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dimanche 24 mars 2013

Mélenchon, ou l’autre Front d’une même triste pièce…

Je n’ai pas souvenir qu’un chef de parti ait pris une tribune pour clamer haut et fort : « le ministre des finances de mon pays est un salopard ». Insulte ordurière, du niveau de celui qui la prononce, Jean-Luc Mélenchon.
Ordurière également car la personne insultée (Pierre Moscovici) l’est parce qu’elle défend des idées, des valeurs, une politique, différente de la personne qui profère cette insulte ordurière. Il s’agit donc de traiter quelqu’un ouvertement et très solennellement de « salopards » simplement parce que l’on a avec lui de point de vue. C’est effrayant… C’est du niveau du Parti de Gauche, qui est clairement pour moi un parti effrayant, à pleins de points de vue.

Moscovici continue à en prendre pour son grade : « petit intelligent qui a fait l'ENA et qui ne pense pas français, qui pense finance internationale.». Je passerai sur la question de savoir si « un petit intelligent qui a fait l’ENA » est davantage méprisable qu’un « grand bon à rien qui insulte toute la classe politique et une partie des citoyens de son pays », aussi parce qu’elle m’amènerait à m’abaisser à un niveau équivalent à celui du chef du Parti de Gauche…
Et à ce niveau, franchement, ça sent les égouts, et ce qu’il y a dedans.

Ensuite l’insulte « il ne pense pas français… ». Que ne dit-on pas des gens à la droite de la droite qui ont cette critique à la bouche « ils n’aiment pas la France ! ». Dans cette accusation là que Moscovici soit anti-français, il y a du Front National pur jus dans le discours du chef du Parti de Gauche. Jean-Mélenchon fait du Le Pen, mais rien n’est surprenant : ces personnages sont les mêmes, ils sont similaires. Ils ont besoin l’un de l’autre pour exister (et leurs militants également). Mélenchon espérait tellement que Le Pen fasse un gros score qu’il a tout fait pour qu’elle soit élue députée (mais même ça, il l'a loupé…).

Le Pen, Mélenchon et leurs amis cousins des deux Fronts d’avoir cette même accusation : « ils ne sont pas des vrais français », « ils n’aiment pas la France », et donc là dernièrement « il ne pense pas français ». Hautes valeurs humaines et républicaines dans ces discours…
Et un élément de plus pour valider que l’on a aux deux Fronts les mêmes personnes, soutenus par les mêmes militants zélés, et qui défendent des valeurs finalement que peu différentes. Ils se considèrent « les vrais français », ceux qui « doivent reprendre le pouvoir ». Et les autres sont soit des « salopards », soit doivent donc soit être « éradiqués ». De toutes manières, ceux sont pour Mélenchon des « bons à rien » ou des « déments ». Classe, toujours…

J’espère que le Parti Socialiste, évidemment parti républicain, saura quoi faire avec ces gens-là. Ceux qui soutiennent une personne comme Mélenchon, et militent d’une manière qui n’a rien de républicaine (avec des méthodes là aussi ordurière et « qui nous ramène aux sombres heures de notre histoires » (copyright)), n’ont plus rien à faire dans la gestion des municipalités de notre république et de nos régions.
On parle souvent du Front Républicain. Ça ne m’a pas dérangé, personnellement, de voter pour le candidat socialiste chez moi aux élections cantonales, qui était face à un candidat Front National. Je sais très bien qu’à droite, plus à droite que moi, d’autres ne pensent pas pareil.
J’espère que l’électeur socialiste républicain saura faire de même s’il a le choix entre un candidat de droite républicaine, et un candidat sponsorisé par Mélenchon et son dangereux PdG. Même s’il y aura au parmi les électeurs socialistes des gens identiques à ceux chez moi qui sont favorables à une alliance avec l’extrême.

Il n’empêche. Je trouve que ces derniers jours les gens du PdG (et certains du Front de Guache) ont augmenté encore le volume dans l'outrance. Cela faisait belle lurette qu’ils avaient franchi la ligne jaune qui sépare les valeurs et comportements républicaines de ce qui l’est moins.
J’espère que les républicains de droite et de gauche seront se montrer dignes et efficaces. Parce que je vois là un véritable danger que, par notre faute, un gars comme Mélenchon et ses amis s’empare du pouvoir. Notre faute, car c’est toujours de la faute des républicains (qui se sont mal comportés ou ont mal travaillé…) si les extrêmes montent.

