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vendredi 9 février 2024

François Bayrou...

L’inspiration vient en lisant d’autres blogs ou éditos, ou article. Je vais citer une deuxième fois Sophie Coignard, éditorialiste au Point.

 

Le moment hier était important : le gouvernement de combat, serré autour du petit Gabriel, devait être comblé. Il est finalement composé de 35 personnes (moyenne haute…). Des illustres inconnus, que nous aurons vite oublié. Des prises de guerre. L’anonyme Nicole Belloubet, sans saveur sinon celle d’un laxisme incroyable à la justice, vient remplacer Oudéa-Castera, excellente ministre des sports, victime d’une cabale un peu grossière et grotesque, à l’école.
Education dont l’éléphant François Bayrou été un prétendant. Le « faiseur de roi » avait été pendant 4 ans un piètre ministre de l’éductation il y a plus de 30 ans. Mais l’image de la giffle donné à un crétin qui lui faisait les poches a fait de lui un mec à poigne. A l’égo démesuré. Mais à ce niveau, c’est Melon-Land.
 
Le festival surréaliste de François Bayrou est le titre de l’édito de Sophie Coignard. Nous avons vécu un moment d’immense n’importe quoi, gênant même.  « Depuis lundi, le « faiseur de rois » s’est transformé en faiseur d’embrouilles. Pour atteindre, ce jeudi 8 février, une sorte d’extravagante apothéose » écrit l’éditorialiste du Point. Le climax aura été délirant.

Pourquoi semble-t-il s'acharner, depuis l'annonce de sa relaxe, lundi dernier, à mettre à mal sa crédibilité et à ternir son image ? Pourquoi s'évertue-t-il à marquer contre son camp, au risque de s'exclure du jeu ?
 
Tout commence lundi après-midi, lors de l'annonce de sa relaxe dans une affaire judiciaire qui dure depuis sept ans. Il est humain que le soulagement puisse conduire à la fanfaronnade. Blanchi par la justice, il n'a toutefois pas un mot pour les élus ou les dirigeants de son parti qui ont été condamnés. Il était leur chef au moment des faits, mais ne paraît nullement gêné de n'avoir pas été au courant de ce qui se passait dans son propre parti.(...)
 
Sans attendre, il multiplie les sorties médiatiques dans lesquelles il n'exclut pas d'entrer au gouvernement. L'Éducation nationale, lui demande-t-on ? Pourquoi pas…
 
Les rencontres au sommet se succèdent, le remaniement traîne un peu plus en longueur… Et puis, mercredi soir, peu avant 20 heures, patatras. L' « allié historique », le « faiseur de rois » sans qui Emmanuel Macron n'aurait peut-être pas pu être élu en 2017, choisit de déclarer la guerre dans un communiqué à l'AFP. Il assure ne pas pouvoir « accepter d'entrer au gouvernement » faute d' « accord profond sur la politique à suivre ». Il canarde Gabriel Attal, évoquant sur l'Éducation nationale « une différence d'approche qui (lui) paraît rédhibitoire » , puis déplorant « le gouffre qui s'est creusé entre la province et Paris […] ». Il indique avoir refusé le ministère des Armées, ce qui ne peut que contribuer à la bonne ambiance au sein de l'exécutif.
 
François Bayrou fragilise ainsi un gouvernement dans lequel il entend néanmoins placer le plus grand nombre possible de ministres MoDem. Première incongruité. Une situation embarrassante, comme ne manque pas de le souligner Jean-Louis Bourlanges  dans un communiqué vengeur : « Le MoDem est en pleine incohérence. François Bayrou a décidé sans aucune concertation d'afficher un désaccord de fond avec la majorité présidentielle tout en recommandant à ses députés de rester à bord et de participer au gouvernement  ! Si nous n'étions vraiment pas satisfaits de la place qui nous est proposée, il eût été envisageable de pratiquer le soutien sans participation. Nous sommes en train de choisir l'inverse : la participation sans le soutien. Ce qui revient à affaiblir dangereusement notre camp tout en nous discréditant nous-mêmes. C'est politiquement inepte et moralement dégradant. »
 
François Bayrou a donné, il est vrai, le pire de lui-même dans une interview à France Info, où il souffle sur les braises d'un populisme qu'il prétend combattre de toutes ses forces, soulignant « la rupture en France de plus en plus grave entre la base et les pouvoirs », réprouvant une « musique de fond » orchestrée par l'exécutif selon laquelle « les enseignants ne travaillent pas assez ». Mais surtout, il s'enferre dans des explications incompréhensibles sur un « déséquilibre politique » qu'il dénonce sans parvenir à l'expliquer : « J'essaie de faire que quand il faut dire stop il y a une dérive. Le moment est venu de remettre les choses à l'endroit et de rappeler pourquoi nous sommes là. »
 
Pourquoi, en effet ?

Inepte et dégradant, j’ai bien aimé les mots de Jean-Louis Bourlange.

Après, je confesse quelque chose. J’ai bien aimé François Bayrou, je l’ai trouvé courageux en 2002 lors de la création de l’UMP. « Si tout le monde pense la même chose, plus personne ne pense rien ». C’était courageux. Il a fait une belle campagne en 2007.
Je suis comme beaucoup, je lui en veux un peu pour 2012 d’avoir soutenu Hollande, mais pas tant que ça. Pour moi il était libre et faisait son choix, qui n’était pas si incohérent. Mais le début de la fin, parce peut être le début de sa mythologie du « faiseur de roi ». Et l’homme, que je trouvais honnête, a commencé à perdre de sa sincérité. Je le trouvais sympathique, à chaque prise de parole je le trouvais donneur de leçons. Puis 2017, puis le plan, puis maintenant.
 
En fait, je l’avoue, je ne peux plus entendre François Bayrou. Il m’est devenu insupportable. C’est le vieux tonton acariâtre. On ne sait pas ce qu’il veut, on ne comprend pas ce qu’il dit.
Hier, il a montré un visage pas top et de la politique, et de lui-même. Finalement, il incarne bien le macronisme…
 
Y a quelques jours, un sondage prédisait que Marine Le Pen ferait jeu égal avec Edouard Philippe, battrait Attal, et exploserait Mélenchon. Le faiseur de roi pourrait bien être, malgré lui, celui qui permettra la possibilité de l’élection d’une reine…

mercredi 17 mai 2017

A propos du nouveau gouvernement

Je ne sais pas quoi penser de ce gouvernement, de cette séquence politique... trois jours de vacances et 60 km avalés sous un chaud soleil provençal ont sans doute altéré mes brillantes facultés intellectuelles et mon analyse souvent pertinente. Mais non, je ne sais pas...

J'allais dans ma piscine (à 25°C merci pour elle) quand je regardais d'un oeil, sur ma tablette, l'annonce de ce gouvernement (qui fait plus de 15 personnes, Macron est un menteur et n'a aucune parole). 
Je ne savais quoi penser...

Oh, j'ai envoyé à quelques amis professionnels ou attentifs à l'action publique, économique et locale, cette question : "Hulot ministre, c'est bon ou pas. Je ne me rends pas compte..."

C'est ma grosse inquiétude. Pour l'industrie, pour l'énergie, je me demande... Notre-Dame-des-Landes, qui est un symbole démocratique et républicain, sera aussi un point important. Un symbole, mais quel symbole... 
Et à titre personnel, dans mon activité professionnelle qui a été durement impactée par un mandat déplorable (ce qui n'a pas été sans conséquences personnelles et pour des proches...), je m'inquiète.

Sur le reste, que le renouveau-c'est-Bruno soit ministre de l'économie, avec son copain Darmanin, bof... La soupe est bonne et ils auraient eu tort de s'en priver. Que le ministre de l'intérieur redevienne numéro 2 du gouvernement est un joli symbole. Il était dans les limbes précédemment sus Hollande. 
Pas d'avis sur Bayrou et sur les illustres inconnus qui peuplent ce gouvernement.

