jeudi 8 janvier 2009

Roquemaure sous la neige, balade et réflexions enneigées...

Tout commence par une photo vue d'en haut, du vieux moulin qui surplombe mon village. Il faisait froid, hier après midi, quand nous avons pris cette photo. Mais quand même, des petites choses se passent au niveau de la poitrine, devant des paysages qui vont sont proches, et qui sont drapés dans cette blanche beauté...
Nous sommes le 7 Janvier 2009. Il est presque 16 heures, l'heure d'un chocolat chaud bien chaud, avec du vrai chocolat noir fondu à la casserole. Pas le chocolat chaud Banania en poudre, non. Le vrai chocolat, épais où la cuillère reste debout, avec du goût, beaucoup de goût. Et beaucoup de chaud...

Mais là, nous sommes encore en haut de cette colline qui domine Roquemaure, le vieux village. Cela a été une drôle de journée. Marseille est bloqué en ce moment même, et le Préfet des Bouches du Rhône se demande s'il va bien pouvoir finir son repas du midi tranquillement. Les avions ne décollent plus de Marignane, même les métros ne circulent plus...
Et à Roquemaure, les paysages sont jolis...

La neige a commencé à tomber à midi. J'arrivais du boulot. Pour aller dormir, un peu de fièvre, encore. Et puis elle est arrivée. Falconette quitta à ce moment son boulot, de l'autre coté du Rhône. Ils furent longs, les neufs kilomètres. Parce que l'enfer sur la route, c'est aussi les autres, paniqués devant trois flocons et une route plus blanches qu'habituellement... Et un automobiliste paniqué, surtout quand il était déjà un peu crétin avant sans ça (avec son gilet jaune sur le siège passager), c'est dangereux...
En quelques minutes, mon jardin sera tout blanc. La bâche qui recouvre la piscine bien chargée. Et les cerisiers sont tout content de ne pas faire de cerises...
A ce moment du début de l'après midi, je regrette de ne pas avoir de chiens qui se baladerait dans la neige, jouant avec ce nouvel ami venu du ciel. Des gamins aussi, ça aurait été marrant.

Enfin, habillé comme si j'allais tenter l'ascension du Kilimandjaro, nous partîmes dans les rues de mon village. Le voir dans des nouveaux habits... Comme quand j'étais enfant, qu'il neigeait sur Montfaucon. Oh, ce ne fut pas souvent. Mais j'ai ces souvenirs où le collège évacuait les enfants. Et où le bus pour le lycée de Bagnols-sur-Cèze n'arriva jamais. Et nous avions la journée pour s'amuser.
Je me revois avec mes copines et copains de quartier, faire du skate-board sans roues dans la colline de Saint Maur. Je revois aussi certains plutôt tendres moments, où je n'étais plus vraiment un enfant, mais quand même...
Ma rue. Il est 14 heures 30 environ. Ce n'est pas Marseille. Ce n'est pas Gap non plus. Mais c'est suffisamment surprenant pour être pris en photo, et pour en profiter. Aux fenêtres, tonton et tata me font des grands signes. Ils restent au chaud, ils ont raison. Je leur répond. Comme un enfant, je confesse cette excitation de ces jours tellement différents.
Les rues de mon village sous la neige. Quelques instants plus tard, je verrai les services techniques arriver avec la sableuse. Ils auront fait, ce jour et jusque tard dans la nuit, un sacré boulot...
Sans parler des dysfonctionnements (que je trouve inadmissibles) dans les Bouches du Rhône notamment, un intermède... Sur nous, en tant que citoyen qui voulons que tout soit toujours parfait, et que quelque chose au dessus de nous, l'Etat, le Département, la Commune, qu'importe, vienne jusque dans notre chambre à coucher pour nous border le soir...

Lorsque j'arrive à la mairie, je croise le maire. Il vient de raccrocher, quelqu'un lui a demandé si la Mairie pouvait venir lui enlever la neige qu'il y avait dans sa cour. Et il n'en revient pas, mon copain le Maire...
Je me revois quand il y avait les inondations de 2002. A la mairie du village d'à coté, nous essayions de sauvegarder ce qui était sauvegardable. Parfois jusqu'à 1m70 d'eau dans les rues : je n'avais presque plus pied, il fallait que je nage... Il y avait autant d'eau dans les maisons, ça va de soit.
Et un coup de fil d'un riverain dont le seul soucis était que les poubelles passent le lendemain, car il avait un sac plein. La secrétaire de mairie eut perdu son calme, à raison me semble t'il...

Des fois, on se demande si c'est la bêtise, l'inconscience. Ou tout simplement l'égoïsme. L'irresponsabilisation. Il y avait de la neige dans mon jardin, je n'ai pas attendu que quelqu'un vienne me dégager la voiture. Et qu'on arête de me dire "il y a des personnes âgées qui, les pauvres..." Elles peuvent attendre que la neige fonde !
Parce que quand il y a des épisodes comme ça, il y a des priorités. Les voix prioritaires, permettre aux secours de circuler le cas échéant. Les lignes électriques, les équipements prioritaires, etc... Alors qu'il y ait un peu plus de neige que cet été devant le portail de papy Mougeot, ben merde.
On passe rapidement devant l'école, et on continue, non sans penser aux enfants qui doivent être comme des fous à ce moment là, sur le sujet précédent.
On peut hurler comme quoi "les communes n'ont pas anticipé la neige". Oui, l'hiver il fait froid. Et c'est vrai que cela fait une semaine qu'on nous dit que cette journée risque d'être enneigées. Maintenant, est ce que cela vaut le coup d'investir de fortes sommes, qui pèseront fatalement sur le budget communal, pour s'acheter le matériel nécessaire qui permettra de faire face à cette journée extraordinaire. Qui n'a lieu qu'une fois tous les 4 ans...

Je dirais, d'une manière caricaturale, que si j'ai le choix entre une nouvelle crèche fonctionnelle, et tout l'attirail qui nous permettre d'être comme une commune suédoise, fin prêt face à la neige, mom choix est rapide. Investir sur une déneigeuse qui ne me servira qu'une fois tous les trois ans, je ne trouve pas que cela soit un investissement raisonnable et pertinent. Il peut y avoir débat évidemment, ce n'est que mon point de vue.

Par contre, mettons en place les moyens nécessaires pour faire face à l'évènement quand il est là. En mobilisant un efficace personnel communal. Et les matériels que l'on a à disposition. Je ne pense pas que le travail a été mal fait, considérant les moyens qui sont les nôtres, au contraire.
On passe devant l'église de Minuit Chrétien, dans laquelle repose Saint Valentin. Ca y est, on arrive au centre de mon village.

Une commune par contre, ce n'est pas une Région, ce n'est pas l'Etat. Et de fait, je trouve inadmissible les atermoiements que l'on a pu avoir en région PACA par exemple. C'est tout simplement scandaleux. Les témoignages de ce matin, sur les ondes, dans les journaux, étaient pitoyables.
Que cela donne l'occasion de magnifiques photos de Marseille sous la neige, c'est génial. Mais cette paralysie, et surtout l'absence de prise de décision, c'est inacceptable. La Provence se demande comment la neige a t'elle pu paralyser un département en une heure. Oui, mais et après ? Entre 2001 et 2004, quand j'habitais à Marseille, je me souviens de deux épisodes de neige. Même bordel généralisé. Pour une neige bien moindre que hier d'ailleurs, donc non, la météo n'est pas forcément la seule en cause. Puisque l'expérience a montré que moins était déjà trop. Et puisque depuis une semaine, tout le monde est au courant qu'il y a un risque de neige...
Comme le dit l'article de la Provence : "un sous commando de terroriste tibétain aurait pu prendre sans problème le contrôle de Marseille...". On en rigole, mais ce n'est pas si marrant que ça.

Pour autant, nous ne sommes pas le Québec. Ne pas avoir leurs équipements et leur méthodologie n'est pas scandaleux. Mais quand même, un minimum...
La place de la Mairie sous la neige. C'est joli, avec le sapin de Noël. Et un petit drapeau qui me fait rappeler qu'il faudrait que je ferme la fenêtre du maire : il va attraper froid sinon.