Il y a toujours eu un risque Le Pen. Le risque Mélenchon est largement du même niveau. Et il est aujourd’hui très, trop, élevé…

PS : à lire aussi ce billet qui était sorti au moment de la mort d'Hugo Chavez. Billet intitulé "Front National de Gauche", que j'ai trouvé intéressant...

samedi 2 juin 2012

Mélenchon fait exister le Pen (bravo à lui)

Je suis heureux de voir que Martine Aubry me rejoint sur ma petite analyse : "Jean-Luc Mélenchon donne à Marine Le Pen l'occasion d'exister. Et à lui même aussi". Nous partageons ce point de vue. 
J'allais plus loin lors d'un dernier billet, en affirmant que Marine Le Pen était l'alibi de Jean-Luc Mélenchon pour pouvoir exister et représenter quelque chose, et que ce dernier (et ses amis et militants) avait besoin d'un Front National fort.
Ils y parviennent d'ailleurs assez bien, cf leur bon travail à la présidentielle qui a contribué à une Le Pen à 17%...

«La circonscription la plus médiatisée de France offre un mauvais feuilleton télé, le match des losers de la présidentielle» qu'elle avait commencé son intervention, Martine Aubry. On y retrouve la méchanceté habituelle de la dame, mais elle est loin d'avoir tout à fait tort...
Je n'arrive pas à m'intéresser plus que ça aux législatives sur le net. La semaine prochaine où je ne serai plus en vacance, sans doute serais je un peu plus au courant. Mais là, j'ai cette pénible que grâce à la présence envahissante de Jean-Luc Mélenchon, à cette tout aussi envahissante de Marine Le Pen, et grâce à leurs outrances à tous les deux, on ne parle que d'Henin-Beaumont. C'est pénible.

Dans un élan de tolérance et d'humanisme empli d'humilité, Jean-Luc Mélenchon avait eu cette phrase : Je veux "éradiquer politiquement le Front National". Qui représente, pour Mélenchon et ses amis, "un problème extrêmement grave à l'identité républicaine de la patrie des Français".
Pour l'identité républicaine de la patrie des français (phrase qui au demeurant ne veut rien dire mais pourquoi pas), je pense que s'il y a quelque chose à "éradiquer politiquement", il n'y a malheureusement pas qu'un seul Front...

Espérons que les deux Fronts auront le moins de députés possibles à l'Assemblée nationale. Et que si "Front Républicain" il doit y avoir, il sera contre ces deux Fronts qui font bien du mal à la politique française...

mercredi 29 février 2012

Ras les fronts de toutes ces agressions politiques et "militantes"...

Ce matin, les journaux en font leurs une. Le couple Montebourg Pulvar a été agressé par des militants FN. C'est déplorable, et insupportable. C'est une manière consternante et déplorable de la part de ces "militants", qui discréditent leurs combats, leurs convictions. Le sectarisme et la violence n'a jamais fait avancer aucune cause.
Et lorsqu'elle se traduit en violence vis à vis d'autrui, c'est hautement condamnable.

De la même manière, les pratiques de certains "militants" du Front de Gauche ou de l'Extrême Gauche sont hautement blâmables. Lorsqu'un Nicolas Dupont-Aignan se fait insulter et mettre dehors d'une manifestation par des militants du Front de Gauche. Lorsque des militants de cette gauche de la gauche font preuve de violence dans des manifestations pour s'opposer à des meetings d'adversaires politique, de droite ou d'extrême droite.
Cela ne fait pas la une des médias, les violences de la gauche de la gauche vis à vis du camp d'en face. Cela m'est autant insupportable.

Cette violence dans le militantisme m'est inacceptable. D'où qu'elles viennent. Et vis à vis de qui elles sont portées. Et de ce point de vue là, les Fronts sont très semblables dans cette manière de faire la politique du coup de poing. Cela n'apporte rien de bien positif à la politique...

mardi 22 mars 2011

Consignes de votes pour abstentionistes, et Front Républicain...

