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dimanche 14 novembre 2021

Je n'aime pas les dimanches soirs (et les mails envoyés avant les ponts)

Nicolas a tort de dire que les blogs sont morts. J'aurais produit deux textes ce dimanche. Dont celui là que j'ai sur le cœur.
Je n'aime pas les dimanches soirs. J'écris ce mail en regardant le Grand Prix (à 18 heures, heures de l'apéritif). D'habitude, je zappe entre les matchs de football et les chaînes informations. Là, Falconette, fan de Formule 1, a confisqué la télécommande.

Je n'aime pas les dimanches soirs. Je commence à avoir un vrai problème avec le travail. J'en discuterai demain avec un médecin car il est anormal de ne pas être bien à partir du dimanche 15 heures...

Cette fois c'est particulier. Nous avions le pont du 11 novembre. Mercredi 10 Novembre, j'étais au téléphone pour des raisons syndicales jusqu'à 19 heures passées, après une journée bien remplie. Etant en télétravail, j'avais l'ordinateur ouvert. 
J'étais chez mes beaux parents, j'ai servi l'apéritif. Et vers 20 heures, je vois un mail envoyé par mon adjointe de département, qui me met directement en cause et me demande une réponse quasi dans l'urgence sur ma manière de gérer les priorités de mon groupe. Mon N+1 étant à l'hôpital, à moi de produire la réponse. 

Je suis des formations managers. J'écoute beaucoup les conseils des gens plus agés. Mon N+1, qui a de l'expérience, m'a dit "n'envoie jamais ni une mauvaise nouvelle, ni un mail qui peut être mal interprété un vendredi aprés-midi". Avant un pont de 4 jours, à fortiori.
Un vendredi avant mes vacances, j'ai su qu'une de mes collaboratrice ne serait pas avancé. J'ai pris sur moi de lui dire le lundi matin, pendant mes vacances. Elle était triste, mais m'a remercié d'avoir pris sur mes vacances pour annoncer une mauvaise nouvelle. 
Un chef n'est pas là que nous dire que tout va bien.

J'ai pris ce mail comme une agression. J'ai préparé mille réponses. J'en enverrai une demain matin, à 8 heure pile. Bien préparée.


Il y a quelques temps, un lundi soir de Pâques, je suis allé sur mes mails pro. Et à un mail envoyée par ma chef de département (N+2), j'ai répondu au lance flamme. J'avoue : j'avais commencé l'apéritif. Cela m'a valu convocation et explication. Mais le lendemain, sa première question "est ce que ça va", car ce genre de mail est un appel de détresse aussi. 
J'y suis allé, disant que je serai accompagnée. Elle avait peur que ça soit par un syndicat, je lui ai dit que non, je suis délégué syndical donc le syndicat c'est moi, mais que mon N+1 serait présent. Que j'étais désolé de la forme, mais que j'assumais le fond.

J'ai eu depuis consigne de ne pas envoyer de mail hors horaire de travail. Bah, j'ai préparé l'envoi du mail demain matin à 8 heures. Avec une copie à mon syndicat.



J'ai mis dans ce mail deux photos prises hier soir. Le Forez est beau. Je suis en télétravail demain. Je vois un médecin le soir. On verra. Peut être je serai en arrêt quelques temps. 
Car en fait, j'en ai vraiment, vraiment marre...

mardi 15 janvier 2019

Le ras-le-bol fiscal des cadres

Je recopie un excellent édito publié par Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des échos, qui appelle à faire très attention au ras-le-bol fiscal des cadres. Qui ont été dans la ligne de mire des pouvoir depuis bien longtemps (sous le mandat Hollande c'était terrifiant)


Les classes moyennes supérieures aisées mais non fortunées ont supporté depuis dix ans l'essentiel de l'alourdissement des prélèvements obligatoires. Le renoncement à l'allégement de la taxe d'habitation encore en vigueur serait un mauvais signal.

C'est la première annonce fiscale du gouvernement en 2019 et ce n'est pas franchement une bonne idée. On parle là de la taxe d'habitation : en deux jours, Bruno Le Maire, le ministre des Finances puis Benjamin Griveaux, le porte-parole de l'exécutif, ont quasiment enterré la promesse de sa disparition pour les 20 % des Français les plus aisés. Une promesse qui ne figurait pas dans le programme officiel d'Emmanuel Macron, mais que ce dernier a énoncée à de nombreuses reprises après son élection.

