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lundi 27 décembre 2010

Mes Nicolas d'or politique de 2010...

L’année dernière, nos amis David Doucet et Vogelsong (sur musique, ou vidéo, de Gael), avaient lancé en grande pompe les Nicolas d’Or Politique de l’année 2009. J’avais envie de me refaire cette année la même chose, parce que c’était sympa, et parce que y a pas mal de chose à dire…

Nicolas d'Or de la phrase percutante, drôle, atterrante de cette année :
L’an passé, j'avais voté pour la sarkozyenne « Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts ». Je pense que cette année, avec les augmentations en rafale de TVA ici ou taxes là, nous pourrions la réutiliser…

Non, cette année j’offre le ponpon à Rachida Dati, avec deux déclarations que j’ai trouvé pas mal du tout. Bien sur, l’exceptionnel : « c’est une inflation quasi-nulle ».
Ensuite, le très bon « Je crois que quelque chose n’a pas marché dans la lutte contre la délinquance », qui fait écho aux ridicules «Nous enregistrons des résultats spectaculaires dans la lutte contre la délinquance » d’un Brice Hortefeux satisfait de lui-même

Ensuite, parce que dans la course au profondément ridicule, le parti socialiste n’a pas été en reste, j’aime bien Ségolène Royal avec son brillant « J'ai pris des engagements avec Martine Aubry. Je ne ferai pas d'annonce intempestive avant de lui en avoir parlé avant », 15 jours avant sa déclaration de candidature

Le "Nicolas d'or" du fantôme politique de l'année :
J’avais voté François Bayrou l’an passé. Je lui réitère mon vote, quelle franche déception…
Sinon dans le genre « brochet », pour reprendre une expression typique de Moscato, le donneur de leçon tapageur parachuté de début de l’année, Vincent Peillon, a bien été ridiculement silencieux le reste de l’année. Bah, je n’en pleurerai pas.


Le "Nicolas d'or" du coup d'éclat politique de l'année :
Je pense que, de très loin, les coups d’éclats de Jean-Luc Mélenchon le mettent loin devant. Bon, je trouve que c’est régulièrement avec une vulgarité qui ne rehausse pas le niveau de la politique qu'il détonne, mais il existe, il fait parler… Non, belle année pour le peut être futur ministre de Strauss-Kahn (bah oui, pour des bonnes places on se rassemblera, hein ?)...

Le "Nicolas d'or" de l'arnaque économique de l'année :
Les taxes régulières, qui arrivent ou augmentent ci et là. Et, à venir, un après 2012 qui va être, je pense, d’une violence rare pour les classes moyennes… Mais puisque les socialistes portugais et espagnol l’ont fait

Sinon Hadopi est en route, et la Sacem veut encore augmenter les taxes pour les "ayants droits" (soupir...).

Le "Nicolas d'or" du bide politique de l'année :
L’UMP officielle sarkoziste. Des élections régionales minables, un remaniement où le sarkozisme a pris la porte dans les dents, une affaire Bétencourt par-dessus le marché, et des portes paroles qui ne rendent pas service à la politique… Morano, Bertrand, Lefebvre… Une brochette difficile à avaler...
Et cerise sur le gâteau, le FN va mieux, il vous remercie…

Le "Nicolas d'or" du coup de pelle de l'année :
Marie-Anne Montchamp, qui insulte Sarkozy le mercredi et se retrouve sur la photo du gouvernement le mercredi suivant. Dans le genre « je prends les électeurs et les gens d’une manière générale pour des cons, et je donne une image détestable de la politique », elle aura été championne toute catégorie…
Si on veut continuer à écoeurer les gens de la classe politique, c'est cette dame souriante et fière d'elle là qu'il faut continuer à mettre en avant dans les médias.


Le "Nicolas d'or" du blog politique (et tenu par un politique) de l'année : je n’en ai pas lu. Mais j’ai suivi les aventures numériques des sympathiques députés Lionel Tardy ou sénateur Alain Lambert.

Disons que c’est une chaîne que l’on va relancer. Donc outre les sympathiques organisateurs de l’an passé, cités en début de billet, je propose à ces nouvelles rencontres de cette année de jouer à ce jeu. Je suis sur que Vallenain, le raleur, Europolitique, LG, Philippe Meoule, Eric de Marseille Mulhouse, Melclalex, Yann ou encore FCB.

Et cela va de soit que si les papas de la cérémonie de 2009 veulent également jouer, ainsi que les autres cités (Nico, Gael), et bien amusons nous !

lundi 22 mars 2010

Surdité et autisme électoral

Je n’ai pas regardé la soirée électorale hier soir. Y avait Marseille – Lyon en football, et c’était drôlement mieux. Mais ce matin, entendu l’inestimable Xavier Bertrand à la radio, interviewé par JM Aphatie. C’était, de la part du premier secrétaire de l’UMP, consternant.

« Je n’ai pas eu le sentiment que nous ayons tourné le dos ni à nos valeurs, ni à nos fondamentaux, ni à nos électeurs… ». Soit Xavier Bertrand n’a rien compris au film, ce qui est grave. Soit il fait semblant de n’avoir rien compris au film, et c’est grave aussi…
Le parti unique de la droite fait 36%, c’est un score risible et misérable. Je ne parle pas de l’abstention, immense et qui n’est pas non plus à mettre au crédit de la majorité actuelle. Malgré la gifle de la semaine dernière, bien que certaines têtes soient sonnées à droite, le responsable du parti présidentiel nous ressort ses infâmes « éléments de langage », remplis de mauvaise foi et de langue de bois.

Hier, après les dépouillements, j’ai discuté avec pas mal d’élus cantonaux de droite, parfois même encartés à l’UMP. Ils sont furieux non pas du résultat, qu’ils trouvent comme moi « logique » et « mérité ». Mais de la manière dont les valeurs de la droite républicaine (pas forcément sarkozyste) ont été bafouées. Parce que malgré le sentiment de Xavier Bertrand, elles ont été bafouées…
Les valeurs « travail » et « mérite », par exemple, ont volé en éclat ces derniers mois. J’avais indiqué sur mon blog que l’affaire Jean Sarkozy marquait le début de quelque chose. Ca n’a pas loupé. Ensuite, l’affaire Proglio n’a rien arrangé. Effets désastreux dans cet électorat de droite populaire, celui de la France qui se bouge le cul qui voit que là haut, une Albanel peut rebondir sans honte sur un joli poste chez Orange…
Et quand je lis ce matin le billet d'Authueil, que l'on ne peut accuser d'être un gauchiste convaincu, cela montre bien le désarroi de l'électorat de droite traditionnel...

Pour ces personnes proches de la droite, le constat est sans appel : Sarkozy est responsable de la défaite. Et en allant plus loin, ceux qu’il a mis en place et qui ont distillé ce discours entre les deux tours le sont également. Je partage leur avis.

Xavier Bertrand et ceux qui trustent les sunlights en ce moment à l’UMP, les Frédéric Lefebvre (qui risque d’être récompensé d’un secrétariat d’Etat) ou ce jeune insupportable Benjamin Lancar, ont oublié un truc bête. Dans l’UMP de Chirac et Juppé, il y avait un « P ». Ce « P », ça veut dire populaire.
Benjamin Lancar d’ailleurs, se veut le président des « Jeunes Populaires ». Populaire, on croit rêver… Pour les électeurs de droite provinciaux et ruraux, les bêtises type Lipdub avec les jeunes fils à papa qui se dandinent avec leur pull en cachemire, ça ne fait pas très « populaire ». Les gosses brushing qui donnent des leçons à la terre entière, et dont le seul effort a été de suivre les études dans la grande école choisie et financée par papa maman, ça fait pas très « populaire ».
Avoir mis ces personnes là en avant, ça a donné un effet désastreux auprès d’un électoral de droite « populaire », au sens noble du terme… Pour ses gens là, la France n’est pas uniquement Neuilly ou les jolis quartiers de Paris…

Alors autisme politique, oui. Xavier Bertrand continuait ce matin à montrer que décidément la droite au pouvoir n’avait rien, mais alors rien compris…
« On s’aperçoit que les français n’ont pas dit non aux réformes ». La phrase est belle, là encore elle ne veut rien dire. Les réformes, quelle réforme ? Le bouclier fiscal, qui se révèle être jour après jour une vaste bêtise, qui donne ce terrible symbole que les plus fortunés ne verront jamais leurs impôts augmenter, alors que la classe moyenne qui trime oui ? La Taxe carbone, ce truc injuste et inefficace qui ne sort d’on ne sait où ?
Et là encore, autisme politique total. Le pouvoir en place s’est pris une gifle, mais les français « n’ont pas dit non aux réformes ».

