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mardi 15 juin 2010

Aux urnes citoyens... (chaine sur le désamour des français et la politique...)

Quand il pleut à quelques jours de l’été, que le moral est autant en berne que l’activité est morne, c’est chouette d’avoir des copains qui vous balancent des chaines à répondre. Ca permet de pondre un billet matinal... (mais qu'on a pas le temps de relire avant 12h... donc qu'on poste tard... y a t'il une heure pour bloguer demandait le poète... ?)

Sujet important que me propose Yann : « Pourquoi les français boudent ils la politiques ? ».
C’est un peu une de mes marottes en plus sur ce blog, cette faille béante entre français et classes dirigeantes politiques, qui n’a jamais vraiment été refermée depuis le début des années 2000, depuis le 21 Avril 2002...

Quelles sont les raisons pour lesquelles les Français s'éloignent des urnes ?
C’est difficile de répondre à cette question, les supers intelligents qui ont fait des études politiques répondront mieux que le plouc que je suis… Mais le plouc a un sentiment global pour répondre à cette interrogation. Tant que les dirigeants politiques ne respecteront pas le vote des électeurs, les électeurs leur diront merde.

Les exemples de ce non respect sont nombreux. Le référendum européen de Mai 2005, qui avait été un succès politique au regard de la mobilisation des électeurs. Le résultat n’a pas plu aux plus intelligents ? Ces derniers ne sont empressés de se faire voter, entre eux, le traité de Lisbonne. Ils s’étaient ouvertement moqués de la gueule du peuple, mais ils étaient heureux. Et ceux qui n’avaient pas accepté la défaite de Mai 2005 étaient ravis. Aujourd’hui, « on » s’interroge pourquoi les peuples n’aiment pas l’institution « Europe »

Un autre exemple, l’élection présidentielle de 2007. Là encore, mobilisation des électeurs, nouvelle manière de faire de la politique. Nicolas Sarkozy élu sur un programme volontariste, ambitieux, « vous allez voir ce que vous allez voir », le politique est de retour ! Au final, de rupture il n’y a pas eu, sinon avec une manière décente et classieuse de concevoir l’exercice du pouvoir. Et le candidat du pouvoir d’achat n’existait déjà plus 6 mois… (« que puis je faire pour le pouvoir d’achat » qu’ils répondaient à des journalistes qui n’en croyaient pas leurs oreilles…).
12 ans avant, Jacques Chirac, candidat contre la fracture sociale, exerçait le même changement de cap quelques jours après son élection…

2007 aurait du représenter un nouvel aurore démocratique : cela n’a été qu’un avatar supplémentaire de ce long crépuscule. Sarkozy – Royal était sans doute le pire deuxième tour après celui du 21 Avril. Le bling bling, la parlote, la staracadémisation de la vie politique…
Et des personnages qui n’ont pas assumé l’espoir que des électeurs avaient placé en eux. Ne parlons pas de François Bayrou, qui a déçu beaucoup de monde, aussi par sa faute. Ne parlons pas de Ségolène Royal, elle aussi responsable en partie du vide qu’elle a fait autour d’elle…
(oui Nicolas, je parle un peu de la gauche, mais parce que je crois qu’on ne peut pas discuter complètement sur les désillusions post-2007 sans parler des espoirs trahis de la part de l’ensemble des trois candidats…).

Enfin, je crois que les français s’éloignent des urnes aussi à cause qu’ont les puissants, ceux « d’en haut », de concevoir le pouvoir. On a beaucoup parlés des histoires Boutin, Jean Sarkozy, Rachida Dati... Et on voit, aujourd’hui, le mode de gouvernance qui exclue totalement la France qui bosse et qui a un peu envie qu’on l’écoute et qu’on arrête d’y taper dessus.
Et quand Nicolas Sarkozy nommera de sa toute puissance le futur patron de France Télévision, on en reparlera. Quand le gouvernement trifouillera les modes d’élections des exécutifs locaux pour s’assurer des minorités moins bavardes, on en reparlera.

