Ne rien écrire sur le dégoût et la nausée suite à la décision de l'Elysée de fracasser une nouvelle fois la classe moyenne supérieure, cette fois sur les allocations familiales. Hier, c'était le quotient familial. Demain, ça sera quoi ?
Plus que l’écœurement devant cette décision, il y a la lecture des débats qui en sont suivis. Ne pas stigmatiser les étrangers, ne pas stigmatiser les chômeurs, par exemple. Par contre, ceux qui paient 80% de l'impôt sur le revenu et qui supportent une immense proportion de la solidarité nationale sur leurs épaules, on peut les dénigrer et les insulter. Et leur faire cracher encore plus de pognons, à ces salopard d'aisés et de privilégiés qui bossent et qui gagnent honnêtement leur vie.
Le couple de cadre moyen est une nouvelle cible, facile. Qui ne pourra pas gueuler. Qui ne s'expatriera pas, et qui ne bloquera pas les routes. Une cible qui n'est pas recherchée par cette majorité. Une cible qui est écœurée. Ca fait mal.
Juste citer Benoit Hamon, dont je ne suis pas proche. Mais il a dit une phrase juste qui résume ma pensée : "si demain on ne réserve les droits et les prestations qu'aux familles les plus modestes et que l'on réclame l'impôt à tous, on affaiblit le consentement à l'impôt et à la solidarité".
Le jour où l'assemblée vote la suppression d'une tranche d'un impôt sur le revenu qui n'est payé que par une infime parti des contribuables, ça fait juste mal. Ces décisions, et les débats qui s'en suivent. Solidarité, pour se faire ensuite cracher à la gueule, tu parles...
Crépuscule, c'est une photo que j'ai trouvé jolie ce soir. C'est aussi une pensée triste. Un sentiment d'abattement. Hier soir, c'était la colère. Aujourd'hui, c'est l’écœurement. La fatalisme. Et le sentiment que rien ne changera.
C'était dur d'aller bosser ce matin. C'est aussi dur d'écrire ce billet. Peut être refaire une pause de blog...
Crépuscule. Parce que je ne sais pas comment on pourra continuer à avoir beaucoup d'espoir... Sinon avec les gens qu'on aime bien...
Tellement d'accord (je te tutoies, excuse moi), mais tellement d'accord que je n'en dirai pas plus de peur de sombrer encore dans le découragement, au vu de ce que devient notre pays.
RépondreSupprimerMerci de l'avoir dit.
Axelle, tutoies moi : je n'ai aucun problème avec ça.
SupprimerSombrer dans le découragement est, je le crains, une obligation aujourd'hui... Surtout quand on s'est un petit peu engagé, et qu'on y a cru.
Découragement d'autant plus fort quand on voit que les efforts ne sont demandés que sur la petite partie des français qui ne peuvent se défendre, et qui aujourd'hui contribuent fortement à soutenir un système. Qui nous amène dans l'abyme.
Je crains que ceux qui ne se découragent pas soient vraiment les fous d'aujourd'hui... Mais être fou pourra peut être sauver ce qui peut l'être...
Aujourd'hui dur d'être fou...
Merci de ton message. Bonne soirée