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vendredi 7 avril 2023

Un devoir de déconnection ?

Avant toutes choses, un joyeux vendredi Saint à mes amis croyants. Demain, je vais au baptême d'une amie, adulte, mère de deux enfants, qui a décidé de se faire baptiser. C'est joli. 


Le weekend de Pâques a donné lieu à un moment dont je ne suis pas très fier. La période délicate dans mon boulot, avec une N+2 qui maniait la culpabilisation et le côté sauveur - bourreau à la perfection. Qui s'est conclu à la fin de 2021 par un malaise devant la direction de mon entreprise. Et parce que ma faiblesse était "risque de RPS" pour ma N+2 (alors que j'étais déjà bien atteint), une mise à l'écart.
Pour quelle raison un lundi de Pâques, en fin d'une belle journée, suis je allé me connecter sur mon mail professionne ? Evidemment, cette chef qui demandait qu'on envoie pas de mail le soir et weekend (mais qu'on bosse si on est en retard) m'avait envoyé un brulot. Auquel j'ai répondu...

Un mail envoyé après une belle journée, et quelques verres échangés avec des amis, n'est pas forcément la meilleure prose possible. 1er accord Toltèque la parole impeccable et la non dévalorisation était explosé. Puis comme j'ai pris comme une attaque personnelle son mail envoyé ce lundi de Pâques dans l'aprésmidi (2eme accord ne pas prendre les choses personnelles) et que j'ai supposé le pire (3eme accord : ne pas faire de supposition), je n'ai pas fais de mon mieux (4eme accord). J'ai envoyé un mail violent, mais où la principale victime de ma colère était moi. 
La chance ? Le proxy de ma boite est tombé en rade dès que j'ai cliqué sur envoi. Ma chef ne l'a eu que le lendemain matin. Convocation ensuite. Explication. La forme de mon mail et l'heure d'envoi n'étaient pas acceptables. Le fond par contre, j'avais mis en avant tout ce qui allait se passer et les erreurs dramatiques commises par cette personnes. 

Ce mail est une de mes nombreuses erreurs. Qui fait que quand je vais fermer le PC professionnel, ça sera définitif pour trois jours, et je n'irai pas non plus sur le mien voir ma messagerie boulot.

La droit à la déconnection est un droit. Malheureusement pas un devoir. Parfois, se connecter est une drogue. Drogue presque sournoise, parce que je me connectais au cas où un mail violent arriverait. Que je le prenne en direct. 
Je pense aussi que quand un N+2 envoie des mails à 2 heures du matin, on peut supposer que les sceaux qui font que l'on est civilisé et courtois ont pris quelques coups. Et un mail violent, même s'il est conclut par un "cordialement" avant la signature, il fait des dégats.

Raison de plus pour ne pas en provoquer des dégats. Je me suis piégé, entre autre, ce jour là. Je parlais de cette hiérarchique qui manipulait la culpabilisation ("tu fais mal le boulot") et venait te sauver ("c'est bon j'ai fait pour toi"). Bourreau Sauveur. Mais si on exprime que ça va pas, troisième angle du triangle : victime. Et ce mail envoyé un lundi soir de Pâques à 19 heures faisait que mon bourreau devenait victime. 

Je pense qu'un devoir de déconnection, pour ceux qui n'y arrivent pas, ferait énormément de bien... En tous cas, ça m'aurait aidé.