Comment inverser cette tendance ?
Je vais déjà partir d’un postulat, qui n’est pas forcément évident, qui est que le pouvoir actuel ne pourra pas changer d’attitude et de mode de fonctionnement. Que le Président ne changera pas. Et que l’UMP officielle bling bling et pas populaire pour un sou restera celle qu’elle est. Donc pour inverser cette tendance, il faudra mettre, par les urnes, ces gens dehors. C’est le premier préalable.
C’est fort, c’est direct, mais je l’assume. Le renouvellement provoqué par l’arrivée de nouvelles têtes type Dati, Lefebvre, Bertrand ou Morano, cela a donné quelque chose de pire que les têtes « d’avant ». Quand on en vient à regretter Juppé, Chirac ou Jospin, c’est que personne n’y a gagné au change…

Ensuite, il faudra, au niveau national, qu’un espoir nouveau jaillisse quelque part. Que ça soit à droite (je le souhaite), que ça soit à gauche, au centre, n’importe où dans la frange démocratique et républicaine de notre joli échiquier... Car si personne ne suscite un espoir nouveau, les urnes seront bien peu remplies, et de leurs entrailles peu surgir de nouveaux 21 Avril plus violents, plus douloureux.
Certains pensent que la gauche apportera cet espoir nouveau. Je n’en fais pas parti, mais pourquoi pas ?

Enfin, il faut que les élus locaux se comportent de manière noble et digne. Au moins eux. Si Paris est le siège de l’indécence, que la mairie locale ou le conseil général soit le lieu du « service pour l’intérêt de tous ». Oui, c’est cucu la praline, mais j’y crois encore un peu. Le rôle de l’élu local, qui a été vilipendé, voire insulté, par le gouvernement et l’UMP officielle durant les débats sur la réforme territoriale, est primordial si on veut inverser cette sale tendance.
J’ai un grand espoir vis-à-vis de l’élu local, j’espère ne pas me tromper.

Sinon, globalement, j’avoue être quand même assez pessimiste… Mais ça doit être la pluie sans doute…

Bon, c’est un tag, je passe le relai à d’autres copains. H16, Eric le mulhousien, le pisciacais engagé, Gildan, Elmone. Et puis tiens, si le Coucou des nrv voulait s’amuser à réfléchir à la question…

lundi 15 mars 2010

La gifle électorale

La blogosphère est pleine de fines analyses. Chez Reversus, Fleche, ou chez JFK, on lit d'excellentes choses.
Ce dernier met en avant le fait important de cette élection. Malgré l’immense taux d’abstention qui devrait appeler la classe politique à moins de triomphalisme et plus de gravité chez la gauche, nous avons une défaite immense de la machine UMP :
« Aux élections régionales de 2004, celles qui avaient vu la gauche s’emparer de 20 régions sur 22, l’addition de toutes les droites, du FN à l’UDF, représentait encore plus de 50 %. Cette fois, les votes d’opposition à la droite dépassent les 58 %.
D’où il découle que Nicolas Sarkozy est l’homme qui a présidé au plus spectaculaire recul électoral de la droite et du centre droit qu’on ait connu depuis 60 ans »

C’est clair. Sans bavure. L’UMP a explosé. Je suis de ceux, à droite, qui ont toujours pensé que la droite était plurielle. Encore plus que la gauche à l’époque, plurielle elle aussi, et exsangue au soir du 21 Avril 2002. J’ai toujours pensé que la création de l'UMP était une erreur historique, rassembler tout et tout le monde sous une même bannière, sous un même homme, qu’il s’appelle Juppé, Chirac ou Sarkozy. Aussi est ce pour ça que jamais, je n'ai adhéré à l'UMP.
Cette UMP a pu permettre de ne pas perdre (plutôt que de gagner) en 2002. Cette UMP a pu permettre à Sarkozy de prendre l’Elysée en 2007. Mais à quel prix ?