Le billet commence par le rappel d’une lapalissade, d’une évidence électorale tellement oublié… C’est notre sage ami des vaches qui nous le rappelle :
« Tout d’abord, il faut être lucide, et se dire que les consignes de vote tout le monde s’en bat les couettes ! »
Il a raison. D'autant plus quand, pour le premier tour, les gens ne sont majoritairement pas venus voter...
Pour ma part, je n’attends qu’on me dise pour qui voter. Je vote pour qui j’ai envie, comme je le ressens. Je voterai pour le socialiste chez moi lors du deuxième tour, sans avoir appelé un tel ou un tel pour prendre « la consigne de vote ». Je fais un peu ce que j’ai envie…

Après, y a la polémique. Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé refusent de choisir entre FN et PS. Le fait est là, pour eux c’est « ni Front National, ni Front Républicain ».
Pour Martine Aubry, qui prend la voix grave et solennelle pour l’occasion, « l’UMP appelle à voter pour le FN ». Non, ce n’est pas ce qui est dit… L’UMP officielle dit qu’elle ne fait pas de choix. L'UMP officielle ne dit pas « votez pour le FN ! ». Pour ceux qui rêvent qu’« UMP = FN = la même chose », il est sympathique de déformer un peu les choses et d’hurler, la voix éraillée d’indignation à 3€50 : « l’UMP appelle à voter pour le FN ». Mais c’est faux.
Remarquez, la politique s’embarrasse t’elle de vérité ? Si tel était le cas, peut être y aurait il eu plus de votants

Revenons à Martine Aubry. Elle se trompe. Ou elle ment. Ou les deux. De la même manière que l’UMP se trompe, ou ment, ou les deux, quand il affirme « voter FN, c’est voter pour le PS, et c’est faire gagner le PS »…
Des fois, je me dis qu’il est bien utile le FN...

Pour être complet avant de clore le constat, la famille de droite demeure divisée sur la stratégie à adopter. Des personnes comme NKM, Pécresse, Fillon, Borloo, sont plutôt sur la ligne Chirac 97’. Et disent clairement : « nous voterons pour le gars de gauche en face du FN ».

Bon, le constat est fait, établit. Modestement, j’en tire quelques conclusions, toute personnelle…

D’abord, j’imagine le bonheur dans lequel doit nager Marine Le Pen… Elle est le centre du monde. Sympa...
La position de Copé me gène. Pourtant, malgré les cris d’orfraie de tout le monde, je crains que ces Fronts Républicains soient, au final, plus dangereux qu’autre chose… Oui, cela « prive » le FN d’élus. Et après ? La victimisation du FN s’en trouve validée par les faits. Et cela valide le sentiment dans la population que "bonnet blanc et blanc bonnet, c'est tous pareils".
Je ne sais pas si cette stratégie est viable à long terme… Et je le dis d’autant plus aisément que j’ai toujours considéré que le 21 Avril 2002, la République n’avait encore rien vu… Malgré ce 82% pour Chirac, qui appelait des lendemains moins chantants.

A propos du Front Républicain, le billet de Toréador peut appeler à des réactions : « L'idée du Front Républicain, en elle-même, est fort stupide : à partir du moment où l'on autorise un parti à concourir dans le cadre des lois de la République, il est supposé républicain, tout le reste n'est que littérature ». Sur le fond, il n'a pas tort...

Ensuite, nous constatons clairement une porosité de plus en plus visible entre UMP « officielle », celle des Lefebvre, Copé, Bertrand, Sarkozy, et le Front National. Le discours de Lefebvre vendredi soir était typique de ce que risque d’être la campagne présidentielle : « très » à droite. Des phrases ont fusé. Fortes. La position de Copé, de fait, ne me surprend pas.
La position de Fillon (qui j’espère sera suivi par Juppé) ne me surprend pas non plus. Une certaine droite, dont je suis, a toujours une idée de la Nation et de la République, qui est ce qu’elle est. On peut la critiquer. C'est en tous cas la mienne. Et j’aime cette position assez digne, où on ne va pas brailler « le Front Républicain ».
Non, on va simplement ne pas accorder nos suffrages à des gens pour qui on ne veut pas voter. Et considérer que de deux maux, il y en a de bien moindre. Ca fait moins romanesque que ce "Front Républicain qui va sauver nos valeurs et notre République". Ca fait peut être un peu moins ridicule aussi… Et au final peut être plus efficace.

