Ainsi, Manuel
Valls regrette " d'avoir accusé hier la droite d'être responsable du
"retour du terrorisme" en France". "Non, la droite n’est
évidemment pas responsable du terrorisme en France". Évidemment pas… L'assemblée nationale, l’ambiance partisane, les esprits qui s’échauffent, et
la phrase, conne, insultante, abaissante pour celui qui la prononce et pour
ceux à qui elle est destinée, qui sort.
Manuel Valls regrette de s’être « laissé emporté par le
verbe ». Mais pas question de présenter des excuses à ceux qui ont été
insultés. Surtout pas…
Pas grand chose à dire sur cette polémique... J’ai été consterné
quand j’ai eu l’information sur mon iPhone hier, de ces déclarations
nauséabondes et haineuses d’un Manuel Valls que j’apprécie beaucoup.
Personnellement aussi : j’ai eu l’occasion de discuter avec lui durant une
visite qu’il a fait dans mon village durant les élections législatives, et j’ai
apprécié l’homme, le républicain. J’avais l’impression d’avoir en face de moi
un grand Ministre de l’Intérieur. Ça faisait longtemps qu'on en n'avait pas eu…
Il me parlait de « respect républicain ». On n’a
pas le même vote, pas forcément les mêmes opinions, priorités, mais on partage
bien des valeurs. Hier, le push qui m’a été envoyé par le Monde me montrait un
vulgaire ersatz d’Harlem Désir, un petit apparatchik mue par une haine de tout ce qui
n’est pas de son camp. Allant même jusqu’à accuser d’être responsable du retour
du terrorisme, ce qui est plus que de la bêtise.
En tant que petit élu local de droite, en tant qu’homme de
droite, j’étais une nouvelle fois insulté. Mais pas par le premier apparatchik
du parti, non. Par mon Ministre de l’Intérieur. Les tristes parenthèses Guéant
et Hortefeux passaient aux oubliettes. Ainsi que le début de mandat plutôt
brillant de Manuel Valls.
Il regrette. J’entends ces regrets. C’est déjà bien, très
bien car très rare quelqu’un qui dit « je regrette d’avoir fait une
connerie ». Mais il ne s’excuse pas. C’est dommage.
Lui en vouloir est difficile : c’est rare les personnes
qui ont le courage de présenter des excuses quand ils ont fait les buses, quand ils ont blessé
des gens. Toujours un orgueil à la con qui voudrait que présenter des excuses,
c’est pour les lopettes. Ce même orgueil à la con qui met en avant une fierté
de pacotille : « m’excuser moi ? Surement pas ».
Ajoutons aussi que les déclarations de Valls ce matin
mettent en avant qu’évidemment, s’il a merdé, c’est « à cause de la droite
qui « instrumentalise » les chiffres ». Instrumentaliser les
chiffres, une hérésie que l’opposition précédente n’a évidemment jamais fait…
Et puis bon… Cracher sur la droite, qui pue forcément car
est de droite, est devenu un sport national de la gauche et du parti
socialiste. Sur la droite on peut marcher, on peut s’essuyer, et c’est presque
normal : c’est la droite. C’est « regrettable » dans doute. Mais
de là à s’excuser…
Enfin… Manuel Valls ne s'excuse pas. Mais il regrette d’avoir insulté la droite.
C’est déjà bien de le reconnaitre. Pour ma part, j’en resterai là, et garderai
du respect pour ce ministre et pour cet homme, qui a dégoupillé hier. Ça arrive
de craquer, y compris pour des ministres. Mais il a grillé un joker...