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jeudi 28 décembre 2023

Mon souvenir d'enfance avec Jacques Delors

Tout a été dit pour rendre hommage à l'homme et au responsable politique Jacques Delors. Il n'était pas de ma famille politique, mais comme beaucoup je garde pour lui un immense respect. Les gens qui meurent sont toujours fantastiques, donc je ne parlerai pas de suite de mes désaccords sur l'Europe. Il a contribué à ce que je sois plus Seguin que Giscard, mais il donnait de la hauteur au débat politique, et il faisait du bien.
Tellement loin du brouhaha nupsien à l'Assemblée Nationale aujourd'hui...

Je suis né à la politique à l'époque des législatives de 1993. Mes convictions se sont cristalisés dans les années 14 - 18 ans. A l'époque où des copains partaient défilés contre des lois Balladur et portaient Ché Guévara en banière, je regardais qui soutiendrai Chirac et je lisais de Gaulle ou Peyrefitte (le 18/20 en histoire/géo et en philo, je sais d'où il vient)
Les trois droites, la social démocratie, l'Europe fédérale ou des nations, la gauche Mitterrand vs la gauche Rocard, Fabius vs Jospin, Chirac contre la fronde des jeunes loups d'abord, puisque Pasqua Seguin ensuite, et l'affrontement final contre Balladur, c'est mes contes d'adolescents.

Et il y a Jacques Delors. A l'époque, nous n'avions pas les chaines infos, pas Twitter. Pas d'indiscrétion. Il fallait attendre 20 heures pour avoir les résultats. Oh, il y avait bien les Guignols de l'info qui pour l'élection de Chirac avait été marrant en laissant attendre les résultats avant l'heure, mais nous étions tombés de notre chaise en écoutant Jacques Delors, favori devant Balladur (Chirac n'existait plus), dire que non il n'irait pas.

Il y a des élections imperdables. J'en ai perdu une (par suffisance aux municipales), et une autre grace au coup de main du Canard Enchainé. Et il y a des élection qu'on refuse de mener. Ce n'est pas de la lacheté, c'est juste que ce n'est pas nous.

Ce n'est pas une confession, mais je me suis rendu compte que je déteste les campagnes électorales. J'aime l'exercice du pouvoir. Chirac, c'était l'inverse. 
Personne n'a rien à craindre de moi, je suis bien en numéro deux ou, encore mieux, dans l'ombre. Je ne prétend à rien. Aujourd'hui c'est l'anniversaire d'un ami qui est conseil général, il n'a rien à craindre de moi, sinon un sms pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Et mon vote la prochaine fois. 

Jacques Delors a aimé le pouvoir. Chacun jugera de la manière dont il a exercé (et je pense qu'on peut lui décerner une mention). Mais pas la quête du pouvoir. Avec une dose de souverainisme en plus, et du talent en moins, je pourrais être un petit Jacques Delors. 

Et il a commencé avec Chaban-Delmas. On ne peut pas le détester, Jacques Delors.

Le temps passe. Il avait presque 100 ans. Et une belle vie. Pensée à Jacques Delors, un moment de mon enfance...

dimanche 26 février 2023

Hommage à un petit chien qui nous a quitté (Galia)

Il y a un an, Galia venait à la maison. Vacances de février. Mes beaux parents sont partis un jeudi matin. Et Galia est allée mourir seule dans les bois le soir. Ca a été une grande tristesse.

Cette photo est la dernière prise de Galia. Fatiguée.


Mon fils a crée sa page Youtube (Falconhill_Jr, émouvant), et m'a inité à Capcut. J'ai voulu rendre un hommage à Galia. C'est cette vidéo que j'ai faite (sur ma chaine Youtube, puisque ça me plait aussi). 

La musique est issue de Naruto. Forcément, une musique japonaise pour un Shiba japonais. Depuis, Shinji a rejoint la famille. Nous l'aimons autant, mais Galia aura été une des plus belles rencontres. Un toutou formidable. 

