Il y a urgence à revenir à nos fondamentaux. L'ADN de la Droite, ce n’est pas simplement l’équilibre des comptes ou la fixation du taux de TVA. Bonapartisme, gaullisme ? Peu importent les termes, ce qui fait ce que nous sommes, c’est le refus de la fatalité. C’est avant tout une vision fondée sur la souveraineté, un libéralisme tempéré, la confiance en un leadership fort et serein pour surmonter les nombreux défis auquel notre pays se voit désormais confronté.
La Droite se cherche un chef, n’esquivons pas le débat et tranchons une bonne fois pour toutes à travers l’élection qui vient la question de 2027. Nous devons donc clarifier cette question essentielle : qui pour incarner et porter nos idées pour la France ?
Nous qui nous retrouvons dans la pensée de Charles de Gaulle ou Philippe Séguin, pensons que Les Républicains ne peuvent reconstruire la République s’ils ne tranchent pas le noeud gordien de la souveraineté perdue. La question de l’immigration, par exemple, ne peut être résolue sans sortir de la CEDH et si nous n’assumons pas les rapports de force sur le droit européen.
La souveraineté ne se partage pas. Elle n’est jamais acquise, jamais définitive. Dans un monde multipolaire et multiconnecté, elle est devenue un combat de tous les instants ; qui doit nourrir l’effort national et structurer notre projet commun. Ni les illusions de souveraineté européenne, ni la soumission béate à un Trumpisme mal compris ne constitueront jamais un projet viable pour notre pays. Cela n’empêche pas, bien au contraire, que la France puisse jouer un rôle de défenseur d'une autonomie stratégique européenne.
Il est aussi impératif pour les Républicains de refonder leur doctrine économique. La mondialisation du tournant du siècle, incarnée par la vision d’un monde sans fin, a désormais vécu. Elle prend désormais d’autres formes. Le retour du protectionnisme, du régionalisme et du colbertisme, conjuguées à une vision évolutive du développement durable s’impose partout dans le monde. Notre priorité doit être de redonner aux Français qui travaillent, et notamment aux classes moyennes, un nouvel horizon d'émancipation. Cela passe par une révision profonde de notre modèle social, loin de la simple logique du coût du travail. Il s’agit de rationaliser l'État tout en respectant la noblesse de l’engagement public, d’encourager la production industrielle et agricole, plutôt que de n'aspirer qu’à une société sans autre idéal que celui de la consommation.
Enfin, les Républicains doivent porter un projet de civilisation. La déconstruction des repères traditionnels et la destruction systématique des liens familiaux ont plongé nos sociétés dans une solitude morale où règne l’individualisme exacerbé, à un monde où le plus fort impose sa loi. Le triomphe du capitalisme financier a érigé l’argent en étalon universel, détruisant par là-même tout ce qui lui est irréductible. De la culture à l’éducation, rien n’échappe à la domination du profit. Les idéologies contemporaines reformatent la jeunesse, la transformant trop souvent en instrument docile de révolutions sans âme dont le seul objet est la déconstruction de ce qui nous unit, de ce destin commun qui fonde la nation.
Dans un tel contexte, un conservatisme pragmatique et éclairé est plus que jamais nécessaire. C’est le refus de la culture de la régression que gauchistes, wokistes, européistes, mondialistes dans une démarche orwellienne ont rebaptisé "progressisme". Nous réaffirmons notre foi dans la science et le progrés qu'elle génère quand elle est maîtrisée.
C’est l’action, portée par une vision, et non la réaction aux idées des autres. C’est remettre les choses en ordre, restaurer l’autorité et redonner du sens aux valeurs qui fondent notre société.
À l’heure où la démocratie est partout en crise, la priorité est de la sauver. La France est en déclin dans une Europe passive, alors que la Russie redevient expansionniste, que la Chine place ses pions partout sur le globe en prévision d’un conflit de grande ampleur et tandis que les Etats-Unis semblent plonger dans une frénésie d’initiatives stratégiques disparates, mêlant protectionnisme et velléités de prédation égoïste de la planète.
Après quinze années d’immobilisme stratégique et de dépenses inconsidérées dont le trop fameux « et en même temps » caractérise le résumé lapidaire, la France ne peut pas louper le tournant de 2027. Notre famille politique peut et doit jouer un rôle déterminant à cette occasion.
À travers la démocratie, c’est une certaine idée de la France et de l'homme que nous devons défendre.
Si j'étais de droite, je serais probablement d'accord mais pourquoi faire commencer "le bordel" il y a 15 ans ? Et comment le faire sans rappeler que la droite était au pouvoir, à l'époque, et a fini sa dernière période au pouvoir par un bordel sans nom (ce qu'a fait aussi la gauche, d'ailleurs) ?
RépondreSupprimerC'est pas faux. J'avais dit chez toi que le PS et LR, qui ont fait moins de 5% aux dernières présidentielles, se font le plaisir de guerres intestines et ne produisent pas trop.
SupprimerAprès nous faisons de la politique, je ne vais pas rappeler que la fin Sarko (et la fin Chirac) ont été comme la fin Hollande, des bordels sans nom :)