mercredi 31 août 2022

La fin de l'été

"Back to the Business" comme chantaient la Chanson du Dimanche. Demain, Bébé Faucon entre en 6eme au collège. Le petit en CM1. Et moi je reprends les portes de mon entreprise, un poste en dessous celui que j'occupais y a un trimestre. Blues du dimanche soir un mercredi ? Oui, un peu. Je termine presque un mois de vacances, et n'ai pas très envie de retourner dans cette comédie inhumaine qu'est l'entreprise. Mais je me dis que demain soir, Bébé Faucon me parlera de ses profs. 
Un de mes meilleurs amis est prof de math dans ce qui fut notre collège, il ne l'a pas bébé Faucon dans ses clases. 

Je me dis aussi que j'attaque ma 22eme année professionnelle. Avec les stages tout ça, j'en suis peut être à 23. La retraite n'est pas pour de suite, mais je vais attaquer une période de ma vie pas évidente. Je vais basculer à 45 ans, les enfants vont dépasser les 10 ans. Financièrement, je sais que ça va être tendu. Et je ne parle pas des augmentations ci et là...
Ma santé est bof, je sais (du moins je pense) que j'ai moins d'avenir que de passé. Bref, on arrive à l'automne. 

La soirée, je l'attaque devant Amazon Prime. Soirée football. Avec la Coupe du Monde en hiver, y aura pleins de matchs. C'est bien. Aout est le mois des rêves. Septembre nous ramène aux réalités.

Rendez vous au prochain virage... 




mardi 30 août 2022

Le management par la peur hors jeu

Je viens de lire avec intérêt l'article de la mise à pied par le ministère des sports de Claude Atcher, président de l'organisation de la coupe du Monde de rugby en France. Que reproche t'on à cet illustre membre de la famille de l'Ovalie : "Le patron GIP  France 2023 se voit reprocher une mauvaise gestion des équipes chargées de l'organisation de la Coupe du monde de rugby en France et notamment le climat toxique entre les salariés et son managment par la peur."

"L'hypersensible" que je suis se souvient de son année 2022. Sa mise à l'écart d'un poste à responsabilité, à cause d'une prétendue "hypersensibilité". Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage. Je n'ai pas supporté le management de ma hiérarchie, ses humiliations et ses acharnements à mon encontre. Finalement, j'ai été "accompagné sur un autre poste" par les RH. Il a été établi mes souffrances et un management défaillant (je n'ai pas été le seul à morfler), mais moi j'ai bougé. Pas plus haut. 
Aucune aigreur (quoique si un peu quand même). Mais je vois, avec plaisir, que dans un autre collectif, le ministère public a mis à pied un directeur pour "management par la peur et mise en place de climat toxique". L'inspection du travail se chargera du reste.

Je reprend jeudi matin. J'ai un peu le ventre qui commence à me faire mal. Mais je me dis que peut être (peut être...) cette année, les "mangeurs d'enfants" à la tête de collectif seront écartés... Chez moi et ailleurs. 

samedi 27 août 2022

Discuter dans les blogs et Twitter (sur l'écologie, et autre...)

Une discussion de blog est toujours intéressante, déjà lors que l'on respecte quelques règles. Par ma faute, j'en ai mis une côté et ça a emmerdé mon ami Nicolas, dont j'ai cité le bon billet "Nous n'avons pas besoin des écolos français pour sortir du réchauffement climatique !" qui est du Jegoun : des idées écrits avec une verve particulière. 


Si je devais donner deux règles dans l'échange politique dans les blogs, elles seraient 1:/ critiquer les idées et les écrits et pas le blogueur. Cette première règle, j'essaie de me l'appliquer. Certains aiment te rappeler ce que tu as écrit le 13 février 2017. Mais j'avoue, je suis contradiction, je suis humain. Je peux évoluer, même me tromper. 
2eme règle : le commentaire du blog se fait dans les blogs. Et de préférence chez celui qui a produit le billet. Encore faudrait il que l'interface Blogger soit un peu moins conne (obligé de commenter en anonyme chez soi quand on commente sur son blog depuis un iPad ou un iPhone est d'un pénible...). Mais surtout pas sur Twitter, où le 140 caractères ne permet pas de mettre les nuances à ses réactions. "Nuances" ne signifie pas forcément "smiley", mais le débat, ce n'est pas tuer l'autre avec sa plume. Ca c'est autre chose, mais c'est un sport que je ne pratique.