Enfin, tout ce barnum m’amuse autant qu'il me fatique. Les jeux du cirque politique, avec des acteurs qui, malheureusement, ne me font plus rêver depuis longtemps. La politique politicienne et politichienne.
Avec ce point important, essentiel. Plus de la moitié des gens n’en ont rien eu à foutre de ces élections. Et quelque chose me dit que cette polémique, qui amuse ceux qui veulent s’en amuser, n’arrangera pas les choses…

Alors oui, les consignes de vote à des gens qui ne vont pas voter, c’est bien ridicule. Les polémiques qui en découlent ne le sont pas moins… Et quelque chose me dit que dimanche prochain, les minutes risquent d'être longues au bureau de vote...

lundi 21 mars 2011

Lendemain de cantonales.

Il y aurait tellement de choses à dire ce matin… Lendemain de cantonales dans mon canton. Toujours fatigantes, les journées électorales. Passionnantes, mais épuisantes…

J’aurais, dimanche prochain, un duel entre le conseiller général sortant socialiste, et le Front National. Le Front National arrivé assez largement en tête dans mon canton.
Je vais de suite clore le suspens, je voterai sans aucun état d’âme pour le conseiller général sortant. Il avait été l’adversaire de mon ami lors des dernières cantonales, c’est un homme pour qui j’ai de la sympathie, quand bien même j’ai de la réserve sur son parcours et certaines de ses positions politiques. De plus, j’ai une sincère amitié pour sa suppléante. Mon vote est logique...
Et bien loin des considérations nationales. Mon vote est local, pour un homme que je connais. Et que j'aime bien.
Le reste, je le laisse volontiers aux éditorialistes politiques…

Il y aurait tellement de choses à dire ce matin… Comme parler de ma rencontre, vendredi soir, avec une des "stars" de mon blog… Une personne pour qui j’ai une affection toute relative… L’ancien porte parole UMP Frédéric Lefebvre, qui est venu dans mon village d’enfance soutenir le candidat de mon canton. Un copain, que j’aime beaucoup (j’avais de l’amitié pour les deux principaux candidats républicains), et dont l’élimination dès le premier tour me peine un peu. J’aime l’homme, et je sais qu’une défaite, une désillusion, ce n’est jamais marrant…
Enfin bon. Frédéric Lefebvre était chez moi. Dans cette salle des fêtes que j’avais inauguré avec mon école, lors d’une course à pied en relais, un Lyon – Montpellier qui reste dans mes souvenirs. Et Frédéric Lefebvre a presque fait du Frédéric Lefebvre.

Presque, parce que j’ai l’impression que lunettes et nouvelle coupe de cheveux le rendent moins agressif. Bon, le discours est toujours très à droite, signe que la présidentielle risque de voir bien des sorties de route. Et l’argumentaire reste celui de mon député : si Sarkozy a déçu et n’a pas tenu ses promesses, c’est la faute de la crise… La crise… Je garde pour ma part un souvenir très fort de l’EPAD, qui, me semble t’il, n’a rien à voir avec la crise. Et qui demeure le début de la fin pour le sarkozysme officiel…

Bref, il y aurait beaucoup à dire. Sur une cantonale qui évoque pleins de souvenirs pour moi. J’aime cette élection. Demain, elle opposera un candidat socialiste, que j’apprécie, et un front national, que je ne connais pas.

Le second tour, c’est dimanche prochain. Cela fera un an que mon ami, ancien candidat en 2004, ancien maire de mon village, est mort. J’aime les journées électorales. Celle d’hier s’est faite sans lui, ma première depuis que j’ai l’âge de voter… Celle de dimanche prochain sera vraiment très fatigante…

Sinon hier soir, Marseille a battu Paris Saint Germain. Peut être l’information de la journée pour moi…

vendredi 18 mars 2011

Le Front de Gauche, acteur d'une triste pollution cantonale

Jeune militant, mon ami qui deviendra mon maire quelques années plus tard m'amenait coller. J'aimais le collage d'affiches politiques. Soit c'était pour le soutenir à ses cantonales à lui. Soit c'était pour le RPR ou les causes que je soutenais. J'avais collé pour le "non" au referendum sur le passage au quinquennat, en 2000 je crois...

