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jeudi 1 mai 2025

1er mai : les mains dans la terre, pas dans la rue

1er mai. Fête du Travail, dit-on. Mais fêtons-nous encore quelque chose ?
Autour de moi, je vois surtout la fatigue. L’usure. L’absurde. Le cynisme parfois. Alors on célèbre quoi, au juste ?

Il faisait un temps estival dans le Gard. Moins chaud qu'à Paris, mais avec un TShirt (qui vient, symbole ?) d'un séminaire à mon travail, j’ai mis les mains dans la terre. Avec Falconette, nous avons arraché les herbes hautes qui ont grandi avec les pluies de ce début de printemps. 
J'ai tondu, taillé. J’ai pris des couleurs. Rouge, comme les drapeaux dans les cortèges, comme un soleil méditerranéen que chantait Sardou. Vert, comme mon jardin, et — toujours — la Palestine, omniprésente, instrumentalisée.

Falcon2 (il faudra que je lui demande son pseudo) m’a demandé pourquoi on ne travaillait pas aujourd’hui. J’ai souri, sans vraiment savoir quoi répondre. Comment lui expliquer que ce jour-là, on célèbre — ou on devrait célébrer — ceux qui travaillent trop, mal, dans la peur, dans l’angoisse, dans le vacarme des injonctions absurdes ? Dans une absence de sens.
J'ai pensé à ma courte semaine de travail. Une chef, pour exister, m’a envoyé un mail désagréable hier à 17h. Nous avions pourtant bien avancé avec les achats sur une négo importante. Elle a recopié l’évidence, comme un ordre. Je lui ai répondu que je la remerciais de valider notre stratégie. Du cynisme ? Un peu. Mais aussi de la lassitude.

La souffrance au travail j'en ai souvent parlé. Cette année, prendre des jours de congés était un luxe. Ma chef ayant ce truc en tête, les congés... Finalement, je ne poserai que deux jours sur le compte épargne temps. Mon ami de promo qui est mort, il en est ravi de ses jours de CET... 

Je suis quand même allé me renseigner sur le 1er Mai. 
"Le 1er mai trouve son origine dans le mouvement ouvrier américain. En 1886, à Chicago, des grèves éclatent pour obtenir la journée de travail de 8 heures. Le 1er mai devient un jour de mobilisation. Trois jours plus tard, la répression sanglante d'une manifestation à Haymarket Square marque l’histoire. En hommage aux "martyrs de Chicago", la date est reprise en 1889 par la IIe Internationale comme journée de lutte. En France, ce n’est qu’en 1947 que le 1er mai devient un jour férié et payé."
Le politisé syndiqué (récent ancien délégué syndical) que je suis ne savait pas. 


Ce 1er mai, je ne l’ai pas passé dans un cortège. La rue n'a jamais été mon truc. Après le 21 avril 2002, je souriais devant la rue, avec pensée pour Taubira (une icone...). J’ai juste voté Chirac à 17h40, après avoir réflechi. J’ai toujours préféré les actes discrets aux cris collectifs.

Je pense à ceux qui croient que l'on peut changer le monde avec des slogans bien sentis. Que l'on peut faire plier des gouvernements ou des directions d'entreprise avec un mégaphone. Moi, je regarde mon jardin. Et c'est très bien. Et je travaille. Sérieux, moins slogans, plus dans les bureaux. Les résultats sont meilleurs, même si ça sent moins la merguez. 

Ma lutte aujourd'hui, c'est cette souffrance au travail qui est partout. Les chiffres sont là, brutaux. Burn-out, démissions silencieuses, fatigue morale, augmentation des prescriptions de prozac ou Lysanxia. Des gens qui tiennent parce qu’ils n’ont pas le choix. Qui tombent parce qu’on les a laissés seuls. Alors que reste-t-il de la "fête" du travail ? Un goût de cendres et un brin de cynisme. On célèbre le travail en jour férié, pendant que d'autres, invisibles, continuent de bosser. Dans de sales conditions.

Je parle souvent du mal être au travail. J'ai donné au directeur de mon site le théorème du Faucon. Nous avons, comme sur pleins d'entreprises, une accidentologie qui a fortement augmentée en 2024, sans explication. Je lui ai montré le chiffre "trouble émotionnel", qui représente plus du tiers des accidents du travail.

Je suis parti de mon département de 40 personnes. A l'époque, quatres personnes en arrêt. Une officiellement en Accident du travail (AT), une rien à voir avec le travail, les deux autres pour épuisement professionnel. Mais sans déclaration AT. Déjà, on passe de 1 à 3. Et je lui ai dit : "rajoutez ceux qui boivent ou prennent des cachets pour tenir. Mon cas par exemple. Je suis suivi par une psy et mon médecin m'a mis un traitement de fond, et si besoin je sais que j'ai dans mon tiroir des trucs à mettre sous la langue. J'en connais deux qui sont dans mon cas. On passe de 1 à 6 qui sont en souffrance. Et je ne connais pas tout le monde".

Donc le théorème du Faucon est 
Pour 1 accident du travail dû à un trouble émotionnel, il y a 6 personnes en souffrance qu’on ne voit pas. 
L'iceberg. 

