samedi 17 mai 2025
Bruno, Laurent et les verts
mardi 18 février 2025
Election chez LR et tribune de Julien Aubert et d'Oser la France
Il y a urgence à revenir à nos fondamentaux. L'ADN de la Droite, ce n’est pas simplement l’équilibre des comptes ou la fixation du taux de TVA. Bonapartisme, gaullisme ? Peu importent les termes, ce qui fait ce que nous sommes, c’est le refus de la fatalité. C’est avant tout une vision fondée sur la souveraineté, un libéralisme tempéré, la confiance en un leadership fort et serein pour surmonter les nombreux défis auquel notre pays se voit désormais confronté.
La Droite se cherche un chef, n’esquivons pas le débat et tranchons une bonne fois pour toutes à travers l’élection qui vient la question de 2027. Nous devons donc clarifier cette question essentielle : qui pour incarner et porter nos idées pour la France ?
Nous qui nous retrouvons dans la pensée de Charles de Gaulle ou Philippe Séguin, pensons que Les Républicains ne peuvent reconstruire la République s’ils ne tranchent pas le noeud gordien de la souveraineté perdue. La question de l’immigration, par exemple, ne peut être résolue sans sortir de la CEDH et si nous n’assumons pas les rapports de force sur le droit européen.
La souveraineté ne se partage pas. Elle n’est jamais acquise, jamais définitive. Dans un monde multipolaire et multiconnecté, elle est devenue un combat de tous les instants ; qui doit nourrir l’effort national et structurer notre projet commun. Ni les illusions de souveraineté européenne, ni la soumission béate à un Trumpisme mal compris ne constitueront jamais un projet viable pour notre pays. Cela n’empêche pas, bien au contraire, que la France puisse jouer un rôle de défenseur d'une autonomie stratégique européenne.
Il est aussi impératif pour les Républicains de refonder leur doctrine économique. La mondialisation du tournant du siècle, incarnée par la vision d’un monde sans fin, a désormais vécu. Elle prend désormais d’autres formes. Le retour du protectionnisme, du régionalisme et du colbertisme, conjuguées à une vision évolutive du développement durable s’impose partout dans le monde. Notre priorité doit être de redonner aux Français qui travaillent, et notamment aux classes moyennes, un nouvel horizon d'émancipation. Cela passe par une révision profonde de notre modèle social, loin de la simple logique du coût du travail. Il s’agit de rationaliser l'État tout en respectant la noblesse de l’engagement public, d’encourager la production industrielle et agricole, plutôt que de n'aspirer qu’à une société sans autre idéal que celui de la consommation.
Enfin, les Républicains doivent porter un projet de civilisation. La déconstruction des repères traditionnels et la destruction systématique des liens familiaux ont plongé nos sociétés dans une solitude morale où règne l’individualisme exacerbé, à un monde où le plus fort impose sa loi. Le triomphe du capitalisme financier a érigé l’argent en étalon universel, détruisant par là-même tout ce qui lui est irréductible. De la culture à l’éducation, rien n’échappe à la domination du profit. Les idéologies contemporaines reformatent la jeunesse, la transformant trop souvent en instrument docile de révolutions sans âme dont le seul objet est la déconstruction de ce qui nous unit, de ce destin commun qui fonde la nation.
Dans un tel contexte, un conservatisme pragmatique et éclairé est plus que jamais nécessaire. C’est le refus de la culture de la régression que gauchistes, wokistes, européistes, mondialistes dans une démarche orwellienne ont rebaptisé "progressisme". Nous réaffirmons notre foi dans la science et le progrés qu'elle génère quand elle est maîtrisée.
C’est l’action, portée par une vision, et non la réaction aux idées des autres. C’est remettre les choses en ordre, restaurer l’autorité et redonner du sens aux valeurs qui fondent notre société.
À l’heure où la démocratie est partout en crise, la priorité est de la sauver. La France est en déclin dans une Europe passive, alors que la Russie redevient expansionniste, que la Chine place ses pions partout sur le globe en prévision d’un conflit de grande ampleur et tandis que les Etats-Unis semblent plonger dans une frénésie d’initiatives stratégiques disparates, mêlant protectionnisme et velléités de prédation égoïste de la planète.
Après quinze années d’immobilisme stratégique et de dépenses inconsidérées dont le trop fameux « et en même temps » caractérise le résumé lapidaire, la France ne peut pas louper le tournant de 2027. Notre famille politique peut et doit jouer un rôle déterminant à cette occasion.
