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mercredi 20 février 2013

Cela fait 8 mois que je n'ai plus parlé de Sarkozy...

Je préparais mon billet sur l'analyse de Raffarin à propos de la campagne de Nicolas Sarkozy, lorsque j'ai fait un constat...
Je cherchais le libellé "Sarkozy" sur mon blog. Je voyais que le dernier billet qui s'y rapportait était celui là : "la Fin du film". Billet prémonitoire (écrit le 4 Mai). Parce que je voyais la défaite gros comme une maison. Parce que je n'y croyais pas. Parce que peut être aussi j'en avais marre de cette campagne électorale.

Depuis le 4 Mai, je n'ai plus écrit de billet avec le libellé "Sarkozy". Peut être n'ai je plus parlé de Sarkozy non plus. 
Je n'en tire aucun commentaire. Je n'en rigole pas. Je n'en suis pas triste non plus. C'est comme ça...

Aujourd'hui, beaucoup de billets à gauche évoquent cette "nostalgie Sarkozy". Parfois, souvent, avec moquerie. Tendresse ? N'en demandons pas trop...  
Le fait est qu'il n'est plus au pouvoir. Pendant qu'on parle de Sarkozy, et que certains moquent la droite (qui a tout perdu), on ne parle pas trop du pouvoir en place. Peut être est ce mieux...

En tous cas personnellement, ça faisait 8 mois que je n'avais pas parlé de Sarkozy. C'est long...

vendredi 4 mai 2012

La fin du film


Normalement, Nicolas Sarkozy perdra dimanche l’élection présidentielle. Écrire cela me semble plus juste que de dire que François Hollande l’aura gagné, quoique la campagne de ce dernier, sur les derniers jours, aura été d’une bien meilleure qualité.

J’aurais beaucoup de choses à écrire ce matin, et énormément de choses se bousculent dans ma petite tête d’électeur normalement de droite. Le souci, lorsqu’on blogue peu, c’est qu’énormément d’idées et de points que l’on voudrait évoquer s’entrechoquent. Au risque de rendre le billet illisible. Mes professeurs de blog me disaient souvent « une idée, un billet ». Là, une nouvelle fois, ils seront en colère vis-à-vis de leur élève…

Nicolas Sarkozy donc. Sa défaite, probable, dimanche soir, sanctionne à mes yeux plusieurs choses. Un mandat général d’abord. Évidemment que le bilan n’est pas excellent. Il est moins pire que ce que le caricature la gauche dans sa campagne militante, mais il est en deça des espérances nées de 2007.
Pour autant, je ne perds pas de vue que depuis deux ans, c’est la fête des sortants en Europe. La gauche, qui a perdu en Espagne, au Portugal, en Grece, en Angleterre, en Irlande, ne devrait pas perdre cela de vue. C’est aussi pour cela que je parle plus de la défaite de l’un que de la victoire de l’autre.

Le mandat sur le fond, c’est une chose. Si elle est sanctionnée, elle ne la sera pas plus que dans les autres pays qui ont sanctionné la gestion du pouvoir socialiste en place. Par contre, je pense que la forme du mandat de Nicolas Sarkozy sera le point qui aura fait le lit de sa défaite.
Je parle souvent de l’affaire Jean Sarkozy et EPAD. J’ai l’impression que cela reste le début de la fin, parce que cela a montré une totale déconnexion entre le pouvoir et « la France d’en bas », pour rendre à Raffarin et à cette droite là l’hommage qu’ils méritent. Le manque de classe de la manière d’exercer le pouvoir de la part de la présidence et de l’UMP officielle des Copé, Lefebvre ou Morano faisant le reste. 

Il est facile d’en venir ensuite sur la campagne elle-même. J’ai toujours réprouvé les campagnes à la la salaud, où on fait pire que mépriser l’adversaire : où on l’insulte et le traine dans la boue. Parce que l’électeur lambda, il déteste ça. J’ai toujours affirmé ici que les sorties d’Accoyer, Morano, Copé dernièrement, Lefebvre avant lui, seront sanctionnés dans les urnes. Je n’éprouve aucun plaisir à avoir eu raison…
La campagne du clan UMP a été une mauvaise campagne. Je ne parle pas de l’inflexion très à droite de Sarkozy : qu’il veuille récupérer les voix qui se sont portés sur Le Pen ne me choque pas. Tout le monde veut récupérer des voix. Les indignations sélectives de la gauche qui instrumentalise le FN espérant le faire monter et affaiblir la droite républicaine, ne méritent pas grand commentaire. Mais les outrances d’un Montebourg qui traite Sarkozy de candidat d’extrême droite, où les sorties toujours lefebvrienne d’un Benoit Hamon, ont eu finalement peu d’échos face au tintamarre d’une UMP officielle qui se sera vautrée dans une campagne ras de caniveau. 
J’en suis pour ma part assez triste, parce que j’espérais mieux, bien mieux.

Une défaite de Nicolas Sarkozy, probable dimanche soir, montrerait l’inefficacité d’une telle manière de faire campagne. Militer en insultant les autres, en cherchant perpétuellement à les dénigrer et à les provoquer, ça ne marche pas. Évidemment que la gauche n’a cessé de faire ça durant le mandat de Sarkozy. Mais pendant la campagne, c’était assourdissant du coté Sarkozy. Ça ne plait pas à l’électeur. Qui attendait autre chose.

Pour autant, je ne voterais pas François Hollande dimanche. Si j’en avais eu l’occasion, l’image du meeting (je ne sais plus lequel) où le premier rang montraient côte à côte Eva Joly, Martine Aubry et Harlem Desir me dissuade. Je n’oublie que voter Hollande, c’est aussi voter pour une majorité que je ne veux pas. Je n’aime pas Copé, mais je le préfère à Montebourg. Je ne suis pas fan de Morano, mais je la préfère à Eva Joly et ses amis verts.
Et puis je n’ai aucune confiance en les socialistes pour « moraliser » la vie politique, chose nécessaire. Je n’ai aucune confiance en ces gens là, qui de Reims à Marseille en passant les parachutages en veux tu en voilà, ne m’ont jamais rien prouvé. Sinon que je ne partage leur vision de ce qu’est la politique.