Je ne suis pas convaincu que la CGT de la SNCF qui va bloquer les trains le pont prochain ou que ceux qui défilent avec les drapeaux rouges ou verts aient vraiment cet aspect là en tête. 

Pourtant le travail est noble. Mais "valeur travail ?". Non, j'ai donné. Je travaille pour vivre, je ne vis pas pour travailler. 

Aujourd'hui, j’avais juste besoin d’une pause. D’un silence. D’un moment marron, comme dirait le PCM. Un moment pour souffler. Pour me recentrer sur l’essentiel. Mon jardin. Mes enfants. Moi. Et ce soir on reçoit une amie de promo. C'est bien.  

Je n’ai pas manifesté. Je n’ai pas crié. Mais j’ai planté, arraché, tondu. Et j’ai pensé, sincèrement, à ceux qui souffrent en silence. À ceux qui n’ont plus l’énergie de crier. Ce billet, c’est peut-être ma manière à moi de lever une pancarte.

mardi 31 août 2021

La reprise

Mes derniers billets ont eu des tonalités sombres... Demain je reprend le boulot. Dans un environnement toxique, mais la ministre du travail a décidé.

C'est délirant. Période estivale le Covid était à nous faire peur. Vacances de merde. Retour au boulot : tout va bien. Et on retourne dans les métros et les cantines... 

A titre personnel j'ai quelques jours fondamentaux. Pas sur de tenir...



lundi 6 avril 2020

Copines de télétravail dans le Gard


Ce matin pendant que je téléphonais pour le boulot, avec des personnes anxiogènes qui arrivent à faire passer le Covid-19 pour un aphte, j'ai eu ces belles rencontres... Ces petites brebis qui sont venues me quémander le laurier sauce que j'ai taillé ce weekend.

Pour ceux qui suivent mes épisodes, ce terrain aurait du faire l'objet d'une spoliation via un PLU qui a remué mon village du Gard. A la place de mouton et de ces beaux arbres, j'aurais eu des HLM, un parking aérien et une piste pour hélicoptère.

La municipalité qui a laissé passer ce type de projet a été balayée aux dernières municipales. La liste que je soutenais a fait 54%, la sortant 22%, et une entre les deux autres. Le maire sortant et sa garde rapprochée, honte de rien, a fait un recours. Bon...

En tous cas moi j'ai des copines qui font bééé. Et c'est agréable.



Le reste ? Au boulot je suis toujours dans une ambiance anxiogène et angoissante, même de loin. Des noms dans ma boite mail me font peur avant que j'ouvre le mail, des sonneries aussi. Pourtant je décroche.

Mais à la fin du confinement ça sera fini.

J'ai appris ce qu'était la "personne toxique". Qui te prend ton oxygène pour grandir. C'est la deuxième fois de ma vie professionnelle que j'en ai une. Mais cette fois, hier, elle prétendait me tendre la main.

"prendre du recul". Comprendre ce qui se passe. Comprendre aussi ce que je peux faire à des gens que j'aime : quand tu maîtrises le verbe, tu peux être le pire des monstres. Je comprends que Falconette m'arrête des fois quand je pars dans des diatribes où je pense que le mots vaincra tous les maux, surtout une personne en face qui ne veut que m'apporter de l'amour et surtout ne pas se battre.



Je sais que le monde d'après sera aussi laid que celui d'aujourd'hui. Mais au moins ayons le choix d'en faire partie, où de se barrer.

lundi 2 septembre 2019

Youpi c’est la rentrée

Bébé 2 est rentrée en CP avec un cartable Pokémon et (aujourd’hui) un T-shirt Mario et Luigi. C’était Nintendo à l’école. 
Son grand frère a attaqué son CE2 fièrement et chouettement. Mes enfants sont grands. Dans la même école ce qui est confortable pour les parents que nous sommes.

Moi la rentrée a été affreuse. Un point positif, j’ai appris deux notions.

Sur Twitter, avec des bêtes supporters de Lyon, le terme « OLFP ». Mais vues les largesses des instances vis à vis du club du patron du football français, le terme est joli.

Plus sérieusement, j’ai appris la notion de « travail à la con », ou de bullshit job conceptualisé par l’anthropologue David Graeber.
Cette notion est terrible tant je m’y retrouve. Sur pleins de points. 



Ce soir il fait froid. Le vent s’est levé. Septembre est arrivé. On me dit qu’octobre suivra. 

Demain j’irai acheter du vin chez Casino. Ils ont une bonne foire aux vins. Et je reprendrai mes cartes postales. Ce soir je bois des bières.

(Sinon je ne met pas la photo d’un président Hollande bêta pour une rentrée scolaire. Hollande et Sarkozy me manquent, l’UMP et le PS étaient tellement plus noble que cette république en Marche...)

dimanche 1 septembre 2019

(Gros) blues du dimanche soir...

Les fins de vacances... Je suis un aoûtien. 
Les miennes ont commencé prématurément : mon médecin me trouvant inapte à finir la semaine de travail que j'avais commencé... Les vacances, j'en avais besoin, et elles m'ont fait du bien.

