Affichage des articles dont le libellé est droite. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est droite. Afficher tous les articles

dimanche 28 septembre 2014

Très bien ce Sénat à droite...

Très heureux ce soir de la victoire de la droite républicaine et parlementaire au Sénat. Après le triste épisode de la majorité d'une "gauche plurielle" bof bof pendant trois ans, je suis content de la fin de la parenthèse. Pour un parti en crise, il a beaucoup progressé électoralement parlant le parti majoritaire de la droite républicaine...

Je suis heureux de la victoire de la droite, mais certaines choses m'ennuient... Pas que le FN fasse son entrée dans cette haute assemblée. Cela n'a pour moi rien de scandaleux qu'un parti qui pèse un quart de l'électorat soit présent dans les assemblées. L'inverse est scandaleux, surtout quand des verts ou une gauche de la gauche qui ne représentent rien se gavent de postes à l'assemblée ou au sénat.

Ce qui m'ennuie, c'est qu'un Guérini puisse être réélu confortablement, et amener avec lui deux potes. C'est choquant. Que des grands électeurs (j'en fus) puisse élire des gens comme ça me révolte : qu'on ne vienne pas ensuite donner des leçons au corps électoral.

Je n'ai pas été grand électeur aujourd'hui. Et je le vis bien : j'ai passé une délicieuse journée d'été avec mes bébés : c'était génial.
A part ça, rien... Twitter et le net en général nous amène toujours à revoir des gens qu'on a apprécié, et je me rend compte que je suis bien sensible sur certains aspects... Orphée ne devait pas être un grand guerrier, mais il a prouvé dans les légendes anciennes...

Mais ce n'est pas le sujet du jour. Il a fait beau, le résultat des sénatoriales me va très bien (les résultats du Gard aussi). Et un bon Marseille St Etienne se prépare : quelque soit le résultat je serai content.
Le reste...

dimanche 1 juin 2014

On lui dit de se taire ? (pour le bien de la droite)

Consternante interview de Nadine Morano dans le Parisien d'aujourd'hui.
Elle sait de quoi elle parle, Nadine Morano, quand elle évoque l'absence de légitimité. Cette femme n'en a aucune !
Les électeurs de sa ville et de sa circonscription l'ont envoyé bouler, et elle n'a un mandat que grace à un tour de passe-passe politicien où elle a été en tête de liste d'une élection européenne où son résultat a été minable.
Nadine Morano est décrédibilisée. Crédible elle ne l'était guère avant, mais dimanche a fini de faire son office.

Qu'elle se taise. Elle n'a aucune légitimité. Sinon celle de représenter la droite qui perd. La droite que les électeurs ne veulent plus.

Dans le même ordre d'idée, Rachida Dati qui se plaint aussi cette semaine. Dati, Morano... Les symboles de cette droite républicaine décrédibilisée, quand on est passé des idées et de l'intelligence à la Star-Academy et au people bête.

Qu'elles se taisent : elles ont été rejetées par les électeurs, par leurs électeurs. Tournons la page de la droite blingbling-bêtasse.

La France leur dira merci

mercredi 28 mai 2014

Simple la politique des fois

"Il faut que la droite soit à droite, et que le centre soit au centre". 
Ben voilà, qu'est ce qu'on s'emmerde...
Je me moque, mais je l'ai trouvé frappé du sceau du bon sens cette phrase de François Bayrou. C'est grosso modo aussi ce que je disais hier, quand j'estimais qu'il fallait que la droite soit ferme sur ses valeurs et ses idées, et pas uniquement en gueule, aussi en acte. 
C'est exactement aussi ce que je pense depuis 2002 : je n'ai jamais été favorable à une UMP qui mélangeait des forces politiques qui n'avaient que comme seul point commun la volonté de la prise du pouvoir. Mais qui étaient trop différentes.

Sinon des remarques intéressantes de François Bayrou. Oui, ça sera difficile de tenir encore 3 ans comme ça.
Et comme je disais hier, il fait remarquer que "par le jeu de l'alternance, l'UMP et le PS savent qu'ils reprendront le pouvoir l'un après l'autre sans avoir besoin de travailler et de se préparer".

Mais sinon sur la forme, incroyable ce besoin chez les politiques de faire des phrases... J'avais oublié combien François Bayrou pouvait se noyer dans un verre d'eau pour exprimer une idée. Qui finalement ne passe pas, ou plus... Il gagnerait à être plus direct ce brave homme.
Moins centriste ?

mardi 27 mai 2014

Bonne nouvelle pour la droite et la France, la suite...

Je suis malheureux. J'avais écrit un super billet, mais seules la première phrase et la photo sont parues. La blogosphère et la France vont être privée de mes fécondes réflexions très pertinentes de ce matin. 
Aucune trace de sauvegarde de cette prose qui aurait honoré la politique et la République. Je vais quand même essayer de réécrire ce que j'avais crée ce matin, un texte magnifique, émouvant par moment. Quel grand malheur...

Plus sérieusement, j'avais exprimé évidemment ma satisfaction de voir le départ de ceux qui ont contribué à toutes les défaites de la droite. La bande à Copé, Dati, Morano et consorts. Une droite forte en gueule, mais pas en acte. Une droite qui préfère la bataille verbale et la politique politichienne au sérieux et au digne. Une droite qui a été désavouée assez fortement par le corps électoral, mais qui a été confirmé par les militants lors de ces dernières élections internes de l'UMP grotesque et affligeante.
Qu'on en termine avec cette droite est une bonne nouvelle. Si elle est remplacée par des gens sérieux, c'est super. Cela semble le cas.

Ces militants d'ailleurs... C'est incroyable combien les militants de droite, de gauche, de vrauche, sont comme les politiques qu'ils supportent fanatiquement et pas toujours intelligemment. Déconnectés d'une réalité toute bête : ceux sont les électeurs qui, au dernier moment, ont le mot final. Et qu'une campagne ne se gagne pas en insultant l'adversaire et celui qui ne pense pas comme lui, mais en tentant de convaincre un maximum de personnes que les idées et les valeurs que l'on défend sont bonnes, sont les bonnes. 
Lorsque je lis ces militants qui insultent les abstentionnistes et se disent avoir honte de leur pays qui a mis le FN en tête, je me dis que c'est foutu pour eux et pour ceux qui supportent. Ils n'ont rien compris. 

C'est un peu ce qui m'inquiète par contre : que l'UMP se replace dans les mains de ses militants. Ils ont permis la reconduction de Copé en 2012 après qu'il ait contribué à détruire la droite républicaine. Ils ne sont pas à une prochaine connerie près.
Les socialistes ont un peu montré la voix : je pense que les militants socialistes auraient voté Aubry pour la primaire. Ils auraient eu une campagne à gauche, youpi. Mais je pense qu'ils auraient pu perdre. Le corps électoral de gauche a choisi Hollande, qui avait plus de chances de gagner. Bon, le résultat est consternant, mais le pouvoir a été repris...

J'appelais de mes vœux le retour d'une droite républicaine digne et sérieuse. Qui se retrouve avec le centre droit, qui travaille bien depuis 2012. 
Ferme sur ses idées et ses valeurs. Pas uniquement en gueule et en discours : en acte aussi. Sur la sécurité, sur la lutte contre les fraudes, en insistant et en promouvant ceux qui travaillent et qui produisent, protégeant la famille et les gens honnête, avec une politique industrielle et de recherche à long terme et ambitieuse, etc, etc... Pleins de choses.
Mais pas de manière caricaturale non plus : l'épisode "manif pour tous" n'a pas été convaincante. Ni sur le fond, ni sur la forme.