Il me manque toujours cet ami, et je repense à cette période avec nostalgie. Mais l'objet de ce billet n'est pas là. Mon ami m'avait inculqué le respect militant, et le respect du militant. Au militant communiste ou socialiste d'à coté qui n'avait plus de colle, on lui prêtait le pinceau. Souvent, il nous payait un coup à boire. Et quand on le retrouvait, quelques semaines plus tard, c'était parfois lui qui nous dépannait d'un peu de peinture.
Idéaliste ? Non, c'était mes souvenirs. De militants qui ne partageaient pas les mêmes combats, mais un même respect. On collait pour nos convictions. On n'était pas là pour arracher l'affiche du gars d'en face, ou pour se distribuer des beignes.

Cet ami m'avait aussi interdit les collages sauvages. Cette plaie du militantisme, qui consiste à arroser de peintures et d'affiches tout coin suffisamment grand pouvant être collé. Un tag politique insupportable, et une pollution (plus que visuelle) difficile.

A une époque, le Front National était star, dans mon coin, du collage sauvage. N'importe où. Aujourd'hui, il semble être remplacé par le Front de Gauche, qui fait de même. Coller n'importe où. Je ne parle de ses spams sur papier aux slogans chocs (et un peu facile)s. Je parle de la forme. Coller n'importe où...

Quelques exemples... Ici, à coté d'un pont sur le Rhône, entrée de mon village d'enfance. Amusant : les affiches du Front de gauche sont collées à coté d'un tag du Front National. Comme deux cousins qui se détestent, mais finalement agissent de la même manière...
On remarquera que sous le spam politique se trouve l'arrêté préfectoral qui interdit de coller sous ce pont...
Ici, le Front de gauche colle sur un bunker EDF. Pas très joli le bâtiment, c'est vrai. Mais le paysage autour, il l'est... En face, le cimetière où repose cet ami, qui doit soupirer devant cette vague de spam qui vient de la gauche cette fois. Avant, c'était devant les affiches de l'extrême droite, collées n'importe où, que l'on maugréait...
Ici encore, une rue qui m'est chère. Oui, la colonne à verre n'est pas bien jolie. Et derrière la ligne de chemin de fer est bof bof. Mais nous sommes en bas d'un lotissement, qui n'a pas forcément demandé à être pollué visuellement par un parti politique...
J'aime bien cette photo aussi. Un paysage joli, en face d'une maison. Un mur qui avait été construit contre les eaux de ruissellement. Spammé, lui aussi...
Enfin ici, sortie de mon village. J'aime cette photo où, en face, on voit le collage sauvage des deux Fronts. Unis dans la même bêtise, dans la même pollution visuelle...
Dommage que les militants de Jean-Luc Mélenchon, présent dans mon village il y a quelques jours, utilisent la même méthode que leur gourou pour tenter de faire passer leur message. Dans la population locale, celle que je fréquente un peu, cette campagne d'affichage dégueulasse a très mal passé. Y compris chez des gens anciennement proche d'un Parti Communiste qu'ils regrettent...

Cela pourrait se traduire dans les urnes. Je le souhaite en tous cas... Ne serait ce que pour montrer que le militantisme, ce n'est pas polluer son environnement par des spams propagandiste. Surtout que notre nature n'est pas si moche que ça...

