samedi 30 avril 2011

Blanchir Laurent Blanc... (et le soutenir)

C’est la nouvelle polémique du moment qui éclabousse notre brillante Fédération Française de Football. Mais cette fois, je n’irai pas dans le sens des accusateurs aux blanches mains qui portent pleins de bons sentiments… L’accusation est lancée par Médiapart : la FFF et le sélectionneur national veulent mettre en place une politique de formation « raciste ». Raciste, le mot est lancé. Et une certaine meute se régale. Et tout part en vrille.

Hier, l’information brute était celle-ci : « Pour les plus hautes instances du football français, l'affaire est entendue: il y a trop de noirs, trop d'arabes et pas assez de blancs sur les terrains. ». Du racisme, du vrai. Du beau et du fort. Forcément hier, ça a discuté. Beaucoup.
En ce qui me concerne, je n’avais que peu d’avis. Sinon que je trouvais cette information surprenante : un club de foot est là pour sélectionner les meilleurs, pas pour faire de la « discrimination », positive ou négative. Sinon une discrimination basée sur la performance du joueur, sur sa mentalité, sur ses qualités sportives et humaines. Donc de la « discrimination » dans le sport, rien que l’idée me parait idiote…

Aujourd’hui, nous en savons plus. Voilà le verbatim d’une discussion Erik Monbaerts (sélectionneur des espoirs) et Laurent Blanc. Le premier demande « est-ce qu'on s'attelle au problème et on limite l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité?». Réponse de Laurent Blanc : « Moi j'y suis tout à fait favorable. Sincèrement, ça me dérange beaucoup [...] A mon avis, il faut essayer de l'éradiquer. Et ça n'a aucune connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l'équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu'après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. ». En ce qui me concerne, je suis totalement d’accord avec Laurent Blanc.

Le football français investit sur la formation de joueurs. Celui qui fait toutes les sélections de jeunes, et qui une fois qu’il a 22 ans vous dit « bye bye », cela me gêne. Autant qu’un Diarra, Kakuta, Diaby ou Flamini, qui font toute leur formation au Havre, à Lens, Auxerre ou Marseille, et qui s’en vont une fois celle-ci fini dans un club bien huppé, non sans un mignon doigt majeur à ceux qui ont fait d’eux ceux qu’ils sont.
Évidemment, aujourd’hui, le joueur bi-national a le droit légal de profiter de la formation à la française, des sélections de jeunes nationale, et de s’en aller vendre son talent dans un autre pays une fois qu’il passe senior. Il a le droit légal. Moralement, cela me dérange plus.

Après, de cette discussion, les sélectionneurs et le DTN auraient émis l’hypothèse de « quotas » ? En ce qui me concerne, je suis profondément opposé aux revendications de certains de vouloir voir, dans les médias ou à la télé, un « quota de personne issus des minorités visibles » (sic). Je suis donc profondément opposé à tous quotas imposant un nombre de noir, de blanc ou de bleus dans les équipes de sports nationales. Par contre oui, je demande un quota de joueurs performants, intelligents, et moralement respectable. Cela exclurait des Evra ou Ribery, mais ceci est un autre débat.


Ensuite, plus loin dans l’article de l’Equipe, s’en suit une discussion sur la politique de la Direction Technique Nationale. Laurent Blanc dit « Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c'est comme ça. C'est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup (...) Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture ». Certains trouveront que c’est raciste de dire qu’une majorité de joueurs « grands, costauds, puissants », sont noirs. Mais au foot en France, c’est le constat que fait le sélectionneur Laurent Blanc, qui a fait de son capitaine à Bordeaux et en Equipe de France Alou Diarra. Et ce constat ne me semble pas infamant, n'en déplaise à des Heinze, Gignac ou Gonalons, qui ne sont pas des brindilles sur un terrain de foot.
Est-ce raciste de dire que de vouloir essayer de privilégier une formation, au niveau DTN, de jeunes plus vifs, techniques, rapides et bons footballeurs ? Est-ce scandaleux de vouloir dire préférer un modèle de joueurs « à l’espagnole », plutôt que des forts costauds et puissants comme on a souvent ? Est-ce raciste de dire qu’aujourd’hui, on préfère privilégier l’éclosion d’un profil Zidane, Govou, Hazard ou Valbuena plutôt que Cissé ou Toni ? Pour moi, ça ne l'est pas.