Pas d'avis non plus sur la suite politique. Evidemment que si ce gouvernement propose des bonnes idées, que l'on soit de droite ou pas nous soutiendrons. 
Si demain mes proches qui ont souffert sous Hollande retrouvent les éléments qui leur permettent de s'en sortir, j'en serai ravi. 
Si demain nous avons une politique fiscale juste et équitable, qui cesse d'être punitive et confiscatoire comme ce fut le cas durant ces 5 dernières années, ça sera très bien. Si enfin nous avons une politique industrielle et de recherche qui permette de voir la lumière au bout d'un chemin brumeux depuis 10 ans, nous ne pourrons que nous en féliciter. Que l'on soit de droite ou de gauche.

Mais j'ai des inquiétudes. Je ne suis pas convaincu que la recherche d'une équité fiscale et familiale soit une priorité, et je crains que l'on se reprenne des coups de bambous, les mêmes qui ont souffert ces dernières années.

Enfin, nous verrons bien. J'espère, il ne reste que ça. Et en tant que modeste citoyen, si ça va dans le bon sens, je soutiendrai et applaudirai. Sinon, je gueulerai. 

Pour l'instant, je retourne couvrir ma piscine pour demain, et je vais boire du vin à Tavel. 


mercredi 4 juin 2014

Secret public

Ça m'amuse toujours de recevoir des push de "trucs secrets"
J'attends le prochain secret avec impatience...

mercredi 28 mai 2014

Simple la politique des fois

"Il faut que la droite soit à droite, et que le centre soit au centre". 
Ben voilà, qu'est ce qu'on s'emmerde...
Je me moque, mais je l'ai trouvé frappé du sceau du bon sens cette phrase de François Bayrou. C'est grosso modo aussi ce que je disais hier, quand j'estimais qu'il fallait que la droite soit ferme sur ses valeurs et ses idées, et pas uniquement en gueule, aussi en acte. 
C'est exactement aussi ce que je pense depuis 2002 : je n'ai jamais été favorable à une UMP qui mélangeait des forces politiques qui n'avaient que comme seul point commun la volonté de la prise du pouvoir. Mais qui étaient trop différentes.

Sinon des remarques intéressantes de François Bayrou. Oui, ça sera difficile de tenir encore 3 ans comme ça.
Et comme je disais hier, il fait remarquer que "par le jeu de l'alternance, l'UMP et le PS savent qu'ils reprendront le pouvoir l'un après l'autre sans avoir besoin de travailler et de se préparer".

Mais sinon sur la forme, incroyable ce besoin chez les politiques de faire des phrases... J'avais oublié combien François Bayrou pouvait se noyer dans un verre d'eau pour exprimer une idée. Qui finalement ne passe pas, ou plus... Il gagnerait à être plus direct ce brave homme.
Moins centriste ?

mercredi 9 mai 2012

Bayrou vs Nihous : l'affrontement

Ainsi en a décidé le bureau politique de l'UMP. Frédéric Nihous est investi par le parti présidentiel d'opposition pour faire battre François Bayrou.

La vengeance se mange chaude. Avec un peu de caille farcie et du faisan fraichement chassé, est elle moins amère ?

mardi 28 février 2012

Le paradoxe de l'électeur de droite...

Je vis en pleins paradoxes. Je suis un passionné de politique. Je devrais être aux anges de la période actuelle, puisqu’il parait que les campagnes sont les meilleurs moments de la vie politique. Je suis un ancien jeune militant politique, et aujourd’hui élu local d’un petit village, avec une image de quelqu’un de droite.
Je devrais adorer cette période. Pourtant, j’ai un peu l’impression d’arriver à ma troisième heure derrière un bar où je vois la tireuse à bière tourner à l’infini. Je suis repu, et je me dis que je risque d’être malade dans pas longtemps. En tous cas, je sais que demain matin la tête fera mal, très mal.
Et pourtant, premier paradoxe du billet, j’ai encore envie d’un verre. Le collègue d’à coté paye sa tournée en plus, et il est impoli de refuser…

J’avais écrit y a pas longtemps que, quelque part, j’enviais ceux qui croient aujourd’hui fort en leur candidat. Même si aujourd’hui j’ai fait mon overdose des blogs et twitts politiques caricaturalement militant qui disent tous la même chose (la propagande de Solférino ou du Colonel Fabien qu’on copie colle, le billet quotidien sur Sarkozy pour répéter qu’il est à chier, les déclarations d’un tel ou d’un tel (droite ou gauche) qu’on lit 800 fois par heures, etc…), je les envie. De croire en quelqu’un, en quelque chose. Et d’avoir un objectif. C’est chouette. Je les envie autant que je fuis en ce moment ce type de billet ou ces Twitter.
Aujourd’hui des objectifs personnels, professionnels, j’en ai. Objectif politique, ou envie politique, aucune. Je n’ai pas envie que la gauche prenne le pouvoir au niveau national. Pas plus que je n’ai envie de continuer 5 ans avec Sarkozy et l’UMP officiel. Génial…

Pourtant, aujourd’hui en tant que potentiel électeur de droite, j’ai le choix. Nicolas Sarkozy évidemment. Mais après avoir critiqué son action pendant 5 ans, je ne peux pas me satisfaire aujourd’hui de son discours de candidat, que je trouve plutôt bon par ailleurs. Son bilan est mauvais, je ne suis pas convaincu par son équipe et ses soutiens. Non, en ce qui me concerne, aujourd’hui, je n’ai pas envie de voter Sarkozy au premier tour.

Marine le Pen fait parti aussi des possibilités. De la même manière que Mélenchon ou Poutoux font partis des possibilités de l’électeur de gauche (il est d’ailleurs amusant de voir la chasse aux électeurs FN que s’efforce de faire Mélenchon… c’est mignon). Mais non, le vote FN n’est pas quelque chose que j’envisage. Les idées évidemment, que je juge à coté de la plaque. Et je n’apprécie pas plus que ça le personnage de Marine Le Pen. Chanter du Dalida ou faire la bêbe en lisant le journal quand vient parler Mélenchon, ça fait le buzz. Mais ce n’est pas très brillant…

Nicolas Dupont-Aignan est une alternative. Je pense (et souhaite) qu’il soit candidat. Et j’ai de l’affection pour lui, et pour certains de ses soutiens, que j’apprécie sur ma blogosphère. Pourtant, il parait peu évident que je vote pour lui. Pour différentes raisons.
D’abord parce que je pense que son discours, aujourd’hui, est inaudible. On peut le regretter. Et aujourd’hui, je n’ai pas envie que mon vote de premier tour tombe dans une escarcelle à 1 ou 2%, qui ne représentera au final peu de choses.
Ensuite aussi parce que bien qu’ayant voté non à la constitution et étant un eurosceptique, j’avoue être moins sensible au discours type Dupont-Aignan. Je ne me suis jamais senti « souverainiste ». Et des propositions types « sortie de l’Euro » ne me touchent pas : elles me feraient plutôt fuir.
Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il ne faut pas « plus » ou « moins » d’Europe. Mais mieux d’Europe. Peut être pas à 30 comme aujourd’hui. Mais à quelques pays, pour essayer de faire une politique commune à peu d’Etat, mais avec des mêmes objectifs, des mêmes caractéristiques… J’ai l’impression que sortir et faire son truc dans son coin, ça ne marchera pas…
C’est ce que je ressens aujourd’hui. Je me trompe peut être. Mais si je partage bien des analyses de Nicolas Dupont-Aignan, je ne suis pas en phase aujourd’hui avec les remèdes qu’il propose.

