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mardi 16 mars 2021

16 mars ça repart

J’adore cette affiche qui ressort. Cette année c’est drôle en repensant à ce qu’on vit depuis un an...


Pensées à Charles Pasqua que j’aimais beaucoup (personnellement aussi)

dimanche 10 mai 2020

Le soir avant le jour d’après

J’allais déprimer ce soir. Whisky. Pluie. Déconfinement. Je ne suis pas sûr que le jour d’après est vraiment mieux.

Et j’ai trouvé ce tweet de l’excellent Jerome Godefroy. Et j’adore. Ça me fait rire


Charles Pasqua est une personne qui me manque toujours. Comme mon ami Guy, comme mon grand père. Charles Pasqua était une personne d’une grande gentillesse et d’une finesse politique remarquable. J’ai eu de la chance de le côtoyer, modestement. C’était formidable. 

La coiffure de Sarkozy me fait sur que les coiffeurs auraient du boulot.

Sinon le RPR et le PS c’est tellement mieux que cette république en Marche qui a été lamentable. 

jeudi 26 septembre 2019

Sincère tristesse. Au revoir Jacques Chirac

Franchement j’ai de la peine.



Vraiment la fin d’une époque, j’ai vraiment 42 ans la semaine prochaine...

Je suis triste



vendredi 28 novembre 2014

Sarkozy et les sifflets de Bagatelle...

Je viens de retrouver un vieil articule de 1995. Les jeunes militants sans mémoire politique ne se souviennent qu'à l'automne 1995, Nicolas Sarkozy se faisait siffler et insulter par son propre camp. Le congrès du RPR à Bagatelle était un summum dans la haine que les militants avaient de Nicolas Sarkozy, ce petit traître sur qui il était bon de cracher et de vomir.

L'article que j'ai mis en lien est intéressant. On voit un Sarkozy jeune qui est monté haut très vite, pour se casser la gueule au moins aussi vite. Déjà il le dit : "j'ai changé". On est en Septembre 1995... Je n'avais pas encore 18 ans...
J'ai changé... J'ai écouté son discours hier soir à Nîmes, c'est vrai. Il a changé. Beaucoup. Souvent...

Je suppose que bien des gens qui ce jour-là crachaient sur Sarkozy sont les mêmes qui, près de 20 ans plus tard, ont applaudi à tout rompre ce même Sarkozy à Larbersart ou hier soir à Nîmes. Sur ce point, je peux confirmer que certaines personnes dans le Gard n’ont pas la mémoire de ceux qu’elles vociféraient en 1995… La mémoire et la cohérence, toujours… (mais bon, on peut changer).

Je reviens à 1995 pour parler rapidement des sifflets à Alain Juppé. Qui m'ont moins ému que la réponse de Nicolas Sarkozy qui approuve et légitime ces sifflets. J'en prends acte, en soupirant...
J'imagine que cette semaine, le camp de François Hollande et de la gauche de Taubira et de Vallaud-Belkacem a bu du champagne : tout va bien pour cette gauche... J'ai délibérément pris les deux icônes de la "vraie droite" comme exemple. Celles qui le fait exister, ce Tea Party franchouillard.

Il faudra que j'écrive un billet de conseils (modestes mais amicaux) à Alain Juppé.
En premier lieu, celui de se faire discret, et d'arrêter de parler à tort, et parfois à travers. Il ne tiendra jamais deux ans comme ça. Se faire discret lui évitera notamment de remettre sur la table des sujets dont la majorité des français se fouttent, mais qui sont clivants et appellent à la violence des mots et des débats. Le mariage homosexuel est de ces sujets. En plus quand on y rajoute l’adoption dedans. Sur ce sujet-là, Juppé a perdu une occasion de se taire…
En plus, ce débat sur le mariage pour tous gonfle une majorité de français, qui voient leur feuille d'impôt exploser et un avenir pas très radieux se profiler...