Enfin, est-ce vraiment lutter contre le racisme, les racismes, que de faire une « affaire d’Etat » de ses discussions entre les responsables du football nationaux ? Est-ce lutter contre le racisme que d’accuser Laurent Blanc de racisme ? En ce qui me concerne, ça serait plutôt l'effet inverse qui serait produit...
Personnellement, il va de soi que Laurent Blanc garde toute ma sympathie (qui eut été écornée avec après le retour d’Evra et Ribery) et ma confiance, pour redresser le football national, et rendre à nouveau notre équipe nationale sympathique et aimée des français, de tous les français.

Et même si cela fait discuter, je trouve ces déballages de la part de Médiapart assez nauséabonds. Parce que comme dit plus haut, je crois qu'ils auront au final un effet inverse à celui recherché. Mais chacun prendra ses responsabilités...

(sinon, elle était belle cette photo de 98'...)

vendredi 29 avril 2011

Overdose royale

Je suis content d'être au bureau aujourd'hui ! En plus, j'ai des réunions toute la journée : je n'aurais pas trop le temps de wilfer sur le net et sur les sites d'information. Et aujourd'hui, c'est une bonne chose !

Ce matin, c'était dur de prendre son petit déjeuner devant les chaines d'information. Même les sportives en ont parlé. C'était dur d'écouter la radio dans la voiture ce matin. Une overdose...

Et une remarque que je me suis faite. Quand je me suis marié an Août, ais je beurré autant la raie à la terre entière de mon mariage ? Qui n'était sans doute pas royal, mais pour moi c'était le plus beau...

Notre ami Nicolas propose 10 astuces pour supporter ce mariage royal (et non pas 10 astuces pour supporter Ségolène Royal : ça c'est trop dur...). On va essayer de les suivre...
Mais la journée sera longue... (pour moi au sens propre comme figuré).

(en photo : un magnifique sac à vomi Kate et William...)

jeudi 28 avril 2011

Playstation Network : Sony offre un poste d'ingénieur réseau

Il parait que la requête "Playstation Network" est aujourd'hui l'expression la plus recherchée chez Google... Avec cette histoire de réseau de la Playstation qui tombe en rade, avant d'apprendre qu'il a juste été piraté, on n'en serait à moins (d'ailleurs, j'ai reçu ce matin un délicieux mail de Sony : merci à eux)...
J'en suis, en tous cas, de ces internautes qui cherchent des infos sur quand est ce que le Playstation Network reviendra à la vie. Parce que j'avoue que mon Pad préféré s'ennuie un peu, et mon Bluray FIFA 11 aussi... Et un petit match réseau, ça fait du bien...

Bah, je m'amuse en ce moment à galoper dans Rome avec Ezio et Assassin Creed Brotherhood. Ca me rappelle une Toussaint 2008, et c'est très bien...

Et donc dans cette histoire de Playstation Network qui rend l'ame, l'excellent site Ultimate PS3 nous apprend que Sony a officiellement lancé une offre d'emploi pour un ingénieur réseau. Apparemment, il paraitrait que des coups de pieds au cul ont volé du coté de chez Sony...
S'il y a des candidats, qu'ils se dépêchent. Les joueurs de Playstation 3 commencent à s'emmerder... (et bon, vu que dans un peu plus d'un mois j'aurais autre chose à faire que de m'amuser avec FIFA, dépéchez vous merci...)

mercredi 27 avril 2011

La machine à écrire est morte...

Je viens d'apprendre aujourd'hui la mort officielle de la machine à écrire. C'est Tom's Guide qui relaie l'avis de décès : la firme indienne Gordej & Boyce vient en effet de fermer ses portes, et c'était la dernière à fabriquer des machines à écrire...

Je pense, avec émotion, au cadeau de Noël que j'avais reçu quand j'avais 8 ans. Une machine à écrire... Oh, je n'ai pas écrit des textes bien brillants. Mais quand même... Je l'ai gardé longtemps cette machine à écrire, peut être même est elle dans le grenier chez mes parents, à coté de vieux Pif Poche et des Robotix et chalets en bois qui ont occupé mes mercredis.

C'est fou ce que le temps passe...

mardi 26 avril 2011

Souvenirs de printemps...