Dominique de Villepin est pour moi une énigme. Je ne le vois pas, aujourd’hui, être candidat. Et quelque part je ne le souhaite pas. Pourtant, s’il devait l’être, ce serait mon candidat naturel, celui le plus en phase avec la manière dont je vois la politique, celui le plus proche de ma « famille » d’idée.
Quand je vous dis que je divague en pleins paradoxes… Parce que je n’imagine pas, et ne le souhaite pas quelque part, candidat.

François Bayrou serait celui pour qui j’aurais le moins de réticence à voter aujourd’hui. Une hypothèse possible... Bon, je laisserai de coté son idée de référendum pour enfoncer des portes ouvertes 1 mois après l’élection (à quoi ça sert une présidentielle ?), et j’attends de lui beaucoup plus. Mais aujourd’hui, c’est le discours et le personnage avec lequel je me sens le moins éloigné.
Mes réserves ? Aujourd’hui savoir clairement qui sont ses soutiens, et avec qui fera t’il une majorité. Je revois le Modem d’après 2007. Je revois les Cavada, les Lepage, partir à la première occasion se faire élire ci ou là. Je revois certains blogueurs modemistes fondamentaliste au début, quand les places des municipales de 2008 ou des régionales ou européennes après étaient là, toutes proches. Partir à l’UMP ou chez les verts à la première occasion. Le principe de la girouette : c’est le vent qui tourne, pas elle…
En gros il y a au Modem des gens qui ont été, depuis le début, fidèles à des idées, à des objectifs, à un homme. Et puis il y en a eu le festival des opportunistes. Si Bayrou est élu, qui remportera la martingale. Les premiers ou les seconds ?
Je dis ça en disant que j’aimerais beaucoup que Villepin se rapproche de Bayrou. Je pense qu’aujourd’hui, ils défendent une même vision de la France…

Sarkozy, Bayrou, Villepin, Dupont-Aignan. Du choix, j’en ai quand même…
Voter Hollande ? La réponse est non. J’apprécie le personnage, mais je n’ai pas envie de voir arriver la gauche au pouvoir. Qui n’a pas fait mieux en Espagne, en Grèce, en Irlande ou au Portugal que la droite au pouvoir en France ou en Italie… Et je n’ai pas envie de voir ses amis venir au pouvoir. Je n’ai pas envie de voir des verts ou Mélenchon entrer dans un gouvernement où siégeront Aubry, Royal, Hamon, Montebourg ou Peillon.
Et puis les socialistes au pouvoir, je connais un peu. Localement par exemple, où leur bilan ne m'est pas satisfaisant. On me répondra qu’ils sont réélus, et que l’électeur a toujours raison…
Et puis ils m'ont déjà prouvé localement que leur « République Irréprochable » est du même niveau que celle de l’UMP. La politique des copains, il y a juste la couleur politique qui change. C'est dommage...

Et quand j’ai dit ça je n'ai pas dit grand chose, à part ce que je ressens. Sorte de billet exutoire... Je me dis aussi que l’alternance dans un pays, ce n’est pas une mauvaise chose…En ce sens que je nage en plein paradoxe.
Bref, je me dis beaucoup de choses contradictoires… Période électorale. Crispante, inquiétante, normalement passionnante parait il. Peut être que demain aurais je un peu plus de convictions…

dimanche 8 janvier 2012

Douste-Blazy revient la maison...

Quand j'ai appris ça, ma première réaction a été : "pauvre François Bayrou, il ne mérite pas ça...".

Après avoir quitté la maison centriste pour rejoindre les douces sirènes de l'UMP, Philippe Douste-Blazy soutient François Bayrou. Diantre, pour une information, c'est une information... Et puis ça montre que Philippe Douste-Blazy existe toujours politiquement parlant, et pour un dimanche c'est une sacrée nouvelle...

Après la possibilité d'une Christine Boutin, la certitude d'un Douste-Blazy, ça fait très "tiens : les rats quittent le navire Sarkozy et viennent voir à la maison si c'est mieux... bon...".

Et puis y a cette histoire Dassier. Pas l'ancien président de l'OM, mais son fils. Arnaud Dassier rejoint lui François Bayrou, après avoir été un fer de lance de la défense de Sarkozy et du Sarkozysme. Ce garçon est peu connu du grand public, mais le fait qu'il lâche Sarkozy n'est pas anodin...
Opportunisme ? C'est pire que ça... "J'ai eu une révélation", qu'il explique sans rigoler...

Je ne sais pas ce que je dois en tirer comme conclusion. Y a t'il un réel mouvement vers François Bayrou, qui après avoir été lâché (notamment par Douste et Boutin, avant peut être Morin ou Lepage) récupère des soutiens ? Ou y a t'il plutôt un début de lâchage réel de Sarkozy ? Ou tout ceci n'est il pas le fait que quelques opportunistes ?
Et puis je me demande... Est ce un plus pour François Bayrou de récupérer les soutiens d'un Douste et d'une Boutin ? Ou pas...

Enfin, on verra bien... Pour l'instant, Douste-Blazy a pris position. J'avoue que je ne l'attendais pas, mais bon voilà c'est fait.
Attendons la suite... Il risque de se passer encore bien des choses...

mercredi 21 décembre 2011

Les sondages, c'est un instantané T à un moment M...


Il n'empêche... Depuis que Hollande a été désigné candidat du PS (après avoir mis dehors de la direction du PS à grands coups de pied dans les alibofis, ce qui fait mal), je crois fortement en la résurrection en politique...

Pour ça que je pense aussi qu'après être mort politiquement deux fois, Sarkozy est loin d'être fini.

Par contre, je n'ai aucun espoir pour Hervé Morin.

lundi 12 décembre 2011

Chic : on aura le choix, à droite...

L’électeur de droite que je suis devrait être ravi. J’ai le choix pour 2012. Un magnifique choix. Dominique de Villepin candidat, ça ajoute un bulletin possible de plus à mettre dans l’enveloppe.

Nous avons donc, sur la liste de départ à droite, le choix entre le sortant Nicolas Sarkozy, ses anciens ministres Hervé Morin et Christine Boutin, Dominique de Villepin donc, Nicolas Dupont-Aignan. Je rajoute à la liste François Bayrou.
Et si le matin, quand je vais prendre ma place au bureau de vote, je me fais voler mon iPhone par un jeune délinquant qui veut twitter, ou mon petit déjeuner par une Falconette affamée, j’aurais même la possibilité d’un bulletin Marine Le Pen.

Le grand choix je vous dis… Quand je pense qu’à gauche ils n’ont que Hollande, à la rigueur Chevènement ou la charismatique pleine d'humour et de tolérance Eva Joly… Ou alors Mélenchon, Poutoux (vous savez, le Besancenot nouveau) ou Arthaud (la Laguiller nouvelle).
Alors beaucoup voient, ce matin, un deuxième tour Hollande – le Pen. J’imagine que hier soir à gauche, certains devaient faire une farandole de joie.

Ca me rappellerait presque, pour ma part, 2002. Le choix, je l’avais aussi à droite. Chirac, Bayrou, Madelin, Boutin. Ajoutons Lepage (ancienne ministre de Juppé, mais elle a fait tellement de balades que je ne sais plus trop où elle est…). Et aussi Le Pen père et Megret.
A gauche aussi y avait le choix. L’histoire a donné ce qu’elle a donné… C'était un 21 Avril. Il faisait beau ce jour là.

