Il y a un an, j'étais à Londres. Aujourd'hui, il fait froid dehors, très froid. La journée a été dure, très dure. Début de grippe ? Je ne sais pas, mais j'ai froid derrière les yeux, et j'ai mal de partout. Je ne ferai pas de WiiFit ce soir. Mais je ne peux pas de toutes manières... Un bureau du conseil communautaire dont que je "vice préside"...
Et j'ai mal de partout... Donc la balade de ce lundi soir va se faire en marchant difficilement. Les courbatures rendent les jambes lourdes, dures...
Prenons l'avion pour Londres... Et mettons dans notre Archos le Kiss Me Goodbye d'Angela Aki qui m'avait accompagné l'an passé...
Dessous la nappe de nuage se trouve le Royaume Britanique... Le soleil se lève sur l'Angleterre... Mais l'Angleterre ne le verra finalement pas trop aujourd'hui... Nous sommes le 14 décembre 2007, un an exactement.
C'était un cadeau d'anniversaire, ce weekend à Londres. Il se jouait, se week-end avant Noel, un Arsenal - Chelsea qui excitait autant le Royaume que le Manchester United - Liverpool qui se déroulait un peu plus au Nord. J'aime le football anglais, et j'aime l'Angleterre. Que le Général me pardonne...
Notre hotel était dans le quartier de Kessington, à deux pas de la station de Métro Earl Court, et de Stamford Bridge, dans le quartier de Chelsea. De la gare, nous marchions avec valise à roulette et sac à dos. Humant cet air londonnien tellement particulier. Avec les voitures, ces couillones, qui roulaient dans le mauvais sens. Et ces devantures d'épiceries qui semblaient ne proposer que des tas de cholestérols dans une pochette des Beatles.
On passe devant le lycée Charles de Gaulle, et en face cette batisse dont j'ai oublié le nom. Muséum de quelque chose je crois... British peut être. Enfin, joli bâtiment. On marche en direction de l'hôtel, j'ai froid.
En même temps au boulot, on dépouille pour un marché de maitrise d'oeuvre à beaucoup de millions d'euros... Je loupe une journée. Je sais que les timings sont serrés, les objectifs pas évident : il faut contractualiser en Mars qui vient... Finalement, malgré nos efforts, une réorganisation qui passe par là et une consultation qui vient de repartir il y a un peu, un an plus tard... Finalement, j'avais raison d'aller à Londres...
Et puis bon, les retards dans les plannings... On apprend aujourd'hui que la mise en place des nouvelles plaques d'immatriculations est reportée jusqu'au 15 Avril 2008... Mais c'est aussi vrai que ce genre de révolution à deux francs, on peut s'en passer facilement... Il y a des priorités qui étonnent des fois.
Après l'hôtel, rapide lecture dans le métro sur le guide de Londres dûment acheté en France... Je ne connais pas Londres. Mais d'une manière générale, je ne connais rien des villes dans lesquelles je passe mes vacances. Et je ne me documente pas avant. Seulement dans l'avion qui m'amène à destination, comme ça je suis frais comme un saumon. Et de là, on voit...
Ce sera la City au départ. Vendredi midi. On verra des "vrais gens" en cravate qui travaillent. On verra le London Buisiness. Ce à quoi j'ai échappé à la sortie de l'école d'ingénieur, si j'avais par exemple commencé à la Défense à Paris... être un winner en cravate pour qui le demi du midi est le summum de la détente, et la boîte de cadre le soir, avec cocktail onéreux et musique de dingo à 22 heures le soir, représente ce qui fait de plus top. Et puis si tout va bien, peut être trouverais je un coup pour la nuit, qui sait... ?
Finalement, je ne suis qu'un modeste ingénieur dans le Gard. Petit village en bord du Rhône, entouré de vignes et de tous mes souvenirs. Un petit mandat local aussi, une petite femme gentille qui fait bien les crêpes, petite maison avec cave et jardin. Il ne me manque plus que le chien et les mistons, et la caricature peut être mise sous gouache...