Cette date d’Avril est importante pour mon blog… S’il n’y eu un 26 Avril entre les deux tours de la présidentielle de 2002, peut-être ce dernier n’aurait jamais vu le jour. Et sans doute que ma bien modeste, mais heureuse, existence en aurait été changée.

Il y a tous les ans un 26 Avril. Comme il y a tous les ans un 21 Avril (il y en aura même un en 2012…) ou un 28 Aout. Sans tomber dans les abymes de mélancolie néfastes et inutiles des premières années, il m’est impossible de ne pas avoir le cœur qui s’arrête quelques instants sur les contreforts du Jura et des Alpes, à quelques pas d’un Lac majestueux…
Aujourd’hui, il se balade entre Pilat et Forez, et il en est très ravi. La Loire se marie merveilleusement avec le Rhône de toutes manières, et j’en suis ravi.

Non, aujourd’hui il y a une simple pensée. Pour une époque aujourd’hui lointaine. Pour ces rencontres faites grâce à Saint Seiya. Des pensées heureuses et pleines de bons souvenirs. Une rencontre au pied de la statue d’Athéna des Champs Elysées. Une boulangerie délicieuse sur un plan pour aller Rue des Bons Enfants. Une soirée passée en Lorraine ou un samedi à Bruxelles.
Il y a aussi ce weekend d’entre deux tours de présidentielles au bord du Lac Léman, dans ce pays de Gex dont j’ignorais l’existence, mais dont j’ai aimé les villages, l'ambiance. Et les personnes rencontrées. Un weekend que je ne regrette pas une seule seconde, même si ensuite il y eu des jours où la gorge faisait mal. Et une rencontre qui, même si elle est lointaine, reste une belle rencontre.

J’imagine que le printemps doit donner à l’Ain des montagnes et des lacs de jolis paysages, comme ici. J’imagine aussi que je dois être bien seul à regarder le ciel en pensant à un passé qui commence à devenir, mine de rien, bien lointain.

Aujourd’hui, à la veille de grands changements, et grands bonheurs, pour moi, je me souviens. Comme souvent, comme tous les ans. Je me souviens sans amertume, sans regret. Je me souviens avec une douce et légère mélancolie, qui rendra mon petit vin blanc de ce soir, fin de mes vacances, bien agréable. En plus, il sera bu avec une merveilleuse compagnie…

Et si je devais soupirer, ce serait simplement devant le temps qui pense. Et devant des rancœurs bien dommages... Mais ça, malheureusement, et même si on le voulait, on ne peut pas y faire grand chose...
(Et peut être est ce tant mieux après tout...)

lundi 25 avril 2011

Jean-Luc Mélenchon enceinte lui aussi ?

Après Carla Bruni, Anne Sinclair et même Martine Aubry, nous apprenons que Jean-Luc Mélenchon serait peut être aussi enceinte... Ou alors il a mangé trop de croques-monsieur en compagnie secrète de François Hollande, en négociant son ralliement d'entre deux tours en échange d'un dodu ministère ?

Sinon, en parlant d'histoire de grossesse, il faudrait quand même que je me bouge à préparer la chambre de mon nouvel arrivant... J'en connais une de grossesse qui risque de me toucher beaucoup plus directement (moi qui ne suis candidat à rien, sinon à un bon barbecue à midi...).
Mais bon, les histoires de grossesses de chacun ne nous regardant pas, allons passer une bonne journée de Pacques sur la terrasse, avec des saucisses, du rosé, et un jeu de boules pas loin...

Et attendons les prochaines rumeurs... (il paraitrait que François Bayrou...)

(source photo)

dimanche 24 avril 2011

La journée des déportés (Tenir)

Un mariage hier soir. Du vin, beaucoup. Et une tête capricieuse lorsqu'il fallait se lever ce matin... Pour une célébration modeste, mais importante pour moi. Le souvenir des déportés.

La manifestation ce matin, au monument aux morts de mon village, n'a pas soulevé les foules. Il y avait quand même, dans un coin de mon cœur, le souvenir de mon grand père, mort cet été... Il avait été un déporté. Ces journées étaient importantes pour lui. Elles le sont forcément un peu pour moi...