A part ça il fait un vent délirant dans le Gard. Je reprend le boulot demain après une semaine de vacances (marche, Japan Expo à Marseille, lecture, FIFA...). Et ce soir Marseille - PSG. Avec Shinji. 

samedi 10 septembre 2022

J'aime les anglais

Je vais faire un coming out qui n'en est pas un. J'aime les anglais, nos meilleurs ennemis, et nos amis les plus fidèles. Certes, la statue sur Traffalgar Square n'est pas héroique pour la France, et que c'est bon de mettre des gnons aux anglais en rugby (une défaite de l'Angleterre est moins jouissif qu'une défaite de Lyon mais que c'est bon). Pourtant, je les aime les anglais.



J'aime ce peuple, j'aime ces gens. Dans mes amis proches, j'ai deux anglais. 

Je trouve admirable la force de ce peuple qui a perdu leur mère, leur grand mère. Je regarde The Crown, mais c'est en parlant avec les anglais que l'on comprend cet attachement, cet amour. Ca peut paraitre ringard : je trouve ça génial.

Y a deux photos sur ce billet. La première est une de mes photos préférées. Prise un soir de décembre en 2007 à Londres. Je la trouve réussi.
La deuxième est celle que Falconette avait pris après les attentats du 13 Novembre au Bataclan. Nos frères, dont je regrette le départ de l'Europe (mais je le respecte, ils sont souverains et libres) nous ont rendu un bel avec ce Wembley.



God protect the Queen in the sky (with diamonds). La reine est mort, vive le Roi. 

jeudi 3 décembre 2020

Au revoir Valéry, et merci pour la France

Je ne vais pas mentir. La mort de Chirac m'a mis à terre, celle de Pasque m'a fait pleurer. Je ne parle pas de Johnny ou Maradona ou Pape Diouf.

Hier soir je me suis endormi devant le dessin animé. Et vers 2 heures du matin, en me levant du canapé j'ai regardé sur l'iPhone le score du PSG. Il me disait que Valéry Giscard-d'Estaing était mort. Je suis allé me coucher dans le vrai lit...


En hommage, j'ai peut être fait mieux. Mais elle montre deux choses. Que non je ne mentirai pas, aujourd'hui je n'ai pas envie de raccourcir ma vie. 
Mais aussi que Giscard a réussi à être ce qu'il voulait, un homme d'état, un vrai et un rare qu'on est eu, mais simple. Et il est parti simplement. 

Je n'écouterai pas le président d'aujourd'hui faire son hommage. J'ai eu le Père Jean Castex Comedy club et je ne les supporte plus. 

Giscard, c'est pour moi la belle politique. Dure, entre allié on se tuait. Mais y avait de l'intelligence. J'adorais l'écouter. 

Giscard, c'est comme Chirac un ministre du Général de Gaulle. Aujourd'hui nous avons des amateurs. Des rigolos. 

J'ai mis une photo du bêbete Show. J'ai un immense respect pour VGE. Je termine mon billet par le Puy de Dôme.

Président, réconciliez vous avec Jacques. Cette classe politique nous manque. Chirac VGE Barre Pasqua versus Castaner N'Diaye Darmanin, ça fait mal. 

Je lisais un tweet de mon copain Frédéric Hermel qui se demandait comment supporter que la gauche soit représentée par Hidalgo ou Hamon ou Mélenchon ou Montebourg quand hier ils avaiant des Chevénement Jospin Rocard ou Mitterrand ?

Nous avons changé d'époque...

mardi 20 octobre 2020

Adieu Bruno Martini


J’ai été choqué ce matin quand mon téléphone m’a pushé pour m’annoncer la mort de Bruno Martini. Le gardien de but de mes années collèges. 

Guy Roux disait qu’il irait au paradis. Je lui souhaite à Bruno. Mais outre sa mort jeune rappelle combien nous sommes mortels, je me revois collégien. 

J’ai été éduqué au football par Thierry Rolland et l’OM de Papin, le PSG de Canal Plus, et le Auxerre de Guy Roux, Martini et ce 4-3-3 qui m’a fait apprendre la droite et la gauche (littéralement : droite Cocard et gauche Vahirua)
C’est le football de mes années collèges. Penser à ma première petite amie quand j’ai appris la mort de Bruno Martini, que c’est con... Auxerre jouait contre Rovaniemmi, et je regardais...