Je reviens à Bagatelle. Je pourrais parler de Hollande aussi. Et citer à nouveau deux billets que j’avais écrit sur Hollande. Un en Juin 2007, où Hollande se faisait insulter par son propre parti. Sur le net, c’était d’une violence rare vis-à-vis de lui… Et 4 ans plus tard, ce même Hollandeétait porté au pinacle par ces mêmes personnes… Qui 2 ans plus tard ont repris leur position initiale, à lui cracher dessus…
On n’est peu de choses en politique… L’école de l’humilité, décidément…

Il y a 19 ans, Nicolas Sarkozy se faisait huer par ses propres militants. Aujourd’hui, il est porté en triomphe par une partie de ces mêmes personnes… Ça donne le vertige…

Je me souviens de Bagatelle. Je n’y étais pas, mais ce fut le début de mon engagement politique. J’avais soutenu Chirac. J’avais été triste de la défection de Charles Pasqua, et aussi de celle de Nicoals Sarkozy. Et puis après, il y a eu la suite… J’avais mal pris les crachats sur Sarkozy. Je n’aime pas l’homme quand il se comporte comme un animal et qui veut du sang sur les piques, par bête vengeance…
J’avais mal pris les crachats sur Sarkozy, mais sans doute aussi que je n’ai vraiment pardonné à Sarkozy ses trahisons successives... Mais il a fini par être président… Peut-être que la fidélité et la loyauté (en des gens, en des valeurs…) n’est pas l’option qui fait réussir. Peut être…


Je me souviens de Bagatelle. J’ai vu un peu Nîmes hier soir à la télé. J’ai souri… Mais bon… La mémoire est éphémère…

dimanche 27 février 2011

Michèle Alliot-Marie et moi... (elle s'en va : qu'elle ferme juste la porte, j'ai froid)

Je crois que nous ne serons jamais trouvés, jamais compris, Michèle Alliot-Marie et moi. Une sorte de collègue avec qui je n’aurais jamais pris de café, jamais accroché. C’est comme ça… Pour autant, et même si j'avais demandé son départ, sa fin du cygne ne m’amuse pas. Elle ne m’attriste pas non plus. Ce soir normalement elle sera débarquée. Ou elle démissionnera. Enfin, elle ne sera plus ministre. C’est bien…
Pour certains blogueurs militants, c’est une victoire. Ils exposeront le scalp de la ministre dans leur salon, c’est bien. La vie ne changera pas pour eux et pour leur parti, mais qu’importe… Le coté le plus malsain de la politique, celui que j’évite de fréquenter en ce moment sur les blogs et Twitter. Mais il y a tellement d’autres blogs politiques, de gauche parfois, qui rendent tellement honneur à la politique… La blogosphère est vaste.

Mon désamour avec MAM date d’il y a longtemps. 1995, Chirac vs Balladur, guerre fratricide à droite. MAM nous jouera l’anguille avec délice. Ne donnant pas sa position jusqu’avant la fin, quand les sondages et la proximité de l’élection rendait une défaite de Chirac très hypothétique. Elle restera ministre après l’élection, au prix de ses premiers reniements. Certains parleront de sens tactique. J’aurais des mots moins élogieux.

Ensuite, était ce en 1998 ou 1999 ? J’étais encore militant RPR, j’avais à peine 20 ans. C’était jour d’élection à la présidence du RPR. Jacques Chirac nous demandait de voter pour le candidat Delevoy. J’ai voté pour le candidat Fillon (déjà). Ca sera Michèle Alliot-Marie qui sera élue. En tant que présidente du RPR, elle aura été caricaturale et bel exemple de ce monde de « politichien » dénoncé auparavant par celui qui était la référence de ce feu parti. Une chef de parti moins Martine Aubry que Ségolène Royal, ce qui sous mon clavier n’est pas un compliment…
Elle fera que le RPR ne rallie l’UMP qu’au dernier moment… Pour mieux se vendre elle, dans un poste gouvernemental. Le coup de 1995, fait sur le dos de militants dont je n’étais déjà plus en 2002…

