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lundi 6 mars 2017

Grand Alain Juppé et petits comportements politiques

Nous avons encore vécu ce matin un grand moment de politique. Mais à la différence des mesquineries et petitesses que nous avons pu vivre ces derniers temps, nous avons eu un grand message. D'un Homme d'état. Et d'un Homme tout court, avec un grand H.
La déclaration d'Alain Juppé était fantastique, même si la conclusion n'était pas forcément ce que j'aurais pu espérer (et encore, est ce que je l'espérais vraiment ?)

J'ai particulièrement été touché sur la partie où il évoque le sentiment français actuel, qui réclame du renouvellement, et où il ne se sent plus capable de l'incarner. Et le moment où il dit très humainement qu'il ne se sent pas capable d'affronter les seaux de merde que n'auraient pas manqué de balancer ceux qui confondent combat politique et saloperies. Les utilisateurs d'Ali Juppé peuvent être heureux : ils ont réussi leur coup. 

Alain Juppé a publié sa déclaration sur son blog. Elle mérite d'être lu. C'est une magnifique déclaration.

Pendant ce temps, d'autres blogueurs de droite soutenant Fillon (hier c'était Sarkozy qu'ils soutenaient) se rependent en autres saloperies. Insultant Juppé, alors qu'ils devraient l'applaudir. Et le mettant dans la poubelle, un "bon débarras" tellement petit, tellement inversement proportionnel au moment humainement fort que nous venions de vivre...

Le problème de Fillon et de la droite est décidément ceux qui le soutiennent fanatiquement. Ces mêmes qui ont tellement bien soutenu Sarkozy en 2012 qu'ils ont réussi à le faire perdre, et à nous offrir Hollande, Taubira & co au pouvoir pendant 5 ans.

C'est grave que François Bayrou ne soutienne pas le candidat de droite, et c'est problématique que ses voix échappent à la droite républicaine. C'est grave que le centre droit et la droite humaniste et républicaine s'échappe et expriment des doutes légitimes. C'est grave que le candidat de la droite républicaine n'arrive pas à rassembler : ses soutiens ont beau insulter ceux qui doutent, mais ils ne parviennent qu'à détruire encore plus de voix qui manqueront au final
On peut insulter les 1,5 millions qui ont voté Juppé aux primaires. Mais si ces gens là ne se déplacent pour Fillon dans 50 jours, Fillon est mort ! Si plutôt que d'essayer de les convaincre et de les rassembler on leur crache à la gueule, Fillon est mort !

Ce n'est pas sens commun et la manif pour tous qui feront gagner Fillon. Ce n'est pas en insultant ceux qui trouvent navrant le comportement de Fillon depuis le début des affaires que la droite gagnera les élections.

Le camp de Fillon devrait se débarrasser de ceux qui prétendent porter son message en faisant le lit d'une terrible défaite... Terrible car elle ferait mal à la France, cette défaite.

dimanche 5 mars 2017

En attendant le printemps (et un candidat ?)

Journée de pluie, grise. Par moment inquiétante. Mais du temps tout de même pour jardiner, pour préparer des pots de plantes. Passer le motoculteur dans une partie du jardin, et continuer son combat contre les pyracanthas.

Et le jardin se réveille, c'est agréable.

Le cerisier du fond continue à bourgeonner, c'est chouette aussi.

Pour autant il fait froid. La cheminé du foyer continue de fonctionner, qu'elle est agréable...

Sur le reste, j'espère que le printemps sera agréable aussi pour mon pays. Je ne sais pas ce qui se passera demain, et qui sera candidat pour ma famille politique. Je ne le sais pas, et je n'espère rien.

Je ressens toujours un reel malaise devant ce qui se passe autour de la candidature Fillon. Il n'a pas eu mon suffrage aux primaires, mais je suis respectueux des règles du jeux et légaliste. Il a gagné les primaires, donc il est le candidat naturel.
Mais ça c'était avant cette séquence désastreuse. Aurait il gagné si les électeurs avaient su toute ces histoires ? La phrase du général de Gaule mis en examen, elle a eu du poids, et aujourd'hui il est écrasant... 

"Je ne voterai pas Fillon !" me disait hier soir Falconette. Fille d'artisans d'un couple de bouchers charcutiers qui n'ont jamais compté leurs heures et qui savent ce qu'est la valeur travail, elle a été choquée des le début par l'affaire. Son opinion compte pour moi car je sais qu'elle représente l'opinion d'une droite rurale chretienne attachée à la valeur travail.
Je lui disais que moi je voterais toujours Fillon si l'élection avait eu lieu dimanche. Mais avec amertume, et sans conviction. Peut être que demain je dirai autre chose, mais je vacille, énormément. Mercredi a été dur pour moi. Les arguments de pro-Fillon qui disent "et Mazarine ? Et avant quand c'était pire ?" sont des coups de poings pour moi. 

Je respecte fortement la parole de Falconette, et sa position. Et en tous cas elle m'interroge. 

On verra demain. Ce soir je profite du feu et de mes bébés. Et je vois mon jardin de réveiller.

Mais le cauchemar est quand même long...

vendredi 3 février 2017

L'orage vient

Journée d'enterrement chez moi. Début d'année personnellement difficile. Le ciel était aussi gros que mon cœur.
Je n'ai que peu eu le temps ou l'envie de voir l'actualité politique. L'affaire Fillon m'est très loin. La tristesse de voir que Hollande et sa bande pourraient gagner par l'entremise du fils est quelques chose qui moralement me dérange après ces cinq ans. Mais avec ce qu'on vit...

Dommage que les journalistes et Rachida Dati et la Sarkozie n'aient pas sorti le Pénélope Gate pendant la primaire de la droite. Cela aurait clarifié les choses. 
Si je devais voter dimanche, je voterai pour le vainqueur de la primaire à laquelle j'ai participé, et qui n'a  pas fait sortir mon favori. Mais sans envie. Et presque sans intérêt. 

Mais par contre ce concept de l'élection imperdable qui m'est cher..

samedi 26 novembre 2016

Lyon

Hier j'écrivais un billet sur Bordeaux. La chanson de Serge Lama m'avait touché. Aujourd'hui, j'écris un billet sur Lyon, la ville où j'ai vu mes 20 ans et où j'ai passé mes 5 années d'étude.