Cartouche pour rien
Le calendrier de cette annonce est à lui seul étrange. Politiquement, envoyer ce type de signal à la partie de l'opinion qui, dans les sondages en tout cas, soutient encore le président n'est pas d'une extraordinaire habileté. Par ailleurs, cette annonce intervient avant même le début du grand débat national promis y compris sur la fiscalité. Dans quelques semaines, le gouvernement aurait pu dire : « voilà ma réponse à la demande d'égalité ». Aujourd'hui, c'est une cartouche lâchée pour rien !

Forte redistribution
Sur le fond, les Français, qui n'ont en tête que les (rares) revenus extrêmement élevés, ont une image fausse de la charge supportée par les classes moyennes supérieures. Ont-ils conscience qu'avant redistribution, les 20 % les plus aisés perçoivent des revenus huit fois plus élevés que leurs équivalents du bas de l'échelle ? Mais qu'après redistribution, cet écart passe à quatre. Pour la tranche des 10 %, l'écart passe de vingt-deux à un peu plus de cinq... Ces dix pour cent les plus aisés contribuent par exemple à hauteur de 50 milliards d'euros à l'impôt sur le revenu.

1.900 euros en moins
Ces dernières années, et notamment depuis le début du quinquennat de François Hollande, de nombreuses mesures ont pesé dans un sens unique. Hausse des contributions sociales, baisse du plafond du quotient familial, mise sous conditions de ressources des allocations familiales etc. Selon l'OFCE, le revenu du tiers des Français les plus aisés a diminué de 1.900 euros en moyenne par an du fait des mesures prises entre 2008 et 2016. Pour les 5 % les plus aisés, la perte a été de 5.640 euros.

La déception sans gilet ?
Tous ces contribuables-là, dira-t-on, ne sont pas à plaindre. D'autres le sont vraiment. Certes. Ils ne porteront jamais de gilets. Sans doute. Mais, cadres, professions libérales, dirigeants de PME et d'entreprises moyennes à l'aise mais pas fortunés (la demi-suppression de l'ISF ne les a pas nécessairement concernés), ils ne comprennent pas toujours pourquoi ils sont sans cesse montrés du doigt. Ils aimeraient que l'Etat fasse davantage rimer son action avec l'amélioration des services rendus qu'avec le seul mot de redistribution.

Dominique Seux

jeudi 24 août 2017

En marche dans le Forez et un peu en colère

Rassurons nous : l'opportunisme ne m'a pas gagné en début d'année. Toujours pas en cette bientôt fin d'été. En Marche je l'ai toujours été, mais pour aller marcher, de longs kilomètres. Pas pour prétendre à des postes pour ne rien faire, mais pour marcher, simplement. Voir des paysages, faire bosser le cœur et le mollets. Et ne surtout pas prétendre à "faire de la politique autrement", en se montrant pire que ceux qui nous ont précédé. 

Ce billet présente quelques photos de mon premier jour de marche dans le Forez. Il faisait beau. Un nuage menaçait sur la première photo, mais il n'a pas fait grand mal. 

Du village de Falconette je suis parti dans le Nord vers Estivareille. Ce village a été un haut lieu de la résistance dans le guerre 39-45. La vraie de résistance, celle où des grands ont risqué leurs vies pour nos valeurs. 

Pas la résistance de ces quelques clowns qui reviendront dimanche derrière leur grand Ducé Mélenchon, qui souhaitait nous faire entrer dans une alliance bolivarienne avec les enfants de Chavez s'il avait été élu. Pas la résistance de ceux qui vers 2010 avaient décrété un intelligent "No Sarkozy Day" sur le net : il m'avait marqué cette épisode de bêtise collective... La résistance d'aujourd'hui.


Ces beaux paysages me rappellent que ce matin le premier ministre a parlé chez Jean-Jacques Bourdin. C'était moyen. Je ne comprends, par exemple, toujours pas où est une justice qui fait qu'un impôt est injuste, mais pas pour les 20% qui continueront à la payer. Cette histoire de taxe d'habitation est une pure honte, mais qui passe. 80% seront exonérés, et ceux les mêmes 20% de cons qui paient et supportent ce truc qui s'appelle "solidarité nationale" qui continueront à trinquer. Mais ils bosses et ceux sont des nantis : continuons à les essorer.

