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vendredi 17 octobre 2014

Crépuscule

Se contenter d'un joli coucher de soleil chez un ami, avant de boire un whisky pour finir une affreuse semaine. Et ne rien dire, ne rien écrire. Juste serrer les dents.

Ne rien écrire sur le dégoût et la nausée suite à la décision de l'Elysée de fracasser une nouvelle fois la classe moyenne supérieure, cette fois sur les allocations familiales. Hier, c'était le quotient familial. Demain, ça sera quoi ?
Plus que l’écœurement devant cette décision, il y a la lecture des débats qui en sont suivis. Ne pas stigmatiser les étrangers, ne pas stigmatiser les chômeurs, par exemple. Par contre, ceux qui paient 80% de l'impôt sur le revenu et qui supportent une immense proportion de la solidarité nationale sur leurs épaules, on peut les dénigrer et les insulter. Et leur faire cracher encore plus de pognons, à ces salopard d'aisés et de privilégiés qui bossent et qui gagnent honnêtement leur vie. 

Le couple de cadre moyen est une nouvelle cible, facile. Qui ne pourra pas gueuler. Qui ne s'expatriera pas, et qui ne bloquera pas les routes. Une cible qui n'est pas recherchée par cette majorité. Une cible qui est écœurée. Ca fait mal. 

Juste citer Benoit Hamon, dont je ne suis pas proche. Mais il a dit une phrase juste qui résume ma pensée : "si demain on ne réserve les droits et les prestations qu'aux familles les plus modestes et que l'on réclame l'impôt à tous, on affaiblit le consentement à l'impôt et à la solidarité".
Le jour où l'assemblée vote la suppression d'une tranche d'un impôt sur le revenu qui n'est payé que par une infime parti des contribuables, ça fait juste mal. Ces décisions, et les débats qui s'en suivent. Solidarité, pour se faire ensuite cracher à la gueule, tu parles...

Crépuscule, c'est une photo que j'ai trouvé jolie ce soir. C'est aussi une pensée triste. Un sentiment d'abattement. Hier soir, c'était la colère. Aujourd'hui, c'est l’écœurement. La fatalisme. Et le sentiment que rien ne changera.
C'était dur d'aller bosser ce matin. C'est aussi dur d'écrire ce billet. Peut être refaire une pause de blog...

Crépuscule. Parce que je ne sais pas comment on pourra continuer à avoir beaucoup d'espoir... Sinon avec les gens qu'on aime bien...

lundi 3 juin 2013

"Pas d'augmentation d'impôts prévue ou prévisible..."

Le gouvernement avait deux mauvaises solutions. Soit taper sur les classes supposées aisées en leur supprimant une partie des allocations familiales. Soit taper sur les classes supposées aisées en leur augmentant leurs impôts via le rabotage du quotient familial.
Pour sauver notre système de solidarité nationale et notre famille, une seule solution donc. Taper sur les classes supposées aisées. Cela m’est consternant.

Jérôme Cahuzac avait dit le 6 Janvier, en sa qualité de ministre du budget et parlant au nom du gouvernement, que «pas d'augmentation d'impôts prévue ou prévisible, envisagée ou envisageable». La stabilité fiscale qu’il appelait de ses vœux n’aura pas tenu 5 mois. 
Après, c'est vrai que c'est Jérôme Cahuzac qui parlait. Au nom du gouvernement. Beaucoup de bémol...

Les familles solvables en seront pour leurs frais. En attendant le prochain coup fiscal. Dans pas longtemps, c’est la TVA qui augmente. Après, il reste encore 4 ans…

J’ai le droit d’être opposé à ces mesures qui tapent toujours sur les mêmes. Cela ne fait pas de moi un crétin ou un salopard d’égoïste. Je ne pense pas ces politiques qui vont conduire à une paupérisation de nos classes moyennes rehausseront le niveau général.
Au contraire : les signaux qui sont lancés sont terrifiants pour ceux qui se lèvent pour aller bosser le matin. Et ils ne permettront pas à ceux qui n’ont pas de boulot d’en trouver, à ceux qui sont le plus dans la difficulté d’en sortir…

Pour conclure, j’ai bien aimé la réaction de l’Hérétique : "Ce gouvernement m'exaspère. Chaque fois qu'il doit équilibrer les comptes, il choisir toujours d'accroître les impôts plutôt que de réduire ses dépenses.".
Il a raison...