Sous les gouvernements du candidat Chirac, elle aura été un bon ministre de la Défense. Elle en aura imposé. Une bonne surprise, ce n’était pas gagné au début…. Et puis Sarkozy est devenu président, et là elle en aura mangé des couleuvres et des chapeaux. Piètre ministre de l’intérieur, mais tellement meilleure que ce triste Hortefeux. Piètre ministre de la justice, mais là encore en passant derrière Rachida Dati la comparaison lui est flatteuse.
Et on pouvait penser qu’en passant derrière l'affligeant Bernard Kouchner au Quai d’Orsay, elle brillerait en comparaison. Mais non. La faute politique était trop grande, elle ne fera pas illusion plus longtemps…

Pour finir dans mes relations avec elle, je pourrais parler de la manière dont elle a mangé ses soit disante convictions, pour faire sa carrière ministérielle. Je ne lui en veux pas, mais je lui en veux terriblement d’avoir passé son temps à nous donner des leçons de gaullisme, alors que par ses attitudes et ses actes, elle aura passer son temps à bafouer cette philosophie

Ce soir Michèle Alliot-Marie devrait être débarquée. J’en suis triste parce que cela aurait au prix d’un lynchage qui ne fait vraiment pas honneur à ceux qui l’ont orchestré, et qui me prouvent encore qu’il y a un militantisme carnassier qui ne fait pas honneur à la politique. J’en suis heureux parce que la République doit se séparer de ce type de personnages, qui s’en servent sans la servir.
Mais je reste perplexe. Tout cela aura été bien long. Preuve que Sarkozy a perdu la main ? Nous l’avons vu depuis longtemps… Non, je crois juste que le pouvoir aveugle, et « qu’ils » ne se rendaient plus compte de ce qu’ils faisaient…

Enfin, ce soir ça sera dimanche. Pendant que parlera Nicolas Sarkozy, ça sera l’avant match de Lille – Lyon, et heure d’un apéritif dominical qui est pour moi un rite. Je suis sur que les blogosphères militantes lécheront ou vomiront la parole présidentielle, on lira ça demain. Ou pas…

samedi 29 mai 2010

Rififi chez les "jeunes populaires"...

J’ai réussi à trouver un Aujourd’hui en France en Crête. Bien m’en a pris de l’acheter, j’ai pu me régaler à lire cet article dans le journal en date du samedi 22 Mai. Un titre qui fait peur, et qui montre que pendant mes vacances, l’activité politique en France était à son paroxysme. « Règlements de comtes chez les jeunes Pops ». Ca fait peur. Ou rire. Perso, c’était plutôt la deuxième solution…
Avant d’aller plus loin dans cet article, je regardais la photo de l’article. Et celle d’un Benjamin Lancar au regard toujours satisfait de sa personne. Je ne commenterai pas ce look du polo vert au dessus des épaules, qui fait sans doute très « populaire » dans les beaux quartiers de la capitale, peut être moins au plus profond des Cévènnes. Mais je confirmerai ce que j’avais écrit lors du pathétique épisode du Lipdub, et même avant : je n’aime pas du tout le personnage de Benjamin Lancar. Pour des raisons que j’avais exprimé notamment ici et .
Donc si le « règlement de comptes » devait coûter la place à Benjamin Lancar, je n’en serai pas malheureux. Si j’avais 3 ans de moins, et si l’ancien militant encarté RPR que j’étais avait continué l’aventure UMP, j’aurais en tous cas milité activement pour que les « jeunes pops » ait un autre président.

Je ne suis pas à l’UMP. Et comme j’ai 32 ans je ne suis plus jeune. Donc je devrais m’en moquer. Mais pas tant que ça quand même. Car ces « jeunes pop » donnent une image des « jeunes de droite » qui personnellement m’insupporte. Tous les jeunes de droite ne sont pas ces caricatures de « jeunes winners », d’ « enfant à papa des beaux quartiers » que l’on peut voir chez les jeunes pops. En tous cas chez ceux qui passent à la télé.
Donc s’ils avaient une image moins caricaturale, moins hautaine, moins « tête franchement à claques », et avec un peu plus d’humilité et moins de satisfaction de sa sainte personne, je n’en serai pas malheureux.

