lundi 27 juin 2005

Le TGV Lyon - Paris, un matin à 7h...

UN TGV Lyon - Massy TGV à 7 heure du matin est toujours pleins de gens endormis. Je n'en suis pas, car le Saint Chamond - Lyon de 5h25 est au moins pire que ça. et je suis parvenu à terminer ma nuit dans ce train là. Pourtant, là, je suis encore endormi, épuisé. J'ai mon PC portable qui me joue le générique des guerre de Lodoss en instrumental. En premiere classe, si ce n'est pas merveilleux...

C'est agréable, et presque, amusant, de regarder l'ensemble de ce wagon. La personne à coté de moi, une charmante blonde bouclée qui sent bon le parfum de 18 ans, vient de partir. Où ? Je ne sais pas et je m'en fout. Ce que je sais, c'est que comme une quasi totalité du wagon, elle vient de se réveiller. Nous venons de passer le Creusot, et le début du voyage n'a guère été violent. Comme tout le monde, elle a dormi...

Tout le monde, enfin non. Qu'ais je fait depuis le début de ce voyage ? J'ai lu l'Equipe piqué au salon grand voyageur de Part Dieu qui ouvre à 5h45. Jonh Carew, grand attaquant Norvégien, a signé à Lyon. A Marseille, c'est toujours morne plaine, tout le monde continue à partir (Olembé étant le suivant). Pas de nouvelles ni de Nimes, ni de Romorantin. J'ai lu Courrier Cadre et vu que le marché de l'emploi se porte bien, merci pour lui. Et j'ai regardé l'épisode 12 de Last Exile. Tout à l'heure, je terminerai "Baton Rouge" grace à toi. Merci.

finalement, dans ce wagon, tout le monde est dans le même état que moi. Sommeillant, essayant de commencer la journée. Mais dormir dans un journal, devant un PC, ou contre la fenêtre, c'est du pareil au même... Mais la journée (la semaine) commence.

Je parlerai de ce que m'évoque la polémique sur la justice lancée par Nicolas Sarokzy plus tard... Là, je pense que je vais soit dormir en écoutant de la musique, soit... Non, je vais dormir.

PS : le SaintSeiya G n°4 n'était pas sorti ce weekend...

vendredi 24 juin 2005

Le train Corail... en retard

La demi heure de retard du train de ce soir ne me permettra probablement pas de savoir si le SaintSeiya G numéro 4 est sorti ou non ce soir. Qu'importe finalement ? J'arriverai en gare de Part Dieu sur les coups de 19h30, et j'irai directement recharger la batterie de mon PC dans l'espace Grand Voyageur. Je me mettrai dans un de ces sieges confortables, regarderait sans doute un épisode de Last Exile, écrirai un mail à quelqu'un peut être, et attendrais l'arrivée du train de 20h45 en provenance de Bruxelles.

Actuellement, il est 18h30. Le soleil innonde les vignes de Tain l'Hermitage. Il y a bientot 8 ans, j'étais en train de faire des fiches de révision en mathématique à ce moment là du voyage. C'était bientot la fin de l'année, et les oraux de MathSups, les travaux de synthèses comme je crois ils s'appelaient, avaient un coefficient qui avait de quoi faire peur. En plus, nous étions en plein championnat d'Europe Anglais de football, dur de travailler en de telles conditions...

Aujourd'hui, les choses sont singuliérement différentes. J'ai un PC portable, et j'écris ce qui me passe par la tête. Parfois je lis l'Equipe, parfois je regarde un animé. Des fois aussi, j'écris un mail à envoyer ultérieurement. Là, d'ailleurs, j'ai quelques mails à envoyer...

J'avais écrit, il y a quelques mois, sur ce temps qui passe. Sur ce train Corail qui m'ammenait d'Orange à Lyon, et qui m'ammene aujourd'hui de Pierrelatte à SaintChamond, en prenant en grande partie le même chemin. Et je me demandais quel était le chemin parcouru ? Ces derniers jours, un de mes plus proches amis de MathSup (et ensuite d'école d'ingénieur) est devenu père. Une amie post-école d'ingénieur, de l'époque que je qualifierai "du net", est revenue. Et mon amie à moi que j'ai m'a offert une mutation en Drome Provencale, pour un automne qui s'annonce pleins de promesses excitantes. Pour une nouvelle vie, ma prochaine vie.

Finalement, ce train me montre une chose toute simple. J'ai grandi, j'ai vieilli. Je ne fais plus, avec mes amis, les conneries de potache qui est de se balancer de l'eau ou des mandarines pourries à la gueule. Non, ça c'était les conneries de 18 ans de veille de devoir surveillé de physique. Aujourd'hui, on vit notre vie d'adulte. Avec nos enfants, notre mari ou notre femme, nos idées et parfois nos illusions. Avec des nouvelles contraintes, professionnelles, maritales ou familiale. UN enfant apporte d'autre perspectives qu'un oral d'algèbre. Une femme qui nous attends d'autre impératifs qu'une soirée au ski qui doit se préparer.

Et les amis s'écrement. Il y en a moins que lors des moments où tout n'est que joie, fête, et finalement insolente et insouciante jeunesse. Les amis qui restent ont connu avec nous, avec moi, des moments de joie trés forte, mais aussi des grandes peines. Actuellement, nous sommes à l'époque des mariages, et des baptemes. Aussi parfois des enterrements, des démissions ou des licenciements professionnels. Mes amis sont ceux de mes réussites, mes aussi de mes échecs. Ceux sont ceux de mes joies, et aussi de mes peines. Ces deux mamelles de la vie, ces deux faces du masque des Gémeaux, le bonheur et le malheur, je les partage avec eux. Qu'ils soient de Roquemaure, d'Aix, de Romorantin, de Grenoble, de Marseille ou d'ailleurs, ils sont là. Les gens que j'aime. Il y en a. Il en reste.

