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mardi 26 février 2013

Opaque transparence fiscale du ministre Cahuzac



Le ministre du budget l’avait affirmé le 6 Janvier : «pas d'augmentation d'impôts prévue ou prévisible, envisagée ou envisageable» d'ici à la fin du quinquennat ». Il parlait, à l’époque, de la nécessaire stabilité fiscale.

Le 25 Février, ce même ministre du budget l’annonce : « Il faudra trouver 6 milliards de recettes supplémentaires en 2013 ». Ah merde…

On entend pleins de choses depuis. Des idées lancées en l'air, sans trop savoir ce qu'il y a derrière, ce qui sera ou non appliqué, ce qui sera ou non décidé.
Hausse des taxes d’habitations par des procédés géniaux qui vont encore peser sur les ménages. Projet de hausse des impôts pour les parents d’étudiants de moins de 25 ans. Retour des 75% d’impôts pour les riches, fiscalisation des aides, augmentation considérable des taxes sur les carburants, etc, etc… Pour l’instant uniquement des bruits : que sera t'il décidé au final ? Nous n'en savons rien...

J’ai l’impression qu’en un mois et demi, le ministre se contredit. Ce qui n'est pas bien grave...Mais j’ai aussi et surtout l’impression que l’exécutif ne sait pas du tout où est ce qu’on va. Un pilotage à vue total.
J’ai peur qu’une nouvelle fois ce soit sur les ménages et la classe moyenne que cela pèse…

Jérôme Cahuzac avait eu ce bel oxymore : « la stabilité fiscale impose de trouver 6 milliards d’euros de recettes supplémentaires ». Augmenter dans la stabilité, ou le changement dans la continuité…
Opaque transparence fiscale j’ai écrit. Transparence, car pour moi tout me parait clair : le français moyen trinquera, puisque c’est visiblement par la fiscalité que compte s’en sortir le gouvernement. Opaque, parce que nous ne savons comment nous trinquerons...

Il risque d'être encore plus amer que prévu, ce "changement"...

jeudi 8 septembre 2011

Touchons à la niche du voisin, ça sera mieux...

En plein débat sur les niches fiscales, rabotées ci et là, un excellent billet qui m'a été twitté (je ne sais plus par qui, pardon) depuis Atlantico. L'auteur : Hugues Serraf, journaliste. Le titre : "Déficit : supprimons les niches fiscales de mon voisin de palier !".
Pour lui, notre logique est implacable : les niches fiscales à raboter sont celles des autres. Forcément, dans la notre de niche, il y a un chien qu'on aime bien, et qu'on n'a pas envie de déranger...
Tiens, moi qui vous parle, je déduis chaque année 7 650 euros de mon revenu imposable au prétexte que les journalistes ont la capacité de faire plier n'importe quelle majorité à coup de plus sergent-major. Et l’an dernier, en changeant les fenêtres de mon appartement, mon discount supplémentaire a littéralement explosé celui que j’avais obtenu sur ma déclaration précédente en remplaçant ma chaudière…

L’an prochain, je m’achèterai peut-être une œuvre d’art ou deux. Ou un yacht dans les DOM-TOM. Ou des parts dans une SCI en loi Robien. Ou de l’assurance-vie… Je ne sais pas. J’hésite encore. 486 niches, c’est un peu comme le rayon céréales chez Auchan : on voudrait pouvoir tout emporter (...)


(...) Les niches fiscales, il faudrait les supprimer, tout le monde est d’accord à l’exception de tous les autres. On pourrait évidemment ne supprimer que celles qui ne rapportent vraiment rien à la collectivité, comme celles qui ne profitent qu’à mon voisin de palier et ma cousine Albertine, par exemple, et constituent un véritable scandale.

Ah, mais quel gouvernement aura le courage de s’y attaquer, à mon voisin de palier et à ma cousine Albertine, dont on connaît le légendaire pouvoir de nuisance ?!

Un gouvernement de droite ? Tu parles ! Mon voisin est chef d’entreprise et membre de l’UMP et c’est un risque qu’un Sarkozy ne voudra jamais courir… Un gouvernement de gauche ? Allons donc ! Ma cousine Albertine est responsable syndicale dans l’Éducation nationale et je vous garantis qu’elle ne laissera jamais passer une chose pareille !

Le billet est simple, et réussi. Finalement, on en est tous là. On veut tous des économies là où on n'est pas impacté, et faire payer les autres, qu'ils soient riches si on est pauvre, fonctionnaire si on est dans le privé, chômeur si on a du travail, etc, etc...

Sacré challenge...

mercredi 24 août 2011

Nouvelles taxes, à la française... (et sanitairement au top)

Il y a une trilogie française bien de chez nous. Lorsque un problème se fait jour, nos élites diplomées et tout et tout ont le triangle magique, qui tient en trois points : Commission, Loi, Taxes.
On crée une commission, pour fabriquer une nouvelle loi, ou une nouvelle taxe. Et les problèmes sont résolus, comme par enchantement. Cette technique est d'autant plus merveilleuse, qu'elle marche qu'un gouvernement soit de droite, ou de gauche : ils ont tous fait pareils. Manque d'imagination, ou confiance absolu en ce triangle magique ? Allez savoir...