Il n’empêche. Si François Hollande est élu, je lui souhaiterais bonne chance. Je ne serai pas « groggy ». Pas ravi non plus. Mais ce qui m’importe, c’est que mon bébé faucon puisse vivre dans un pays en bonne santé. Je ne fais aucune confiance en Hollande, Aubry, Joly & co pour faire mieux que Sarkozy et sa bande. Mais s’ils doivent exercer le pouvoir, j’espère qu’ils feront des choses positives.
En tous cas, sur ce modeste personnel qu’est mon blog, je n’hésiterai pas à écrire tout le mal que je pense d’eux s’ils m’en donnent l’occasion. Je pense que du mal et des critiques d’Hollande et des socialistes, je n’en lirai pas des tonnes sur le net…

Mais quoi qu’il en soit, de la même manière qu’en 2007, le vainqueur de 2012 le sera avec un peu moins de la moitié des électeurs qui n’ont pas voté pour lui. Et davantage qu’en 2007, il exercera le pouvoir dans un pays divisé. Ca ne sera pas facile pour lui. Et ça risque d’être difficile pour nous.

Qui que soit le vainqueur, j’ai toujours exprimé ici un pessimisme très fort. Je crains que ce dernier perdure lundi matin, et pendant bien longtemps…

samedi 3 mars 2012

Pas toujours le temps d'aimer ceux qui nous aiment...

Jean-Pierre Raffarin a écrit un livre. Il y a un petit extrait dans les brêves du Point de cette semaine.

Il parle d'un tête à tête avec Nicolas Sarkozy, où Raffarin lui aurait conseiller : "aime un peu ceux qui te soutiennent". Réponse du Président : "Je n'ai pas toujours le temps...".
Je trouve la réponse du Président à la fois belle, pathétique, et résumant bien ce qui peut en partie expliquer la froide distance qu'il y a entre Sarkozy et une grande partie du centre et de la droite républicaine...

Cette anecdote est bien loin de l'analyse politique fine... On est plus dans le bisounours cucu la praline de la politique dure, caricaturale, parfois mensongère. Et il n'y a strictement aucune conclusion à en tirer.

Mais je trouvais la phrase suffisamment marquante, peut être jolie, pour en écrire un billet en ce gris et brumeux samedi matin de Mars...

jeudi 1 mars 2012

Sarkozy, Montebourg... Une indignation identique

Hier, nous écrivions tout le mal que nous pensions sur ces cons qui ont agressé Arnaud de Montebourg et sa compagne Audrey Pulvar. Je trouve ça intolérable.
J'ai également dit mon écœurement devant l'intolérance assumé des militants du Front et de l'extrême gauche devant Nicolas Dupont-Aignan (qui n'a aucune leçon de tolérance à recevoir de la part de ces personnes là...).

Je trouve profondément minable et nauséabond ces militants qui ont insulté et chahuté la visite du candidat Nicolas Sarkozy. Certains s'en félicitent. Moi non : je n'ai pas envie d'une France dirigé par des gens soutenus par ces extrémistes qui se sont distingué dans cette merveilleuse ville de Bayonne (une des plus belles de France).

Certains ont brandi en étendard la photo de François Hollande. Ce dernier les a désavoué. De la même manière que Marine le Pen a condamné ceux qui ont insulté de Montebourg et sa compagne. On peut saluer leur démarche.

Par contre, on peut s'inquiéter de cette manière de concevoir la politique. Par l'insulte, par l'intolérance, par le désordre. Je ne conçois pas la politique comme ça. Et j'espère que ces gens là ne gagneront pas : j'espère une autre société.
Mais aujourd'hui, autant que hier et sans doute moins que demain, je suis inquiet pour mon pays... l'intolérance est en train de gagner... Ca sera simple de gouverner demain.

Petit bonus track-back : un clip que j'avais fait sur Bayonne et le Pays Basque. La musique est tirée du très beau dessin animé Seirei no Moribito. Les photos datent de 2008. Une belle année...

mardi 28 février 2012

Le paradoxe de l'électeur de droite...

Je vis en pleins paradoxes. Je suis un passionné de politique. Je devrais être aux anges de la période actuelle, puisqu’il parait que les campagnes sont les meilleurs moments de la vie politique. Je suis un ancien jeune militant politique, et aujourd’hui élu local d’un petit village, avec une image de quelqu’un de droite.
Je devrais adorer cette période. Pourtant, j’ai un peu l’impression d’arriver à ma troisième heure derrière un bar où je vois la tireuse à bière tourner à l’infini. Je suis repu, et je me dis que je risque d’être malade dans pas longtemps. En tous cas, je sais que demain matin la tête fera mal, très mal.
Et pourtant, premier paradoxe du billet, j’ai encore envie d’un verre. Le collègue d’à coté paye sa tournée en plus, et il est impoli de refuser…

J’avais écrit y a pas longtemps que, quelque part, j’enviais ceux qui croient aujourd’hui fort en leur candidat. Même si aujourd’hui j’ai fait mon overdose des blogs et twitts politiques caricaturalement militant qui disent tous la même chose (la propagande de Solférino ou du Colonel Fabien qu’on copie colle, le billet quotidien sur Sarkozy pour répéter qu’il est à chier, les déclarations d’un tel ou d’un tel (droite ou gauche) qu’on lit 800 fois par heures, etc…), je les envie. De croire en quelqu’un, en quelque chose. Et d’avoir un objectif. C’est chouette. Je les envie autant que je fuis en ce moment ce type de billet ou ces Twitter.
Aujourd’hui des objectifs personnels, professionnels, j’en ai. Objectif politique, ou envie politique, aucune. Je n’ai pas envie que la gauche prenne le pouvoir au niveau national. Pas plus que je n’ai envie de continuer 5 ans avec Sarkozy et l’UMP officiel. Génial…

Pourtant, aujourd’hui en tant que potentiel électeur de droite, j’ai le choix. Nicolas Sarkozy évidemment. Mais après avoir critiqué son action pendant 5 ans, je ne peux pas me satisfaire aujourd’hui de son discours de candidat, que je trouve plutôt bon par ailleurs. Son bilan est mauvais, je ne suis pas convaincu par son équipe et ses soutiens. Non, en ce qui me concerne, aujourd’hui, je n’ai pas envie de voter Sarkozy au premier tour.