Petit j’étais pas un bon footballeur. J’étais par contre un bon gardien de but. Martini, Olmeta, Barthez après. Nous avions des supers.
Martini, c’était la sortie avec le « pied en avant » pour montrer à l’attaquant que y a un taulier dans les cages. 

Bruno Martini c’est la France. L’auxerroise, ensuite celle de Montpellier. Celle d’un football ancien, qui n’était celui du 9-3, celui d’un autre temps. 

Je viens de finir le “cher football français” de Daniel Riolo. La France de Claude Sautet, des campagnes, avec Philippe Seguin président. C’est une fin de chapitre.

Bruno Martini c’était le football triste des années Houllier et de France Bulgarie. Mais c’était notre football. Celui de quand j’étais petit. 

Triste...

mercredi 4 septembre 2019

Adieu Ariane. Embrasse le bien à Corbier (et merci)

C’est toujours triste la mort de morceaux d’enfance. Ariane a rejoint Corbier, Framboisier et papy René.

Je suis un enfant du club Dorothée. Ce soir je suis un peu triste en préparant une partie de Mario Kart ou, mieux, de Dragon Ball Z, avec mes enfants.


Le « gentil Sangohan » sera triste aussi.


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Je reprends a mon compte le tweet de mon copain Rhum1 : « il faudrait reprendre les 7 boules de cristal ». Je réincarnerai bien des gens qui me manquent.

Aujourd’hui un morceau de mon enfance est partie. Je n’ai que 20 ans de moins qu’elle pourtant...

Adieu Ariane. Embrasse le à Corbier. Et merci


mardi 16 juillet 2019

On lui rend à Johnny Clegg

Je viens de recevoir le push de la mort de Johnny Clegg. C'est drôle mais on parlait y a pas longtemps du zoulou blanc avec Falconette et des amis. C'est un morceau de vie qui s'en va, comme souvent.

Et le pire c'est que l'hommage que je trouve était le clin d'oeil des Inconnus. Ce sketch m'a toujours fait mourir de rire (me demandez pas pourquoi).

On le lui rend à Johnny.

lundi 1 octobre 2018

Hier encore

Hier encore est une de mes chansons préférées.

Quand justement j'avais 20 ans et que j'arrivais en train à Lyon le dimanche soir, j'aimais écouter un concert de Charles Aznavour sur mon walkman (à K7...) en marchant dans les rues de Lyon. Aznavour, pour moi c'est Lyon : j'ai découvert son répertoire pendant que je faisais mes études, et je trouvais que la ville était à l'image du chanteur.
J'ai reçu la nouvelle par un push sur l'iPhone tout à l'heure, qui m'annonçait que ce chanteur était mort à 94 ans. Je l'aimais beaucoup. Je ne l'ai jamais vu en concert, je ne le verrai jamais.
Il avait un répertoire formidable, et l'amoureux de la chanson française, des textes et des voix, en a plein en tête de ces chansons. "Hier encore" est une de ses plus connus.

Il avait fait un duo merveilleux avec Elton Jonh sur cette chanson, en français et en anglais. Dans un album de duo, je me souviens d'un "il faut savoir" avec Johnny Hallyday, qui était formidable.

C'est drôle, mais Aznavour que l'écoute souvent que je suis triste. Il a écrit une une série de chanson de rupture comme personne... Le "on ne veut plus de nous ici" quand il parle à son chien est magnifique.

Une autre chanson est magnifique. C'est "non je n'ai rien oublié". Pour un malade de la mélancolie comme moi, cette chanson m'évoquait mon premier amour (il me l'évoque toujours). Elle est belle cette chanson.

Puis "Paris au mois d'Aout" m'évoque la Comète. Et le "nous nous reverrons un jour ou l'autre" avec Thierry Le Luron me fait toujours frissoner.

En écrivant ce billet je me rends compte qu'en fait je suis triste. J'ai lu la nouvelle avec une sorte de fatalisme. Parce que le boulot. Parce que pas la pêche déjà.
Je n'écouterai pas du Aznavour ce soir si déjà j'ai pas la forme. Je lui rend le truc à Charles...

lundi 15 janvier 2018

Marre des hommages, Zombie et Evangelion

Le titre est affreux. Mais j'en ai marre des hommages.