Alors l’article parle de trois candidats déclarés. Benjamin Lancar dira plus tard si oui ou non il rempile (il fait sa petite star, c’est mignon).
Les déclarés sont Aurore Bergé, actuelle porte parole des jeunes pop. Je ne connais pas. Mais aie. Autant j’adore (vraiment) le prénom, autant vu l’image que m’ont donné les jeunes pop ces derniers temps, je ne sais pas si j’ai envie de laisser la place au « porte parole ». Ensuite on a Mohamed Toubache-Fer. Membre de la Fédération Paris. Pour l’instant, on a deux parisiens candidats. Le jeune de droite du Cantal ou du Gard comme moi, qui se sent assez éloigné de ces ors parisiens, va bien se sentir représenté…

On continue par Laurent Dubois, responsable des « UMP facs ». UMP fac… (dodelinement de tête du Faucon…). Il dit quand même quelque chose d’intéressant ce sûrement brave garçon. « En deux ans, nous nous sommes éloignés de la base et avons oublié ce que « populaire » voulait dire ». Il a raison comme tout. L’article nous apprend plus loin que ce Laurent Dubois a justement ce soutien très populaire de… certains du coté de l’Elysée. Bon…
Benjamin Lancar répond aux attaques de ceux qui lui reprochent cette « politique spectacle » et cette méthode désagréable, agressive et clivante de faire de la politique. Pour lui, « les campagnes provocs (sic) avaient uniquement pour but de gagner en notoriété. Maintenant, tout le monde connait les jeunes pops. On ne peut pas en dire autant des Jeunes Socialistes ».
Rien que pour cette affirmation qui met en avant cette coupable et insupportable absence d’humilité, Benjamin Lancar mérite d'être battu. Car parfois, c’est mieux d’être un peu moins connu. Ca permet d’être moins insupportable. Ce n’est pas un défaut quand on prétend vouloir être « populaire »…

Finalement on se dit que tout ceci est bien risible. Des « jeunes winners » qui personnellement me donneraient plus envie d’aller à la chasse que de faire de la politique s’amusent entre eux. S’entredéchirent. Des plaintes contre X pour diffamation ont été déposées. L’ambiance est belle, fraternelle, populaire à souhait dans ces cénacles de beaux quartiers…

On apprend quand même que les jeunes pop, c’est un président rémunéré à hauteur de 2700 euros par mois. Benjamin Lancar est bon Prince, il annonce précise être bénévole et avoir refusé d’être rémunéré. Bon, il est conseiller régional maintenant…
Mais les jeunes populaires (qui ne le sont pas, populaires), c’est aussi 11 000 adhérents à jour de cotisation, et un petit trésor de guerre de 375 000 euros à gérer. C’est pas rien…

Enfin, tout ça pour conclure qu’ils sont bien amusant ces jeunes. Mais je crains que leur attitude, leur comportement, soit tout ce qui est actuellement détestable dans la politique d’aujourd’hui. Des jeunes parvenus aux dents bien longues qui n’ont pas honte d’afficher une ambition au niveau de leur absence d’humilité. Benjamin Lancar était, malheureusement, un digne représentant de cette classe là. Et c'est dommage : quitte à avoir des jeunes comme ça, je préfère encore nos vieux !
Quand j’étais au RPR, je préférais jouer avec les « grands ». Ceux de ma « section », qui n’en est pas car on est pas au PS. C’était moins bobo, plus prolo. Mais c’était sympa. C’était, en tous cas, populaire…

Et pensant à certains qui nous ont quitté y a peu, j’ai quelques émotions en pensant à eux, à ces compagnons de combat, dont certains sont devenus des amis proches. Ils ne sont plus là, ça les aurait bien amusé ces histoires chez les gamins jeunes pops…
Penser à eux, à lui surtout, ça atténue mon sourire du début de billet…
Wikio

jeudi 7 janvier 2010

Pensées qui se baladent, autour de Philippe Seguin et du reste...