J'y suis passé il y a 14 jours, et j'ai eu cet immense bonheur d’amener mes enfants à mon ancienne école. Bonheur et fierté, et une grande émotion.
Mon école est sur les flans de Fourvière. La première image que j'avais vu, lorsque je l'avais visité en Juin 1995 avec mon papa, c'était cette immense vue de Lyon. 

Ce samedi matin de Novembre, un voile de brune s'étendait sur Lyon. Et depuis 16 ans, d'autres tours ont poussé dans le paysage. Mais cette ville reste magnifique, et les souvenirs de cette montée Saint Barthélémy qui monte à Fourvière restaient intact.

Mes enfants ont vu mon foyer, où j'ai dormi durant ces années. Il n'y avait plus les cables ethernet que nous faisions passer par dehors, étage par étage. Entre chaque chambre, nous avions agrandi les trémies qui faisaient passer l'eau chaude du chauffage... Je me souviens des parties de Unreal, et surtout de FIFA 98'...

Nous sommes montés quelques instants à Fourvière. J'avais oublié combien le parking devant était petit. Je n'avais pas connu la très jolie statue de Jean-Paul II qui nous accueillait devant. Par contre, cette basilique est toujours aussi belle, et la vue tout en haut est merveilleuse...

C'était y a deux semaines. Le soir, chez mes amis dans le Beaujolais, nous dissertions sur ce deuxième tour Sarkozy - Juppé, en trouvant que Fillon avait fait une belle et honorable campagne, mais que son programme économique était sans doute trop radical pour être accepté. 

Nous espérions que Juppé aurait suffisamment d'avance sur Sarkozy pour un deuxième tour confortable. 

C'était y a deux semaines. Le temps passe décidément très vite...

Je serai à Lyon d'ici la fin de l'année, pour un weekend tranquille avec Falconette. Le temps d'un weekend, redécouvrir cette ville de ma jeunesse. Une ville que j'aime profondément. Autant et aussi sincèrement que je déteste son club de football et les valeurs nauséabondes que véhiculent son président et ceux de sa secte. 
Une ville merveilleuse. Qui mériterait bien une chanson aussi... (si j'avais la même plume que Serge Lama...)

lundi 21 novembre 2016

Lendemain de primaire et épisode cévenol

Episode cévenol sur le Gard Rhodanien. Depuis hier soir tombe une pluie continue et glaciale, et cela devrait durer toute la semaine. Est-ce l’humidité ambiante, le froid qui revient, le temps tel qu’il est, la semaine que je sais difficile pour moi qui commence, mais j’ai le bas du dos en vrac. Les lombaires qui couinent, difficulté de rester droit.
Dire que c’était pourtant un joli weekend de NovembreQui se termine par un épisode cévenol pour la droite et le centre, avec des résultats que franchement je n'imaginais pas : un ras-de-marée.

Introduction qui sert aussi à exprimer mon état d’esprit. Partagé. Ni blanc ni noir, simplement gris, un gris profond. Je ne sais pas si je dois être heureux et satisfait des résultats, si je dois être triste. Ou tout simplement froid et insensible. Non, je n’arriverai pas à rester insensible…

Le principe d’une compétition au sein de sa famille fait que si on est heureux pour le gagnant, on peut être aussi triste pour le défait. Ce deuxième tour Juppé – Fillon, entre deux personnalités que j’estime et que j’apprécie vraiment, est pour moi un déchirement. Qui que soit le vainqueur dimanche prochain, je serai triste pour l’autre, triste que la France se passe de l’autre.

Je n’ai jamais caché ici ma vieille affection pour Alain Juppé. Parce que la fidélité veut dire quelque chose pour moi, je lui accorderai encore mon vote la semaine prochaine. Mais pour moi, et de très loin, François Fillon a fait une campagne extraordinaire, remarquable, digne.
Concernant Alain Juppé, j'avais écrit un Octobre ce billet : "attention aux élections gagnées d'avance". Trump est passé par là. Moi aussi je suis passé par là. Je ne m'étais pas trompé...

J’avais écrit un tweet, après le premier débat, que j’imaginais bien Nicolas Sarkozy dépassé par son ancien collaborateur. Je n’imaginais pas que le dépassement serait un décollage fulgurant qui emporterait tout sur son passage.

Chez moi, je voyais des gens que je savais sarkozystes à fond ou proche de Juppé me dire que finalement, ils voteraient Fillon. Comme pour le 21 Avril 2012 où j’étais beaucoup plus sur le terrain (me promenant de bureau de vote en bureau de vote…), j’aurais du « sentir » quelque chose. Ce sentiment a renforcé mon vote Juppé hier.

Nicolas Sarkozy avait prédit un « blast » au début de sa campagne. Il l’a eu, ce blast, en pleine gueule… Je ne taperai pas sur l’homme à terre. Mais pour ses soutiens haineux, ses fanzouzes NS2017, je suis content de la défaite de cette manière détestable de faire campagne. Pour autant, je sais que ces gens seront l’épine dans le pied du candidat qui sortira de la primaire. Ils iront, pour certains, garnir les rangs de Marine Le Pen. Et d’autres continueront à faire des campagnes de haine et de mensonges. Alain Juppé en a été victime, François Fillon le sera s’il gagne au final.
Ces gens-là sont des dangers. La principale erreur de Sarkozy a sans doute été d’avoir pris le soutien de ces repoussoirs. Et dans cette idée-là, je ne sais pas si Rachida Dati qui annonce appeler à voter Fillon après l’avoir insulté maintes et maintes fois est une bonne chose…

Si cette primaire pouvait permettre un coup de balai vis-à-vis de personnes comme Copé, Dati, Morano etc, ça serait très bien pour la droite…

Il est probable que François Fillon sera le candidat de ma famille politique l’an prochain. J’espère qu’il adoucira un programme économique que je trouve excessif sur certains points. Mais la majorité qu’il construira, s’il est désigné l’an prochain et élu, atténuera ces angles que je ne pense pas profitable pour la relance de ce pays, qui ne pourra pas se faire contre les salariés, les employés et les cadres.
Mais le François Fillon gaulliste et séguiniste pour qui j'avais voté en 1998 pour les élections interne du RPR candidat de ma famille politique, ça me plait. 