On se repose deux minutes, et on sourit quand même... Mumuse parle de galéjade. C'est vrai, ça en est pagnolesque, cette neige qui paralyse tout. Et le ridicule continue : Alliot-Marie annonce l'envoi d'une mission à Marseille ! Attention, vous allez voir ce que vous allez voir, les pieds nickelés arrivent, ça va faire mal.
Peut être Dominique Bussereau les aura équipé de pelles : ils pourront déblayer un peu l'aéroport de Marignane...
L'église, la même que tout l'heure. Dedans, toujours la dépouille de Saint Valentin, toujours un orgue qui lance Minuit Chrétien quand arrive l'heure de Noël. Et toujours de la neige...

C'est amusant, parce que pendant que les journaux font leurs unes sur Marseille paralysé par la neige, le Monde continue à tourner n'importe comment. Je ne ferai aucun commentaire sur ce qui se passe au Proche Orient. Il parait aujourd'hui que le Hamas refuse le plan de paix SarkozioEgyptien. Peut être... Je ne comprends pas tout, et je confesse n'avoir aucun avis sur ce conflit que je ne maîtrise pas du tout. Sinon que bien sur, la guerre et la violence, c'est moins bien que la paix et la discussion...

A ce propos, je viens de finir, durant ma journée au lit à soigner à grippe, l'Enigme Alexandrie, de Steve Beery. C'est marrant de lire un roman dont le thème principal est en phase avec ce qu'on voit le soir dans les journaux télévisés... Un thriller, plutôt efficace je trouve, où sont mêlés une secte inductrialo-financière, les services secrets américains, le Président américain en personne (qui n'est pas aux abonnés absents comme en ce moment), et bien sur des héros qui utilisent aussi bien le révolver que moi je maitrise le tire bouchon.
Et le tout sur une thèse comme quoi l'ancien et le nouveau testament ont été traduit n'importe comment. Et qu'en fait la terre promise d'Israël n'est surement pas en Israël, mais à quelque pas de la Mecque, en bordure de mer Rouge. Et pleins de choses comme ça qui, si elles sont révélées au grand jour, mettrait le feu au monde chrétien, juif, et musulman...

Bref du bon gros thriller à la Dan Brown. C'est pas de la grande littérature, mais quand on sort des fêtes de Noël et qu'on est au lit avec 39°C, ça se boit comme un bon rosé de Saint Mont.

Cela n'empêche pas que ce qu'il se passe là bas, aux portes de l'Europe, ce n'est pas un roman. C'est grave, parce qu'on a l'impression que c'est une histoire qui ne s'arrête jamais. Si ce n'est pas au Liban, c'est à Gaza. Sinon, ça sera à coté. Et ça semblera du pareil au même. Tout le monde a en tête ce qui se passe, connait les noms des villes bombardées, aujourd'hui ou dans trois mois. Hébron, Sabra, Chatila, Ramallah... Mais serait on capable de le situer sur une carte ? Sait on où ça se trouve ? A quoi cela ressemble ?
Cela fait parti, maintenant, de notre imaginaire. Ça ressemble presque à un roman. Sauf que c'est bien réel. Et quand on s'en rend compte, ça fait peur. Et ça fait mal au ventre...

Ben c'est la guerre en fait. Celle qui fait des morts. Celle qui pue et qui est sale, parce que la guerre s'en fout si ça frappe des femmes et des enfants. Y a ni coupable ni innocent, y a juste des morts, du sang, et des larmes...
Alors à savoir est ce que Sarkozy est critiquable d'avoir fait cavalier seul, comme le clame Aubry ? Franchement, si la première secrétaire commence sur ce genre de polémique, l'année 2009 va encore être rock'n roll...
On va bientôt rentrer à la maison... La place de la Pousterle, avec sa tour carrée et sa neige. On quitte la guerre, pour revenir à la neige. Du terrible au futile. Mais finalement, malgré tous nos beaux sentiments, on revient toujours à soit. Pour les Marseillais pris en otage par autre chose que des affreux syndicalistes, c'est le sujet de préoccupation principal. Ça peut se comprendre, le mien a été pendant deux jours de savoir comment faire partir le plus vite possible la fièvre et les courbatures...

On va terminer la balade de là d'où on est parti. On s'est promené avec dans les oreilles le "Aimo" de Renka Lee, l'héroine du dessin animé Macross Frontier qui est un bijou pour ceux qui ont grandi avec Macross (Robotech pour les amis de la 5).
La semaine prochaine, je serai un peu au Creusot. J'en parlerai sans doute, j'aurais une pointe au ventre dans cette ville. Peut être y aura t'il de la neige...

En tous cas, je vais essayer de passer une après midi calme au boulot. Peu de monde. Le radiateur qui commence à ne plus fonctionner. Bon, on fera court. Et on rediscutera demain, de tout et de rien...



mercredi 7 janvier 2009

Et on découvre que l'hiver, il fait froid...

Ca donne chez moi de jolies photos. Pas énormément, la grippe que j'ai ne me donne pas forcément envie d'aller gambader sur les hauteurs de mon village. Quoique... C'est tentant, quand même, d'aller faire de la luge...
Mais voilà, il neige dans le Gard. Il faut très froid. On ferme les services publics. Il fait froid...

J'ai reçu de ma Mumuse adorée des photos de Marseille sous la neige. Je viens d'apprendre qu'ils ont même fermé le métro, à Marseille... Il neige, alors on ferme le Métro. Bon...
Et là, j'ai peur.
La dernière fois que le législateur tout en haut a découvert l'eau chaude, ça nous a couté cher. En 2003, il a découvert que l'été, il faisait chaud... Le résultat : suppression du lundi de Pentecôte. Vlan, pauvre travailleur.

Là, découverte que l'hiver, il neige et il fait froid... Je ne sais pas, mais je crains pour le 1er Janvier férié moi...
J'attends que Falconette rentre d'Orange... J'espère qu'elle parviendra à monter ma rue, déjà bien blanche... Je m'inquiète un peu mine de rien...

Mais en tous cas, tout à l'heure... Ouais, j'irai bien courir un peu dans la neige, comme le chien Dalton...

mardi 6 janvier 2009

Olympique de Marseille, les deux erreurs de la saison ?

J’aime l’Olympique de Marseille. Mais Dieu sait que les émotions de ce début d’année, fortes et belles, contrastent douloureusement avec la frustration de ces dernières semaines.
Ne parlons du match de hier soir. Besançon - Marseille. Je ne l’ai pas vu, et les commentaires semblent unanimes pour signaler que sur de la glace, le sport s’appelle Hockey, et surement pas football. De plus, l’an passé Lyon eut toutes les peines du monde à se débarrasser des savoyards de Croix de Savoie, pendant que mes favoris se faisaient humilier à Carquefou. Les premiers furent vainqueurs de la Coupe de France. Les seconds non…

Plutôt que le match de hier, soupirons devant les non-matchs d’Eindhoven ou de Nancy, assez scandaleux ce dernier. Ne parlons pas plus de la baffe lorientaise ou parisienne. Constatons la différence entre un parcours de champion, et un parcours moyen, mitigé, qui fait passer Noel à la cinquième place, alors que la première n’a cessé de tendre les bras…

J’y vois essentiellement deux causes. Que modestement, en passionné de football, et de mon Marseille en particulier, je vais essayer d’exposer.

Le cas Givet.
A un degré moindre, j’ajouterai aussi « cas Civelli », qui n’a nullement fait honte à l’OM, lors de la saison 2006-2007, qui a donné une deuxième place au club phocéen avec une charnière Rodriguez – Civelli…
Nous ne sommes que de simples supporters. Aussi, nous ne sommes pas au courant de tout. Pourquoi avoir fait venir un Amine Erbate, dont le talent a éblouit l’Europe du football au stade Vicente Calderon, alors que sur le banc Givet et Civelli, un international et un battant, étaient présents ? En cas de méforme de Zubar, Cana est il le mieux placé pour jouer à un poste qui n’est pas le sien ?
Les résultats ? Coupe d’Europe triste. Marseille – Paris St Germain et plus tard Marseille – Lorient avec Cana en stoppeur. Et sur le banc, un des plus gros salaire de France, et un espoir de talent…

La non gestion de ces cas provoque chez moi de la frustration. Aujourd’hui, Rodriguez, qui est talentueux, revient en sauveur. Cela fait 9 mois qu’il n’a pas joué… Givet et Civelli non plus n’ont pas trop joué. Nous ne saurons jamais pourquoi… Mais l’OM est 5eme, avec une défense calamiteuse…

Djibril Cissé.
Pourquoi Marseille a-t-il laissé partir Cissé à Sunderland ? Chacun avance sa raison. Crainte de ne pas être titulaire 100% du temps. Problème avec un environnement déplorable, peuplé de pseudo supporters qui ne sont que des délinquants, des petites frappes. Une femme demeurée en Angleterre…
Là encore pourquoi ? Pas de réponse, sinon des réponses… Le supporter de base regarde. Et ne comprend pas.

