J'ai, malheureusement, eu des premières réponses...
La libération conditionnelle de Nathalie Menigon (4 Août 2008), puis la décision de Sarkozy de ne pas extrader Maria Pétrélla (14 Octobre 2008), m'ont donné l'occasion de deux billets. Les divers comités de soutien, et les élans de solidarité de certaines personnalités de gauche, demandant libération et non extradition de ces deux terroristes d'extrêmes gauches, m'ont simplement donné l'envie de poser une question. Ces mêmes personnes qui appelaient à de la clémence vis à vis de ces personnes auraient elles fait preuve d'autant d'activisme vis à vis de personnalités de droite (ou d'extrême droite) dans le même cas de figure ?
En résumé, une personne de droite mérite elle la même compassion qu'une personne de gauche ?
Nicolas Sarkozy a gracié Jean-Charles Marchiani. La réaction de la part de la gauche ne s'est pas fait attendre. Dérive monarchique. Nicolas Sarkozy décide de ne pas extrader Maria Pétrélla quelques semaines plus tôt ? Pas de réactions négatives de la part de ces mêmes personnes. Deux poids, deux mesures dans la réprobation ?
Il ne s'agit pas de se demander si oui ou non Jean-Charles Marchiani devait ou pas être gracié. Même si j'apprécie l'homme Marchiani, je préférais le Sarkozy qui ne voulait plus de ce droit de grace présidentielle. Il l'a employé, depuis, au moins deux fois. Et je ne suis pas sur que cela soit très heureux, et que cela lance un message très positif.
Mais il s'agit simplement de demander s'il est bien sain d'avoir de telles préférences dans ce qu'on appelle l'humanisme. Si on se considère humaniste, ne doit on pas l'être vis à vis de n'importe quelle personne ? Parce que je suis de droite, je ne pourrais jamais recevoir de compassion de la part d'une personne de gauche qui prône, par ailleurs, tolérance et humanité ? Et vice versa ?
Je trouve ça affreux, détestable, désagréable, de penser que l'on peut faire fonctionner son coeur en fonction de ses opinions politiques. Et quelque part, cette intolérance me fait peur.
Après, le fond des grâces, j'ai déjà dit ce que j'en pensais. Ce n'était pas l'objectif du billet. Mais une simple tristesse d'avoir eu une réponse à mes modestes questions... Ce n'était pas la réponse que j'espérais.
PS : j'ajoute que je trouverais autant détestable que les différentes grâces une compassion mal placée pour les "sabotageurs" (j'aime la citée de la peur) de la SNCF... Parce que ces gens ne représentent en rien la "jeunesse" de ce pays comme on peut le lire ici ou là. Et parce que je n'ai aucune sympathie pour ces diverses idéologies violentes et intolérantes...
La libération conditionnelle de Nathalie Menigon (4 Août 2008), puis la décision de Sarkozy de ne pas extrader Maria Pétrélla (14 Octobre 2008), m'ont donné l'occasion de deux billets. Les divers comités de soutien, et les élans de solidarité de certaines personnalités de gauche, demandant libération et non extradition de ces deux terroristes d'extrêmes gauches, m'ont simplement donné l'envie de poser une question. Ces mêmes personnes qui appelaient à de la clémence vis à vis de ces personnes auraient elles fait preuve d'autant d'activisme vis à vis de personnalités de droite (ou d'extrême droite) dans le même cas de figure ?
En résumé, une personne de droite mérite elle la même compassion qu'une personne de gauche ?
Nicolas Sarkozy a gracié Jean-Charles Marchiani. La réaction de la part de la gauche ne s'est pas fait attendre. Dérive monarchique. Nicolas Sarkozy décide de ne pas extrader Maria Pétrélla quelques semaines plus tôt ? Pas de réactions négatives de la part de ces mêmes personnes. Deux poids, deux mesures dans la réprobation ?
Il ne s'agit pas de se demander si oui ou non Jean-Charles Marchiani devait ou pas être gracié. Même si j'apprécie l'homme Marchiani, je préférais le Sarkozy qui ne voulait plus de ce droit de grace présidentielle. Il l'a employé, depuis, au moins deux fois. Et je ne suis pas sur que cela soit très heureux, et que cela lance un message très positif.
