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mercredi 20 janvier 2021

inhumanité et horizon bouché

Je regarde ce qui se passe aux USA, un verre de whisky à la main. Ce matin, j’ai reçu message que la tournée de Serge Lama est annulée (« le verre de whisky à la main » est une phrase d’une de ses plus belles chansons...). 
Entre temps nous apprenons, cartes postales balancées à la gueule, que les restaurants n’ouvriront pas avant le 6 avril. Que les stations de ski c’est mort. 

Demain soir c’est le Castex Comedy Club. Nous aurons quoi ?

Ce supplice chinois est insupportable. Il n’y a rien d’humain dans cette gouvernance. Sinon de l’humiliation. Éviter « l’effet apéro ». Pauvre type, pour qui tu nous prends ?



Le verre de whisky à la main avant de m’en servir un autre, je me désespère de cette situation. Effet apéro le brave Stanislas je lui enverrai ma prochaine prise de sang. 
De cet horizon bouché. Un avenir à la semaine. Tous les jeudis soirs. Aucun projet. Est ce une vie ? « En Marche » tu parles, on est à l’arrêt. Je me retiens sur les insultes...

Dans l’Ehpad de mon village cette semaine 6 sont morts du Covid. Ma grande tante est une des rares négatives. Ma grand mère va bien et j’ai été de la voir ce week-end. Mes parents et beaux parents aussi. 
Moi, j’ai juste le moral dans les chaussettes. 

Aujourd’hui c’était ma fête (une seule personne me l’a souhaité mais je suis un prénom derrière un autre saint...). Le cse dont je suis élu a été traîné au tribunal par ma direction. Parce que nous avons dénoncé une décision abjecte et avons demandé des comptes. 
Le monde d’après est horrible. Inhumain. 

Je regarde Joe Biden. Sans réaction. Nous avons besoin d’humanité. 

dimanche 15 décembre 2019

Soupirs d'un dimanche soir d'automne sur ma terre

Des jeux d'enfants en ramassant les feuilles de mon immense cerisier. Ceux cons que j'aurais sans doute aimé avoir si j'avais eu un petit frère de deux ans de moins que moi, et un cerisier aussi grand. Des vidéos, des rires, des souvenirs qui resteront là, dans mon iPhone et mon iCloud. Partagé ici, sur mon blog.



Ce soir un whisky. Je ne sais pas si je paraphraserai Pierre Arditi ce soir. Je déteste les dimanches soirs. Demain sera une journée horrible. Que je fuirai partiellement. Mais le lieu où je travaille devient un enfer humain tous les jours un peu plus. 



En faisant tourner le glaçon que j'aime dans ce whisky que m'a offert une amie aussi précieuse qu'elle eu failli être l'année dernière mortelle, je pensais à un échange cet aprèsmidi en rentrant de courir. Un cadre du travail tractait pour une liste que municipalement je "combattrai". Il me disait "je suis en préretraite l'an prochain, j'ai honte je profite de régimes spéciaux". Je lui disais, en souriant, que j'en avais pour un peu plus longtemps. 
Et il me disait "franchement je suis content de partir"... Tu m'étonnes. Nous travaillons dans un enfer. 

Je pourrais changer. Mais ailleurs est ce mieux. J'échangeais avec des collègues de promotion. D'autres dans des milieux différents. Mon médecin, qui n'exerce plus mais voit toujours autant de monde, me le disait aussi. Aujourd'hui, c'est dur. Le monde est dur. Et presque on s'oblige à être dur.

Une collègue de boulot me dit souvent la phrase : "être gentil ce n'est pas un métier". Comme un jeu, je lui répond qu'être gentil n'est pas non plus ni un défaut ni une tare. Et qu'un monde juste avec des connards, des opportunistes ou des tueurs, est ce une monde où on a envie de vivre ?

Je ne sais pas si l'humanité progresse vraiment. J'ai l'impression que le macronisme a finalement mis officiellement que le nouveau monde sera celui du règne du plus fort ou plus malin. Celui qui ne veut pas jouer peut aller pleurer dans son coin. 
Quelque part j'admet, j'ai envie d'aller pleurer dans mon coin. Pas parce que je suis une lavette, au contraire. Mais parce que je n'ai pas envie de jouer à ce jeu là. Je n'ai pas envie de prendre une posture différente de l'homme que je suis.

Je dis à mes enfants de rendre les coups qu'on nous porte. Je fais pareil. Je ne fuis pas le combat. Je ne fuis pas l'agression, quand des proches ou moi même en sont victimes. Je sais me battre, et je pense être redoutable sur certains aspects. 
Mais parce que le monde d'aujourd'hui promeut des salaud, je n'ai pas envie de devenir moi même un salaud.



Alors je préfère aller pleurer dans mon coin sur un monde idéal dont je rêverai. Qui n'existe pas. Ou plus. Je ne sais pas. 