Caricature contre caricature : je ne suis pas un salary-man de la Défense ou de la City, et je ne le regrette pas...
Enfin, quand mes bras se pose sur les rambardes de mes ponts sur le Rhône, je ne vois pas cette vue typiquement londonienne. Gris, avec le Tower Bridge en fond. Quelque part, quand je passe sur la Seine, la Loire (ou la Tamise), un constat toujours bête... Que j'aime le Rhône, que j'aime ce fleuve.
La City, coeur d'affaire de Londres. Où la modernité, parfois tapageuse à la limite de l'indécence ou du mauvais goût, cohabite avec la tradition, le vieux Londres. Cela aura été la première partie du séjour, la City. Je crois que, à cause du froid ou du dépaysement radical, cela aura été l'endroit que j'ai préféré de Londres. Plus que les traditionnels Buckingham ou Westminster.
Peut être, là encore, parce que je peux plus facilement m'identifier à ces jeunes hommes d'affaire en cravate et dents de loup qu'aux bons sujets de la couronne ou aux Lords...
Ce genre de billet me donne l'occasion d'aussi me balader dans les tortueux méandres de mon esprit... De la City, passer à Michelin et aux blogs. Comme ce salarié de Michelin licencié pour avoir critiqué son entreprise sur le net.
Il y a sujet à discussion. Je fais confiance à Eric Mainville pour en écrire un pertinent billet sur le sujet assez vite. Mais là encore, comment ne pas se sentir concerné par ce genre d'aventure, qui pourrait nous arriver à tous quelque part. Car sur le net, on laisse tellement de traces...
Quand j'évoque le management par la peur, ou un entretien annuel qui se passe mal, ne suis je pas dans ce cas de figure ?
Pour autant, et quand bien même la décision de licenciement de Michelin est ridicule, scandaleuse, et finalement porteuse d'une image pire que celle d'un salarié qui se plaint sur un média, peut être peut on avoir une position mesuré sur ce qu'est l'outil Internet. Michelin demande à son salarié d'être loyal, et je ne vois pas ce qu'il y a de scandaleux dans ça.
Quand j'ai une personne dont je suis supérieur hiérarchique, je lui demande un devoir de loyauté. Le même que je m'applique vis à vis de mes supérieurs et collègues de travail. Parce que sans ça, impossible d'avancer si le risque de se faire mordre par la vipère qu'on accueille en son sein est trop fort. Loyauté ne signifie pas servitude ou sujétion. Cela ne signifie pas censure. Mais ça signifie aussi un peu respect. Et dire les choses dans le cadre, dans les règles.
Maintenant, le cas Michelin est le cas extrême. Ridiculement extrême. Un commentaire dans un forum, et le licenciement qui arrive de suite... C'est sur qu'en ce moment, le gouvernement qui impose au président de France Télévision de mettre en place hic et nunc une réforme pas encore votée (et en laquelle lui même ne croit pas) démontre que le temps n'est plus à la discussion, au respect de chacun. Mais aux décisions tranchées, sans concertation, un peu dictatoriale par moment. Et finalement l'excessive réaction de Michelin n'est qu'une feuille morte qui se mouve dans un air du temps pas des plus agréables...
Et qui ne donne que plus de raison à ce management par la peur du 8 Janvier 2008...
On revient à Londres. Dans le Centre. La nuit tombe, il est 15 heures...
On est à deux pas de Soho, de Covent Garden, de Piccadily.
Je n'étais venu qu'une fois à Londres avant. En Mai 1992. Voyage scolaire. Je ne me souviens que d'une chaleur étouffante. Je me souviens aussi de mes copains d'enfance, j'en revois encore pas mal finalement. J'étais jeune con (gros et pas beau en plus), et Londres me paraissait immense. Je n'ai pas retrouvé l'an passé la vision que j'avais à 14 ans.
Finalement, j'aurais connu Londres avant Paris.