Aujourd’hui, l’UMP est un parti seul. C’est aussi vrai que quand on met à sa tête des Bertrand ou des Lefebvre, c’est pas forcément évident de galvaniser les foules. Frédéric Lefebvre d’ailleurs, il faudrait que l’UMP arrête avec lui, avec cette caricature caricaturale explosant les frontières du ridicule…
« Le scrutin de dimanche marque une défaite de la gauche et du Parti Socialiste » qu’il explique. Soit il y croit vraiment, et sans parler de santé mentale admettons que l’UMP a mis comme porte parole un authentique incompétent qui n’a aucun sens politique. C’est possible. Soit il se fout vraiment de notre gueule une fois de plus, et peut être faudrait il là encore arrêter les frais…

Non, hier soir c’était une franche défaite de l’UMP. Pour tout vous dire, ça ne me rempli pas forcément de peine. Je n'ai pas repris deux fois du kiri hier soir en dessert, mais je n'étais pas triste. Le haut score de Frêche et du FN m'ennuie, mais la défaite d'une triste UMP me ferait presque plaisir (je ne le dis pas trop fort).

Pour autant, malgré les cris de joie de certains socialistes, c’est une défaite d’une classe politique qui revient, à mon sens, au même niveau de détestation et de méfiance dans l’opinion qu’en Avril 2002. Souvenons-nous de ce que cela a donné.
Le référendum européen de Mai 2005, et ensuite les présidentielles de 2007, ont redonné un souffle démocratique nouveau dans le pays, avec des gens qui débattaient, qui s’intéressaient, qui recommençaient à croire en la politique, et en le pouvoir des urnes. Aujourd’hui, les gens ne croient plus en rien, surtout plus en les politiques... Aubry et Hollande pavanent sur les plateaux de télévision ? Ils connaitront eux aussi le retour de balancier : 2002 était imperdable pour la gauche après la vague rose des municipales de 2001... Et non c'est pas marrant.

J’ai une analyse macroscopique et rapide très blasée et pessimisme. Mon copain Seb était moqueur hier sur Twitter : « En fait faut une grosse abstention, un dégout et un faible intérêt pour que la gauche gagne c'est bien ca ? ». Il n’a pas forcément tort. Mais l’abstention est lui-même la marque d’une défaite pour le pouvoir en place. Plus que d'une victoire pour l'opposition, même si j'admets volontiers la victoire du PS hier soir, première formation politique du pays.

Mais là encore, si les socialistes gardent leur présidence de région, c’est à quel prix ? 48% de participation, ça veut dire la moitié des gens qui s’en foutent. La légitimité en prend un coup. On peut dire « on s’en fout, on a gagné et pi c’est tout », mais peut on se satisfaire et se pâmer d’une victoire à la Pyrrhus ? La situation n’imposerait elle pas un peu de décence ?
J'écris ça aussi car je crois fortement en la légitimité populaire qui découle d'une élection. Plus la participation est forte, plus l'élu est légitime. Et pour moi, c'est important.

J’ose un parallèle douteux. La France s’est qualifiée en Coupe du Monde, Escalettes et Domenech se sont tombés de joie dans les bras, mais à quel prix ? Evidemment, le Parti Socialiste n’a pas volé sa victoire comme nos footballeurs, mais cette abstention n’exigerait elle pas gravité et prise de conscience, plutôt que joie et envolée lyrique ? Au soir du 21 Avril 2002, je ne me souviens pas avoir vu Juppé et Chirac hurler de bonheur de savoir la gauche éliminée du second tour...

Il reste un deuxième tour. Le bureau de vote risque de souvent ressembler à ça dimanche prochain…
Des gens déboucheront évidemment le champagne. A l’issue d’une campagne qui aura été médiocre. Des présidents de région sortant qui ont esquivé et refusé la campagne et le débat (Vauzelle en PACA par exemple), une droite qui se sera distinguée par une campagne de caniveau et de boules puantes...
Je crains qu’en 2012, tout le monde, toute la classe politique « institutionnelle », se reprenne un coup de pelle à neige dans les dents… Dire que le 21 Avril 2002, ils nous ont tous promis « plus jamais ça… ». Mais les promesses, on sait ce que c’est…

