Dans les manuels de management modernes, on trouve toujours des chapitres sur la “communication non violente”, le “gagnant-gagnant” et autres douceurs.
Mais dans les manuels soviétiques — si tant est qu’ils en aient écrit — la règle tenait en une phrase…
Cette phrase venait du sympathique Andréi Gromiko. Wikipédia nous aide bien, ce monsieur sympathique était diplomate soviétique et a été ministre des affaires étrangères sous pleins de démocrates russes, entre 1957 et 1983 (sans discontinué, quelle exemple de stabilité !).
Exiger le maximum et n'ayez pas honte d'exagérer dans vos demandes. N'épargnez pas les menaces, puis proposez des négociations comme issue à la situation : il y aura toujours en Occident des gens pour mordre à l'hameçon.
Voilà. Un mode d’emploi. Simple, direct, sans fioritures.
Ça rappelle furieusement certaines méthodes qu’on connaît aussi chez nous : partis politiques, syndicats... On commence par la guerre totale, on menace, on casse deux trois trucs… puis, sourire aux lèvres, on propose de “négocier” comme si de rien n’était. Avec un flingue sur la tempe et quelques cadavres sur la chaussée.
Y a pas à dire, ils sont forts les soviétiques.
(phrase lue dans le Point de la semaine dernière : dossier intéressant sur bon président Poutine)
Parallèle intéressant entre le "bon vieux temps de l'URSS (second degré cynique) et le monde de la politique et du travail.
RépondreSupprimerJ'y ajouterais la méthode du "bon flic vs. mauvais flic" dont Poutine et Medvedev, le pittoresque vice-président du Conseil de Sécurité de Russie, sont des spécialistes. Ce dernier insulte les chefs d'Etat européens en les traitant je cite de bâtards et de dégénérés, de minus indécent (Macron il y a quelques jours), de bouffeurs de boudin (Allemagne) et de grenouilles (France), et leurs sommets européens de "cirque des trous du cul". Il participe à des émissions montrant quel serait l'effet d'une frappe nucléaire sur Londres, La Haye ou Paris, bref, un type charmant quoi.
Et ensuite Poutine arrive avec un discours plus raisonnable, non non, Medvedev est un chien fou, une guerre nucléaire ce serait une catastrophe, avec le petit sourire glaçé qu'on lui connaît.
On souffle le chaud et le froid, tout cela est calculé, c'est pas pour rien que Poutine a été formé au KGB, il connaît la musique.
bon flic mauvais flic c'est une bonne vision. Après, entre Medvedev, Labrov et Poutine, je ne vois pas vers qui me tourner...
SupprimerMais tu as raison avec cette vision, ce jeu de rôle qui quand même n'est pas si marrant que ça