Mais il s'agit simplement de demander s'il est bien sain d'avoir de telles préférences dans ce qu'on appelle l'humanisme. Si on se considère humaniste, ne doit on pas l'être vis à vis de n'importe quelle personne ? Parce que je suis de droite, je ne pourrais jamais recevoir de compassion de la part d'une personne de gauche qui prône, par ailleurs, tolérance et humanité ? Et vice versa ?
Je trouve ça affreux, détestable, désagréable, de penser que l'on peut faire fonctionner son coeur en fonction de ses opinions politiques. Et quelque part, cette intolérance me fait peur.
Après, le fond des grâces, j'ai déjà dit ce que j'en pensais. Ce n'était pas l'objectif du billet. Mais une simple tristesse d'avoir eu une réponse à mes modestes questions... Ce n'était pas la réponse que j'espérais.
PS : j'ajoute que je trouverais autant détestable que les différentes grâces une compassion mal placée pour les "sabotageurs" (j'aime la citée de la peur) de la SNCF... Parce que ces gens ne représentent en rien la "jeunesse" de ce pays comme on peut le lire ici ou là. Et parce que je n'ai aucune sympathie pour ces diverses idéologies violentes et intolérantes...
merci de ton passage vu ce matin avant de partir affronter le froid et la beauté de Grignan.
RépondreSupprimerCe qui me gêne dans l'histoire Marchiani (et ce serait la même chose pour d'autres) c'est que l'on supprime les grâces générales au nom de principes, ce qui peut se défendre, mais en gardant la grâce individuelle octroyée par le prince. (ou alors à la rigueur qu'elle soit motivée)
Brigetoun
Ca me rappelle un des premiers billets que j'ai fait après l'élection de Nicolas Sarkozy : j'approuvais le fait qu'il refuse les grâces présidentielles du 14 juillet...
RépondreSupprimerBrigetoun, tu n'anonymes maintenant :)
RépondreSupprimerSur les graces, idem que toi.
Nicolas : pareil, idem que toi sur les graces.
Par contre, vous ne répondez pas à ma question, très polémique il est vrai. Enfin, si. Pour vous, on n'a pas à gracié une personne condamné, quelque soit sa sensibilité politique. C'est une réponse qui me plait et que je partage.
Bon dimanche
Pour Ménigon et Petrella, il y a eu quand même aussi des crissements de dents.
RépondreSupprimerEt puis l'histoire de Marchiani est à mettre en parallèle avec le maintien en prison de Coupat et là, même le plus aveugle se rend bien compte qu'il y a deux poids et deux mesures (cf ton PS) parce que l'un est déjà jugé coupable, l'autre est encore présumé innocent...
Pour ce qui est "d'évaluer" en fonction de ses opinions politiques, je suis d'accord avec toi :(
Dérive morale autant que monarchique.
RépondreSupprimerUn monarque oui, mais malheureusement pas éclairé.
Tout le monde ne peut pas avoir les QI d'un de Gaulle, Mendès ou Hubert Védrine !
Et puis les Français ont toujours persécuté l'intelligence, c'est une tradition !
MarieLaure : pour les crissements de dents, exactement ce que je dis quelques parts. Ce n'est pas forcément ceux, à gauche, qui crissent beaucoup des dents aujourd'hui qui crissaient hier des dents pour les deux filles...
RépondreSupprimerMaintenant, concernant Coupat, je trouve insupportable ceux qui le rendent sympathiques. Lorsque j'entends dire que le maintien en prison de Coupat est une attaque contre la jeunesse, je trouve cela inique et scandaleux. Coupat n'est pas un enfant de coeur. Présumé innocent par contre, et ça on ne peut pas dire le contraire.
Par contre, Pétrella et Menigon étaient, comme Marchiani, convaincues de culpabilité. Et les dents qui ont crissé aujourd'hui étaient silencieuses hier. J'en suis désolé.
Mais j'aime ta conclusion. Et venant de toi ça ne me surprend pas ^___^
Bon dimanche
Et pi pareil qu'Ozenfant :)
RépondreSupprimer@Falcon
RépondreSupprimerHm..remarque, je fais partie de ceux qui crissent toujours des dents :))
Allez, je vais me recoucher, j'ai une crève terrible !