Et surtout, une manière sérieuse de faire de la politique. Pas des grands mots et des grandes phrases à la con, clivante, simplement pour faire applaudir le militant et faire enrager celui d'en face. Une manière digne, qui donne envie de suivre.

Je ne suis pas naïf. Je sais très bien que la droite aujourd'hui, comme la gauche entre 2007 et 2012, n'a pas pour objectif de travailler. Elle a simplement pour objectif de reprendre le pouvoir en 2017. Et de la même manière que le PS il y a deux ans, elle n'aura pas grand chose à faire pour profiter du ras-le-bol contre Hollande et les socialistes, qui ne manquera pas de les balayer dans 3 ans. 
Mais si elle ne se refonde pas, cela ne servira à rien. Ni à eux, ni à la France. 

Enfin, ceux sont mes simples opinions... Je ne dis rien de plus que ce que je dis depuis 7 ans. 
Je suis content de voir des gens sérieux à la tête de l'UMP. Qui n'ont pas pour objectif de faire une course bête derrière le FN : l'UMP serait bien inspiré d'inviter ses militants qui n'ont pas le courage de s'afficher FN d'aller voir ailleurs. Si le PS veut faire pareil avec les siens d'extrême gauche, les partis républicains en sortiront renforcés.
J'espère que cela amènera des jours meilleurs. Mais bon, l'espoir n'empêche pas d'être réaliste... (et bon... j'y crois, mais bon...)

mardi 20 novembre 2012

98, le chiffre perdant...


98 voix de différence. C’est plus qu’Aubry par rapport à Royal. Mais c’est quand même pas beaucoup. Statistiquement parlant, c'est nul...
De ce vote consternant, Jean-François Copé en sort vainqueur. Les sympathisants et électeurs de droite plébiscitaient François Fillon. Les militants ont « choisi » Jean-François Copé. 
C’est leur choix. C'étaient eux qui avaient la carte du parti après tout...

Je met le verbe « choisi » entre guillemet, car ce scrutin restera entaché d’un odeur désagréable. Peut être Copé réussira à être le Martine Aubry de la droite, et parviendra à se sortir de la puanteur d’un scrutin souillé pour devenir l’architecte d’une reconstruction de son camp. Quelque part je le souhaite. Mais je n’y crois pas trop aujourd’hui…
Peut être la déception, l’aigreur, la tristesse devant une nouvelle défaite de mon camp. La droite a perdu toutes les élections depuis 2009, et a même réussi à perdre celle là. C’est consternant.

Je ne reviendrai pas sur le fait que les militants UMP ont fait le choix de ceux qui leur ont fait perdre toutes les élections depuis 2009. J’ai écrit hier sur la différence fondamentale entre le militant etl’électeur lambda. Au final, c’est ce dernier qui fait le choix de qui est roi et de qui ne l’est pas. Si le militant fait le choix de quelqu’un qui clive et ne rassemble pas, l’électeur choisira un autre. C’est con, mais c’est comme ça…

Je ne sais pas si l’UMP va « crever » ou pas. Je ne le pense pas, car sinon le PS serait mort depuis longtemps. Les membres principaux de l’UMP, filloniste ou copéiste, n’ont pas intérêt que leur outil de conquête ou, à défaut, de conservation du pouvoir, faillisse. L’UMP continuera donc à exister.
Avec à coté un parti de centre droit qui se consolidera d’autant plus que seront exclus ceux qui ne seront pas considérés comme « des purs ». De l’autre coté il y a le FN. Je n’ai pas aujourd’hui tellement d’opinion sur leur évolution. J’ai l’impression qu’eux et leur cousin d’un Front de Gauche consolideront leurs positions, mais sans réel rapport avec la blague de ce scrutin à l’UMP.

Je terminerai par ma modeste personne. Je n’étais pas adhérent à l’UMP, donc je n’ai pas voté. C’est con, il n’y aurait eu plus que 97 voix de différence entre les deux.
Il me semble évident que je n’adhérerai pas demain à l’UMP. Je n’ai pas envie d’apporter un soutien à une équipe que je considère responsable des nombreuses défaites de la droite.

A ce propos, je m’amuse sur le net à voir certains se considérant comme « la vraie droite » venir faire la leçon (sans parler des séances de psychanalyses consternantes). Ils ne représentent rien, sinon une responsabilité dans les victoires de la gauche. Mais ils pensent pouvoir insulter ceux qui ne sont pas dans leur dogme de pensée. Les idiots.
Une élection se gagne en rassemblant. Ce n’est pas en excluant et en insultant ceux qui ne pensent pas comme eux qu’ont été gagné les dernière élections. Chirac, Sarkozy aussi en 2007, ont réussi en rassemblant au-delà de leurs bases. Et Sarkozy en 2012 a perdu en se rabougrissant sur son électorat.
Après certains considèreront que ces deux derniers n’étaient pas « la vraie droite ». Dans ce cas c’est encore pire, et il n'y a surtout pas à discuter avec ces gens là. Ces Mélenchons de droite n’auront jamais rien gagné… Et ils veulent donner des leçons et des brevets. On est loin d’une référence à suivre…

En tous cas, je souhaite bon courage à Copé. Je lui souhaite aussi, quelque part, de réussir. Mais il aura énormément de choses à changer.
Par contre aujourd’hui, présentement, je suis loin d’être optimiste…

lundi 19 novembre 2012

Simple sympathisant de droite devant un bordel…



Je me suis couché tôt hier soir. Je pensais que ce matin, je connaitrais le nom du nouveau chef de l’UMP, parti principal d’une opposition nécessaire, et que j’espère efficace. Et puis non… 
La situation, tout le monde la connait. C’est le bordel. La gauche se marre, comme s’était marrée dans la droite devant le bordel de Reims en 2008. Les sympathisants de droite comme moi ne se marrent pas.
Colère ? Un peu, mais tristesse surtout. Pour pleins de raisons… Et surtout deux points que j’ai envie de mettre en avant.

Un militant n’est pas un sympathisant. Et surtout un militant n’est pas représentatif du corps électoral de son camp. Le meilleur exemple était donné par Europe Ecologie – Les verts. Les études d’opinion donnaient un bon crédit à Nicolas Hulot, lui promettant de dépasser les 5 % d’intention de vote. Les militants purs et durs ont choisi la « pure » Eva Joly. On a vu le résultat…
Dans notre cas, les sondages d’opinion donnent une belle cote à François Fillon, qui était mon favori. Les militants de l’UMP sont peut être plus à droite que les électeurs de droite français (c’est l’hypothèse de l’Hérétique). En tous cas, ils ont voulu montré que c’était à eux de choisir, et pas à l’électeur lambda… Qui soit dit en passant est celui qui aura le dernier mot et mettra l’UMP au pouvoir ou dans l’opposition…

Le militant pur et dur sait sans doute ce qu’est « la vraie droite », ou « la vraie écologie ». Mais dans ces deux cas, on lui demandait soit un candidat, soit un chef pour conduire son parti aux élections. Les premiers ont choisi celle qui ne savait pas se vendre, par rapport à l’autre. Plus « commercial » sans doute, mais une élection c’est aussi un commerce. C’est savoir vendre ses idées, son projet, sa candidature. On peut être pur et parfaitement drapé dans ses convictions : quand les électeurs ne votent pas pour ce candidat, ce n’est pas la peine.
Les militants de l’UMP avaient le choix. Un candidat qui avait un profil rassembleur et qui était plébiscité par les études d’opinion. Un candidat clivant, (que je considère) opportuniste, copiant du sous-Sarkozy, et réitérant tout ce qui a fait que 2012 a été une bérézina électorale. Ces militants ont choisi. Ca sera leur problème si l’UMP s’enfonce dans la caricature et si les électeurs vont voir ailleurs.
Mais bon… Je n’avais qu’à prendre ma carte à l’UMP remarque, j’aurais voté (Fillon) dimanche…

