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samedi 6 septembre 2025

Caresser le black dog devant nos anciennes montagnes

La rentrée s'est bien passée. Mieux que j'imaginais. Pour autant, reprendre en début septembre après la parenthèse un peu enchantée de l'été rappelle une chose. Le temps passe.
Mon grand est entré en 3eme. Je me souviens combien j'étais ému de son entrée en 6eme, dans "mon collège". Celui où j'étais élève. Puis quand j'étais élu dans mon village (quand j'étais élu...), j'étais au conseil d'administration de ce même collège. 
Dans mon d'un mois, j'aurais 48 ans. C'est jeune mais y a de grandes chances d'avoir moins d'avenir que de passé. 

Hier, j'ai raccompagné chez lui le stagiaire de mon école d'ingénieur que j'ai tutoré trois mois. Dans la voiture, on avait notre dernière discussion. Un élève brillant, admirable, attachant. Modeste. Je lui parlais du PCM. Et du principe de réalité.
Quand j'avais son age, je croyais que toutes les montagnes pouvaient se gravir. Je pensais qu’avec de l’effort, du courage, du travail, et surtout beaucoup de loyauté, atteindre les sommets était possible. J’étais certain qu'un place m’attendait, là-haut. 
Même une confidence : un de mes fims préféré était "mon nom est personne". Et je m'imaginais, comme Terence Hill l'imaginait pour Henry Fonda, que j'aurais mon nom dans les livres d'histoire...

Aujourd’hui, je regarde ces mêmes montagnes d’un autre œil. Je sais qu’elles resteront au loin. Innaccessibles. Que certains chemins me resteront innaccessibles. Il faut avoir du souffle et des mollets pour gravir des montagnes et atteindre des sommets. 
Ce n’est pas de la colère. Ce n’est pas de la résignation. Ce n'est même pas de la tristesse, alors que mon black dog à moi me lèche le mollet pendant que j'écrit ce billet. C’est une forme de lucidité un peu amère, mais tranquille. Nous avons le même age avec mon copain Julien Aubert qui part à l'assault d'Avignon. Et qui devenait député quand j'étais élu à Roquemaure et vice président de la communauté de communes. Et je le vois avec toujours cette même envie, cette gentillesse et cette force, que je n'ai plus. 
Et si je parle d'age, le Président à deux mois de moins que moi... (même promotion de l'ENA que Julien).

"Place aux jeunex" dit on. Place à d'autres plutôt.  J'ai l'impression d'avoir fait mon temps. 
Jeune, je m'imaginais au moins député. Aujourd'hui, je me dis "quel bonheur de ne pas à prendre le TGV pour être dans ce bordel qu'est l'Assemblée Nationale jusqu'à bien plus tard que minuit !". Je m'imaginais ministre, mais à quoi bon alors que sur le seul poste à un peu de responsabilité que j'ai eu au boulot, j'ai fini au service médical. 
Et puis je n'ai plus envie. Je regarde grandir mes enfants. Je regarde mon épouse qui sera peut être l'heroine de la suite de l'histoire. C'est comme ça.  

Un jour, un ami m'a dit que je n'avais pas l'ame d'un leader, et que je n'étais pas charismatique (une amie d'enfance m'avait en riant "tu sais que t'es pas canon", oui je sais mais j'espérais... Par contre cette phrase peut être le titre d'un livre). D'ailleurs, mon profil PCM a moins de 5% de rouge... 
Par contre, je suis un bon numéro 2. Commentateur, observateur, conseiller, écoute.
À mes côtés, le chien noir, mon black dog, me suit. Il est là depuis longtemps. Je ne cherche plus à le chasser. Je le caresse, presque avec tendresse. Parce qu’il fait partie du voyage, lui aussi.

Cette année, j'aurais laissé mon mandat de délégué syndical. La perte de mon ami de promotion en février m'a montré que tout à une fin, et pourtant il est monté haut, lui. Pas que dans le ciel. Je resterai quelqu'un de moyen. Ca fait mal de l'écrire, mais c'est comme ça et l'accepter c'est déjà bien. 
Ce que je fais de mieux aujourd'hui, c'est de faire grandir des talents. Mes enfants, mon épouse, les jeunes à qui je donne des cours (avec un style que d'autres profs n'ont pas) et que je prends en stage. Je ne serai jamais chef, je n'aurais jamais la légion d'honneur. Par contre, j'aurais aidé des gens à atteindre leur sommet. 

Peut-être que vieillir, c’est ça. Ne plus croire que tous les sommets nous attendent, mais continuer malgré tout, même quand on ne brille pas. Et reste fidèle à ceux qu'on aime et à ce qu'on croit. Même si le retour n'est pas toujours à la hauteur. 

En attendant, je caresse le black dog devant mes anciennes montagnes. Et puis on a beau être fatigué ou débsabusé, il faut bien continuer le combat…

dimanche 24 décembre 2023

Qui ? à Comps (mélancolie gardoise avec Aznavour)

J'adore Charles Aznavour. J'ai adoré fait ce clip entre Comps et Jonquières Saint Vincent, sur les routes romaines. En plus de voir le Gardon se jeter dans le Rhône, ce clip offre une vue qu'aujourd'hui nous ne verrons plus. Les photos ont été prises au printemps 2018. Et un soir de décembre de cette année, ce dernier s'est écroulé sur lui même...
A côté y a des maison. Ca devrait être spécial. En tous cas c'est triste de savoir que la zone est interdite, et que même les plus forts mettent genoux à terre.

La chanson est "qui ?" de Charles Aznavour. Oui, elle est un triste, mélancolique. Elle évoque pour moi le temps qui passe, et qui chasse les souvenirs. Une personne qu'on a aimé et qui ne se souvient plus de nous.