(à lire aussi le billet de Cassoulet Land, où le Front de Gauche du Sud Ouest utilise les mêmes tristes armes...)

lundi 6 juillet 2009

Robert Louis Dreyfus, Hénin Beaumont... Soupirs sur la plage

Y aurait tellement de sujets à évoquer ce matin… Hénin Beaumont notamment, et ce Front Républicain qui n’octroie qu’un petit 52 % à « la bonne liste pour qui il faut voter ». La République n’est pas grand-chose visiblement… Il y aurait aussi ce projet de taxe carbone. Une nouvelle fois, c’est le ménage moyen qui sauvera la planète, par le biais de ce nouvel impôt qui rognera un peu plus son pouvoir d’achat, et qui permettra à l’Etat de supprimer fièrement la Taxe Professionnelle des entreprises…
Mais ce qui m’obsède, c’est la disparition de Robert Louis Dreyfus


La photo est prise hier sur les plages du Grand Travers, entre la Grande Motte et Carnon. Aujourd’hui, le Tour de France arrive dans ces coins. J’espère qu’ils auront beau temps. Nous, ce fut un grand soleil et belle chaleur. Si ce n’est, subrepticement, quelques nuages noirs entrainant quelques minutes d’une froide et rafraichissante pluie estivale. Tropical le climat en ce moment, dans le Sud de la France… Car une fois le nuage parti et la tempête passée, la chaleur revient comme si elle n’était jamais partie…

Sur la plage, j’ai l’habitude de lire. Je ne fais que ça. Courir nu sur la plage, je pourrais mais mon physique, ainsi que la morale, me le déconseillent. Et puis jouer dans l’eau, mouais bof. Après on pègue. Et revenir dans le sable tout péguant pour ensuite ressembler à une escalope milanaise n’est pas ce que je préfère…
Alors je lis. Peu de net par contre, le sable vient se mettre dans le clavier coulissant de mon téléphone, merci bien…

Et hier, la lecture était essentiellement sur les trois points évoqués plus haut. La taxe Carbone...
J’ai acheté le JDD aussi, avec l’édifiante interview de Jean Louis Borloo, qui annonce clairement un nouvel impôt qui frappera la France moyenne, les ménages. Pour « sauver le monde ». Pendant ce temps, les entreprises seront délestées de leur taxe professionnelle. Et c’est bien connu, c’est le crétin qui prend sa voiture pour venir au boulot le lundi matin qui pollue…
J’en parlerai plus haut. J’avais de toutes manières déjà dit ce que je pensais de la blague du Grenelles de l’environnement. Mais tout le monde semblait d’accord, alors bon…

Hénin-Beaumont aussi. Hier c’était donc le Front Républicain qui devait sauver la République. On a vu le résultat. 52 %, à peine 300 voix d’écart. C’est ça le Front Républicain maintenant, un pétard mouillé qui fait peut être peur aux enfants. Mais après ?
La blogosphère donne de bons billets sur le sujet ce matin. Pour Hypos, Hénin Beaumont est la défaite de notre système politique. : « à n'en pas douter et dans fort peu de temps, cet assemblage hétéroclite provoquera des guerres de tranchées au sein de cette fausse majorité qui sera bien incapable alors de proposer aux Héninois autre chose qu'un désolant spectacle ».
Pour Skeptikos c’est une victoire du Front. Mais lequel ? J’ai tendance à penser qu’au final, c’est le deuxième qui a gagné, ou n’a pas perdu, c’est selon. Mais le « Front Républicain »… ?
Toréador frappe une nouvelle fois juste. Avec ce même commentaire : tout ce Front et ce battage pour juste 52%... Et cette question cruelle : « Et si le FN empêchait la Gauche gouvernementale de se focaliser sur sa propre et inéluctable disparition ? ». Toujours agiter le chiffon de la haine et du Front National…

D’ailleurs, est ce que cette « victoire » permettra à Hénin Beaumont d’éviter de basculer dans la haine (Disparitus) ? J’ai l’impression, encore et toujours, que c’est, dans ce cas précis, l’ancienne municipalité (de gauche) qui a failli faire basculer Hénin Beaumont dans la haine. La haine de la politique, la haine de cette République qui produit ce type d’élu. Et que ceux sont finalement les élus et hommes politiques théoriquement respectables et républicains qui fournissent de l’engrais à « la haine » en se comportant de manière détestable.
Je mets dans le vocable « haine » employé par l’ami Disparitus le Front National bien sur, mais aussi tous ces partis d’extrême gauche dont le discours et l’idéologie me sont autant antipathiques que celles de l’extrême droite. Se faire inviter au Grand Journal n’étant pas forcément une marque de respectabilité…