Le deuxième commentaire que j’ai est ma réaction devant certains billets ou tweet de la gauche ce matin, qui se marre et se gausse. Le soleil se couche sur la droite, c’est super, ils sont ridicules, la vie est belle pour la gauche qui sera au pouvoir pendant 15 ans. Alléluia inchalla etc…
J’ai toujours pensé que l’humilité était une qualité, aussi en politique… Novembre 2008, c’était hier. Le PS se fourvoyait dans une parodie démocratique. Cette dernière ne m’avait pas du tout amusé, j’ai souvent écrit sur le malaise que je ressentais à l’époque. De ces bourrages d’urne avérés est sortie Martine Aubry. N’oublions jamais qu’il y avait Ségolène Royal en face… (soupir). Et d’un mandat terni par la triche originelle, Aubry a mené des élections locales victorieuses, des primaires réussies (on élargie les votants et on choisi le plus rassembleur, tiens… ?). Et le feu d’artifice final de 2012 a fait d’une première secrétaire illégitime une sorte de référence au sein de son parti.
D’ailleurs elle ne s’est pas trompée. Pas question de réitéré le spectacle de 2008. Cette année, le premier secrétaire a été choisi parmi et par les apparatchiks de Solférino. Et il en est sorti Harlem Désir, pur produit de l’appareil socialiste et mitterrandiste…

Ce retour sur Reims et le PS m’appelle encore deux réflexions. Toujours celle de l’humilité, mâtinée d’une certaine tristesse. Je parle souvent de la violence de cette société qui est tout sauf apaisée. Société clivée, déchirée, violente.
Et de la dureté quasi bestiale de l’ambiance politique en ce moment. Les lumières ont laissé la place à une sorte de barbarie se voulant démocratique. Les dernières élections ont été bestiales, et le pouvoir en place croule sous l’impopularité moins de 6 mois après sa « victoire ». Les oppositions sont féroces et cruelles. Quasiment haineuses.
Et à coté de ça, lorsque les deux principaux partis politiques se votent un chef, cela tourne au pugilat. Nous avons l’impression de revenir à une classe politique immature. C’est triste.

Et puis je me dis aussi que nous pouvons, à droite, être optimiste… 4 ans après Reims, c’était la victoire de François Hollande… Si les mêmes tares donnent les mêmes résultats, on peut souffrir encore un petit moment.
Mais bon… Ca m’est pénible quand même tout ça…

mardi 28 août 2012

Il faudrait que je m'y remette... Mais non

L'été se termine. J'ai repris aujourd'hui le boulot. Et les activités à la mairie. Avec des moments difficiles : il y a vraiment des soirs où ça pèse d'être un élu, et où on doit prendre, ou assumer, des décisions qui font mal au ventre. 
C'est comme ça. Et il en faut, des élus de village qui ne gagnent rien, sinon des regards pénibles, des trahisons de gens qu'on aime bien, et des maux de ventre qui rendent la nuit difficile. Il en faut, parce que sinon, malgré la démagogie à la con de certains (y compris à droite, ce qui a offert le Sénat à la gauche soit dit en passant), la vie en société serait juste un peu plus délicate. La boucherie chevaline du farwest ploucasse n'a jamais provoqué une grande victoire de l'humanité...

Il faudrait que je reprenne mon blog. J'ai tellement de choses à dire...

Chez moi déjà, à droite. J'ai déjà dit ici qu'à mon avis, la droite était aujourd'hui inaudible. Quoiqu'avec la médiocrité (je trouve) de la gouvernance actuelle, si d'autres voix que les assez pitoyables Morano ou Lefebvre s'ouvraient, il y aurait de la place pour de la critique...
A droite donc. Fillon affrontera Copé. J'ai toujours critiqué la stratégie de Copé, qui a contribué à ce que la gauche gagne tous les pouvoirs. Copé est, pour moi, une copie d'une ancienne cassette audio de Nicolas Sarkozy. Pas d'image, le son est moins fort, mais encore plus insupportable que l'original.
J'aime François Fillon. C'est ma famille de droite. Mais je crois, là encore, que son temps n'est pas maintenant. Il a été premier ministre : il veut reprendre un pouvoir et la lumière trop tôt. Et ça m'ennuie : il risque de se griller, et je crains que cela soit un gâchis pour son camp (mon camp), mais aussi pour la France.

Hollande est un exemple politique à suivre. Mouillé et souillé jusqu'au cou suite à la supercherie Royal(e) de 2007, il a fait silence. 5 ans après, il ressort et il est élu. Alors qu'il a été premier secrétaire pendant le tsunami Jospin de 2002, pendant le ridicule du référendum de 2005, et pendant la blague Carambar du Royal 2007. 
Le silence et le recul... Quand je gueule pour que la droite officielle et sérieuse apprenne la vertu du silence, et laisse le pouvoir actuel gueuler que "c'est la faute à la droite, patati patata", je n'ai pas l'impression de ne dire que des bêtises. Je suis juste l'exemple d'un Chirac ou d'un Hollande, qui ont montré que le peuple n'est pas forcément des agités du bocal qui ne savent pas faire profil bas quand ils se sont pris un coup de semonce démocratique dans les alibofis.
D'ailleurs, l'attitude actuelle de Sarkozy pourrait être louée dans quelques temps... On verra.

Donc voilà, il faudrait que je reparle. Mais je n'y arrive pas. Je n'ai pas envie. Je pourrais parler du prix de l'essence et des promesses intenables, basées sur des hypothèses que tout le monde savait irréalistes, mais à quoi bon ? Le camp Sarkozy savait autant que le camp des vainqueurs que la campagne électorale a été le bal des promesses à la con. Il y avait Bayrou qui ne disait pas des conneries, mais quand on n'est pas clair, c'est difficile...
Mais je n'arrive pas...

Alors je vais faire ce que me reprochais le copain de gauche de la Drome. Je vais poster des photos. Parce que finalement, c'est encore ce que je préfère faire en ce moment... Mettre des images de paysages que j'aime, ou que j'ai aimé.

Dans ce billet, les vignes de Morgon dans le Beaujolais s'amuseront avec les vues des domaines du Puilly Fuissé depuis la Roche de Solutré, et du merveilleux village de Julienas, qui donne mon Beaujolais préféré.

Des photos de vins ? C'est ce soir mes deux ans de mariage, et l'anniversaire d'un an du baptême de bébé Faucon. Je vais boire un coup quand même...
Je m'y remettrai demain. Ou plus tard...

lundi 9 juillet 2012

S'imposer le silence...


Laissons la forme de coté. Le conseil de Manuel Valls à François Fillon, qui lui conseille « s'imposer un peu de silence, de réflexion », ne mérite pas grandes remarques de ma part. Nous sommes dans le jeu politique. Et une nouvelle fois dans la prétention de cette gauche nouvellement arrivée au pouvoir qui ne supporte aucun commentaire négatif, aucune critique, aucune remarque. Surtout pas quand elle provient d’une droite qu’elle juge illégitime et non crédible.
Pour n’importe quel pouvoir, une bonne opposition est une opposition qui se tait. Les choses sont heureusement un peu plus compliquées que cela…

A coté de ça, il y a le fond. Et sur le fond, en mettant de coté toute l’arrière pensée négative et hautaine du nouveau ministre de l’intérieur, je serai tenté de donner à François Fillon, et d’une certaine manière à la droite, le même conseil. Le silence. Le recul. Etre moins présent. Pour plusieurs raisons…

Une élection se gagne quand des électeurs votent pour vous. C’est con comme évidence, mais les derniers évènements ont montré que la droite avait oublié ce petit détail tout con… Si on excite les électeurs, si on les énerve, si on dégoute ou si on les écœure, ils votent pour d’autre. Ou ne votent pas. Quoiqu’en dise les soutiens inconditionnels de Sarkozy qui aujourd’hui refusent toute critique, la campagne UMP a été très mauvaise. Et l’électeur qui aurait été tenté de voter à droite a préféré soit s’abstenir, soit voter à gauche (pour « sortir les sortants ») ou à l’extrême droite.