Hello et bonnes fêtes à tous...
RépondreSupprimerIl y a un chose qui m'agace un peu dans ton propos, c'est l'amalgame que tu fais dans les exemples choisis :
- Dans le cas de Marchiani, il s'agit d'abus de biens sociaux, c'est à dire, quelque part, de notre argent à tous. Je trouve ça détestable que l'on efface, d'un revers de la main, une pratique des plus pourries qui est d'abuser de la société que chacun aide à construire.
- Pour ce qui est de Ménigon, sauf erreur de ma part, il s'agit d'un aménagement issu de l'application de la loi Kouchner concernant les détenus gravement malades... si Papon a pu en bénéficier pourquoi la refuser à Ménigon.
- A propos de Maria Petrella, il me semble que si la personne est condamnée par contumace, c'est à dire, quelque part, sans avoir pu se défendre il m'apparaitrait comme juste qu'elle soit rejugée, dans son pays. Donc extradition oui (on est et on reste responsable de ses actes) si ça permet la tenue d'un nouveau procès.
J'ai gardé le meilleur pour la fin, Coupat(ble?), qui "bénéficie" des lois d'exceptions que sont celles qui ont trait au terrorisme. D'une manière générale, je suis contre les lois d'exception, qui, sous-prétexte de la nature "exceptionnelle" des crimes et délits permet d'outre-passer largement ce que le droit international condamne... Après, dire qu'il s'agit ou non d'actes terroristes, j'avoue qu'à part les caténaires qui ont été terrorisés (si tenté qu'un caténaire puisse être terrorisé) je ne pense pas que les usagers ont été terrorisés (mais certainement plus agacés, énervés par les retards et annulations).
Tu parlais de condamnation sans jugement à propos de Dray, mais ce qui concerne l'affaire Coupat est du même ressort... mais pas du même traitement.
Bonne fin d'année à toi
Et ce qui me gène dans tes propos Pecky, c'est que tu trouves des circonstances apparemment atténuantes à Ménigon et Pétrella, qui ne me paraissent pas être des enfants de coeur, alors que tu enfonces d'autant plus Marchiani.
RépondreSupprimerEt c'est pour ça que je pose la question polémique : aurais tu dit pareil si Marchiani était un ancien préfet socialiste, et si les deux filles étaient des meurtrières et terroristes d'extreme droite ?
Parce que ce n'est pas vrai, je ne met pas Marchiani et les filles sur le même plan. Je trouve les deux derniers exemples pires, et davantage condamnable, que la grace de Marchiani.
Enfin, pas forcément en désaccord sur le fond de ce que tu dis sur Coupat. Sauf qu'en attente de jugement, je ne lui trouve aucune circonstance atténuante, et aucune sympathie. Et c'est du terrorisme, quoiqu'on en dise.
Donc non. Pas d'amalgame. Une simple question : est ce qu'une personne mérite plus de compassion si elle est de gauche plutôt que de droite ? Et quand on trouve des circonstances atténuantes pour les condamnés de gauche, peut on aussi en trouver à droite ?
En lisant ta réponse, je vois que non. Ca ne me rends pas joyeux...
Bonne fin d'année.
Re...
RépondreSupprimerPerso, je me fous complètement qu'ils (ou elles, ne soyons pas misogyne) soient extrémiste de gauche (ou de droite)... trouve-moi l'équivalent en ultra-droite et j'aurais le même raisonnement. Je m'en suis juste tenu au fait que dans un cas (Ménigon, qui a copieusement dézingué du patron à une époque) je m'en tiens aux dispositions de la loi (dont a bénéficié Papon, je le rappelle... sachant que ce dernier n'a pas été un modèle de résistance) et dans l'autre (Petrella) je m'interroge sur la "validité" d'une condamnation par contumace (quelle qu'elle soit de quelque bord et de quelque pays). J'ai un peu de mal avec le fait que l'on puisse condamner quelqu'un qui n'est pas présent, ne serait-ce pour que ce dernier se défende. Je pense que Petrella devrait être extradée (relis-moi, au besoin) ne serait-ce que pour répondre de ses actes (et je le rappelle, on est responsable de ses actes, quels qu'ils soient).