(pour les images, envie de mettre des images d'automne... Parce que pas la pêche... la prochaine fois, je mettrai de la neige, promis...)

Ce matin, alors que je roulais tranquillement vers le boulot, les yeux se baladant sur un thermomètre qui indiquait -7°C depuis 15 minutes, je songeais à écrire un billet sur la commission Zelnick. Parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé d’HADOPI, et que tout ce qui tourne autour du sujet m’intéresse. Et aussi parce que comme mon copain Hashtable, je suis effaré et affligé de voir cette insupportable caractéristique française, qui confine à la caricature bestiale. Un problème ? On crée une commission. Celle-ci donnera la solution : une nouvelle taxe. Cette fois ci, sur la publicité sur Internet…
C’est n’importe quoi. Les réactions aussi sont affligeantes. Celle de la SACEM. Elle est « déçue ». Pensez vous… La SACEM est déjà bénéficiaire des taxes sur la copie privée. Mais le gâteau est merveilleusement bon, donc croquons encore un peu dedans, et rajoutons une taxe…

Oui, ça aurait pu faire un joli billet… Mais j’avoue n’avoir finalement que faire des taxes, d’HADOPI, de cette identité française dont on se passerait bien… Oui, je m’en fous…

Non, Philippe Seguin est mort. Tout le monde en a parlé aujourd'hui et je ne serai pas original ? Je m'en moque de ça encore... Philippe Seguin est mort, ça m'a profondément attristé...
Tranchante comme Excalibur, j’ai appris cette nouvelle ce matin vers 8h30… Pas via Twitter ou les blogs, non… Juste en visitant le site Internet du Figaro pour lire les articles… Brutalité et soudaineté de la nouvelle. Philippe Seguin est mort. Point. Maintenant on va commencer à bosser… Ben non, ce matin je n’aurais pas été très efficace, mais de ça on s’en moque…



J’ai passé un moment sur Twitter et sur les blogs. Et puis non, je suis parti de là. Oui, il y avait des gens tristes. Sincères. Des gens de droite et de gauche qui lui rendaient hommage. Parfois, un humour ironique que j’ai eu du mal, ce matin, à apprécier, voire même à accepter. On peut rire de tout, mais ce matin je n’avais pas envie d’en rire… Donc on ferme doucement la porte, et on s'en va.

Et puis il y a eu des réactions qui m’ont affligé. Ou attristé. Ou les deux.
Je sais très bien que la politique n’est vraiment pas le monde où respect, tolérance et compassion sont les plus présents. Oui, Seguin était de droite. Pour certains de gauche, cela suffit. « Il est de droite, alors m’en fous ». Je caricature. Pas tant que ça… Des fois, c'était pire... Ben oui, "de droite, donc fatalement un salaud". On ne va pas pleurer sur un salaud alors qu'il y a la faim dans le monde, et patati, et patata... Je caricature encore... Tant que ça ?
On parlera de ces appels au respect et à la tolérance plus tard… Mais entre Sarkozy et certains apôtres de cette sélective tolérance « uniquement avec leurs idées », je crois que je préfère de loin encore Nicolas Sarkozy et ses sbires… Mais c'est un autre débat...

Et puis j’ai lu aussi des remarques qui se voulaient sans doute drôles, mais que j’ai trouvé malsaines. Et là encore intolérantes, et franchement nauséabondes. « Seguin est parti, dommage que ce soit lui et non pas d’autres personnalités de droite »… Des noms de sortis. Certains dont la disparition me toucheront également. Et même...
Non, il y a des réactions bêtes, idiotes, connes. Blessantes. On dit souvent que ces convictions politiques naissent souvent contre autre chose. C’est en parti mon cas. Une des raisons pour lesquelles je me considère de droite, c’est aussi ce rejet d’une certaine gauche sectaire et franchement intolérante…
Je ne tire pour ma part aucune gloriole d'avoir été franchement triste le 8 Janvier 1995, quand Mitterrand est mort. J'avais écris ce billet rappelant ce jour là... Mais je crois que j'aurais été triste de ne pas avoir été triste...