Mon sentiment à l'issu de ces élections se résume en un mot : Soupir...

lundi 8 mars 2010

Julien Dray propose la mire à la télé, les veilles d'élections

Il y a de ces polémiques qui n'en sont pas, futiles et ridicules. Et pourtant de retour d'un long weekend, il nous prend l'envie d'en faire un billet...
Cette fois, c'est Julien Dray, l'ami des blogueurs et des blogueuses, qui lance la polémique futile. TF1 passe un épisode d'Ushuaia Nature vendredi soir, et Julien Dray n'est pas content. "Ca va faire voter écolo" qu'il dit.
Outre le fait que ça valide le fait que le Parti Socialiste n'est pas un parti prônant l'écologie (c'est pas moi qui le dit, c'est Julien), ça donne au député de l'Essone une nouvelle occasion de taper sur TF1 (à l'époque, il disait Tfhaine, il se modère...).

Résumons. Les spécialistes eurent dit à l'époque des élections européennes que c'est le fait de diffuser "Home" l'avant veille de l'élection qui a donné un chouette score à Europe Écologie. L'excellente campagne, allié à un casting remarquable, du parti de Daniel Conh-Bendit, auraient été moins prépondérants dans le résultat final que le film du vendredi soir à la télé. Et ne parlons pas des campagnes médiocres du PS et du Modem...

Prenons Julien Dray au mot. Et regardons le programme à la télé du Samedi 13 Mars au soir.
  • TF1 : Ushuaia Nature --> Ca va faire voter Verts, pas glop !
  • France 2 : Patrick Sebastien --> il fait pas de la politique lui ? Et il a pas appelé la dernière fois à voter Bayrou ? Pas glop non plus plus, ça va faire voter Modem !
  • France 3 : Les mensonges --> Ouh là ! Ca rappelle Sarkozy, ca va favoriser l'UMP ça, pas glop !
  • Canal + : L'enquête --> Policier ? L'UMP va encore en profiter, pas bon...
  • Arte : Cléopatre, portrait d'une tueuse --> Une reine qui se la pète en se prenant pour une déesse et qui tue à tour de bras ses opposants... Ca va favoriser Royal et le PS ça, pas glop du tout !
  • M6 : D&Co, une semaine pour tout changer --> Au secours, M6 appelle au changement radical, si ça favorise pas le Front de Gauche, Le Pen ou Besancenot ça !
Finalement, quoiqu'on regarde à la télévision hertzienne samedi soir, c'est pas bon, ça favorise un parti ou un autre. Très mauvais ça...
Donc si on devait suivre Julien Dray, les veilles d'élections, il ne faudrait pas qu'il y ait de programmes à la télé ! Pas de journaux aussi, ni de radio. Rien. Pas de cinéma non plus. Rester chez soi. Ne rien faire. Si, on peut boire ou manger. Et encore...

Samedi soir, je pense que j'irai passer la soirée avec des collègues. Comme ça, on ne risque pas de parler politique. On risquera juste de passer un bon moment, et avant d'aller voter (et tenir le bureau de vote), c'est pas interdit ça...

mardi 16 février 2010

Météo mauvaise pour le Modem en Languedoc Roussillon

Dire que c'est quelqu'un du Kremlin Bicètre (devinez qui) qui me donne l'information hier soir : le Modem jette éponge en Languedoc Roussillon et ne présentera aucune liste aux élections régionales ! Ben merde alors...
Pour la manière dont j'ai eu l'information. Un peu vexé le Faucon d'être informé par Paris de ce qui se passe chez moi : je me la jouerai presque Frêche là en hurlant "que les gens du sud ne sont pas bien traités, patati, patata..." ^__^.

