Pour une fois, j’approuverai François Hollande. Même si c’est
pour un truc facile et une lapalissade effrayante de banalité, il a prononcé
aujourd’hui une phrase qui m’a marqué.
« L’histoire ne
s’effacera jamais ». Evidemment qu’il a raison. Et oui, la phrase est
belle…
Ma réaction, face à cette phrase, n’est même pas de réagir à
ces bêtes du CRAN. Bête oui parce qu’ils sont bêtes. Par leur bêtise, ils
démultiplient le racisme dans notre pays. Mais je me demande, des fois, si ce n’est
pas le but de ses associations prétendument « antiraciste », qui n’aurait
plus de raison d’exister (de peser ?) si le racisme n’était pas fort là où
elles agissent. Et je me demande si leur provocation (parce que cette plainte
du CRAN est une provocation) n’a pas pour but d’assoir leur fond de commerce…
De même que je me demanderai toujours si SOS Racisme et
Harlem Désir n’avait pas pour but de faire monter un FN, ce qui affaiblit
toujours une droite républicaine, et ce qui est bien pour d’autres… Nicolas a
écrit un billet qui peut donner des éléments de réflexion sur mon sentiment...
J’ai une vision plus personnelle de sa phrase « l’histoire
ne s’effacera jamais ». Elle n'a rien de politique. Et l'évènement à laquelle elle se raccroche, je m'en contrefous ce soir.
Il y a l’histoire de l’Humanité et de la Patrie, dont je suis très attaché. Il y a la mienne, et celle des gens dont je suis proches. Et j’y suis davantage attaché, à cette histoire là.
Il y a l’histoire de l’Humanité et de la Patrie, dont je suis très attaché. Il y a la mienne, et celle des gens dont je suis proches. Et j’y suis davantage attaché, à cette histoire là.
Mon histoire qui m’a fait grandir et être un homme sur les hauteurs de Lyon, avec à l’époque des gamins qui aujourd’hui sont devenus mes proches amis, elle ne s’effacera jamais. L’amour que j’ai pour certains d’entre eux (ainsi, j’ose l’espérer la réciproque), ne s’effacera jamais.
La douleur que j’ai eu quand j’ai perdu mon ami le Maire de
Roquemaure ne s’effacera jamais. Un jalon fondateur dans mon histoire. Comme la mort de mon papy quelque temps après, je revois souvent les petits lapins derrières lesquels on courrait. Comme
mon mariage, avec celle que j’aime (et il faut le rappeler aux gens
quand on les aime…). Et la naissance de ce bébé, que j’aime.
Et d’autres évènements, plus tristes, fondateurs aussi. Je n’étais
pas descendu aux enfers pour rencontrer Eurydice, parce que les bords du Lac
Leman sont merveilleux, et parce que ce moment était sympa. Mais la suite de l’histoire,
la douleur aussi, m’a formé, m’a fait avancer. Cette histoire du 26 Avril ne s’effacera
jamais, j’y pense souvent. D’autant plus quand je suis heureux.
Notre histoire ne s’effacera jamais. L’heureuse surtout. La mauvaise et la douloureuse aussi. Quand
j’ai entendu François Hollande prononcer cette phrase, mes pensées sont allées
une nouvelles fois traverser le Vercors pour s’écraser au pied de la
Chartreuse.
Parce que l’histoire que l’on a dans notre cœur ne s’efface
pas, ne s’effacera jamais. Ce n’est qu’une part de l’histoire de l’Humanité,
mais c’est notre part à nous. Et elle nous est importante, cette histoire que l’on
effacera jamais.
Difficile de conclure un billet qui part d’une phrase éminemment
politique, qui sera commentée en tant que telle. Que j’ai simplement souhaité
faire coller à mes sentiments actuels.
Notre histoire, simplement… Pour mon Goéland préféré, son histoire.
Leur histoire. Qui ne s’effacera jamais.
Et le peu d’amour qu’on peut leur apporter avec…qui est ineffaçable lui... Pas la peine d'un président pour en faire un long discours.