La National Galery de nuit. On vient de manger un Fish & Chip. Un pub au centre de Londres qu'on a eu tous le mal du monde à trouver : il y a peu de pubs traditionnels à Londres finalement ! Et quand on en trouve un, triste de ne se voir proposer en bière que de l'Heineken, 1664 ou encore Amstel... J'ai pris une Guiness, bon mais d'un classique triste.
Un constat quand même... Si les bières sont finalement les mêmes qu'on trouve dans le petit bar local franchouillard, les prix à Londres demeurent plus élevés qu'à Avignon...
Et un constat déjà. Deux jours et demi à Londres, c'est peu. C'est très peu. Cinq jours à Rome par contre, quand on est assez incultivé, c'est beaucoup.
La samedi matin, il faisait des températures au dessous de 0°C. A Saint James Park, outre des canards, nous voyons courir en petite tenue des joggueurs un peu fou. En ce moment, je cours avec quatre épaisseurs, plus bonnet, gants, pantalon et grosses chaussettes...
Big Ben nous salue bien bas, une grande roue qui domine la ville. Bref, samedi midi à Londres, avant d'aller se perdre dans les rues d'un Soho bourré de monde. Une grande ville avant Noël...
D'ailleurs, à ce moment là du billet, si mon mal de crane ne me donnait pas envie de mettre fin à l'exercice (je le sens mal le bureau de ce soir... j'espère au moins que mon toubib sera là), je parlerai avec le talent d'éléphant qui tape sur un clavier, du "temps qui passe". Parce que c'était y a un an, et j'ai l'impression que c'était hier. D'ailleurs, j'ai l'impression que 2008 n'est pas passé. Alors que j'ai été élu à Roquemaure, la France a été ridicule à l'Euro, mais Domenech et Escalettes en ont été récompensés, y a eu la crise, un été à Bayonne, mais... Mais impression que 2008 n'a jamais eu lieu.
Je m'inquiète un peu quand même : si à 31 ans tout me parait aller vite, qu'en sera t'il à 50 ans... Dois je commencer à me soucier de mes obsèques et des études de mes petits enfants que je n'ai pas encore ?
Au lieu de dire des conneries, finissons la balade. Qui sera un peu parti dans tous les sens. Pas ma plus réussie, cette balade à Londres. Dans les résolutions pour 2009, il y aura de ne pas bloggueur en début de fièvre. Et d'essayer de faire un peu moins de billet inutile : pauvre bande passante qui n'a rien demandé...
Nous avons eu plus haut les Champs Elysées londoniens qui nous amènent de Westminster à Trafalgar Square. Pensée émue à Serge Lam... euh Napoléon. Je me souviens d'une manifestation particulière, celle des papas Noel. Une vidéo à youtubiser au plus vite, c'était amusant... Nous sommes samedi après midi.
Là encore, la nuit tombera à 15 heures, parce que c'est comme ça là bas. Nous traverserons la foule consommatrice à Piccadilly et Soho. Nous verrons Notting Hill, c'est joli comme tout Notting Hill, ces petites brocantes. Et le soir, après une balade dans un cyber-café pour mon appel de Londres, retour dans un pub. Plus près de l'hôtel cette fois.
Le dimanche, ça sera balade vers Tower Bridge et les tours de Londres. Pour finir dans la grande roue...
Au même moment, à Paris, Nicolas et Carla s'affichent... Guy Birenbaum nous demande ce que nous faisions le 15 décembre 2007 ? Ben je me demandais justement ce que devenait mon bon Président, puisque trois jours sans en entendre parler, ça fait peur. J'aurais été servi une fois rentré en France...
Quand je dis que la politique à l'ancienne, celle de Jacques et Bernadette, de François Mitterand, mais aussi de Juppé, Pasqua, Fabius, Jospin, me manque, cela n'est pas un vain mot. Quand je vois que les finalistes de la dernière présidentielle côtoient ceux de la Star Académy sur Public et Closer, cela me désole. Et pas la peine d'aller chez mon copain Rimbus pour avoir de sérieuses réserves sur Rachida Dati. Marylise Lebranchu était de gauche, et ne se mettait pas en bikini dans Gala, mais je la pense plus convaincante garde des sceaux que la (ex ?) reine des peoples...