Non, moi hier soir j’avais une première inquiétude. Les services techniques de ma mairie auront-ils suffisamment de panneaux d’affichage électoraux ? Parce que vu le nombre potentiel de candidat, il risque d’en falloir, des panneaux d’affichage. Et puis dans le bureau de vote, ça en fera du papier pour faire des bulletins, dont une immense majorité finira à la poubelle…
Bon, pour la table, on en a des grandes. En plus on change de bureau de vote pour prendre plus grand : on aura la place pour le mettre, les bulletins…

Plus sérieusement, je me demande à quoi cela rime tout ça… Et je me dis que tous ces blablas pour finalement lâcher l’affaire à deux mois de l’élection, c’est peut être un peu dommage. Mais bon, ça amuse.
Pendant qu’on parle de ça, on ne parle pas de ces délicieuses odeurs de « République Irréprochable » qui émanent d'un coté et de l'autre de l'échiquier politique…Et on constate que, quand même, ça sera long encore 5 mois à tenir…

vendredi 9 décembre 2011

Les doux parfums de Jean-Luc Melenchon

François Bayrou est un réactionnaire parfumé.
Je ne sais pas ce que ça veut dire. Probablement rien. Mais je trouve la phrase drôle. Juste drôle. C'est du Jean-Luc Mélenchon. Qui en réactionnisme en connait un bout. En parfum aussi je suppose (je n'en sais rien).
Bah, il doit au moins connaitre le parfum "Coco" (oui je sais c'est con mais ça me faire rire ^_^).

Un réactionnaire parfumé... Faudra que je pense à la sortir à l'apéro celle là pour me moquer d'un collègue. C'est drôle.

D'ailleurs en parlant de parfum, à (re)lire le billet de Guy Birenbaum : "Le Pen, Mélenchon, Montebourg, l'étrange parfum des années 30". Il est toujours à l'avant garde notre ami Guy Birenbaum : il parlait déjà de parfum il y a deux mois (notre maitre à tous Guy ^^).

mercredi 7 décembre 2011

François Bayrou est donc candidat...

François Bayrou a choisi le jour de l’anniversaire de Falconette pour déclarer officiellement sa candidature aux présidentielles… N’allons pas y chercher de symbole : juste un constat…

D’abord, une première remarque. J’avais l’impression que c’était déjà officiel, la candidature de François Bayrou. Il l’avait annoncé à la télé il y a 10 jours. Mais en fait non : il avait dit qu’il serait candidat, mais il n’était pas encore candidat. Ahhhhh ? Et oui, la communication en politique, c’est quelque chose…
Mais bon voilà : François Bayrou est candidat. Ca y est. On pourra fêter ça ce soir avec Falconette, en plus de son anniversaire.

J’ai toujours eu de la sympathie pour François Bayrou. Même de la tendresse. J’apprécie le personnage. Et je considère que c’est un homme d’une droite avec laquelle je me sens proche.
Pour autant, son entre deux tours de la présidentielle de 2007 reste pour moi très négatif. Certains positionnements politiques depuis, en tant que président du Modem, me paraissent bizarre… Gouverner la mairie de Lille ou la région Poitou Charente avec Martine Aubry ou Ségolène Royal n’est pas pour me satisfaire.

J’ai aussi été déçu par le François Bayrou président du Modem. Son Modem était, au départ, une machine à créer des élus locaux. Force est de constater que l’objectif n’a été que partiellement rempli… (D’ailleurs, certains qui espéraient des jolis postes ont lâché le navire depuis… la nature humaine…). On ne peut pas dire que le pilotage de son Modem a été une franche réussite…
Mais bon, si la capacité à avoir été un bon chef de parti était nécessaire à la victoire finale sur une élection présidentielle, François Hollande aura du mal à passer le premier tour…

Pour autant, j’écouterai avec intérêt le discours et le projet que portera François Bayrou. J’écouterai aussi la position qui sera la sienne. Écouter ne voulant évidemment pas dire adhérer, et à fortiori apporter sa voix au jour du 22 Avril.
Mais il peut être un candidat intéressant… A suivre : il reste encore 5 mois pour faire son choix…

En attendant, je pense avoir fait le choix du vin qui accompagnera ce soir le repas d’anniversaire de Falconette… Puisqu’elle a décidé de naitre le jour où quelques années plus tard François Bayrou aura fait sa candidature officielle à l’élection présidentielle, autant la fêter et l’arroser dignement…

mardi 25 octobre 2011

Des verts avec François Bayrou ?

En tous cas il en aura un avec lui : le gardien de but de Saint Etienne, Jérémie Janot, soutient François Bayrou !
D'ailleurs, il répète à l'envi le nouveau leitmotiv du leader du Modem : «Le projet de la droite, c’est de battre la gauche, le projet de la gauche, c’est de battre la droite». Je trouve aussi que c'est modeste comme ambition...

Après Marouane Chakmakh, voilà un nouveau footballeur pour François Bayrou. Encore 9, et il pourra faire une équipe de foot (à défaut d'un gouvernement) !

Enfin, avant de battre Hollande et Sarkozy, il serait bien que Jérémie batte le voisin lyonnais sur les deux confrontations de la semaine. Après la triste coupe de la Ligue, le Lyon - Saint Etienne de ce weekend sera intéressant !

jeudi 15 avril 2010

Une candidature Borloo "si le Président le veut bien"...

Des fois des journées commencent mal. Par exemple ce matin, arrivé tôt au bureau pour me renverser une tasse de thé sur mon joli pantalon... Ca va que j'avais un jean de rechange...

Et puis en se baladant sur le web, les blogs et les journaux, on tombe parfois sur des perles. Ce matin, l'article du Figaro sur la possible candidature Borloo aux présidentielles de 2012. C'est, comment dire...

D'abord, j'ai apprécié le coté humain de l'homme Borloo dans cet interview. "«Je suis fait pour le bonheur et je compte les étés qu'il me reste à vivre», confie Borloo en soulignant la dureté d'une campagne". C'est quelque chose que je trouve assez noble. L'ambition c'est bien. Savoir ce que l'on est capable d'accepter pour assouvir son ambition, c'est bien aussi...
Je me retrouve dans cette phrase. La dureté d'une campagne, en comparaison avec "les étés qu'il nous reste à vitre". Aujourd'hui plus que dans d'autres périodes, cette phrase me touche particulièrement...

Et puis on en revient à la politique politichienne. Passons le fait que Jean Louis Borloo trouverait "traumatisant pour l'électorat de la majorité une candidature parallèle à celle du chef de l'État sortant". Peuchère, je suis sur qu'il s'en remettra, le pauvre...

Il y a ensuite le ponpon de la ponponette. Un "proche" (qui ? l'anonymat des sources vous savez...) confie «Jean-Louis m'a dit : “Je ne peux faire ça sans l'aval du président. Si on pense que ma candidature est utile, je le ferai.”». Et là les bras m'en tombe, sans thé j'ai fini de le boire...
En gros, il faudrait que les socialistes en prennent aussi de la graine quand même. Martine Aubry veut être candidate en 2012 : a t'elle demandé "l'aval du Président de la République", la vilaine ?

Je serais candidat si mon adversaire principal le veut bien. C'est beau, c'est noble, c'est Borloo. C'est surtout affligeant pour l'électeur lambda qui n'a peu à faire de ces salamalecs politiques.

Je suis convaincu que le Centre est une réalité politique. Ce n'est pas ma famille mais je ne suis pas forcément éloigné. Par contre, je suis convaincu que toute candidature du Centre faite "avec l'aval du Président de la République" est vouée à faire un score inférieur à 5%.
Et de fait, même s'il est très mal en ce moment, j'ai l'impression que François Bayrou demeure le seul candidat centriste légitime, à défaut d'être crédible aujourd'hui. Et qu'il a le potentiel (si pas d'autres candidatures à droite) de faire un gros score, en récupérant notamment ceux de droite qui en ont marre de Nicolas Sarkozy.