Je continue à penser aujourd’hui encore que ces élections sont moins une victoire de la gauche qu’une défaite de la droite sarkozyste, moins une adhésion à la néo gauche plurielle qu’un rejet massif de Nicolas Sarkozy et sa politique. Soit dit en passant, on remarque que les urnes représentent une manière bien plus pertinente de contester qu’un No Sarkozy Day, autre émanation de cette « LOL Politique » qui n’a pas que des bons cotés…
Pour autant, je ne veux pas minimiser ce qui, de fait, représente une victoire de la gauche. Si la droite au pouvoir continue à ignorer et à snober cette France « moyenne » et populaire, dont je fais parti, la néo gauche plurielle aura une immense carte à jouer en 2012.

Et si l’alternative que pourrait proposer un rassemblement de cette droite (et centre) non sarkozyste, qui pourrait être représentée par des Villepin, Juppé, Dupont Aignan, Bayrou, Barouin, etc… n’arrive pas à voir le jouer, l’alternance sera à gauche. Et la personne de droite que je suis n’aura pas à en être malheureux.

Aujourd’hui, la défaite de la droite ne me rend pas triste. Considérant cet autisme électoral dont fait preuve l’UMP officiel aujourd’hui encore, j’en serai presque content… Attendons demain, pour voir…

vendredi 19 mars 2010

Dimanche, je voterai Couderc (UMP)... Mais...

Dimanche, je revoterai sans nul doute pour la liste UMP de Raymond Couderc. Comme au premier tour. Il y a, en face, le Front National. Et la liste de Georges Frêche. Je ne peux, et ne veux, voter ni pour l’une, ni pour l’autre…
Donc malgré ce bien triste et affligeant UMP national, mon vote sera régional…

A propos de Georges Frêche, quelques mots quand même sur le soutien de certains hiérarques socialistes, qui n’ont peur de rien. Dernier paragraphe d’un des derniers billet quotidien de Jean-Michel Aphatie : « Georges Frêche, encore, marqueur d’une certaine morale en politique. Il a été exclu du PS et maintenant, il fait rempart de son corps à la droite qui menace. Détournez-vous des analyses trop savantes sur le phénomène abstentionniste. Contentez-vous de bien regarder la scène Frêche, et le double langage qui va avec. Tout y est. »
Rempart à la droite qui menace… Qui menace qui ? la gauche bien sur, car elle seule est pure. Et pourquoi elle menace la droite ? Ben parce qu’elle n’est pas de gauche, pardi… Je me moque, mais avec une boule dans la gorge quand même.

Je suis gêné quand j’entends certains hauts responsables socialistes, parler de ce qui n’est pas « de gauche », et qui est « de droite ». Avec un dégout et une arrogance qui n’est même plus insultante : blessante. En tous cas, en tant que personne de droite, je me sens un peu blessé…
Ca commençait par Martine Aubry. Nous avons l’habitude de dire « attention aux amalgames ». le premier secrétaire du Parti Socialiste n’en a que faire : « Il faut que la gauche gère la Région, parce que la Droite a toujours fait alliance avec le Front National dans le Languedoc». A l’époque, je m’étais senti plus qu’insulté par cette simplification : de droite, du Languedoc, dont forcément d’extrême droite… Forcément… Jamais agréable d’être victime du sectarisme et de l’intolérance de la part de personne prétendant justement défendre l’ouverture et la tolérance…
Mais tant que ça peut faire gagner une élection...

Benoit Hamon également, dont la ressemblance avec Frédéric Lefebvre est éclatante quand il se la joue populiste et apparatchik d’appareil, ou porte parole sectaire et démago que veulent entendre ses militants pur et dur. « La conclusion de cette démarche est que face à cette droite emmenée par M. Couderc (le chef de file UMP, ndlr), ancien allié du FN, il faut faire barrage à cette droite là. ». C’est mensonger, insultant et réducteur de dire que Courderc fut un ancien allié du FN, mais il faut faire dans la caricature, ça plait aux foules. Fonçons alors…
François Hollande aussi. « Qu'est-ce qu'il reste? Une liste de droite (...), une liste d'extrême droite et la liste Georges Frêche (…). Aujourd’hui, puisque la liste Frêche est la seule de faire barrage à la droite, elle doit avoir notre soutien… ». Raisonnement simple : tout, même des choses que l’on a combattu et dont la dignité peut être discutée, mais surtout pas la « droite ». Cette droite forcément affreuse, coupable, qui sent pas bon, qui est laide…

Et ce raisonnement politique effrayant : "un mauvais de chez nous sera toujours moins pire qu'un bon du camp d’en face". Il faut juste qu'il ait sa carte du PS, ou à défaut qu'il se dise de gauche. Et là, tape la mon frère... Vive la politique.
Je caricature, amplifie sans doute les choses, mais je vois là ce que je ne supporte pas de ce combat politique. Un sectarisme qui confine à une intolérance crasse et réelle.

Voter pour le Parti Socialiste ? Non, je crois que va m’être très difficile si le Parti Socialiste se révèle davantage sectaire que l’UMP officielle actuellement en place… Et ça va m'être encore plus difficile si l'objectif du Parti Socialiste, en vue de 2012 par exemple, n'est pas tant de rassembler "l'ensemble des français", mais juste "l'ensemble de ceux qui sont de gauche". Il risque de manquer du monde...

Par contre, je serai injuste de clore cette partie sans saluer la position cohérente de Jean-Louis Roumegas, d’Europe Ecologie. Il est conforme avec ce qu'il dit depuis toujours. Il ne donne pas de consignes de vote.
Je ne suis pas un « vert », et j’ai avec eux beaucoup de points de désaccord fondamentaux. Mais j’ai reconnu durant cette campagne la qualité de cet homme. Sa position conforme à ses pensées après un premier tour où il a finalement été poignardé par le Parti Socialiste (merci Mme Mandroux) me le rend d’autant plus respectable.

Alors voter à droite au deuxième tour ? Oui, parce que j’avoue d’abord que les effusions de joie de la gauche, qui pleurait en Juin 2008 l’abstention avant de la féliciter aujourd’hui, me fatiguent un peu. J’ai toujours cette impression qu’on danse sur un volcan, mais tant que certains peuvent se distribuer les places, tout va bien.

Mais pourtant, j’ai trouvé cette UMP officielle tellement insupportable, dans ce déni de réalité, que les choses me sont difficiles… Nicolas Dupont-Aignan écrit ceci : « il n'y avait pas la moindre once de sincérité dans ces propos, dont la mauvaise foi himalayenne, n'avait d'égal que le ridicule. ». Franchement, est ce Xavier Bertrand et toute sa clique de prétentieux pensaient vraiment les salades qu’ils balançaient dans les médias, expliquant que c’était une défaite de la gauche, et qu’eux étaient parfaits et n’avaient rien à se reprocher ?
Allez lire l'ami Reversus par exemple, à propos de ce déni de réalité. Vous y verrez, par exemple, l'affligeant Benjamin Lancar... Mais ces hauts responsables de l'UMP ne se rendent ils pas compte que leur absence totale de dignité donne à l'électeur de droite l'envie d'aller à la pêche ou de voter FN ? Ne se rendent t'ils pas compte que l'humilité, c'est vachement porteur ? Oui, on a le droit de perdre. Oui, on a le droit de se tromper, c'est pas une honte...