Enfin, marre des hommages, non. J'en ai marre j'en faire, car c'est à cause du départ de personnes dont j'aime ce qu'ils ont fait, et qui m'évoquent des souvenirs sympas, voire plus. Plus, car Johnny je continue à penser que c'est un proche de ma famille qui est mort, et ça me fait mal.

J'ai appris tout à l'heure la mort de Dolores O'Riordan. Le nom ne vous dit rien ? A moi non plus il disait rien. Puis avec "Cranberries" juste derrière, c'est toute mon année du bac qui m'est revenu à la gueule. La chanson "Zombie", l'album (la K7) "No Need to Argue" (ou un truc comme ça) qui tournait en boucle dans mon walkman qui m'amenait ou me ramenait du lycée de Bagnols Sur Cèze.
A l'époque, la cheminé G1 existait encore et mon mentor ne l'avait pas encore faite exploser. A l'époque, les fours d'Ugine-Acier à l'Ardoise tournait plein badins et donnaient de jolies couleurs rouge le soir quand mon papy m’amenait voir les lapins la nuit l'été au bord du Rhône. A l'époque, j'avais 17 ans, j'en ai plus du double ce soir.

Je me souvenais de cet AMV qui mixe merveilleusement le tube "Zombie" avec cette merveille qu'est Evangelion.

J'en ai marre des hommages. Mais Cranberries c'était une bombe.

mardi 9 janvier 2018

Hommages France Gall mignons



J'ai reçu ça hier, j'ai beaucoup rigolé.

La Fédération de Rugby a aussi fait un tweet super joli en hommage.


Quand j'ai reçu les infos sur l'iPhone dimanche matin, j'ai eu encore ma première pensée pour mes parents, qui voient leur époque yéyé partir les uns après les autres. Des symboles. 

Je connaissais peu France Gall. Et je ne vais pas mentir, l'émotion que j'ai ressenti était à des années lumières de celles qui m'a dévasté le 6 décembre.
J'avais le souvenir de ses duos avec Elton John que j'adore. Certains disaient que c'était lui qui 'jouait du piano debout' (I'm still standig qu'il disait).

Je garde fort le souvenirs de l'écoute des "sucettes à l'anis" par Gainsbourg, version coquine et délurée de cette chansonnette. Il parait que plus tard France Gall avait compris que vendre des sucettes à l'anis pour quelques pennys, c'est cochon...


Mais c'est drôle aussi.

Pensées à cette époque que je n'ai pas connu mais qui s'envole tristement...

mardi 5 décembre 2017

Immortel et pourtant

Impression d'avoir perdu un grand oncle adorable. Si mon grand père était encore vivant, il aurait eu l'âge de Jean d'Ormesson.

Cela m'amuse de mettre en photo un tweet du distingué Frédéric Pouhier (Fleu Fleu au membre de la Bermudie à ceux qui comprendront) pour rendre hommage à Jean d'Ormesson. Cette phrase était géniale. 

A 6 mois près, le destin aura été conciliant. L'immortalité et l'éternité c'est très long sans doute trop.


L'homme m'était sympathique et sans doute était une personne agréable à rencontrer. Après, le rustre que je suis connaissais pas l'écrivain, juste le personnage. Après le polar (assez moyen) que je suis en train de lire, j'essaierai de lire un de ses ouvrages.


A part ça il fait froid. Et demain mon bébé deuxième aura 4 ans. Il est né le lendemain de la mort de Nelson Mandela, ça m'avait marqué... (la veille du tirage de la coupe du monde 2014 aussi)

mercredi 19 juillet 2017

Pensées à Max Gallo

Je viens d'apprendre la mort de Max Gallo. Elle me touche énormément.

D'autres feront des meilleurs hommages que moi. Mais j'étais fan de l'homme, de ses valeurs, de son intelligence, et de sa manière douce et humaine d'affirmer fermement des convictions et des idées fortes.