Et quelque chose (ou quelqu'un) me dit que François Bayrou n'attendra pas l'autorisation de l'Elysée pour être candidat...

jeudi 18 mars 2010

Plus de tonalité : le Modem serait il cassé ?

En premier lieu, petite information. J’ai toujours eu (et c’est encore le cas) beaucoup de respect pour le Modem, ses militants sincères (pas les opportunistes qui pensaient que 18% à la présidentielle équivalait à une place douillet pour les municipales de l’année d’après), et son président, François Bayrou.
J’avais écrit un billet il y a un an sur François Bayrou. Son parcours entre 2002 et 2007 m’a profondément séduit. L’UDF a toujours mes votes de premier tour, aussi en réaction à une UMP que je ne voulais cautionner. Et en 2007, mon premier tour a suivi sa logique des 5 ans.

C'est pourquoi le très faible score du Modem me peine sincèrement. Aussi pour certains militants qui ont mon respect et mon affection. Mais il ne me surprend pas.

J’ai toujours considéré deux points faibles rédhibitoires chez le Modem. Je les avais exprimé dans ce billet du 10 Mars 2009.
D’abord, François Bayrou a reçu en 2007 beaucoup de voix et de soutiens provenant de la droite. L’UDF est un parti de droite. Et quoiqu’on veuille dire, François Bayrou est un homme de droite. Centre droit certes, mais plus proche d’Alain Juppé que de Robert Hue. L’afflux de beaucoup de militants en provenance d’une gauche parfois très à gauche (persuadés à l’époque que le PS était mort et que leur intérêt était plus d’être dans un truc « bobo – in ») a forcément posé un problème de cohérence au Modem de Bayrou. Aujourd’hui, avec une droite bien à droite et une gauche qui va bien, merci pour elle, il y a forcément soucis et hiatus...

Ensuite, l’opportunisme de certains. Non. Je ne mets pas de liens.
Ne parlons pas uniquement de Corine Lepage. Ministre sous Juppé, candidate sous Santini, élue européenne sous Bayrou, là voilà qui pense que maintenant suivre Cohn-Bendit est plus porteur pour elle. Soit. Mais ça commence à se voir, son ambition folle personnelle qui l’eut amené à l’époque à écrire un livre masquée, avant l’élection présidentielle. Cette incarnation d’un opportunisme indécent sublimé au sommet est malheureusement présent bien à la base.
Pour une Mirabelle ou une Oréade Centriste, pour un Hérétique ou Claudio, combien d’opportunistes qui espéraient, en 2007, que suivre Bayrou leur ouvrirait la porte de postes sympathiques dans les mairies et conseils municipaux en 2008 ? On voit bien Cavada ou les droopies de Poitou Charente qui ont vu que finalement Sarkozy ou Royal leur offrirait plus assurément une place au soleil que François Bayrou. Mais combien d’autres lâchages, plus anonyme ?
Je ne mets pas tout le monde dans le même sac. J'ai aussi quitté à l'époque un parti politique car je ne me sentais plus en phase avec ce qu'il me proposait (manque de bol, il n'en existait aucun autre capable de m'accueillir...). Mais parmi tous les lâcheurs de Bayrou et du Modem, combien d’opportunistes ? Qui, une fois 2008 ou les européennes passés, n’ont eu aucun état d’âme pour claquer la porte manger ailleurs une herbe plus verte ?

Je n’ai pour ma part aucune leçon à ne donner à personne. Je ne suis pas Modem, et ne le serait pas demain. Parce que j’ai avec le Modem des divergences de fond important, notamment au niveau européen. Mais quand même, en tant que modeste observateur, peut être puis je donner une opinion…
Le Modem, à mon avis, doit assumer ce qu’il est. Ce rodomontade avec le parti socialiste étaient ridicule, car purement polititichienne. Un seul point commun : la détestation de Sarkozy. Et avec un calcul basé sur un pari difficile : la mort du PS. On le voit, il est vivant, et bien là.

Non, que le Modem s’assure comme il est. De centre droit et social libéral. Ce n’est pas honteux. En plus, cette partie politique est inexistante. Hervé Morin me dirait vous ? Il est super pour envoyer femmes et enfants à une élection législative, mais c’est bon, il est ministre, il a réussi son opération personnelle. A part ça, le Nouveau Centre n’est rien.
François Bayrou, s’il clarifie son discours, peut redevenir ce qu’il était. Et le Modem être son bras armé. Car aujourd'hui, il n'existe plus cette famille politique du Centre Droit, qui ne veut pas être affidée à une homme ou un parti représenté par cette politique berlusconobushiste (ou sarkziste, employons le terme français).

Alors passons l'effet de mode, ce coté bobo chic qui voulait que François Bayrou, c'était tendance. Que le Modem, ou la Nouvelle UDF, ou les deux, reviennent à leur fondamentaux. S'afficher de Centre Droit, ça ne veut pas forcément dire être Sarkozyste. Et on peut très bien être de centre droit et refuser de choisir un camp plutôt que l'autre au deuxième tour de 2007. Sans pour autant appeler "à faire barrage à...", parce que la haine personnelle l'emporte.

J'ai confiance en le Modem, en François Bayrou, et en ses militants fidèles. Je leur souhaite bon courage.
Et accessoirement, même si l'Europe et la manière de construire ce bel ensemble est un point de désaccord, j'espère que je pourrais faire un bout de chemin avec certains d'entre eux...

jeudi 4 février 2010

Ce matin, pas envie de grand chose... (soupir politique)

Je ne sais pas si c'est l'inaction d'une cheville qui ne se soigne pas qui en est la cause. Mais j'ai le moral, et politique, et tout court, au niveau de cette dite cheville. Dans les chaussettes...
Pourtant tout devrait bien aller. Marseille est en finale d’une coupe qui ne devrait pas exister, et… Et c’est tout pour l’instant, c’est vrai…

Non, ça ne va pas être un billet joyeux. Ni aimable. Ni rien du tout. Ceux qui veulent du drôle et des paillettes peuvent aller ailleurs. Chez Pur délire par exemple, c’est toujours marrant. Homer aussi a sorti quelque chose d'intelligemment drôle…
Ici, non, ce n’est pas rigolo. Pas envie. Un autre jour peut être…

Le wikio politique de février est sorti. Il me plait toujours ce Wikio, Nicolas reste numéro 1.
Aujourd’hui, il m’interpelle sur une connerie dite par Bussereau… Bussereau… Fleche soupire à propos de ce « silence qu’elle trouve étrange ». J’ai l’impression de ne lire que cette phrase, conne, sur la blogosphère ce matin…
Dominique Bussereau a dit une connerie. Comme avant lui Hortefeux, qui avait dit une connerie. Je l’avais signalé et dénoncé, cette connerie. Quand on est élu, on ne dit pas de conneries

Nicolas, justement, avait sorti un bon billet hier à propos de cette situation en Languedoc qui fait rigoler tout le monde. C’est vrai que Frêche, on en a beaucoup parlé. Moi le premier, mais c’est normal, je suis du Languedoc. Je serai de Poitou, sans doute taperais je avec plus de force sur Royal et Bussereau…
A ce propos et pour aller dans le sens de beaucoup de gens de gauche qui s’émeuvent de cette situation dans ma région, non, Georges Frêche n’est pas antisémite. Il n’est pas plus antisémite que Hortefeux, Morano, Bussereau le maire de Franconville ou tout membre, même ultra beauf, de l’UMP, sont racistes. Qu’ils soient tous, à leurs niveaux, pas malins et qu’ils ne montrent pas une belle image de la politique, oui. Qu’ils soient racistes, je ne pense pas, non.