(PS très personnel, je pensais en courant à cette amie que j'avais et dont je n'ai plus de nouvelles depuis je crois 2005 ou 2006... Elle a été ma première rencontre marquante sur le net. C'était une fille gentille, une amie précieuse, qui est devenue par la suite une personne très dure à mon égard. J'aimerais toujours rediscuter un jour avec elle... 
Je ne sais pas si elle passe ici des fois... J'avais crée le Mont du Faucon pour lui répondre, je ne me souviens de son premier blog à cette dryade des bois que j'avais vraiment aimé comme amie... J'aimerais bien ne pas mourir sans qu'on ne se soit reparler...)

mardi 29 mai 2018

"Bon débarras" ou la mort selon la vraie gauche


Comme je pouvais m’en douter, la mort se Serge Dassault (qui a la double tare d’être un industriel riche et un homme de droite) a été l’occasion des pires saloperies sur Twitter et ailleurs. La une de Libération ce jour est abjecte par exemple.

Hier soir, le best of aura été le tweet du membre de la vraie gauche Philippe Poutou.
Je dis « vraie gauche » à bon escient puisque les rapprochements entre Mélenchon, Hamon et la bande de Besancenot se font ouvertement et clairement. Chacun demandant « l’union des vraies gauches ». Ils défendent en plus les mêmes positions (dont certaines sont républicainement dérangeantes), et partagent cette même volonté de drague d’un électorat communautaire en minimisant le radicalisme (quand ce n’est pas en le soutenant, cf l’UNEF)

Donc le tweet de Poutou, abject.


Chez la vraie gauche, la mort d’un homme (ou d’une femme) ne vaut rien. Je me souviens de m’être fâché définitivement avec des tenants de cette gauche qui hurle à la tolérance et au vivrensemble qui chiait sur le cadavre encore chaud de Margaret Tatcher.

L’humanisme, c’est respecter l’homme tel qu’il soit aussi jusqu’à la mort. Là, nous avons un « bon débarras » qui veut dire simplement : « tu es riche, tu es de droite, et bien meurs ». Bon débarras. Si en plus tu es un homme non racialisé, crève.
Finalement, cette vraie gauche est en train de créer une nouvelle « peine de mort » déguisée. Le « bon débarras » est, en ce sens, terrifiant. Il rejoint le « hélas » aussi terrifiant de Benoit Hamon quand il regrettait l’absence de mort coté israélien dans le conflit israelopalestinien.

C’est gens là nous parlent de progressisme toutes les cinq minutes. Ils nous demandent, comme le chef Besancenot, de ne « pas faire d’amalgame » et de respecter qu’une porte-parole d’un syndicat étudiant arbore un ostentatoire signe d’une religion pas très tolérante. Mais ils nient toute notion basique d’humanisme, et se fendent d’un « bon débarras » à la mort d’un homme.

Qu’ils jugent en plus comme « délinquant ». Si on suit leur raisonnement, cela veut il dire que quand on est délinquant, on peut mourir ? « Bon débarras ». Donc « bon débarras » si les zadistes qui occupent violemment et illégalement des endroits, des facultés ou des entreprises volent en éclat sous des charges d’une police forcément fascistes ? « Bon débarras » la mort du délinquant du bijoutier à Nice, ce dernier qui n’avait rien demandé et après s’être fait agressé se retrouve aujourd’hui au tribunal ?
Il veut dire quoi ce « bon débarras » ? Parce que les délinquants, c’est justement aussi une partie de la cible électorale de cette vraie gauche. Je ne comprends plus…

Ou alors c’est « bon débarras » s’il s’agit d’un patron blanc de droite. Le « délinquant », c’est celui qui crée les richesses qui font que l’on paie des impôts pour permettre à faux délinquants et violents de vivre de manière parasitaire. Au crochet d’une société, en allant cracher sur ceux qui nous financent.

Cette vraie gauche a décidément perdu tout sens de la raison, même de l’humanité. Ils sont abjects, humainement abjects.
Entre les humanistes républicains et eux, le fossé est énorme.

Manuel Valls (dont l’hommage à son ancien adversaire était teinté d’un humanisme réel) avait parlé de deux gauches irréconciliables. La « vraie gauche » LFI Hamon Besancenot Poutou était allée loin en applaudissant des délinquants, en minimisant le radicalisme musulman, en le flattant de manière obscène, avec un antisémitisme douteux. En ne respectant même pas l’Homme en tant qu’être humain, en ne respectant pas la mort, et en multipliant des « hélas » et des « bon débarras », ils sont allés au-delà de l’inacceptable.
Cette vraie gauche est le vrai danger de la république. Dommage que Macron et LREM les ai cyniquement désigné comme leur opposant : ça va nous péter à la gueule.  

Et la une de Libération, elle est vraiment abjecte.