Finalement, je ne sais pas si je vais trouver ce soir le SaintSeiya G n°4, mais j'aurais discuté un peu de moi... C'est drole, mais ca me fait une boule au ventre d'écrire ce genre de connerie. Ca ne veut dire pas grand chose, et ça fait trés vide de sens. Une série de phrases toutes faites, et finalement trés clichés. Mais je pense à tant de choses bien concretes que fiou...

La fatigue, alliée à la chaleur et la pas trés bonne nuit que j'ai passé (oui, j'ai mal dormi finalement), et à quelques petits trucs auxquels je pense et qui m'ennuient, font que finalement je ne suis pas trés en forme. Je vais peut être dormir jusqu'à la fin du voyage peut être... Bonne idée tiens donc.

Et pour le SaintSeiya G, on verra bien... (je vous tiendrai au courant)

jeudi 23 juin 2005

J'allais me coucher...

... et je n'arrivais pas à dormir. Fatigué pourtant j'étais. Je venais de m'endormir devant un épisode du pourtant excellent dessin animé "last Exile". Et je me suis relevé... Il fait une chaleur dans cette chambre.

Je pense que je retournerai bientot dans mon lit tout vide mais tout chaud. Non sans passer un dernier coup de fil. Mais c'est bizarre quand même... Je me rends compte qu'il n'est que 22 heures, et je suis épuisé. Epuisé, et je n'arrive pas à dormir. Est ce la chaleur ? Cette "canicule" qu'on nous reprétend ? Est ce autre chose ? Le stress d'une prochaine semaine en déplacement ? Est ce tout simplement que la fatigue physique et morale est trop forte pour me permettre de dormir ? Non, ce doit être la chaleur, tout simplement la chaleur.

Est c'est vrai qu'il fait chaud. Etouffant même... j'en viens à avoir peur de ce weekend à l'intérieur des terres du Forez, je me dis que là haut, la chaleur doit être pire. Et pourtant, il y a un autre type de chaleur qui m'attend, au pied du Pilat. Chaleur tellement plus supportable. Chaleur indispensable. Heureusement qu'elle est là, cette chaleur. Celle là n'est pas caniculaire, et n'enlevera pas un jour férié supplémentaire à la France qui travaille, ça non. Elle me rajoutera à moi 365 jours fériés (ou presque) par an, et rien que ça ça vaut un grand merci.

Il n'empeche que la problématique du soir reste la même. Il fait chaud, je suis crevé, j'ai mal à la tête (je l'avais oublié ça, j'ai mal à la tête ce soir...), et j'arrive pas à dormir. Que vais je faire donc ? Un plouf plouf supplémentaire dans la piscine ? Je risque de couler tellement je suis fatigué (et un peu lourd au niveau du ventre). Lire un peu ? Le roman que je suis en train de lire est déjà dans la valise. Commencer l'épisode 10 de Last Exile ? Surement, pour fermer les yeux aux premières notes du générique et me réveiller au milieu de l'épisode 13, c'est une chouette idée ça...

Non, je vais retourner dans mon lit. Peut être une douche froide avant... Mais de toute façon, je suis tellement crevé que j'arriverai bien à dormir... et puis la soirée a été bonne en plus. Des mails qui font plaisir - trés plaisir -, des nouvelles pas trop mauvaises, un peu de course à pied où je me suis senti bien, un peu de piscine, des légumes et des abricots frais, Nicolas Sarkozy qui n'a pas dit de conneries de la soirée, non la soirée fut plutot bonne et agréable. Donc en théorie je devrais bien dormir.

Et bien tiens, je vais faire ça. Prendre une douche froide, ouvrir la fenêtre, passer le dernier coup de fil de la journée, penser à prendre demain des actions "Orange Télécom", me mettre sous un fin drap et fermer les yeux. Aprés ? Et bien aprés il y aura toujours mon blog pour vous raconter les reves que j'aurais fait... (la nuit dernière, j'ai révé que Raffarin était premier ministre... dingue comme rève, franchement...).

Bonne nuit...

Futile impatience (mais impatience quand même)

Petit message court.

Animeland m'a dit que le mois de Juin verrait la sortie du Volume 4 de "Saint Seiya G". C'est l'histoire des chevaliers d'or revue et visitée par un jeune mangaka qui a pondu 3 premiers volumes qui me font attendre avec impatience le 4eme... et hier encore, le gentil marchand de mangas d'Avignon m'a dit "Fin du mois de Juin".

Demain, on est le 24 Juin. Demain, je suis à la Gare Lyon Part Dieu à 18 heures. Demain, la FNAC d'à coté ferme à 19h30. Et Demain, si y a pas le volume 4 de Saint Seiya G, je ferai gueule (oui, je ferai la gueule...) dans l'espace Grand Voyageur en attendant le TER Lyon - Saint Chamond de 21h15 !