Simplement, et après j’arrête de parler Frêche et PS, j’en ai marre de cette manière de faire de la politique en salissant l’adversaire, tout en donnant l’absolution à ceux de son camp, juste « parce qu’il est de notre camp ». Et que « quelqu’un de chez nous sera toujours moins pire que quelqu’un du camp d’en face ».
Cette méthode de faire de la politique, en utilisant parfois la voie du mensonge, m’exaspère. Aujourd’hui plus qu’un autre jour sans doute.

De ce point de vue, je me suis senti hier soir franchement insulté par Martine Aubry. Au Grand Journal de Canal Plus, parce que la discussion sur le Languedoc s’animait, elle a eu cette phrase qui m’a glacé, et, je le répète, insulté. « Il faut que la gauche gère la Région, parce que la Droite a toujours fait alliance avec le Front National dans le Languedoc ». Au diable les nuances, vive cet amalgame que l’on aime à combattre ! Tous dans le même panier, tous des fascistes !
Je suis de droite, j’ai donc fatalement fait alliance avec l’extrême droite. Et allons plus loin : droite veut fatalement dire extrême droite dans cette région. Donc comme je ne suis pas de gauche, suis je fatalement un frontiste en puissance pour la numéro 1 du parti socialiste ?
Sans faire de politique politicienne, j’avoue, hier soir, j’ai été glacé. Et triste.

Je ne suis pas un blogueur politique. Je n’ai pas d’obédience, je n’ai pas d’intérêt. J'ai une sensibilité politique, des valeurs, je vote en tant que citoyen. Mais je ne suis supporter d'aucune personne, d'aucun parti.
Si la gauche passe dans ma région, je ne me suiciderai pas. Si la droite passe, je ne ferai pas la fête. Et j’en ai marre que, pour certains, ne pas être de gauche signifie fatalement être le pire des fascistes en puissance. C’est aussi à cause de ce raisonnement que j’ai toujours eu du mal à me sentir de gauche.
Parce que cette gauche là, qui ne conçoit pas qu’on ne puisse penser comme elle, condescendante avec tout ce qui est différent, et prônant la tolérance avec un sectarisme insupportable, je n’arrive pas...

Oui, en 1998, Jacques Blanc a commis une erreur. Grave. A droite, beaucoup se sont insurgés, le président de la République en tête. Alliance non. Complaisance avec le FN pour garder la région oui.
Après, dans ma région, "alliance perpétuelle" avec ce FN qui a fait perdre de nombreuses mairies et cantons et circonscription à la droite républicaine pour cause de triangulaires ? Sûrement pas. Dire ça est un mensonge de la part de Martine Aubry, c’est même une insulte.

Alors hier Nicolas me disait, avec le sourire, que « je passais un billet sur deux, en ce moment, à taper sur Frêche et le PS ». C’est vrai. Ce PS là, hypocrite, donneur de leçons, sectaire jusqu’à devenir blessant, je ne le supporte pas. Et c’est vrai, ma région c’est Frêche. Pas Pécresse ou Royal. Sinon, je taperai sur Pécresse ou Royal…
Maintenant, Nicolas pourrait reprendre la phrase d’une connaissance à mon égard « putain, tu passes un billet sur deux à taper sur l’UMP et Sarkozy… ». Et le problème est là, sans doute…

Aujourd’hui, le citoyen que je suis en est là. Il tape sur toute la classe politique, parce qu’il est écœuré par cette dernière…
Il votera UMP dans sa région par répulsion pour le PS local (officiel et régional), mais sans pêche ni envie. Le fait d’avoir vu la liste UMP du Gard hier valide ma non motivation (et sans doute mon début de déprime…).
Mais voilà, en tant que citoyen sinon, j’ai quoi ? L’UMP de Bertrand et Lefebvre ? Sûrement pas, je passe suffisamment mon temps à dire ici tout le mal que m’inspire cette UMP officielle, qui soutient de manière fanatique un président qui n’aura pratiqué la « rupture » qu’avec ses engagements

Après, que me reste t’il ? François Bayrou m’avait séduit pendant la présidentielle 2007. Puis j’ai trouvé son entre deux tours, et la suite de son histoire, pitoyable. Voir de Sarnez avec Peillon et certaines de ses troupes rejoindre Royal ne me motive pas plus…
L’homme de droite que je suis est séduit par Nicolas Dupont-Aignan, qui est le plus proche de mes aspirations et valeurs. Mais il est seul. Et même si je souhaite bon courage (et amitiés) à Laurent pour les élections régionales, je crains que le gaullisme auquel nous sommes attachés soit voué à être franchement minoritaire. Oui, je suis pessimiste et sombre, mais je vous avais prévenu…

On me répondra que du coté de la Gironde ou d’Arcole, un crâne chauve et une chevelure argentée apparaissent à l’horizon. Oui, Juppé et Villepin peuvent faire quelque chose. Mais iront ils au bout, en face de la machine Sarkozy ? Et puis après l’excitation vient l’abattement : si c’est pour faire ce qu’à fait Chirac pendant 12 ans, est ce la peine de rêver ?

Comme j’ai trop de divergences frontales avec Europe Ecologie, malgré la qualité de Roumegas en Languedoc, et que les extrêmes droite ou gauche (bien la leçon de république du NPA, félicitation…) me font horreur, ben…
Ben je soupire. Politiquement, je me sens seul. Jeune, j’avais des ambitions. Personnelles aussi. Aujourd’hui, je n’en ai plus, aucune. Parce que pas d’envie, parce que pas d’essence qui me donne envie d’aller plus haut.
Alors oui, mon blog est fatalement politique, parce qu’on l’est tous. Mais il n’est pas partisan. Je n’ai pas envie de défendre l’indéfendable. Je n’ai pas envie de colporter des rumeurs, de faire du « buzz négatif », non sans arrières pensées... Je n’ai aucun intérêt personnel à ces élections.

Sans doute que la blogosphère, la mienne, me fatigue aujourd’hui. Je l’ai trop pratiqué durant cet arrêt maladie, c’est possible. Et nous sommes en période électorale…
Je me console en me disant que demain ça ira mieux…

samedi 16 mai 2009

Saines lecture d'une triste semaine

Non, je ne parlerai pas d'HADOPI ce coup ci. D'autres billets sympas par contre. Toujours chez mes copains. Ou d'autres blogs que j'ai découvert.

* Une question politique que pose Action Républicaine : Rama Yade va-t-elle voter Debout la République ? Ben il est plutôt bon ce billet, et met en avant une nouvelle version du pourquoi Rama Yade a t'elle refusé de conduire les listes UMP aux européennes...

* Question philosophique de l'agréable Modem Oréade Centriste : A quoi ça sert, un blog ?

* Très bon billet de Nicolas sur les blogs, les commentateurs, et une thèse que j’affectionne. François Bayrou est de droite.
Il est bien ce billet de Nicolas. Il lui occasionne certe une bonne bande de gars qui vienne pour lui dire que c'est un crétin, et lui "demander comment peut il penser ce qu'il pense ?" avec une arrogance qu'ils n'auraient pas dans une discussion en face à face. Et un billet qui met en avant ce que je n'aime pas dans les commentaires : ceux qui viennent donner des leçons, de manière limite agressive.
Un blog, c'est personnel. On dit ce qu'on pense. On sait très bien, à part si on est un peu beaucoup crétin, que nous n'avons pas la science infuse. Ici, je ne dis que ce que je pense, ce que je ressens. Je peux être seul à penser ce que je pense : c'est quand même ce que je pense.
le débat et la discussion, oui. L'imposition de son idée comme dogme absolu, et tu es un connard si tu ne penses pas comme moi, non. Pas ici en tous cas...

