
Winner, mais pas trop en fait…
Et là, j’ai lu billet que je trouve effrayant de cynisme : « le ticket Psy ». Le billet commence comme suit : « Après les bons vieux « tickets resto » et « chèques vacances », les salariés vont pouvoir dépenser des « Tickets Psy ». (…) Grâce à ce sésame, le salarié qui a mal à son moi va s’allonger sur un divan et, à la fin de la séance d’une heure, il règle les 90 euros de la consultation avec son ticket. Son entreprise prend en charge une partie du carnet de 5 coupons qu’il aura pris soin de retirer auprès de sa DRH, de son comité d’entreprise ou de son médecin du travail, c’est selon… ».
J’aime bien le site Cadremploi. Il n’est pas sectaire et hypocrite dans sa vision du travail. Ce n’est pas celle que l’on donne à l’école d’ingénieur, on qu’on « se donne » en entretien d’embauche, ou entre jeunes collègues et/ou confrères de boulot aux dents longues. Celui du jeune cadre qui « veut s’épanouir au boulot, tout casser, et patati et patata ». Le jeune winner qui veut tout manger, et qui pense que le boulot, c’est la vie.
Non, ce n’est pas ça, surtout quand, comme le stipule le billet de Cadremploi, la « violence au travail, le mal être au travail, l’organisation du travail (absence de contrôle sur le répartition et la planification des tâches, imprécisions des missions, exigences contradictoires, mauvaise communication, flux tendus, incompatibilité des horaires de travail avec la vie sociale et familiale, précarité du statut, etc.) peuvent altérer la santé du salarié…». Si la vie n’était que l’entreprise et sa profession, elle serait, pour beaucoup, difficilement vivable.
En allant un peu plus loin, le billet omet de parler des relations humaines parfois détestables sur le lieu de travail, et le manque de reconnaissance de la part d’une hiérarchie qui ne partage pas forcément les mêmes objectifs que soit…

Si les élections prud’hommale de demain n’ont que pour seul résultat de permettre la généralisation de ce ticket Psy, cela serait navrant…
C

Mais beaucoup d’autres, cadres aussi, n’ont pas cette chance. Et un salaire correct n’excuse pas une fatigue morale, induite par des comportements hiérarchiques parfois douteux. Et un cynisme de « tout en haut » que la somme de 90 euros pour des « tickets Psy » n’exonère par de responsabilités…

Et un salarié qui donne le meilleurs de lui-même, c’est bon pour l’entreprise parait il. Et excellent pour le manager qui en a la charge. C’est un management en tirant tout le monde par le haut, et pas par le médiocre.
Et je ne sais pas si le ticket Psy permet à tout le monde de s’élever, de se « tirer par le haut ». Je ne sais pas…
Presque immoral et indécent je trouve… Mais certains n’en ont que faire. C’est dommage… C’est effrayant. Je trouve.
C'est terrible… Alors imagine le statut des cdd cadres ou non dans les grandes boîtes… Employés inexistants puis inemployés… Les emplois dans de bonnes conditions et de rémunération et de travail deviennent de plus en plus rares… Le travail est déprécié.
RépondreSupprimerUn jour les gens se battront pour du travail alors après… leurs états d'âme, personne n'en aura que faire… C'est déjà le cas d'ailleurs !
il est clair qu'il ne fait pas toujours bon être cadre...on voit que les heures sup ca fait partie du quotidien, l'incitation à bouffer son collegue , et surtout ne pas être syndiqué...dans la fonction publique comme ailleurs...pour mieux grignoter sur les droits de tous et la qualité des conditions de travail. Le ticket psy que tu décris ressemble à un autopurgatoire contrôlé de l'entreprise...chez nous idem, la cellule de protection fonctionnelle permet parfois de proteger les agents, masi parfois aussi de se résumer à : si vous avez besoin de psy la collectivité prend en charge les frais...malheureusement les cadres se pourrissent eux mêmes leur milieu...etdans le privé la compétivité des services est telle...voilà les prud'hommes...c'est pas que pour les simples salariés exécutants...
RépondreSupprimeroui la vie de bureau, dur, dur - et avant et après les belles inventions du management.
RépondreSupprimerPour la petite cadre que j'étais (toute petite boite sans risque de psys ou autres mais avec les joies des petits mondes clos) après des soirs, parfois, en larmes, un remède, neutralité absolue et travail jusqu'à être intouchable (mais cela représentait l'inconvénient d'être une équipe à soi seule)