Je ne ferai pas d’hommage grandiloquent sur Philippe Seguin. A coté de la petitesse quotidienne, j’ai lu des billets qui m’ont touché. Je parlais de la gauche que je ne supporte pas. Il y a celle dont je me sens très proche. Celle de Nicolas, Olivier, Romain ou Hypos, pour ne citer qu’eux (il y en a d’autres). Désolé de vous citer, j’espère que cela n’entachera pas trop ce « brevet de gauche » indispensable à certains pour être fréquentable… Le respect n'a jamais empêcher de critiquer les positions politiques d’une personne, et n'a jamais porté atteinte au combat politique. Le beau, le noble...

Beaucoup d’autres hommages que j’ai trouvé touchant. La réaction de Laurent Pinsolle est belle. Le Chafouin aussi. Pour Jean-François Kahn, Seguin est l’anti-Kouchner par excellence… Formule efficace, tellement juste…
Jolie aussi la réaction de Toréador également. Sur ce billet, Toréador parle d’une personne qu’il a rencontré personnellement…


Je n’ai jamais eu la joie et la chance de rencontrer Philippe Seguin. Je ne l’ai même jamais vu. Je me souviens avoir loupé un meeting de campagne qu’il donnait dans ma région, en 1995. Je n’avais « que » 17 ans. Et dans nos villages, pas de métro ou de rer pour aller dans les villes aux alentours… J’aurais aimé, je crois, le voir en vrai. Lui serrer la main. J’aurais aimé…

Mon parcours politique m’a pourtant amené à m’éloigner de cet homme, qui a compté pour moi enfant. J’avais 14 ans lors du débat de Maastricht. Vraiment le moment où je me suis passionné pour ce monde, ce milieu. Et à ce moment où, déjà, je me sentais proche de la droite gaulliste. Aurais-je voté non à ce référendum ? Je ne sais pas… Franchement je ne sais pas. N’empêche, j’ai été séduit par ces débats. Je n’ai pas le souvenir du débat Seguin Mitterrand. Je me souviens de mon père, trouvant Seguin nul et falot. L’histoire expliqua pourquoi…

Par la suite, ce fut la période 1993-95. Cela me fait sourire quand je commente ci et là les divisions au sein du parti socialiste… Je suis né alors que les militants RPR avaient à choisir entre papa et maman, entre Chirac et Balladur… Pour moi, c’était entre Pasqua et Seguin, entre Juppé et Léotard, des personnes que j’ai beaucoup apprécié. J’aurais choisi, si j’avais eu l’âge de voter, le camp Chirac. Et j’aurais assumé les regrets venant après…

Philippe Seguin a été une de mes boussoles quand j'étais enfant. Un Président d’Assemblée Nationale grandiose. Un orateur extraordinaire. Une personne qui me rendait fier d’être de droite. Cela n’a pas empêché mes éloignements.
En 1999’ d’abord. Nous sortons d’élections régionales pitoyables. Certaines présidences de régions sont conservées à droite grâce à des jeux obscurs avec le Front National. Quand je vois aujourd’hui Georges Frêche et la gauche languedocienne, j’ai davantage de bienveillance pour Jacques Blanc, mais c’est un autre débat.
Nous sommes en 1999’. Philippe Seguin doit, normalement, conduire la liste d’union RPR – Démocratie Libérale aux élections européennes. Avant cela, il propose un obscur changement de nom du RPR. Les militants lui répondent « on garde RPR ! », il en prend acte. Mais bon…
Pour ma part, je suis davantage séduit par un vote Pasqua a ces élections européennes… Elections qui verront Seguin laisser tomber l’affaire, et laisser la tête de liste à Nicolas Sarkozy. Les jeunes générations oublient trop souvent que l’histoire de Sarkozy s’est construite dans la trahison, les crachats qui lui ont été lancés au visage, et les défaites. Celle de l’élection européenne de 1999’ en est une, forte et cuisante. Philippe Seguin en est un des responsables, à son corps défendant.
Moi aussi. Avec presque 12% des électeurs, j’ai préféré voter pour Charles Pasqua…