* Nicolas a été brillant cette semaine. Son deuxième blog présente un sympathique texte sur bloggueur et anonymat. Personnellement, j'ai toujours préféré ne pas apparaitre sous mon vrai nom. Couardise ? Peut être, mais peut être pas, puisque je ne cache pas tellement qui je suis...
Mais j'aime bien l'idée d'une identité sur le net. Qui soit ce qu'elle est...

Enfin les stars de la semaines, les Trois GrosBills.
* Un billet qui fait réflechir : quelle position avoir sur les crimes passés de son pays ? Un billet intelligent. Didier a employé le terme "d'équilibré" pour le définir : c'est un bon terme.

Et le billet culte, qui fera date dans l'histoire de la blogosphère pré-HADOPI. Une simple question : cul secs ou culs mouillés ? Divine promenade dans les cangouinces de notre belle Terre... C'est immense.
Merci Manuel, merci !

Bon weekend

mardi 10 mars 2009

François Bayrou et le Modem

Vieux tag, qui date de Noel. Rubin et Arnaud m’avaient taggué sur la question suivante : « Quels espoirs placés vous en le Modem ? ». Je cite la question de mémoire.
Je profite d’être absent du net, via les fonctions de publication en différé de Blogger, pour répondre.

Ma réponse est simple. Des espoirs, je n’en ai globalement aucun. Ou plutôt guère différents de ceux que j’ai vis-à-vis du PS ou de l’UMP, etc… Que cela soit un parti républicain qui pense d’abord au bien du pays, et qui apporte sa pierre pour que demain soit moins désagréable à vivre qu’aujourd’hui. Si c’est l’UMP ou le PS ou le Modem, quelque part qu’importe, si leur action nous permet d’avoir un ciel plus bleu ?

Par contre, je me pose des questions sur le Modem et François Bayrou. Et j’ai certains avis que je voulais exprimer dans un billet. Posément, tranquillement.

Au début il y avait l’UDF…
Tout part de là pour moi. Et sans doute cela pose beaucoup de problème aujourd’hui.
J’en reviens à la phrase du congrès de l’UEM à Toulouse, le 5 ou le 6 Février 2002. C’est vieux : à l’époque, Philippe Douste-Blazy était une star qui devait apporter l’UDF sur un plateau à Jacques Chirac. Le cadeau dans le mariage UDF – RPR pour la création de l’UEM avant, UMP aujourd’hui. N’oublions jamais qu’avant Sarkozy, c’était Chirac le chef… Donc Douste-Blazy voulait apporter tous les centristes dans le « parti unique ».
Tous, sauf un, François Bayrou, qui aura prononcé, sous les sifflets de ceux qui sont devenus groupys sarkozystes avant d’avoir été chiraquiens inconditionnels (la politique fait valser les convictions…) cette phrase pour moi culte et fondatrice :
« Si tout le monde pense la même chose, alors plus personne ne pense plus rien »
Quelques mois plus tard, et un 21 Avril passant par là, le gouvernement Raffarin dirige la France. L’UMP est crée. Juppé à sa tête. Sarkozy revient. Sa défaite aux européennes de 99’ contre Pasqua semble être oubliée, et il part pour un raid solitaire qui durera un quinquennat, avant de passer son Alpes d’Huez Elyséen en tête un mois de Mars 207.
Et François Bayrou, homme de droite entouré d’autres personnalités de droite, devient finalement l’opposition à lui tout seul. Triste PS qui a perdu un Jospin pour trouver pleins de petits chefaillons autour d’un pathétique Hollande. Et François Bayrou guerroie, avec un matelas d’une trentaine de députés. Efficacement d’ailleurs, même si ça n’empêche pas des conneries que l’on paye encore aujourd’hui. Sur les privatisations des Autoroutes. Sur les modifications de mode de scrutin, européen ou régional. Sur le CPE. Sur un budget sans cesse en déficit. Et quand Sarkozy arrive au firmament, sur la respectabilité et le respect du politique envers le peuple, sur la collusion entre pouvoir et médias. François Bayrou se donne une image, une posture.

Mais surtout, pour l’électeur de droite paumé, François Bayrou apporte une alternative. Alternative qui séduit aussi une gauche républicaine en quête de chef, et qui voit l’opposition socialiste se fourvoyer dans la démagogie et les querelles d’appareil.
Il n’en demeure pas moins que Bayrou reste un homme de droite. Ancien ministre de Balladur et de Juppé. Un démocrate chrétien libéral. Et chef d’une UDF qui aura comporté en son sein des personnalités aussi diverses que des radicaux, des Borloo, des Madelin, des de Villiers, des Méhaignerie ou Boutin. Une confédération de courant divers, mais quand même « de droite ».

Pour moi, c’est le départ de tout. Le Modem, avant, c’était l’UDF. Lors de la présidentielle, il a été rejoint par certaines personnes de gauche (Benhamias), mais avant tout par des gens de droite. Lepage, ancienne ministre de Juppé, Goulard, Dupont Aignan, et les futurs « Nouveau Centre ».
Ca me plaisait bien. Il y avait une alternative à la droite UMP, qui ne pensait que ce que pensait le chef tout en haut, qu’il s’appelle Chirac ou Sarkozy. Et qui dérivait vers un libéralisme franchement atlantiste en fin de mandat. Même si 2003 aura été le grand moment de la guerre en Irak où il était source de fierté, pour moi, d’avoir un Chirac à la tête du pays, quand bien même ma route idéologique aura dévié de la sienne.

Cette alternative s’appelait François Bayrou. Mon billet d’avant élection présidentielle le concernant partait sur ce postulat. La candidature 2007 proposait deux candidats de droite au premier tour. L’un soutenu par des gens dont je partage la vision, et l’autre libéral atlantiste. Deux candidats de droite.
Peut être le hiatus d’aujourd’hui part de là. Un parti de droite qui ne sait plus où il est aujourd’hui.


Nicolas Sarkozy, plus petit dénominateur commun.
L’UDF est morte entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2007. Beaucoup de soutiens de François Bayrou l’ont quitté dés lors que ce dernier a décidé de ne pas voter Sarkozy au deuxième tour. On en revient au hiatus initial : François Bayrou candidat de droite, donc entouré de gens de droite. Pour qui Ségolène Royal était pire que Nicolas Sarkozy.

Et on arrive ainsi à la création du Modem. Avec un François Bayrou qui se positionne clairement comme l’anti Sarkozy. On dépasse le cadre d’une alternative à l’UMP. Il se veut aussi alternative possible au PS. Mais en premier lieu alternative à Sarkozy.
Au départ, les journaux politiques, les enquêtes, les psychiatres, vont mettre la posture de François Bayrou sur le compte d’une inimitié profonde et ancienne entre Sarkozy et Bayrou. Des histoires de petites politiques, qui expliqueraient que les hommes ne s’aiment pas. Bah… Mais voilà, ça donne un postulat de départ nouveau : l’UDF était un parti de droite. Le Modem sera un parti « anti Sarkozy ».

Une des particularités de ce mouvement me parait être cette grande hétérogénéité dans sa base militante. Je ne parle pas de son sommet. Cela me paraissait assez incroyable de faire cohabiter des personnes aussi différentes que Benhamias, Bariani, Lepage, Begag, Cavada, Peyrelevade, de Sarnez… Depuis, Cavada est parti, Kahn est arrivé. Mais coté hétérogénéité au sommet, le PS est quand même assez remarquable quand on voit la quantité de divisions idéologiques entre ses dirigeants, qui ne sont unis que par la soif de « reprendre le pouvoir ».
Au Modem, l’unité semble se faire autour, ou plutôt contre, Nicolas Sarkozy. Et de fait contre l’UMP, dont l’historique création par Juppé – Chirac est oubliée : maintenant l’UMP c’est Sarkozy. Donc l’ennemi.