La promenade s'achèvera le soir. Marseille ira tenir Bordeaux en échec à Chaban-Delmas. Franck Sauzée n'aura pas commenté le match, il était dans l'avion le siège derrière moi (j'adore Franck Sauzée...).
C'était y a un an. C'était bien finalement...
Et j'ai mal de partout... Donc la balade de ce lundi soir va se faire en marchant difficilement. Les courbatures rendent les jambes lourdes, dures...
Prenons l'avion pour Londres... Et mettons dans notre Archos le Kiss Me Goodbye d'Angela Aki qui m'avait accompagné l'an passé...
Dessous la nappe de nuage se trouve le Royaume Britanique... Le soleil se lève sur l'Angleterre... Mais l'Angleterre ne le verra finalement pas trop aujourd'hui... Nous sommes le 14 décembre 2007, un an exactement.
C'était un cadeau d'anniversaire, ce weekend à Londres. Il se jouait, se week-end avant Noel, un Arsenal - Chelsea qui excitait autant le Royaume que le Manchester United - Liverpool qui se déroulait un peu plus au Nord. J'aime le football anglais, et j'aime l'Angleterre. Que le Général me pardonne...
Notre hotel était dans le quartier de Kessington, à deux pas de la station de Métro Earl Court, et de Stamford Bridge, dans le quartier de Chelsea. De la gare, nous marchions avec valise à roulette et sac à dos. Humant cet air londonnien tellement particulier. Avec les voitures, ces couillones, qui roulaient dans le mauvais sens. Et ces devantures d'épiceries qui semblaient ne proposer que des tas de cholestérols dans une pochette des Beatles.
On passe devant le lycée Charles de Gaulle, et en face cette batisse dont j'ai oublié le nom. Muséum de quelque chose je crois... British peut être. Enfin, joli bâtiment. On marche en direction de l'hôtel, j'ai froid.
En même temps au boulot, on dépouille pour un marché de maitrise d'oeuvre à beaucoup de millions d'euros... Je loupe une journée. Je sais que les timings sont serrés, les objectifs pas évident : il faut contractualiser en Mars qui vient... Finalement, malgré nos efforts, une réorganisation qui passe par là et une consultation qui vient de repartir il y a un peu, un an plus tard... Finalement, j'avais raison d'aller à Londres...
Et puis bon, les retards dans les plannings... On apprend aujourd'hui que la mise en place des nouvelles plaques d'immatriculations est reportée jusqu'au 15 Avril 2008... Mais c'est aussi vrai que ce genre de révolution à deux francs, on peut s'en passer facilement... Il y a des priorités qui étonnent des fois.
Après l'hôtel, rapide lecture dans le métro sur le guide de Londres dûment acheté en France... Je ne connais pas Londres. Mais d'une manière générale, je ne connais rien des villes dans lesquelles je passe mes vacances. Et je ne me documente pas avant. Seulement dans l'avion qui m'amène à destination, comme ça je suis frais comme un saumon. Et de là, on voit...
Ce sera la City au départ. Vendredi midi. On verra des "vrais gens" en cravate qui travaillent. On verra le London Buisiness. Ce à quoi j'ai échappé à la sortie de l'école d'ingénieur, si j'avais par exemple commencé à la Défense à Paris... être un winner en cravate pour qui le demi du midi est le summum de la détente, et la boîte de cadre le soir, avec cocktail onéreux et musique de dingo à 22 heures le soir, représente ce qui fait de plus top. Et puis si tout va bien, peut être trouverais je un coup pour la nuit, qui sait... ?
Finalement, je ne suis qu'un modeste ingénieur dans le Gard. Petit village en bord du Rhône, entouré de vignes et de tous mes souvenirs. Un petit mandat local aussi, une petite femme gentille qui fait bien les crêpes, petite maison avec cave et jardin. Il ne me manque plus que le chien et les mistons, et la caricature peut être mise sous gouache...