Marine le Pen fait parti aussi des possibilités. De la même manière que Mélenchon ou Poutoux font partis des possibilités de l’électeur de gauche (il est d’ailleurs amusant de voir la chasse aux électeurs FN que s’efforce de faire Mélenchon… c’est mignon). Mais non, le vote FN n’est pas quelque chose que j’envisage. Les idées évidemment, que je juge à coté de la plaque. Et je n’apprécie pas plus que ça le personnage de Marine Le Pen. Chanter du Dalida ou faire la bêbe en lisant le journal quand vient parler Mélenchon, ça fait le buzz. Mais ce n’est pas très brillant…

Nicolas Dupont-Aignan est une alternative. Je pense (et souhaite) qu’il soit candidat. Et j’ai de l’affection pour lui, et pour certains de ses soutiens, que j’apprécie sur ma blogosphère. Pourtant, il parait peu évident que je vote pour lui. Pour différentes raisons.
D’abord parce que je pense que son discours, aujourd’hui, est inaudible. On peut le regretter. Et aujourd’hui, je n’ai pas envie que mon vote de premier tour tombe dans une escarcelle à 1 ou 2%, qui ne représentera au final peu de choses.
Ensuite aussi parce que bien qu’ayant voté non à la constitution et étant un eurosceptique, j’avoue être moins sensible au discours type Dupont-Aignan. Je ne me suis jamais senti « souverainiste ». Et des propositions types « sortie de l’Euro » ne me touchent pas : elles me feraient plutôt fuir.
Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il ne faut pas « plus » ou « moins » d’Europe. Mais mieux d’Europe. Peut être pas à 30 comme aujourd’hui. Mais à quelques pays, pour essayer de faire une politique commune à peu d’Etat, mais avec des mêmes objectifs, des mêmes caractéristiques… J’ai l’impression que sortir et faire son truc dans son coin, ça ne marchera pas…
C’est ce que je ressens aujourd’hui. Je me trompe peut être. Mais si je partage bien des analyses de Nicolas Dupont-Aignan, je ne suis pas en phase aujourd’hui avec les remèdes qu’il propose.

Dominique de Villepin est pour moi une énigme. Je ne le vois pas, aujourd’hui, être candidat. Et quelque part je ne le souhaite pas. Pourtant, s’il devait l’être, ce serait mon candidat naturel, celui le plus en phase avec la manière dont je vois la politique, celui le plus proche de ma « famille » d’idée.
Quand je vous dis que je divague en pleins paradoxes… Parce que je n’imagine pas, et ne le souhaite pas quelque part, candidat.

François Bayrou serait celui pour qui j’aurais le moins de réticence à voter aujourd’hui. Une hypothèse possible... Bon, je laisserai de coté son idée de référendum pour enfoncer des portes ouvertes 1 mois après l’élection (à quoi ça sert une présidentielle ?), et j’attends de lui beaucoup plus. Mais aujourd’hui, c’est le discours et le personnage avec lequel je me sens le moins éloigné.
Mes réserves ? Aujourd’hui savoir clairement qui sont ses soutiens, et avec qui fera t’il une majorité. Je revois le Modem d’après 2007. Je revois les Cavada, les Lepage, partir à la première occasion se faire élire ci ou là. Je revois certains blogueurs modemistes fondamentaliste au début, quand les places des municipales de 2008 ou des régionales ou européennes après étaient là, toutes proches. Partir à l’UMP ou chez les verts à la première occasion. Le principe de la girouette : c’est le vent qui tourne, pas elle…
En gros il y a au Modem des gens qui ont été, depuis le début, fidèles à des idées, à des objectifs, à un homme. Et puis il y en a eu le festival des opportunistes. Si Bayrou est élu, qui remportera la martingale. Les premiers ou les seconds ?
Je dis ça en disant que j’aimerais beaucoup que Villepin se rapproche de Bayrou. Je pense qu’aujourd’hui, ils défendent une même vision de la France…

Sarkozy, Bayrou, Villepin, Dupont-Aignan. Du choix, j’en ai quand même…
Voter Hollande ? La réponse est non. J’apprécie le personnage, mais je n’ai pas envie de voir arriver la gauche au pouvoir. Qui n’a pas fait mieux en Espagne, en Grèce, en Irlande ou au Portugal que la droite au pouvoir en France ou en Italie… Et je n’ai pas envie de voir ses amis venir au pouvoir. Je n’ai pas envie de voir des verts ou Mélenchon entrer dans un gouvernement où siégeront Aubry, Royal, Hamon, Montebourg ou Peillon.
Et puis les socialistes au pouvoir, je connais un peu. Localement par exemple, où leur bilan ne m'est pas satisfaisant. On me répondra qu’ils sont réélus, et que l’électeur a toujours raison…
Et puis ils m'ont déjà prouvé localement que leur « République Irréprochable » est du même niveau que celle de l’UMP. La politique des copains, il y a juste la couleur politique qui change. C'est dommage...

Et quand j’ai dit ça je n'ai pas dit grand chose, à part ce que je ressens. Sorte de billet exutoire... Je me dis aussi que l’alternance dans un pays, ce n’est pas une mauvaise chose…En ce sens que je nage en plein paradoxe.
Bref, je me dis beaucoup de choses contradictoires… Période électorale. Crispante, inquiétante, normalement passionnante parait il. Peut être que demain aurais je un peu plus de convictions…

jeudi 23 février 2012

Les regrets...