Le jour où j’ai appris le départ de Cissé à Sunderland, j’arrivais à Bayonne. J’en ai eu le cœur sincèrement brisé, parce que j’apprécie beaucoup ce joueur, je l’ai souvent dis ici. C’est le genre de joueur qui aime qu’on lui dise qu’on l’aime ? Et bien personnellement, je t’aime Djibril ! Un supporter parmi quelques millions…

Techniquement, il ne faut pas s’appeler Cruyff ou Lippi pour savoir qu’une équipe ne fonctionne pas sans un attaquant de pointe. Costaud, physique. Niang, oui, et après ? Est il d'abord un attaquant de pointe, Niang ? De rupture, oui. Roublard, rapide. Mais une pointe ?
Penser tourner toute une saison avec les « lutins », copyright Saccomano, c’est une bêtise sans nom ! Je n’ai jamais été fan du grand Nantes, aussi parce que pour moi l’impact physique est aussi important que la qualité technique… Parce qu’un lutin moins en forme tombe au premier coup de mistral. Où étaient les lutins contre Nancy, contre le PSV, contre Toulouse ?
Aujourd’hui, Niang est blessé. Qu’avons-nous ? Koné en pointe. Ou alors Samassa… Bordeaux se balade avec Bellion ou Cavenaghi sur le banc, et c’est Fred qui entre à Lyon pour faire la différence. A Marseille, c’est Samassa…

Et aujourd’hui, on entend qu’il faut un joker en attaque… Et on parle de Larsson. 37 ans, inactif depuis 6 mois. A ce compte là, prenons plutôt Zidane ou Thuram, ils ont gagné la coupe du monde eux… Ou à la rigueur Papin, il a repris une licence… Quoique non, Papin est trop petit, et n’a pas l’impact physique que l’on demande… Boksic a-t-il quelque chose de prévu là ?


Après, il serait simple de commencer à faire le procès de Pape Diouf et de José Anigo. De Gerets aussi… Mais je n’en ai pas envie. Je suis simplement affligé de voir qu’un an après le flop Moussilou, et le départ, déjà, des pointes Pagis et Maoulida, ça recommence avec le plouf Samassa.
Faire leur procès serait injuste. Ce n’était pas eux qui étaient sur la pelouse à se moquer du peuple marseillais contre Nancy, en fin d’année.

C’était un simple billet d’un amoureux de l’OM, qui est un peu beaucoup blasé aujourd’hui… Un billet « divers », mais Wikio me classe dans les « Divers » (en 102eme position, + 65 places, c’est joli… mais triste que Crise dans les Médias ne soit plus premier, bouh… :( ), donc faisons du divers. Nous parlerons de vin et de petits oiseaux dans la semaine…
Et j’espère cesser de pleurer pour une équipe qui nous donne bien du chagrin, qui fend le cœur à ce pauvre peuple marseillais qui, vraiment, ne mérite pas ça

dimanche 4 janvier 2009

Blues du dimanche soir, et deux réflexions sur le management...

Je reprends demain. Comme beaucoup, comme énormément. Comme mes copains profs (privilégiés ou pas), comme Falconette, comme les collègues de boulot qui ont été en vacances pour cause de fermeture de site. Comme les enfants, comme pleins de grands, comme un monde qui se réveille pour une nouvelle année, la tête enfarinée mais avec des objectifs à réaliser. Parce que la trêve de Noël n'est qu'une trêve. Et de fait, elle n'est pas faite pour durer...

Je n'ai pas aussi mal au ventre qu'il y a quelques années, quand tous les dimanches soirs commençaient le samedi matin, en me disant que dans une quarantaine d'heures, il faudrait que je retourne au boulot. Dans un lieu où non, j'étais pas bien.
Je sais que demain matin, j'arriverai dans un lieu que je connais. La fin d'année aura quelque peu changé les organigrammes, et je me retrouverai un peu plus isolé encore... Enfin, je connais ça. A 31 ans, j'ai accumulé une expérience depuis mes années pierrelattines... J'ai grandit. Même si je confesse un peu de mal au ventre là...

Comment lutter contre le blues du dimanche soir ? Un wagon de blogs en parlent... Je ne sais pas comment ça marche. Ce que je vais faire, dans quelques instants, ce sera prendre une bonne bière. J'aurais bu durant 15 jours non stop, et sans doute accumuler les excès sur excès... Il faudra que je fasse attention durant cette année (vraiment, je bois trop). Mais ce soir, ça sera l'apéritif du dimanche soir, avec ce plaisir renouvelé toutes les semaines.
Dans la cave de service, j'ai des chics bières. Des brunes essentiellement, c'est l'hiver. Des bières de Noël aussi. Des Guiness en bouteille, des trappistes, des trois Pistoles, des bières vivantes (au secours !), des Fins du Monde...

Et puisqu'on discutait un peu boulot, deux billets que j'ai écris durant l'année. Le premier eu l'honneur de l'excellent site de l'ami Eric Mainville, Équilibre Précaire. Le "Management par la peur". Le deuxième billet fait un peu l'écho du premier : "Management par la rancune".
Je suis assez fier de ces deux billets. Qui retracent un peu de mon ressenti de cadre. Et de manager aussi. Pour finir les fêtes, les rétrospectives, la semaine...


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8 Janvier 2008 - Management par la peur
C’était il y a un an. Mon deuxième jour de travail coïncidait avec les vœux du Directeur du Centre dans lequel je travaille. Dans quelques instants, je prendrai la route pour le Forum de Laudun, les vœux 2008 de mon nouveau Directeur. En même temps, le Président donnera aussi ses vœux. Amusante coïncidence. Amusant.

Quelque chose de bizarre aujourd’hui. Dans l’organisme dans lequel je travaille. Une réorganisation vient d’avoir lieu, prenant effet le 1er Janvier 2008. Une impression, aujourd’hui, d’une magma bouillonnant et improvisé dans lequel on patauge sans savoir ce que l’on deviendra. Je dépendrai hiérarchiquement d’un autre centre. J’ai eu une expérience douloureuse de management à distance, et les premières impressions ne sont guère positives : les marges de manoeuvre paraissent faibles, voire inexistantes. Inquiet, amer aussi parce que tout allait bien sans que des savants fous « réorganisent », dans un but que j’aimerais comprendre. Optimisation du travail, efficacité ? Je ne sais pas. Ca ne parait pas évident.
Mais ce qui aura été le plus marquant, c’est le coupage de tête dans des sphères plus hautes que les miennes. Je ne suis qu’un ingénieur de rang « n ». Un pion que l’on déplace d’une case à l’autre de l’échéquier, pas plus. A la fin du mois, un virement sera réalisé sur mon compte, le mois prochain aussi… Et la vie continuera, je ferai le travail que l’on me demandera de faire. Avec plus de prérogatives et de libertés que des « non cadres », mais avec aussi une sécurité par rapport à des « n + quelque chose » qui eux, ont « morflé ». Beaucoup de têtes coupées. On ne licencie pas ici, mais on remplit les placards, et l’amertume se diffuse.