J'ai fait l'erreur de laisser partir une discussion sur le billet de mon copain sur Twitter. J'en ai bien dormi, y avait pas mort de chiens. Mais c'est con.


Au risque de me faire reprendre par mes copains écolo, que je respecte, je dirais sur le fond que l'écologie est une chose trop sérieuse pour la laisser aux mains des seuls écolos. C'est une formule facile, mais j'ai souvent écrit ce que je pensais des actions de cette bande de "gosses immatures" que sont EELV pour dire que j'aurais la trouille de leur laisser ma planète. J'avais écrit qu'il était sympathique de faire de l'agit-prop en emmerdant l'automobiliste qui entre du boulot en se ridiculisant en s'asseyant sur la route en se tenant par les coudes, pendant que Yann Arthus-Bertrand explique à l'automobiliste excédé par sa journée de boulot et par ces jeunes cons qui l'empêche de rentrer chez lui qu'il est un meurtrier.
Il est une cible plus facile, notre automobiliste qui finit de travailler, qu'aller voir des semi démocratie pays en voie de développement se développer à coups de CO2 et en tuant leurs forets et leurs rivières. Bolsonaro qui brule l'Amazonie, les Chinois, les russes, ne disont rien... Emmerdont celui qui a une piscine. 

J'avais écrit durant l'été un billet avec des propositions. Il y en a d'autres. 

Et puis si je voulais aller plus loin dans la provocation, je leur dirai aux écolos : "bon, puisque vous êtes écologistes, ne parlez qu'écologie : vous n'êtes pas crébibles sur les autres sujets !". C'est vrai que la déconstruction de l'homme voulu par Sandrine Rousseau, à part un côté malaisant dans sa sélectivité (un homme de base est un salaud sauf s'il est de gauche), je ne sais pas qu'elle a d'écolo (et ce qu'elle apportera aux femmes). 
Donc puisque vous vous voulez seulement écolo, ne parlez pas industrie, finance, sécurité, politique extérieure, éducation. Surtout pas éducation, vu qu'il est important que notre école républicaine forme des citoyens avec les armes intellectuelles pour comprendre la complexité du monde, et pas des "slogans" obcurantistes qui leur tendrai à dire que les garçons et les filles ça n'existe pas. Une éducation qui mériterait de voir muscler son enseignement scientifique et technique : cela permettrait à l'écolier d'avoir une compréhension de la science et d'être éclairé par la raison. 
Et de se dire qu'il est peut être dommage d'avoir, par idéologie, tuer Super Phenix et la filière nucléaire y a 30 ans, et se retrouver en 2022 avec un parc vieillissant parce que la "doxa" voulait "pas de nucléaire". Nous avons perdu 40 ans, la planète a perdu 40 ans.

Après je veux bien me contredire. Tout est un et un est tout. L'écologie est dans tout et tout est écologie. L'écologie est dans l'industrie, la politique extérieure, les mouvements démographique, la sécurité, la finance... Et chacun est dans tout.
C'est pour ça que la phrase provocatrice "nous n'avons pas besoin des écolos français...", je ne peux pas me mettre contre. Je pense que malgré des erreurs, Jacques Chirac avec plus de conscience de l'importance d'une vraie écologie en lui pour sauver la planète que les verts qui préfèrent les universités d'été non racisé.é.s. Même si parfois certains actes ne sont pas allés au bout. 

Pour autant, bloguons, discutons. Mais respectons nous. La critique de l'écologie politique par ceux qui s'en réclament n'est pas une attaque contre les personnes. 
Et surtout, je n'ai écris nulle part que j'ai forcément raison. La vérité est un peu dans tout... Comme l'écologie...

(photo qui vient du musée de la Romanité de Nîmes... Qui nous montre que nous ne sommes décidemment que peu de choses sur Terre...)

mardi 23 août 2022

Travailler même pendant la nuit (c'est Macron qui l'a dit)

Je suis en train de lire en retard le Point de la semaine dernière. Il parle des "nuits d'Emmanuel Macron", qui sont destinées à travailler. Faire une seconde journée. Il veut que ça se sache et le fait savoir. Des "nuits studieuses".