C’est surtout dans sa base militante que je suis surpris. La blogosphère Modem est une des plus active qui soit, et je retrouve dans cette dernière beaucoup de gens pour qui j’ai une réelle affection, et parfois proximité de pensée. Je pense que pour une immense majorité, ils étaient autant UDF que moi je n’étais sympathisant du Parti Communiste. Et arrive un hiatus, un autre, entre des militants qui proviennent parfois de très à gauche (plus libertaires bobo que libéral conservateur…), et d’autres, plus traditionnels UDF centriste giscardien. Mélangez de l’eau au sodium liquide, ça fait boum.

C’est pourquoi j’ai l’impression que ce qui rapproche majoritairement les militants du Modem, c’est leur détestation de Sarkozy. Ca me semble limite. Pourtant, un Dupont Aignan et un Cavada se retrouvent derrière le même cheval, alors que la divergence de leur vision sur l’Europe est un accroc fondamentalement dirimant. Donc c’est possible de se rassembler. Non pas pour une idée commune, mais à défaut contre quelque chose.

La crainte que j’ai pour le Modem, c’est donc aussi sa base militante. Ils pensent (ou ont pensé) qu’une autre manière de faire de la politique était possible. Mais cette base est disparate. Un béton qui me semble insuffisamment armé. Et composée de personnes sans doute très volontaires et sincères dans leurs convictions, mais dont certains espéraient, je crois, mieux des élections locales de 2008. Finalement, Pau a été perdu, et combien de conseillers municipaux élus finalement ? Certains avec la droite, d’autre avec la gauche…

François Bayrou, un rassembleur ?
Jusqu’au 22 Avril 2007, j’ai trouvé le parcours de François Bayrou depuis ce mois de février 2002 (cher à mon cœur) excellent. Irréprochable. Un ton juste. Et des valeurs fortes et belles, qui ont réussi personnellement à me toucher.
Après, c’était un mauvais carnaval… Basé sur une haine viscérale de Sarkozy. Et sur des combines politichiennes assez nauséabondes. Un pari que le PS s’autodétruira, alors qu’au final seules ne comptent les places qui permettent d’exister. Un pari que Nicolas Sarkozy se plantera, mais est ce quelque chose de profitable globalement pour les français que d’espérer arriver sur un tas de cendre ?

Après une lecture calme et posée, est ce Morin qui a lâché Bayrou, ou simplement Bayrou qui a donné un brusque coup de volant non contrôlé au matin du 23 Avril 2007 ? Morin et beaucoup de député UDF ont signifié leurs souhaits de voter Sarkozy. Je trouve leur choix moins choquant que l’indécent ralliement d’un Eric Besson par exemple, là encore basé plus sur la haine que les convictions profondes.
On en revient au début de mon billet : l’UDF est un parti de droite. Allez, « centre droit » si on veut. Mais un parti de droite avant tout : Giscard n’était pas de gauche. François Bayrou non plus. Jusqu’au 23 Avril 2007. Posture ou sincérité de sa part ?

Finalement, François Bayrou se retrouve seul. Je trouve sa campagne législative courageuse, et suis assez heureux de son élection aux législatives. Notamment grâce à la main tendue d’un voisin malheureux, Alain Juppé. Refusant cette main, François Bayrou perdra un an après Pau. Perdant Cavada, et d’autres personnes pour qui la traversée du désert n’est peut être la meilleure manière de défendre des convictions.

Enfin, des choix assez bizarres, et une gestion du Modem apparemment sujette à de sombres discussions, d’après certains témoins bloggueurs. Et bien loin de cet air rafraichissant d’un soir de printemps 2007.

Il reste un point assez particulier, qui me dérange… Ce qui me plaisait chez Bayrou, c’était cette sincérité. Les histoires internes à l’intérieur du Modem, et les langues qui semblent se délier concernant sa gestion, me font avoir des doutes. Rien de bien méchant, mais désagréable tout de même, d’avoir des doutes de ce type.
Ensuite, j’avais l’impression que cet homme était un besogneux. De nombreux témoignages, étayés par des débats où il avait été mauvais, semblant mal maitriser son sujet (contre Copé sur la réforme audiovisuelle par exemple), me présentent le président du Modem sous un autre relief. Un homme certes brillant, qui a du beaucoup travailler, mais un peu beaucoup dilettante. Et le dilettantisme, c’est une plaie en politique… Surtout quand on aspire à devenir numéro 1.

Donc j’ai cette triste impression. Que l’homme dont le discours et le comportement m’avait séduit avant 2007 s’est transformé. Ou est-ce ma perception qui a changé ? Je ne sais pas si c’est le regard ou le sujet sur lequel porte le regard qui a changé. En tous cas « notre » relation n’est plus la même, c’est un fait.
Est il pour moi toujours un recours possible ? Pas plus que d’autres. C’est une différence notable.

En conclusion, quel espoir ?
D’abord un espoir pour ses militants, pour qui j’ai un profond respect. Ca me rappelle mon histoire.
J’ai 21 ans en 1999’. Je suis toujours adhérent au RPR. Je vote d’ailleurs Fillon pour la présidence du mouvement… Et je vote pour la liste Pasqua aux européennes. C’est récent, 10 ans, mais ce vote correspond avec la défaite de Nicolas Sarkozy, l’autre tête de liste de droite, qui finit troisième. A quelques pouillièmes devant un François Bayrou, tête de liste d’une l’UDF délestée de Démocratie Libérale.
Comme quelques uns, l’aventure d’un parti impulsée par cette victoire aux européennes me séduit au départ. Je rêve du retour d’un parti gaulliste, avec gens comme Pasqua, Seguin, Chevènement, Fillon… Au final, il n’y aura qu’un de Villiers, qui représente une droite qui me met mal à l’aise. Et un crash retentissant quelques mois plus tard. Parce que les postes sont toujours plus importants que les convictions aussi, et que la Mairie de Paris en 2001 ou le ministère de l’Intérieur, c’est plus gratifiant.
Qui coïncide avec l’avènement d’une UEM future UMP qui représente plus une idée de secte avilie au service d’un homme que celle d’un parti politique, lieu de débat et de discussion.

Depuis la fin du RPR, je n’ai jamais repris de cartes politiques. Parce ce que les appareils… J’espère que les militants du Modem, où plutôt ceux qui ont cru à des lendemains nouveaux avec François Bayrou, n’auront pas cette même déception.

Je pense que François Bayrou et le Modem ont une grande légitimité dans le paysage politique français. Pas forcément en jouant de manière trop ostentatoire la carte de « l’anti sarkozysme ». Je crois que l’expérience politique montre qu’on ne gagne pas une élection en diabolisant l’adversaire, contre quelque chose. On la gagne en proposant un projet, un rêve, fusse t’il déçu.
François Bayrou, s’il revient celui de 2007 et laisse au placard combines politiciennes et attitude qui divise, peut apporter quelque. Et peut redevenir le rassembleur qui arrivait à combiner autour de lui Morin, Dumont Aignan, Rocard pourquoi pas.
Actuellement, je crois que ce n’est pas le cas.


Ce billet n’est qu’une simple réponse à un tag initial. Et ce n’est pas la vérité. Simplement mon ressenti sur un parti hautement légitime. Sur un homme politique respectable et qui a pu me séduire sur quelques points. Et sur une base militante profondément sympathique, pour qui j’ai une réelle affection. Même si sur certains endroits, je ne partage pas certains points de vue.
Comme c’était un tag, il est de tradition de continuer à enchainer. Mais j’ai mis trois mois pour répondre. Et encore, je le diffuse un moment où je suis absent du net… Donc on va s’arrêter là.
Et continuer à suivre la pièce de théâtre d’une vie politique française, dans laquelle je suis curieux de voir l’évolution de l’UDF… Oups pardon, du Modem.