Hier, en discussion avec des chefs de projet (je ne suis qu’adjoint), m’est parvenu un terme pour définir la manière dont cette réorganisation s’est déroulée, et la conséquence en découlant : « management par la peur ». Par la peur… La peur…

Ce n’est en rien comparable avec la réorganisation de Février 2003, dans le grand groupe (privé) national marseillais de service et nettoyage qui m’employait à l’époque. Une réorganisation d’une violence froide et sans âme. Je me souviens de scènes marquantes : j’étais dans le bureau d’une secrétaire. Son téléphone sonne et elle me dit « le Directeur Général, je reviens ». Et elle revient 5 minutes après en pleurs : elle était licencié pour le lendemain…
Combien de collègues de boulot, techniciens, secrétaire, ingénieurs, cadres dirigeants aussi, qui se sont vu débarqués du jour au lendemain ? Dans des circonstances humainement douloureuses et contestables. Leurs travails n’étaient ils pas à la hauteur des exigences de la Direction ou des actionnaires ? Parfois, ce n’était même pas le cas. Mais soit incompatibilité d’humeur, soit une phrase qui a déplu à la Directrice Générale…
Je me souviens de ce jeu à la machine à café : on pariait sur qui sera le prochain sur la liste. Je me souviens des soirées chez mon amie à Marseille : te souviens tu quand je tournais dans ton appartement, tribule et whisky à la main, persuadé que mon CDD renouvelable tous les mois arrivait à son terme ? Que ce serait à mon tour de passer par la case "dehors" ?

Aujourd’hui, au plus haut sommet de l’Etat, le modèle de management par la peur est imposé. Les ministres seront notés et évalués. Soit, pourquoi pas. Comme à la Star Ac, la possibilité d’être éliminé à la fin de la semaine est donc là, la guillotine aiguisée en état de fonctionner. On lit ici et là l’ambiance assez délétère des ministres, ces menaces de réorganisation, pardon remaniement, même pas 6 mois aprés la mise en place du gouvernement. Alliot-Marie et Morin doivent être dans un état moral exceptionnel : tous les jours on les donne partant. Ou viré.
Comment se situer dans cette atmosphère de peur ? Je suis conscient que dans beaucoup d’entreprises, grosses ou petites, c’est le modèle de management qui est perpétré. Qu'aujourd'hui, je suis quand même relativement confortable, quand bien même je ne vis pas les choses super bien. Mais ce modèle promouvant la terreur est maintenant affiché au sommet : les ministres donneront l’exemple. J’aurais préféré un exemple sur la réduction des déficits par une réduction des dépenses et des flonflons inutiles, par la moralisation de l’activité politique avec le non cumul des mandats et le respect de promesses de campagne, etc… Pas forcément sur un modèle de management qui ne fera qu’augmenter les dépenses maladie, malgré une franchise qui n’empêchera pas une explosion de dépense de Mallox ou anxiolytiques divers.

Le modeste manager que je suis n’a jamais employé la méthode de la peur, de l’intimidation, du bâton. Avec des gosses non plus. Je ne suis pas laxiste ni un idéaliste béat, mais j’ai des faiblesses de pensée. Je ne pense pas qu’on tire le meilleur de l’être humain en lui collant un Beretta sur la tempe. On avance moins vite la culotte remplie.
Cet exemple donné par la tête de l’Etat m’effraie quelque peu. 2008 risque d’être difficile professionnellement, pour moi, et pas que pour moi. Etre optimiste un peu quand même : je pars pour recevoir des meilleurs vœux de bonheur. Optimiste… Mais j’ai du mal.


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27 Janvier 2008 - Management par la rancune
C'est un article du Canard Enchainé, tendrement titré "le martyre de Carolis", qui m'a donné l'idée de ce billet. Petit frère du Management par la peur qui m'a donné l'honneur de l'excellent blog "Equilibre précaire", qui parvient toujours à me toucher.

Retour sur ma vie professionnelle, qui commence à être riche mine de rien, j'ai 30 ans déjà... Aout 2001. Je finis un CDD post - école d'ingénieur, pret à rentrer dans la "vraie vie". Un chargé d'affaire d'une société de Pierrelatte, filiale d'un grand groupe marseillais, me propose un obscur CDD d'ingénieur à Grenobles. Bureau d'études, dessin industriel, tout ce que je déteste, en plus d'une précarité, loin de chez moi... Poliment, je décline.
Le jour même, Marseille, le siège, m'appelle. Le Directeur Technique de ce groupe me propose un poste de rève pour le jeune ingénieur que je suis. Outre le fait que je vois les Calanques depuis mon bureau à deux pas de la mer, dans la ville de mon club de foot, le boulot est passionnant. Un siège national, un grand groupe, des perspectives de carrière géniale. Là, je dis oui. Emballé c'est pesé, je signe le jour d'un départ dans les Landes en camping, je commence le 1er Octobre 2001 (deux tours jumelles de moins), pas encore blessé du 12 Juillet 2002, et passant ma première nuit aux Bons Enfants, merci encore de ta fidélité.

Une première année professionnelle de rève. C'est dur, mais c'est passionant, enrichissant. Des conditions de travail superbes, un supérieur hiérarchique, mon Directeur Technique (maintenant un ami), génial. Certe un été difficile, mais c'est hors professionnel, et bon, passons, car l'automne qui arrivera et me mettra une petite falconette dans les pattes et dans le coeur efface toutes les douleurs estivales du scorpion. C'est chouette.

Et puis Février 2003, réorganisation. La Direction technique explose. Pierrelatte, la petite filiale, devient entreprise, et je suis "muté" administrativement là bas. Le chargé d'affaire que j'ai éconduit devient Directeur Général de cette société naissante. Et mes soutiens se font tous virer un à un. Changement de visage lorsque je suis physiquement muté, de force, à Pierrelatte en Janvier 2004. Je garde en mémoire la phrase qu'il m'a dit, dans ce sombre bureau, pour m'imposer mon rappatriement : "finalement, on travaillera ensemble...". Une phrase prononcée avec un sourire dont le souvenir continue à me glacer le sang : il me le ferait payer, ce crime de lèse - majesté : on ne met pas de rateaux à certaines personnes, sinon on le regrette... Et d'adjoint à Directeur Technique et Directeur Commercial, je deviens ingénieur lambda. Fini pour moi.

Ensuite ? "On" me le répète souvent : "le Directeur Général t'en veut, tu lui as dit non une fois, il ne l'a pas accepté", ou "tu travailles bien, mais Il t'en veut, tu sais...". Début de carrière avec avancement rapide, et depuis ça stagne. Je travaille plus, pour montrer que je suis quelque chose de bien, mais je gagne moins. Je suis bloqué, à cause d'un homme. Bien sur, certains jeunes voient que je deviens une proie facile, alors je rencontre des enculés. J'en garde un en tête. A qui j'en voudrais longtemps...
(Interlude sur le mauvais coté du Faucon : Je n'ai que trois personnes pour qui je ressens de la haine. Une que je ne connais personnellement pas, seulement des contacts par ICQ ou IRC. Vers qui je bascule cette haine qui me dévore, parce que je ne peux pas hair une personne que j'ai aimé avant, et que j'apprécie toujours malgré pleins de choses... La deuxieme est un jeune ingénieur que j'ai aidé, et qui m'a poignardé, pour arriver plus haut... Il le paiera celui là. Le troisieme est, fatalement, ce Directeur Général.)

Je n'étais rien, un simple ingénieur, pas une menace pour lui. Mais je lui ai dit "non" une fois. Cela ne méritait même pas un "pardon", car je n'ai trahis, ni insulté personne. Mais sa fierté ne m'a rien pardonné. Je me suis battu deux ans. Et décembre 2006, je suis parti.

Revenons au billet du Canard Enchainé du 16 Janvier 2008. Carolis est un chiraquien, mis en place par Chirac. Le billet est affligeant, de voir que la rancune, ce péché, est décidément un carburant de nos "puissants", Directeur Général ou Président de la République. "Comment le grand patron de France Télévision a t'il appris que l'Etat lui supprimerait la pub ? Tout simplement en regardant la télévision... Mairdi 8 Janvier, Carolis est planté devant son petit écran dans son bureau quand tombe l'annonce de Sarkozy. Il encaisse l'uppercut et lache groggy à ses proches "et ben ça promet pour la suite". (...) UN brin sadique, l'Elysée avait convié le chiraquien Carolis à la conférence de presse présidentielle. Une chance qu'il ait décliné l'invitation : il aurait essuyé le coup de bambou en direct, avec gros plan des caméras sur sa mine déconfite et forêt de micros à sa sortie"
A ce moment là de la lecture du Canard, je dodelinais la tête de gauche à droite, soupirant devant ce machiavélisme des "grands de ce monde" pour faire simplement "mal". Juste "mal", à ceux qui n'ont pas été de leur bord à un moment. Plus loin, l'article continue de parler des "mandales sur mandales" que Sarkozy balance à celui qui "n'est pas victime d'une destabilisation personnelle", mais visiblement la rancune a bonne contenance.