A propos de la réforme sur les allocations familiales (et le reste)...

C’est normalement en début de semaine que le gouvernement présentera son projet de réforme de la politique familiale. Dont l’idée de réduire les allocations familiales aux familles « riches ».
Je me suis déjà exprimé à ce sujet. Je suis en désaccord total avec les éléments de projets qui ont été avancés, et qui toucheront violement les classes moyennes qui bossent. Sur le fond, mais aussi sur la forme : cette culpabilisation de ceux qui gagnent un peu plus que les autres (par leur travail) est insupportable.

On entend parler d’une limite de 5000 € par mois pour un couple, à partir de laquelle les allocations familiales seront sabrées. Je considère qu’un couple qui touche, à deux, 5000 € par mois par leur travail, n’est pas « riche », au sens où je l’entends. Je considère qu’il contribue énormément à la collectivité, en payant beaucoup d’impôts, et en payant la crèche, la cantine, le club de sport des gosses, plein pot. Sans aide.

Des familles qui, par leur travail, ne volent pas l’argent qui gagne. Des familles qui cotisent beaucoup, pour la solidarité nationale. Qui cotisent beaucoup, perçoivent assez peu, mais à qui on demande de cotiser encore davantage (quotient familial, hausse d’impôts), et de percevoir encore moins.
Il n’est pas difficile de voir se développer ce sentiment d’opposition vis-à-vis de ceux « qui ne cotisent pas, mais perçoivent beaucoup ». A force de tirer sur les soi-disant riches, de leur taper dessus, on crée ces sentiments individualistes. Et je pense que tous ces symboles désespérants sont dangereux et remettent en cause les fondements de notre système de solidarité nationale, qui repose davantage sur des familles « soi-disant riches », qui n’en peuvent plus.
C’est désespérant. C’est aussi écœurant.

A côté de ça, j’ai lu sur Valeurs Actuelles que la justice a ordonné que « le bénéfice de sa politique familiale doit être étendu à tous les enfants d’immigrés. Même nés à l’étranger ». Je n’ai pas entendu beaucoup de publicité sur cette décision de la Cour de Cassation. Je n’ai pas entendu beaucoup d’explications non plus. Ou plutôt plusieurs explications contradictoires.
Si cela signifie que, comme je l’ai entendu au premier abord, le système d’allocation familiale allait être étendu à des familles qui aujourd’hui n’en ont pas droit, et qui ne côtisent pas forcément, cela me dérange énormément. Davantage si on vient me dire dans une semaine que les allocations familiales doivent baisser pour ceux qui cotisent un peu plus que les autres.
J’espère que les décisions qui seront rendus par le gouvernement seront raisonnables, et ne viendrons pas ajouter un nouveau coup de hache sur les classes moyennes qui bossent, et sur les épaules desquelles reposent beaucoup de chose…
Les signaux sont assez désespérants je trouve...

dimanche 2 juin 2013

Fin de la pause de printemps (dans les vignes, sous le vent)...

Petite marche dans une forêt entre Lirac, Tavel et Roquemaure aujourd'hui. Tentative d'échapper à ce vent terrifiant et glacial qui aura conclu une triste période de vacances de printemps. 


Un mois de Mai cauchemardesque. La mort d'une personne que j'aimais beaucoup. La femme d'un de mes meilleurs amis que j'aime énormément. Habitant loin de chez lui, de chez eux, je me demande si j'ai vraiment réalisé ce qu'il s'est passé. Mon corps aurait tendance à me dire que oui. Mon esprit pas encore. Quant à mon cœur...

Puis il y a ce temps... Pluie terrifiante. Froid glacial. Neige dans le Forez.
Je profite souvent de cette période pour faire le plein de sport et de soleil. Cette fois ci, j'aurais joué à Assassin creed 3. Mais a part ça...

Puis il y a ce petit soucis au cervicales qui emmerde l'épaule et le bras droite. Et parce qu'il doit être écrit quelque part que je dois en prendre plein l'oignon, une chute conne mais douloureuse sur mon épaule gauche. Aujourd'hui je la paie...