Un élu a lu ce matin un texte qui m'a beaucoup touché. "Tenir", un poème de Gaston Charlet. J'ai trouvé cette lecture belle, elle m'a ému. Je la retranscrit ici...


« Tenir » ce fut le verbe le plus conjugué par tous « ceux » de la concentration.

« Tenir », c’était ne pas mourir de faim, en dépit de l’indigence des rations distribuées…

« Tenir », c’était ne pas mourir de froid sur les chantiers, dans les carrières ou sous les tunnels balayés par la bise, les tourbillons de neige et les rafales rageuses de la pluie…

« Tenir », c’était ne pas tomber foudroyé par deux coups de mousqueton tirés de quelques mètres, ou le fois éclaté par le poing meurtrier d’un kapo…

« Tenir », c’était ne pas partir avec ses tripes, dans un recoin des latrines, parce que la dysenterie vous avait marqué de son signe…

« Tenir », encore et par-dessus tout, c’était ne pas laisser le « cafard » s’installer dans les esprits, le défaitisme pénétrer dans les cœurs et le doute envahir les âmes.

« Tenir », c’était penser : « Quand je sortirai de là » alors qu’on savait n’avoir qu’une chance sur cent d’en sortir.
C’était se dire : « Ils nous le paieront un jour » alors qu’on savait déjà qu’ils ne nous le paieraient jamais.
C’était affirmer : « Je n’ai pas faim » alors que la disette vous crochetait l’estomac ; « Je n’ai pas froid » quand on claquait des dents… « Je n’ai pas mal », en regardant les zébrures violettes que les lanières de la schlague avaient marquées sur vos bras et sur vos reins.

« Tenir », c’était vouloir résister avec obstination, envers et contre tout, quoi qu’il arrivât, c’était garder sa foi et son moral autant que ses os, et la peau qui les recouvrait ; c’était rester fidèle à l’idéal dont on avait déjà pu mesurer qu’il était le frère jumeau du risque.
D’un risque susceptible de conduire au-delà même de la déportation, et qu’entretenait la hantise hallucinante de la mort.

« Tenir », enfin, c’était « vouloir durer ».
Tous, ou presque tous, ont voulu.
Certains ont pu, d’autres pas.
Pour ses derniers, le destin sans doute, n’était pas d’accord. »

samedi 23 avril 2011

Joyeux anniversaire @elu_local

Aujourd'hui est une faste journée. En plus de notre ami du Kremlin, c'est aussi l'anniversaire de notre collègue élu local !

Le cadeau : cette vidéo à la con trouvée tout à l'heure (et qui m'a bien amusé aussi)

M'est avis quand même qu'on ne va pas boire que de la Badoit ce soir...

Joyeux anniversaire @jegoun

Aujourd'hui est un beau jour, c'est l'anniversaire de notre ami Nicolas !

Joyeux anniversaire Nicolas ! J'espère que l'ambiance dans ton bistrot sera aussi sympa que pour l'anniversaire d'Henriette ! (bien que tu demeures plus jeune tout de même !)

(je monte début mai, tu me laisseras l'occasion de t'offrir un verre de plein de chose en vrai...)

jeudi 21 avril 2011

Mon 21 Avril, dans mon bureau de vote (il faisait beau)

Une question posée par SarkoFrance, relayée par Nicolas. Que faisiez vous le 21 Avril 2002 ?
Je m’en souviens très bien de cette journée… Quelque soit le résultat final, c'était une journée de grand soleil : un beau dimanche de printemps...

Pour moi, c’était la première fois que je tenais un bureau de vote. Je venais d’être élu dans mon village l’année précédente, et j’étais tout beau dans mon costume cravate, pour demander les cartes d’électeurs des gens de mon village et les faire voter. C'était agréable, de voir tant de gens que je connais... C'est toujours agréable, une journée électorale.
A 11h30, une autre équipe d’élu est venu me relever. Ben oui, heure de la pause, heure de l’apéritif dans la petite salle derrière le bureau de vote. Chacun amenait une bouteille de son cru, un blanc délicat, un simple pastis, une gnole de derrière la bibliothèque… Mon ami moustachu, qui n’est plus là aujourd’hui, venait faire sa petite tournée, à l’heure où le maire du village l’offre, sa tournée.