Voilà, c'était mon coup de rebellion de cette fin de semaine (j'ai une envie de révolution et de hurler ma colère face à cette société injuste ce soir, c'est fou). La prochaine fois, une photo de mon oreiller... (trés bel oreiller avec une taie bleue et blanche... maintenant que je sais mettre des photos autant en mettre)

mercredi 22 juin 2005

Chaude citée phocéenne

Aujourd'hui, je suis retuornée à Marseille. Pour le travail, et c'était une chaude journée. J'y suis arrivé à 10 heures, et repartie à 11 heures... Juste le temps de voir les plages de la Corniche remplies de monde, juste le temps, une fois de plus, de regretter ce bon - trés bon - temps passé dans cette formidable citée.

Cette photo (j'ai compris pour les photos, alors j'en abuse...) fut prise dans l'appartement de mon ancien Directeur, lors de mes débuts à Marseille. J'aime bien cette photo, malgré la barre d'immeuble dessous, car on voit tout Marseille. Cette colline dominée par Notre Dame de La Garde. Cette mer qui ne souffre à peine de la pollution qu'on entrapperçoit au loin (et qui oblige à rouler à 100 à l'heure sur l'Autoroute...). Bref, on voit du beau Marseille.

On a beau dire, on a beau faire, Marseille est une belle ville. J'ai fait une fete de la musique à Marseille. La personne que j'ai vu aujourd'hui -néo marseillaise- m'a dit, avec des lumières dans les yeux : "hier soir, Marseille, c'était une petite Barcelonne"... Marseille, c'est Naples ou Génoa pour mon patron Italien. Marseille, c'est Barcelonne donc pour cette personne rencontrée aujourd'hui. Marseille, c'est pour moi deux ans et demi de ma vie. Marseille, c'est pour moi Marseille.

J'ai beau aimé Lyon, j'ai beau adoré mon village et mon canton, je retournerai un jour vivre, peut être pas longtemps, à Marseille. J'en profiterai pour terminer cette bouteille de whisky de la Rue des Bons Enfants qui me manque au moins autant (sinon un peu moins quand même) que sa propriétaire :)

Il n'empeche. A Marseille ou dans le Gard, il fait chaud... Trés chaud....

lundi 20 juin 2005

Essai d'envoi de photo



C'est la premiere fois que j'utiise le mail et flickr pour poster une photo,donc nous allons bien voir ce que cela va donner.

Pour ce post de test, je vais vous poster une image retravaillée (aucun mérite, photoshop fait ça tout seul) de la Corniche à Marseille. Une petite image qui me fait penser que les deux étés passés à Marseille ont été vraiment merveilleux. J'en garde tellement de bons souvenirs... Enfin, c'est fini tout ça, y aura pleins d'autres choses sympas qui se feront aussi.

Bon, ben on va voir maintenant si ça marche... (et ça à l'air de marcher... et bien j'enverrai des photos de moi caché derrière des arbres, ça sera joli).

La Biafine

Remarque assez idiote sur le fond. C'est l'été demain soir. Et j'entends tout le monde s'exclamer, comme une fatalité de cette nature et de ce monde qui va à volo : "il fait chaud". De la même manière que j'entendais, en Février et Mars, ces mêmes gens se plaindre de ce froid hivernal et somme toute logique.

La réalité est là. Il fait chaud, trés chaud. Hier aprésmidi, le thermomètre dépassait, au bord de ma piscine, les 35°. La résultante d'un manga (Eiji n°21, trés bonne cuvée), d'un Journal du Dimanche toujours aussi pertinent, d'une bonne biere Corse à la chataigne bien fraiche et comme il faut, le tout accompagné de quelques amis gambadant gaiment dans cette charmante piscine parentale, est celle là. Aujourd'hui, jour de non-travail pour moi (c'est mon "plan canicule" à moi, je prends un jour de RTT supplémentaire), je suis en train de voir le cours de l'action "Biafine", qui semble augmenter au moins aussi vite que le cours du pétrole. Je suis brulé de partout, et j'ai passé une nuit infernale.

Maintenant, j'admets que je suis un idiot. Je n'avais personne (tu m'as manqué...) pour s'occuper de mon petit corps blanc comme le maillot de l'OM, et donc j'ai du passer une fois de la creme solaire. Puis la lecture du JDD (avec un commentaire pertinent sur la baisse de popularité de JC et sur la crise à l'UDF (tiens donc, un nouveau parti en crise ?)) accompagné d'un cruel mais magnifique soleil gardois ont fait le reste. Aujourd'hui, j'hurle à chaque mouvement que je fais, et d'une blancheur immaculé je suis passé à un rouge bien flamboyant. Me manque que le bleu et je ferai un beau patriote moi...

Enfin, ça cela sera l'objet de mon prochain message : la célébration du 18 Juin qui s'est passée la veille dans mon canton. Mais quand même : il fait chaud. Trés chaud. Et j'ai un peu mal. Voire trés mal :) Enfin, j'espere que je ne croiserai pas mon député : il serait capable de demander à Villepin de supprimer un jour férié supplémentaire pour lutter contre les coups de soleil des peaux blanches inconscientes qui dorment sous un soleil gardois en simple casquette et slip de bain...

vendredi 17 juin 2005

Weekend tout seul ? Bouh

Quelque chose de trés bizarre, cette sensation de se dite : "je vais passer un weekend tout seul". Bien sur, je verrai quelques amis. Je serai présent aux célébrations du 18 Juin. Le 18 Juin est important pour moi, c'est un jour qui compte. J'eu des 18 Juin douloureux, mais dans l'ensemble, le 18 Juin, c'est pour moi le 18 Juin...