Alors c’est vrai. Je vais voter UMP, parce que FN et Frêche en face. Mais y a ce "mais" terrible. Parce que je ne vais pas vous mentir chers compagnons, je ne suis pas triste que l’UMP officielle et Nicolas Sarkozy se soient pris une gifle. Et leur insupportable attitude me conforte dans ce sentiment...
Ca profite à la gauche ? C’est un moindre mal, ça aurait pu profiter à des partis plus extrêmes… (à ce propos, c’est bien que le PS ait refusé l’alliance avec le NPA en Limousin…).

Donc voilà. Ce weekend, c’est enfin la fin de la campagne. Que j’ai trouvé d’un piètre niveau. Pourtant, je me dis que ce n’est rien en face de ce que risque d’être 2012… je me demande toujours comment il est possible de vivre « ensemble » quand j’entends ou lis certaines prises de positions haineuses vis-à-vis de qui ne pense pas comme soit, vis-à-vis du camp d’en face.
Non, bien que la campagne soit terminée. On pourra passer à autre chose…

jeudi 18 mars 2010

Plus de tonalité : le Modem serait il cassé ?

En premier lieu, petite information. J’ai toujours eu (et c’est encore le cas) beaucoup de respect pour le Modem, ses militants sincères (pas les opportunistes qui pensaient que 18% à la présidentielle équivalait à une place douillet pour les municipales de l’année d’après), et son président, François Bayrou.
J’avais écrit un billet il y a un an sur François Bayrou. Son parcours entre 2002 et 2007 m’a profondément séduit. L’UDF a toujours mes votes de premier tour, aussi en réaction à une UMP que je ne voulais cautionner. Et en 2007, mon premier tour a suivi sa logique des 5 ans.

C'est pourquoi le très faible score du Modem me peine sincèrement. Aussi pour certains militants qui ont mon respect et mon affection. Mais il ne me surprend pas.

J’ai toujours considéré deux points faibles rédhibitoires chez le Modem. Je les avais exprimé dans ce billet du 10 Mars 2009.
D’abord, François Bayrou a reçu en 2007 beaucoup de voix et de soutiens provenant de la droite. L’UDF est un parti de droite. Et quoiqu’on veuille dire, François Bayrou est un homme de droite. Centre droit certes, mais plus proche d’Alain Juppé que de Robert Hue. L’afflux de beaucoup de militants en provenance d’une gauche parfois très à gauche (persuadés à l’époque que le PS était mort et que leur intérêt était plus d’être dans un truc « bobo – in ») a forcément posé un problème de cohérence au Modem de Bayrou. Aujourd’hui, avec une droite bien à droite et une gauche qui va bien, merci pour elle, il y a forcément soucis et hiatus...

Ensuite, l’opportunisme de certains. Non. Je ne mets pas de liens.
Ne parlons pas uniquement de Corine Lepage. Ministre sous Juppé, candidate sous Santini, élue européenne sous Bayrou, là voilà qui pense que maintenant suivre Cohn-Bendit est plus porteur pour elle. Soit. Mais ça commence à se voir, son ambition folle personnelle qui l’eut amené à l’époque à écrire un livre masquée, avant l’élection présidentielle. Cette incarnation d’un opportunisme indécent sublimé au sommet est malheureusement présent bien à la base.
Pour une Mirabelle ou une Oréade Centriste, pour un Hérétique ou Claudio, combien d’opportunistes qui espéraient, en 2007, que suivre Bayrou leur ouvrirait la porte de postes sympathiques dans les mairies et conseils municipaux en 2008 ? On voit bien Cavada ou les droopies de Poitou Charente qui ont vu que finalement Sarkozy ou Royal leur offrirait plus assurément une place au soleil que François Bayrou. Mais combien d’autres lâchages, plus anonyme ?
Je ne mets pas tout le monde dans le même sac. J'ai aussi quitté à l'époque un parti politique car je ne me sentais plus en phase avec ce qu'il me proposait (manque de bol, il n'en existait aucun autre capable de m'accueillir...). Mais parmi tous les lâcheurs de Bayrou et du Modem, combien d’opportunistes ? Qui, une fois 2008 ou les européennes passés, n’ont eu aucun état d’âme pour claquer la porte manger ailleurs une herbe plus verte ?

Je n’ai pour ma part aucune leçon à ne donner à personne. Je ne suis pas Modem, et ne le serait pas demain. Parce que j’ai avec le Modem des divergences de fond important, notamment au niveau européen. Mais quand même, en tant que modeste observateur, peut être puis je donner une opinion…
Le Modem, à mon avis, doit assumer ce qu’il est. Ce rodomontade avec le parti socialiste étaient ridicule, car purement polititichienne. Un seul point commun : la détestation de Sarkozy. Et avec un calcul basé sur un pari difficile : la mort du PS. On le voit, il est vivant, et bien là.

Non, que le Modem s’assure comme il est. De centre droit et social libéral. Ce n’est pas honteux. En plus, cette partie politique est inexistante. Hervé Morin me dirait vous ? Il est super pour envoyer femmes et enfants à une élection législative, mais c’est bon, il est ministre, il a réussi son opération personnelle. A part ça, le Nouveau Centre n’est rien.
François Bayrou, s’il clarifie son discours, peut redevenir ce qu’il était. Et le Modem être son bras armé. Car aujourd'hui, il n'existe plus cette famille politique du Centre Droit, qui ne veut pas être affidée à une homme ou un parti représenté par cette politique berlusconobushiste (ou sarkziste, employons le terme français).

Alors passons l'effet de mode, ce coté bobo chic qui voulait que François Bayrou, c'était tendance. Que le Modem, ou la Nouvelle UDF, ou les deux, reviennent à leur fondamentaux. S'afficher de Centre Droit, ça ne veut pas forcément dire être Sarkozyste. Et on peut très bien être de centre droit et refuser de choisir un camp plutôt que l'autre au deuxième tour de 2007. Sans pour autant appeler "à faire barrage à...", parce que la haine personnelle l'emporte.

J'ai confiance en le Modem, en François Bayrou, et en ses militants fidèles. Je leur souhaite bon courage.
Et accessoirement, même si l'Europe et la manière de construire ce bel ensemble est un point de désaccord, j'espère que je pourrais faire un bout de chemin avec certains d'entre eux...

lundi 15 mars 2010

La gifle électorale

La blogosphère est pleine de fines analyses. Chez Reversus, Fleche, ou chez JFK, on lit d'excellentes choses.
Ce dernier met en avant le fait important de cette élection. Malgré l’immense taux d’abstention qui devrait appeler la classe politique à moins de triomphalisme et plus de gravité chez la gauche, nous avons une défaite immense de la machine UMP :
« Aux élections régionales de 2004, celles qui avaient vu la gauche s’emparer de 20 régions sur 22, l’addition de toutes les droites, du FN à l’UDF, représentait encore plus de 50 %. Cette fois, les votes d’opposition à la droite dépassent les 58 %.
D’où il découle que Nicolas Sarkozy est l’homme qui a présidé au plus spectaculaire recul électoral de la droite et du centre droit qu’on ait connu depuis 60 ans »

C’est clair. Sans bavure. L’UMP a explosé. Je suis de ceux, à droite, qui ont toujours pensé que la droite était plurielle. Encore plus que la gauche à l’époque, plurielle elle aussi, et exsangue au soir du 21 Avril 2002. J’ai toujours pensé que la création de l'UMP était une erreur historique, rassembler tout et tout le monde sous une même bannière, sous un même homme, qu’il s’appelle Juppé, Chirac ou Sarkozy. Aussi est ce pour ça que jamais, je n'ai adhéré à l'UMP.
Cette UMP a pu permettre de ne pas perdre (plutôt que de gagner) en 2002. Cette UMP a pu permettre à Sarkozy de prendre l’Elysée en 2007. Mais à quel prix ?