En ce sens là, ceux qui sont hautement responsables des dernières branlées de l’UMP seraient bien inspirés de s’imposer une cure de silence. Au moins pour leur camp.
Je pense à Jean-François Copé, dont la stratégie de petit clone insupportable de Nicolas Sarkozy, a été un échec : sous sa coupe, l’UMP a tout perdu. Je pense évidement à des personnes comme Nadine Morano ou Rachida Dati. Je pense enfin à toutes personnes qui, à droite, voudrait commencer une opposition brutale et caricaturale, du style celle de la gauche lors du dernier mandat. Parce que c’est trop tôt. Et parce qu’on risque d’écœurer l’électeur rapidement, et que le but n’est pas que l’opposition paraisse plus détestable que le pouvoir en place.

Et je pense que l’électeur sera gré à la droite républicaine de s’obliger une phase de silence, de réflexion. Les élections l’ont montré : les français ne veulent plus d’eux. J’en suis malheureux car j’ai voté pour eux. Mais c’est comme ça. Et les français (quelque part moi le premier) veulent voir ce que ce nouveau gouvernement a dans le ventre.
Je pense que les français attendent, de la part de la droite, une attitude responsable. Une attitude digne. Je le mets en gras, digne, parce que je pense que c’est une caractéristique qui manque depuis longtemps à cette droite dont je fais partie. Aujourd’hui, les éclats de voix d’un Copé ou d’une Pécresse ne sont pas plus audibles qu’une leçon hautaine d’un Xavier Bertrand. Qu’ils gardent leurs forces pour plus tard.

Revenons-en à François Fillon. Je souhaite qu’il joue un rôle important au sein de la droite républicaine. Avec, autour de lui, des gens sérieux, style Baroin, Lemaire, des plus jeunes comme Wauquiez, Kosciusko-Morizet, Pécresse si elle se donne plus de corps. Evidemment avec Juppé et Raffarin.  Et des plus jeunes, qu’on ne connait pas encore, mais qu’il faudra mettre en avant.
En ajoutant qu’il faudra que cette nouvelle génération soit différente de tout ce qui était insupportable à droite. J’y reviens, mais des Dati, des Morano, des Lefebvre, des Copé, on n’en veut plus.

Le conseil de Valls est bon, quand on enlève tout cette arrogance méprisante d’une gauche qui a tout gagné et aime à le rappeler. S’obliger à du silence. Prendre du recul. De la hauteur.

Quelque part, suivre l’exemple d’un François Hollande qui s’est imposé en recours après être sorti sous les crachats en 2007, et s’être mis lui-même hors du jeu. A coté de ça, nous avons l’exemple d’une Ségolène Royal, qui montre tout ce qu’il ne faut pas faire si on veut couler pour de bon après une défaite. Elle ne s’est jamais arrêtée (les fêtes de la Fraternité et autres excuses au nom de la France…), ce fut derrière festival de branlées. A Reims, au primaire, et dernièrement à la Rochelle… J’ai l’impression que Copé suit le même chemin.

Le silence et le recul est parfois une bonne chose. Et la pause estivale est aussi là pour ça.
Je suppose François Fillon sérieux. J’espère que ce modeste conseil, de la part de quelqu’un qui lui veut du bien (à lui et à son camp de pensée politique), lui parviendra…

vendredi 6 juillet 2012

Qu'elle se taise... #Dati

Rachida Dati a encore parlé. Et c’est n’importe quoi.

Rachida Dati ne va pas souvent au Parlement Européen, où elle a été aimablement parachutée par le fait du Prince. Hier, elle expliquait son vote en faveur du traité ACTA. Elle « s’était trompé de bouton ». Ou l’art de supposer vraiment que les gens à qui on parle sont des cons…

Cela peut s’appeler comment, le fait de prendre des gens pour cons ? Du mépris, oui…

Justement mépris. Une nouvelle fois Rachida Dati se déchaine contre François Fillon. « Il a du mépris à mon égard ». Vu le palmarès de la dame, il n’est pas le seul.

Pour le bien de la droite républicaine, que Rachida Dati emboite le pas de Nadine Morano, et qu’elle se taise. Cette dame ne représente rien, sinon un face sombre de l'héritage Sarkozy pour la droite et la politique bling-bling. Elle a reçu des égards de la part de Nicolas Sarkozy qui lui a offert un ministère et une mairie en or, c’est déjà trop vu le peu qu’elle apporte à la droite.
Elle nous fait parfois rire, mais c’est rare. Le reste du temps, ce serait plutôt de l’irritation…

Non, qu’elle se taise. Et qu’elle aille honorer son mandat de député européen. Cela lui apprendra à « ne pas se tromper de bouton ».

vendredi 22 juin 2012

Le changement à droite, ça doit être maintenant

Pour me remonter le moral, je pense au Parti Socialiste. Après le traumatisme du 21 Avril 2002 a eu lieu la blague Ségolène Royal 2007. Normalement, le PS devait mourir. Parce que Bayrou, parce que plein de chose. Au final ? Ayrault a été réélu à la tête des députés PS. Hollande confirmé pendant un an à la tête du PS. Et ce dernier non seulement n’a pas mourut, mais en plus a repris le pouvoir 5 ans après.
Je souhaite tout ce bonheur là à la droite, mais je crains que cela ne soit pas si facile…

La ré-élection de Christian Jacob à la présidence du groupe UMP à l’assemblée m’a profondément affligé.
Cela fait de nombreux mois que je conteste, ici, la stratégie de l’UMP. Ceux qui ont porté cette dernière ont échoué, ainsi en ont témoigné les dernières élections. La droite a tout perdu. Le Sénat l’an passé (et c’était prévisible : quand on insulte et méprise les élus locaux, les conséquences peuvent être violente). Et dernièrement la présidentielle et législatives.
Les causes sont multiples. Mais la responsabilité de Jean-François Copé et de ses sbires, est évidente.

Christian Jacob représentait cette « UMP officielle » insupportable et caricaturale. Il a été réélu à la tête des députés UMP après une triple branlé électorale. Cela me consterne.

A coté de ça, nous pourrions espérer, nous sympathisant d’une droite républicaine qui se veut digne et responsable, que certains qui ont perdu et ont contribué à détériorer l’image de notre camp s’en aille et ne parlent plus. Penses-tu… Nadine Morano par exemple.
Nadine Morano a représenté à merveille cette UMP indigne et ridicule. Elle a perdu après une campagne consternante, dont le point d’orgue a été cette discussion avec Louis Alliot Gérald Dahan. Elle pourrait avoir la dignité du silence et de la discrétion, mais non. Telle la pire des Ségolène Royal, elle la ramène, tel l’éléphant beurré à la gnole qui marche sur des œufs. Un coup sur Fillon par ci, un coup de « je ne suis pas raciste je parleavec des noirs  » par là… Consternant.

Je suis en colère aujourd’hui. En colère de voir que ceux sont ceux qui ont fait perdre la droite qui continuent à monopoliser la parole au nom de l’opposition. En colère de voir que rien ne change, et que le confort des sièges, des postes et des micros empêche toute remise en cause de mon camp.