De Juppé ou de Fillon, nous aurons un bon et un beau candidat. Qui devra se méfier d’une partie de cette droite aigrie et haineuse qui ne la rejouera sans doute « frondeur » du quinquennat actuel.

Mais quand même, quelle surprise hier soir… La soirée électorale que j’ai suivi sur BFM, c’était un film… Un sacré film.

samedi 19 novembre 2016

Un joli weekend de Novembre ?

Pour l'instant, nous avons un joli weekend de Novembre dans le Gard.

Un samedi ensoleillé qui rend encore plus belles les couleurs de l’automne. Au loin le Ventoux qui commence à blanchir. Pas un brin de vent. Des enfants qui jouent dans la pelouse, dessous le cerisier tout rouge et orangé.
Un été indien en cette fin de Novembre…
Un bon weekend jusqu'au bout ? Il parait que demain, il pleuvra quand j’irai au bureau de vote pour les primaires de la droite. Je ne suis pas très enchanté de rencontrer une droite locale dont je ne me sens pas très proche (humainement notamment), mais être citoyen, c’est aussi savoir dépassé ce genre de sentiments très personnel.

Un bon weekend ? Quelque part je me dis que demain soir, de toutes manières, il sera bon quoiqu’il se passe. Et le weekend prochain, du scrutin se dégagera le candidat pour lequel je voterai de toutes manières qui qu’il soit en 2017.
Je préfèrerais que le candidat de la droite républicaine soit Alain Juppé ou François Fillon (avec une préférence pour le premier). Mais si c’est Nicolas Sarkozy, et bien alors tant pis, je voterai quand même pour lui l’an prochain. Comme dans tous les jeux, je respecte les règles.

Pour autant, il me tarde que cette campagne se termine. Je voterai Alain Juppé demain. Par fidélité. Parce que c’est la personnalité que je préfère et que je vois le mieux dans la peau de président de la République (même si François Fillon ferait un grand président aussi). Et parce que j’imagine que c’est le mieux à même de rassembler, et de faire gagner mon camp l’an prochain.

Ma dernière phrase exprime le sentiment que j’ai. Je pense que ceux qui se considèrent comme la « vraie droite » sont minoritaires. Largement moins nombreux que la droite républicaine et que la grande franche centrale de l’électorat. Cette dernière qui a manqué au candidat de la droite en 2012. Et la plupart de ceux de la « vraie droite » votent déjà FN depuis un bon moment. C’est leur choix, mais ne perdons pas de temps à essayer de les convaincre, c’est perdu d’avance.
Il faudrait être clair à un moment. Beaucoup de soutiens de Nicolas Sarkozy (principalement) qui se veulent la « vraie droite » annoncent qu’ils voteront FN si leur gourou n’est pas choisi. Autant que ces gens qui ont contribué à faire élire François Hollande en 2012 franchissent le pas de suite.
Les choses seront claires comme ça, et la droite républicaine pourra se reconstruire clairement autour de valeurs et de personnalités qui chercheront autre chose que le buzz et le clivant.

J’ai profondément détesté la campagne menée sur les réseaux sociaux par les « fanzouzes NS2017 » (très bon article du Huffpost…). Ces gens-là ne comprennent toujours pas qu’ils auront besoin des voix de ceux qu’ils insultent aujourd’hui si c’est leur champion qui est désigné. Ils n’ont pas compris ce qu’était une campagne électorale, ce qu’est la politique d’une manière générale. C’est dommage.

Si c’est Sarkozy qui est désigné candidat le weekend prochain, j’ai peur pour l’an prochain. Comme je l’ai dit plus haut, je voterai pour lui (sauf si vraiment cela devient insupportable et que ses fanzouzes continuent le show). Mais je pense que Alain Juppé serait vraiment le plus à même, avec François Fillon, de battre la gauche en 2017.

Concernant François Fillon, j’ai écrit ici combien j’ai apprécié le niveau et la dignité de sa campagne, et sa posture. Je trouve l’homme remarquable. Pour autant, je le trouve trop excessif sur certaines positions économiques. C’est à même de m’interroger, voire de me faire peur, je comprendrais donc qu’il puisse être une source de crainte pour une partie de l’électorat l’an prochain.

Pour autant, il est fort probable que les ministres et les députés pressentis soient les mêmes quel que soit le vainqueur de ces primaires. La ligne politique ne changera pas trop. Mais les trois personnalités sont différentes. Je préfère celle de Juppé. Et je n’insulte pas les deux autres.

Un bon weekend ? On verra demain soir… Pour l’instant il n’est pas trop mal. Et là je vais aller boire du primeur chez quelques cavistes amis dans mes Côtes du Rhône gardoises. C’est bien. 

vendredi 14 octobre 2016

After-débat des primaires de la droite


Pendant l'Euro, j'ai fait mon after-foot à moi des matchs de l'équipe de France. Où je disais notamment que Pogba était très dispensable dans un milieu qui serait meilleurs sans lui, malgré son but en Hollande...
Puisque je parle de Hollande, dans la même veine, je vais faire mon after du premier débat des primaires de ma sensibilité politique, la droite et le centre. Juste sur la première heure (car mes nouvelles fonctions professionnelles font que je dors encore plus tôt qu'avant et n'arrive plus à atteindre minuit...)