À travers la démocratie, c’est une certaine idée de la France et de l'homme que nous devons défendre.
jeudi 23 mars 2023
A part ça le groupe vit bien
dimanche 19 février 2023
Aurélien Pradié, LR et les retraites
Eric Ciotti a fait une erreur. Et la droite ferait une erreur de voter cette réforme des retraites. Laissons le gouvernement se planter.
lundi 9 janvier 2023
LR ne devrait pas suivre la majorité sur les retraites
J’ai écrit hier dans mon billet « carte postale » le pourquoi de mon opposition à la réforme des retraites, et mes contradictions assumées, d’un garçon de droite qui ne met pas (plus) la valeur « travail » comme cardinale. J’ai apprécié la lecture du billet de Maxime Tandonnet, qui explique pourquoi LR ne devrait pas soutenir le projet sur les retraites. Je reprends ses arguments.
Cette réforme est
politique et sert à présenter Macron en réformiste, alors qu’en 10 ans chez
Hollande ou en président il n’a que peu fait. Lui donner ce quitus sera ressenti comme un ralliement de fait.
Oui, c’est vrai. D’autant plus que c’est l’aider sur une réforme impopulaire, et c’est le
deuxième que met en avant Maxime. La soutenir revient à se ranger dans le camp
du président et de la majorité. Et ainsi laisser le monopole de l’opposition populaire au RN et à la LFI, car LR
aura perdu la légitimé. Les extrêmes n’en demandaient pas tant !
Opposition « populaire ». J’avais écrit dans mon
billet précédent que LR a perdu son ancrage populaire. Droite du bon sens, du
travailleur, de l’épicier, du commerçant, du salarier, de l’agriculteur. En
caricaturant, LR parle trop au retraité de Cannes, pas assez au commerçant de
Bagnols/cèze, qui se fait part au RN. Quel message lancé aux travailleurs,
cadres moyens qui ont commencé leur travail à 22, 23 ans, si déjà en plus de
leur dire qu’on veut leur faire travailler plus pour le même salaire, on va les
faire travailler plus longtemps ? Le RN n’en demande pas autant. Les
patrons et les riches sont chez Macron, donc stop à la fuite.
« Une politique
se juge sur un ensemble et la réforme des retraites n’en est qu’un volet:
c’est sur cet ensemble qu’il faut se prononcer, sur 11 ans de
socialo-macronisme (y compris l’explosion de la dette publique, le saccage de
l’Education nationale, l’effondrement des services publics, l’Absurdistan
bureaucratique sous le covid-19 et l’exubérance narcissique quotidienne) ».
C’est la raison pour laquelle je n’ai pas envie que mon parti fasse un cadeau
sur une réforme majeure pour l’exécutif. Cette politique de « voter projet
par projet » est mortifère, surtout sur une mesure qui va mettre le pays
en feu : « LR n’a pas intérêt
à se montrer en suppôt d’un pouvoir détesté » d’après Maxime, et il a
raison. D’autant plus que le pouvoir a toute les chances d’échouer si la
contestation prend : nous avons vu que le pouvoir Macron n’était pas très
courageux. Des gilets jaunes et des zadistes crasseux ont fait reculer ce
pouvoir. Que LR ne s’associe pas à cette
défaire annoncée.
Et puis y a le fond. Cette réforme nous est présentée
nécessaire : elle ne l’est pas, sinon symboliquement. Pour reprendre ce
que dit Maxime, « Que pèsent les 33
milliards € avant 2035 que permettra la réforme des retraites devant
l’augmentation de la dette publique de 560 milliards en deux ans (2020-2022)?
Cette réforme n’aurait de sens que dans le cadre d’un changement radical de
politique et de garanties sur la fin du « quoi qu’il en coûte ».
Et les « incohérences
autour de cette réforme ne sont toujours pas levées ». Maxime rappelle
que le ministre chargée de la porter était un farouche opposant de relèvement
de l’âge de départ à la retraite. Vous me répondrez que bon, la cohérence, tout
ça… Ne donnons pas un chèque en blanc.
D’autant plus que les
français en ont marre de ces magouilles politiciennes. Macron a été un
parfait alchimiste : il a créé un monstre LFI, Janus du RN. Soyons clair :
LR est dans l’opposition. Une opposition responsable qui a vocation à retrouver
le pouvoir. S’allier au coup par coup avec les maitres de la trahison seraient
un mauvais message envoyé aux électeurs qui ont voté LR.