Nicolas Sarkozy a des regrets. La voix tremblante et hésitante, il regrette le Fouquet’s, première fève du quinquennat.

François Hollande a des regrets. « Je n’aime pas les riches », qu’il avait asséné d’une manière sectaire et brutale en 2006. Je n’aime pas les riches… D’autres n’aiment pas les étrangers, les parisiens, les footballeurs ou les cons. François Hollande, c’était les riches.
Il regrette, c’était « une phrase abrupte »….

« N’ais pas de regrets » disaient Mylène Farmer et Jean-Louis Murant. Je ne sais pas s’ils ont raison, mais c’était une jolie chanson…

Une nouvelle porte parole pour François Hollande ?

Un peu d'humour avec une vidéo qu'on vient de me renvoyer ce matin : la mémé qui n'est pas contente de Nicolas Sarkozy.

Mamie contre Sarkozy

Sourions un peu. C'est bientôt la fin de la semaine, et il fait beau.

lundi 20 février 2012

Monsieur Gentil vs Docteur House

Un très bon billet du Toréador ce matin. Qui parle de la campagne : Monsieur Gentil (Hollande) vs Docteur House (Sarkozy). Billet malin, comme toujours chez Toréador.
Quelques morceaux choisis :
Hollande préfère mener la guerre sur le terrain des personnalités plutôt que celui de l’expérience ou des idées. Il est ce personnage de bande dessinée pour enfant, cet inoffensif « Monsieur Gentil ». Monsieur Gentil n’agresse pas, Monsieur Gentil ne clive pas, Monsieur Gentil n’insulte pas. Il ne veut pas le pouvoir. Il n’aime pas les riches et les méchants. Et il met d’accord tout le monde.

Coté Sarkozy, la stratégie est plus complexe à suivre car le candidat doit changer de peau, tout en défendant son bilan, ce qui l’oblige à contourner sur la pointe des pieds le javelot fiché à terre de son premier quinquennat, qui est à la fois difficile à manier et en même temps un pivot central de son identité politique (...)
Les mots clés de Sarkozy sont « France », « courage », « responsabilité », « vérité ». Bref : « J’ai mauvais caractère, et j’assume ! »

Sarkozy esquisse une critique sur la personnalité de son adversaire mais son propos vise plutôt la méthode de gouvernement de Hollande.
Dans un paragraphe très joliment titré « le fou et le flou », Toréador met en avant ce point important : « Chacun des deux attaque l’autre sur sa faiblesse principale. ».

Hollande tape régulièrement sur la personnalité du candidat sortant, dont tout le monde connaît les limites : ouh, le croquemitaine ! C’est un merveilleux sujet d’attaque, une autoroute, car François Hollande sait que sa personnalité un peu fade mais joufflue passe forcément mieux que les aspérités sarkozyennes. (…) L’idée est de faire passer le message qu’un candidat désaxé et clivant a forcément des mauvaises idées pour la République.

Sarkozy de son coté cherche à faire l’alchimiste en transformant l’avantage de personnalité de Hollande en boulet programmatique. Il sait de toutes manières que Hollande a un programme très flou, et qu’il a depuis le départ choisi de présenter le visage bonhomme d’un monsieur jourdain de la politique, une savonnette caoutchouteuse qui convainc mal mais ne clive pas. (..) Du coup, on lui ressort ses déclarations contradictoires sur les familles, le nucléaire ou le libéralisme.
Avec cette conclusion là encore d’une rare justesse : « Reste que pour Sarkozy, taxer Hollande de girouette n’est pas forcément crédible, étant donné ses propres abandons ou revirements. ».

Le Toréador revient forme durant cette période électorale, avec des billets incisifs comme il nous en a souvent donné l’habitude. C’est une bonne nouvelle : une des meilleures d’une campagne qui en est un peu avare…

vendredi 17 février 2012

Le festival du menteur à Moncrabeau

Ce n'était apparament pas vraiment au concours du menteur de Moncrabeau, mais plutôt en campagne électorale à Annecy. Et Nicolas Sarkozy, qui ne devait surtout pas parler de ses adversaires, s'est lâché devant François Hollande :


J'ai toujours considéré, en politique, que parler de son adversaire en se rabaissant au niveau de l'insulte et du caniveau était une faute. Une erreur. Les électeurs n'aiment pas ceux qui passent leur temps à baver sur l'autre.
C'est une des raisons pour lesquelles j'ai profondément déploré la campagne à la salaud de l'UMP depuis l'automne. C'est une des raisons aussi qui me ferait penser que Sarkozy n'a pas forcément perdu, vue la jouissance d'une certaine gauche à se rependre sur la droite, d'une manière qui ne fait honneur à personne.

Nicolas Sarkozy a traité François Hollande de "menteur". C'est moyen. C'est même moyenasse...

Il y avait un débat y a quelque temps, où l'Hérétique m'avait demandé "François Hollande, fou ou menteur". Je lui avais répondu d'une part que les termes étaient moyenasses (déjà). Et j'avais répondu "ni l'un ni l'autre". Il fait de la politique. Il arrange peut être la réalité et les chiffres pour les faire coller à son argumentaire, et a peut être une lecture des évènements partiales et sujettes à discussion.
Mais menteur, sûrement pas plus que Nicolas Sarkozy, François Bayrou, ou avant lui Lionel Jospin, Ségolène Royal, Jacques Chirac, et consort...

Si Nicolas Sarkozy veut refaire son retard en utilisant les ficelles de Nadine Morano ou Bernard Accoyer, je comprends le relatif optimisme des militants socialistes en ce moment. Il ne remontera jamais la pente comme ça.
Après, que ses équipes démontent les arguments et attaques d'Hollande qu'ils jugent être des arrangements avec la réalité, qu'ils le fassent. C'est la politique. Mais qu'ils le fassent avec respect, avec méthode, sans pratiquer cette insulte et cette arrogance méprisante qui gonfle les citoyens...