Caricature contre caricature : je ne suis pas un salary-man de la Défense ou de la City, et je ne le regrette pas...
Enfin, quand mes bras se pose sur les rambardes de mes ponts sur le Rhône, je ne vois pas cette vue typiquement londonienne. Gris, avec le Tower Bridge en fond. Quelque part, quand je passe sur la Seine, la Loire (ou la Tamise), un constat toujours bête... Que j'aime le Rhône, que j'aime ce fleuve.
La City, coeur d'affaire de Londres. Où la modernité, parfois tapageuse à la limite de l'indécence ou du mauvais goût, cohabite avec la tradition, le vieux Londres. Cela aura été la première partie du séjour, la City. Je crois que, à cause du froid ou du dépaysement radical, cela aura été l'endroit que j'ai préféré de Londres. Plus que les traditionnels Buckingham ou Westminster.
Peut être, là encore, parce que je peux plus facilement m'identifier à ces jeunes hommes d'affaire en cravate et dents de loup qu'aux bons sujets de la couronne ou aux Lords...
Ce genre de billet me donne l'occasion d'aussi me balader dans les tortueux méandres de mon esprit... De la City, passer à Michelin et aux blogs. Comme ce salarié de Michelin licencié pour avoir critiqué son entreprise sur le net.
Il y a sujet à discussion. Je fais confiance à Eric Mainville pour en écrire un pertinent billet sur le sujet assez vite. Mais là encore, comment ne pas se sentir concerné par ce genre d'aventure, qui pourrait nous arriver à tous quelque part. Car sur le net, on laisse tellement de traces...
Quand j'évoque le management par la peur, ou un entretien annuel qui se passe mal, ne suis je pas dans ce cas de figure ?
Pour autant, et quand bien même la décision de licenciement de Michelin est ridicule, scandaleuse, et finalement porteuse d'une image pire que celle d'un salarié qui se plaint sur un média, peut être peut on avoir une position mesuré sur ce qu'est l'outil Internet. Michelin demande à son salarié d'être loyal, et je ne vois pas ce qu'il y a de scandaleux dans ça.
Quand j'ai une personne dont je suis supérieur hiérarchique, je lui demande un devoir de loyauté. Le même que je m'applique vis à vis de mes supérieurs et collègues de travail. Parce que sans ça, impossible d'avancer si le risque de se faire mordre par la vipère qu'on accueille en son sein est trop fort. Loyauté ne signifie pas servitude ou sujétion. Cela ne signifie pas censure. Mais ça signifie aussi un peu respect. Et dire les choses dans le cadre, dans les règles.
Maintenant, le cas Michelin est le cas extrême. Ridiculement extrême. Un commentaire dans un forum, et le licenciement qui arrive de suite... C'est sur qu'en ce moment, le gouvernement qui impose au président de France Télévision de mettre en place hic et nunc une réforme pas encore votée (et en laquelle lui même ne croit pas) démontre que le temps n'est plus à la discussion, au respect de chacun. Mais aux décisions tranchées, sans concertation, un peu dictatoriale par moment. Et finalement l'excessive réaction de Michelin n'est qu'une feuille morte qui se mouve dans un air du temps pas des plus agréables...
Et qui ne donne que plus de raison à ce management par la peur du 8 Janvier 2008...
On revient à Londres. Dans le Centre. La nuit tombe, il est 15 heures...
On est à deux pas de Soho, de Covent Garden, de Piccadily.
Je n'étais venu qu'une fois à Londres avant. En Mai 1992. Voyage scolaire. Je ne me souviens que d'une chaleur étouffante. Je me souviens aussi de mes copains d'enfance, j'en revois encore pas mal finalement. J'étais jeune con (gros et pas beau en plus), et Londres me paraissait immense. Je n'ai pas retrouvé l'an passé la vision que j'avais à 14 ans.
Finalement, j'aurais connu Londres avant Paris.