Donc voilà, le Modem jette l'éponge localement. Pendant 24 heures, les dépêches sacraient Patrice Drevet, ancien présentateur météo (et 7 d'or 1988 pour la meilleure émission jeunesse quand même) tête de liste Modem. Et le lendemain revenait Marc Dufour pour la tête de liste. J'avais voté Marc Dufour en 2004, il dirigeait la liste UDF. Et il avait refusé la fusion avec Jacques Blanc au second tour...
Mais voilà, en Languedoc comme dans beaucoup d'endroits, les égos sont parfois plus forts que les idées qu'ils prétendent défendre. Et le combat de coq entre ses deux personnalités a fait le reste. Les électeurs Modem seront libres de leurs votes.
J'espère qu'une majeure partie se reportera sur Raymond Couderc pour faire battre Georges Frêche et cette gauche locale qui ne m'inspire pas que des pensées positives...

Pour en revenir à l'information, le Modem prouve une nouvelle fois qu'il manque encore une fois de maturité en tant que parti politique... Au départ, la machine née de l'excellente présidentielle de François Bayrou en 2007 offrait un espoir aux adhérents : celui des places ouvertes lors des élections municipales de l'année d'après. Et patatras... Les ennuis ont vraiment commencé là.
Aujourd'hui, l'Hérétique a raison de dire (dans un joli billet) : "Bayrou voulait un commando pour les 5 années qui sépareraient 2007 de 2012. Nul doute que ceux qui resteront après les régionales en seront. Ceux-là ne pourront plus s'en aller s'ils seront demeurés fidèles jusque là". Parce que maintenant, pour les militants du Modem, il n'y a pas plus vraiment de morceaux de gâteau à se partager... Et pour en avoir un autre de beau, de gâteau, il n'y a qu'une alternative : un bon score de leur leader en 2012...

Une remarque quand même, en passant : Corinne Lepage sera présente demain pour soutenir la tête de liste Europe Ecologie en Languedoc...

En tous cas, je pense à la mamie et aux parents du gentil Crapaud... Ils ne pourront pas suivre ses consignes de vote pour le premier tour... Dommage...

Deux autres billets à lire : Pour Disp, ça sent la fin de règne au Modem. Et Guy Birenbaum fait dans le violent en montrant un suicide militant...

dimanche 7 février 2010

Sondage en Languedoc Roussillon - Frêche gagne dans tous les cas de figure...

Un petit sondage paru dans le Midilibre de vendredi, qui m'avait échappé en premier abord.

L'information importante du sondage est que Georges Frêche l'emporterait quelque soit le cas de figure. Au premier tour d'abord, Frêche serait en tête (24%), talonné par l'UMP Couderc (23%). Et ensuite c'est dans un mouchoir que se succèderaient Europe Ecologie (12%), PS Officiel (11%), FN (10%), l'Autre gauche (9%), et le Modem enfin (8%).
A l'époque, c'était Patrice Drevet qui devait diriger les listes Modem. Cela ne semble plus le cas aujourd'hui (Hérétique, Claudio, vous avez des infos là dessus ?).

Au deuxième tour, en cas de triangulaire Frêche - UMP - PS, le premier l'emporterait à 34%, contre 32% et 30% pour les autres. Si le FN s'ajoute, Georges Frêche l'emporterait également (32%, 30%, 27%, 8%).

Trois commentaires là dessus.
D'abord, ces résultats tendraient à montrer que la région est maintenant bien ancrée à gauche. Je n'en suis pas ravi, mais j'en prends acte (je ne lancerai pas de No Ps day au soir des élections régionales). Je pensais qu'une triangulaire aurait profité au candidat UMP, cela semble loin d'être le cas.
Ensuite, les résultats seraient, quoiqu'il en soit, très serrés. Ce qui rend les sondages difficiles à faire j'imagine. Je trouve quand même que le score du FN semble sous évalué, mais on verra bien. Je ne sais même pas qui sera tête de liste frontiste dans le Languedoc, et je n'ai même pas envie de faire une recherche Google pour m'en informer (à vrai dire je m'en moque).

Enfin, il existerait bien une marque Georges Frêche. Elle pèse plus de 30% à elle toute seule, au delà des partis politiques. Cette marque transformera elle l'essai dans les urnes ? C'est peut être la question, pour moi, de ses élections. Car on voit des soutiens indéfectibles de Frêche lui tourner le dos les uns après les autres. Notamment dans le Gard...