Je suis encore en vacances dans les Alpes et je lis ça avec douleur et mal au ventre. Plus de deux semaines que je suis en vacances, je reçois quelques nouvelles du travail. Mais je me souviens, avant mon déclassement, cette faculté qu'avait ma chef de département de nous envoyer des mails à 2 heures du matin.
C'est d'ailleurs suite à un de ses mails qu'elle avait envoyé à mon ancien chef, à 2h du mat, que j'ai eu mes problèmes. Mail crypté, mon chef n'a pas pensé à me le faire suivre, donc j'ai fait différement de la volonté divine. Et la foudre s'est abattue sur moi. J'ai encore 1 an et demi pour déclarer un accident de travail : la cause sera facile à trouver. 

Une inversion des valeurs. A un moment où on parle de "grande démission", le message qui nous est donné par certains zélés est : "travailler à fond, pendant les vacances, jusque pendant vos nuits". Et surtout "faite le savoir". Ca me terrifie, car je me souviens de ces télétravails confinés où quand j'ouvrais mon PC à 7h45 j'avais la boule au ventre d'un mail que j'aurais pu recevoir. 
Emmanuel Macron, qui dit à qui veut l'entendre aussi à propos des députés battus LREM "on n'en laissera aucun sur le carreau" (par contre mon ami LR qui a été battu, démerde toi...), montre ce contre exemple. 

Au final, cela fait que le travail devient toxique. Sans doute qu'être président de la République est plus épanouissant que cadre moyen. Mais quand je vois dans mon entreprise comment cette logique "En Marche" est mise en place... Le copain du chef, faire savoir qu'on "travaille dur" et "qu'on est fort" (Eric Berne les 5 drivers, "faire plaisir" n'est bon que pour en haut). Dur.
Bon, je pars marcher. Moins toxique...

samedi 20 août 2022

Carte postale d’Orcières Merlette

Petite entorse à mes vacances low cost et citoyennement écolo en CO2 : 200 km pour rejoindre à 1850 mètres Orcières-Merlette. Vacances en altitude, sous un chaud soleil quand celui ci daigne briller, comme c'est le cas depuis hier.

Quand le ciel gronde, on se prend des grosses averses. 


Je vous ai parlé des vacances avec les mots croisés d'été d'Aujourd'hui en France ? C'est typiquement ça et ici. Je terminais, avant d'écrire ce billet, un bouquin à la terasse de notre appartement. Après 12 bornes de randonnée avec Mme et les enfants, qui ont bien mangé les 500 mètres de dénivelés. 


Pas grand chose à dire. Juste à partager. Ce soir, je mettrai OM Nantes sur la tablette. J'imagine que chez moi, la boite aux lettres doit avoir reçu ou attendre le roman de mon ami Guy, la nouvelle revue de l'after foot, mon PV d'excès de vitesse. Les impôts locaux (oui nous on paie les deux, et l'impôt sur le revenu : ça offre des allocation de rentrée scolaire à ceux qui seront, comme c'était le cas l'an passé, les premiers à gueuler sur l'école et le reste...) aussi. 


A part ça rien. Fatigue. On dort bien à la montagne...






vendredi 19 août 2022

Un petit déjeuner à Saint Gilles, dans le #Gard

Je vous ai parlé de mes vacances CO2 low cost... Le plus que j'aurais dépensé aura été l'hotel à Arles, la veille de ses prises de vue.

Pourquoi Saint Gilles ? Et pourquoi pas ? Envie d'une terasse avec un café long, des croissants, l'Equipe en vrai (pas la version que j'ai numérique, pour pas cher par mois mais ça ne vaut pas le papier). Et parce que Saint Gilles, avec son canal, sa vieille ville, au milieu de rien (de la Camargue), c'est un joli village. 


Pendant les vacances, j'achère Aujourd'hui en France. Pour le mot croisé de l'été. Pour aussi un geste "militant", celui d'acheter la presse. Même si l'été rien ne se passe, et la lecture est rapide. Si, la mort d'un béluga... Je le voyais sur une plancha géante ce béluga...

Avant, j'achetais l'Equipe papier. Mais le prix est scandaleux. J'ai eu une offre quand France football, dont j'étais abonné, est passé mensuel (là encore le temps change, pas pour le mieux...). 2€20 par mois les l'Equipe en numérique. Sur la tablette ça se lit très bien. 


Je vais aller passer quelques jours dans les Alpes. Les photos seront moins gorgées de soleil. Après les "il fait chaud", nous avons les "il pleut". Et oui, le cycle des saisons, après le 15 Aout...

Je lis. Je fais semblant que tout va bien. Quand on me demande de faire quelque chose à la maison, je le fais avec le sourire à la Chirac qui apaise tout le monde. Par contre, je marche beaucoup tout seul. Trop. 