Je soupire souvent, en ce moment, devant ma petitesse et ma naiveté. Je pense que les compétences et la fidélité (en nos valeurs personnelles, en les personnes qui ont été importante pour nous...) sont des mamelles d'une réussite personnelle. Et je vois, en contemplant les exemples Sarkozy et Chirac, pour ne citer qu'eux, qu'en fait il faut trahir, et il faut aller au bout de ses haines, pour y arriver. Il faut "écraser l'autre", ne plus le laisser respirer, l'anéantir. Et à la personne qui nous a nourri, point de gratitude, simplement la politique du Brutus. Racune et trahison, parce que seul ça peut permettre de franchir des marches, des palliers.
Politique, professionnel, la rancune est un carburant. La peur aussi. La racune surtout.

Je n'ai pas aimé ce billet du Canard. Pourtant, il m'évoque des expériences passées, il me rappelle des souvenirs douloureux. Avec, pourtant, une certitude, même naive : la fidélité, la gratitude, et le travail au final, peuvent permettre de réussir. La racune ? J'ai tendance à imaginer que les quelques haines que j'ai sont plus un frein qu'autre chose... Passer outre, avancer. Et merde.
J'ai envie de penser qu'on peut réussir sans être un enculé et sans forcément avoir besoin de tuer "l'autre". Jusqu'à quand garderai je cet état d'esprit ?

samedi 3 janvier 2009

Kalafina, et quelques soupirs de fin de vacances..


Le nouveau groupe de la sublime Yuki Kajiura. Kalafina. La chanteuse s'appelle Keiko Kobuta. Tous ces noms de là bas, exotiques, font partis un peu de mon quotidien... Quand on aime l'animation japonaise, cela ne s'arêtte pendant les fêtes, qui sont terminées d'ailleurs...

Alors on ne dit pas plus. On va profiter du mieux qu'on peut de son weekend, sans trop penser au lundi. On sourira à la naissance du bébé de Rachida Dati. Sans forcément plus d'ironie que ça, car c'est joli une naissance, et la pauvre petite ne devra pas prendre pour la maman...
Et puis là où on sourire ironiquement, c'est de savoir la ville de Montpellier qui déprogramme Dieudonné. Je soupire en pensant au duo Elie et Dieudonné, que je trouvais personnellement assez génial... Et je me dis que quand la bêtise et l'intolérance prend le dessus, ça rend les gens moins drôles. Et profondément détestable. C'est dommage...
Je me demande l'avis de l'ancien maire, toujours Président de la Région, sur cette affaire... Je me le demande sans trop me faire d'illusion...

Sinon, Benoit Hamon regrette. Le Parti de gauche avance la date de son congrès, mais honnêtement je m'en moque un peu, je ne savais pas qu'il était prévu plus tard (je ne savais même pas qu'il était prévu)...
Et parce que le monde est merveilleux, le taux du livret A baissera presque de moitié en Février... Investissons donc nos menues économies en bourse chez amis... Soupir...

Allez, bon weekend quand même. Pas la pèche, tiens...

vendredi 2 janvier 2009

Des voeux, des lectures, quelques réflexions

Ca commence par les très traditionnels, mais je trouve plutôt sympathiques, souhaits de bonheur simple et sincère à tous les gens qui nous sont chers, qui nous sont proches, qu'on aime, qui nous aiment. Et à ceux aussi qui ne nous aiment pas (mais certains dont on aimerait qu'ils nous aiment...), à ceux qui ne nous connaissent pas mais qui passent par ici, soit consciemment, soit par le plus grand des willfing. A ceux qu'on a croisé durant une belle année de web, et à ceux qu'on croisera plus tard...
Un billet de début janvier commence fatalement par ça :Ensuite, comme il faut pas perdre le rythme, et que l'entre deux fêtes sur les blogs a quand même été assez riche, quelques billets que j'ai trouvé sympathique.
D'abord, à tout seigneur tout honneur. Nous parlons de vœux. J'ai bien aimé les conseils de Nicolas J sur cette pratique des vœux sur Internet. Outre une vision toujours d'un agréable et cynique réalisme, il y a du Eric Mainville dans ce billet de conseil. Très juste et très pertinent. Et dans ceux là, de conseil, je ne retiendrai que ceux là : on personalise un minimum, on n'oublie personne de ceux qui nous sont chers, on répond aux voeux qu'on reçoit, et la santé, on l'oublie dans les mails.

Ensuite, des billets plus politiques. Je n'ai évidemment pas pu rester de marbre devant le billet de l'élu gaulliste Arnaud Clément, joliment intitulé : "le gaullisme, une boussole pour le XXIeme siècle". Il ne s'agit pas de nostalgie, pas de dogmatisme non plus. Car le "gaullisme", la philosophie plus que l'idée politique, ne peut pas s'appliquer bêtement en 2009 comme en 1962. Aussi car il existe autant de vision du gaullisme qu'il existe de gaulliste sans doute (mais comme il existe au moins autant de vision du socialisme, on est tranquille). Mais quand même, des thèmes me demeurent chers. C'est bien de le rappeler en début d'année.

Toujours sur la sphère politique, pertinent le billet d'Hypos faisant le parallèle entre 2007 et 2012. Billet assez désabusé j'ai trouvé, d'une militante qui y a cru, fortement, et s'est vue déçue par les gens tout en haut. Ceux qui se moquent ouvertement du militant de la base pour qui la politique est avant tout un sacerdoce, et certainement pas un moyen de s'enrichir l'égo ou le portefeuille. Ces gens tout en haut qui se moquent et se servent des militants sont des incendiaires qui créent des 21 Avril.
J'ai une profonde et réelle détestation pour le responsable politique qui se sert du colleur d'affiche en janvier, et l'oublie et le méprise en Juin, une fois l'élection passée...

Enfin, sur le billet d'Hypos, j'étais intervenu en donnant ma sempiternelle ritournelle et cauchemar, que 2012 et 2002 se rejoignent par une montée en force des mamelles "absention" et "extrémisme", dûment nourries par une manière dangereuse de voir la politique par des Royal & Sarkozy... Ma crainte n'est sans doute pas fondée. Mais la désaffection de la politique de la part de ceux qui se sont réveillés en 2007, motivés par ceux aujourd'hui qui les dégoutent, risque de faire mal. De se voir aux prochaines européennes déjà. Et attention les élections locales de 2010.

On passe rapidement sur le blog d'Action Républicaine qui recense la triste liste des promesses non tenues par Nicolas Sarkozy... Je me console et m'effraie tout autant en imaginant que celle des promesses non tenues par une Royal si elle avait été élue en 2007 aurait été au moins aussi fournie... Pour revenir à de la politique politicienne...

Les médias parlent d'une nomination du porte parole de l'UMP Frédéric Lefebvre pour être secrétaire d'état à l'économie numérique. En remplacement de l'incarnation de la sincérité et fidélité en politique, le fiable Eric Besson.
C'est un tableau inquiétant, d'un homme totalement au main de lobbies en plus d'être incompétent sur le sujet, que nous livre Authueil, sur son blog. Ce serait le signe, pour Autheuil, d'une "reprise en mains assez brutale" de ce monde assez libre finalement, qu'est l'Internet.
Et quelque part un sujet sur lequel il faudra être vigilant.

Que cela ne nous empèche pas de passer une bonne année quand même. Et d'être heureux. C'est le plus important, être heureux.

jeudi 1 janvier 2009

Début d'année

(la période des vœux, arf comme dirait l'autre ^___^)
Demain, nous redeviendrons sérieux, et pleins de bons sentiments ^__^

mercredi 31 décembre 2008

Mon année 2008...