Je crains qu'au concours du menteur de Moncrabeau, il y ait beaucoup de candidats dans notre classe politique... Alors restons humble et digne...

jeudi 16 février 2012

Vraiment rien à dire... (sinon me perdre sur le Lac)

C'était mon ami Homer qui avait fait, il y a quelque temps, un billet pour dire que décidément non. Il n'avait rien à dire... Un billet sur le vide... C'est d'ailleurs un peu ça aussi le problème des blogueurs. Quand on a rien à dire, on écrit un billet pour dire qu'on a rien à dire... Je ne sais pas si ça se soigne...

Hier soir, j'ai regardé Nicolas Sarkozy sur TF1. J'aurais aimé m'enthousiasmer, ou me révolter. J'aurais aimé être comme la pravdasphère, et me lâcher en moqueries, en bêtes méchancetés, ou en caricatural militantisme. J'aurais aimé être comme le militant UMP convaincu, et sortir ébahi et ragaillardi de cette prestation télévisuelle.
J'aurais aimé avoir eu une réaction. Positive, négative, qu'importe. Tout mais pas l'indifférence comme disait le chanteur des Restos.

Et en fait non. Rien. Avant, j'avais un peu regardé le meeting de Hollande sur les chaines infos. Pareil, pas grand chose. Un peu d'agacement par moment, mais guère plus. Et ensuite, sur TF1, rien. Rien qui m'a énervé, rien qui m'a affligé, rien non plus qui m'ait donné envie...

Un peu le problème de cette campagne présidentielle. Je disais hier que ça serait passionnant cette période. Et aujourd'hui déjà, moins de 24 heures plus tard, je dis l'inverse. Je soupire mon pessimisme devant une situation qui, je le pressens, ne s'améliorera pas.
Nous discutions ce matin, devant la machine à café. Avec un copain bien de gauche, qui porte fièrement les couleurs de son syndicat pas libéral pour un sou, et un autre à coté plutôt centre mou et modéré. Et on faisait ce même constat : qui que se soit qui gagne, demain promet d'être plus difficile qu'aujourd'hui.
Et le soucis est là. La pravdasphère est persuadé que demain avec Hollande, ça sera le bonheur sur la terre. Quelque part je les jalouse un peu : ils croient en quelques choses. Et c'est chouette.

Non, je n'ai vraiment rien à dire sur le départ en campagne de Sarkozy. Je ne souhaite pas sa victoire, je n'ai pas aimé son mandat. Je ne souhaite pas non plus sa défaite.
En fait aujourd'hui, je m'en fous...

Mais bon, je sais qu'il est à Annecy aujourd'hui. Alors je fais un coucou à Shaya, et je poste une photo de cette ville magnifique...

lundi 30 janvier 2012

8 chaines de télévision, un président pas encore candidat mais presque...

Je ne sais pas quoi penser de l’intervention de Nicolas Sarkozy, hier soir…
A la radio ce matin sur la route, et un peu sur ma revue de net ce matin, j’écoute et lis les différents commentaires. Les annonces qui ont été faites. Evidemment, ne pas se limiter qu’à la pravdasphère (auquel cas le résumé serait rapide), la blogosphère est quand même vaste. Et essayer de se faire sa propre opinion, au lendemain du show télévisé…

Je n’ai pas regardé l’interview hier soir. N’y voyez pas de militantisme du style ceux que nous avons depuis 5 ans, de la part de ceux qui appellent au « boycott » de tout ce qui n’est pas de leur camp politique. Simplement 8 chaines n’y font rien : le dimanche soir, quand l’OM joue sur Canal +, et bien l’OM l’emporte sur le reste. C’est con…
Et puis soit dit en passant… Une interview présidentielle sur 8 chaines de télévision à la fois… Comment dire ? Au pire, c’est insupportable ce monarchisme télévisuel. Au mieux, c’est ridicule et grotesque…

Pour revenir sur le fond de l’interview… Comme j’ai dit plus haut, je ne sais pas quoi penser. La TVA qui augmente, mais en Octobre… Après les élections. Bon… Une « promesse électorale ». Qui, évidemment, ne me fait pas plaisir. Mais bon, visiblement après Mai 2012, je sais que je devrais payer plus. Plus d’impôts, plus de taxes, plus cher mon essence, ma mutuelle, mon gaz, mon électricité… Je me suis fait à cette idée. Fatalisme.
Mais quand même… Annoncer faire une campagne en expliquant qu’on augmentera la TVA, cela me semble suicidaire. « Courageux » clame fièrement l’UMP officielle. La témérité, est ce du courage, ou de l’inconscience ? Expliquer au gens que demain, tout coutera 2% plus cher, pour que les entreprises soient exonérées de charges sur les salaires « qui vont de 1,6 à 2,1 x le smic » (soit une belle usine à gaz supplémentaire), je me demande l’impact que cela peut avoir sur les urnes… Sachant que je ne vois pas l’impact positif que cela peut avoir sur la compétitivité de nos entreprises…
Sinon changer une fois de plus les règles d'un jeu fiscal qui change tous les jours. Un peu de stabilité, ça pourrait être une solution miracle, qui ne coute rien, et qu'on a jamais essayé...

Après, j’ai lu d’autres propositions.
Le droit d’agrandir les constructions sur un terrain constructible. Encore faut il qu’il soit constructible. Après, pourquoi pas. L’impact sur le mal-logement ? Je ne sais pas. Cela me permettra peut être d’agrandir ma cuisine, mais de là à lutter contre le mal-logement… Non, je suis sceptique.
La fin des 35 heures ? Ca fait 10 ans qu’on en entend parler, de la fin des 35 heures. Je crois qu’aujourd’hui, dans certaines entreprises, l’équilibre d’aujourd’hui est présent. En tous cas, ce serpent de mer ne parait pas être la préoccupation des chefs d’entreprise. 35 heures ou pas, s’ils n’ont pas de commandes, ils ne produiront pas…

Puis j’ai lu des déclarations. « La fiscalité ne doit pas peser plus sur les ménages ». Il a évidemment raison. Maintenant, même si le tacle pour son rival socialiste est normal, il ne faut pas oublier que les 5 dernières années de mandat ont vu la fiscalité sur les ménages grimper. Une taxe par ci, une taxe par là… Tiens ? Ce mois ci, mon bulletin de salaire s’est vu amputer encore de quelques euros… La taxe sur les mutuelles…
« Créer une banque de l’industrie ». Quand Hollande l’avait proposé, j’avais été surpris. Je croyais que ça existait déjà, avec OSEO. Ben en fait, ça sera « une filiale d’OSEO ». Ah bon ? Pourquoi pas.

