Soupirs artistiques

La lecture de l'excellent billet de Nicolas sur nos chers disparus m'a fait penser deux choses. D'abord que ça fait longtemps que je n'ai pas écrit (mais ça ne m'a manqué, et pas au monde non plus). Et que c'était la Toussaint. Mais étant en short T Shirt basket, je n'ai pas pensé à aller voir mes chers disparus. Mon papy, mon ami le maire de Roquemaure qui a son nom accolé au gymnase, et j'en suis fier. 

Ca m'a fait penser de manière plus légère que je pensais que Soulage était déjà mort depuis un moment quand j'ai reçu le push. C'est affreux...

Je vais faire une confidence : je suis étanche face aux œuvres de Soulages, ou d'artistes comme lui. Je sais que l'art moderne est moins l'œuvre en elle même que l'idée. C'est vrai que l'idée de peindre du bleu, c'est particulier. Il fallait y penser. J'ai repeints avec Falconette la chambre de grand bébé en bleu. A un moment, j'ai trouvé que le mur aurait pu faire l'objet d'une œuvre. 

Je repense toujours au sketch des inconnus sur l'art. "Chiure de pigeon"... Quand je veux me marrer, je vais dans la partie "art moderne" des musées. Beaubourg, j'ai pleuré... Je cherche toujours l'urinoir, un classique. Et y a des peintures, waouh... 

C'est vrai que je suis classique. Connelly adore Bosch, j'adore Bruegel, mais j'ai découvert d'autres artistes fantastiques. Il y a de très beaux musées (tous gratuits) à Avignon ou Villeneuve, où on voit des tableaux fascinant. Des tableaux énormes, avec des détails, une mise en scène... 

Pareil, un art que j'ai appris à aimer, c'est la photographie. Je suis un piètre photographe, et c'est plus des "cartes postales" mes billets quotidiens sur le Grenier du Faucon. Parfois je suis fier d'une photo. Celle de la vierge du Sapey sur mon dernier billet, j'avoue en être un peu fier. A Arles, j'ai adoré le musée Réatu d'Arles. 

Mais les expositions photos, y en a qui m'ont prise. J'ai deux amies qui sont passionnées de photos, elles exposent. L'iPhone 13 Pro fait de belles photos, mais je n'arrive pas à faire aussi beau que ce qu'elles font. Quoique le mode "portrait" de l'iPhone permet des trucs magnifiques. 

Côté art, y en a pour tout le monde. En tous cas, j'ai dans mon salon ce dessin que m'a fait petit bébé (le deuxième) en maternelle. Je me dis que je l'exposerai bien dans une galerie... Mais je le garde pour moi : il a une valeur inestimable. C'est l'œuvre de mon bébé. 

Festival d'Avignon : un spectacle qui a l'air fascinant (mais bon...)

Je recopie un article sur Midilibre qui parle d'un spectacle au Festival d'Avignon qui me parait fascinant... Anima Ardens s'appelle ce spectacle qui parait très, comment dire... Communauté Coyote ou quelque chose comme ça.

Bon, je ne suis pas sur d'être très sensible au message de l'artiste. Donc je pense que je n'irai pas le voir. Mais si certains vont voir les "corps qui s’entrelacent, contorsions, pyramides,  souffle haletant, sueur, regards perçants, grognements sourds", qu'ils me racontent...

Vous souhaitez sortir des clichés habituels du Off, alors franchissez la barrière des préjugés. La beauté féminine a de la concurrence. Anima Ardens est un spectacle qui peut déranger , mais qui au fil des minutes fait l’apogée de l’homme.

Onze corps nus se livrent pendant une heure à un cérémonial esthétique et tribal. La création sonore du compositeur Francisco Lopez, faite de sons industriels et urbains, nous plonge dans l’atmosphère de vie de certaines peuplades. Ces onze danseurs d’origine des quatre coins du monde , sur une chorégraphie du Belge Thierry Smits, effectuent des rites d’une surprenante créativité gestuelle. Corps qui s’entrelacent, contorsions, pyramides, souffle haletant, sueur, regards perçants, grognements sourds, ces artistes font revivre l’épopée de l’Human-Nu- té d’une manière surprenante. 

Quelle technique de groupe et beauté corporelle ! On arrive à en oublier complètement la nudité.

Anima Ardens à La Manufacture-rue des écoles Avignon. A 19 h 50, relâche le 12 juillet.

(après oublier la nudité... je me dis que la piche qui risque de virevolter pendant que les corps s'entrelaçent et se contorsionnent, ça risque de piquer un peu...
Après, pour "sortir des clichés habituels", voir un gars tout nu qui font la pyramide... Ca peut le faire... mais j'irai pas).

Ce vagin qui ne sera pas nettoyé...

Un titre à mourir de rire. Merci le JDD...

Après, plus sérieusement, je m'oppose toujours à toute sorte de vandalisme ou de dégradation. C'est con, c'est mal, c'est condamnable. Aucune violence ne m'est acceptable dans un état républicain et de droit. Ce qui notre cas (n'en déplaise à certains petits esprits qui pensent que tout ce qui n'est pas ce qu'ils pensent est une dictature...).