Enfin, Maxime rappelle que « cela fait 10 ans que la France vit dans un climat anxiogène. N’ajoutons
pas une nouvelle secousse ». Les français sont lassés. Peut on laisser la
société française tranquillet ?
Excellent billet de Maxime. J’adhère. Alors oui, y a du
calcul politique. Mais tout le monde en fait. Et philosophiquement et sur le
fond, je suis très aligné avec le fait de ne pas soutenir cette réforme des
retraites.
dimanche 8 janvier 2023
Lever de soleil forézien et pensées dominicales
Quelques photos prises la semaine dernière, un matin vers 8 heure dans le Forez. J'adore partir marcher tôt. Les couleurs sont superbes, c'est calme. Et même s'il fait froid, c'est bien. Nous n'aurons pas eu de neige cette année dans le Forez (mais l'hiver n'est pas fini). Nous avons quand même eu ces blanches couleurs.
Par contre, l'année dernière le boulot m'a rendu malade. Je vois autour de moi des gens malades à cause de leur boulot.
Alors oui, j'aurais toujours plus de sympathie vis à vis du salarié ou de l'artisan qui se lève le cul pour faire vivre sa famille que pour les bobos assités de Dernière Rénovation qui vont bloquer des routes par des sittings ridicule ou vont maculer des ministères de peintures. Là où je me rapproche de mon camp c'est que si le travail n'est pas forcément un plaisir, c'est une nécessité. Et que faire porter la double peine à celui qui bosse de bosser et de payer des impôts pour financer une solidarité qui donne un peu mal au ventre, ça ne tiendra pas longtemps.
mercredi 26 octobre 2022
Si j'étais député Les Républicains...
Et puis c'est comme le Loto : 100% des gagnants ont tenté leur chance. Mais pour être élu, encore faut il se présenter... J'aurais peut être eu la possibilité d'être suppléant, mais vu l'état dans lequel j'étais pendant la campagne (remarquez, j'étais au moins aussi bien que ma famille politique et le score de ma candidate : moins de 5%...)
Donc je ne suis pas élu Les Républicains.
Mais si je l'avais été, aurais je voté la motion de censure de la Nupes ? Déjà, vu la manière toujours outrageante dont Mélenchon parle à LR, je lui aurais dit "va te faire foutre, je ne vote pas avec toi". Mais c'est un peu idiot.
jeudi 16 juin 2022
Merci Julien Aubert @julienaubert84
Je lui dois beaucoup. Des proches lui doivent beaucoup aussi, et je sais qu'ils se sont déplacés pour lui. Ce n'a pas été suffisant.
« Cher Julien Aubert,
Dimanche, les électeurs de la cinquième circonscription de Vaucluse (C’est vous qui m’avez appris qu’il fallait dire de Vaucluse et non du Vaucluse) vous ont signifié votre congé, dix ans après vous avoir fait confiance pour la première fois. Un chroniqueur politique a des amitiés, et il dispose d’une liberté dont ne peut user un journaliste stricto sensu : il peut les assumer publiquement. Je n’ai pas à en rougir d’ailleurs. Tout cela remonte à ce que toute la presse française ou presque avait dénoncé comme une insolence de votre part. Vous aviez osé respecter les préceptes de l’Académie française en vous adressant à Madame le président. Dame Mazetier, qui présidait ce jour-là la séance dans l’hémicycle, vous avait alors réprimandé comme un élève de sixième.
Pour vous sanctionner, les services de la présidence de l’Assemblée nationale étaient alors allés chercher un article du règlement qui ne concernait pourtant pas l’expression des parlementaires mais les rédacteurs du compte rendu de séance. Dans les colonnes de Causeur et du Figaro, j’avais alors dénoncé le déni de justice, et Natacha Polony l’avait relayé dans sa revue de presse sur Europe 1. Voilà comment est née cette amitié. À l’époque, vous pensiez même saisir la CEDH [Cour européenne des droits de l'homme], dans un recours qui aurait bien pu aboutir puisque cette Cour censure toujours les sanctions non susceptibles d’appel, ce qui est le cas à l’Assemblée nationale. Je vous avais fait remarquer que faire condamner le Parlement de votre pays par un tribunal supranational aurait pu brouiller votre image souverainiste. Vous m’avez entendu. C’est bien.