J'ai eu la chance de le rencontrer une fois. Je suis rarement impressionné par les hommes, mais devant lui j'étais un enfant. 

Ses de Gaulle trônent fièrement en haut de ma bibliothèque. Ses Napoleons sont à l'étage en dessous (désolé). Je les ferai lire à mes enfants quand ils seront grands.
Je suis triste. Le République et la France ont (a) perdu quelqu'un qui lui faisait du bien. Ce début d'été fait mal.

jeudi 6 juillet 2017

France Football et Loulou Nicollin

La une du France football cette semaine est magnifique et émouvante.
La une du Midilibre le lendemain de la mort de Loulou était superbe aussi. C'était un homme local.

Je poste ce billet alors que j'ai reçu le Point de cette semaine, qui offre une magnifique une à Simone Veil. Sa cérémonie d'hommage était fantastique.

Sinon je reviens à France Football. Je ne suis pas fan de cette nouvelle formule. Mais ce numéro je le garderai. Comme certains "historiques" : j'ai ceux d'après OM Milan 93, France Brésil 98, et la mort de Cruyff. 

Et à part ça j'ai un connard qui me harcèle avec ses commentaires. Des amis blogueurs bien plus illustres en ont bien plus que moi (je pense à Nicolas), mais ça fait chier. Je n'ai pas envie de mettre la modération des commentaires à cause d'un gros lache sans couilles. Enfin bon je verrai bien.
Mais il a gagné ce trou du cul, il a eu un paragraphe sur lui. Sur un billet où en plus je rend hommage à des personnes,qui ont fait des choses bien.

La nature humaine est fascinante...

vendredi 8 janvier 2016

Dans les pas de Philippe Seguin : un joli hommage

Je suis dans la période « recopiage ». Aujourd’hui, je recopie le très bon papier de Xavier Bertrand et Gérard Darmanin dans le Monde, qui rendent hommage à Philippe Seguin.
Le papier s’appelle « Dans les pas de Philippe Seguin ». Et je le trouve très bon (Xavier Bertrand, et le papier).

« Le hasard c’est Dieu qui se promène incognito » disait Einstein. Et le hasard a voulu, sans doute par malice, que Philippe Séguin quitta la vie, un 7 janvier, là où, quinze ans plus tôt, François Mitterrand quitta la sienne un 8 janvier.
 
Des esprits attachés aux symboles et aux « explications » des coïncidences y verront sans doute comme un ultime signe de respect du gaulliste social total qu’était le maire d’Epinal envers celui contre lequel il n’avait pas voulu utiliser la violence minimum que doit contenir le débat politique, lors d’un échange, que l’on peut, sans se payer de mots, qualifier d’historique. Un certain 3 septembre 1992, en pleine campagne relative au référendum sur le traité de Maastricht, l’incarnation du « Non » gaullien à l’européanisation technocratique était bien sage, bien poli, bien respectueux, de ce président, touché par la maladie, mais toujours redoutable débatteur.
 Ce jour-là, Séguin n’a pas su s’imposer. On l’a dit ému et touché par ce président byzantin, manifestement à bout de forces physiques face au cancer. Pourtant, il avait, comme à son habitude, énormément travaillé, beaucoup écrit, intensément répété. Depuis plusieurs mois il ciselait son argumentation, implacable. Point d’orgue : la démonstration, longue, passionnante et tellement prémonitoire, dans son discours devant l’Assemblée Nationale, le 5 mai 1992, où il a défendu, dans un français parfait, son exception d’irrecevabilité déposée contre la révision constitutionnelle. 
Pour adopter Maastricht et sa cohorte d’articles incompréhensibles, il fallait changer la Constitution. La doxa ambiante était impérieuse : personne ne peut s’opposer au sens de l’Histoire, c’est-à-dire à Maastricht. Mitterrand avait été clair : personne n’aurait de responsabilité importante - y compris en cas de cohabitation… 1993 était bientôt là - s’il ne votait pas ce traité qui faisait rentrer l’Europe, on le sait aujourd’hui, dans les chimères fédéralistes où les nations sont désincarnées. Alors personne d’important ne s’y opposa, même si la base du RPR - et on le découvrit ensuite du pays - était loin de l’unanimité factice des penseurs et des politiques.
 Alors Philippe Séguin s’opposa. Cela ne devait pas lui déplaire, à ce député pupille de la Nation, aux colères prométhéennes et au visage de grognard bonapartiste, d’être, seul contre tous, celui qui dit « non », d’être celui qui défend l’honneur de la nation, de la souveraineté, du gaullisme. Séguin a perdu : Maastricht a été adopté. Mais Séguin avait raison sur son analyse. Une victoire post-mortem.
 