  • J'avais peur d'un pugilat. J'avais peur que la première déclaration de Lemaire fasse tout partir en live. Et j'ai été agréablement surpris de la bonne tenue des débats, et de la qualité des interventions sur la forme,
  • J'ai trouvé François Fillon largement au dessus de la mêlée,
  • Alain Juppé n'a pris aucun risque, mais je l'ai trouvé à la hauteur. Et c'est le type de responsable politique que j'ai envie d'avoir,
  • Bruno Lemaire m'a déçu. Je l'ai trouvé caricatural, mais caricature très enfant de la com'. Du slogan, de l'envie de buzzer. Mais au final, ais je envie de l'avoir aux responsabilités ? Sur ce que j'ai vu du débat, non...
  • Je n'accroche pas à Nicolas Sarkozy... Je voterai évidemment pour lui s'il était le candidat de la droite et du centre (à la différence des adeptes de sa secte, je respecte les règles du jeu), mais il me rend triste. Je trouve qu'il est en train de devenir sa propre caricature. Et ses supporters bêtes qui hurlent qu'ils voteront FN s'il n'est pas investi ne servent pas sa cause... En tous cas hier, je l'ai trouvé personnellement pas ç la hauteur,
  • JF Poisson a été une agréable surprise pour moi. Sur la forme je l'ai trouvé à la hauteur. Et sur le fond ce n'est pas la caricature que j'avais entendu,
  • Sur le fond de tout le monde, je me dis que de toutes manières, qui que soit l'élu, la ligne politique ne sera guère différente. Les ministres seront à peu près les mêmes. On joue sur des détails,
Après, trois débats, ça fait beaucoup je pense. En ce qui me concerne, mon vote pour Juppé en sort évidemment renforcé, mais j'invite mes proches à apporter aussi leurs suffrages à Fillon (qui je trouve ferait un très honorable président de l'assemblée nationale, ce qui changerait de l'actuel). 
Par contre concernant Juppé, je pense qu'il aura du boulot pour faire réellement attendre sa voix, car la caricature des propos et la déformation marchent à plein tube. Après, qu'il se débrouille, je ne ferai pas son service après-vente de ses propos s'ils doivent se faire détruire par une droite de la droite dont je trouve la manière de faire campagne par le mensonge et la fausse information indigne. La gauche fait pareil remarque...

J'ai bien aimé François Fillon quand même...

(sinon, rien à dire sur NKM et Copé... Sinon que je trouve délirant que le deuxième se présente à une primaire après avoir triché sur une élection interne de son parti)

vendredi 2 mai 2014

La politique, c'est des actes. Mais pas que.

Intéressante interview de François Fillon dans le Point de la semaine dernière. Au moment où Ségolène Royal sortait cette phrase consternante : « Les politiques doivent n’être jugés seulement sur leurs actes », François Fillon répondait ceci au journaliste du Point.
« La réponse à la colère des français passe aussi par un changement des comportements politiques. Exemplarité, modestie, humilité, sincérité, respect de la parole donnée. Trop de comportements, par leur médiocrité, incitent les français à rejeter le système démocratique. »
Je partage cette opinion. Qui est simple finalement. La phrase n’a rien d’exceptionnelle et pourrait être prononcé par tout le monde. Mais les faits sont tristement là… La morale n’est finalement pas grand-chose, et continuent à exister dans notre landerneau politique des femmes et des hommes dont le comportement leur aurait mérité un carton rouge cinglant et sans possibilité d’appel.

Ce matin, le vert Jean-Vincent Placé proférait leçons et trucs consternants dans une grande émission d’une matinale de radio. Sans aucun scrupule. Il s'espérait ministre pendant un moment, sans rigoler...
Pendant ce temps, le gouvernement compte dans ses rangs des Désir, Royal, Taubira ou encore ce fameux Kader Arif dont le seul fait d’arme aura d’avoir fait le malin à l’assemblée nationale pour annoncer la libération d’otage. Alors qu’en fait ben non…
Au même moment, l’UMP met en avant des Nadine Morano ou Rachida Dati pour leur campagne des européennes. Jean-François Copé en est toujours le chef, de cette UMP.


Changement des comportements politiques… Il y a un énorme boulot. 

vendredi 2 août 2013

Le vrac de la semaine


Tiens ? J’ai blogué cette semaine. Des discussions intéressantes avec mes amis Nicolas et Homer et d’autres. Non, c’était bien.
Pour autant, ce petit vrac de la fin de semaine dernière m’avait plu. L’actualité est planplan. Pourtant certains sujets qui ont éveillé chez moi quelques réactions. Allons y pour le vrac de la semaine.
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Gens du voyage toujours. Je suis assez triste de voir les traitements médiatiques inégaux. La semaine dernière, Bourdouleix et ses propos cons ont été commentés et surcommentés. C’était le fait de la semaine. Il fallait s’indigner.
Cette semaine, deux maires agressés et menacés de mort dans le sud par des gens du voyage qui en ont profité pour saccager un terrain. Je n’ai pas entendu autant d’indignation et de commentaires. Cela m’attriste. Et cela m’indigne.
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Gens du voyage encore. Manuel Valls rappelle les droits et les devoirs de chacun. Il a raison. J’aurais aimé qu’il soutienne également les maires agressés et menacés de mort. Et je suis en désaccord avec ce projet de loi considérant que les communes qui aménagent des aires de voyage auront droit à une assistance de l’état en 24 heures si leur commune est envahie. Les autres devant se démerder.
Je pense toujours qu’il faut abroger la Loi Besson, injuste et non adaptée à la période actuelle. L’Hérétique citait Xerbias qui propose des solutions. Ceux sont des bonnes pistes.
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François Fillon a sorti 35 propositions pour sauver la France. J’ai lu, y a du bon, du moins bon, du très flou aussi. Ça me donnera l’occasion d’un ou de plusieurs billets tiens, l’analyse des propositions de François Fillon. Des billets un peu « de fond » au début du mois d’Août, c’est bien…
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Toujours à droite. Ce cher Nicolas m’a adressé la tribune écrite par Philippe Bas, ancien secrétaire général de l’Elysée sous Jacques Chirac, aujourd’hui sénateur UMP. Sa tribune s’intitule « l’UMP doit cesser de chasser sur les terres du FN ».
Sur le fond, je n’ai rien à redire à cette tribune, que je trouve d’un très bon niveau et censée. Sur la forme, je trouve dommage que la droite républicaine se sente obligé de se positionner « par rapport » à quelqu’un ou quelque chose. Aujourd’hui, le Front National. Lorsque l’on se positionne « par rapport à », on met ce « à » au centre du bouzin, et c’est une erreur.
Et puis la droite républicaine arrête de tomber dans le piège de certains. Parler de lutte contre l’insécurité, ce n’est pas faire le jeu du FN. Dire qu’il y a des problèmes avec un certain islam fondamentaliste, ce n’est pas être FN. Pareil quand on dit que le « racisme anti-céfran » est une réalité et devient un problème. Ou alors on ne dit plus rien, on ne réfléchit plus à comment résoudre certains problèmes qui emmerdent et polluent la vie des gens. Et on laisse pourrir la situation. Mais bon…
La droite républicaine a des idées et des valeurs. Qu’elle s’affirme elle-même. Et qu’elle laisse parler ceux qui instrumentalisent le FN en étiquetant tout ce qui parle de « ce dont il faut pas évoquer ». En étant elle-même, la droite républicaine s’imposera naturellement.
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L’autorisation de la part du conseil d’état d’utiliser le maïs transgénique Monsanto me gonfle… Sans doute n’est-ce pas libéral ni progressiste, mais cette décision pour être conforme avec les directives de l’union européenne m’insupporte.
Dans le même ordre d’idée, l’Europe qui oblige la France à remettre en circulation la pilule Diane 35… (bordel, si je la croise cette Diane 35, je lui mettrai une bouffe).  
Cette Europe-là, je comprends qu’elle soit rejetée par une majorité de français et d’européens…
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Le gouvernement en vacance. La polémique sur les vacances des ministres était ridicule. Au moins autant que l’omniprésence de Valls et de Hollande qui veulent de partout pendant ces mêmes vacances, surtout dans les médias et dans les journaux (Sarkozy est écrasé). Je leur souhaite d’avoir beau temps.
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Saint-Etienne a réussi sa rentrée en Coupe d’Europe. Le match était chouette. Tabanou est déjà en grande forme. Ce club a décidé de s’appuyer sur des joueurs à la mentalité exemplaire. Tabanou, Perrin, Clerc, Lemoine, Cohade, Sall, Guivalogui, Corgnet, Hamouma, Clément, c’est du très bon et du humainement remarquable. Si la coupe de l’UEFA ne les pompe pas trop, je les vois sur le podium.
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A part ça rien. Il parait qu’il va faire très chaud ce weekend chez moi. Ça tombe bien, j’ai prévu de ne rien faire…