Et puis l'actualité. Demain, le gouvernement doit frapper les "riches" sur la politique familiale... Je devais donc, une nouvelle fois, en tant que "riche" selon les standards socialistes (effet de seuil ou pas), contribuer encore davantage à la solidarité nationale. Il y a ceux qui cotisent pleins pots et reçoivent peu. Je recevrais donc encore moins, mais je cotiserai toujours autant : la solidarité nationale...
Et puis il y a ceux qui cotisent beaucoup moins. Et qui reçoivent... Solidarité nationale là encore...

Et puis j'entends certains qui voudraient aussi réguler les remboursements maladie selon ce même principe de soit disante "égalité"... Consternant. Écœurant aussi.
Écœurant...

Un bon point néanmoins. La réception de gens d'une gentillesse incroyable... La gentillesse et les gens bien, ça fait un bien fou. En tous cas, malgré les pluies dantesque et ce climat terrifiant, ils auront été pour nous, pour moi, un rayon de soleil... On en avait besoin...

Demain, la reprise du boulot. Ayant lu un peu mes mails pro durant mes vacances (je n'aurais pas du...), cela risque d'être violent demain.

Bah... Je ne boirai pas un Old Puteney demain, parce que ce n'est pas tous les jours dimanche... Mais Uand même...
Un peu mal au ventre ce soir. On verra demain...

vendredi 19 avril 2013

Les pseudo-"riches", nouvelle cible...

J’ai déjà écrit sur ces histoires de baisses des allocations familiales pour les ménages supposés « riches ». J’ai déjà exprimé mon opposition concernant ce sujet. Aussi pour le symbole qui est envoyé aux ménages supposés « riches », et sur qui repose toute la solidarité nationale. Qui paient les impôts pleins pots, et ne bénéficient comme seule « aide » que les allocations familiales.
Ce symbole est d’autant plus inquiétant qu’il s’accompagne, de la part de certains qui veulent défendre ces baisses d’allocations familiales, d’attaques assez insupportables vis-à-vis de ceux qui sont considérés comme « riches ». Lutte des classes sur fond de politique familiale…

Le rapport Fragonard est pour moi inquiétant sur tous ces points. « Ne pas mordre sur les classes moyennes » indique le gouvernement. Pourtant, dans les premières simulations, elles le sont, mordues. 
On peut ensuite jouer avec les mots, et avec les chiffres. Mais je ne considère pas 5500 € à deux comme la richesse ultime qui légitime le fait que l’on paie taxes et impôts pleins pots, sans aucune aide, et en plus avec une certaine société qui montre du doigt. Et qui en plus se moque (voire insulte) quand elle soupire, cette classe, devant des charges et des devoirs qui ne cessent d’augmenter (pour des droits qui eux, s’envolent subrepticement).
Non, je ne considère pas que 5500 € par mois pour le couple du travail, c’est être "riche".

Les impôts augmentent pour ces classes moyennes, sans doute légèrement supérieure, mais on est loin du grand patron CAC 40… Les salaires n’augmentent pas (le revenu salarié du travail aurait même tendance à baisser, c’est en tous cas mon cas). Ce couple à 5500 € par mois, qui ne vole personne, surtout pas ce qu’il gagne, voit toujours un peu plus ses épaules se charger.
Et il voit maintenant qu’on veut lui supprimer le peu d’aide auxquelles il a droit. Mais que en plus, sur la forme, il y a des gens (parfois des militants) qui vont l’insulter, se moquer de lui, le « pauvre riche qui pleure sur ses allocations familiales ». Ce pauvre « riche » qui permet à notre société de tenir tant bien que mal. 
Qui travaille, qui ne demande pas grand-chose à la société, qui cotise (beaucoup), et qui se fait cracher dessus.


Ça fait un peu beaucoup, je trouve.

Surtout quand ensuite on lit, sur des blogs, sur Twitter, des moqueries qui peuvent confiner à l’insulte. « Supprimons les aides à ces riches qui font des enfants pour toucher les allocations ! », « marre que ces riches touchent des aides ! », « oh là là, pauvre riche à qui on va supprimer une aide pour leurs enfants… », « voleurs de riches ! Rendez l'argent… » etc… Et le "riche", ce n'est pas Bétencourt...
Je me posais la question de savoir quelle serait la réaction de certains si on remplaçait le mot « riche » (ou « familles aisées ») dans certains tweets ou commentaires par un autre mot. « Musulman », « chômeur », « assisté », « fonctionnaire »… Style un « marre que les chômeurs touchent des aides », ou « marre que des musulmans touchent des allocations familiales ». 
D’un seul coup la phrase prend une autre couleur. Et elle devient, à juste titre, inacceptable. Par contre, quand on crache sur le couple de salarié cadre moyen qui touche 5500 € à deux, cela passe.

