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jeudi 23 mars 2023

A part ça le groupe vit bien

Hier, mon responsable syndical, qui est délégué central de ma boite, était au congrés de la CFE-CGC à Tours. Il nous a envoyé des photos de lui et Hommeril (normal) et de lui avec Philippe Martinez hilares tous les deux. L'invité de ce congrés. Hier soir, Martinez et Hommeril s'exprimaient sur BFM TV. Il n'avait pas le même ton, mais ce respect intersyndical est agréable. Fraternel. Nous n'avons pas les mêmes couleurs, mais nous nous respectons. 

Aujourd'hui, je n'avais pas l'impression d'aller envahir le Capitole. J'étais en tête de cortège. Y avait mon oncle, CFDT. Des copains CGT ou FO. C'était bon enfant.

Il restait quand même une colère réelle. Celle de cette fait insulter hier par le petit bonhomme qui siège à l'Elysée grace au Canard Enchainé. Qui nous refaisait la leçon parce que nous, pauvres cons qui ne sommes bons qu'à travailler, nous n'avions pas compris. 

Y avait aussi quelques élus locaux, dont certains qui s'étaient mis "en Marche", mais ont fait marche arrière. Même dans son camp le président arrive à cliver, mais quand seul l'opportunisme est la valeur commune... 

Y avait des gens, qui votent à gauche, et qui connaissent mes convictions politiques. Même si j'avais le brassard CFE-CGC. Ils me disaient qu'ils regrettaient d'avoir voté deux fois Macron contre le Pen, et que la prochaine fois ils voteront pour Le Pen contre le candidat de Macron. Et que finalement, "ça n'aurait pas été pire...". Je ne disais rien.
J'avais envie de rappeler que dans certains syndicats, toute approche avec le Front National est interdit statutairement. Ce qui me parait idiot quand à côté on accepte de parler avec des Rousseau, des Obono Mélenchon ou des Louis Boyard qui ont des positions, des méthodes et des actes qui me semblent pire que ce que proposerait le RN. Statutairement et dans mon idéal, même si je parle avec tout le monde, je souhaite que ni l'un ni l'autre n'arrive au pouvoir. Pourtant, c'est le chemin que En Marche et Macron sont en train de tracer. Ca m'emmerderait que le pouvoir soit confié à des tarés aux comportements abjects (pensée à l'ancien chef des verts, qui a eu la tête coupée sur des "on dit" car Mme Rousseau...).

Non, l'ambiance était bonne. Mais je sentais que les gens en avait marre. J'avais deux copains non syndiqués mais LR comme moi aussi dans le cortège. En colère contre notre parti et nos chefs à l'Assemblée. 

Et au final un constat. Tout le monde accumuler les erreurs politiques
LR j'ai suffisament écrit : à l'Assemblée il fallait être dans l'opposition puisque c'est pour ça que nous avons été élu (au Sénat c'est différent). Le parti Macroniste et son petit chef, plus la peine d'en parler : hier aura été le coup de grace, l'étincelle dans la station essence. La NUPES aura montré qu'ils étaient des gamins immatures avec qui la discussion est impossible, et qui crient pour empêcher aux autres de s'exprimer. Ils veulent ressortir la guillotine. 

Trois vainqueurs dans la séquence : le RN, qui n'a rien dit mais au moins n'a pas dit de connerie et est resté dans son couloir. Ils ont fait de la politique. Quelque part Charles de Courson, que personne ne connaissait à part ceux qui s'intéressent à la politique. Et les syndicats, qui ont été responsables, raisonnables, et audibles. 

Par contre, même si le groupe vit bien, il est soudé contre une personne, contre un pouvoir. Non, il n'y a pas d'alternative. 

J'aimerais que les intentions de Bernard Cazeneuve à gauche qui veut remettre une gauche républicaine marche. 
J'aimerais que LR redevienne un parti de gouvernement : il y a un corpus idéologique qui aujourd'hui est inaudible. Nous sommes plusieurs à considérer que le totem du "travailler plus" est une erreur politique et sociologique. Il faut que la France produise plus mais en ayant plus de gens qui travaillent. Et sur des produits plus qualifiés, donc un besoin de formation, d'augmenter les compétences. D'avoir plus de travailleurs qualifiés. Donc plus de valeur ajoutée, donc de meilleurs salaires. En garantissant notre souveraineté industrielle, énergétique, économique, alimentaire. Sur des bases où le régalien est fort. Et où la famille est protégée et où tout enfant est une même richesse (revenir sur l'universalité des allocations familliales et abrogation de la baisse du quotien familial et mettre le paquet sur la petite enfance et sur les familles qui bossent)

La droite s'est plantée sur sa vision du travail, vouloir revenir sur les 35 heures ou augmenter la durée du travail. Certains ont la vision que tout est un et que un est dans tout. Qu'il faut voir les retraites comme le composant d'un ensemble, notre société. 
Sur ce point, je crois que Eric Ciotti s'est disqualifié. J'aimerais un leader ou un chef de file qui parle peut être moins, mais qui bosse. J'ai des noms en tête. 