Non, Hénin Beaumont est un symptôme fort de la maladie dont est victime notre République. On lui a donné un peu d’homéopathie ce week-end. Je ne suis pas sur que cela soigne radicalement et efficacement à long terme. Mais bon, « la République est sauvée »… Pour l’instant, tout va bien. Je constate juste qu’on a beaucoup crié au loup, mais que peu n’ont relevé pourquoi il y a eu risque de loup…
La prochaine fois peut être ?
Retour sur la plage, et retour à l’OM… Ce matin, je n’ai décidément pas le cœur au boulot. Hénin Beaumont et la manière dont les élites françaises se cachent les yeux pour ne pas voir la misère est une raison de mon découragement ce matin. La disparition de Robert Louis Dreyfus en est une autre… Et là attention, je vais reparler de la mort et tout et tout, ça va être joyeux…

Robert Louis Dreyfus est une des personnes les plus riches du monde. Il est mort d’une leucémie. Comme moi-même les plus puissants ne peuvent en réchapper. Je ne vais pas ressortir mon laïus sur notre mortalité à tous… Mais voilà, cela relativise beaucoup de chose. Et quelque part même l’avenir de l’OM, mais de ça il sera question plus tard…
Aujourd'hui, un peuple pleure un membre de sa famille. Ca fera moins la une des télévisions que la mort de Mickael Jackson, je crois que pour certains elle sera plus marquante. D'ailleurs, Mickael Jackson... Oui, il y aurait beaucoup de choses à dire encore, sur le traitement médiatique envahissant, mais... Plus tard.

Robert Louis Dreyfus et moi, supporter amoureux de l’OM, c’est une histoire compliqué. C’est pour ça, aussi, que sa disparition me laisse un grand vide, une grande tristesse. Ici, j’écris que les décisions de RLD auront tué l’OM. Là, je le défends, lui disant merci du fond de mon cœur, m’engueulant aussi avec des copains de ouèbe par la même occasion… C’est ça, c’est la passion marseillaise, faites de contradiction et d’excès. Comme nos relations avec Robert Louis Dreyfus.
RLD, c’est ça. C’est un peu l’oncle de la famille avec qui le repas se finis souvent mal, parce qu’on se boulègue, on se chamaille. Des fois, on ne se parle plus d’une semaine. Et puis on se revoit, l’œil mauvais. Mais au fond de tout ça, on s’aime profondément. Aussi parce qu’on est de la même famille…

RLD, c’est ça, c’est ce vieil oncle qui aimerait que tu lui dises que tu l’aimes, mais qui te cherche quand même des poux sur le crane chauve. C’est celui que l’on sait compétent, mais qui accumule les cagades. C’est tout ça, c’est la haine et l’amour dans une même assiette. Mais pas dans le sens relation amoureuse, non. Mais relation familiale, celles qui sont compliqués, mais dans lesquelles il y a toujours en filigrane cette affection sans laquelle tout se brise.
Je remets ce stade en deuil, mais pour celui qui est parti. En l’honneur de cet oncle qui nous a donné à tous beaucoup d’amour, et on ne lui a pas souvent rendu.
Pour ma part, je ne cache pas une certaine fierté. C’est d’avoir écrit combien je remerciais RLD avant sa disparition. Je n’ai jamais caché mes réticences ou mes divergences avec ses choix. Et je le pense responsable de beaucoup de remous dans le club. Mais je sais que sans lui, le club disparaissait.

Donc pour m’avoir permis de rêver, même sans titre au bout, mais avec des soirées merveilleuses, des moments de grandes joies ou d’immenses peines, merci. Et puisse l’OM continuer de vivre sans lui, comme il vit depuis que des gloires comme Goethals ou Leclerc sont parties…

Et cette conclusion que je me suis faite hier. Cruelle. Robert Louis Dreyfus n’aura rien gagné avec l’OM de son vivant. Si, cette saison, l’Olympique de Marseille gagnait un titre ? Pour lui là haut ? Ce serait un épilogue cruellement merveilleux… Et ça serait le meilleur des hommages, et le plus beaux des remerciements…