Je recevais un ami hier. Sensibilité de droite. Il était triste de la victoire de la gauche, mais s’est dit heureux de la défaite de Sarkozy et de cette droite qu’il jugeait « puante ». J’avais du mal à lui donner tort, alors je lui ai donné un autre verre de rosé. Et nous parlions du futur.
Je lui ai confié qu’aujourd’hui, j’avais presque envie de prendre ma carte à l’UMP, et de replonger avec le « militantisme ». Simplement pour pouvoir voter pour la future direction de l’UMP. Et voter contre la direction actuelle qui nous a mis la droite républicaine dans le mur.

Je n’ai toujours aucune confiance en le Parti Socialiste et en la gauche pour que la France aille mieux. Moins de 3 jours après leur victoire totale aux législatives, l’argument de l’excuse « c’est la faute à ceux d’avant si on ne pourra pas tenir nos promesses et si on devra taper dur dans la motte » commence à sortir. Je pensais qu’ils auraient eu la décence d’attendre la fin de l’été.
Je n’ai toujours aucune confiance en le Parti Socialiste et en la gauche pour que la France aille mieux. C’est la raison pour laquelle j’ai envie d’une opposition de droite républicaine digne et efficace, porteuse de valeurs et de projets clairs. Envie d’une droite républicaine différente de celle que nous avons eu ces derniers mois, ces dernières années.

Je ne sais pas si renouveler la confiance en ceux qui nous ont mis dans le mur est un bon signal. Je ne sais pas si laisser le temps de parole de l’opposition dans la bouche de ceux et celles (Morano) qui nous ont mis dans le mur est un bon symbole.
Le changement à droite, ça serait bien que ça soit maintenant. Sinon, ça risque d’être long et dur, mais ça n’aura rien de plaisant…

lundi 11 juin 2012

Joies, peines, et espoir ?

Hier était un jour d’élection. Dans ma circonscription, UMP et PS sont au coude à coude. Je connais bien les deux candidats. Je voterai pour le premier, et ne serai pas dérangé si le deuxième est élu. Ce qui risque d’arriver, le FN pouvant se maintenir de peu.

Joies et peines d’une élection multiples. La France en effervescence, tous pleins de petits matchs.

Joie de voir la défaite de Jean-Luc Mélenchon. Tristesse de voir que le Front de Gauche, avec moins de 7%, risque d’avoir une quinzaine de députés.

Joie de voir Ségolène Royal en mauvaise posture, dans un duel gauche contre gauche où je souhaite vivement la victoire de son concurrent. Si elle devenait présidente de l’Assemblée Nationale, cela serait une catastrophe pour cette institution, ce parlement.
Grande tristesse de voir Jack Lang en ballotage favorable dans les Vosges. Ce dernier aussi est candidat à la présidence d’une Assemblée qui ne l’a quasiment jamais vu durant ces mandats.
D’ailleurs, les parachutés ont eu de beaux scores. Guéant et Guaino sont en bonne position, comme Guigou. Le parachuté Olivier Ferrand fait un score honorable dans les Bouche du Rhone, où le FN contribuera également à sa victoire. Là non plus ce n’est pas une bonne nouvelle.

Je n’ai enfin pas d’avis sur le score de François Bayrou. Une pensée pour certains que j’aime bien tout au plus.

Sinon, guère plus. Le PS pourrait avoir la majorité absolue tout seul, ce qui est une bonne nouvelle. Toute relative bien sur, car voir un pays entièrement gouverné par des gens en qui je n’ai aucune confiance n’est pas source de joie pour moi. Mais je me dis au moins qu’ils n’auraient pas besoin des verts et du Front de Gauche pour gouverner. Et ce n'est pas un mal.

Sur le reste, je regarderai avec intérêt comment la droite et le centre se reconstruiront. La gauche a beau piailler et fantasmer sur un rapprochement avec le Front National, c’est un jeu auquel elle se prête depuis 30 ans. Cela contribue à faire monter le Front National remarque...
Sur ce point, je n’ai pas à être rassuré. Les faits sont là. Chirac a montré que la droite républicaine pouvait et devait gouverner sans son extrême. Il n’y a pas à rentrer dans le jeu d’une gauche qui joue l’indignation facile et la leçon de morale.

Il y a, par contre, à se reconstruire. Le Parti Socialiste, après la baffe de 2002 et l’épisode malheureux Ségolène Royal, a montré une certaine voie.
Aujourd’hui, je suis assez confiant dans une reconstruction de la droite autour de valeurs simples et affirmées. Il faudra pour ça faire un peu de ménage, mais sans doute les défaites de certain(e)s faciliteront les choses. A ce propos, la position de Jean-François Copé à la tête de l'UMP devra être revue si la défaite se confirme. Sa stratégie de campagne, vis à vis de laquelle j'ai toujours exprimé de fermes réticences, aura mené son camp à l'échec.

Demain, il y aura des élections locales. Il y a tout à gagner, puisque la droite avait tout perdu.

Et nous verrons bien dans 5 ans. L'arrogance de certains aujourd'hui ne doit pas faire oublier que la roue tourne, et parfois plus vite qu'on ne l'imagine...

vendredi 4 mai 2012

La fin du film


Normalement, Nicolas Sarkozy perdra dimanche l’élection présidentielle. Écrire cela me semble plus juste que de dire que François Hollande l’aura gagné, quoique la campagne de ce dernier, sur les derniers jours, aura été d’une bien meilleure qualité.

J’aurais beaucoup de choses à écrire ce matin, et énormément de choses se bousculent dans ma petite tête d’électeur normalement de droite. Le souci, lorsqu’on blogue peu, c’est qu’énormément d’idées et de points que l’on voudrait évoquer s’entrechoquent. Au risque de rendre le billet illisible. Mes professeurs de blog me disaient souvent « une idée, un billet ». Là, une nouvelle fois, ils seront en colère vis-à-vis de leur élève…

Nicolas Sarkozy donc. Sa défaite, probable, dimanche soir, sanctionne à mes yeux plusieurs choses. Un mandat général d’abord. Évidemment que le bilan n’est pas excellent. Il est moins pire que ce que le caricature la gauche dans sa campagne militante, mais il est en deça des espérances nées de 2007.
Pour autant, je ne perds pas de vue que depuis deux ans, c’est la fête des sortants en Europe. La gauche, qui a perdu en Espagne, au Portugal, en Grece, en Angleterre, en Irlande, ne devrait pas perdre cela de vue. C’est aussi pour cela que je parle plus de la défaite de l’un que de la victoire de l’autre.

Le mandat sur le fond, c’est une chose. Si elle est sanctionnée, elle ne la sera pas plus que dans les autres pays qui ont sanctionné la gestion du pouvoir socialiste en place. Par contre, je pense que la forme du mandat de Nicolas Sarkozy sera le point qui aura fait le lit de sa défaite.
Je parle souvent de l’affaire Jean Sarkozy et EPAD. J’ai l’impression que cela reste le début de la fin, parce que cela a montré une totale déconnexion entre le pouvoir et « la France d’en bas », pour rendre à Raffarin et à cette droite là l’hommage qu’ils méritent. Le manque de classe de la manière d’exercer le pouvoir de la part de la présidence et de l’UMP officielle des Copé, Lefebvre ou Morano faisant le reste. 