La National Galery de nuit. On vient de manger un Fish & Chip. Un pub au centre de Londres qu'on a eu tous le mal du monde à trouver : il y a peu de pubs traditionnels à Londres finalement ! Et quand on en trouve un, triste de ne se voir proposer en bière que de l'Heineken, 1664 ou encore Amstel... J'ai pris une Guiness, bon mais d'un classique triste.
Un constat quand même... Si les bières sont finalement les mêmes qu'on trouve dans le petit bar local franchouillard, les prix à Londres demeurent plus élevés qu'à Avignon...
Et un constat déjà. Deux jours et demi à Londres, c'est peu. C'est très peu. Cinq jours à Rome par contre, quand on est assez incultivé, c'est beaucoup.
La samedi matin, il faisait des températures au dessous de 0°C. A Saint James Park, outre des canards, nous voyons courir en petite tenue des joggueurs un peu fou. En ce moment, je cours avec quatre épaisseurs, plus bonnet, gants, pantalon et grosses chaussettes...
Big Ben nous salue bien bas, une grande roue qui domine la ville. Bref, samedi midi à Londres, avant d'aller se perdre dans les rues d'un Soho bourré de monde. Une grande ville avant Noël...
D'ailleurs, à ce moment là du billet, si mon mal de crane ne me donnait pas envie de mettre fin à l'exercice (je le sens mal le bureau de ce soir... j'espère au moins que mon toubib sera là), je parlerai avec le talent d'éléphant qui tape sur un clavier, du "temps qui passe". Parce que c'était y a un an, et j'ai l'impression que c'était hier. D'ailleurs, j'ai l'impression que 2008 n'est pas passé. Alors que j'ai été élu à Roquemaure, la France a été ridicule à l'Euro, mais Domenech et Escalettes en ont été récompensés, y a eu la crise, un été à Bayonne, mais... Mais impression que 2008 n'a jamais eu lieu.
Je m'inquiète un peu quand même : si à 31 ans tout me parait aller vite, qu'en sera t'il à 50 ans... Dois je commencer à me soucier de mes obsèques et des études de mes petits enfants que je n'ai pas encore ?
Au lieu de dire des conneries, finissons la balade. Qui sera un peu parti dans tous les sens. Pas ma plus réussie, cette balade à Londres. Dans les résolutions pour 2009, il y aura de ne pas bloggueur en début de fièvre. Et d'essayer de faire un peu moins de billet inutile : pauvre bande passante qui n'a rien demandé...
Nous avons eu plus haut les Champs Elysées londoniens qui nous amènent de Westminster à Trafalgar Square. Pensée émue à Serge Lam... euh Napoléon. Je me souviens d'une manifestation particulière, celle des papas Noel. Une vidéo à youtubiser au plus vite, c'était amusant... Nous sommes samedi après midi.
Là encore, la nuit tombera à 15 heures, parce que c'est comme ça là bas. Nous traverserons la foule consommatrice à Piccadilly et Soho. Nous verrons Notting Hill, c'est joli comme tout Notting Hill, ces petites brocantes. Et le soir, après une balade dans un cyber-café pour mon appel de Londres, retour dans un pub. Plus près de l'hôtel cette fois.
Le dimanche, ça sera balade vers Tower Bridge et les tours de Londres. Pour finir dans la grande roue...
Au même moment, à Paris, Nicolas et Carla s'affichent... Guy Birenbaum nous demande ce que nous faisions le 15 décembre 2007 ? Ben je me demandais justement ce que devenait mon bon Président, puisque trois jours sans en entendre parler, ça fait peur. J'aurais été servi une fois rentré en France...
Quand je dis que la politique à l'ancienne, celle de Jacques et Bernadette, de François Mitterand, mais aussi de Juppé, Pasqua, Fabius, Jospin, me manque, cela n'est pas un vain mot. Quand je vois que les finalistes de la dernière présidentielle côtoient ceux de la Star Académy sur Public et Closer, cela me désole. Et pas la peine d'aller chez mon copain Rimbus pour avoir de sérieuses réserves sur Rachida Dati. Marylise Lebranchu était de gauche, et ne se mettait pas en bikini dans Gala, mais je la pense plus convaincante garde des sceaux que la (ex ?) reine des peoples...