La fin de l'histoire quand même... Lors du retour, on passe par les bords du Rhône, Aramon. Une ligne droite insupportable. Devant moi une camionette, impossible à doubler. Et un moment, ligne droite, personne en face, visibilité au top. Une zone DRS me dis-je.
Le dépassement était beau. Je pense que le radar en face aura fait une belle photo, je la demanderai. Bon, j'étais à 90-95 au lieu de 80. Ca me fera un point et quelques dizaine d'euros qui n'iront pas dans des cadeaux pour mes enfants...


mardi 16 août 2022

Carte postale de Nîmes et soupir de vacances

J'avais parlé de vacances avec peu de dépenses en CO2... Après Avignon, Arles, voici Nîmes. Visite du musée de la romanitée, joli et bien agencé. Qui méritera son propre billet.

Non, là je poste ci et là quelques prises de vue très touriste. Vue d'en haut de ce musée par exemple.



Ou alors, vu que le parking des arènes était plein, cette délicieuse église Saint Baudile à coté de la porte d'Auguste. 


Le parking nous a permis quelques déambulations dans le rues fraiches de Nîmes. Et de voir que la cathédrale de Nîmes était en travaux.



A part ça, pas grand chose à dire. Le temps est à l'orage. Dans le coin et dans ma vie. Il fait chaud mais des fois les nuages arrivent sans qu'on s'y attendent. Il pleut un orage qui ne fait même pas du bien à la terre, une pluie violente n'hydrate rien. Et le soleil revient, donnant à l'atmosphère quelque chose de suffoquant. 
C'est un peu ce que je ressens. Des vacances low cost, avec beaucoup de lecture et de visite locale. Deux petits enfants qui sont adorables. Mais il manque un truc. 


Je suis au tiers de celles ci. J'ai complètement oublié le boulot. Mais depuis que je suis passé en deuxième division, dans une indifférence générale qui générera forcément une aigreur qu'il faudra que je gère (elle a déjà débordé dans le cadre privé), je déconnecte facilement. Je n'ai rien à connecter.

Nîmes est sinon une ville magnifique.



samedi 13 août 2022

Une bière à Arles


Une journée a Arles. 35 minutes de chez moi. Un hôtel pour passer la soirée à boire une bière et manger de la gardienne de taureau et un morceau du béluga de la Seine à la plancha.

Le soir, après une journée où le soleil a chauffé les pierres des arènes et où nos pieds ont été mis à rudes épreuves pour aller voir de l’art normal et du bizarre (contemporain) entre Reatu et la Tour Luma, un moment de rêve.

Une table libre à « l’affition », le bar en face des arènes. Et boire une bière devant ça. 


Le reste c’est une ville où pleins de choses restent à découvrir. La plus étendue ville de France Arles. 


Et on embrasse M. le maire Patrick de Carolis, qui est passé de Racines et d’ailes à l’administration de cette ville. Joyaux de la Camargue.



Cet été, nos vacances seront CO2 pas énormes. Redécouvrir son chez soi.

mardi 9 août 2022

Le réchauffement climatique chez moi

La conscience de l'urgence climatique n'est pas l'apanage des activistes qui gueulent beaucoup mais ne font et ne proposent rien. Je voyais sur le net des connards qui bloquaient, en se foutant par terre ridiculement allongée sur l'asphalte d'un périphérique parisien. Et devant l'énervement des automobilistes, Yann Arthus Bertrand qui a fait de superbes documentaires, mais pas avec une montgolfière véhiculé par une éolienne, jouait le moralisateur. 

On peut faire des stands up et faire chier les gens, pendant qu'on mets la France au Tribunal, on tourne les yeux devant une Allemagne qui balance du CO2 sans scrupule (pauvre nucléaire), et ne disons rien à Bolsonaro qui détruit l'Amazonie, aux Chinois et aux puissances qui seraient moins tolérantes envers ces "sauveurs de l'humanité" en T Shirt qui s'allongent sur le périph parisien pendant que des cons rentrent de bosser. 

Ce matin je suis allé courir tôt. .Cette première photo date de cet automne. Un coin délicieux de Roquemaure, un petit ru qui, lorsqu'il déborde lors des orages cévenols, fait des dégats.


Là, en ce moment, des dégâts il ne risque pas d'en faire. 



