mardi 6 mars 2012

Etiquetage politique et blogosphérique...

« Je ne suis pas un blog politique » avais je un jour écrit en ces lieux. Cela avait amusé les copains, j’avais même eu droit à une citation chez les modernoeuds.

Je n’ai jamais considéré tenir un blog politique, et ne me suis jamais considéré comme un « blogueur politique ». Je parle politique, beaucoup. Parce que ça me plait. Ca me plait d’essayer d’analyser, ça me plait de critiquer, ça me plait de discuter sur tel ou tel sujet. Avec des gens qui ne pensent pas forcément comme moi, et avec qui la discussion est non seulement possible, mais également agréable.
Ca me plait, la politique. Comme le foot me plait. Mais mon blog n’est pas considéré comme un blog sportif. Suis-je considéré comme « blogueur marseillais » ? Habitant loin de cette belle ville, et étant attaché à mon Gard, cela sera imparfait.

En ce moment, c’est la fête à l’étiquette en ce qui me concerne.
Pour certains, je suis « blogueur de droite ». Parce que je n’ai aucune confiance en le Parti Socialiste.
Pour d’autres, je suis « blogueur de gauche » (si, si…). Parce que je ne suis pas fan de Nicolas Sarkozy, dont j’ai régulièrement critiqué l’action.

La semaine dernière, Science Politique me mettait dans la case des « blogueurs de gauche ». J’ai ri. J’étais pas le seul. Comme me le faisait remarquer l’ami Mathieu, ils n’ont pas lu les blogs. Ils ont vu que je n’étais pas fan de Sarkozy et très critique sur ses actions, donc j’étais « de gauche ». Ah bon ? C’est faux. Mais bon, j’étais d’humeur joueuse, j’ai pris ça par-dessus la jambe.

Pour Elmone, je suis par contre un soutien du gouvernement actuel. J’avoue avoir été plus vif (je le regrette). Qu’il ne me lise pas ne me dérange pas. Qu’il me mette dans le même panier qu’un Corto qui me trouverait presque gauchiste (lui aussi) déjà un peu plus. Qu’il m’étiquette soutien d’un gouvernement dont j’ai régulièrement critiqué l’action et les positions m’est désagréable. Parce que c’est faux.

Aujourd’hui, Philippe Méoule (que j’aime bien) me considère « hiérarque d’une droite groguie ». J’ai beau lui dire que je trouve que c’est caricatural, que c’est faux, et quelque part que je considère ça désagréable (aussi parce que c’est caricatural et faux), mais il "persiste et signe". Bon…
Comme il me répond, avec amusement (et très sympathiquement) : « maintenant, il est vrai qu'étant de droite, on n'est pas obligé d'être sarkozyste, on peut être villepiniste, boutiniste, dupont-aignantiste, moriniste, borlooiste, guéantiste, guainoiste... :-))) ». Oui, on peut être tout ça. Il a oublié libéral, gaulliste, chiraquien, bayrouiste aussi… Ou rien du tout aussi, c’est permis.

Il a aussi oublié, politisé et militant qu’il est, qu’on peut aussi n’être qu’un simple citoyen sans étiquette, qui vote comme il l’entend. Que l’on peut avoir une sensibilité personnelle (ce n’est pas un drame, et la mienne est à droite), mais que l’on peut avoir une réticence à être gêné par ces étiquettes caricaturales.
Je n’ai pour ma part aucune honte par le parcours politique personnel qui est le mien. Au RPR de 95 à 2000. Et puis les 20 ans arrivant, une envie d’être détaché de ces partis politiques, parce que la liberté aussi c’est bien. Et qu’à l’intérieur de ces chapelles, je ne me sentais pas très bien.
Je n’ai aucune honte des derniers votes qui furent les miens. Chirac en 2002. Bayrou puis Sarkozy en 2007. Aux cantonales, pour le candidat de droite au premier tour, pour le socialiste au second. Bref, un citoyen qui se positionne par rapport au choix qu’on lui donne.

