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jeudi 6 janvier 2011

S'indigner, oui... Moi aussi je m'indigne, à Marseille ou Blanc-Mesnil

Il parait que c'est à la mode, de s'indigner. Moi aussi, je vais m'indigner, par deux informations qui, ce matin, dans ma voiture pour m'amener au boulot, m'ont strié les tripes. Il parait que ça fait ça, l'indignation, une grosse douleur dans le ventre, et une envie de hurler et d'aller tout casser...

L'histoire au Blanc-Mesnil du DJ tabassé par des connards qui s'étaient vus refuser l'entrée à une fête privée. Privée... Ben ces connards, j'utilise le terme "connard" car c'est le premier qui me vient à l'esprit, même si je le trouve bien faible pour les qualifier... Et ces connards donc, ils n'étaient pas. Ils sont revenus avec des copains et ont passé à tabac le DJ qui avait dit "non, tu ne rentres pas".
Le DJ est mort durant la nuit... Et ces connards courent toujours. Je me demande juste s'ils ont aussi un petit truc douloureux dans le ventre, qui s'appelle le remord, ou la culpabilité d'avoir juste pris une vie...

Deuxième histoire d'indignation, on descend à Marseille. Un motard ne veut pas donner sa moto à des connards (d'autres) qui veulent la lui piquer. Ces derniers lui tirent à bout portant, avec un fusil à pompe. Ca se passe la nuit du 4 au 5 Juillet, et le Parisien raconte que "alors qu'il les croisait fréquemment à proximité de son domicile, il faudra attendre le 23 novembre pour voir ces personnes arrêtées lors d'une opération de police dans la cité des Néréides". Quand Rachida Dati se fait chambrer par mail, ça va plus vite...
Le 26 Novembre, ils sont mis en examen (ils sont trois). Mais "Mais, malgré la demande de mandat de dépôt émise par le parquet de Marseille, ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, suscitant l'incompréhension et la colère de la victime et de ses proches, venus mercredi dénoncer ce qu'ils vivent "comme une justice à deux vitesses"."

Se faire tirer dessus à bout portant pour se faire piquer sa moto, et voir ses bourreaux en liberté se balader dans le quartier et faire les beaux, cela à de quoi indigner, en effet...

Mon premier jet concluait sur l'histoire de ce papy de Nissan, en prison après avoir commis l'outrage de tirer sur des cambrioleuses qui venaient le dépouiller pendant la nuit. Il a été libéré (enfin). Et pour ne pas "troubler l'ordre public", Lady Waterloo m'a appris qu'il était interdit de résidence dans son village. Oui, c'est vrai, il y a de quoi s'indigner...

(mais sinon, pour Brice Hortefeux, "nous enregistrons des résultats spectaculaires contre la délinquance"... spectaculaire, en effet...)