Les cartes postales vont continuer durant tout le mois de Septembre. Envie de partager, envie d'écrire en me rappelant des jolis endroits que j'ai vu. Mais finalement c'est tout l'été qui fut objet de 'cartes postales'. 

Un été qui aura commencé par la canicule de Juin, une rencontre sénatoriale à Villeneuve les Avignon avant une soirée au Parc Spirou et un dimanche soir avec Zazie et Obispo aux arènes de Nîmes. Qui se termine par un Marseille Saint-Etienne et, pour l'instant, un apéritif donnant sur un jardin gris comme mon moral. J'ai pris un Nikka. Ce soir, une envie de whisky.



Je pourrais mettre aussi des cartes postales de bières (nombreuses) que j'ai bu et découverte. Un passage sur Saveur bière et la fête des pères chez Une petite mousse (pas de jaloux) m'auront rempli le frigo. 


Mais pour l'instant je confesse, j'ai le moral à zéro. Je sais, il faut travailler pour vivre. Je travaille dans un endroit dont j'imagine que l'enfer doit ressembler un peu à ça... J'exagère peut être, mais j'y aurais laissé ma santé depuis un an. Je ne suis pas le seul mais ce n'est pas une satisfaction.
J'ai en billet de favori le texte d'un responsable CGC de France Télécom qui parle de ce qui fut un enfer véritable. J'y pense souvent à ce billet, aux termes employés.

Quelqu'un de proche m'avait dit "souffrir au travail tu parles...". Oui, "tu parles", le monde du travail de 2020, celui des winners d'En Marche, n'est pas celui d'avant. En tous cas, je le trouve aujourd'hui d'une violence qui me fait peur. 
Peut être que c'est parce que c'est un dimanche soir de fin de vacances...

En tous cas c'était bien. Mais là, la souffrance du dimanche soir, je la vis, je la sens, je la ressens... 

Demain bébé 2 rentre au CP. Bébé 1 (anciennement bébé Faucon mais ils le sont tous les deux) au CE2. Ils sont ravis. Moi j’ai envie de finir encore deux bouteilles de Nikka...

Sinon je vois que BFMTV invite Zahia. Je me demande si en fait je n’ai pas une vie de merde d’avoir essayé d’être honnête, travailleur, fidèle... 

lundi 1 septembre 2014

Reprenons le boulot...

Ce matin, retour au boulot... Il fait tôt déjà, et je suis un des premiers arrivés à mon bureau. C'est bien...

Photo prise dans le château de Peyrepertuse. Nous étions vers 9h30, et le soleil était déjà haut. C'est ça qui est bien en Août...
Le reste, c'est que les vacances sont bien finies. Il parait que l'été va continuer encore un peu.

Demain, bébé Faucon découvrira l'école. Je suis ému et content. 

Et puis après, nous verrons bien... Je vais lancer Google Actualité pour voir les dernières déclarations, tout ça... Quelque chose me dit qu'on en aura, des choses à dire...

jeudi 28 juillet 2011

La CGT a besoin de vacances…

J’ai entendu ce matin à la radio une nouvelle qui m’a laissé sans voix : je croyais, au départ à une plaisanterie. Mais non…
La CGT a manifesté hier à Paris Plage pour « un droit aux vacances et aux loisirs pour les précaires », avec comme revendication phare des « chèques vacances pour les chômeurs ».

Au départ, sincèrement, j’ai cru à une blague.
Le chômage augmente depuis Avril (avec la publicité qu’en font les blogs de gauche… bon, ils ont oublié de relayer sa baisse continue en début d’année mais bon…). Les cas de malaise de salariés au travail se multiplient : le mal-être au travail est une réalité, tellement occulté… Et on ne parlera pas du pouvoir d’achat des salariés, qui ne cesse de se dégrader avec à coté des prix qui continuent d’augmenter.
Et la classe moyenne ? Ce n'est pas avec ce type de proposition qu'elle va se sentir davantage considérée, et moins vache à lait (et "persécutée").

La CGT a fait visiblement le choix d’un autre combat… On peut le déplorer, et rêver d’avoir de véritables syndicats qui défendent réellement le travail et ceux qui travaillent. Parce que pour l'instant, peut être peut on considérer que ce n'est pas franchement le cas...

lundi 10 janvier 2011

50 ans de travail en 4 images...

Parce qu'une image résume parfois bien des pensées...Avec le décodeur TV Orange qui grille ce matin, une coupe de France où il ne me reste plus que Nîmes à supporter, et une semaine qui commence, guère envie de plus de blabla. Pour ceux qui veulent du débat et un peu de réflexion, CC a écrit hier un billet qui mérite discussion en se demandant "qui a le droit de franchir le point Godwin".
Bonne semaine...

mercredi 22 septembre 2010

Prendre de la hauteur... (et réparer une antenne)

Demain, y aura grève. Les retraites... Un des sujets de cette réforme était la "pénibilité du travail"...
Juste une petite vidéo que l'on m'a envoyé aujourd'hui au boulot. Aussi pour me dire que finalement, le mien de boulot n'est pas si pénible que ça.

Pour ceux qui n'ont pas le vertige, et qui aiment les jolies images...