Certes, il y aura ce soir un petit jogging sympa avec mon plus proche ami gardois. Certes, il y aura aprés une soirée à regarder les derniers épisodes de Mezzo DSA en buvant un verre de lait fraise. Certes, il y aura des choses à faire, des gens à voir. Mais je serai seul, et j'ai forcément l'habitude.

Il n'empeche. Ce sera un weekend, donc je ne serai pas au travail. Et rien que ça, cela vaut le coup.

vendredi 10 juin 2005

Match nul, vraiment nul...

A ma droite, un attelage surprenant. Composé d'apparatchiks de bureau connus du seul Roy de la cour. D'un cerbère dont le seul objectif du Maître est d'éviter que les deux têtes ne s'entredéchiquent. Ou peut être que toutes deux s'entretuent... A ma gauche, c'est un mélange subtil entre OK Coral et le Guerre des Mondes. Entre réglements de comptes et comptes d'apothicaires, personne ne sait vraiment où il va, où ils vont.

Au centre, il y a nous.

J'ai reçu hier soir, en rentrant de déplacement, une lettre de l'UMP. Mieux, une lettre de Nicolas Sarkozy. Ce dernier (enfin, le secrétaire qui a écrit la lettre "type") se trouvait surpris que je n'ai renouvelé mon adhésion à l'UMP. Là, une première surprise : j'étais adhérent à l'UMP ? Diantre, je ne le savais pas... Mais bon, sans doute mon nom était dans un fichier, soit... Avec cette lettre, un questionnaire sur mon opinion sur l'action de l'UMP, l'action du gouvernement, de ces personnalités... Bref, mon avis sur l'UMP.

Franchement, que dire... ? Je cherchais la croix donnant sur "affligé" quant à mon sentiment en face de tout ce cirque, et ce choix n'existait pas. C'est dommage.

Tout cela pour dire, et terminer ce mail assez court, que je suis personnellement affligé par tout ce cirque. J'avais l'impression naïve que le 29 Mai était une claque au moins aussi brutale que le 21 Avril. Que ce n'était plus une "inquiétude" qui était exprimée, mais un malaise et un mal être profond. Face à une construction européenne technocratique et chaotique, face aussi à un problème franco-français. C'était du moins l'analyse, rapide et personnelle, que je faisais de ces 3 millions de voix de différence en faveur du non.

Je vois avec éffarement que le 29 Mai accouche du même cirque que le 21 Avril. Je ne suis pas prophète, je ne suis pas quelqu'un de pessimiste de nature, mais je sens trés mal tout ça. Si le seul objectif de Jacques Chirac est de contrer Nicolas Sarkozy en le neutralisant, si le seul objectif de ce même Nicolas est de programmer la crise du gouvernement en 2006, si le seul objectif de la Direction du PS est de bruler les tenants du non, comment peut on se considérer nous, simple citoyen français moyen ?

Non, je ne prendrais pas ma carte d'adhérent à l'UMP. Pas plus qu'à l'UDF (position hilarante si elle n'était pas consternante du "ni-ni") au ou PS (faut quand même pas déconner ^___^). Je continuerai à exprimer mes modestes idées à mon conseil municipal. Et sur mon blog, où j'y rajouterai mes biens insignifiants sentiments.

A propos, on ne parlait pas d'Europe il y a un peu plus d'une semaine ?

jeudi 9 juin 2005

Bonheur et ras le bol

Bonheur d'abord, ceux sont les premières bonnes nouvelles qui m'arrivent depuis bien longtemps. Je ne parle pas là de football, de politique, d'actualité, de boulot professionnel, non... Là, c'est le statut-co. Je parle de ma simple vie personnelle à moi que j'ai. Des bonnes nouvelles, des trés bonnes nouvelles même. Qui me redonne une pèche que j'avais perdu depuis un petit moment.

Je suis en ce moment à Dieppe, et ca ressemble à la Côte Normande finalement, la vie. Lorsque le brouillard se lève, l'horizon est visible. Et l'horizon est magnifique en Normandie, c'est beau la vue du dessus de ces falaises. C'est merveilleux, et ça met le redonne du souffle bonificateur dans les poumons. Pour moi aussi, l'horizon s'éclaire, et de nouveaux objectifs reviennent. Donc si vous me demandez de mes nouvelles : merci, je vais bien.

A part ça, je suis épuisé en ce moment. Trés fatigué, j'ai passé le weekend çà dormir. Devant un film, devant Rolland Garros, devant un animé, je m'endormais. Et même devant Riposte, devant la lecture du JDD, je m'endormais. Est ce une depression "post électorale", aprés un débat ou finalement je n'ai pas pris part ? Est ce un ras le bol de dépit face à ce spectacle affligeant donné par la classe politique dirigeante ? Est ce autre chose ?

Il n'empeche, je cumule à la fois un réel bonheur, simple et optimistement joyeux, et une lassitude physique et morale. Docteur, c'est grave ? Enfin, grave ou pas, comme je suis épuisé, je vais bientot me coucher moi... Mais je vais me coucher heureux. Donc c'est pas si grave finalement...

jeudi 2 juin 2005

Mon "référendum"

Je n'ai pas encore écrit de choses bien sérieuses sur le scrutin de dimanche. Peut être car je n'ai pas tant d'analyse bien personnelles de plus pertinentes ou originales que celles que l'on peut entendre ou lire en longueur de presse et d'éditoriaux. Je ne suis pas un analyste politique, juste un jeune garçon de 27 ans, qui aime la politique, qui aime sa société, son département, ses amis, et qui donne ses quelques modestes - mais sincères - impresssions et sentiments. Néanmoins, j'ai vécu cette journée de référendum d'une manière particulière et personnelle. Je m'en vais vous conter mon histoire de la journée de référendum. Mon référendum, en quelque sorte...