Je lisais une très belle interview du directeur des énergies du CEA sur les systèmes énergétiques du futur. Il parle assez vite d'un rêve que j'ai : le SMR (Small Modular Reactor). Durant la campagne législative que j'ai mené (le résultat n'a pas été brillant), nous avons porté ce projet du SMR

Nous avons un problème : celui d'une énergie propre, fiable, sure, bon marché et répondant à la demande. Nous avons un autre problème : l'eau. Je le rappelle toujours aux donneurs de leçons qui veulent sauver la planète, les premières victimes du réchauffement climatique sont ceux qui n'ont accès ni à l'énergie, ni à l'eau potable. Triple peine. C'est bête : avoir la lumière permet de lire des livres et d'avoir d'autres choses que des obscurantistes qui viennent vous modeler le cerveaux. 
Le SMR permettrait de désaliniser l'eau. C'était un projet de Sarkozy à l'époque Khadaffi avec la Lybie. Je pense que deux SMR en France dédié à la désalinisation (Méditerranée et atlantique) rendrait beaucoup de service. Le Pont du Gard a montré ensuite que transporter l'eau, c'est du gâteau. 

Sinon pour ceux qui ne l'ont pas vu : il fait affreusement chaud. 

vendredi 5 août 2022

Débuts de vacances autour d’une pizza


J’avais écrit un billet sur le bleu carotte. Il a renaît de ses cendres : le 217, a l’entrée de Roquemaure. Et après la forte pluie débuts de vacances autour de pizza et d’un rosé simple mais agréable.

C’est de la pizza simple. Mais bonne. Falconette a tenté une à l’ananas. Notre mariage tiendra quand même un début de treizième année ce mois ci

J’en rigole, mais cette année le boulot aura fait du mal…








jeudi 4 août 2022

A propos du drame industriel de Bergerac

L'accident de Bergerac est une catastrophe. Une chance : seulement des blessés. Ce site SEVESO était une poudrerie qui fabriquait des produits pour des explosifs, mais du genre lourd. 


Il ne s'agit pas de comparer les dangers, mais je discute souvent avec des gens qui me saoulent sur les risques du nucléaire. Du genre "tiens, regarde, il y a un incident de sûreté sur Tricastin et tu dis rien ?". Ben non, je lis le site de l'ASN car tout incident est tracé et répertorié, et je vois que la fuite de tritium est tellement minime que l'ASN n'a même pas classé cet incident comme dans leur échelle. Ils en parlent (transparence), mais bon. Et certains m'ont fait un foin : j'ai clos la discussion en leur disant que je ne leur dirai pas combien de litre de Rhône il devrait boire pour arriver à une absorption d'un taux qui pouvait prêter à danger, mais comme boire trop d'eau est mortel, le risque est ailleurs.

"Tu bosses dans le nucléaire, tu n'as pas peur que la centrale de Marcoule explose ?". Combien de fois n'ai je entendu cette double connerie... Ce n'est pas une centrale, et l'explosion...

Non, mais par contre depuis que suis petit, j'ai peur que le barrage de Caderousse cède. 

Je donnais une conférence sur le démantèlement en Mars (malgré l'acceptation de ma hiérarchie, mais ça a rendu jaloux certains et elle m'a couté ma place cette mise en lumière, mais bon la nature humaine est humaine...). Forcément un antinucléaire dans la salle. Pas le plus malin. Oui, on produit des déchets, on en est tellement conscient qu'on en parle librement et qu'on maitrise ces risques. Le déchets nucléaires a été l'invention pour commencer à décrédibiliser le nucléaire. Puis on a démontré qu'on pouvait créer un réacteur qui se nourrirait des déchets. Et de toutes manières, parler aussi mal d'une industrie qui revalorise et recycle plus de 99% de ces déchets et ne produit pas de CO2, on devrait plutôt nous féliciter.
Mais soit, oui nous avons des problèmes. Qui sont connus. On y travaille, et plus ça va plus on avance. 

Et la personne de suite arrive avec Tchernobyl et Fukushima. Deuxième point refusé : c'est la vague qui a tué des gens, et en effet si un météore de ceux qui ont éliminé les dinosaures de la terre, nos centrales ne sont dimensionnés. Mais l'humanité non plus. Tchernobyl oui l'homme a merdé.

Par contre la Provence avait titré sur ce qui inquiétait le préfet de PACA. Je lui ai demandé. Il m'a dit "c'est surement Cadarache". Bah non. Le gros danger industriel en PACA est un de mes coins de vacances préférés : le Lac de Serre Ponçon et son barrage. Serre Ponçon qui donne à boire à une grande partie de PACA, et jusqu'en Espagne (et oui). Ben le danger principal, c'est lui. 