Il est facile d’en venir ensuite sur la campagne elle-même. J’ai toujours réprouvé les campagnes à la la salaud, où on fait pire que mépriser l’adversaire : où on l’insulte et le traine dans la boue. Parce que l’électeur lambda, il déteste ça. J’ai toujours affirmé ici que les sorties d’Accoyer, Morano, Copé dernièrement, Lefebvre avant lui, seront sanctionnés dans les urnes. Je n’éprouve aucun plaisir à avoir eu raison…
La campagne du clan UMP a été une mauvaise campagne. Je ne parle pas de l’inflexion très à droite de Sarkozy : qu’il veuille récupérer les voix qui se sont portés sur Le Pen ne me choque pas. Tout le monde veut récupérer des voix. Les indignations sélectives de la gauche qui instrumentalise le FN espérant le faire monter et affaiblir la droite républicaine, ne méritent pas grand commentaire. Mais les outrances d’un Montebourg qui traite Sarkozy de candidat d’extrême droite, où les sorties toujours lefebvrienne d’un Benoit Hamon, ont eu finalement peu d’échos face au tintamarre d’une UMP officielle qui se sera vautrée dans une campagne ras de caniveau. 
J’en suis pour ma part assez triste, parce que j’espérais mieux, bien mieux.

Une défaite de Nicolas Sarkozy, probable dimanche soir, montrerait l’inefficacité d’une telle manière de faire campagne. Militer en insultant les autres, en cherchant perpétuellement à les dénigrer et à les provoquer, ça ne marche pas. Évidemment que la gauche n’a cessé de faire ça durant le mandat de Sarkozy. Mais pendant la campagne, c’était assourdissant du coté Sarkozy. Ça ne plait pas à l’électeur. Qui attendait autre chose.

Pour autant, je ne voterais pas François Hollande dimanche. Si j’en avais eu l’occasion, l’image du meeting (je ne sais plus lequel) où le premier rang montraient côte à côte Eva Joly, Martine Aubry et Harlem Desir me dissuade. Je n’oublie que voter Hollande, c’est aussi voter pour une majorité que je ne veux pas. Je n’aime pas Copé, mais je le préfère à Montebourg. Je ne suis pas fan de Morano, mais je la préfère à Eva Joly et ses amis verts.
Et puis je n’ai aucune confiance en les socialistes pour « moraliser » la vie politique, chose nécessaire. Je n’ai aucune confiance en ces gens là, qui de Reims à Marseille en passant les parachutages en veux tu en voilà, ne m’ont jamais rien prouvé. Sinon que je ne partage leur vision de ce qu’est la politique.

Il n’empêche. Si François Hollande est élu, je lui souhaiterais bonne chance. Je ne serai pas « groggy ». Pas ravi non plus. Mais ce qui m’importe, c’est que mon bébé faucon puisse vivre dans un pays en bonne santé. Je ne fais aucune confiance en Hollande, Aubry, Joly & co pour faire mieux que Sarkozy et sa bande. Mais s’ils doivent exercer le pouvoir, j’espère qu’ils feront des choses positives.
En tous cas, sur ce modeste personnel qu’est mon blog, je n’hésiterai pas à écrire tout le mal que je pense d’eux s’ils m’en donnent l’occasion. Je pense que du mal et des critiques d’Hollande et des socialistes, je n’en lirai pas des tonnes sur le net…

Mais quoi qu’il en soit, de la même manière qu’en 2007, le vainqueur de 2012 le sera avec un peu moins de la moitié des électeurs qui n’ont pas voté pour lui. Et davantage qu’en 2007, il exercera le pouvoir dans un pays divisé. Ca ne sera pas facile pour lui. Et ça risque d’être difficile pour nous.

Qui que soit le vainqueur, j’ai toujours exprimé ici un pessimisme très fort. Je crains que ce dernier perdure lundi matin, et pendant bien longtemps…

mardi 6 mars 2012

Etiquetage politique et blogosphérique...

« Je ne suis pas un blog politique » avais je un jour écrit en ces lieux. Cela avait amusé les copains, j’avais même eu droit à une citation chez les modernoeuds.

Je n’ai jamais considéré tenir un blog politique, et ne me suis jamais considéré comme un « blogueur politique ». Je parle politique, beaucoup. Parce que ça me plait. Ca me plait d’essayer d’analyser, ça me plait de critiquer, ça me plait de discuter sur tel ou tel sujet. Avec des gens qui ne pensent pas forcément comme moi, et avec qui la discussion est non seulement possible, mais également agréable.
Ca me plait, la politique. Comme le foot me plait. Mais mon blog n’est pas considéré comme un blog sportif. Suis-je considéré comme « blogueur marseillais » ? Habitant loin de cette belle ville, et étant attaché à mon Gard, cela sera imparfait.

En ce moment, c’est la fête à l’étiquette en ce qui me concerne.
Pour certains, je suis « blogueur de droite ». Parce que je n’ai aucune confiance en le Parti Socialiste.
Pour d’autres, je suis « blogueur de gauche » (si, si…). Parce que je ne suis pas fan de Nicolas Sarkozy, dont j’ai régulièrement critiqué l’action.

La semaine dernière, Science Politique me mettait dans la case des « blogueurs de gauche ». J’ai ri. J’étais pas le seul. Comme me le faisait remarquer l’ami Mathieu, ils n’ont pas lu les blogs. Ils ont vu que je n’étais pas fan de Sarkozy et très critique sur ses actions, donc j’étais « de gauche ». Ah bon ? C’est faux. Mais bon, j’étais d’humeur joueuse, j’ai pris ça par-dessus la jambe.

Pour Elmone, je suis par contre un soutien du gouvernement actuel. J’avoue avoir été plus vif (je le regrette). Qu’il ne me lise pas ne me dérange pas. Qu’il me mette dans le même panier qu’un Corto qui me trouverait presque gauchiste (lui aussi) déjà un peu plus. Qu’il m’étiquette soutien d’un gouvernement dont j’ai régulièrement critiqué l’action et les positions m’est désagréable. Parce que c’est faux.

Aujourd’hui, Philippe Méoule (que j’aime bien) me considère « hiérarque d’une droite groguie ». J’ai beau lui dire que je trouve que c’est caricatural, que c’est faux, et quelque part que je considère ça désagréable (aussi parce que c’est caricatural et faux), mais il "persiste et signe". Bon…
Comme il me répond, avec amusement (et très sympathiquement) : « maintenant, il est vrai qu'étant de droite, on n'est pas obligé d'être sarkozyste, on peut être villepiniste, boutiniste, dupont-aignantiste, moriniste, borlooiste, guéantiste, guainoiste... :-))) ». Oui, on peut être tout ça. Il a oublié libéral, gaulliste, chiraquien, bayrouiste aussi… Ou rien du tout aussi, c’est permis.

Il a aussi oublié, politisé et militant qu’il est, qu’on peut aussi n’être qu’un simple citoyen sans étiquette, qui vote comme il l’entend. Que l’on peut avoir une sensibilité personnelle (ce n’est pas un drame, et la mienne est à droite), mais que l’on peut avoir une réticence à être gêné par ces étiquettes caricaturales.
Je n’ai pour ma part aucune honte par le parcours politique personnel qui est le mien. Au RPR de 95 à 2000. Et puis les 20 ans arrivant, une envie d’être détaché de ces partis politiques, parce que la liberté aussi c’est bien. Et qu’à l’intérieur de ces chapelles, je ne me sentais pas très bien.
Je n’ai aucune honte des derniers votes qui furent les miens. Chirac en 2002. Bayrou puis Sarkozy en 2007. Aux cantonales, pour le candidat de droite au premier tour, pour le socialiste au second. Bref, un citoyen qui se positionne par rapport au choix qu’on lui donne.