J'étais la veille dans le Beaujolais féter le mariage de deux amis que j'adore. Le marié était au moins aussi beau et joyeux que la mariée était resplendissante, devant ces grands vignoble du sud de la Bourgogne qui s'étendaient à pertes de vues. Seuls quelques villages de pierre semblaient troubler ces larges langues vertes. C'était magnifique, le mariage était magnifique, j'ai revu d'anciens compagnons de promotion, j'ai vu mes amis bien chers, et que j'aime sincérement. En plus, le Champagne (qui n'est pas une boisson que je rafole) était, à mon avis, sublime. C'était un chouette mariage. Sauf peut être trois petites choses qui m'ont ennuyé...
* Marseille... Cf post du dessous (pour 2 buts au goal average...) ;
* La perspective de trois heures de route le lendemain, en plein soleil, pour un scrutin se terminant à 22 heures. J'y pensais des fois, et cette anxiété me faisait un peu mal au ventre. Le Côte du Rhone Village (un vin d'Uchaux bien puissant comme je les aime) me détendait alors prodigieusement ;
* les innombrables "alors Président, il faut voter quoi demain ?", avec la tape amicale qui va dans le dos... Je ne supporte pas de me faire traiter de "politicien" (car je trouve ce terme injurieux, et je n'en suis surement pas un !), mais c'est la règle du jeu, et je l'accepte... Mais savaient t'ils, pour la plupart, mes doutes réels sur ce vote ? Pour certains, je suis un souverainiste gaulliste convaincu du non, pour d'autre un libéral de droite adepte du oui. Je ne suis ni l'un, ni l'autre.

Ensuite la journée du dimanche. Sur la route StEtienne - Orange, France Info distillait les premièrs taux de participation. Il est 13 heures, et la climatisation de ma Clio marche à fond tant la bouteille de Contrex m'accompagnant sur le siege passager à tendance à chauffer sous l'effet de ce soleil rieur. Le taux de participation est énorme. Et nous attendons ici le commentaire d'une huile qui nous explique que c'est la mobilisation du "vote utile", pour le oui donc. Avant de se faire contredire par le "spécialiste de politique référendaire du Pas de Calais", qui explique sans rire que mobilisation = vote sanction. A ce moment là, comme disait Coluche "quand on a pas plus à dire que ça, il vaut mieux fermer sa gueule", et j'ai donc appuyé sur le bouton "source" de mon autoradio Sony. C'est beau un CD qui chante.

Une petite douche, une sieste rapide de 30 minutes devant la défaite de PHM devant un argentin à Rolland Garros, une chemise bleue propre et un coup de "sent-bon", et voilà le conseiller municipal qui vient tenir son bureau de vote. D'abord je prends les deux bulletins, fait mon choix dans l'isoloir (un pile ou face avec une piece de 50 centimes allemandes), et je vote avant de prendre place derrière l'urne. Mon prédecesseur a eu la bonne idée d'empiler des chaises, ce qui fait que je peux tenir l'urne assis. Quelle bonne idée ! Encore faut il ne pas s'endormir dessus, cela ne fait pas trés républicain devant nos citoyens venant faire leur devoir civique...

Je regarde le taux de participation de mon village et le compare aux élections cantonnales de l'an passé (élection à fort taux de participation). + 5 % (!!!). Mes concitoyens se déplacent en masse, et le flot continue ne cesse... Je vois des gens que je ne vois que pour les élections, on se serre la main, on discute, on papote. Du "relationnel" diront certains. Ils n'ont pas tort. Et le taux de participation ne cesse de grimper. Il atteindra à 20 heures 79 %.

Pendant cette journée chaude et estivale, les discussions vont bon train. Le Maire de mon village parie sur un non franc et massif. Quant à moi, j'échaffaude un scénario Floridien en buvant un Perrier bien frais (qui me rend ma voix... j'étais presque aphone...). Si le non passe, ce soir, à 50,2 % par exemple ? Un score à la Maastricht ? Pourquoi ne pas garder les résultats incertains, recompter les bulletins ? Et le tout jusqu'à mercredi, jour de vote des hollandais ? Je vois en face de mon histoire politiquofictionnesque quelques sourires. Ni admiratif, ni moqueurs. Mais pourquoi pas ?

Quelques informations me viennent des villages avoisinnant. La participation est aussi forte que le soleil est brillant. Je me demande pourquoi je ne suis pas avec mon amie au bord d'une piscine à lire un Umberto Eco... Mon maire pense peut être à son bateau en Méditérannée, qui sait ? Et je donne sans discontinué le nom et le numéro de carte du votant, attendant l'approbation du teneur du registre. Je tire le levier, en soufflotant un "a voté" pénible... Je n'ai plus de voix, alors que je n'ai pas crié la veille ? Cigarette (une seule...) fumée en discutant avec un couple d'amis dehors ? Climatisation ? Fatigue ? Enfin, est ce bien important de savoir ?