Donc ce soir, nous savons ce qui sauvera la France de la crise. Des nouvelles taxes. Youpi... On aurait pu s'attendre de la part de François Fillon (qui reste pour moi un très bon premier ministre, mal entouré et mal dirigé mais lui me parait très bien), à un peu plus d'imagination. Une baisse des dépenses par exemple. Mais non. Les mesures sont claires : on augmente les recettes. Point. Pour moi, c'est largement insuffisant, mais c'est la logique qui a prévalu. Bon...

Alors on a quoi comme mesure ? Allons voir le Figaro, qui donne donc les nouveautés qui vont rapporter un milliard d'euro de plus :
  • Une taxe sur les hauts revenus : il s'agira de 3% sur le revenu fiscal de référence (capital et travail) à partir de 500.000 euros. Je trouve ça logique. Certains font la fine bouche, mais bon que voulez vous ma pauvre dame, les riches on ne va pas les saigner non plus...
  • Hausse de 1,2% des prélèvements sociaux sur les revenus du capital. Et on augmente les taxes...
  • Les heures supplémentaires : On revient sur des défiscalisations phares et stars de 2007. Bon, pourquoi pas... Sauf que là, c'était les français moyen et les ouvriers qui en profitaient...
  • Modification de la taxation des plus values immobilières : bon, en fait c'est une hausse... Qui rapportera 2,2 milliards d'euros en 2012.
  • Un nouveau «coup de rabot» de 10% sur la vingtaine de niches fiscales déjà réduites d'autant l'an dernier. Investissement en outre mer, trucs écologiques, trucs de la loi Sellier. Par contre, je n'ai pas vu de modifications de niches fiscales profondément aberrantes (ceux qui ont un prix littéraire, ceux qui font une plus value sur la vente d'un cheval de courses, etc...)
  • La hausse du prix du tabac, de l'alcool et des sodas : là c'est le ponpon. Je suis un opposant farouche de ces logiques d'un hygiénisme extrémiste à la con. Là, on touche au plaisir de certains, qui sont peut être des vices pour d'autres, mais merde. Quand je bois un coup de vin de mon coin, je ne rackette personne, et je n'agresse personne dans la rue autour du collège. Là, je suis très en colère sur ces augmentation de taxes injustes et injustifiables...
  • Les complémentaires santé seront plus durement taxées. Là encore c'est le gros ponpon. Bah, j'aurais encore mon bulletin de salaire qui aura un chiffre un peu plus bas en bas... Et j'ai l'impression qu'elles sont toujours taxées un peu plus tous les 4 mois, les complémentaires santée...
  • L'impôt sur les sociétés sera modifié pour harmoniser les règles avec l'Allemagne. OK, donc là c'est plus pénalisant en Allemagne, donc on augmente... Et en plus on sort de ces justifications à deux balles...
  • Hausse du forfait social de 6% à 8%. C'est les salariés qui vont payer, c'est le résumé. OK merci, on passe à la suite...

Ben non, y a pas de suite. Et des économies ? Dans le fonctionnement ? Dans les prestations sociales ? Dans les dépenses à la con ? Non, rien pour l'instant...

Oui, ce soir j'avoue être déçu... Et en fait non, même pas, car je m'y attendais, à la hausse ou création de nouvelles taxes. Le "triangle magique" à la française... Je me rassure en me disant que la gauche propose exactement les mêmes choses, pas forcément aux mêmes endroits mais au final ça sera moi, français moyen qui aime boire un verre de vin (ou plusieurs) le soir, et qui bosse pour payer à ceux d'en haut et ceux d'en bas, qui paiera.

Allez, demain il fera jour... Mais là ce soir putain une nouvelle fois ça fait mal à l'arrière train. Bah, je me dis que si la gauche passe, ceux sont des sensations auxquelles il faudra que je m'habitue plus souvent (parce que j'ai l'impression d'avoir déjà pas mal morflé ces dernières années...)


(et pour le plaisir...)

A propos de la Règle d'Or...

Je ne me suis pas encore exprimé sur cette fameuse « règle d’or » que veut mettre Nicolas Sarkozy dans la constitution… Et je viens de lire que Ségolène Royal propose aussi « une règle d’argent et une règle de diamant »… Bon, je ne me moque pas, mais quand même elle est incroyable…

Bon, cette règle d’or. Sur le fond, il me parait évident que faire des budgets en déficit, ça me parait être une hérésie. Je ne dis pas une « connerie » : à la différence de certains qui confondent le militantisme avec l’arrière cours du collège où on se crache à la gueule et ou on s’insulte, je ne pense pas que celui qui pense différemment de moi est un con. Mais je pense que c’est dangereux, et en tous cas, j’ai du mal à concevoir que l’on peut voter des budgets en déficit.

