Tian de légume : ce qu'il me faut |
samedi 21 juin 2025
Poids sur la cheville
lundi 8 avril 2024
Le vrai sujet de la santé (et du lapin)
Je
n’ai pas grand-chose à reprocher aux propositions du gouvernement (pour une
fois !). La « taxe lapin » est le point le plus médiatique. Mais
quelle honte ceux qui n’honorent pas leurs rendez-vous, quand on voit la
difficulté d’avoir un rendez-vous ?
Je
suis un peu plus perplexe sur les hausses des franchises médicales. Mais
quelque part la santé n’est pas gratuite.
Un
point me parait important, le médecin
traitant. Le parcours de santé avait du sens quand Xavier Bertrand l’avait
mis en place début 2000. Mais aujourd’hui, je prends mon canton, qui est
semi-urbain (et semi-rural). La population a augmenté de 50% en 20 ans, le
nombre de médecin généraliste a été divisé par deux. Forcément, tout le monde n’a
pas de médecin traitant.
J’ai
mon vieux médecin qui ne peut plus être mon « traitant », mais qui me
soigne. J’ai la chance d’avoir un cabinet de santé dans mon village qui est
dynamique, et j’ai lié des liens amicaux avec les médecins lors du Covid en
contribuant à mettre en place un système d’entraide pendant le confinement,
piloté par mon ‘vieux médecin’. Mais la médecine ne doit pas marcher à l’amitié.
Quand
j’ai eu un malaise cardiaque y a quelques temps, j’ai eu de la chance d’être
pris vite, et d’avoir un rendez-vous rapide avec le cardiologue. J’en suis
heureux, mais je ne suis pas satisfait, car tous n’ont pas cette chance.
Le
parcours de soin sans médecin traitant met en perspective une médecine à deux
vitesses. Quelque part, alléger le système permet aux médecins généralistes de
moins faire d’actes administratifs, mais de soigner. Et au malade d’être pris
en charge par des spécialistes plus rapidement.
Augmenter
le nombre de médecins généralistes ne se fera pas d’un claquement de doigt. Il
faut valoriser ce métier. Passer le nombre de médecins formés de 8000 en 2017 à
16000 en 2027 ne se fera pas sans l’enseignement, et dans des enseignants (il
en manque).
En
tous cas le sujet mérite débat. J’ai été surpris de voir que l’après-Covid n’a
pas été l’occasion d’un échange, d’un débat, à ce sujet. Nous avons eu une
ribambelle de ministres de la santé (tous plus mauvais les uns que les autres),
et finalement rien.
J’espère
que la droite Républicaine sera porteuse d’idées et de propositions. Parce que
LR connait justement les territoires ruraux, et que tout ne se passe pas à
Paris Centre.
lundi 11 juillet 2022
Psychologiquement pas vraiment surprenant
Je viens de lire l’article sur BFMTV : «Les psys de plus en plus sollicités depuis le Covid ». L’article est intéressant, mais je pense pour ma part que si explosion il y a eu, c’est que finalement la « banalisation de l’acte psychiatrique » est « devenue banale » comme le met en avant l’article. Et c’est bien. Maintenant, je vois des gens qui n’ont plus honte de dire qu’ils « voient quelqu’un » (il reste un peu de pudeur, comme quand on dit « il est parti » au lieu de dire « il est mort »). Ou encore « je me fais aider » (ie je prends des médicaments, d’autres emploient le terme « béquille »).
Pour autant, je pense que le mal-être, car c’est de ça que l’on parle, vient bien avant le Covid. Les gilets jaunes ont été une alerte d’une France en colère, mais aussi d’une France qui disait « je vais mal, aidez moi ». L’aide n’a pas été brillante…
Un très proche m’avait donné une vision très vieille France où « on avance avec une grosse paire de couilles parce qu’on n’est pas des pédés et des chialeuses ». Les psy sont là pour te piquer du fric, et d’ailleurs pourquoi tu as besoin d’aller voir un psy ?
J’avais fait une contribution sur la politique de santé lors des élections présidentielles pour LR (mais Philippe Juvin était là) et lors des législatives. J’avais notamment écrit cette simple proposition : « Développons une médecine psychologique et psychiatrique non pas uniquement pour soigner, mais aussi pour protéger et prémunir. Une médecine de prévention ».
Dans les discussions que j’ai eu, il n’y a que deux psychiatres dans le Haut Vaucluse (à partir d’Orange / ChateauNeuf du Pape jusqu'à Vaison la Romaine en passant par le joli village de Faucon). Un population urbaine et rurale. Je n'ai aucune idée en tête, mais rien que Orange, c'est déjà 30000 habitants. J’ai déjà parlé (ou pas) de ma vision de la santé, et de mon canton dont en 25 la population a été multipliée par deux et le nombres de médecins généralistes par deux. Mais oui, il y a besoin de psys.
Je termine l’article en reprenant une affiche de mon syndicat. Pas marrante, mais mon entreprise n’est pas sauvée des eaux, elle aussi accueille et emploie des gens souffrance…Comme la société.
Un mail joyeux pour commencer la semaine