mercredi 27 février 2013

S'imposer le silence, 2eme... (Fillon)



Le 9 Juillet 2012, j’avais écrit un billet suite au conseil sans humilité de Manuel Valls à François Fillon. Il lui conseillait de « s’imposer le silence ». La gauche en reverait sans doute d’une opposition muette et qui ne dise rien (ça ne les rendrait ni plus digne ni plus efficace), mais le problème n’était pas là.

A l’époque, j’avais plutôt fait mien de ce conseil à François Fillon. Dans un but plus positif : je souhaite voir la droite reprendre au plus vite le pouvoir. Et je souhaite plutôt du bien à François Fillon.
J’avais écrit ça. Comme je suis assez d’accord avec moi, et que je suis humble comme personne, je vais me citer…
Ceux qui sont hautement responsables des dernières branlées de l’UMP seraient bien inspirés de s’imposer une cure de silence. Au moins pour leur camp.
Je pense à Jean-François Copé, dont la stratégie de petit clone insupportable de Nicolas Sarkozy, a été un échec : sous sa coupe, l’UMP a tout perdu. Je pense évidemment à des personnes comme Nadine Morano ou Rachida Dati. Je pense enfin à toutes personnes qui, à droite, voudrait commencer une opposition brutale et caricaturale, du style celle de la gauche lors du dernier mandat. Parce que c’est trop tôt. Et parce qu’on risque d’écœurer l’électeur rapidement, et que le but n’est pas que l’opposition paraisse plus détestable que le pouvoir en place.

Et je pense que l’électeur sera gré à la droite républicaine de s’obliger une phase de silence, de réflexion. Les élections l’ont montré : les français ne veulent plus d’eux. J’en suis malheureux car j’ai voté pour eux. Mais c’est comme ça. Et les français (quelque part moi le premier) veulent voir ce que ce nouveau gouvernement a dans le ventre.
Je pense que les français attendent, de la part de la droite, une attitude responsable. Une attitude digne. Je le mets en gras, digne, parce que je pense que c’est une caractéristique qui manque depuis longtemps à cette droite dont je fais partie. Aujourd’hui, les éclats de voix d’un Copé ou d’une Pécresse ne sont pas plus audibles qu’une leçon hautaine d’un Xavier Bertrand. Qu’ils gardent leurs forces pour plus tard.

Revenons-en à François Fillon. Je souhaite qu’il joue un rôle important au sein de la droite républicaine. Avec, autour de lui, des gens sérieux, style Baroin, Lemaire, des plus jeunes comme Wauquiez, Kosciusko-Morizet, Pécresse si elle se donne plus de corps. Evidemment avec Juppé et Raffarin.  Et des plus jeunes, qu’on ne connait pas encore, mais qu’il faudra mettre en avant.
En ajoutant qu’il faudra que cette nouvelle génération soit différente de tout ce qui était insupportable à droite. J’y reviens, mais des Dati, des Morano, des Lefebvre, des Copé, on n’en veut plus.

Le conseil de Valls est bon, quand on enlève tout cette arrogance méprisante d’une gauche qui a tout gagné et aime à le rappeler. S’obliger à du silence. Prendre du recul. De la hauteur.

Quelque part, suivre l’exemple d’un François Hollande qui s’est imposé en recours après être sorti sous les crachats en 2007, et s’être mis lui-même hors du jeu. A coté de ça, nous avons l’exemple d’une Ségolène Royal, qui montre tout ce qu’il ne faut pas faire si on veut couler pour de bon après une défaite. Elle ne s’est jamais arrêtée (les fêtes de la Fraternité et autres excuses au nom de la France…), ce fut derrière festival de branlées. A Reims, au primaire, et dernièrement à la Rochelle… J’ai l’impression que Copé suit le même chemin.
 Quand je repense à la blague des élections internes de l’UMP en me relisant, ça me donne presque mal au ventre…

Tout ça pour dire que je crains que François Fillon soitparti vraiment trop tôt. Il n’aurait déjà pas dû se jeter dans cette bataille interne d’une UMP qui a montré être totalement en décalage avec l’électorat de droite. Pour en plus dire aussi peu hier…

Il y a 5 ans, à la même époque, François Hollande se préparait à annoncer qu’il quittait la présidence du PS… Même pas deux ans plus tard, celui qui fut premier secrétaire pendant deux branlées présidentielles pour les socialistes est parvenu à devenir l’homme providentiel pour la gauche.