Pour Marchiani (et, qui sait, pour Dray) j'ai beaucoup de mal avec ceux (et celles) qui ont usé (et abusé) du système au détriment de la communauté (j'aimerai d'ailleurs voir les comptes de la région languedoc-roussillon).
Je ne pense pas qu'on puisse faire un parallèle entre les abus de biens sociaux de Marchiani (ça ne reste que de l'argent, en somme) et les meurtres qu'on pu perpétrer Ménigon/Petrella... ça n'est pas vraiment dans la "même" catégorie. Je n'ai fait qu'essayer (je ne suis pas juriste) d'étayer les différents cas.
Pour Coupat, je n'ai pas vraiment d'avis, sauf que j'ai la vague impression que c'est un florilège de surenchère, d'un côté comme de l'autre....
Pecky, sur Coupat on est globalement du même avis. Sauf que je trouve que ces idées sont nauseéabondes et que je trouve le perso peu sympathique, c'est tout.
RépondreSupprimerSur le reste.
Tu me parles de Papon, te souviens tu des levées de bouclier de la part de ceux qui quelques années plus tard réclament l'application de la "loi Kouchner" pour une autre ? Le gaulliste que je suis déteste ce que représente et ce qu'a fait Papon. Mais je constate, et trouve par ton commentaire une première réponse à ma question.
Sur Pétrella, en te relisant, je suis heureux de voir qu'on est finalement en phase sur le fond. Mais sur la coutumance, non, qu'on ne me raconte pas de blagues. Certains terroristes ont été condamné par un jugement où ils étaient en fuite et pas présent. Qu'on la juge, Pétrella, en Italie. Et qu'on l'extrade !
Finalement, on est en phase sur le fond, sur la forme on en discute.
Et en te relisant, quelque part, on est pas en désaccord totalement... Je trouve Marchiani (et Dray) finalement "moins grave" que de tuer un homme, mais le modeste élu local que je suis est effrayé de l'exemple que donne le délit d'abus social. Donc sur ça on est en phase.
Et à ma question, alors, est ce plus ou moins important un délit d'abus social de la part de personne de droite ou de gauche ? J'en reviens à une question posée la semaine dernière. Est ce que les mêmes personnes qui apportent aujourd'hui leurs soutiens à Dray, sur des présomptions d'humanisme, ont fait de même pour Gaymard ou Léotard, qui ont morflé médiatiquement aussi ?
En conclusion, c'est ça que j'aime dans la discussion. Quand on va plus loin, on trouve plus de point d'accord que de désaccords. Mais être d'accord sur tout n'est ni possible, ni franchement souhaitable, donc tout va bien.
Bonne fin d'année copain bagnolais exilé :)
Yop.
RépondreSupprimerPour Papon, évidemment je me souviens de la lever des boucliers, notamment sur son réel ou supposé état de santé et le débat sans fin qu'il y a pu avoir...soit. Après si la loi permet à un salaud de sortir de taule pourquoi cette même loi ne s'appliquerait pas à une salope notoire (bizarrement dès qu'on met "salope" ça a une connotation sexuelle... beurk). On peut toutefois se dire que, et je te rejoins sur ce point (une nouvelle fois), il y a une certaine complaisance (même si le mot n'est pas vraiment approprié) vis à vis de l'extrémisme de gauche (ce que je déplore vivement).
Avec le temps, j'ai appris (ou constater) que les certitudes que je pouvais avoir lorsque j'étais jeune (18/20 ans) n'étaient plus de mise. Fini le manichéisme rassurant, les choses sont forcément plus nuancées et les frontières plus floues. Maintenant, je me dis que, quelque soit la personne, on est responsable de ses actes et la loi (des hommes) est souveraine. Si la loi permet de libérer un pourri, tant pis, c'est la loi (qu'il faut peut-être revoir). Ce qui me gène dans les "grâces" c'est que c'est le vouloir d'une personne qui, en fin de compte, se place au-dessus de la loi, et ça, chez moi, ça coince. J'ai pris beaucoup plus de recul vis à vis des médias (télévisés notamment) afin de garder une certaine objectivité et surtout une certaine lucidité.
Bonne journée!