Et l’ambiance était belle. Une ambiance d’une journée électorale dans un petit village. Où les gens sortent, se rencontrent, échangent… Une ambiance sympa, la première que je vivais. Je m’en souviendrai…
L’après-midi, j’accompagnais cet ami moustachu pour faire le tour des bureaux de vote du canton. Chaque arrêt, échange d’un petit morceau de saucisson, d’un verre de vin. Quand Lirac, Laudun et Tavel sont dans votre canton, les accueils sont toujours délicieux… Et à ce moment là, une remarque, un sentiment… Je faisais remarquer à mon ami « Le Pen fera un gros score… ». Il acquiesça. Mais nous ne pensions pas à ce deuxième tour là...

Je n’avais pas encore voté quand il était 17 heures. Pour une raison bête : je ne savais pas encore pour qui. On parle toujours de la division de la gauche en 2002. Mais à droite, les gens ont tendance à oublier qu’étaient présent au premier tour, en plus de Jacques Chirac, François Bayrou, Alain Madelin (qui représentaient tous deux des forces peu négligeables), et que Christine Boutin et Corinne Lepage pouvaient toujours grappiller…
Je ne voulais pas voter Chirac en ce premier tour 2002. Parce que l’UEM qui allait devenir l’UMP, et vis-à-vis j’ai toujours eu des réticences. Parce qu’un mandat de Chirac catastrophique, qui ne méritait pas pour moi un assentiment dès le premier tour. Parce que la mise en place d’un quinquennat, que je trouvais désastreux : on en voit aujourd’hui les stigmates, être durant tout un mandat en « campagne électorale » plutôt qu’en état d’action et de proposition.
Enfin parce que le choix politique qui s’offrait à moi était intéressant. Madelin représentait une aile libérale dont je me sentais proche à l’époque. Et Bayrou, j’avais toujours aimé sa démarche, et quelque chose me disait que j’allais adoré son action entre 2002 et 2007.

Pourtant, pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur et j’ai voté « utile ». A 17h30 (je m’en souviens), j’ai voté Chirac.

Dans mon village, il était loin deuxième. Le Pen avait fait un score énorme. Dans mon canton, depuis longtemps communiste, il écrasait tout le monde. Et à 20 Heures, nous n’avions pas encore Twitter et des blogueurs zinfluents qui nous donnaient des tendances, je suis tombé de mon fauteuil...

Nous avons eu ensuite un entre deux tours où le grotesque frôlait avec, par moment pour moi, l’insupportable. La République n'a jamais été en danger. Chirac a eu tort de refuser le débat d'entre deux tours. Et nous avons vécu un moment où la gravité réelle de la situation ne justifiait nullement le ridicule (et quelque part le dangereux) d'une situation où la rue a pensé qu'elle pouvait se substituer aux urnes.
Une semaine plus tard, un 26 avril, je serai dans ces recoins de l’Ain où j’ai laissé tellement de (bons) souvenirs, qui reviendront comme tous les ans à la surface lorsque la télévision me parlera de l’anniversaire de Tchernobyl. Je penserai à un autre anniversaire.

C’était il y a 9 ans, le 21 Avril. J’ai souvent l’impression que depuis, rien n’a changé… Enfin si : nous avons eu Sarkozy et Ségolène Royal. La République, celle qui parait il était en danger il y a 9 ans, y a t'elle vraiment gagné au change ? Je ne sais pas...

Opportunisme politique (suivant le camp où on se trouve...)

La lecture de certains billets politiques m’a laissé songeur… 2012 arrive au loin, on commence à le voir. Et forcément, toute action, toute parole, c’est « en vue de 2012 ». Pour "piquer des voix". Enfin, uniquement dans un camp, car dans l’autre, celui des « bons », des « gentils », toute action est forcément un exemple d’altruisme et patati et patata…

L’exemple de la prime de 1000 euros que veut imposer Nicolas Sarkozy pour certains salariés. Je suis à l’aise : je ne serai pas éligible pour cette prime, vis-à-vis de laquelle je n’ai pas d’opinion tranchée. Pour certains, plutôt motivés pour une victoire du camp d’en face l’an prochain, c’est clair : Nicolas Sarkozy veut acheter des électeurs. Donc forcément, c'est critiquable...
Pareillement il y a quelques jours, quand le gouvernement a indiqué que le prix du gaz n’augmenterait plus d’ici 2012. « Quel opportunisme politique » se sont indignés (mot à la mode) certains… Auraient ils préféré une grosse augmentation de ce dernier en Aout ? Sans doute, cela aurait été une merveilleuse occasion pour taper sur ce "pouvoir à la solde des puissants"...