La promenade s'achèvera le soir. Marseille ira tenir Bordeaux en échec à Chaban-Delmas. Franck Sauzée n'aura pas commenté le match, il était dans l'avion le siège derrière moi (j'adore Franck Sauzée...).
C'était y a un an. C'était bien finalement...
Superbe récit !
RépondreSupprimerj'ai vécu à Londres pour mon ancien boulot (ça a l'air d'avoir beaucoup changé), et vais souvent en vacances en cornouailles.
Au fait, j'ai des parents à Avignon !
tu sais la question de la loyauté est un vaste sujet, comme la notation de la fonction publique. C'est difficile d'abord pour l'agent que de ne pas pouvoir acquiescer aux paroles de son supérieur, ne pas adhérer à la politique de sa collectivité : quand on fait un job qu'on aime on a besoin de le faire pour des "causes"...quand on en vient à vomir l'entreprise il faut que l'entreprise se remette en question sur un loupé...humain...un atteinte à la personne, souvent beaucoup plus grave et profond qu'il n'y parait...de l'ordre du respect, de l'humain...sinon, nous n'en serions pas là...et chez Michelin non plus
RépondreSupprimerQuel talent ! Ce récit est superbe et me remplit d'humilité moi qui ose tremper ma plume alors qu'elle n'écrit que petitement.
RépondreSupprimerOserai-je encore ?
Franck Sauzée, quand même ...
RépondreSupprimerEt dire qu'il est sur Orange :)
J'adore ce billet mon cher Faucon.
RépondreSupprimerPour un ingénieur tu es plein de fantaisie. J'en connais qui sortant de ton école sont très carrés et ne savent pas comme toi musarder azu fil des mots.
Même moi je ne sais pas question de génération sans doute.
Londres, j'y suis allée en juin, il faisait un grand soleil, souvenir merveilleux. J'étais allée voir mon fils et depuis nous nous apprêtons à accueillir une future belle-fille anglaise, adorable.
Pour Michelin, j'ai un peu suivi et je suis révoltée.
Et n'attends quand même pas trop pour les enfants !
Bon je fais ma belle-mèe mais je sais que tu ne m'en veux pas.
Soigne-toi bien...
J'écris, j'écris, et je ne réponds pas aux gentils commentaires que vous me faites le plaisir d'écrire... Je suis un monstre :)
RépondreSupprimerOzenfant : merci du compliment. Tiens, fais moi signe quand tu passes en Avignon (parce qu'à Londres, bon... ^^)
Dominique : c'est le bonhomme Michelin qui t'a interpellé toi :)
Je sais que tu as une bien meilleure connaissance que moi des collectivités, que tu fréquentes en tant qu'employé.
J'ai déjà souvent ici, stygmatisé les Barons des collectivités locales pour qui leur salarié étaient des militants encartés acquis à leurs causes. Je connais des employés municipaux ou départementaux, chez moi et à coté, qui m'ont confié qu'on leur avait gentiment fait comprendre qu'une carte de la couleur du patron aiderait à leur titularisation... Alors tu as raison, la loyauté s'achète.
Pourtant, je persiste à penser qu'une société où l'employeur doit toujours se méfier de son patron, où le supérieur hiérarchique doit toujours se méfier de son collaborateur, c'est une société invivable.
L'inverse est évidement valable aussi...
Mais ne nous y trompons pas, je suis révolté par ce qui se passe à Michelin. Et quand même amusé de voir que leur image est davatange dégradée par leur zèle...
Flèche : merci. Et merci de la visite.
(mais n'en faisons point trop... ^^)
Seville82 : ^___^ Ecoeuré pour son départ chez Orange. Sauzée et Dugarry sont les deux meilleurs consultants...
Rosa : Merci pour tout, y compris pour ces conseils qu'il faudrait vraiment que je suive (mais comment on fait, bouh ?)
Et merci pour le compliment du début qui me touche beaucoup :)
Bonne soirée à tous en tous cas (je retourne me coucher...)