J’ajoute un dernier point. Il y a, dans une certaine blogosphère (ou twittosphère) de gauche, de quelque chose qui me contrarie... Pour eux c’est bon, l’élection est gagné, la gauche est quasiment au pouvoir, c’est très bien. Les sondages leur donnent raison, le bilan du sortant est pitoyable, sa campagne est pour l'instant consternante, et c’est évident que je ne vois pas très bien comment la situation peut leur échapper.
Par contre, il y a quelque chose de très désagréable, comme cette envie de « taper du « pas de gauche », du « de droite ». De tous les mettre dans un même paquet. Tu n’es pas de gauche ? Tu ne souhaites pas d’un gouvernement avec les verts et le Front de Gauche ? Tu es donc un ennemi. Même si tu n’es pas dans la bataille militante, tu es un ennemi. Tu ne penses pas la même chose que moi, tu es un ennemi. Bon…

Et soit dit en passant, c’est gentil aujourd’hui. Mais demain si la gauche passe, ceux qui ne sont pas de gauches auront droit à quoi ? Un coupage de leur blog et suppression de leurs comptes Twitter ? Attaques virales ? Des coups de pieds dans la bouche ?
En tous cas un moment de joie pour ceux qui vont gagner c’est évident, mais aussi un lâchage qui risque de faire très mal. 10 ans à être dans l’opposition nationale, ça risque de faire drôle quand la soupape va péter. Et je crains que l’humanisme et la tolérance républicaine ne sortent pas gagnants de cette phase… J’espère me tromper, et je sais pour beaucoup cela ne sera pas le cas… Mais quelques craintes quand même…

En résumé, je n’aime pas cette période dans la blogosphère. Je la regrette un peu. Et du plaisir, c’est clair que je n’en prends pas. J’ai suffisamment à faire dans la vraie vie pour rajouter des polémiques et des frictions supplémentaires dans un lieu qui est un espace de plaisir pour moi.

Enfin, on verra bien la suite. Tout ceci n’est pas bien grave remarquez… On peut faire autre chose que du blog après tout…

jeudi 1 mars 2012

Sciences moyennement politiques...

Certains parlaient de déconomètre qui tournait à plein tube. Grace à l'ami Nicolas qui m'apprenait que notre collègue Didier Goux était un blogueur de gauche, je suis aussi allé fait un tour sur le site web mis en place par Science Politique. Qui fait une cartographie de la blogosphère actuelle.

Et donc je tombe sur ça...
J'apprends donc ce soir que je suis "de gauche". Ca fera rire certains de mes collègues de blogs. Ca en réjouira certains (la "vraie droite", soupir...).
Moi, ça ne m'afflige même pas. Même plus...

Quand j'avais passé mon bac, j'ai longtemps hésité entre Science Politique et l'école d'ingénieur que j'ai fait. Quelque part, aujourd'hui, sans parler des ami(e)s très chers que j'ai croisé, je ne regrette pas mon parcours...

mardi 28 février 2012

Le paradoxe de l'électeur de droite...

Je vis en pleins paradoxes. Je suis un passionné de politique. Je devrais être aux anges de la période actuelle, puisqu’il parait que les campagnes sont les meilleurs moments de la vie politique. Je suis un ancien jeune militant politique, et aujourd’hui élu local d’un petit village, avec une image de quelqu’un de droite.
Je devrais adorer cette période. Pourtant, j’ai un peu l’impression d’arriver à ma troisième heure derrière un bar où je vois la tireuse à bière tourner à l’infini. Je suis repu, et je me dis que je risque d’être malade dans pas longtemps. En tous cas, je sais que demain matin la tête fera mal, très mal.
Et pourtant, premier paradoxe du billet, j’ai encore envie d’un verre. Le collègue d’à coté paye sa tournée en plus, et il est impoli de refuser…

J’avais écrit y a pas longtemps que, quelque part, j’enviais ceux qui croient aujourd’hui fort en leur candidat. Même si aujourd’hui j’ai fait mon overdose des blogs et twitts politiques caricaturalement militant qui disent tous la même chose (la propagande de Solférino ou du Colonel Fabien qu’on copie colle, le billet quotidien sur Sarkozy pour répéter qu’il est à chier, les déclarations d’un tel ou d’un tel (droite ou gauche) qu’on lit 800 fois par heures, etc…), je les envie. De croire en quelqu’un, en quelque chose. Et d’avoir un objectif. C’est chouette. Je les envie autant que je fuis en ce moment ce type de billet ou ces Twitter.
Aujourd’hui des objectifs personnels, professionnels, j’en ai. Objectif politique, ou envie politique, aucune. Je n’ai pas envie que la gauche prenne le pouvoir au niveau national. Pas plus que je n’ai envie de continuer 5 ans avec Sarkozy et l’UMP officiel. Génial…

Pourtant, aujourd’hui en tant que potentiel électeur de droite, j’ai le choix. Nicolas Sarkozy évidemment. Mais après avoir critiqué son action pendant 5 ans, je ne peux pas me satisfaire aujourd’hui de son discours de candidat, que je trouve plutôt bon par ailleurs. Son bilan est mauvais, je ne suis pas convaincu par son équipe et ses soutiens. Non, en ce qui me concerne, aujourd’hui, je n’ai pas envie de voter Sarkozy au premier tour.

Marine le Pen fait parti aussi des possibilités. De la même manière que Mélenchon ou Poutoux font partis des possibilités de l’électeur de gauche (il est d’ailleurs amusant de voir la chasse aux électeurs FN que s’efforce de faire Mélenchon… c’est mignon). Mais non, le vote FN n’est pas quelque chose que j’envisage. Les idées évidemment, que je juge à coté de la plaque. Et je n’apprécie pas plus que ça le personnage de Marine Le Pen. Chanter du Dalida ou faire la bêbe en lisant le journal quand vient parler Mélenchon, ça fait le buzz. Mais ce n’est pas très brillant…

Nicolas Dupont-Aignan est une alternative. Je pense (et souhaite) qu’il soit candidat. Et j’ai de l’affection pour lui, et pour certains de ses soutiens, que j’apprécie sur ma blogosphère. Pourtant, il parait peu évident que je vote pour lui. Pour différentes raisons.
D’abord parce que je pense que son discours, aujourd’hui, est inaudible. On peut le regretter. Et aujourd’hui, je n’ai pas envie que mon vote de premier tour tombe dans une escarcelle à 1 ou 2%, qui ne représentera au final peu de choses.
Ensuite aussi parce que bien qu’ayant voté non à la constitution et étant un eurosceptique, j’avoue être moins sensible au discours type Dupont-Aignan. Je ne me suis jamais senti « souverainiste ». Et des propositions types « sortie de l’Euro » ne me touchent pas : elles me feraient plutôt fuir.
Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il ne faut pas « plus » ou « moins » d’Europe. Mais mieux d’Europe. Peut être pas à 30 comme aujourd’hui. Mais à quelques pays, pour essayer de faire une politique commune à peu d’Etat, mais avec des mêmes objectifs, des mêmes caractéristiques… J’ai l’impression que sortir et faire son truc dans son coin, ça ne marchera pas…
C’est ce que je ressens aujourd’hui. Je me trompe peut être. Mais si je partage bien des analyses de Nicolas Dupont-Aignan, je ne suis pas en phase aujourd’hui avec les remèdes qu’il propose.

Dominique de Villepin est pour moi une énigme. Je ne le vois pas, aujourd’hui, être candidat. Et quelque part je ne le souhaite pas. Pourtant, s’il devait l’être, ce serait mon candidat naturel, celui le plus en phase avec la manière dont je vois la politique, celui le plus proche de ma « famille » d’idée.
Quand je vous dis que je divague en pleins paradoxes… Parce que je n’imagine pas, et ne le souhaite pas quelque part, candidat.