A coté de ça, Ségolène Royal et Jean-Marc Ayrault proposent un système (pas con du tout) pour « geler le prix de l’essence ». Les mêmes qui, à coté, hurlent quand le gouvernement proposerait une mesure qui va dans le sens des classes moyennes, ne critiquent nullement la proposition électoraliste de la candidate au primaire socialiste et du chef du PS à l’assemblée.
Mais c’est normal, ils sont socialistes, donc ils n’ont pas ces arrières pensées qu’ont ces affreux gens de droite…

Tout n’est que question de point de vue... Certains espèrent sans doute que pour les français moyens, la solution se pourrisse bien d’ici Avril 2012. Ils espèrent en tirer des profits dans les urnes… Donc tout ce que pourrait faire de pas trop mal le gouvernement devra être fortement critiqué. Si ce dernier met en place cette fameuse proposition de geler le prix de l’essence, qu’est ce qu’il va prendre dans les dents !

Non, je remarque juste aujourd’hui que nous sommes un 21 avril… Et je me dis juste que j’espère que d’ici l’an prochain, la situation de la France s’améliore. Qu’importe celui qui en tirera le bénéfice dans les urnes…
En qu’importe, peut être pas. 21 Avril justement. Et on des sondages remettent Marine Le Pen un peu de partout au deuxième tour. Remarque, moi cela m’inquiète, mais peut être pas tout le monde dans le camp du bien, de la gauche : c’est apparemment leur candidat qui est en lice pour le deuxième tour…

D’ici l’an prochain, cela risque d’être dur, et peu pénible même, de lire du blog politique si cela doit être caricatural au possible. Remarquez, mon Google Reader risque d’en être autant allégé, et mon « temps de blog » n’en sera que réduit à l’essentiel. Et c’est très bien.
Sans doute que pour rester motivé, et garder un peu d’espoir en la politique, lire un peu moins n’est pas plus mal. En plus dehors il fait beau. Alors…


(PS : pour les plus anciens, l'exemple type de l'opportuniste, c'était Gerd Muller. Je suis un peu (pas tant que ça) plus jeune, je mettrai donc Rudi Voller, un sacré opportuniste dans les 16 mètres...)

mercredi 20 avril 2011

High tech : qui a tué qui ? (billet souvenir)

Un article trouvé sur le très bon site Tom's Guide, qui s'appelle "High tech, qui a tué qui ?". Un photo-reportage qui nous amène dans nos jolis petits souvenirs... Comme je suis en vacances ce matin, et que j'ai pas envie de politique, il m'ira très bien ce billet souvenir.

J'ai relevé ces photos suivantes, qui ne diront sans doute rien aux plus jeunes d'entre nous, mais sont autant de bonnes odeurs de gouter aux madeleines et lait chaud au chocolat pour moi...

Bien sur la cabine téléphonique... Classique... Je crois qu'il en reste une dans mon village.Les annuaires téléphoniques aussi. Ces gros pavés, écris en tous petits dedans, qui prenaient la poussière...
Extraordinaire aussi, le minitel...
Enfin, cette photo des disquettes... Les amis des CPC et des ST ou Amiga s'en souviennent. Les potes des Goupils également...
Quelques images pour passer un dimanche le cœur au chaud, avec quelques souvenirs qui me sont finalement assez doux...
Il faudra que je pense à parler du minitel et des disquettes illisibles à mon enfant quand il sera en age de bloguer !

mardi 19 avril 2011

Rencontres bovines

Elles sont si belles...


Et si différentes...


J'aime les vaches...

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La lassitude...

Le monde des blogs est en perpétuel renouvellement… Je réfléchissais ce matin à ces blogs et blogueurs que je visitais à début de mon aventure, et qui aujourd’hui ne bloguent plus… Krissolo, Némo, Hypos ou Rose Noire sont autant de pseudos dont je me souviens, de gens dont j’appréciais les écrits, et la personne aussi…
Je me souviens aussi de personnes rencontrées dans mon univers d’avant, où les chevaliers avaient des armures d’or… Des personnes que je n'oublierai jamais (même si pour certain(e)s, cela fait longtemps que je n'ai fait la démarche de demander des nouvelles)...