Aujourd’hui, l’UMP est un parti seul. C’est aussi vrai que quand on met à sa tête des Bertrand ou des Lefebvre, c’est pas forcément évident de galvaniser les foules. Frédéric Lefebvre d’ailleurs, il faudrait que l’UMP arrête avec lui, avec cette caricature caricaturale explosant les frontières du ridicule…
« Le scrutin de dimanche marque une défaite de la gauche et du Parti Socialiste » qu’il explique. Soit il y croit vraiment, et sans parler de santé mentale admettons que l’UMP a mis comme porte parole un authentique incompétent qui n’a aucun sens politique. C’est possible. Soit il se fout vraiment de notre gueule une fois de plus, et peut être faudrait il là encore arrêter les frais…

Non, hier soir c’était une franche défaite de l’UMP. Pour tout vous dire, ça ne me rempli pas forcément de peine. Je n'ai pas repris deux fois du kiri hier soir en dessert, mais je n'étais pas triste. Le haut score de Frêche et du FN m'ennuie, mais la défaite d'une triste UMP me ferait presque plaisir (je ne le dis pas trop fort).

Pour autant, malgré les cris de joie de certains socialistes, c’est une défaite d’une classe politique qui revient, à mon sens, au même niveau de détestation et de méfiance dans l’opinion qu’en Avril 2002. Souvenons-nous de ce que cela a donné.
Le référendum européen de Mai 2005, et ensuite les présidentielles de 2007, ont redonné un souffle démocratique nouveau dans le pays, avec des gens qui débattaient, qui s’intéressaient, qui recommençaient à croire en la politique, et en le pouvoir des urnes. Aujourd’hui, les gens ne croient plus en rien, surtout plus en les politiques... Aubry et Hollande pavanent sur les plateaux de télévision ? Ils connaitront eux aussi le retour de balancier : 2002 était imperdable pour la gauche après la vague rose des municipales de 2001... Et non c'est pas marrant.

J’ai une analyse macroscopique et rapide très blasée et pessimisme. Mon copain Seb était moqueur hier sur Twitter : « En fait faut une grosse abstention, un dégout et un faible intérêt pour que la gauche gagne c'est bien ca ? ». Il n’a pas forcément tort. Mais l’abstention est lui-même la marque d’une défaite pour le pouvoir en place. Plus que d'une victoire pour l'opposition, même si j'admets volontiers la victoire du PS hier soir, première formation politique du pays.

Mais là encore, si les socialistes gardent leur présidence de région, c’est à quel prix ? 48% de participation, ça veut dire la moitié des gens qui s’en foutent. La légitimité en prend un coup. On peut dire « on s’en fout, on a gagné et pi c’est tout », mais peut on se satisfaire et se pâmer d’une victoire à la Pyrrhus ? La situation n’imposerait elle pas un peu de décence ?
J'écris ça aussi car je crois fortement en la légitimité populaire qui découle d'une élection. Plus la participation est forte, plus l'élu est légitime. Et pour moi, c'est important.

J’ose un parallèle douteux. La France s’est qualifiée en Coupe du Monde, Escalettes et Domenech se sont tombés de joie dans les bras, mais à quel prix ? Evidemment, le Parti Socialiste n’a pas volé sa victoire comme nos footballeurs, mais cette abstention n’exigerait elle pas gravité et prise de conscience, plutôt que joie et envolée lyrique ? Au soir du 21 Avril 2002, je ne me souviens pas avoir vu Juppé et Chirac hurler de bonheur de savoir la gauche éliminée du second tour...

Il reste un deuxième tour. Le bureau de vote risque de souvent ressembler à ça dimanche prochain…
Des gens déboucheront évidemment le champagne. A l’issue d’une campagne qui aura été médiocre. Des présidents de région sortant qui ont esquivé et refusé la campagne et le débat (Vauzelle en PACA par exemple), une droite qui se sera distinguée par une campagne de caniveau et de boules puantes...
Je crains qu’en 2012, tout le monde, toute la classe politique « institutionnelle », se reprenne un coup de pelle à neige dans les dents… Dire que le 21 Avril 2002, ils nous ont tous promis « plus jamais ça… ». Mais les promesses, on sait ce que c’est…

Mon sentiment à l'issu de ces élections se résume en un mot : Soupir...

vendredi 12 mars 2010

Pourquoi je voterai pour la liste de Raymond Couderc, en Languedoc Roussillon...

Dimanche, pour le premier tour des élections régionales en Languedoc Roussillon, je voterai pour les listes UMP dirigées par Raymond Couderc.
Je n’en suis pas plus fier que ça, je n’en ai pas honte non plus. Mais pour la première fois depuis bien longtemps, pour une élection qui ne me concerne pas personnellement directement, je souhaite vivement la victoire de quelqu'un.

Fleche pose une question pour ses régionales, qui se passeront pour elle en Rhône Alpes : « quand l'équipe sortante est forte d'un bilan global satisfaisant voire très satisfaisant, pourquoi aller voir ailleurs ? ». Elle a bigrement raison.
C’est parce que je juge chez moi le bilan de l’équipe sortante dirigée par Georges Frêche très mauvais que j’ai envie d’aller voir ailleurs. Pour moi, qui est de sensibilité originelle de droite (assumée), ce « ailleurs » n’est surement pas la liste du PS officiel d’Hélène Mandroux, elle-même mise en place à Montpellier par Georges Frêche et son système. Ce n’est pas les autres listes de gauche, qui ont également bien profité de la douce chaleur du conseil régional dirigé par son président.
Si j’espère une défaite de Georges Frêche, c’est pour de multiples raisons. Une manière de faire de la politique contestable. Une conception du pouvoir autoritaire et basée sur un clientélisme qui a des limites. La caricature du « baron local » par excellence. Avec malheureusement pour les languedociens, des résultats qui ne sont pas à la hauteur.
Laissons de coté les dérapages à répétitions de Georges Frêche. Certes, cela montre ce qu’est vraiment le personnage, mais bien que l’image qu’il donne des « gens du sud » m’est insupportable, ce n’est pas le plus important.

Un point quand même : ce billet sera volontairement à charge contre Georges Frêche. Subjectif, évidement. Au moins autant que ceux des blogs de gauche qui ont fait comme spécialité de taper sur Sarkozy et l’UMP, oubliant et taisant volontairement, les écarts, nombreux, de leurs propres camps… Chacun sa subjectivité, pourvu qu'elle serve ses desseins...
Mais n’est ce pas la règle du jeu après tout ? Même si je ne l’aime pas tant que ça, je l’accepte, et y joue également…

On pourrait parler des hausses d’impôts dans la Région, mais on viendrait rapidement à un débat sans fin. Les gens de gauche et/ou soutenant Georges Frêche répondront décentralisation (souvent les mêmes qui reprochent la néo-centralisation de Sarkozy…). Les gens comme moi répondront à l’inverse et trouveront dommage que les réformes (certes imparfaites) de Raffarin aient servies d’excuses et d’alibis pour une imposition supplémentaire dans la Région, qui aura fait passer en 6 ans les recettes fiscales de 170 M€ à 432 M€.
Dommage qu’elles aient plutôt été investis, par exemple, dans une folle propagande que dans l’avenir…

Par exemple, souvenons-nous du premier coup d’éclat médiatique de Georges Frêche. Changer la région en « Septimanie ». Sa présumé « mégalomanie » apparaissant dès les premiers instants de son mandat. Comme le rappelle le Midi Libre, même les viticulteurs étaient contres… « Septimanie, septimanie… C’est une maladie non ? » raillaient certains esprits moqueurs… Finalement, le flop fut de taille.
Mais cette petite histoire qui failli nous faire devenir « septimanien » a couté cher aux contribuables languedociens (estimation de la campagne « Setpimanie » : environ 15 millions d’euros…). Enfin, comme les impôts locaux ont été revus en conséquence… (elle a bon dos la décentralisation…)

L’empreinte Frêche... J’avais parlé il y a quelques temps de cet onéreux projet de statue de Lénine, 150 000 euros quand même. Le Midi Libre rappelle sa volonté de changer des noms de lycée, en « en troquant les enseignes historiques contre des noms de personnages de gauche illustres ». Ou quand mégalomanie et sectarisme se rencontrent…
Question idiote : qu’aurait dit la gauche si cela avait été un président de région de droite qui avait fait de même, dans l’autre sens ?