Puis y a l’impression globale. Je n’ai pas vu l’interview, donc c’est difficile de parler de la forme. Mais quand même… « Nicolas Sarkozy joue son va tout » clament les éditorialistes. Peut être. En tous cas, je ne sais pas si, avec le retard que ce dernier a pris, son impopularité, et le ras le bol des peuples européens vis-à-vis des sortants (qu’ils s’appellent Sarkozy ou Zapatero), passer sur 8 chaines à la fois pour proposer des mesures impopulaires permettra de retourner la situation à son avantage.

Enfin, on verra bien. La campagne est encore longue. Mais bon, ça sent quand même plutôt la fin de règne…

jeudi 26 janvier 2012

Se lever, et penser que demain sera pire qu'aujourd'hui...

Il y a des jours comme ça…

François Hollande a proposé son projet, en 60 points. Ce dernier sera goulûment relayé sur la blogosphère militante (dont certains recopieront 40 fois le même billet…), nos blogrolls et nos readers transmettront sans difficulté l’information. Mais c’est bien qu’il y ait un programme : cela met les choses en place.
Chacun s’extasiera, ou pas, devant son programme. En ce qui me concerne, le cadre moyen qui a reçu hier son premier tiers provisionnel des impôts, les choses sont simples. Je devrais encore et toujours plus payer.
Toujours trop riche pour profiter d’aides ou de niches, trop pauvre pour ne pas regarder les fins de mois. Mais voilà, la solidarité nationale, c’est sur les gens comme moi qu’elle repose. Le bouclier fiscal ou les heures supplémentaires mieux payées ne nous concernaient pas.
Hollande ne nous propose rien d’autre que de continuer à payer un peu plus. Pourquoi pas ? Il faut bien qu'il y en ait qui paient, de toutes façons...

Nicolas Sarkozy va parler dimanche soir. Et apparemment, l’information principale sera un relèvement de la TVA, et une baisse des charges salariales, mais que pour l’employeur. Là encore le message est clair : il faudra payer plus. L’assiette sera élargie à plus de gens, mais le résultat sera le même.
Je ne sais pas quel sera le programme de l’UMP, mais pour l’instant les signaux ne font pas me faire beaucoup d’illusions… On a eu, durant ce mandat, une multiplication des taxes, et une baisse significative du pouvoir d'achat du salarié. Il n'y a aucune raison que cela change.

Sarkozy et Hollande se sont écharpés hier sur la classe moyenne, et malheureusement le dernier a raison. L’UMP ne s’est jamais occupé de cette dernière. Et le projet socialiste montre que cela ne sera pas la priorité du prochain mandat (sauf pour ponctionner le peu de richesse qu'ils produisent). Et vu la tendance actuelle, c’est encore sur elle (les trop riches et trop pauvres à la fois, mais qui travaillent et donc gagnent trois sous) que reposera la « protection sociale ».
Président protecteur, mais avec l’argent de la classe moyenne…

Il y a des jours comme ça, où le moral n’est pas là. On arrive le matin au boulot, on se dit évidemment qu’on a la chance d’en avoir un, de boulot. Mais bon, voilà. Le moral n’y est pas. On se demande pourquoi on bosse. On se demande pourquoi on se lève le matin. Puisqu’on se dit qu’au final, on sera toujours plus taxé, toujours plus contraint. On se dit que demain sera, de toutes manières, pire qu’aujourd’hui. Changement ou pas.

Et puis il y a la vie qui tourne, qui n’amène pas que son lot de bonnes nouvelles. Mais ça, c’est personnel, c’est autre chose, ça ne rentre pas en ligne de compte. Ou peut être que si, et sans doute cela participe t’il au pessimisme ambiant, personnel…
Enfin bon…

jeudi 5 janvier 2012

Le petit contre le sale mec... Le retour

Classe, respect, vive la République et tout ça...

C’était mon billet de hier, que je recycle. Il était court.

L’histoire du « sale mec » a fait un buzz qui vaut ce qui vaut. Ca a fait bouger, ça a fait parler. Le Parisien, qui avait mis « Sale mec » à la Une de son journal, a apporté depuis des précisions. Non, François Hollande n’a pas traité Nicolas Sarkozy de « sale mec ». « Le candidat socialiste n’a donc pas officiellement traité le chef de l’Etat de «sale mec». Mais le choix de ce qualificatif pour appuyer son raisonnement en dit long sur l’estime qu’il porte à son adversaire. Raison pour laquelle nous avons décidé, ce matin, de le publier. ». Ok, dont acte. Et dont, pour moi, un strike pour corriger mon billet d’hier, qui devient celui d’aujourd’hui.
Avec un « sale mec » qui demeure quand même. Et qui malgré les hurlements de François Hollande, a bien été prononcé. Malgré le contexte. Même si, au final, c'est loin d'être grave. Après, on peut toujours dire "c'est la faute à l'UMP"...