Pour autant, je respecte que l’on puisse considérer que politiquement, on puisse « faire du déficit ». C’est un choix politique. Ce n’est pas le mien, mais c’est un choix. Et quelque part, je me dis que mettre des règles du jeu fortes qui empêche de faire des choix politiques, cela me gêne.
Je reprends une réaction de Jean-François Kahn. Il disait en gros « Sarkozy a augmenté le déficit en 2007, c’était une connerie. Il a augmenté en 2008, c’était une connerie. Il a augmenté en 2009, et il a eu raison, parce que nous étions en crise et faire un budget en réduisant les investissements aurait conduit à la récession ». Sans doute les choses sont plus compliquées que ça, mais bon, il y a eu des choix. Et je trouve sain qu’il y ait des choix politiques qui soient faits, même si on peut les condamner (c’est le rôle du débat politique).

J’ajouterai que je suis, personnellement, très attaché à la constitution de la Veme République. Et je goute finalement assez peu ces changements perpétuels que chacun veut mettre dedans pour laisser une trace de son passage.
J’estime que le rôle d’une constitution n’est pas de dicter la politique économique d’un pays. J’espère qu’une politique rigoureuse permettant de réduire le poids des déficits sera entreprise, parce qu’il m’est impossible de concevoir que le deuxième poste financier de l’état soit le recouvrement de la dette, mais je n’ai pas envie que la constitution nous dicte quoi faire et comment faire. C’est n’est pas son rôle.

Pour autant, je trouve les positions des socialistes assez affligeantes. Ils font de la politique politicienne, c’est leur droit. C’est mon droit aussi de soupirer devant ces postures. La lettre de Sarkozy n’était sans doute pas une bonne idée, le « on dit que c’est pas bien parce que ça vient de Sarkozy et que bouh il est de droite » est tout aussi grotesque. Maintenant, à moins d’un an d’une élection, il serait idiot d’attendre de la part de socialistes qui rêvent de reprendre le pouvoir pour s’assoir dans un joli fauteuil de ministre, et donner des postes à leurs copains, des louanges sur l’attitude de Sarkozy et de Merkel la semaine dernière.

C’est de la politique, la vraie. Celle qui fait aussi que pour deux tiers des français, la gauche n’apparait pas plus convaincante que la droite pour réduire la dette de l’état.
Mes amis militants concluent souvent leurs billets critiquant « l’imposture de Nicolas Sarkozy » par un « les français ne sont pas dupes ». Ils sont raison : ces mêmes français considèrent que la gauche ne fera pas mieux et n’est pas convaincantes. Ils ne sont pas dupes, ces français….

Donc en résumé, une politique économique rigoureuse (j’ai dit « rigueur » ? ben pourquoi pas, les socialistes espagnols et portugais l’ont bien fait…), cent fois oui. Imposer cela en l’inscrivant dans le marbre de la constitution, je pense que cela risque d'être plus dangereux qu'autre chose.
Et une discussion sur une règle d’or, de platine, de diamant, de plomb, bah, pourquoi pas ? Mais je pense que Ségolène Royal, une nouvelle fois, a été molle du genou. Il fallait qu’elle impose (avec son humilité légendaire qui me fait espérer à une cinglante défaite pour elle) de faire un Grenelle de la Règle d’Or.

Un Grenelle de la Règle d’Or, voilà un truc inutile qui aurait eu de la gueule…

jeudi 30 juin 2011

Gouvernement lourd, très lourd...

Tiens ? Je vais faire le poujadiste de base.

Il y avait dans les promesses de Nicolas Sarkozy celle d’avoir une équipe gouvernementale resserrée… Hier, délicieux remaniement qui rajoute de la couenne, beaucoup de couenne…
Etait il nécessaire de remplacer Christine Lagarde ? Pendant longtemps, le ministres de l’économie était aussi parfois ministre du budget. Etait il nécessaire de remplacer Georges Tron aux secteurs publics ? Un autre ministre n’aurait il pas pu cumuler ? Un ministre des anciens combattants, est ce toujours nécessaire ? Il n’y en avait plus depuis quelques mois, je n’ai pas l’impression que mes amis du Souvenir Français aient vraiment vu la différence.

Et surtout, était ce nécessaire d’inventer un secrétariat d’état aux « Français de l’étranger » ? Ici et là, on entend parler de fermeture de classe ou de services publics. On entend parler « crise » et besoin d’économie. Et oui, il faut que l’Etat se réforme, parce que même si c’est une marotte de Jean-Michel Aphatie et qu’il est de bon ton de se moquer de lui, la lutte contre les déficits publics c’est important.
Et là que fait on ? On crée un secrétariat d’état, aux « français de l’étranger ». En attendant, peut être, un « secrétariat d’état aux français du sud de la Loire ».

Et pourtant, j’aime beaucoup David Douillet. Mais là, non… N’importe quoi. Personnellement, ça m’énerve… (enfin, ça me passera).

(pour la photo, je garde le cochon d'un billet que j'avais écrit pour répondre à un copain...)