Ça peut être un exemple : s’imposer le silence n’est pas rédhibitoire pour conquérir le pouvoir. Sans doute est ce même nécessaire…

mardi 20 novembre 2012

98, le chiffre perdant...


98 voix de différence. C’est plus qu’Aubry par rapport à Royal. Mais c’est quand même pas beaucoup. Statistiquement parlant, c'est nul...
De ce vote consternant, Jean-François Copé en sort vainqueur. Les sympathisants et électeurs de droite plébiscitaient François Fillon. Les militants ont « choisi » Jean-François Copé. 
C’est leur choix. C'étaient eux qui avaient la carte du parti après tout...

Je met le verbe « choisi » entre guillemet, car ce scrutin restera entaché d’un odeur désagréable. Peut être Copé réussira à être le Martine Aubry de la droite, et parviendra à se sortir de la puanteur d’un scrutin souillé pour devenir l’architecte d’une reconstruction de son camp. Quelque part je le souhaite. Mais je n’y crois pas trop aujourd’hui…
Peut être la déception, l’aigreur, la tristesse devant une nouvelle défaite de mon camp. La droite a perdu toutes les élections depuis 2009, et a même réussi à perdre celle là. C’est consternant.

Je ne reviendrai pas sur le fait que les militants UMP ont fait le choix de ceux qui leur ont fait perdre toutes les élections depuis 2009. J’ai écrit hier sur la différence fondamentale entre le militant etl’électeur lambda. Au final, c’est ce dernier qui fait le choix de qui est roi et de qui ne l’est pas. Si le militant fait le choix de quelqu’un qui clive et ne rassemble pas, l’électeur choisira un autre. C’est con, mais c’est comme ça…

Je ne sais pas si l’UMP va « crever » ou pas. Je ne le pense pas, car sinon le PS serait mort depuis longtemps. Les membres principaux de l’UMP, filloniste ou copéiste, n’ont pas intérêt que leur outil de conquête ou, à défaut, de conservation du pouvoir, faillisse. L’UMP continuera donc à exister.
Avec à coté un parti de centre droit qui se consolidera d’autant plus que seront exclus ceux qui ne seront pas considérés comme « des purs ». De l’autre coté il y a le FN. Je n’ai pas aujourd’hui tellement d’opinion sur leur évolution. J’ai l’impression qu’eux et leur cousin d’un Front de Gauche consolideront leurs positions, mais sans réel rapport avec la blague de ce scrutin à l’UMP.

Je terminerai par ma modeste personne. Je n’étais pas adhérent à l’UMP, donc je n’ai pas voté. C’est con, il n’y aurait eu plus que 97 voix de différence entre les deux.
Il me semble évident que je n’adhérerai pas demain à l’UMP. Je n’ai pas envie d’apporter un soutien à une équipe que je considère responsable des nombreuses défaites de la droite.

A ce propos, je m’amuse sur le net à voir certains se considérant comme « la vraie droite » venir faire la leçon (sans parler des séances de psychanalyses consternantes). Ils ne représentent rien, sinon une responsabilité dans les victoires de la gauche. Mais ils pensent pouvoir insulter ceux qui ne sont pas dans leur dogme de pensée. Les idiots.
Une élection se gagne en rassemblant. Ce n’est pas en excluant et en insultant ceux qui ne pensent pas comme eux qu’ont été gagné les dernière élections. Chirac, Sarkozy aussi en 2007, ont réussi en rassemblant au-delà de leurs bases. Et Sarkozy en 2012 a perdu en se rabougrissant sur son électorat.
Après certains considèreront que ces deux derniers n’étaient pas « la vraie droite ». Dans ce cas c’est encore pire, et il n'y a surtout pas à discuter avec ces gens là. Ces Mélenchons de droite n’auront jamais rien gagné… Et ils veulent donner des leçons et des brevets. On est loin d’une référence à suivre…

En tous cas, je souhaite bon courage à Copé. Je lui souhaite aussi, quelque part, de réussir. Mais il aura énormément de choses à changer.
Par contre aujourd’hui, présentement, je suis loin d’être optimiste…

lundi 19 novembre 2012

Simple sympathisant de droite devant un bordel…



Je me suis couché tôt hier soir. Je pensais que ce matin, je connaitrais le nom du nouveau chef de l’UMP, parti principal d’une opposition nécessaire, et que j’espère efficace. Et puis non… 
La situation, tout le monde la connait. C’est le bordel. La gauche se marre, comme s’était marrée dans la droite devant le bordel de Reims en 2008. Les sympathisants de droite comme moi ne se marrent pas.
Colère ? Un peu, mais tristesse surtout. Pour pleins de raisons… Et surtout deux points que j’ai envie de mettre en avant.

Un militant n’est pas un sympathisant. Et surtout un militant n’est pas représentatif du corps électoral de son camp. Le meilleur exemple était donné par Europe Ecologie – Les verts. Les études d’opinion donnaient un bon crédit à Nicolas Hulot, lui promettant de dépasser les 5 % d’intention de vote. Les militants purs et durs ont choisi la « pure » Eva Joly. On a vu le résultat…
Dans notre cas, les sondages d’opinion donnent une belle cote à François Fillon, qui était mon favori. Les militants de l’UMP sont peut être plus à droite que les électeurs de droite français (c’est l’hypothèse de l’Hérétique). En tous cas, ils ont voulu montré que c’était à eux de choisir, et pas à l’électeur lambda… Qui soit dit en passant est celui qui aura le dernier mot et mettra l’UMP au pouvoir ou dans l’opposition…