Mais là aussi, j’ai trouvé la sur - réaction de l'UMP consternante. L’intervention de Nadine Morano à la sortie du conseil des ministres était caricaturale et affligeante. Et d’une manière les interventions outrées de certains responsables UMP étaient risibles. Jouer, à ce point là, les petites pucelles timides et choquées, c’était grotesque.
Et quelque part, je pense qu’électoralement cette attitude ridicule sera perdante pour eux…

De même, les réactions de certains militants socialistes m’ont atterré. Ce matin sur RMC, un gars « nous n’avons aucune leçons à recevoir du président du Casse toi pauvre con ». Cela veut dire quoi ? Sarkozy a eu cette réaction il y a 4 ans, donc cela autorise la gauche d’aller aussi dans cette voie là ? Comme il y a des choses pas propres dans un camp, on a le droit nous d’avoir aussi les mains sales et donc prière de ne rien nous dire ?
En effet, ça promet une campagne de très haute volée…

Pour finir en souriant (car tout ceci n’est vraiment pas grave quand même), j’attends maintenant presque un candidat de synthèse. Qui lancera à un quidam bien habillé : « je n’aime pas les riches petit. Alors casse-toi sale mec ». Comme ça tout sera parfait...
Et attendons la prochaine polémique...

lundi 19 décembre 2011

Christine Boutin, c'est de la bombe !

Elle en est un à peu près à 150 signatures qu'elle annonce, Christine Boutin, candidate (pas forcément utile) à l'élection présidentielle. Et elle accuse l'UMP de tout bloquer, pour qu'elle n'ait pas les signatures. Ah bon...
Si j'avais une signature à donner, je n'attendrais pas de diktat de l'UMP ou du PS ou de personne d'autre pour prononcer. Mais concernant Christine Boutin, je regarderais son parcours politique récent, assez consternant. Cela me suffirait pour ne pas lui accorder une signature...

"Si on veut me tuer sur le plan politique, on va voir ce qu'on va voir" qu'elle lance, avec ses petits poings musclés. Et elle menace : "je balancerai sur Nicolas Sarkozy une bombe atomique". Oh, diantre !

Chiche ? Qu'elle y aille ! Qu'elle balance sur celui qui l'a fait ministre, chevalier de la légion d'honneur (soupir), et sans finalement qui elle aura bien du mal à continuer à exister sur le plan politique.
J'ai bien envie de savoir qu'elle sera cette "bombe atomique"...
Alors Christine Boutin, chiche ?

vendredi 9 décembre 2011

Ecoeurant... Tous...

Cette campagne 2012 fait plus que me fatiguer. Elle m’écœure. Profondément.

Cette histoire, relayée par nos collègues de la blogosphère de gauche par exemple… Tout m’écœure là dedans. L’instrumentalisation dans les deux sens de la mort d’un policier. Un fait tragique, qui devient le terreau d'une polémique abjecte...
Instrumentalisation évidemment du pouvoir en place, qui fait de la mort d'un policier de la communication électorale. Instrumentalisation d’une partie de la blogosphère de gauche, qui utilise cet évènement pour une nouvelle fois se lancer dans l’indignation, en colportant une histoire peut être vraie, peut être pas, qui sert aussi leurs desseins électoraux. Instrumentalisation, tout le monde instrumentalise…

Et au milieu de tout ça, il y a un homme, un policier, qui est mort. Oui, je suis écœuré moi aussi. De la mort de cet homme dans l'exercice de ses fonctions. Et de ce qu'on en fait... Probablement moi y compris, en apportant ma pierre dans cet écœurement général...

La campagne sera nauséabonde. On le savait déjà. Il reste encore 5 mois, et la ligne blanche est déjà loin, très loin… Tout le monde, majorité comme opposant, l'ont franchi depuis bien longtemps...

jeudi 20 octobre 2011

Une copine présidentielle pour bébé Faucon ?

Le frère de mon meilleurs ami a eu un bébé il y a 10 jours, le lendemain du quart de finale France - Angleterre. Sa femme, une anglaise (et oui) lui a donné une délicieuse petite fille...

Nous ferions la naissance imminente de ce bébé dans la cave de mon ami. Il y avait le maire du village, et dans la rigolade, je lui demandais "tiens ? on peut réserver la salle des fêtes de Lirac pour Juin 2034 ? On fera le mariage de bébé qui nait demain et mon bébé Faucon".
Et on riait. Et on buvait. Et le lendemain, quand est née la divine enfant, on a recommencé.

Je n'ai pas eu d'information push hier soir, mais j'ai vu sur Twitter que Carla Bruni avait accouché d'une fille. J'en suis ravi pour elle, et pour son papa de Président.

Aujourd'hui, le net bruissera de remarques caustiques, de moqueries. Évidemment, de la part d'une frange pleine de tolérance de nos blogueurs et commentateurs militants politiques, de méchancetés qui donnent foi en l'humanité qu'il y a dans chacun d'entre nous (amen).

Ma seule remarque est bête. J'ai parlé ce matin à bébé Faucon, et lui ait dit qu'il avait une nouvelle petite copine qui est née cette nuit. Il m'a fait "aaaaeeeuuuhhhh". Je lui ai dit qu'il avait déjà vu ses parents à la télé, que son papa était président. Bébé Faucon a tourné sa tête, et a fait cette tête en cul de poule que je poste régulièrement du Facebook, et qui me vaut le délicieux qualificatif de "gâteux", que je trouve totalement justifié...

Par contre, il est comme son papa mon bébé Faucon. Il aime la fidélité, ce petit canaillou... Dans ses yeux, j'ai compris qu'il n'était finalement que peu intéressé. Qu'il avait déjà une petite copine, et que ses beaux parents sont mes amis. Il m'a fait comprendre qu'il préférait un merveilleux mariage dans les villages où il né, plutôt qu'un encore plus fastueux à Paris, dans les ors de la République.

Mais je me suis quand même dit aussi, gâteux que je suis, que c'est chouette une naissance. C'est bien d'être papa. Que l'on soit simple plouc ou Président de la République. Et je leur souhaite à eux, à mes amis de Lirac, et à tous, pleins de bonheur.
Tout simplement...

(non, je n'avais pas envie de parler politique ce matin...)
(source photo)

jeudi 13 octobre 2011

Laissons le Général de Gaulle tranquille

Nicolas Sarkozy avait parlé en début de semaine : «Le général de Gaulle avait dit vouloir une élection, présidentielle à deux tours, pas à quatre tours. ».