Pour conclure, les sondages sont ceux qu'ils sont. Nicolas rappelle ceux d'avant les élections européennes... Avec le résultats qu'il y eut, plutôt différent. Attendons...
En tous cas, la campagne est en train de bien se lancer...

lundi 19 octobre 2009

Tirer une conclusion de l'élection de David Douillet ?

J'aime bien David Douillet. Il aurait été de gauche, ou même d'extrême gauche, j'aurais quand bien aimé David Douillet. L'homme, le sportif. Il donne, je trouve, une belle image du sport et de la France. Une image noble et respectable. Politiquement, j'apprécie son passé chiraquien. Qu'il soit maintenant un UMP pur jus ne m'émeut pas.
Et poliquement toujours, je suis content que les sombres bêtises de la famille Sarkozy ne l'aient pas atteint. J'aurais trouvé ça dommage...

Maintenant, quelles conclusions tirer de cette élection ? Là encore, l'UMP officielle rivalise de n'importe quoi. Je me demande des fois si quand les Bertrand ou Lefebvre s'expriment, ils pensent vraiment les bêtises qu'ils avancent. Ou s'ils sont conscients qu'ils jouent un jeu en balançant des contre-sens, voire des mensonges, auxquels eux même ne croient pas.

Frédéric Lefebvre, très en forme en ce début de semaine. Nouvel Obs : "la meilleure réponse à ce monde politico-médiatique qui cherche par tous moyens à détruire le président de la République". Détruire, le mot est tellement fort qu'il en est aussi ridicule que le personnage qui le prononce. Personne ne cherche à détruire personne en politique, nous sommes des Républicains. Et les Républicains que nous sommes s'interrogent de voir cette abolition de la République à la Défense (copyright Marianne). Et ils s'interrogent d'entendre le Président clamer qu'il n'augmentera jamais les impôts, alors que les taxes ne cessent de se multiplier.
Ne relevons pas son attaque maladive contre une "une opposition qui ne fait plus son travail"... Ce porte parole de l'UMP le fait également très mal son travail, en contribuant à rendre ce parti arrogant et insupportable...

Xavier Bertrand fait également bien le boulot, en affirmant des bêtises auxquelles il est probable que lui non plus n'y croit pas une seule seconde. Ce dernier affirme que "le soutien au président de la République continue à être affirmé...". C'était l'objectif de cette élection ? Peut être la conclusion est un peu grosse, non ?

Sinon, sur les blogs que j'aime, quelle conclusion tirer là encore ? Sur Facebook, Némo dit que mettre un sticker UMP sur un people, ça suffit pour gagner une élection. Oui et non. Dans d'autres endroits, c'est la même chose en mettant un sticker PS sur la personne... Sinon, Lang et Guigou, pour ne citer qu'eux, n'auraient jamais quitté Blois ou Avignon pour des contrées plus aimables.
Marc Vasseur, ancien socialiste du Nord, s'émeut : "David Douillet élu, l'opposition doit s'interroger". Évidement, il faut toujours se remettre en question. Mais sur ce scrutin, dans une circonscription très à droite, face à un candidat qui est plus qu'un homme politique, il n'y a pas, pour la gauche, à se flageller de trop je crois. L'élection était difficilement gagnable pour la gauche.
Et même, si elle avait gagné, ce n'aurait pas été en étant force de proposition. Mais pour sanctionner cette blague de la famille Sarkozy. Est ce une bonne chose ? Pour moi, David Douillet n'aurait pas mérité ça...

David Douillet n'aurait pas mérité de payer les pots cassés, mais je n'aurais aucune tristesse si Valérie Pécresse paie au prix fort ces écarts coupables du pouvoir sarkozystes... (Nicolas annonce qu'il voterait volontier UMP en Languedoc Roussillon. Pour ma part, je n'aurais aucun état d'âme à voter pour le charismatique Huchon en Ile de France...)

Sinon c'est quand les prochains scrutins ? On va s'ennuyer, d'ici là...