Le militant pur et dur sait sans doute ce qu’est « la vraie droite », ou « la vraie écologie ». Mais dans ces deux cas, on lui demandait soit un candidat, soit un chef pour conduire son parti aux élections. Les premiers ont choisi celle qui ne savait pas se vendre, par rapport à l’autre. Plus « commercial » sans doute, mais une élection c’est aussi un commerce. C’est savoir vendre ses idées, son projet, sa candidature. On peut être pur et parfaitement drapé dans ses convictions : quand les électeurs ne votent pas pour ce candidat, ce n’est pas la peine.
Les militants de l’UMP avaient le choix. Un candidat qui avait un profil rassembleur et qui était plébiscité par les études d’opinion. Un candidat clivant, (que je considère) opportuniste, copiant du sous-Sarkozy, et réitérant tout ce qui a fait que 2012 a été une bérézina électorale. Ces militants ont choisi. Ca sera leur problème si l’UMP s’enfonce dans la caricature et si les électeurs vont voir ailleurs.
Mais bon… Je n’avais qu’à prendre ma carte à l’UMP remarque, j’aurais voté (Fillon) dimanche…

Le deuxième commentaire que j’ai est ma réaction devant certains billets ou tweet de la gauche ce matin, qui se marre et se gausse. Le soleil se couche sur la droite, c’est super, ils sont ridicules, la vie est belle pour la gauche qui sera au pouvoir pendant 15 ans. Alléluia inchalla etc…
J’ai toujours pensé que l’humilité était une qualité, aussi en politique… Novembre 2008, c’était hier. Le PS se fourvoyait dans une parodie démocratique. Cette dernière ne m’avait pas du tout amusé, j’ai souvent écrit sur le malaise que je ressentais à l’époque. De ces bourrages d’urne avérés est sortie Martine Aubry. N’oublions jamais qu’il y avait Ségolène Royal en face… (soupir). Et d’un mandat terni par la triche originelle, Aubry a mené des élections locales victorieuses, des primaires réussies (on élargie les votants et on choisi le plus rassembleur, tiens… ?). Et le feu d’artifice final de 2012 a fait d’une première secrétaire illégitime une sorte de référence au sein de son parti.
D’ailleurs elle ne s’est pas trompée. Pas question de réitéré le spectacle de 2008. Cette année, le premier secrétaire a été choisi parmi et par les apparatchiks de Solférino. Et il en est sorti Harlem Désir, pur produit de l’appareil socialiste et mitterrandiste…

Ce retour sur Reims et le PS m’appelle encore deux réflexions. Toujours celle de l’humilité, mâtinée d’une certaine tristesse. Je parle souvent de la violence de cette société qui est tout sauf apaisée. Société clivée, déchirée, violente.
Et de la dureté quasi bestiale de l’ambiance politique en ce moment. Les lumières ont laissé la place à une sorte de barbarie se voulant démocratique. Les dernières élections ont été bestiales, et le pouvoir en place croule sous l’impopularité moins de 6 mois après sa « victoire ». Les oppositions sont féroces et cruelles. Quasiment haineuses.
Et à coté de ça, lorsque les deux principaux partis politiques se votent un chef, cela tourne au pugilat. Nous avons l’impression de revenir à une classe politique immature. C’est triste.

Et puis je me dis aussi que nous pouvons, à droite, être optimiste… 4 ans après Reims, c’était la victoire de François Hollande… Si les mêmes tares donnent les mêmes résultats, on peut souffrir encore un petit moment.
Mais bon… Ca m’est pénible quand même tout ça…

mardi 28 août 2012

Il faudrait que je m'y remette... Mais non

L'été se termine. J'ai repris aujourd'hui le boulot. Et les activités à la mairie. Avec des moments difficiles : il y a vraiment des soirs où ça pèse d'être un élu, et où on doit prendre, ou assumer, des décisions qui font mal au ventre. 
C'est comme ça. Et il en faut, des élus de village qui ne gagnent rien, sinon des regards pénibles, des trahisons de gens qu'on aime bien, et des maux de ventre qui rendent la nuit difficile. Il en faut, parce que sinon, malgré la démagogie à la con de certains (y compris à droite, ce qui a offert le Sénat à la gauche soit dit en passant), la vie en société serait juste un peu plus délicate. La boucherie chevaline du farwest ploucasse n'a jamais provoqué une grande victoire de l'humanité...

Il faudrait que je reprenne mon blog. J'ai tellement de choses à dire...

Chez moi déjà, à droite. J'ai déjà dit ici qu'à mon avis, la droite était aujourd'hui inaudible. Quoiqu'avec la médiocrité (je trouve) de la gouvernance actuelle, si d'autres voix que les assez pitoyables Morano ou Lefebvre s'ouvraient, il y aurait de la place pour de la critique...
A droite donc. Fillon affrontera Copé. J'ai toujours critiqué la stratégie de Copé, qui a contribué à ce que la gauche gagne tous les pouvoirs. Copé est, pour moi, une copie d'une ancienne cassette audio de Nicolas Sarkozy. Pas d'image, le son est moins fort, mais encore plus insupportable que l'original.
J'aime François Fillon. C'est ma famille de droite. Mais je crois, là encore, que son temps n'est pas maintenant. Il a été premier ministre : il veut reprendre un pouvoir et la lumière trop tôt. Et ça m'ennuie : il risque de se griller, et je crains que cela soit un gâchis pour son camp (mon camp), mais aussi pour la France.

Hollande est un exemple politique à suivre. Mouillé et souillé jusqu'au cou suite à la supercherie Royal(e) de 2007, il a fait silence. 5 ans après, il ressort et il est élu. Alors qu'il a été premier secrétaire pendant le tsunami Jospin de 2002, pendant le ridicule du référendum de 2005, et pendant la blague Carambar du Royal 2007. 
Le silence et le recul... Quand je gueule pour que la droite officielle et sérieuse apprenne la vertu du silence, et laisse le pouvoir actuel gueuler que "c'est la faute à la droite, patati patata", je n'ai pas l'impression de ne dire que des bêtises. Je suis juste l'exemple d'un Chirac ou d'un Hollande, qui ont montré que le peuple n'est pas forcément des agités du bocal qui ne savent pas faire profil bas quand ils se sont pris un coup de semonce démocratique dans les alibofis.
D'ailleurs, l'attitude actuelle de Sarkozy pourrait être louée dans quelques temps... On verra.