Reprendre une phrase présidentielle d'aujourd'hui : "les français ne supportent pas les réformes". Ce n'est pas tout à fait vrai. J'aurais dit, si j'avais été président (mais je pourrais l'être dans 5 ans : je suis autant connu aujourd'hui que Macron l'était y a 5 ans), que "les français ne supportent pas les sacrifices inéquitables". 
Je la met en gras cette phrase, et je prends ma casquette syndicale et catégorielle. Quand l’impôt sur le revenu n'est payé que par 40% des foyer fiscaux, c'est que cet impôt est injuste. Quand l'effort national repose sur une petite partie de gens trop riche pour prétendre aux aides, et trop pauvres pour être des nababs pouvant défiscaliser à outrance et partir à l'étranger, c'est que système est injuste et inéquitable. 

On va fermenter la haine des "petites gens" (le peuple de Melenchon), et augmenter le ras le bol de ceux qui se lèvent le matin pour que le branleur qui zone dans sa cage d'escalier puisse aller à la MJC faire de la musique. Je caricature mais globalement je ne suis pas loin. 


Et devant ce vert paysage je prends l'exemple de l'ingénieur de base, au hasard. Après ses études et ses stages rémunérés au lance-pierre (si rémunérés), il va commencer un boulot. 35 h/semaine, mais les RTT c'est mal vu de les prendre. C'est pas du travail physique et à la chaine, mais mentalement c'est éreintant, c'est long, on y passe ses weekends et ses vacances. Si on calcule au taux horaire, le petit con qui zone dans la cage d'escalier à rien foutre (qui profite du boulot du jeune con qui paie ses impôts et va se faire piquer sa plage arrière de Clio) devrait le battre. 

Et à cet ingénieur de base (qui peut être jeune, mais dans sa carrière il continuera à être cette personne qui paie pour les autres), on lui dira "il faut continuer à faire des sacrifices". Il a profité un peu (quand même) des RTT, bien on va lui dire que non, il faudra qu'il bosse plus, pour rien. Mais que son sacrifice profitera à des "petites gens", ceux à qui il permet de ne pas payer la crèche, la cantine ou le centre aéré de leurs enfants, 

Et cet ingénieur de base qui voit un haut fonctionnaire qui n'a jamais eu peur pour son boulot lui dire qu'il faudra qu'il continue à trimer pour "la solidarité nationale", il en a marre. 

J'ai été cet ingénieur de base. Je ne vais mentir à personne, je gagne plus d'argent, et peut être suis je un peu moins de base. Mais en passant devant cette croix, je reste cette même personne. Et j'attends avec dédain mon premier courrier d'impôts locaux. Que je réglerai : je suis solvable. Je ne compte pas mes heures, même en bloguant, même en marchant, beaucoup.

Je me dis que cet ingénieur de base peut en vouloir à la droite républicaine. Fillon on a fini avec lui, même si cela aurait eu été bien que le Canard Enchainé eu sorti son scoop sur Pénélope avant les primaires de la droite. Je continue à penser que cette élection a été volée, et je crains pour la suite des événements.

Ce n'était pas un billet de rien ce soir. Un billet un peu de colère. Avec des photos vertes de promenade. Mais j'avais ça sur le cœur ce soir. Faut jamais garder ce qu'on a sur le coeur.

Les blogs permettent de laisser passer ses coups d'humeur. Je suppose que ce soir c'était un bon moment. Demain, je me remettrai en marche, mais ne mode vacances...



lundi 2 février 2015

Le consultant qui débute

Il peut être informaticien, ou pas. Je me revois à la sortie de mon école d'ingénieur lyonnaise, en 2000. Déjà 15 ans. Je viens de libeller le chèque pour l'adhésion à l'association des anciens élèves pour 2015.

Nicolas a écrit un billet (que je trouve) extraordinaire sur le jeune consultant en informatique. Mais il peut être l'être dans plein d'autres domaines.

Je me revois jeune. Moins jeune. Et je me vois aujourd'hui, de l'autre coté de la barrière, où je reçois le monsieur ou la madame qui a des CV pleins la besace, à me montrer avec la plaquette commerciale qui va bien. 

Le prochain cours que j'irai donner à mon Master ou à mon école d'ingénieur, il faudra que je glisse quelques allusions à ce billet de Nicolas...