Et en PACA y a un deuxième gros danger. Sur le Google Maps en haut, il est pile en face de chez moi. A vol d'oiseau, trois km de là où j'écris, de l'autre côté du Rhône. Eurenco, encore eux, leurs usines de Sorgues. Des AZF en puissance. Une autre catastrophe industrielle. 

On peut faire peur avec le nucléaire. A Rouen, le nuage noir il y a quelques années n'avait rien de nucléaire. Mais plutôt que de faire peur, travaillons. Il y a des ingénieurs qui, dans le nucléaire et les industries en général sont là pour limiter les risques. Les accidents, c'est pas top. Nous avons des autorités de contrôle : dans le nucléaire, la transparence et la sûreté sont nos premières exigences. La performance arrive après.
Peut être faut il augmenter les effectifs des organismes de contrôle des DREAL (qui contrôles les activités des industries types SEVESO) ou de l'ASN. Je me ferai taper dessus par mes copains, mais je n'ai aucun problème à être contrôlé : ça m'oblige à être irréprochable.

Cet accident de Bergerac reste un drame industriel. 

(en fin de billet, un vilain schéma avec les quelques endroits dont j'ai parlé)


mardi 2 août 2022

Irritants & résilience

Des choses ne sont pas graves. J'ai toujours en tête l'adage de Montaigne qui rappelle que le pire peut succéder au pire. Il a raison, j'en ai encore été témoin ce mois de Juillet où personnellement, familialement et collectivement, nous avons passé un step supplémentaires. Une proche qui nous apprends être très malade, les incendies à deux pas de chez moi. 

Moi, au boulot le placard est sympa, merci. Plus dur les attaques dont j'ai fait l'objet, d'endroits que je n'imaginais pas. 

Le soir, rentrant à la maison, deux irritants. Un bib de rosé qui a coulé jusqu'à ce vider. Ca puait le vin, y en avait forcément plu, et Falconette de me laver la cave à vin...
Et la pompe de la piscine qui fuit. Mais on ne voit pas de fuite.
Rien de grave. Mais après une longue journée, ça fait beaucoup...


"Do you know Resilience" demandait Denis Charvet à un joueur de rugby, dans un franglais qui fait un générique du Moscato Show. La résilience, de fait, je l'apprends.  

J'ai été marqué au fer rouge : faible. Plutôt le terme au boulot était "hypersensible". Mais face à la facilité d'esprit et mettre des étiquettes, disons "faible". Le RPS n'a pas eu lieu, j'ai été "accompagné" vers la sortie. La cause du RPS est toujours en poste et continue son travail destructeur. Mais c'est une personne "forte". Sans humanité. Qui envoi des gens à l'hôpital. 
Professionnellement, les 20 ans qui me restent, si je reste dans ma boite, j'aurais cette étiquette. C'est mort. C'est long 20 ans de placard quand on commençait à prendre de l'envol. 

Quelqu'un m'a dit de ne jamais montrer aucune faiblesse. Facile à dire, mais sans doute est ce vrai. J'utilise ce blog comme un exutoire. Quand je vois que depuis un mois je n'écris plus rien sur Facebook de peur que ça soit mal interprété, heureusement qu'aucune connaissance ne connais ce blog.
"Lisse, dur et froid comme la glace". A l'époque bénie des fanfictions où j'écrivais des fictions sur Saint Seiya (les chevaliers du Zodiaque), j'avais idéalisé le chevalier du Cygne, Hyoga. Un hypersensible aussi. Qui, sur un combat contre un Dieu, avait décidé (dans ma fiction) de se geler le coeur et de devenir "lisse, dur et froid comme la glace". 

Deux possibilités. Inexpressif. Ne pas répondre. Rien. Ou alors "le sourire Chirac" plaqué sur le visage. Je ne sais pas. Sauf que le soir, je n'ai plus d'endroit pour être moi même. Protéger aussi Falconette et les enfants, qui en ont marre. Plus que moi. 

Devenir résilient face aux irritants. Perdre une part de son humanité. Peut être le faut il ? La règle de la vie en société, de cette "nouvelle société" où Macron et son surpuissant Kohler sont montrés en modèle (des forces de travail), ne sont peut être pas pour moi ? C'est possible.