Je relisais le billet de l’ami Chafouin, Pensée d’Outre politique, un blogueur que je fréquente virtuellement depuis un petit moment. Sur une de ses dernières publications, il parle de son « low blogging » actuel, et de la lassitude qui l’étreint : « il semble que ce blog soit en train de mourir à petit feu, lentement mais sûrement. La tentation est désormais grande de le fermer. ». Les choses sont dites clairement dès le début du billet.
Et s’en suit des remarques finalement assez pertinentes sur les causes de cette lassitude latente, mais bien présente. La Chafouin met en avant trois points pas négligeables :
  • Démotivation liée à la répétition des sujets (cette actualité qui tourne en boucle),
  • Désintérêt pour une politique française privilégiant les batailles d’égos et petites polémiques minables,
  • Sentiment de bloguer juste pour « remplir des pages » et ne pas voir un blogue vide, plutôt que par gout et par plaisir.
Chafouin conclue son billet en souhaitant tout de même « laisser une chance à cet endroit » (que personnellement j’aime bien), et finalement le conserver ouvert. C’est bien…

Ce billet est à mettre en relation avec une dernière production de l’ami Disparitus : « 6 raisons pour un blogage en perte de vitesse ». Il évoque notamment les points suivant :
  • Prédominance de Twitter et Facebook. Pour ma part, ces points auraient plutôt tendance à renforcer le blog, du moins à le compléter ;
  • La communication longue n’est plus à la mode. C’est vrai que par rapport à Twitter, 140 caractères ça peut paraitre juste (et dommage) pour développer une idée ;
  • Le web devient mobile. Oui… Pour ma part, ça me donne l’occasion parfois de bloguer avec mon iPhone ;
  • Le blog est déjà une activité ancienne. C’est vrai aussi (est ce une cause ?)
  • Les jeunes génération s’en éloignent. Disparitus prend l’exemple de Skyblog, mais bon je considère que ce n’est pas vraiment le même public…
  • Tout le monde s’en fout des blogs. Oui c’est vrai, et ça devrait amener à un peu plus d’humilité chez certains blogueurs qui se prennent un peu au sérieux…
Mais sur ce dernier point, peut être faut il aussi se poser la question suivante : pourquoi est ce qu’on bloggue ? Pour ma part, j’ai souvent donné la réponse ici : je bloggue d’abord pour moi. Pour mon plaisir. Parce que c’est un loisir. Qui me permet d’exprimer ce que je ressens, d’échanger, de rencontrer. Que tout le monde n’en ai rien à carrer de mon blog n’est finalement pas grave, tant qu’il conserve un intérêt pour moi.

Ce que je constate dans le billet de Chafouin, et dans les souvenirs que j’ai de blogs qui sont éteints, c’est simplement que la motivation personnelle du blogueur n’était plus là. Plus de plaisir.
C’est évident que des cons qui viennent emmerder sur un billet (mais non je ne pense à personne en particulier, soupir…) ne sont pas les meilleurs carburants pour nous donner envie de continuer quand la lassitude est un peu trop présente… Mais ce n’est pas bien grave…

Nous parlions il y a quelques jours de ce coup de mou dans la blogosphère. Peut être plus un calme avant une tempête politique en 2012 qui risque de nous faire beaucoup discuter qu’une réelle « mort des blogs », qui est parfois prophétisée… Parce que tant qu’il y aura des gens pour écrire sur le net, pour partager, pour échanger, pour bloguer, les blogs ne mourront pas.

Par contre, notre envie personnelle est déjà plus fragile… Et peut être existe il un moment où le ras-le-bol gagne… Nous ne sommes que des êtres humains après tout, et on ne peut pas gagner à tous les coups

(la photo, c'est Montségur, dans ce délicieux Pays Cathare... Pourquoi ? Pourquoi pas...)

lundi 18 avril 2011

Au détour d'un vert chemin...

Une jolie prairie dans les Monts du Forez...


Au loin, un château... Au milieu d'un vieux village quasi inhabité...


Et sur le chemin du retour, la rencontre...


J'aime les vaches.

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