 
Je termine l'année fatigué.
Cette année la veillée de Noel se fera à midi. Pourquoi, ben parce que... Demain Noel sera à la maison.

J'ai appris y a deux jours par un ami de promotion que notre délégué de promition était bien malade. Un cancer qui touche à un mauvais endroit. Quand je parle du temps qui passe...
En 2022, nous devions fêter les 20 ans (+2) de notre promotion. C'était après les présidentielles. Je n'y suis pas allé, parce que je ne me sentais pas encore de voir du monde. Pour beaucoup, j'avais "laissé tomber" des amis, alors que simplement moi qui sortait d'un long tunnel, avec 10 kg de plus et un besoin de rester dans ma grotte.

Je ne mérite pas d'être plaint ou pardonné. C'est comme ça. Aujourd'hui, une partie de mes amis m'a tourné le dos, ou du moins a retiré la main qu'ils ont trop longtemps laissé tendu. C'est comme ça. 

Le billet de Nicolas sur ses dernières années est très beau mais aussi très dur. Par rapport à lui, j'ai été dans un bain de lait. Mais comparaison ne sera jamais raison.
Il est nécessaire de s'écouter, pas trop mais un peu. Nous avons des beoins, celui de solitude est important. Autant que celui d'aide ou d'écoute.

Que ceux qui passent par ma Maison et mes billets passent de superbes fêtes de Noel. 

mardi 26 avril 2011

Souvenirs de printemps...

Cette date d’Avril est importante pour mon blog… S’il n’y eu un 26 Avril entre les deux tours de la présidentielle de 2002, peut-être ce dernier n’aurait jamais vu le jour. Et sans doute que ma bien modeste, mais heureuse, existence en aurait été changée.

Il y a tous les ans un 26 Avril. Comme il y a tous les ans un 21 Avril (il y en aura même un en 2012…) ou un 28 Aout. Sans tomber dans les abymes de mélancolie néfastes et inutiles des premières années, il m’est impossible de ne pas avoir le cœur qui s’arrête quelques instants sur les contreforts du Jura et des Alpes, à quelques pas d’un Lac majestueux…
Aujourd’hui, il se balade entre Pilat et Forez, et il en est très ravi. La Loire se marie merveilleusement avec le Rhône de toutes manières, et j’en suis ravi.

Non, aujourd’hui il y a une simple pensée. Pour une époque aujourd’hui lointaine. Pour ces rencontres faites grâce à Saint Seiya. Des pensées heureuses et pleines de bons souvenirs. Une rencontre au pied de la statue d’Athéna des Champs Elysées. Une boulangerie délicieuse sur un plan pour aller Rue des Bons Enfants. Une soirée passée en Lorraine ou un samedi à Bruxelles.
Il y a aussi ce weekend d’entre deux tours de présidentielles au bord du Lac Léman, dans ce pays de Gex dont j’ignorais l’existence, mais dont j’ai aimé les villages, l'ambiance. Et les personnes rencontrées. Un weekend que je ne regrette pas une seule seconde, même si ensuite il y eu des jours où la gorge faisait mal. Et une rencontre qui, même si elle est lointaine, reste une belle rencontre.

J’imagine que le printemps doit donner à l’Ain des montagnes et des lacs de jolis paysages, comme ici. J’imagine aussi que je dois être bien seul à regarder le ciel en pensant à un passé qui commence à devenir, mine de rien, bien lointain.

Aujourd’hui, à la veille de grands changements, et grands bonheurs, pour moi, je me souviens. Comme souvent, comme tous les ans. Je me souviens sans amertume, sans regret. Je me souviens avec une douce et légère mélancolie, qui rendra mon petit vin blanc de ce soir, fin de mes vacances, bien agréable. En plus, il sera bu avec une merveilleuse compagnie…

Et si je devais soupirer, ce serait simplement devant le temps qui pense. Et devant des rancœurs bien dommages... Mais ça, malheureusement, et même si on le voulait, on ne peut pas y faire grand chose...
(Et peut être est ce tant mieux après tout...)

vendredi 30 octobre 2009

Qu'avons nous fait de nos 20 (ou 23) ans ?

Je suis assez fier d'avoir contribué à lancer cette jolie chaine : qu'avons nous fait de nos 23 ans... Remercions Jean Sarkozy... (soupir)

Finalement, la paternité de cette chaine est à mettre à l'actif d'Elmone. Et c'est avec beaucoup de bonheur que j'ai lu, ensuite, les proses d'Homer, Mathieu (et sa dame, excellente réponse !), Némo, Olivier, Nathalie, Hérétique, de la sympathique Espamin, du Coucou, etc...
J'en oublie, mais je suis heureux, et quelque part un peu fier d'avoir contribué à la naissance de ces jolis billets... Qui rendent, je trouve, un joli hommage à notre blogosphère...

Je pensais à ça en regardant le DVD du concert de Charles Aznavour, en 2000... Oui, parmi mes nombreux défauts, il y a cet attrait réel que j'ai pour les chanteurs français. Ceux avouables, et ceux qui le sont sans doute un peu moins, car Sarkozy, encore lui, est passé par là...
Je crois que Charles Aznavour fait parti de ceux dont on peut être fier... Ils font parti de cette identité française dont on nous rabache un peu trop les oreilles : a t'on besoin de ressasser les évidences ? En tous cas, personnellement, j'aime profondément Charles Aznavour.

Cette chanson s'appelle "qu'avons nous fait de nos 20 ans ?". Elle m'évoque ce Lyon qui me manque toujours un peu quand arrive l'automne... Elle m'évoque tellement de choses. J'ai découvert Charles Aznavour à 20 ans.
J'aime Charles Aznavour...

Pour finir la semaine...