Il faut une vraie gauche et une vraie droite, fortes. Aujourd'hui les oppositions sont les extrêmes. 
Mais à part ça le groupe vit bien...

vendredi 13 janvier 2023

Reprendre le blouson syndical...

Mon année dernière professionnelle a été particulière. Mon ancien chef, aujourd’hui un ami, me l’a qualifié « intense ». Oui, j’ai changé. Le Covid le 1er Janvier, une mise à l’écart violente fin février, malaise cardiaque en Mars, ma candidate au-dessous des 5% en Avril. Et plein d’autres choses.

Une chose m’a marqué. Ma première journée de grève. Le 7 Avril, je m’en souviens. Délégué Syndical qui s’était fait mettre à l’écart, je pouvais défendre mes couleurs syndicales sur le piquet de grève. Un mouvement national, intersyndical, d’une ampleur pas mal. 
Ce qui m’a intéressé, c’était la partie négociation derrière. Certains voulaient continuer à mettre le feu. J’ai préféré être de ceux qui construisait une sortie de crise, et des avantages nouveaux pour les salariés. Pas assez à mon gout, mais suffisament pour que mon syndicat appose sa signature sur l’accord. 

J’ai terminé cette journée en lisant les discussions internes à notre syndicat. Et intersyndicale. Lundi, le couvert est remis. 

Je suis mal à l’aise. Je suis totalement aligné avec les positions de la CFE-CGC, mon syndicat. Qui est contre ce projet de réforme. Je suis mal à l’aise devant la position de LR sur ce texte. 
Et la petite personne que je suis est déjà fatigué de me dire que l’on va devoir remettre le couvert. Nous avons des élections professionnelles cette année (et je n’aime pas faire campagne). Lundi, le Gard des bords du Rhône sera bloqué. Cela ne m’amuse pas du tout. 

J’avais bien aimé finalement, sous Juppé (que j’appréciais) le concept de « grève par procuration ». Maintenant je dis ça, je suis dans l’action. Mon profil PCM met bien en avant que ma phase est celle du solitaire, pas forcément celui du syndicaliste qui va hurler. 

Sinon fin de l’année, j’avais côtisé plus de la moitié. Finalement non je ne suis pas encore arrivé au milieu de la montée du Ventoux. Ce qui est dur, c’est que les derniers kilomètres sont toujours les plus durs…
 

vendredi 11 décembre 2020

Ne pas se laisse abattre même si...

Ne pas se laisser abattre, mais c'est dur quand même. 

La semaine a été épuisante. Télétravail certe, mais travail quand même avec une pression qui se l'allège pas. Un froid polaire, début de neige dans le Gard. Ce matin, après une nuit blanche (debout de 2h à 6h), une toux et un sentiment de fièvre. Mais non, juste de la fatigue et le froid.

Je lisais le billet de Nicolas. Une colère et une exaspération que je comprends et partage sur certains points. "Confiner pour en chier" est tristement juste. J'ai l'impression qu'à part nous emmerder, nous faire du métro - boulot - dodo, nous ne faisons rien. Après, j'ai de la chance. Mes enfants et Mme Faucon sont là. Je ne suis pas seul. 
Et je me rends compte que le syndrome de la grotte est encore présent. Je passe tellement mes journées sur Skype ou au téléphone en faisant des tableaux, des Powerpoints et des déclarations syndicales, sur mon PC portable (le double écran me manque) que je n'ai envie de voir personne. Le soir, m'écrouler dans le canapé devant LCI en buvant un whisky glace. 

Aujourd'hui, en plus de mon boulot et d'un épuisement qui est réel, l'actualité jouait sur mon moral. L'arrêt de la chaine Téléfoot. Un détail pour certains. Pas pour moi. Parce que cela prouve que le football français est vraiment dirigé par une bande de Pink Floyd. Et car je connais, de manière lointaine, des journalistes qui vont se retrouver le bec dans l'eau. 
La direction du football français qui a cessé son championnat alors que les autres pays reprenaient, et s'est jeté dans l'inconnu, est vraiment pitoyable.

Un autre point me touche. Un projet qui n'est pas médiatisé mais qui aura un impact désastreux dans la filière de l'énergie, c'est le projet Hercule. Qui consiste en une refonte inacceptable de la filière énergétique, un meccano financier, et aura des impacts considérables sur la suite. Je relaie, en lien, des déclarations de l'intersyndicale (dont mon syndicat, la CFE-CGC, est totalement partie prenante).
Le discours d'Emmanuel Macron au Creusot qui encense le nucléaire me fait plaisir, mais le derrière des cartes est affligeant. La découpe d'Alstom fait que nous avons perdu toute souveraineté industrielle. Avant nous pouvions construire un réacteur 100% français. Maintenant c'est mort. Des emplois industriels sont menacés alors que le discours est la "relocalisation". Et Hercule aura un impact fort sur mon secteur.

J'ai pris quelques instants ce soir pour aller chez ma coiffeuse dans mon village natal. L'église de mon village est belle. C'est là que nous nous sommes mariés et que j'ai été baptisé. J'ai été élu à la mairie de l'autre côté de la rue.



Ne pas se laisser abattre. Mais quand même des fois on se demande...