Pour autant, je trouve que cette "oeuvre d'art" est une merde. Sentiment personnel, qui n'a aucune valeur de vérité. Pour moi ce n'est pas de l'art. C'est au pire de l'argent public scandaleusement dépensé (si dépense il y a eu). Au mieux un caprice de quelques gens que je qualifierais mal si je continuais ma phrase.

Un sujet du bac de philosophie de cette année demandait : « Une œuvre d’art a-t-elle toujours un sens ? ». Il était évident que pour moi la réponse était non. Quand on se fout ouvertement de nous, sous couvert de "nous faire réfléchir" (quelle prétention...), il faut gueuler. Et ne pas se laisser faire.

Le connard qui prétend nous balancer un message de vie en nous infligeant un cric sur un frigo (vu au musée d'art moderne de Nîmes, mais comment ais je été con pour aller à cette endroit délirant...) se fout de nous. Quand on parle de faire de l'économie sur l'argent public, qu'on le fasse sur le budget de la culture, qui n'a pas à financer ce genre de blague...

Ce genre de conneries me donne l'occasion de remettre ce fameux sketch des Inconnus. Les "artistes" se foutent de nous (et nous piquent notre argent). A défaut de s'indigner, rigolons en.

Mais c'est quand même scandaleux que Versailles soit souillé par ces merdes. De la même manière qu'il est con et minable de vandaliser ces trucs. Il n'est pas obligé de répondre à la connerie par de la connerie (mais bon, le niveau du débat est tellement bas...)...

Le mignon renne rose de la gare TGV d'Avignon

J'avais écrit un joli billet sur le cochon renard bleu de la gare TGV d'Avignon, qui nous accueillait de manière colorée. Tout à l'heure, en allant chercher un ami proche à la gare, je suis tombé sur ce très spécial renne rose. Avec son copain le cygne (qui a l'air normal lui).

Bébé Faucon (qui devient grand à 3 ans et demi, il faudra que je le baptise autrement) s'est bien amusé devant. 

Je me souviens qu'à l'époque du cochon renard bleu, j'étais bougon devant cette "oeuvre d'art". Je ne sais pas si c'est le fait d'être papa, ou si c'est l'age, mais j'ai adoré ce renne rose et son copain cygne. Et je les ai même trouvé mignons.

Je n'ai pas dit "beaux". J'ai dit "mignons". C'est pas pareil. Si je devais repasser mon bac de philosophie et que j'avais une question sur l'art, j'essaierai de parler de la différence entre le beau et le mignon. On peut être mignon en étant très moche. Et des trucs (ou des gens) très beaux peuvent ne pas être mignons du tout.

On me dit souvent que je suis mignon...

Je parle de l'art en pensant au cochon. Et au renne. J'attends avec impatience le prochain animal qui m'accueillera en gare TGV d'Avignon. 

En gare TGV d'Avignon, le cochon renard bleu nous accueille...

Il parait que notre président normal vient à Avignon (et pas en Avignon) aujourd'hui. Il aime le théâtre. J'espère qu'il ne reprendra pas à son compte l'idée des médiateurs culturels de Martine Aubry. En tous cas, il devrait avoir une belle journée, notre président normal. Il faut beau... 

S'il vient en TGV, comme sa communication de début de mandat le laissait entendre, il tombera, en Gare d'Avignon, sur ça. Un cochon renard bleu, qui nous accueille en sortie de Gare.

Les cochons renards bleus, j'ai du en voir une paire dans Naruto. Sans doute Akira Toriyama a du en mettre un ou deux dans ses premiers Dragon Ball. Par contre, à la sortie de la gare TGV d'Avignon, ça reste pour moi un mystère...

Il se trouve que coté culture, je suis assez frustre. Forcément, j'ai du mal à voir la plus value d'un cochon renard bleu en sortie de gare. De la même manière que je reste coi devant les (soit disante) oeuvre d'art sur les autoroutes. Si j'apprécie la nef solaire de Tavel (sans doute car c'est chez moi), je reste indifférent, au mieux, à la porte du soleil de Savasse, aux consternantes colonnes de Suchères de Noirétable. Je ne parle pas de la trace des viking aux portes de Rouen, je n'ai jamais compris ni où était la beauté, encore moins le message.

Pour en revenir à notre cochon renard bleu, il est probable que notre président normal ne le voit pas. La présidence ayant troqué, dans l'indifférence générale, le yacht pour le jet privé, il faudra le déplacer sur un aérodrome militaire, le cochon renard bleu. Ce qui serait dommage pour les voyageurs qui viendront profiter du beau soleil provençal.

Mais pour François Hollande, cela devrait changer de Brest. Je lui souhaite quand même de se reposer : Paris - Brest - Avignon en moins de 24 heures, ça fait du trajet...

D'ailleurs un dernier point. Nous sommes bien d'accord, nous sommes en train de parler de culture tout ça tout ça, mais François Hollande vient à Avignon. Pas en Avignon. Et s'il va voir Rimbus, il ira à Arles. Pas en Arles. Quand je monte dans le nord, je ne vais ni en Arras, encore moins en Auxerre bordel !

Et je lui conseille d'aller voir "la prime au suicide". Une amie que j'aime beaucoup joue dedans. Peut être qu'il y a Gildan aussi au Festival cette année.
Quant à moi, je vais aller dormir et lire des Naruto sur la plage aujourd'hui. Peut être trouverais de cochons renard bleu ninja ?