Deuxième épisode où je n’ai pas suivi Seguin, et où je l’ai même fortement désapprouvé, c’est les élections municipales de 2001. Je déteste les parachutages. Et Philippe Seguin s’est prêté à cet exercice… Maire d’Epinal, il souhaite conquérir Paris. La défaite sera lourde, et légitime quelque part… A ce moment, je suis élu dans mon village d’enfance, et un de mes hérauts de jeunesse quitte la vie politique par une dure défaite. Les choses sont dures…

Après, Philippe Seguin deviendra ce qu’il est depuis. Une sorte de référence, une boussole. Le type de personnage qui rappelle que ces énarques, que l’on aime à vilipender, ceux ne sont pas forcément des plaies en politique… Aujourd’hui, nous avons des avocats et des publicitaires pour présider aux affaires de l’Etat. Y gagnons nous vraiment au change ?



Certains, même à gauche, voyaient en Philippe Seguin un possible rempart contre le Sarkozysme
Je lisais hier soir le Marianne de samedi, qui consacrait une double page à Philippe Seguin… Le titre est terrible aujourd'hui : "Qui a peur de Philippe Seguin"...

Pour Daniel Bernard, auteur de l'article, « A 66 ans, cet admirateur de Churchill et de Gaulle est encore trop jeune pour renoncer à un ministère de crise ou à un déménagement vers le Conseil Constitutionnel ». Donc, cela expliquait que même s’il portait des coups, ceux-ci auraient pu avoir encore plus de sévérité s’il ne ménageait pas la présidence…
Il n’avait peut être pas renoncé, mais le destin est cruel… Destin chambreur, qui dans la même semaine nous pose la décoration au grade de Chevalier de la Légion d’honneur de Daniela Lumbroso, et le décès d’un serviteur de l’Etat qui l’aura toujours refusé (son père, mort pour la France, ne l’ayant jamais reçu…). Chambreur, le destin…

Voilà, tout ça s’arrête aujourd’hui donc. Philippe Seguin est mort. Un grand oncle qui a été un de nos idoles et modèles quand on était enfant. Qu’on a admiré, profondément. Après, on grandit. On s’émancipe. Puis après on revient. On retrouve cet œil d’enfant en regardant cet homme qu’on voyait immense étant petit.
Et puis un jour il disparaît. Brutalement… Je crois que ce qui me marque le plus dans cette disparition, c’est la brutalité de la chose… Philippe Seguin serait mort d’une longue maladie, cela serait autant douloureux mais probablement n’y aurait il pas cette émotion, que je crois sincère aujourd’hui dans le pays. Et pas uniquement dans les yeux de François Fillon.


La brutalité de la disparition… Certains articles m’amuseraient presque. « Hier, il était en pleine forme » qu’ils disent… Oui, avant qu’il meure il était vivant, c’est vrai. D’autres diront qu’il est mort en bonne santé. J’en suis ravi…

Mais là encore c’est dingue combien on touche au coté éphémère des choses… Quand je vais rentrer chez moi, il va peut être neigé. Ou la route sera peut être glissante. Et en allant au vœux du personnel municipal, zou une plaque de verglas et bing un platane, plus de faucon. Ceux qui m’ont vu au travail cette après-midi ne comprendront pas : j’étais vivant avant de mourir… Et en bonne santé en plus (à part le dos tout laid et un petit mal de tête…).
Brutal. Peut être pour ça qu’on est, que je suis, autant sonné…