Le bilan économique de Georges Frêche m'est également contestable. Au niveau du taux de chômage, la Région est championne de France, avec un taux de 12,7 % de chômeurs, quand la moyenne nationale est à 9,7%. 19% de ses habitants sous le seuil de pauvreté, ce qui est énorme. Oui, l’Etat a une grosse part de responsabilité aussi. Malheureusement, le développement économique est une forte compétence de la Région, et force est de constater que les résultats en Languedoc Roussillon sont mauvais…
Prenons l’exemple de la viticulture. Le label « Sud de France » a été crée, coutant pratiquement 10 millions pour la Région. Important d’être pragmatique et efficace, et ne pas chercher ces sunlights qui font bien mousser ceux qui les mettent en place. L’observatoire des subventions rappelle ce triste résultats : les AOC régionaux « Sud de France » ont vu baisser leur vente à l’export de 7,5 %...

Ceux ne sont pas les 5 maisons de la Région Languedoc-Roussillon, lancées en grande pompe… Environ 3,3 M€ par an pour ses maisons, dont le résultat reste à prouver… Sinon que cela permet, là encore, de donner une « stature internationale » au Président de Région, avec l’argent des languedociens…

Alors que propose l’UMP ? Le programme est ce qu’il est. Ni plus, ni moins que les autres partis. Des bonnes intentions.
Il fait néanmoins une promesse qui tient à cœur au gardois que je suis : cesser la politique clientéliste de Georges Frêche, qui a donné beaucoup à l’Hérault, et très peu au Gard. En tous cas, dans les deux villages dont j’ai été élu, nous n’avons rien eu… Pourtant, le conseil régional est très proche de nous, dans le conseil municipal… Sans doute ne sommes nous pas dans les petits papiers là haut à Montpellier…
Plus de la moitié des subventions du conseil régional pour la culture va à Montpellier. Cela signifie t'il que Nîmes ou Perpignan sont des ploucs ? 6 M€ pour l’aquarium de Montpellier, 17 M€ pour la gare de Montpellier (alors que celle de Nîmes ne touchera rien), 40 M€ pour relier Montpellier à la mer… Ca fait beaucoup...

En tous cas, je veux croire à l’engagement de Raymond Couderc : « chaque euro engagé est un euro utile ». C’est important… Je suppose que chaque parti politique met en avant cette volonté. Il se trouve que durant les 6 ans de mandat de Georges Frêche, cette exigence n’a pas forcément été évidente…
Alors oui, sur les transports y a des choses à faire. Montpellier n’est pas le centre du monde, on a parlé de la gare de Nîmes. Raymond Couderc promet un « train métro régional » pour dynamiser un peu tout ça… A voir. Au niveau des lycées et de l’aménagement du territoire aussi, y a des choses à faire.
Et le tourisme… Aujourd’hui, c’est 0,3 % du budget, la promotion du tourisme… Peut être peut on fermer ces onéreuses maison de la région qui ne servent à rien, et éviter de dépenser 100 M€ par an en propagande diverses et variée…

Un petit mot sur la liste UMP du Gard, dirigé par Eddy Valadier. Je ne le connaissais pas. Il est premier adjoint de la jolie ville de Saint Gilles (hop une photo). Je connais bien le maire, Olivier Lapierre un ancien collègue militant gaulliste. Un gars que j’aime bien. Je suppose que son 1er adjoint doit aussi être quelqu’un de bien.
Je l’ai entendu à la présentation de la liste du Gard, il y a quelques semaines. Son accent est typique des gens de chez moi. Il parle bien. Il est jeune, et on sent qu’il a envie de faire des choses. Non, j’ai bien aimé. Un discours pas caricatural, et assez simple. Non, bien, bon contact. Apriori favorable sur le bonhomme.

La liste gardoise maintenant… Je ne veux pas dire du mal de la liste UMP, mais c’est la même chose au PS ou chez Frêche. Mais y a ce point qui me fait soupirer dans les élections régionales : la prime donnée aux femmes et hommes d'appareil !
La réforme de 2014 est imparfaite (le à un seul tour m’exaspère). Mais au moins, on saura pour qui on vote ! Je préfère l'idée du conseiller territorial, proche du cantonal, à celle de l'élu de liste qui est là on ne sait trop par quel "miracle"...

Ensuite, liste à la Prévert ? Non, c'est pénible à écrire, donc je donne le lien : c'est ici. Je ne dirais malheureusement rien de plus que plus haut… Il y a quand même des gens que j’aime bien. J’ai une tendresse pour le maire d’Uzès. J'aime bien aussi, dans les dernières places, un conseiller municipal de Bagnols/Ceze qui est un gars bien. Il y a des personnes que je connais depuis tout petit. Et bon…
Je préfère largement cette liste aux autres principales. Quand je vois la liste de Georges Frêche notamment. Celle du PS est, quant à elle, dirigée par mon conseiller général, mais je persiste à penser qu’il a fait une grosse erreur en trahissant de la sorte Georges Frêche…

Pour finir, soyons clairs. Je ne pense pas prendre demain ma carte UMP. Si j’avais été en Ile de France, il me parait évident que je n’aurais surement pas donné mon vote à Valérie Pécresse au premier tour. Et probablement qu’au deuxième, j’aurais plutôt regardé couler la Seine…
Mais en Languedoc Roussillon, il se trouve que la liste UMP est drivée par un gars que j’aime bien. On me parlera de Jacques Blanc ? Je sourirai en pensant à Georges Frêche... J'ai toujours été droit dans mes bottes sur ce que je pensais de l'élection de Blanc en 1998...

Enfin, j’espère qu’il y aura une sanction donnée par les urnes à la gauche locale, dans son ensemble. Celle, hypocrite, qui n’a cessé de donner des leçons mais s’accommode bien que l’électeur Front National préfère voter Georges Frêche à Montpellier plutôt que camp d’origine. Celle qui hurle quand Hortefeux fait une blague pas drôle mais qui ne dit rien quand le président de Région qui permet à chacun d’occuper une jolie place s’exprime « librement » comme il dit.

Cette élection, je voterai à la fois « contre » un système et « pour » un candidat. On verra bien ce que cela donnera…

mardi 9 mars 2010

Parions politique !

Saint Pierre des Corps, c’est pour moi avant tout le souvenir d’une gare. Et de mes premières années professionnelles, où je parcourais les gares de France… Saint Pierre des Corps, à coté de la délicieuse ville de Chinon, j’y ai passé des moments, sac à dos ordinateur sur le dos, valise à la main, à chercher où se trouvaient les voitures de locations.
Il y a toujours une douloureuse nostalgie à me rappeler de ces années 2004 2005, où professionnellement et personnellement, c’était dur. Aujourd’hui, alors que certains nuages reviennent dans ces deux vies, j’y repense à cette époque. Mais les gares ne sont plus là…

Enfin, là n’est pas le sujet. Le blogueur de Saint Pierre des Corps, le sympathique Davidov, me pose une question . A propos du Prédipol lancé par le Figaro. Une sorte de « parions sport » mais politique. Pour vous, qui c’est qui va gagner quoi. Non, il n’y a rien à gagner. Ça va juste faire une rubrique à la con supplémentaires dans le Figaro.fr, merci signez là au revoir.
Et donc cette fois ci, ces paris ont pour cadre les régionales…

Davidov pense ceci « ce dernier épisode reflète une étrange conception de la politique qui consiste par tous les moyens à labourer l'opinion et à manipuler le citoyen lambda pour le faire voter dans l'intérêt d'une minorité influente... »
Je crois qu’il va un peu loin…Mais visiblement, la théorie du complot et de la manipulation est un thème de cette dernière ligne droite de campagne. Je crois que je la préfère aux boules puantes d'il y a quelques semaines...