Ce billet sera très axée sur ma modeste personne, désolé d'avance. Billet personnel, mon année 2008. Avant de passer à 2009.
Quelque part, ne soyons pas dupes. Mon année 2008, elle pourrait être celle de pleins de personnes. De pas mal de bloggueurs aussi, abreuvés quotidiennement par les articles quotidiens de Libé, du Figaro, de l'Equipe... Et nourris aux billets de ses copines et copains bloggueurs, qu'ils soient libéraux, du centre, du left depuis longtemps ou pas, des kiwis qui renaissent en cette fin d'année, de Paris, de Marseille, ou des bons Enfants.

Finalement, une année qui est ce qu'elle est... En photo, et en musique. Comme toujours. Une musique de Yuki Kajiura, encore... Seijaku wa Headphone est le doux titre de ce chant tiré des CD de Gundam Seed... Vous qui passez ici, vous devriez commencer à la connaitre, Yuki Kajiura...
Et vous qui passez ici devait aussi commencer à connaitre Roquemaure... Mon village. Celui de ma grand-mère avant. Maintenant le mien. Roquemaure, cela aura été le leitmotiv de 2008 pour moi. Une conquête. Un ami qui est maintenant maire ce village. Maire de chez lui. Rien que pour ça je suis heureux.
Ma seule larme de 2008 aura été ce soir d'élection. Il pleuvait. Marseille gagnait au Vélodrome contre Saint-Etienne. Il pleuvait. Ca dépouillait. Et c'est passé du premier tour. Mon ami Guy, pas encore Maire, était calme, serein. Dans la journée, il était entré dans ses nouveaux habits, des choses qui se voient. Une personne que l'on a connu enfant, parce qu'il nous a appris à nager, change. En un weekend. Il grandit, il s'illumine d'une sorte d'aura qui fait qu'un homme est à un moment important de sa modeste existence.

Le soir, il gagnera. Contre ceux qui pensaient que jamais un employé communal ne pouvait être plus. Contre ceux qui pensent que le poste d'élu (maire, député...), ça ne se gagne pas quand on est pas quelqu'un de la haute... Pour certains, on né quelque chose, on ne le devient pas...
Ce 9 Mars 2008 est pour l'instant un des plus beaux jours de ma vie. Aussi parce que c'est quelqu'un que j'aime vraiment, au delà de considérations politiques ou partisanes, qui gagne. Et qui est heureux.
Il y en aura d'autres, des beaux jours dans ma vie... J'espère.

Roquemaure, mon village. Une photo plus haut, de la fête de la Saint Valentin. J'aime cette fête... Enfin, je l'aime depuis peu de temps. On a tous une histoire personnelle, et la mienne avec la Saint Valentin est ce qu'elle est... Parce que quand on est un peu seul, ou quand certaines petites douleurs sont ce qu'elles sont, le 14 Février n'est pas un moment adorable...
Mais quand on est bien, heureux, serein, et quand on vient en pays gardois, c'est un beau et bon moment...

Février 2008, ça sera un moment assez spécial pour moi. Une campagne électorale dans laquelle je commence à prendre ma place. Je crois qu'il aura fallu que je fasse certains deuils pour prendre totalement part à l'aventure. Je ne le regrette pas...
Professionnellement, des périodes assez troubles. Mon chef de projet n'a pas encore été débarqué (d'une manière scandaleuse) par nos nouveaux supérieurs hiérarchiques. Mais ma "mutation" qui n'en est pas une de se présente pas sous les meilleurs auspices. Ou alors comment avoir certaines habitudes professionnelles pénibles : une première année magnifique, suivi d'une deuxième cauchemardesque...

Enfin, professionnellement, cela m'aura donné l'occasion en Février d'une balade en Allemagne. Je ne connais pas l'Allemagne. Et de Francfort à Eirdheim, petit village de quelques centaines d'âmes, j'aurais pu constater combien de part et d'autre du Rhin, les tissus industriels sont différents.
Qu'on cesse de parler des 35 heures pour justifier la faiblesse des exportations en France. Si on a rien à vendre, que l'on travaille 35 ou 40 heures, on aura une balance ridicule. Les allemands ont pléthores de petites "manufactures", ils produisent. En France, on a beaucoup d'idée. Combien d'usines ?

En plus, en Allemagne, je trouve que cela donne des jolies photos.
Mars 2008, ceux sont les élections. On en a parlé. C'est une période professionnelle âpre et dure pour moi... Donc fin Mars, avant les premiers conseils municipaux et intercommunaux (dont celui qui m'offrira une vice présidence dont je suis assez fier), on part en vacances...
Au départ, on devait partir loin. En Egypte, en Corse, je ne sais pas... Finalement, ça sera à Orciere Merlette, à l'appartement de papa maman. Et on skiera, et ça fait du bien.

Et profitez de la seule et unique photo de moi non trafiquée que vous aurez sur mon modeste blog. Je laisse à d'autre aimant leurs visages et leurs êtres d'afficher en long et large sur leurs blogs. Moi, je ne me trouve pas suffisamment de charme pour vous infliger ma personne :)

L'été a mis du temps à arriver, un temps de merde en Juin. Mais le printemps fut ce qu'il fut. Je parlais plus haut de Roquemaure, mais c'est un peu le fil directeur de cette année. Première cérémonie, celle du 8 Mai, de mon nouveau Maire. Pour moi, c'est un nouveau monument aux morts. C'est plus grand, tout est plus grand. J'arrive dans un village 5 fois plus grands que celui d'où je viens, fatalement ça se ressent, sur beaucoup de choses...

Une année où la soif de rupture avec un peu tout, et surtout avec nos traditions républicaines, aura vu la naissance d'un rapport. Un nouveau, un énième. Des rapports, y en aura eu un paquet. Des commissions aussi, qui diront qu'il faut créer de nouvelles taxes... un étranger qui passerait par là croirait que c'est la caricature d'un gouvernement socialiste, mais non...
Donc un rapport dit qu'il faut moins de cérémonies. Tant qu'ils nous laissent le 8 Mai, le 14 Juillet, et le 11 Novembre... (soupir)
Les vacances... Mes parents ont un appartement à la montagne. Ma belle famille a cette petite maison familiale dans le Forez. Un village au nom improbable. Dans lequel j'ai des souvenirs d'étudiants, de beuverie aussi. Et dans lequel j'aime à aller me reposer. On y aura été trop peu cette année. A y remédier l'an prochain...
Mais quand même, j'y pense... Y a t'il une borne WiFi à Saint Hilaire Cusson la Valmitte ?

Toujours le mois de Mai. Les weekends étaient l'occasion de partir, de prendre le large. Petite balade en voilier avec mon ancien maire... J'aime bien cette photo.
Nous sommes en Juin. Derrière Vanille, une télé. Et un match de l'Euro 2008. Doit on y revenir dessus ? J'aime les Pays Bas, ils se font sortir contre des jolis Russes. Et Raymond Domenech, et cette triste équipe de France.

Je n'ai jamais apprécié les choix et la manière d'être de Raymond Domenech. Je ne vais ma m'auto-linker : tapez Domenech dans le barre Google en haut, et vous verrez tout ce que je pense de cet homme. De sa manière de privilégié en sélection des jeunes mercenaires moralement contestables, à des joueurs professionnels. De son goût immodéré, et je trouve détestable, de la provocation. De celle de prendre tout le monde pour des idiots. Quand ce n'est pas provoquer l'insulte. Nos amis italiens s'en souviennent...

Cela aura été la récompense de l'échec, par une Fédération Française illégitime et incapable. Domenech reste sélectionneur, Escalettes reste président. La médiocrité triomphante, elle est belle cette France...

Je préfère la France de mon 14 Juillet à Roquemaure. Repas Républicain...
Cette année, des ballons tricolores se sont envolés depuis la place de la Mairie. C'était joli. C'était le vrai début de l'été...

Un été qui nous aménera dans le Périgord corrézien et dans la pays basque. Deux photos qui suivent : Montbazillac et son chateau, puis Bayonne au soleil couchant.

J'ai adoré ces moments passés dans le pays basque... Quelques mois plus tard, c'est à Rome que nous partirons. Deux photos. Le célèbre Colisée. Tout en ruine. Et une photo de la plaza de Popolo. Que je trouve vraiment typique de ce voyage à Rome... Jolie ville...