Le couple qui touche 5500 € par mois sans voler personne risque d’en avoir vite marre d’être la nouvelle cible de certains. La lutte des classes, c’est sans doute très bien. On peut toujours se moquer du crétin qui bosse, qui cotise, qui paie les impôts, qui paie la crèche ou la cantine de ses gosses sans aides.
Simplement, c’est aussi lui qui permet à celui qui gagne moins, qui est au chômage ou dans la difficulté, d’avoir un prix réduit pour la crèche, la cantine ou les vacances de ses enfants.
Et si on veut répondre à la provocation de certains qui veulent couper toutes aides à « ces salauds de riche », on pourrait ajouter que ce couple qui touche 5500 € par mois sans voler personne permet aux branleurs et aux délinquants qui squattent à Notre-Dame-Des-Landes de toucher ces aides sociales qui leurs permettent de ne rien foutre et de « sauver la planète ». Si on veut opposer, opposons… C’est nul, c’est minable. Mais visiblement l’ambiance veut ça. Alors…

Aujourd’hui, c’est cette classe considérée comme « aisée » qui est pris pour cible. Et qui est insulté par des personnes qui profitent de ce système de répartition qui se veut toujours plus injuste pour cette classe moyenne.
Si au moins cela pouvait ne pas s’accompagner d’insultes de la part de ceux qui veulent les saigner davantage, cela serait très bien…

En tous cas voici un exemple supplémentaire de cette ambiance socialement détestable en ce moment...

mardi 19 mars 2013

Allocations familiales et familles "aisées"...

Nouvelle proposition d’un député socialiste, Gérard Bapt ce matin : diviser par deux les allocations familiales pour les familles « aisées ». La définition pour aisée, dixit ce député : environ 4500 € par mois pour un couple. Il propose aussi de supprimer l’aide à la garde d’enfant.
Je suis contre. Et sur la définition de ce qu’est un couple aisée, et sur cette proposition de loi.

J’étais favorable à la fiscalisation des allocations familiales, à la condition que cette fiscalisation soit universellement appliquée à tout le monde.
Je suis défavorable à des mesures qui vont frapper encore une fois les mêmes personnes : le couple de français moyen qui travaille, qui cotise et paie beaucoup d’impôts, qui n’a droit à aucune aide (à part les allocations familiales), et sur qui repose grandement le système de solidarité nationale. Au-delà de ce qui me parait acceptable.

Personnellement, je vis bien et je ne suis pas à plaindre. Mais je suis fatigué de voir que c’est une nouvelle fois sur moi que l’on veut taper pour sauver le système. Je paie la crèche de bébé plein pot. Je paierai la cantine et les activités sociales, scolaires, extrascolaire de bébé plein badin. Je paie les impôts à un niveau que je trouve important. J’apprends que certaines huiles veulent aussi m’augmenter mes impôts locaux, avec une réforme qui va me faire très mal à mon portefeuille.
Et je ne vole pas ce que je gagne. Loin de là…

Cette proposition m’alarme. Aussi à cause de ce symbole qui consiste à taper sur ce que ce député appelle « les familles aisées », que je considère être une classe moyenne. Sur qui repose tout. Et qui en a marre. 
Dans cette pseudo lutte des classes que certains apprentis sorciers rêvent de relancer, attention non plus à ne pas trop exciter les indignés de cette classe moyenne...

Enfin bon, je ne m’inquiète pas plus. Une nouvelle fois, nous avons un « ballon d’essai » lancé par un élu ou un ministre socialiste. Ça fait un buzz. Pour finalement que cela passe à l’as. Comme sur l’histoire de la demi-part fiscale étudiante. Comme pour le diesel. Comme sur beaucoup de choses…
Sur cette méthode de communication, nous en avons déjà parlé… On peut les trouver désespérants, mais ce n’est finalement pas le plus grave…