D’abord, en tant que citoyen qui parcourt les sites web des différents journaux et hebdo, j’ai trouvé ce Prédipol nul et inintéressant au possible. Risible. Le niveau « La Ferme Célébrité » de ce que peut faire un journal d’actualité qui se veut sérieux. Les sondages usés et abusés étant le niveau juste au dessus, alors qu’on pensait il y a peu que c’était ça, le niveau 0. Ahhh ? On me dit dans l’oreillette que c’est le micro-trottoir le niveau 0 de l’actualité, oui y a ça aussi…
Mais ça c’était avant Prédipol… Depuis, les paris où y a rien à gagné, et dont on empile les résultats pour avoir une tendance globale sont arrivés… Et franchement, ça ne lève pas le niveau...

Alors de là à voir de la « manipulation d’opinion » comme le dit notre ami Davidov ? D’abord, même réflexion qu’au PS qui s’insurge devant la diffusion d’Ushuaia la veille de l’élection, ne prenons pas les gens pour des cons. Est-ce une série de côtes politiques, ou d’une émission grand spectacle, est suffisant pour influencer des électeurs normalement adultes ?
Cessons donc d’insulter l’intelligence du peuple français (aussi en évitant ce genre de politique pari, ridicule…)

Enfin, que le Figaro soit un journal d’opinion, subjectif au possible, et engagé dans la défense d’une politique, ça ne me choque pas plus que ça ne me surprend. Il y aura une interview de Sarkozy la veille du premier tour dans les pages du Fig’ mag ? Et alors ? Chez moi, le MidiLibre fait ouvertement campagne pour Georges Frêche, après avoir d’habitude favorisé le Parti Socialiste, et alors ? Libération et l’Humanité défendent bec et ongle des positions contre l’UMP officielle et Nicolas Sarkozy, et alors ?
Ca ne changera pas mes opinions personnellement de savoir les positions de l’un ou l’autre des canards qui coincoinent chez mon marchand de journaux…

Je termine quand même en remerciant Davidov pour sa question. Et puis tiens, tagons en cœur puisque ça ressemble bien à un tag cette affaire. Qu’en pense Disp’, Reversus, Cedric Augustin et Polluxe de ces paris politiques ? A vous de jouer, avec la Française des jeux élections régionales…

lundi 22 février 2010

Campagne régionale qui penche à gauche ? (Languedoc Roussillon)

Bon billet du crapaud du marais, qui parle de son expérience télévisuelle. Un débat sur France 3 dans sa bonne région du Midi Pyrénée. Quatre intervenants. La candidate UMP, et en face les candidats PS, Verts et Front de Gauche...

Je discutais tout à l'heure avec un copain (de droite). Il me disait aussi qu'il trouvait que cette campagne était inaudible pour les candidats de droite. Si, on entend parler des candidats UMP quand ils sortent des saloperies sur les candidats de gauche, ou alors le buzz négatif est amplifié quand une connerie est dite. Mais sinon, pour lui, on entend beaucoup parler de la gauche dans les médias Beaucoup.

J'ai fait un essai ce midi qui vaut ce qui vaut. Le Midilibre.fr, page Élections Régionales. Nous sommes 13 heures, voyons voir les titres...
  • PS : Frêche : "Mandroux devra se retirer de la Mairie en cas d'échec" ;
  • PS : 59 candidats pro-Frêche exclus dès demain ?
  • FN : le coup de main de Le Pen à Jamet ;
  • PS : Le Maire de Lyon va venir demain soutenir Frêche ;
  • Drevet présente sa liste ;
  • UMP (quand même !) : Couderc carbure à l'huile de Colza (ah oui... important de le savoir ça...) ;
  • PS : Hélène Mandroux a reçu l'onction de Gérard Saumade ;
  • PS Verts : Frêche dénonce l'indignation sélective de Cohn-Bendit ;
  • PS : Languedoc Roussillon ou la bourde poitevine du Figaro ;
  • PS : dans son livre, Frêche se pose en victime du totalitarisme des idées ;
  • PS : Aubry et Delanoë volent au secours de Mandroux ;
  • PS : François Rebsamen appelle à ne pas donner de leçons de socialisme depuis Paris ;
  • PS-Vert : Pour Cohn-Bendit, le Fréchisme, c'est Mussolini ;
  • PS : Allies attaque le sondage Opinion Ways ;
  • Front de Gauche : Krivine avec Leroy : merci Sarkozy, Frêche et Revol ;
  • PS : Rebsamen soutient les pro-Frêche
  • PS : Le sondage qui plombe Mandroux provoque une vague de réactions
J'arrête là. Sur 30 articles sur la Une du MidiLibre.fr, un seul article sur Raymond Couderc et l'UMP. Et encore, sur l'huile de Colza. Nous ne compterons pas le nombre d'article sur les candidats PS à l'élection languedocienne...
De deux choses l'une. Soit la campagne de l'UMP est faible. Possible. Soit le MidiLibre a décidé de faire ouvertement campagne pour Georges Frêche, et de donner une couverture maximale à la guerre PS Officiel - Frêche - Europe Ecologie. Possible aussi.

Je ne fais pas d'autres commentaires... En 1995, la focalisation sur le combat Balladur - Chirac n'a pas empêché Lionel Jospin... Et les médias sont peu être "tous des vendus au sarkozysme", localement ce n'est pas forcément évident...
A part que je ne suis pas loin de partager le ras le bol de l'ami Hermes sur ce coup là...

(je ferai l'exercice demain avec La Provence tiens...)

dimanche 21 février 2010

Une campagne qui pue

Il a raison Corto. Dur de se positionner par rapport au PS. Drole ou pitoyable. Ou les deux. Il n'empêche, cette campagne électorale pour les régionales pue d'un peu de partout.

A gauche, on se lâche. Les dérapages du donneur de leçon Noël Mamère ou d'un maire PS de Poitou Charente sont peu repris par les médias. Mais ce n'est pas grave.
Mes amis de gauche les disent vendus à Sarkozy, mes amis de droite les qualifient de gauchistes... Disons que les médias ont leurs propres priorités...

A droite, ça ne sent vraiment pas bon non plus. Des dissidents UMP balancent des tracts nauséabonds en Languedoc, chez moi. Ils emboucanent ma boite aux lettres, j'aime moyen...
Et ça continue. En Ile de France, je ne suis pas fan de Jean-Paul Huchon. Je crois que les méthodes de campagne de l'UMP m'écœurent encore plus. On me dira qu'en Bretagne, le PS ne fait pas mieux. C'est vrai, mais ça pue. D'où que ça vienne, ça pue, et c'est insupportable.

Alain Peyreffite, dans les indispensables "C'était de Gaulle", avait raconté cette discussion avec le Général à propos de la campagne présidentielle de 1965. Le jeune porte parole du gouvernement demandait pour le Général refusait d'employer contre son challenger principal, le jeune François Mitterrand, ces boules puantes qui pourraient le mettre à mal. Entre son passé vichyste et le récent Observatoire, les supporters de de Gaulle pensait avoir pas mal de balles dans leur flingue.
Et le Général avait répondu une phrase qui ressemblait à ça : "n'employons pas les boules puantes... salir la personne sur laquelle on les lance risquerait de salir plus tard le siège sur lequel il pourrait s'assoir... et au final cela serait la France qui serait salie".