Et politiquement, on peut aussi se poser la question de l’impact… Flèche a rappelé que le Conseil Constitutionnel devait être renouvelé en Mars. Et se posait des questions sur son indépendance, resterait elle la même avec des pions de Sarkozy ? La question se pose aussi dans le cas de la Cour des Comptes, restera elle autant indépendante ?
Il est évident qu’une des prochaines polémiques sera la nomination du successeur de Philippe Seguin à la Cour des Comptes. Il aurait du rester Président jusqu'en 2012... Quelque soit le choix, parions que la polémique sera immense. Immense… Ca ne sera sans doute pas Jean Sarkozy, mais qu’importe : le choix sera fatalement entaché de ce soupçon : il sera moins indépendant, à la botte du pouvoir en place…
On va encore s’amuser sur les blogs…

La soirée sera courte ici, dans la maison du Faucon. Je n’irai pas, je pense, sur Twitter. J’irai aux vœux du personnel municipal, et je me coucherai tôt. De toute manière, je me suis déjà levé avec la tête brumeuse. Fiévreuse ? Peut être… En tous cas, il me tarde que la journée soit finie. Il me tarde…

Une journée laide et paradoxale. Les stars politiques de la journée auront été deux hommes d'état en puissance. Jospin et Seguin. Tous deux retirés des affaires... Et aujourd'hui, finalement, je termine ma journée en soupirant devant le retrait de ces deux hommes d'état. Qui ont laissé la France aux mains de star académiciens de la politique...
Et un soupir devant ce paradoxe triste... Ceux qui président aujourd'hui (majorité ou opposition) aux affaires de l'Etat sont moins des hommes d'Etat que des hommes d'affaires, ou de communication. Et je trouve ça triste ce soir, vraiment triste...

Une laide journée que ce 7 Janvier… Laide journée pour la France. Laide pour la droite dont je suis, et dans laquelle je me trouve de plus en plus seul et orphelin. Non, laide journée…
Il parait que cette nuit il neige… Ca ira peut être mieux ?

jeudi 23 juillet 2009

Quand le RPR voulait changer de nom...

Petit souvenir d’ancien jeune militant RPR. 1998’, ça va mal au RPR. Après avoir mis son chef à l’Elysée en 95’, le RPR remarque qu’il ne s’est jamais vraiment remis de la scission baladurien – chiraquien. Et par-dessus le marché, la dissolution de 1997’ ne passe pas à droite. Juppé, qui était premier ministre – premier secrétaire du RPR, a démissionné. Seguin le remplace à la tête. Pour plus trop longtemps, puisque l’histoire le verra déserter la tête de ce parti, parce que trop de divergence. En bref, au crépuscule des années 90’, le RPR va très mal !

Et que se passe-t-il à ce moment là ? D’un chapeau (lequel ?) sort une idée incroyable : changeons de nom ! Et faisons un référendum. Nous sommes au mois de Janvier 1998’, et on doit voter…

De souvenir, les noms étaient Rassemblement, Rassemblement pour le France, et le très bon « Rassemblement pour la République »… De souvenir, il me semble que j’avais voté pour garder le nom. J’avais grandi avec le RPR, et je pensais à l’époque que changer de nom pour changer de nom, c’était une franche bêtise.
Finalement, les militants ont choisi. Ils étaient attachés au RPR, aux valeurs gaullistes véhiculées (ou prétendument véhiculées...) par ce parti. Et le RPR resta RPR. Fin de l'histoire.

Aujourd’hui, BHL et pleins d’autres huiles évoquent cette idée novatrice de changer le nom du Parti Socialiste… Et m’est avis que si l’UMP plante les régionales, les prochaines présidentielles et législatives, ils auront aussi cette idée de changer de nom.
Mais pour le PS, je pense que si le référendum du changement de nom passe parmi les militants, je suis loin d'être socialiste, mais j'imagine bien une majorité pour le statut quo. Et je ne trouverais pas ça choquant...

Changer de nom, une idée de gens pas en forme du tout ? Peut être. Est-ce le remède miracle ? La migraine passe rarement en changeant de coiffure…