Puis vient le dépouillement. Je passe les quelques railleries de certains élus (non, je n'étais pas à l'ouverture du bureau le matin, mais dans un lit à StChamond car je m'étais couché deux heures plus tôt, et je vous dit zut), pour arriver au moment du vidage de l'urne. On trie les bulletins par paquets de 10, puis on les mets dans des enveloppes par 100. Silence se fait. Je me mets à coté de la secrétaire de mairie qui se prépare à comptabiliser les blancs et nuls (là encore, y aurait à dire sur le système des blancs et nuls, autant ne pas voter puisqu'ils ne sont pas comptabilisés au final), et je commence à séparer l'envellope du bulletin, pour le donner au Maire, qui le transmet au "lecteur". Derrière, deux scructateurs ajoutent des barres dans les lignes "oui" et "non". La première centaine se termine par un 59 à 40 pour le non (un bulletin nul).

Ce qui est étonnant, c'est qu'il est statisquement et empiriquement prouvé que le "rythme de croisière" se révèle toujours le même. Nous avons sensiblement la même proportion de oui et de non dans chacune des enveloppes. Et mes doigts ne cessent de séparer des "oui" et des "non" de ces petites enveloppes. Ils s'emmeleraient presque. Je vois beaucoup de non passer entre mes mains. Beaucoup... Quelques oui, beaucoup de non. Et les "oui", "oui", "non", "non", "non", "non", "oui, "non" s'égrennent intemrinablement par les voix barytonnesques des lecteurs. En souriant, je dis à notre adorable secrétaire de Mairie qu'une voix plus charmante et féminine serait peut être un peu plus agréable (pour ne pas dire autre chose)...

Et le final est sans appel. Dans mon village, le "non" est à 65 %, le oui à 35%. Au même instant, je reçois un sms d'un de mes plus proches amis habitant à coté de Grenobles. A Bernis, petit village au Nord de Grenoble, le oui est à 60 %. Je l'annonce, et dans l'hilarité générale devant cette impossible conclusion à tirer, on se laisse à penser que le scrutin va être trés serré. Je serai plus tard dans la soirée, à la mairie principale du canton, que le score du non dans mon village est parmis les plus faibles du canton, avec une pointe à 70 % chez le conseiller général socialiste du canton, qui a reçu Jack Lang en début de mois de Mai. Dans le Gard, le NON fera 65 %.

La suite, ensuite, je la partage avec la France, et ma petite histoire de "mon" référendum s'arrete là. Je vais chez mes amis politiques, on regarde le score ensemble, et on voit le non triompher à 55 %. Je suis abassourdi par la claque. Mes amis, sensibles au non, esquissent un sourire satisfait. Leur petite fille que j'adore se lève pour voir le résultat. Et je rentre à la maison, écoutant JeanMichel Apathie sur RTL commenter le séisme. Je croise mes parents. Mon père a voté oui. Il n'est même pas en colère, mais a cette phrase qui, je trouve, résume mon état d'esprit et le résultat : "ils l'ont bien cherché... maintenant on verra la suite. Je vais me coucher" (le lendemain, mes parents partent en voyage en Crète...).

La suite, nous la vivons partiellement en ce moment. Un nouveau premier ministre, une "nouvelle impulsion", un attelage surprenant, une bouillabaisse politicienne (celle là même qui semblait en partie avoir été dénoncée par les électeurs, mais bon...). Par contre, ce n'est pas un "malaise" (pour reprendre le terme du Président) qui a l'air de se tramer dans la population, mais incroyablement plus. Je rentre ensuite peut être dans une analyse plus personnelle, que je livrerai plus tard.

Pour terminer, mon état d'esprit ? A chaud, il était indifférent, presque détaché. La fatigue je pense. Et puis un peu la tristesse du débat qui se finit. J'aime les campagnes électorales, que la victoire ou la défaite soit au bout. Sur ce scrutin, je n'ai ni gagné ni perdu. Le oui aurait passé cela aurait été pareil. Mais le spectateur que j'ai été s'est passionné pour ce débat.

Par contre, depuis 4 jours on ne parle plus d'Europe... C'est fou comme un soufflet retombe vite.

mercredi 1 juin 2005

L'Europe, un autre point de vue

Retour sur les évènements de ce weekend...

Un gachis. Comment parler autrement de ce qui vient de se dérouler ce weekend ? UN gachis réel. Mauvaise stratégie, querelles intestines, et voilà l'Europe qui s'en va par la petite porte. Un espoir ? Bien sur qu'il en reste de l'espoir, mais alors qu'une voie royale s'offrait à nous, nous serons obligés de passer par un long chemin de croix.

Le pire est qu'il ne manquait pas grand chose... Au début de la campagne, tout se passait plutot pas mal et il y a avait de quoi être optimiste. Retour sur le mois de Février : les voyants étaient largement au vert, avec 6 points d'avance sur les opposants direct. Et au final, aprés une fin de parcours raté, une succession d'erreurs tactiques et stratégiques, tout s'effondre. Tout s'effondre...

Qu'a t'il manqué pour l'Europe ? Juste 2 petits buts... Se faire souffler la place en coupe de l'UEFA pour un goal average de +2, c'est tout de même ralant... Alors parlons d'Europe ! En Italie, c'est le goal average particulier qui compte. Et là, l'Olympique de Marseille serait passé devant Rennes. Alors l'harmonisation, l'harmonisation, parlons en de l'harmonisation !

Enfin, les Marseillais passeront pas la coupe Intertoto, et verrons vraiment ce qu'est l'Europe, les pays et leurs peuples. Hongrie, Lettonie, Azerbaidjan... (oui, j'ai vu des clubs d'Azerbaidjan). Mais c'est dommage... Un gachis.