La phrase était plus belle que celle que j'écris, provenant de mes souvenirs. Mais l'idée est là.

Faire une campagne propre, c'est aussi une preuve de respect pour ceux qui votent. Et qui méritent autre chose que ces concours du meilleur lancé d'estrong...

mercredi 17 février 2010

Languedoc Roussillon : dur, dur pour le PS officiel...

Le sondage du jour est dur en Languedoc Roussillon pour la liste officielle du PS. La liste PS officielle d'Hélène Mandroux ne passerait même pas le premier tour en Languedoc Roussillon. 6% d'intention de vote, très loin derrière Frêche, et même derrière Europe - Ecologie, à 12 %...

C'est difficile aujourd'hui d'avoir une réelle réflexion sur le sujet. Impression que la campagne PS officielle part mal localement.
Dans le Gard par exemple, incroyable de voir la liste PS officielle dirigée par quelqu'un qui a soutenu Frêche comme un forcené durant toutes ces années... Mais qui l'a lâché il y a quelques semaines, parce qu'il y a une législative dans pas longtemps et que l'appui du parti officiel, c'est important...

Je me pose une question sur la gauche locale. Il n'y aura probablement pas de fusion des listes Frêche - PS, soit. Sans doute le PS officiel appellera à "faire barrage à la droite" en continuant dans l'hypocrisie la plus totale, soit aussi.
Mais que se passera t'il dans les conseils généraux après les élections? Le Gard est dirigé par le Président Alary, tête de liste de Frêche dans le Gard. Patrice Prat, tête de liste du PS officiel, est un de ses vice-président. Alexandre Pissas, conseiller général du canton à coté et n°19 de la liste PS officiel, continuera t'il d'apporter son soutien au président Alary ?

La suite au prochain épisode... Pour l'instant, la publicité que les médias donnent à Georges Frêche le rend incontournable... Dommage.

Petit PS : je vois sur le MidiLibre que le SRPJ est saisi par la justice de l'affaire du Canular d'Action Directe. Y a de la violence dans les écoles, les chiffres de l'insécurité ne sont pas bons, mais le SRPJ s'occupe de cette terrrrible affaire Action Discrète.
Je ne suis pas fan d'Action Discrète. Je les trouve pénibles, pas marrants, arrogants, impolis... Moi, ça ne me fait pas rire. Mais j'en ai marre qu'on ne puisse plus rire de rien... Et qu'il ne faille plus rien dire sur les minorités. J'en ai marre...
Alors Frêche est outré, il porte plainte. Telle ou telle association porte plainte. Ben on ne rigole plus de rien et on fait tous la gueule...

Je vais quand même regarder la Ligne Jaune consacrée à ce sujet...

mardi 16 février 2010

Météo mauvaise pour le Modem en Languedoc Roussillon

Dire que c'est quelqu'un du Kremlin Bicètre (devinez qui) qui me donne l'information hier soir : le Modem jette éponge en Languedoc Roussillon et ne présentera aucune liste aux élections régionales ! Ben merde alors...
Pour la manière dont j'ai eu l'information. Un peu vexé le Faucon d'être informé par Paris de ce qui se passe chez moi : je me la jouerai presque Frêche là en hurlant "que les gens du sud ne sont pas bien traités, patati, patata..." ^__^.

Donc voilà, le Modem jette l'éponge localement. Pendant 24 heures, les dépêches sacraient Patrice Drevet, ancien présentateur météo (et 7 d'or 1988 pour la meilleure émission jeunesse quand même) tête de liste Modem. Et le lendemain revenait Marc Dufour pour la tête de liste. J'avais voté Marc Dufour en 2004, il dirigeait la liste UDF. Et il avait refusé la fusion avec Jacques Blanc au second tour...
Mais voilà, en Languedoc comme dans beaucoup d'endroits, les égos sont parfois plus forts que les idées qu'ils prétendent défendre. Et le combat de coq entre ses deux personnalités a fait le reste. Les électeurs Modem seront libres de leurs votes.
J'espère qu'une majeure partie se reportera sur Raymond Couderc pour faire battre Georges Frêche et cette gauche locale qui ne m'inspire pas que des pensées positives...

Pour en revenir à l'information, le Modem prouve une nouvelle fois qu'il manque encore une fois de maturité en tant que parti politique... Au départ, la machine née de l'excellente présidentielle de François Bayrou en 2007 offrait un espoir aux adhérents : celui des places ouvertes lors des élections municipales de l'année d'après. Et patatras... Les ennuis ont vraiment commencé là.
Aujourd'hui, l'Hérétique a raison de dire (dans un joli billet) : "Bayrou voulait un commando pour les 5 années qui sépareraient 2007 de 2012. Nul doute que ceux qui resteront après les régionales en seront. Ceux-là ne pourront plus s'en aller s'ils seront demeurés fidèles jusque là". Parce que maintenant, pour les militants du Modem, il n'y a pas plus vraiment de morceaux de gâteau à se partager... Et pour en avoir un autre de beau, de gâteau, il n'y a qu'une alternative : un bon score de leur leader en 2012...

Une remarque quand même, en passant : Corinne Lepage sera présente demain pour soutenir la tête de liste Europe Ecologie en Languedoc...

En tous cas, je pense à la mamie et aux parents du gentil Crapaud... Ils ne pourront pas suivre ses consignes de vote pour le premier tour... Dommage...

Deux autres billets à lire : Pour Disp, ça sent la fin de règne au Modem. Et Guy Birenbaum fait dans le violent en montrant un suicide militant...

mercredi 10 février 2010

Mercato : Chamakh signe au Modem Sud Ouest

Marouane Chamakh, avant centre de Bordeaux, est en fin de contrat en Juin. Dans tous les lieux autorisés fusent les rumeurs de sa prochaine destination : Arsenal paraissant la plus probable...

On reconnait les grands attaquants à la qualité de prendre leur adversaire à défaut, par ce petit crochet qui tue ou ce coup de rein qui élimine (tiens ? elle est drôle celle là). Sur ce coup là, Chamakh est de la race des plus grands, parce qu'on ne l'attendait pas celle là. L'information est chez l'Hérétique. Marouane Chamakh signe au Modem et rejoint l'équipe de Jean Lassale !

Wouaouh... La formation politique n'en reprendra que plus de poids. Dans le Languedoc par contre, pas de joueurs de Nîmes ou de Montpellier dans les listes Modem dirigée par... Ben on ne sait pas trop, c'est le bordel entre Patrice Drevet de la météo et Marc Dufour de... euh du Modem.

Des footballeurs en politique, ce n'est pas rare. Généralement, ils attendent d'être en fin de carrière. Patrick Revelli de Saint Etienne au PS. Eric Di Méco de l'OM à la mairie de Marseille. Si, il y a eu Fabien Cool, excellent gardien d'Auxerre, qui rejoignit l'UDF pendant sa carrière. Il est aujourd'hui conseiller municipal d'Auxerre...

Mais voilà. Marouane Chamakh est une star. Maintenant, son ralliement aura t'il un poids électoral ? Bonne question... A suivre.

mardi 9 février 2010

Languedoc Roussillon - La campagne des boules puantes dans les boites aux lettres commencent...

Ce matin, je suis allé voir si mon facteur était venu plus tôt que prévu... Lui non. Mais le mystérieux corbeau masqué était déjà passé. Une enveloppe anonyme, sans adresse... Et dedans cette enveloppe, un tract anti-Frêche d'une finesse qui laisse sans voix...