Le message de Séguin c’est que la France se gagne au peuple. Elle ne se gagne ni avec les élites, ni avec les recettes des agences de notation et des structures internationales. La France ne se découpe pas en sondages, en affinités, en clientèle. La France a besoin d’être écoutée, elle a besoin de dirigeants sincères, humbles, courageux. La France se moque de respecter les soi-disant « sens de l’Histoire », car la France, quand elle est elle-même, c’est elle qui fixe l’horizon et qui contribue à donner le « la » au monde.
  
2007 a aussi, finalement, été une campagne séguiniste : le travail et l’autorité, la méritocratie et le respect de la règle, l’effort et la nation. Dommage que comme toujours, après de si belles campagnes, de si belles promesses, de si grands espoirs, tous nos dirigeants gouvernent en conservateurs quand ils devraient diriger en gaullistes. 
De là où il est, Philippe Séguin doit avoir tant de regrets, lui qui avait tant d’exigence et d’ambition pour son cher et vieux pays.

lundi 4 janvier 2016

J'adorais Michel Galabru

Falconette m'a envoyé ce sms : "Oh Michel Galabru est mort :-(". Vilain message pour une vilaine nouvelle...

Pendant ces vacances, je montrais via Youtube des extraits des Gendarmes à mon bébé de 4 ans et demi. Il rigolait devant De Funès et la sœur en deux chevaux. Il rigolait devant "l'adjugeant Gerber" qui grondait Cruchot. Il rigolait devant ces films de mon enfance. 
J'aime partager ce qui a fait mon enfance avec mes bébés. Même si Bébé Faucon est un peu déconnecté quand il parle de Bioman ou de Goldorak à la maternelle avec ses copains... Michel Galabru, c'est beaucoup de cette enfance...

Je lisais le commentaire d'une amie sur Facebook, qui parlait de Michel Galabru comme le papy qu'elle aurait rêvé d'avoir. Mon papy était formidable, et quand je voyais Galabru à la télé je pensais à mon papy. Il y avait du Galabru en lui. Ou il y avait de mon papy dans Galabru. 
Et des films de Galabru, j'en ai vu avec mon papy. Alors j'ai doublement un truc dans le cœur là...

Cette photo de fin de billet est une montagne de Merlette que j'adore. Je l'appelle la "Montagne de l'éléphant", comme quand j'étais petit. Elle s'appelle en fait le Garabrut. Comme Michel. 
Hier Michel Delpech, aujourd'hui Michel Galabrut. 2016 commence fort... Je me souviens qu'il y a exactement un an, c'était Framboisier des Musclés qui était mort, et cela m'avait touché aussi. Un autre morceau de mon enfance...

Simplement triste. 

mercredi 7 janvier 2015

Récré A2 et Cabu


J'ai toujours associé Cabu à Récré A2 et à mon enfance. La tristesse que j'ai aujourd'hui à l'assassinat de Cabu et de ses collègues de Charlie Hebdo est d'autant plus grande...

Cette journée fait mal en tous cas.


samedi 8 mars 2014

IL était une fois les shadoks et Ulysse 31 qui ont perdu leur papa

René Borg est décédé ces derniers jours. Il avait 80 ans. Je trouve que ne c'est pas vieux.

C'était le papa des Shadoks. Aussi d'Ulysse 31, qui était mon dessin animé. J'ai appris la mythologie grecque avec Ulysse, avec de connaitre Seiya et ses chevaliers du Zodiaque.