Donc voilà, il faudrait que je reparle. Mais je n'y arrive pas. Je n'ai pas envie. Je pourrais parler du prix de l'essence et des promesses intenables, basées sur des hypothèses que tout le monde savait irréalistes, mais à quoi bon ? Le camp Sarkozy savait autant que le camp des vainqueurs que la campagne électorale a été le bal des promesses à la con. Il y avait Bayrou qui ne disait pas des conneries, mais quand on n'est pas clair, c'est difficile...
Mais je n'arrive pas...

Alors je vais faire ce que me reprochais le copain de gauche de la Drome. Je vais poster des photos. Parce que finalement, c'est encore ce que je préfère faire en ce moment... Mettre des images de paysages que j'aime, ou que j'ai aimé.

Dans ce billet, les vignes de Morgon dans le Beaujolais s'amuseront avec les vues des domaines du Puilly Fuissé depuis la Roche de Solutré, et du merveilleux village de Julienas, qui donne mon Beaujolais préféré.

Des photos de vins ? C'est ce soir mes deux ans de mariage, et l'anniversaire d'un an du baptême de bébé Faucon. Je vais boire un coup quand même...
Je m'y remettrai demain. Ou plus tard...

lundi 9 juillet 2012

S'imposer le silence...


Laissons la forme de coté. Le conseil de Manuel Valls à François Fillon, qui lui conseille « s'imposer un peu de silence, de réflexion », ne mérite pas grandes remarques de ma part. Nous sommes dans le jeu politique. Et une nouvelle fois dans la prétention de cette gauche nouvellement arrivée au pouvoir qui ne supporte aucun commentaire négatif, aucune critique, aucune remarque. Surtout pas quand elle provient d’une droite qu’elle juge illégitime et non crédible.
Pour n’importe quel pouvoir, une bonne opposition est une opposition qui se tait. Les choses sont heureusement un peu plus compliquées que cela…

A coté de ça, il y a le fond. Et sur le fond, en mettant de coté toute l’arrière pensée négative et hautaine du nouveau ministre de l’intérieur, je serai tenté de donner à François Fillon, et d’une certaine manière à la droite, le même conseil. Le silence. Le recul. Etre moins présent. Pour plusieurs raisons…

Une élection se gagne quand des électeurs votent pour vous. C’est con comme évidence, mais les derniers évènements ont montré que la droite avait oublié ce petit détail tout con… Si on excite les électeurs, si on les énerve, si on dégoute ou si on les écœure, ils votent pour d’autre. Ou ne votent pas. Quoiqu’en dise les soutiens inconditionnels de Sarkozy qui aujourd’hui refusent toute critique, la campagne UMP a été très mauvaise. Et l’électeur qui aurait été tenté de voter à droite a préféré soit s’abstenir, soit voter à gauche (pour « sortir les sortants ») ou à l’extrême droite.

En ce sens là, ceux qui sont hautement responsables des dernières branlées de l’UMP seraient bien inspirés de s’imposer une cure de silence. Au moins pour leur camp.
Je pense à Jean-François Copé, dont la stratégie de petit clone insupportable de Nicolas Sarkozy, a été un échec : sous sa coupe, l’UMP a tout perdu. Je pense évidement à des personnes comme Nadine Morano ou Rachida Dati. Je pense enfin à toutes personnes qui, à droite, voudrait commencer une opposition brutale et caricaturale, du style celle de la gauche lors du dernier mandat. Parce que c’est trop tôt. Et parce qu’on risque d’écœurer l’électeur rapidement, et que le but n’est pas que l’opposition paraisse plus détestable que le pouvoir en place.

Et je pense que l’électeur sera gré à la droite républicaine de s’obliger une phase de silence, de réflexion. Les élections l’ont montré : les français ne veulent plus d’eux. J’en suis malheureux car j’ai voté pour eux. Mais c’est comme ça. Et les français (quelque part moi le premier) veulent voir ce que ce nouveau gouvernement a dans le ventre.
Je pense que les français attendent, de la part de la droite, une attitude responsable. Une attitude digne. Je le mets en gras, digne, parce que je pense que c’est une caractéristique qui manque depuis longtemps à cette droite dont je fais partie. Aujourd’hui, les éclats de voix d’un Copé ou d’une Pécresse ne sont pas plus audibles qu’une leçon hautaine d’un Xavier Bertrand. Qu’ils gardent leurs forces pour plus tard.

Revenons-en à François Fillon. Je souhaite qu’il joue un rôle important au sein de la droite républicaine. Avec, autour de lui, des gens sérieux, style Baroin, Lemaire, des plus jeunes comme Wauquiez, Kosciusko-Morizet, Pécresse si elle se donne plus de corps. Evidemment avec Juppé et Raffarin.  Et des plus jeunes, qu’on ne connait pas encore, mais qu’il faudra mettre en avant.
En ajoutant qu’il faudra que cette nouvelle génération soit différente de tout ce qui était insupportable à droite. J’y reviens, mais des Dati, des Morano, des Lefebvre, des Copé, on n’en veut plus.

Le conseil de Valls est bon, quand on enlève tout cette arrogance méprisante d’une gauche qui a tout gagné et aime à le rappeler. S’obliger à du silence. Prendre du recul. De la hauteur.

Quelque part, suivre l’exemple d’un François Hollande qui s’est imposé en recours après être sorti sous les crachats en 2007, et s’être mis lui-même hors du jeu. A coté de ça, nous avons l’exemple d’une Ségolène Royal, qui montre tout ce qu’il ne faut pas faire si on veut couler pour de bon après une défaite. Elle ne s’est jamais arrêtée (les fêtes de la Fraternité et autres excuses au nom de la France…), ce fut derrière festival de branlées. A Reims, au primaire, et dernièrement à la Rochelle… J’ai l’impression que Copé suit le même chemin.

Le silence et le recul est parfois une bonne chose. Et la pause estivale est aussi là pour ça.
Je suppose François Fillon sérieux. J’espère que ce modeste conseil, de la part de quelqu’un qui lui veut du bien (à lui et à son camp de pensée politique), lui parviendra…