Amusant. Pendant que nous étions à Rome, début Novembre, je me souviens que le monde était en train de changer avec l'élection d'Obama. Tous les bloggueurs en ont parlé, c'était LE truc. Et puis le lendemain, L'AUTRE truc. Le vote des motions du Parti Socialiste... Qui n'ont servi à rien d'autres qu'à déchirer ce pauvre parti d'ailleurs... Tellement risible qu'on pourrait en rire, mais ça ne me fait même pas sourire...


Quelque part, un peu le sentiment que cette fin d'année a été d'une rare richesse. Personnellement, mais aussi au delà de ma modeste existence...

Une chose reste, et restera en 2009. C'est ce joli village qui m'a accueilli y a deux ans. Revenir chez soit, au bord du Rhône. Avignon et Chateauneuf du Pape sont en face. Et nous, nous sommes à Roquemaure.
Une dernière image de mon village. Parce que ça aura été le point principal de 2008, pour moi. Modeste, personnel. Mais j'avais prévenu. Un billet personnel. Demain, on recommencera à bloggueur "utile".

Ou pas, on verra...


mardi 30 décembre 2008

La peine de mort. Retour sur un vieux billet

C'était il y a exactement deux ans. Le 30 Septembre 2006. J'étais dans ma maison de Sérignan du Comtat, une location... Et mon amie de m'apprendre la nouvelle qui me donnera l'envie d'un billet. Saddam Hussein venait d'être exécuté, et mine de rien cela m'a marqué sur le coup. Et j'ai écrit ce modeste billet, "à propos de la peine de mort". Billet dont je suis un peu fier, je l'avoue, car j'ai pu exprimer mon ressenti sur cette dure question, mais surtout la manière dont j'ai évolué sur la question.
Un simple flash back, sur un billet que j'ai aimé écrire...

-- 30 Septembre 2006 - A Propos de la peine de mort.
Mon amie, écoutant la radio dans la salle de bain, vient de m'apprendre la mort du dictateur sanguinaire Saddam Hussein.

Ma position sur la peine de mort a drolement évolué dans mon temps, assez court. J'ai 29 ans. Aujourd'hui, je suis horrifié de voir que des hommes et un grand pays "éclairé" (les USA) ont pu se livrer à cette barbarie de pendre un autre homme. Saddam Hussein était une pourriture, une plaie pour l'humanité. Mais le pendre comme on pend des bestiaux, comme on faisait au moyen age, c'est... C'est attroce, inimaginable, et pourtant ça s'est passé cette nuit.

Politiquement, il n'y a pas si longtemps, lorsque certains populistes proposaient le retour par référendum de la peine de mort en France, je n'y étais pas opposé. J'avais été élevé, il est vrai, par des parents qui n'aimaient pas Badinter. La chanson "je suis pour" de Michel Sardou était une de mes préférés. Je me posais la question : que ferais si un de mes parents, un de mes proches, celle que j'aime, plus tard mes enfants, venait à être assassiné par un connard ? Je voudrais sa peau, c'était évident. Et il me parraissait inimaginable qu'un tueur d'enfant type Dutroux puisse profiter de Canal Satellite dans sa cellule chauffée et de cours en vue d'une réhabilitation pendant que des cadavres d'enfants pourrissaient dans un puit où il n'avait toujours pas été retrouvé. Charles Pasqua avait un jour dit en ma présence qu'il n'était pas choqué à une retour de la peine capitale pour des meurtres d'enfants ou des meurtres de policiers ou de pompiers. Et à l'époque, je n'y étais pas opposé.

Et puis je ne sais pas... Combien de temps ? 5, 6 ans ? Plus même... Mais cette idée d'hommes, faillibles par nature, qui peuvent prendre la responsabilité d'enlever la vie à d'autres, me fait frémir. J'ai vu "Lord of War" y a deux jours, avec ses hommes qui n'en sont pas, des hommes préhistoriques qui tuent sans problemes. Nous sommes civilisés parait il, nous ne sommes pas des betes... Tuer, ça me semble inconcevable. Inconcevable. Pouvons nous nous voir dans une glace aprés ? Et si je voulais aller encore plus loin (attention les yeux), que dire devant Dieu quand ce dernier nous dira : "tiens, ça t'a pas emmerdé de prendre mon rôle et d'enlever la vie comme ça, parce que TU le jugeais bon... ?".

Ce qui sépare l'homme éclairé du barbare, c'est entre autre, me semble t'il, le respect de la vie. Dans Lord Of Wars, le fils du "président Libérien" du film tuait sans probleme. le président tirait dans la tête sur un sujet indisciplinait en se targuant d'un "ça lui apprendra"... Ben merde alors... Où sommes nous et qui sommes nous ? Des bêtes ?

Je ne sais pas... Saddam Hussein était une plaie pour l'humanité. Lui, Milosevic, Ben Laden, tous ces gens là, ça ne vaut rien. Des hommes préhistoriques, des barbares. Des riens. Pour autant, pouvons nous nous comporter comme nos ennemies ? Intolérant avec l'intolérance ? Mon amie Céleste avait cité une phrase de Gandhi : "oeil pour oeil, et le monde deviendra aveugle"... Jusqu'où va la montée dans la violence, dans la barbarie, car c'est de barbarie qu'il s'agit. Saddam Hussein pendu... Pendu. Comme dans les westerns, comme dans les Rois Maudits. C'est une idée ça, pourquoi pas le bucher ?

Pour finir, je dirais que je me souviens de l'image, à la une du 13 heures de TF1 aprés le générique, du cadavre, yeux ouverts, de Caeucescu. Des mois de cauchemars. Pourquoi tout cela ? La mort d'un homme efface t'elle les morts précédentes ? non, c'est juste une croix (pour chrétien) de plus dans un cimetière. Bien que la notion de "pardon" est quelque chose d'ancrée en moi (même si certain(e)s me le refusent, ce pardon), je ne pardonne pas à Saddam Hussein. Pour autant, non, la mort ne me convient pas.

Maintenant, les USAs ont encore plus de sangs sur les mains. Pour autant, les morts sur World Trade Center ne reviendront pas. Demain, quand 2007 se réveillera, le monde sera encore moins sur qu'en 2006. Pourtant, y aura eu des cadavres de plus. Mais voilà, la vraie vie n'est pas un film. Les guillotines et les pendaisons, c'était le moyen age. Combattre les barbares sous civilisés par la barbarie, je ne sais pas si c'est la bonne solution.

Mais comme perso, je n'en ai pas d'autres, je resterais juste avec mon amertume. J'aime pas ça. C'est tout... Si référendum sur la peine de mort il devait y avoir, je voterai contre. Je suis opposé à la peine de mort. Et pour revenir plus haut, j'ai du respect pour le courage de M. Badinter. Il a fallu du temps... On évolue tous. Sauf les têtes coupées ou pendues : elles n'évolueront plus celle là.

lundi 29 décembre 2008

Pouvoir d'achat

C'était le sujet de l'année. Et une promesse du candidat maintenant Président.
Les Guignols en ont fait un chouette truc (pourquoi la WiiFit ne veut plus me parler :((( ?)

Et les meilleurs, c'est l'immense Chanson du Dimanche !!!!


(de retour à partir du 4 Janvier la chanson du dimanche !!!)

Ps : et on applaudit bien fort la dette qui atteint 66 % du PIB !!! Bravo... (soupir)

dimanche 28 décembre 2008

Retour sur le "fanatisme politique"

Le monde entier stresse dans l'attente d'une nouvelle vidéo de ces terroristes barbus cachés dans des grottes... la direction du PS craint quant à elle une vidéo de l'icône du Poitou Charentes... Et aujourd'hui, le JDD parle d'une nouvelle vidéo de Ségolène Royal, qui fait tellement peur Rue Solférino... Et à coté, au sein de ce parti qui prône la tolérance, ça se déchire et s'entretue.
Je laisse à Nicolas le soin de commenter les derniers évènements au sein du PS. Il a plus de talents que moi, plus de légitimité aussi.