Sinon, en ce qui concerne le référendum européen (le vrai)... J'aurais pu faire une analyse à chaud, mais non. Laissez moi encore quelques temps pour la digestion. D'autant plus qu'avec tous les évènements politiques en cours, il y a tellement de choses à dire... Mais d'une manière générale, parler de tsunami comme mon bon député de circonscription me semble un terme assez juste. Et là encore, du résultat je ne suis ravi, ni triste. Mais j'observe ça avec la même attitude spectatrice et finalement peu impliquée et partisane que lors de toute la campagne.

La suite au prochain épisode (je crois que Pape Diouf sera nommé ministre des sports de Villepin...)

jeudi 26 mai 2005

Petite phrase de campagne...

Petit extrait d'une dépèche AFP :

"Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a exclu mercredi toute renégociation du traité constitutionnel européen si la France rejette le texte lors du référendum de dimanche. "Il faudra attendre la fin du processus de ratification dans l'UE. Si à la fin de ce processus, on n'arrive pas à résoudre les problèmes, les pays qui auront dit non devront se reposer la question", a-t-il estimé."

Commentaire, par exemple, d'Henri Emmanuelli : "mais pour qui se prennent ils ?". Le commentaire de moi même (plus modeste), est de vous proposer de revoir l'article "Constitution européenne, 1ere", posté le 18 Février de cette année, à cette adresse là : http://falconhill.blogspot.com/2005/02/la-constitution-europenne-1ere_18.html

Je dis, à cette adresse, que quitte à ce qu'on nous repose la question, autant voter non. Cela nous donnera plus de temps pour réfléchir, puisque nous sommes des buses. Enfin, comme quoi je ne dis pas QUE des conneries... Et aprés VGE, voilà le premier ministre luxembourgeois qui confirme cette hypothèse.

D'où une autre question, posé sur mon message de ce matin : dites, ça sert à quoi de voter et de donner son avis ?

Retour sur un débat bientot terminé

J'avais exprimé ma déception, au début de l'année, sur la tenue du débat européen qui était en train de se dérouler. Un non-débat en fait, entre un oui culpabilisateur et "penséunique-iste" et un non caricatural. A quelques jours du l'élection, à quelques jours du 29 Mai, permettez moi d'exprimer un avis contraire : quel chouette débat avons nous eu en France. Enfin les gens ont recommencé à discuter. Enfin les idées et arguments ont fusé. Enfin nous avons parlé d'Europe. Enfin nous avons entendu d'autres voix que celles "officielles", des voix plus "populaires", diverses et différentes. Enfin la France a montré ce que je pense depuis trés trés longtemps : les français aiment la politique, encore fusse t'il leur demander leurs avis.

J'aimerais modestement mettre en avant quelques points que j'ai trouvé interressant, et que des éditorialistes autrement plus talentueux que moi ont déjà évoqué (ou évoqueront sans doute si cela n'a été fait).

* La mort de la "pensée unique" ?
Pour une fois, d'autres voix se sont exprimés, au sein même des partis dit traditionnels. Il est flagrant, par exemple, de voir que si l'appareil du Parti Socialiste a voté pour le oui (malgré le fait que prés de la moitié des effectifs se soient prononcés pour le non), les "électeurs", qui ont déjà fait la nique à Lionel Jospin en 2002, se préparent à la même forfaiture vis à vis de la direction du PS. Une Direction qui semble déphasée par rapport à ses électeurs. De même à l'UMP ou à l'UDF, quelques voix sérieuses et censées ont donné un "contre-discours" plutot interressant (Lagarde, D.Aignan...). Même Sarkozy a semblé rompre cette pensée unique en allant jusqu'à critiquer le "merveilleux" modèle social français.

Ce goût du débat redonné permet d'entendre des arguments peut être plus terre à terre, mais rafraichissants, sans être pour autant poujado ou démago. Moi, j'adore...

Par contre, débattre ne signifie pas pour autant accepter certains excés, certaines outrances. Certaines attaques sont choquantes, de la part du camps du oui comme de celui du non. Pour qui se prend Daniel Conh-Bendit, dans ses attaques violentes vis à vis des partisans du non ?Quelle intolérance intellectuelle... De même, accuser Laurent Fabius de "xénophobie" ne me fait pas trop sourrire. Je ne suis pas le plus grand fan de l'ancien plus jeune premier ministre de France, mais je le pense irréprochable et innataquable sur ce plan. Certaines attaques sont scandaleuses. Enfin, l'utilisation de la peur (la France ne sera plus écoutée... la mort de l'Europe... Mouton Noir) et cette "intimidation" devient assez risible. Malheureusement pour le oui, elle ne fait pas, pour l'instant, l'affaire du oui. Peut être y aura t'il une peur (bien suggérée) dans l'isoloir, qui changera le cours du vote. Mais cette culpabilisation est assez dommage pour le débat et sa qualité. Accuser le camps d'en face de "dire des conneries et des contre-vérités, et de mener la France à sa perte", cela est assez faible d'un point de vue argumentaire.

Ensuite, il est flagrant, par exemple, de constater que si le Parlement avait du faire comme en Allemagne, c'est à dire être les seul habilité à accepter ou non le traité, le résultat aurait été sans équivoque : 85% de Oui. Pourtant, c'est les français qui vont voter. Et peut être le non passera. D'où une deuxieme question :

* La classe politique française est elle réellement représentative de la population française ?

