L'article en double page du Parisien - Aujourd'hui en France commence comme suit : "Après l'Etat-Sarkozy, voilà l'Etat-Hollande. Alors que François Hollande avait promis de rompre avec les vieilles habitudes de la Veme République, il nomme ses fidèles aux postes clefs".
Ce n'est pas très vrai. François Hollande avait prévenu, et avait promis qu'il ferait une grande lessive chez les hauts fonctionnaires.
Il avait clairement dit qu'il remplacerait l'affreux Etat UMP par un Etat PS que je trouve tout aussi affreux (mais je suis un réac). J'avais dit à l'époque que cette promesse de grande lessive m'inquiétait, aussi pour la symbolique qu'il y avait derrière.
Je n'ai pas été déçu : la gauche a repris un pouvoir qu'elle s'est vue confisquée depuis 10 ans, elle s'est lâchée. La République apaisée et respectueuse dont je rêve est loin, très loin. Il faut se venger, s'extasier de manière ostensible.
Et quand la droite reprendra le pouvoir (ce que j'espère le plus vite possible), cela sera pareil. Les copains d'Hollande seront virés et remplacés. Les militants de droite hurleront leur joie, évidemment en oubliant tout respect de base ou toute réserve républicaine. Brulons les drapeaux du camp d'en face. Les OM - PSG ou Lyon - St-Etienne devenant l'incarnation du respect et de la camaraderie...
Bref, pour en revenir au sujet du jour, Hollande avait promis de faire du ménage. Il le fait. Hier, il hurlait quand Boyon devenait président du CSA ? Il nomme aujourd'hui le directeur de cabinet de l'ancien premier ministre socialiste, lui même nommé à la tête de commission d'importance.
Je ne me réjouis pas de voir les
proches ou conjoint(e)s de tels ou tels ministres embauchés à des postes importants.
Ce qui pourrait me réjouir davantage, c'est de voir que cela commence à se voir que ce "le Changement c'est maintenant" était une vaste plaisanterie. Mais ça c'est le problème du pouvoir en place.
Aujourd'hui, il reste encore 4 ans pour mettre des copains aux postes importants. Et quand la droite reviendra, elle déshollandisera le pays. Éternel recommencement pas très républicain, mais les changements, c'est pour les postes et les copains. Pas pour les méthodes politiques. C'est dommage.