Que l'on ne s'y trompe pas. Ce n'est pas que ce soir, Georges Frêche sera l'invité d'un Grand Journal (qui hier a reçu l'inestimable BHL sans lui demander à ce donneur de leçons des comptes sur sa bévue philosophique...) que je retourne ma veste. Je veux faire battre Frêche, et je veux faire battre cette gauche hypocrite en Languedoc Roussillon. Mais sans user de ce genre d'artifice que je n'aime pas.
Durant la campagne municipale, j'ai été (et mes amis) victime de cette campagne qui pue, avec les tracts nauséabonds dans les boites aux lettres. Souvent de la part de ceux qui prônent la tolérance et le respect d'eux même. Je n'aime pas ça, ce n'est pas ma vision de la politique, désolé d'être un idiot...

Revenons à ce tract. Il rappelle que Frêche prend les gens et les électeurs pour des cons. Bon... Il rappelle des petites phrases. Pour moi pas les pires. Bref, un tract presque gentillet. Bête, méchant, mais gentillet par rapport à des phrases puantes et insultantes dites par le Président du Languedoc, mais on en a trop parlé.

Et ce tract est signé du Collectif pour le Respect des Citoyens en Languedoc Roussillon. Il a un site. Je vais voir de suite... On y a apprend rien.
Si. Je vais à la page des commentaires, je vois des gens qui partagent mon avis : "merci de faire une campagne propre, salut".
Bref, un site sans rien, ni information, ni liens, ni mails, ni adresse. Un nom, du président du collectif. Une recherche Google sur ce nom, qui ne donne rien.

Et un doute qui m'assaille... Est un progrès si on remplace le mal par quelque chose de plus mal ? Dans mon cas, je pense que Raymond Couderc et l'UMP locale, bien qu'imparfaite, ça sera toujours mieux que le PS officiel ou dissident. Mais faire battre Frêche par ces méthodes là, est ce un progrès ? Ma réponse est non.
De la même manière que je trouve que l'idée du No Sarkozy Day, porté au départ par des défenseurs d'une gauche pas forcément la plus ouverte aux opinions diverses et à la tolérance, n'est pas positive. C'est mon opinion, on a le droit de ne pas la partager. Mais je crois qu'on ne combat pas le sectarisme par le sectarisme.

Bref, la campagne commence mal. J'ai appris aujourd'hui que mon conseiller général, qui me défendait y a un an Georges Frêche contre cette "Martine Aubry qui ne comprends rien", est pressenti pour être tête de liste du PS Officiel dans le Gard. Ce dernier, qui cumule donc mairie et conseil général, a laché Georges Frêche la semaine dernière. Et aujourd'hui, il se prépare à diriger la "vraie" liste socialiste.
Ne parlons pas du cumul des mandats, ce n'est pas la peine...

J'avais dit la dernière fois que Frêche risquait de vite devenir sympathique, en passant pour martyre. C'est bien parti. Alors qu'au départ, ce n'est qu'un baron locaux à la fâcheuse tendance à la mégalomanie et au débordement. Quand on se sent intouchable...
Aujourd'hui, le PS est pris au piège dans son hypocrisie et sa lenteur. Frêche va faire sa semaine média, avec sa verve et sa féconde. Et des sondages qui lui sont favorables...

On ne bat jamais quelqu'un en lui crachant au visage, en l'insultant, en lui manquant de respect. Cette leçon, que certains anti-sarkozystes maladifs feraient bien d'assimiler s'ils ne veulent pas porter une immense part de responsabilités dans la réélection de ce dernier en 2012, c'est une base de la politique, et d'une démocratie responsable et apaisée.
Ce genre de tract, de torchon, c'est contre productif. C'est dangereux.
Que l'UMP locale fasse campagne sur son projet, sur ses idées. Pas en crachant sur les autres. Et en faisant une campagne respectable : on ne respecte pas les électeurs en balançant des boules puantes...

Vive la politique... (soupir, elle sera longue la campagne...)

Edit 14 février : ça y est, on a une idée du camp d'où ça viendrait, ce tract qui ne sent pas très bon... De la liste dissidente de l'UMP, menée par un Monsieur pour qui une élection interne de désignation d'un candidat ne veut rien dire, et qui avait déjà commencé une bien salle campagne en tractant et collant d'une manière assez détestable : rien n'est plus laid qu'une campagne souillée d'affiches électorales...

lundi 8 février 2010

Chaine régionale

Commençons la semaine par tranquille. Une chaine que vient de me transmettre Prof. Trois questions simples sur les élections régionales. Ben allons y.
Pour rappel, ma région est celle du Languedoc Roussillon... Celle dont on parle souvent au Parti Socialiste, vous savez...

* Voterez-vous lors des élections régionales ? Merci de justifier votre réponse.
Oui. J'ai toujours voté. Même pour le référendum instaurant le quinquennat en 2000, et il fallait le vouloir... Je voterais et je tiendrai un bureau de vote. Deux supers dimanche...

* Si oui, savez-vous déjà pour qui vous voteriez au premier tour ? Pourquoi ?
Oui. Je voterai pour les listes UMP de Raymond Couderc. Dans le Gard, elle est dirigée par Eddy Valadier.
Pourquoi ? Lire tous mes billets tagués Frêche, parti socialiste ou Languedoc... Et vous comprendrez pourquoi je ne peux concevoir de voter pour cette gauche locale là...

* Avez-vous une idée de vote pour le second tour ?
Probablement je revoterai pour la liste UMP. Je caresse l'espoir qu'une triangulaire avec deux listes de gauche fasse pencher la balance.

Voilà une chaine sympa. Que je transmet comme le veux la tradition. J'offre le présent à Hermes, au sympathique Disparitus, à David Doucet, à Homer, CC (à qui je souhaite bon courage) et au Crapaud.

dimanche 7 février 2010

Sondage en Languedoc Roussillon - Frêche gagne dans tous les cas de figure...

Un petit sondage paru dans le Midilibre de vendredi, qui m'avait échappé en premier abord.

L'information importante du sondage est que Georges Frêche l'emporterait quelque soit le cas de figure. Au premier tour d'abord, Frêche serait en tête (24%), talonné par l'UMP Couderc (23%). Et ensuite c'est dans un mouchoir que se succèderaient Europe Ecologie (12%), PS Officiel (11%), FN (10%), l'Autre gauche (9%), et le Modem enfin (8%).
A l'époque, c'était Patrice Drevet qui devait diriger les listes Modem. Cela ne semble plus le cas aujourd'hui (Hérétique, Claudio, vous avez des infos là dessus ?).

Au deuxième tour, en cas de triangulaire Frêche - UMP - PS, le premier l'emporterait à 34%, contre 32% et 30% pour les autres. Si le FN s'ajoute, Georges Frêche l'emporterait également (32%, 30%, 27%, 8%).

Trois commentaires là dessus.
D'abord, ces résultats tendraient à montrer que la région est maintenant bien ancrée à gauche. Je n'en suis pas ravi, mais j'en prends acte (je ne lancerai pas de No Ps day au soir des élections régionales). Je pensais qu'une triangulaire aurait profité au candidat UMP, cela semble loin d'être le cas.
Ensuite, les résultats seraient, quoiqu'il en soit, très serrés. Ce qui rend les sondages difficiles à faire j'imagine. Je trouve quand même que le score du FN semble sous évalué, mais on verra bien. Je ne sais même pas qui sera tête de liste frontiste dans le Languedoc, et je n'ai même pas envie de faire une recherche Google pour m'en informer (à vrai dire je m'en moque).

Enfin, il existerait bien une marque Georges Frêche. Elle pèse plus de 30% à elle toute seule, au delà des partis politiques. Cette marque transformera elle l'essai dans les urnes ? C'est peut être la question, pour moi, de ses élections. Car on voit des soutiens indéfectibles de Frêche lui tourner le dos les uns après les autres. Notamment dans le Gard...

Pour conclure, les sondages sont ceux qu'ils sont. Nicolas rappelle ceux d'avant les élections européennes... Avec le résultats qu'il y eut, plutôt différent. Attendons...
En tous cas, la campagne est en train de bien se lancer...