Nous nous sommes toujours vouvoyés. Il me semble que c’est à votre initiative et que cela doit être en raison de mon aînesse. Contrairement à ce que pensent Dame Mazetier et ses perroquets, vous êtes finalement un garçon bien élevé. Certes, vous ne résistez pas toujours à un bon mot, qui pourrait vous créer quelques rancunes. Je serais mal placé pour vous faire la leçon sur le sujet. Cher Julien Aubert, vous pouvez vous enorgueillir d’un exploit. Vous êtes le seul à m’avoir presque convaincu de replonger dans le bain politique, de laisser mes chroniques pour m’y remettre vraiment. En 2019, j’avais d’ailleurs mis ces collaborations éditoriales entre parenthèses pour vous conseiller alors que vous étiez candidat à la présidence de LR.
INJUSTICE
Et si vous aviez été élu, j’aurais pu accepter de reprendre ma carte et me mettre à votre service, et surtout celui de nos idées communes. Je venais d’envoyer mon solde de tout compte en librairie avec Leurs guerres perdues, ce roman des désillusions souverainistes que vous avez avalé tout cru dans un TGV Paris-Avignon. Mais plutôt que vous, qui proposiez de renverser la table et recréer ce RPR patriote et social cher à Philippe Séguin et Charles Pasqua, les adhérents de LR ont préféré le bon docteur Jacob et sa piqûre de morphine. Renverser la table est toujours risqué et nous en étions conscients. Peut-être même que la mort serait aussi au rendez-vous, en étant de surcroît moins douce. Pour autant, elle aurait été moins grotesque.
Ce parti, depuis des années, allait dans le mur. Vous avez tenté de corriger la trajectoire, et dimanche, c’est vous qui avez pris ledit mur. Injustice. Vous et moi regarderons les résultats la semaine prochaine, et observerons que parmi les plus hostiles à votre entreprise de 2019, il en est qui seront élus sous la bannière du président de la République. Ceux-là mêmes qui vous reprochaient d’avoir mené la bataille contre la privatisation des aéroports de Paris, et allaient même jusqu’à trouver dans ce combat une des raisons du faible score de la liste LR aux élections européennes. Je me souviens que vous avez été l’un des premiers, c’était un dimanche après-midi, à signer la première pétition initiée par mes amis Coralie Delaume et David Cayla. Ensuite est venu le temps de la procédure parlementaire pour enclencher un référendum, où vous avez été à la manœuvre. Vous afficher avec François Ruffin ne vous faisait pas honte, comme Séguin n’avait pas honte de s’afficher avec Jean-Pierre Chevènement ou Georges Hage.
Séguin, justement. En 1988, il avait failli perdre sa circonscription d’Épinal, à quelques voix près. Quel destin aurait-il eu s’il avait disparu de l’Assemblée nationale ? Peut-être qu’il aurait quitté définitivement la scène politique. Ou peut-être bien qu’il aurait trouvé là les ressources pour trouver une destinée plus grande encore. C’est tout le mal que je vous souhaite. Finalement, faut-il regretter de ne pas revenir dans une maison qui s’apprête à accueillir Aymeric Caron et Sandrine Rousseau ? Vous avez créé un petit mouvement « Oser la France », qui auditionne, réfléchit et publie. Cette aventure ne doit pas cesser à cause des vicissitudes des élections législatives post-quinquennat. La voix de Julien Aubert doit encore être entendue car elle le vaut bien.
Un dernier mot encore. En septembre dernier, devant un parterre de candidats à l’investiture LR, du côté de Lourmarin, vous avez rendu hommage à mon amie l’intellectuelle souverainiste Coralie Delaume, bien connue des lecteurs de Marianne, décédée quelques mois plus tôt. J’avais alors imaginé la franche rigolade qui avait dû animer Coralie depuis son nuage, à voir un député courageux et malicieux, rappeler son souvenir devant le commissaire européen Michel Barnier. Pour tout ça, cher Julien, merci, et surtout : à bientôt ! »
jeudi 24 mai 2018
Les vrais sujets de la droite française
mardi 31 octobre 2017
Couleur d'automne dans le Forez
jeudi 26 octobre 2017
Il faut reconstruire LR. Dans l'hilarité
Pour autant, je suis convaincu que Juppé et Valls auraient été de biens meilleurs candidats pour leurs camps. Pas la "vraie" et "pure" droite ou gauche, mais au moins ceux qui peuvent rassembler au delà de leur petit noyau de voix, qui est ridicule.