Depuis que je m'intéresse au milieu de l'animation, René Borg est une sorte d'OVNI pour moi, une étoile, un point important d'une constellation avec des gens aussi différents que Jean Chalopin, Masami Kurumada, Akira Toriyama, Hayao Kiyasaki, Yuki Kajiura etc... Un monde qui est un peu le mien.
En l’occurrence ce soir, où j'apprends la nouvelle, un monde de souvenirs.

J'ai toujours l'impression ici que les jeunes supporters de l'OM ont pensé que l'histoire de leur club a commencé avec Drogba. Ils se trompent autant que ceux qui croient que l'animation japonaise qui est ultraprésente dans notre pays a commencé avec Naruto, ou le seul Akira à une époque qu'ils ne peuvent pas connaitre...

Ben non. René Borg était de ceux qui ont lancé l'animation chez nous, avec des Shadoks et des Ulysses, entre autres, qui ont fait que nous avons ensuite rejoint Seiya et San Goku sur un grand condor tout en or...

Je connaissais le nom de René Borg, je ne l'ai jamais vu, jamais rencontré. Mais bêtement, j'ai envie de lui dire merci. Il a été un pionnier. Il a été important pour nous. Merci René... Merci.
Même Nono le petit robot est malheureux...

Sinon, c'était aussi le papa des Wattoo-Wattoo... Et plus important pour moi, des il était une fois l'histoire, il était une fois la vie, il était une fois l'homme... Ces DVD que j'ai acheté à mon bébé, parce que je veux qu'il les ai, qu'il les voit, qu'il les aime autant que son papa...

Et puis ce moment superbe, ce générique de "il était une fois l'Espace"
 Il était une fois Ulysse, des Shadoks, des hommes, qui ont perdu leur papa. Et ce papa a fait énormément, lui et d'autres, pour cette animation dont je suis fan.

René Borg, merci. 

dimanche 8 décembre 2013

Nelson à la porte (allons ouvrir)

Image qui m'amuse.
Il n'empêche, j'avais du respect pour cette homme. Sans partager toutes des positions. Avec de Klerk, ils resteront des grands hommes de la fin du XXeme siècle pour moi.
En tous cas ce qu'ils ont représenté tous les deux (je ne veux pas les dissocier) me touchent.

Le reste, pas d'avis sur le flot d'hommage (que je n'ai pas suivi, merci la maternité...). J'imagine que le mièvre dégoulinant a du concurrencer l'immonde et le dégueulasse. 
Je relève les deux billets de mes amis Nicolas et Homer. Et ça sera suffisant.

Sinon mon bébé2 a trois jours. Il vieillit...

dimanche 17 juin 2012

Belle (et triste) une de l'Equipe

Je confesse y avoir pensé cette nuit, à Thierry Roland. C'est con. Mais pas tant que ça...

Je garde l'image du vieil oncle qu'on pense avoir toujours connu, et que l'on pense immortel. Jusqu'au jour où en fait ben non, il n'est pas immortel. Je pensais à mon papy, chez qui j'allais voir les matchs de foot. Avec ces vieux oncles d'ailleurs. Ca puait la cigarette, mais j'aimais cette odeur du tabac froid, quand Waddle tordait le Milan, quand Scifo régalais l'Abbé Deschamps


Elle est magnifique, cette une de l'Equipe. Je crois que je la garderai. Je ne garderai pas dans mon reader ou twitter, par contre, certains blogs ou certains twittos.

L'émotion est ce qu'elle est, sans doute, ridicule, sans doute excessive. Mais on s'en fout. Parfois, les gens ont envie d'être heureux ensemble, ou malheureux ensemble. C'est bien aussi, d'avoir un ciment commun...
Hier soir, quand j'ai mis les chaines infos, j'avais envie qu'on parle de Thierry Roland. 

Bien sur, des pisse-froids moralisateurs viendront dire que c'est ridicule, et écriront tout le fiel et la haine qu'ils portent dans leur cœur.
C'est leur problème. Qu'ils restent entre eux. Moi, j'ai envie de rester avec ceux qui ont partagé hier la même émotion que moi. Ils étaient majoritaires. "Partager", le mot est joli...

Il faudra que j'aille voter au fait...