François Bayrou serait celui pour qui j’aurais le moins de réticence à voter aujourd’hui. Une hypothèse possible... Bon, je laisserai de coté son idée de référendum pour enfoncer des portes ouvertes 1 mois après l’élection (à quoi ça sert une présidentielle ?), et j’attends de lui beaucoup plus. Mais aujourd’hui, c’est le discours et le personnage avec lequel je me sens le moins éloigné.
Mes réserves ? Aujourd’hui savoir clairement qui sont ses soutiens, et avec qui fera t’il une majorité. Je revois le Modem d’après 2007. Je revois les Cavada, les Lepage, partir à la première occasion se faire élire ci ou là. Je revois certains blogueurs modemistes fondamentaliste au début, quand les places des municipales de 2008 ou des régionales ou européennes après étaient là, toutes proches. Partir à l’UMP ou chez les verts à la première occasion. Le principe de la girouette : c’est le vent qui tourne, pas elle…
En gros il y a au Modem des gens qui ont été, depuis le début, fidèles à des idées, à des objectifs, à un homme. Et puis il y en a eu le festival des opportunistes. Si Bayrou est élu, qui remportera la martingale. Les premiers ou les seconds ?
Je dis ça en disant que j’aimerais beaucoup que Villepin se rapproche de Bayrou. Je pense qu’aujourd’hui, ils défendent une même vision de la France…

Sarkozy, Bayrou, Villepin, Dupont-Aignan. Du choix, j’en ai quand même…
Voter Hollande ? La réponse est non. J’apprécie le personnage, mais je n’ai pas envie de voir arriver la gauche au pouvoir. Qui n’a pas fait mieux en Espagne, en Grèce, en Irlande ou au Portugal que la droite au pouvoir en France ou en Italie… Et je n’ai pas envie de voir ses amis venir au pouvoir. Je n’ai pas envie de voir des verts ou Mélenchon entrer dans un gouvernement où siégeront Aubry, Royal, Hamon, Montebourg ou Peillon.
Et puis les socialistes au pouvoir, je connais un peu. Localement par exemple, où leur bilan ne m'est pas satisfaisant. On me répondra qu’ils sont réélus, et que l’électeur a toujours raison…
Et puis ils m'ont déjà prouvé localement que leur « République Irréprochable » est du même niveau que celle de l’UMP. La politique des copains, il y a juste la couleur politique qui change. C'est dommage...

Et quand j’ai dit ça je n'ai pas dit grand chose, à part ce que je ressens. Sorte de billet exutoire... Je me dis aussi que l’alternance dans un pays, ce n’est pas une mauvaise chose…En ce sens que je nage en plein paradoxe.
Bref, je me dis beaucoup de choses contradictoires… Période électorale. Crispante, inquiétante, normalement passionnante parait il. Peut être que demain aurais je un peu plus de convictions…

mercredi 8 février 2012

Le fond du caniveaux...

Je n’avais pas d'électricité hier. C’est bien. Je n’ai pas eu que tard la connaissance de la polémique des déclarations de ce député socialiste de Martinique à l’Assemblée Nationale…

Ce weekend, au moment des réactions outrées et indignées à gauche suite aux déclarations de Claude Guéant, j’avais bien aimé la réaction de Nicolas. Il disait, en résumé : « La gauche doit arrêter de répondre. Elle doit lancer les discussions autour des thèmes sociaux et économiques. La seule réponse possible est la moquerie, de type "bah ! Les clowns ! Ils n'ont plus que ça". Il faut arrêter de leur faire de la pub.».
J’aimerais faire ce même conseil à la droite, qui surjoue aujourd’hui l’indignation, d’une manière au moins aussi risible et ridicule que ne l’a faite une certaine gauche ce weekend.

Pour autant, éviter de se vautrer dans la condamnation outrée ne signifie pas accepter ces déclarations insultantes de ce député de gauche. Qui rejoint une certaine gauche qui pense que tout ce qui est un peu plus à droite qu’elle est forcément fasciste, illégitime, anti-républicaine, etc, etc…
Hier, un cran supplémentaire de la bêtise à sauter : procès en nazisme. Bravo, merci, et fermez la porte derrière vous, parce que là on fera difficilement pire…

Il n’y a pas à demander des excuses à François Hollande, qui n’est pas responsable des bassesses dites par certains de ses collègues ou soutiens. Ce député de gauche a dit des propos abjects et indignes, ce n’est malheureusement pas le premier et ne sera pas le dernier de ces gens à gauche pour qui toute personne à droite est forcément coupable, méprisable et condamnable. Je me suis senti insulté hier soir, mais ce n'est pas la première fois que cette gauche m'insulte et insulte tous ceux qui ne pensent pas comme elle. C'est une manière de faire de la politique après tout...

Et force est de constater que, malheureusement, ces propos insultants font écho à d’autre propos tout aussi insultants et misérables qui viennent de la droite. J’avais dit, à l’époque, mon sentiment sur ces paroles

La campagne électorale risque d’être à ce niveau. Certaines réactions que j’ai lu ce matin sur le net, qui applaudissent les insultes proférées par ce député, me confirment cet état de fait. Elle me confirme également que si je n’ai pas trop envie que cette droite là reste au pouvoir, j’ai encore moins le désir que cette gauche là y arrive…
Et qui que ce soit qui arrive, je me demande s'il sera possible de gouverner sans diviser encore plus les français, et en faisant vivre ensemble des gens qui décidément ne pensent pas la même chose, et en plus montrent tous les jours qu'ils ne s'aiment pas... (mais là, je suis exigeant et bisounours...)

mardi 20 décembre 2011

Tous responsables de la crise ?

J'avais zappé un sondage de la semaine dernière. C'était à propos de l'idée de François Bayrou d'unité nationale. Personnellement, j'ai du mal à y croire à l'unité nationale, surtout quand je vois des déversements de haine que l'on voit dans un camp et dans l'autre. Ni le PS, ni l'UMP n'ont malheureusement le monopole de la vulgarité et de la bassesse...

Ce qui m'a intéressé dans ce sondage, c'est cette remarque :
Alors que droite et gauche se renvoient la balle de l’endettement depuis plusieurs mois… Et bien les Français les renvoient dos à dos : à 65% tous les gouvernements sont responsables.
Ils ne sont que 6% à accuser la gauche, 16% la droite.
C’est un chiffre très important. D’autant que même chez les électeurs de droite ou de gauche on n’accuse pas l’autre camp d’être responsable de la dette. Les politiques seraient bien inspirés de s’en inspirer.
Cela confirme aussi que dans l'ensemble, les français ne sont pas des militants qui se réveillent le matin avec la petite phrase ou le tract de Solférino ou de l'Elysée en tête, qui va caricaturalement descendre le camp d'en face le mettant responsable de tout.
Peut être que les français ne sont pas dupes, pour reprendre un slogan célèbre dans la blogosphère militante.

Cela veut il dire qu'il faudrait voter Bayrou ou Marine Le Pen ? Ce n'est surement pas mon propos...
Mais globalement, plutôt que des slogans à deux balles stigmatisant les 35 Heures ou les collectivités de gauche qui font exploser la fiscalité locale d'un coté, ou les 15 trucs pas bien de la droite qui font le buzz sur certains blogs, peut être les français attendent : "et maintenant, vous allez faire quoi ?".
Parce que savoir que les gens avant ils ont merdé comme des gorets bourrés, ils l'ont vu et ils le savent, merci...

Un autre chiffre intéressant dans ce sondage : 68% des français intéressés par la campagne présidentielle. A 5 mois, c'est un joli chiffre. Peut être un peu plus de tenues et une véritable perspective maintiendrait ce chiffre, ça serait bien...
Mais bon, vues les intentions dans les deux camps principaux, on peut rêver. Enfin, quoi qu'ils en soient, ça restera les français et leur bulletin de vote qui auront le dernier mot...


(la photo, c'est un chemin auvergnat. Pourquoi ? Ben parce que j'ai rien trouvé d'autre, comme photo... Et puis j'avais pas envie de chercher. Et puis c'est beau le bucolique, après tout).