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dimanche 21 novembre 2021

Pensées d'un dimanche soir

Tout ça, en vrac. D'abord l'automne est bien arrivé. Il fait froid. Toujours malade. Toujours une envie cette douleur du dimanche soir. 
Qui s'est apaisé avec la victoire de St Etienne (j'ai parié qu'ils ne perdraient pas : 1,5 la côte). J'avais parié  victoire de Strasbourg (belle côte, 1,7), dans cul lulu. J'espère que les Rangers me permettront de rester correct. Le GP du Qatar était magnifique. 

J'espère que Marseille me fera plaisir ce soir.



Politiquement, j'ai pris connaissance des propos outrageants de Jean-Christophe Lagarde, pour qui j'ai pourtant de l'estime. Déjà faire parler Charles Pasqua est inacceptable, et non il n'aurait mis de balle dans la tête de personne. Attaquer Zemmour en faisant pire que lui, c'est fort.

Politiquement toujours. Mon amitié avec le député Julien Aubert est totale, et ma loyauté aussi. Je suis fier de faire parti de son mouvement Oser la France
Julien Aubert a choisi de voter Eric Ciotti aux primaires internes des Républicains. Pour autant, il laisse ses adhérents libres de leurs votes.

Lors de nos derniers échanges, j'ai demandé une chose à mes amis LR chez Oser la France : que nous n'ayons pas d'autres Darmanin ou Le Maire. Et de suivre et de soutenir le choix du candidat qui sera fait. D'être loyaux.

Il est probable que mon vote aille pour Xavier Bertrand. 

Pour la petite histoire, j'ai ouvert mon blog un jour de 2003 à Saint Quentin, alors que Xavier était premier adjoint de la ville. 



Sinon demain je n'ai pas envie d'aller au travail. Mais bon, il parait que c'est une valeur de droite. Macron l'a utilisé tant de fois...
Par contre j'attends le retour au télétravail massif.  

vendredi 8 janvier 2016

Dans les pas de Philippe Seguin : un joli hommage

Je suis dans la période « recopiage ». Aujourd’hui, je recopie le très bon papier de Xavier Bertrand et Gérard Darmanin dans le Monde, qui rendent hommage à Philippe Seguin.
Le papier s’appelle « Dans les pas de Philippe Seguin ». Et je le trouve très bon (Xavier Bertrand, et le papier).

« Le hasard c’est Dieu qui se promène incognito » disait Einstein. Et le hasard a voulu, sans doute par malice, que Philippe Séguin quitta la vie, un 7 janvier, là où, quinze ans plus tôt, François Mitterrand quitta la sienne un 8 janvier.
 
Des esprits attachés aux symboles et aux « explications » des coïncidences y verront sans doute comme un ultime signe de respect du gaulliste social total qu’était le maire d’Epinal envers celui contre lequel il n’avait pas voulu utiliser la violence minimum que doit contenir le débat politique, lors d’un échange, que l’on peut, sans se payer de mots, qualifier d’historique. Un certain 3 septembre 1992, en pleine campagne relative au référendum sur le traité de Maastricht, l’incarnation du « Non » gaullien à l’européanisation technocratique était bien sage, bien poli, bien respectueux, de ce président, touché par la maladie, mais toujours redoutable débatteur.
 Ce jour-là, Séguin n’a pas su s’imposer. On l’a dit ému et touché par ce président byzantin, manifestement à bout de forces physiques face au cancer. Pourtant, il avait, comme à son habitude, énormément travaillé, beaucoup écrit, intensément répété. Depuis plusieurs mois il ciselait son argumentation, implacable. Point d’orgue : la démonstration, longue, passionnante et tellement prémonitoire, dans son discours devant l’Assemblée Nationale, le 5 mai 1992, où il a défendu, dans un français parfait, son exception d’irrecevabilité déposée contre la révision constitutionnelle. 
Pour adopter Maastricht et sa cohorte d’articles incompréhensibles, il fallait changer la Constitution. La doxa ambiante était impérieuse : personne ne peut s’opposer au sens de l’Histoire, c’est-à-dire à Maastricht. Mitterrand avait été clair : personne n’aurait de responsabilité importante - y compris en cas de cohabitation… 1993 était bientôt là - s’il ne votait pas ce traité qui faisait rentrer l’Europe, on le sait aujourd’hui, dans les chimères fédéralistes où les nations sont désincarnées. Alors personne d’important ne s’y opposa, même si la base du RPR - et on le découvrit ensuite du pays - était loin de l’unanimité factice des penseurs et des politiques.
 Alors Philippe Séguin s’opposa. Cela ne devait pas lui déplaire, à ce député pupille de la Nation, aux colères prométhéennes et au visage de grognard bonapartiste, d’être, seul contre tous, celui qui dit « non », d’être celui qui défend l’honneur de la nation, de la souveraineté, du gaullisme. Séguin a perdu : Maastricht a été adopté. Mais Séguin avait raison sur son analyse. Une victoire post-mortem.
 
Le message de Séguin c’est que la France se gagne au peuple. Elle ne se gagne ni avec les élites, ni avec les recettes des agences de notation et des structures internationales. La France ne se découpe pas en sondages, en affinités, en clientèle. La France a besoin d’être écoutée, elle a besoin de dirigeants sincères, humbles, courageux. La France se moque de respecter les soi-disant « sens de l’Histoire », car la France, quand elle est elle-même, c’est elle qui fixe l’horizon et qui contribue à donner le « la » au monde.
  
2007 a aussi, finalement, été une campagne séguiniste : le travail et l’autorité, la méritocratie et le respect de la règle, l’effort et la nation. Dommage que comme toujours, après de si belles campagnes, de si belles promesses, de si grands espoirs, tous nos dirigeants gouvernent en conservateurs quand ils devraient diriger en gaullistes. 
De là où il est, Philippe Séguin doit avoir tant de regrets, lui qui avait tant d’exigence et d’ambition pour son cher et vieux pays.