Je vais juste remettre en ligne un billet écrit le 30 Septembre 2008, au lendemain du show sur-réaliste de Ségolène Royal au Zénith. Je l'avais intitulé "fanatisme politique - le temps des idoles". Et je trouve qu'on en est là.
Que Ségolène Royal torpille le PS en divisant à qui mieux mieux, disant clairement qu'elle sera candidate en 2012, fusse contre le parti lui même, c'est son problème. Et c'est le problème des socialistes d'avoir permis à cette nouvelle forme de gourou et d'idolâtrie de grandir. Quelque part, ils connaissent ce qu'à connu la droite avec Nicolas Sarkozy. L'émergence d'une personne qui ne joue pas collectif, mais pour sa gueule. Quitte à se mettre à dos l'appareil politique qui l'a crée. Cela lui a réussi, pas évident que Ségolène Royal réussisse sa Sarkoization totale...

Mais sur un point, eux deux sont les mêmes. Des idoles, des icônes pour leurs camps respectifs. On quitte la politique, pour aller dans du quasi-mystique. Et celui qui n'est pas d'accord sera exécuté. Qu'il s'appelle de Villepin ou Hollande. C'est spécial. C'est dogmatique et quelque peu intolérant.
Et je crains qu'un des enjeux de 2009, tous partis et toutes sensibilités confondues, soit de redonner à la politique des lettres de noblesse. Par la mise en avant du débat, de la discussion, de la tolérance aussi un peu. Et de ranger au placard cette manière star académique et évangéliste, de faire de la politique. Sinon, les extrêmes et les populistes vraiment dangereux montreront qu'à ce jeu là, ceux sont eux les plus forts...

***
30 Septembre 2008 - Fanatisme politique, le temps des idoles...
Billet écrit hier soir en fin de journée, que je ne diffuse qu'aujourd'hui. J'ai lu ce matin les très bons billets de mes copains Kiwis Toréador et Chaffouin, qui parlent aussi du Ségo show de samedi soir. Avec talent et humour, ils expriment leur malaise devant ce spectacle.
Deux excellents billets à lire pour ajouter de l'eau au moulin de ceux qui veulent de la vraie politique, et pas des spectacles de clown...

Je n'étais pas au courant de ce qui devait se passer samedi soir au Zénith de Paris... Et dimanche, devant ma télé, malade et fiévreux, j'ai vu... Un show de Ségolène Royal, qui aurait pu être Président de la République aujourd'hui. Un show, qui n'avait rien de politique. Ou si... Enfin, un prêcheur type Father Tom (voir vidéo de fin...) est ce un politique, au sens noble du terme ? Une prêtresse peut elle devenir Président de la République ?
Malaise. C'était mon sentiment, mon état. Pas dû uniquement à un début de fièvre. Sinon que je n'étais pas le seul malade...

Allez, on va être clair d'emblée, je n'apprécie pas la femme politique Ségolène Royal. Pas plus que je n'ai un amour fou pour ce que représente Nicolas Sarkozy d'ailleurs. Mais aujourd'hui plus que hier, je ne regrette pas de ne pas avoir voté Royal au deuxième tour. Pour pleins de raison, le show de samedi soir en est une, de raison.
J'en ai souvent parlé ici. Je trouve Ségolène Royal méchante, intolérante, sectaire, et surtout souffrant d'une insincérité remarquable. Menteuse, peut être pas jusque là, mais prêcher et prôner le contraire de ce que l'on fait et de ce que l'on pense, avec une morgue à la limite de la violente arrogance, je trouve ça dangereux quand on fait de la politique. Car cela fait, ça parmi d'autre, le lit des extrêmes.
Je ne parle pas de cette prétention incroyable de donner à qui le veut des leçons de morale après ne pas avoir montré une attitude irréprochable, notamment vis à vis de ceux qui ont travaillé pour elle.
En plus, Ségolène Royal n'aimait pas Dorothée et les dessins animés japonais. Forcément, ce point de désaccord fait que cela nous sera difficile d'être de bons amis :)

Enfin, cette facilité à toujours se poser en victime. Lors de son show de dimanche, ce passage était le clou du spectacle, et peut être le seul fond vraiment politique. Si, y avait la "fraternité", mais là encore est elle sincère en prônant cet amour du prochain ? Son passé semblerait prouver le contraire.
Se poser en victime, c'était le point principal de son discours... Une personne de droite, Sarkozy le premier, que n'aurait il reçu comme tombereau de purin si une vidéo l'avait montré violent et intolérant en séance du conseil régional, ou s'était fait condamné pour des attitudes contestables avec ses employés ? Royal a été attaqué pendant la campagne ? C'est vrai. Mais a elle mené, avec ses équipes, une campagne irréprochable là encore ?

Venons en au fond du show de samedi soir. Est ce de la politique ou de la folle idolâtrie ? Est elle une responsable politique ou une gourou clamant l'amour du prochain, la fraternité, et d'autres platitudes auxquelles elle même ne croit pas, mais qui ferait fureur dans l'Eglise des Miracles ? (XFiles saison 1, un excellent épisode au demeurant...). Ou de la Fraternité, c'était le leitmotiv de la soirée (ce passage m'a franchement foutu les jetons... Emmanuelli a parlé de secte, il n'était peut être pas si loin du truc...)
Si la politique doit se résumer, à présent, à ce qu'on a vu samedi soir, le monde n'est peut être pas près de sortir de la crise...

Oui, je sais, à droite c'est pas mieux que Royal. Et même que Sarkozy, il est d'un méchant, ouh... Mais je crois avoir suffisamment exprimé mon écoeurement quant aux méthodes politiques de l'UMP, du gouvernement, et de l'Elysée, pour permettre de soupirer devant ce qu'on a vu samedi soir au Zénith...
De soupirer, et de m'inquiéter surtout. Car je le répète : malaise était le mot qui résumait ce qui se passait dans ma tête au moment où j'ai vu "ça".

Après, il y a le PS, le vrai, le seul, l'unique... Et ce sondage que j'ai lu hier sur le Parisien. Oui, c'est laid les sondages, faut pas les lire, encore moins les commenter. Mais généralement, quand ça arrange une thèse (modeste) qu'on essaie de défendre, on les utilise. Et ceux qui font ça, ils demandent pas pardon comme moi. Alors désolé d'utiliser un sondage. Mais comme il n'est pas d'Opinion Way, l'institut de droite libérale et sarkozyste, bouh laid et vilain...

Donc question, à qui faites vous confiance pour sauver le monde de la crise qui risque de tout dévaster ? Bon, les citoyens français, en toute humilité, compte d'abord sur eux. Sans doute ont il vu un prêcheur à la Royal clamer un "aide toi, et le ciel t'aidera" tout efficace. Ensuite, les entreprises, l'Union Européenne aussi, font partis de ceux en qui les français auraient confiance.
Puis Sarkozy, non, c'est pas ça. C'est pas ça, mais c'est drôlement mieux que l'opposition de gauche. 67% ne feraient donc pas confiance à ce rassemblement qui va du démocratique et très tolérant Olivier Besancenot à l'idole Ségolène Royal.

Ce que je me dis, bêtement, c'est que ce n'est peut être pas ce genre de show et d'égocentrisme névrotique et indécent que les français attendent. Et outre le ridicule du spectacle de samedi soir, ce dernier tombait bien mal. A un moment où des salariés sont obligés d'aller à l'aide sociale pour manger, et où on se pose bien des questions sur où va le monde, était ce un stand up qu'on attendait de la part d'une personnalité politique de premier plan ?
Et que si la gauche est aussi peu crédible, la méthode Royal en est peut être pour quelque chose...
Et que si la gauche n'est pas crédible, si le gouvernement n'est pas jugé crédible, que reste t'il comme exutoire possible ? En supposant que Bayrou, pour l'instant, c'est pas tout à fait ça... Le 21 Avril 2002, ça ne rappelle rien à personne ?

J'espère que mes amis socialistes, pour la France, feront un choix pas trop mauvais. Sachant que Royal compte aller en 2012 avec une rose à la main, ou sans, mais elle ira...

Et j'espère que la politique, la noble, la belle, celle qui s'intéresse aux gens et à la vie de la cité, ça ne sera jamais ce qu'a fait Royal samedi soir.
Et que Father Tom ne restera longtemps qu'un sketch de l'admirable Grosse Emission de mes 20 ans...



PS : quand même merveilleux parti socialiste tolérant et humaniste... Et pauvre Michel Rocard... Rien à rajouter.