Je suis toujours agacé quand viennent les déclarations « le Général voulait si, le Général aurait fait ça ». Toujours agacé…
Personne ne sait ce que ferait le Général de Gaulle aujourd’hui. N’en déplaise à ceux qui se considèrent les « vrais gaullistes » (oui, on a aussi nos extrémistes, nos « vrais trucs » qui donnent des leçons…).

Mais jouons à ce jeu. Lorsqu’il a crée la Veme République, à laquelle je suis très attaché, le Général de Gaulle avait prévu un mandat présidentiel de 7 ans. Pas de 5 ans.
Il avait prévu que les gouvernants respectent le choix des peuples lorsqu’ils sont sollicités par référendum. Pas qu’on vienne, en loucedé, les désavouer par les chambres parlementaires.

Peut être n’avait il pas forcément prévu que la Veme République devienne ce qu’elle est en 2011. Mais quelqu'un aujourd'hui peut il prévoir comment sera la France en 2061 ?

Nicolas Sarkozy ne s’était pas arrêté là : « Les socialistes parlent aux socialistes, nous nous devons nous occuper de l'ensemble des Français». Il n'a pas tort du tout. C'est aussi pour ça que je ne suis pas allé voter : je n'étais pas concerné.

Alors pourquoi cette idée complètement conne (je prends position) de Jean-François Copé et de l’UMP de faire, la semaine prochaine, une convention télévisée sur le Parti Socialiste ? Le Président dit une chose vraie, à savoir qu’il faut s’occuper de l’ensemble des français. Et voilà que l’UMP s’occupe du Parti Socialiste.

J’ai toujours considéré qu’une élection se gagne en parlant de soi, de son projet, mais surtout pas à parlant uniquement de l’autre, en se positionnant uniquement par rapport aux autres. Là, depuis un mois, l’UMP ne parle que du PS. C’est idiot de faire comme l’adversaire et de ne l’ouvrir que pour moquer et taper sur le camp d’en face. Et au final c'est préjudiciable : ça ne fait pas gagner une élection.
Et ensuite, j’en ai marre d’entendre parler du Parti Socialiste. J’en ai ras le bol. Et voilà que je vois que le parti majoritaire en rajoute une couche, et à la télévision s’il vous plait… Oh ? Ils ont craqué complètement à l’UMP ?

N’en déplaise au Président, les primaires socialistes sont (pour l’instant) une réussite. Elles seront d’actualité à droite pour la succession de Sarkozy (parce qu’aujourd’hui il est idiot de faire une primaire quand le candidat est le sortant). Et ça sera une bonne chose.

Le reste, qu’on laisse le Général de Gaulle tranquille. Que l’UMP s’occupe de ses problèmes, de son projet, et nous parle du projet de Sarkozy pour le prochain mandat. Qu’il me parle du PS, je m’en moque : je n’ai pas besoin d’une convention télévision pour savoir qu’ils n’apporteraient rien de plus positif au pays.

mardi 20 septembre 2011

On ne meurt jamais en politique...

Aujourd’hui, François Hollande pourrait gagner l’élection présidentielle…

Je relis, avec l’émotion de celui qui constate que le temps qui passe ne revient jamais, ce billet que j’avais écrit au soir des élections présidentielles de 2007. François Hollande était premier secrétaire du PS, et il était vomi par les militants, et par son ancienne femme de candidate. Il avait été élu homme politique de l’année en 2004, et il devait être brulé en 2007. La défaite aux présidentielles, pour beaucoup, c’était lui.
« Le plus grand défaut de Ségolène Royal, c’est son compagnon ». La phrase était du toujours très délicat Arnaud Montebourg, en Février 2007. Et grosso modo, le lynchage général était fait de la même musique… « Le Culbuto star de la synthèse molle », c’était François Hollande. Celui qu’il fallait vite remplacer, virer, jeter…

Ah, c’était bien Reims 2008, enfin on le mettait dehors. Il revient par la fenêtre. Et il risque de gagner l’élection présidentielle. A l’automne 2008, je ne connais pas beaucoup de gens qui aurait misé une pièce sur Hollande. Moi non en tous cas…

Nicolas Sarkozy était aussi un exemple phare de l’immortalité en politique. Présidentielle 1995, il choisi Balladur, le mauvais cheval. Quelques mois plus tard, il se fait cracher dessus par les militants du RPR. Il est mort…
Il revient. Et il meurt à nouveau. On oublie souvent les européennes de 98’, où la liste RPR-DL de Nicolas Sarkozy se fait battre, à droite, par la liste Pasqua-Villiers. Normalement, au soir de 98’, Nicolas Sarkozy est fini. Mort…
Mais visiblement en politique on meurt plusieurs fois, et moins de 10 ans plus tard, il est élu président de la République.

Pour ça aussi que parier aujourd’hui sur sa défaite l’an prochain, oui, pourquoi pas tant elle parait évidente aujourd’hui… Mais bon…

On pourrait aussi penser à Alain Juppé, qui est mort une fois en 1997. Qui revient chef de l’UMP, avant l’exil au Québec, et sa mort politique annoncé au 20 heures de France 2 par Olivier Mazerolle. Résurrection éphémère en 2007, avant la défaite aux législatives de Bordeaux. Et aujourd’hui, Alain Juppé est le recours possible à droite…

On meurt tellement de fois en politique. Les plus anciens pourraient me parler de De Gaulle, de Mitterrand… Tellement d’exemples.

Quelque part, c’est joli de se dire que la politique permet plusieurs chances… Que l’on n’est jamais fini, et qu’une nouvelle chance est toujours possible. Bel exemple de vie…
Et puis d’un autre coté, on soupire devant cette absence totale de renouvellement. On pense à ces politiques anglosaxons qui se retirent de toute vie politique après une défaite électorale. On espère un Jospin, et on a une Royal…
Et aujourd'hui, quid de Dominique Strauss-Kahn ?

On ne meurt jamais en politique. C’est un simple constat. Je ne sais dire s’il est positif, ou non…