Et d'aller encore plus loin : le parlement est il lui même représentatif de quelque chose ? Je ne parle pas du Sénat, qui ne représente que "les grands électeurs" (pas nous qui sommes des merdes...), mais de l'Assemblée Nationale par exemple. Et même : les deux grands partis PS + UMP représentent ils vraiment la France ? Aux présidentielles, la somme des deux n'a pas excédé 35 % des votants. Et je ne compte pas là les abstentionnistes... Et là nous en arriverons à la conclusion que les deux partis de gouvernement ne sont même pas capables de rassembler un tier des français. C'est inquiétant.

Inquiétant aussi, peut être, la qualité de la représentation politique française. Guy Birenbum avait exprimé hier soir son hilarité devant une situation ubuesque : le camps du oui, pour faire passer son message, doit s'en remettre à Simone Veil, Lionel Jospin, Jacques Delors et Raymond Barre ! Quelle claque phénoménale pour les Hollande, Raffarin, et consort. Quelle claque mémorable. Et encore, Antoine Pinay et Pierre MendesFrance ne sont plus de ce monde. Lorsqu'on voit des Zapatero ou des Blairs dans des pays limitrophes, on souffre devant notre classe politique "usée, viellie, fatiguée".

Enfin, un dernier point :

* Fallait il faire un référendum si c'est pour ammener la France à sa perte ?

Question volontairement polémiste. Mais lorsqu'on entend les organisateurs du référendum et les tenants du oui, nous pouvons nous poser la question. Si le non est si dangeureux, si le non a tant de conséquence négative, fallait il donner la parole au peuple ? N'est ce pas jouer à l'apprenti sorcier ? N'est ce pas une irresponsabilité flagrante et fautive de l'exécutif, du président de la République, de mener la France à la perte en organisant un référendum approximatif et incertain ?

Je plaisante, mais la crainte que j'ai en cas de passage du non, c'est une volonté de représaille de l'éxecutif sur le peuple français. "Vous avez voter comme des pieds (?), alors vous pourrez encore courrir avant que l'on vous redemande votre avis, bande de cons". Et comme en Allemagne, comme pour Amsterdam ou Nice, le Congrés se réunira, ratifiera avec brio les prochains traités, et tout le monde sera content. Enfin, tout ça pour dire qu'on entend parfois des choses de la part de nos dirigeants, qui mériteraient une bonne paire de baffes ^____^

J'aurais encore pleins d'éléments à mettre en avant, mais j'en garde un peu sous le pied. J'écris beaucoup en ce moment je trouve (et sans doute la qualité de mes interventions s'en ressent). En tous cas, c'est chouette une France qui débat. Je souhaite simplement que les esprits garderont un peu de fraicheur encore jusqu'au 29 Mai.

mardi 24 mai 2005

Bons baisers de Normandie

Lionel Jospin est en train de parler devant moi à la télé. Je suis dans une chambre d'hotel, en Normandie, à Dieppes. Dehors il pleut, et il fait froid. Et j'ai passé une journée professionnellement éprouvante et difficile à vivre dans une centrale nucléaire en bord de Manches. Cela me rappelle ma première expérience professionnelle en "déplacement", en Mars 2002. Sur l'autre centrale nucléaire Normande, avec les mêmes personnes, en face, agressive et violente, avec ce même temps de chien, et avec cette même fatigue le soir, et Jospin à la télé (qui à l'époque souhaitait être "président de la république"). Retour en arrière, mais bien dans le présent.

Je continue mes voyages en France, et je viens visiter mes amis Normands, pour un chantier d'une rare difficulté. Nous sommes pris entre différents interlocuteurs en guerre entre eux, ce qui nous place entre le marteau, l'enclume et le feu de chauffe. C'est dur, et encore plus difficile quand sa propre 'Direction' rajoute à la débandade générale, et augmente la circonférence de l'ulcère qui est en train de se fabriquer dans mon modeste petit estomac.

A part ça, la Normandie est toujours aussi belle, et les gens de ma société (mon groupe) que je rencontre là bas toujours aussi charmant et sympathique. La philosophie que je me fais du travail (à savoir préferer le consensus au conflit, et être "sympa" et conciliant tout en restant professionnel) est confirmé lorsque je rencontre ce genre de personnage. J'ai beaucoup appris avec eux il y a trois ans alors que je n'étais qu'un jeune ingénieur qui cherchait le réconfort dans des messages Internet avec le Jura, la Loire ou Marseille. Je reviens en étant, je pense, plus fort et plus solide dans ma tête, mais avec des doutes nouveaux (cf message précédent).

Terminons par quelques considérations géographiques. Je préfère Nogent/seine à Dieppes. Je ne sais pas, mais j'ai l'impression de plus de chaleur, de plus d'histoire. j'ai l'impression (peut être grace à des connaissances) d'être plus proche de l'Aube que de la Normandie. Pourtant, cette mer, si différente à celle de Marseille, m'évoque tellement de souvenirs. La Normandie n'est finalement qu'un coin qui demande à ce que je me forge mes propres souvenirs. J'en ai de douloureux qui datent de 2002, ceux de 2005 ne se préparent pas mieux. Mais ne tient il pas qu'à moi de changer tout ça ? Même pas... Je ne suis qu'un petit boulon dans cette grande et grosse mécanique. Et mon rôle est de tenir la baraque, de tenir ma place, pas d'influer sur le sens de cette petite histoire. Bouh, je le sens mal tout ça :)

Je partirai demain de Normandie, et reviendrai la semaine prochaine, aprés un mariage en Beaujolais et un weekend chez mon amie en Picardie. Oups, j'allais presque oublié un référendum dans le Gard et mon petit village, c'est vrai qu'il faut que je fasse mon choix (justement) ^____^