J’ajoute un dernier point. Il y a, dans une certaine blogosphère (ou twittosphère) de gauche, de quelque chose qui me contrarie... Pour eux c’est bon, l’élection est gagné, la gauche est quasiment au pouvoir, c’est très bien. Les sondages leur donnent raison, le bilan du sortant est pitoyable, sa campagne est pour l'instant consternante, et c’est évident que je ne vois pas très bien comment la situation peut leur échapper.
Par contre, il y a quelque chose de très désagréable, comme cette envie de « taper du « pas de gauche », du « de droite ». De tous les mettre dans un même paquet. Tu n’es pas de gauche ? Tu ne souhaites pas d’un gouvernement avec les verts et le Front de Gauche ? Tu es donc un ennemi. Même si tu n’es pas dans la bataille militante, tu es un ennemi. Tu ne penses pas la même chose que moi, tu es un ennemi. Bon…

Et soit dit en passant, c’est gentil aujourd’hui. Mais demain si la gauche passe, ceux qui ne sont pas de gauches auront droit à quoi ? Un coupage de leur blog et suppression de leurs comptes Twitter ? Attaques virales ? Des coups de pieds dans la bouche ?
En tous cas un moment de joie pour ceux qui vont gagner c’est évident, mais aussi un lâchage qui risque de faire très mal. 10 ans à être dans l’opposition nationale, ça risque de faire drôle quand la soupape va péter. Et je crains que l’humanisme et la tolérance républicaine ne sortent pas gagnants de cette phase… J’espère me tromper, et je sais pour beaucoup cela ne sera pas le cas… Mais quelques craintes quand même…

En résumé, je n’aime pas cette période dans la blogosphère. Je la regrette un peu. Et du plaisir, c’est clair que je n’en prends pas. J’ai suffisamment à faire dans la vraie vie pour rajouter des polémiques et des frictions supplémentaires dans un lieu qui est un espace de plaisir pour moi.

Enfin, on verra bien la suite. Tout ceci n’est pas bien grave remarquez… On peut faire autre chose que du blog après tout…

lundi 5 mars 2012

La crise des subprimes expliquée au petit lapin...

Alter oueb essaie d'expliquer la crise de la dette. Pour ma part, je pense que la meilleure explication de ce qui a été le début de la crise était expliqué au petit lapin. La crise des subprimes expliquée par le Pas Petit Poucet, c'est très bon...

Et c'est très bien pour un lundi soir...

Si c'est Jean-François qui le dit...

Ah bon ?

samedi 3 mars 2012

Pas toujours le temps d'aimer ceux qui nous aiment...

Jean-Pierre Raffarin a écrit un livre. Il y a un petit extrait dans les brêves du Point de cette semaine.

Il parle d'un tête à tête avec Nicolas Sarkozy, où Raffarin lui aurait conseiller : "aime un peu ceux qui te soutiennent". Réponse du Président : "Je n'ai pas toujours le temps...".
Je trouve la réponse du Président à la fois belle, pathétique, et résumant bien ce qui peut en partie expliquer la froide distance qu'il y a entre Sarkozy et une grande partie du centre et de la droite républicaine...

Cette anecdote est bien loin de l'analyse politique fine... On est plus dans le bisounours cucu la praline de la politique dure, caricaturale, parfois mensongère. Et il n'y a strictement aucune conclusion à en tirer.

Mais je trouvais la phrase suffisamment marquante, peut être jolie, pour en écrire un billet en ce gris et brumeux samedi matin de Mars...

vendredi 2 mars 2012

Une bonne nouvelle

Nîmes s'installe sur le podium du National.

Elle me va très bien, cette bonne nouvelle...

L'apéro de ce soir se fera sans un Charlot...

Bizarrement, ça m'a fait quelque chose d'apprendre la mort de Gérald Rinaldi. Un Charlot.
Un petit souvenir de l'apérobic, une chanson qui me faisait bien rire quand j'étais enfant... On est couillon quand on est un enfant, mais c'est bien...

Tiens ? Tapons sur les riches (ça faisait longtemps)

Un des sujets du moment, la proposition d’Hollande d’imposer à 75% ceux qui gagnent plus d'un million d'euros par an (ce qui est une belle somme). Tu gagnes beaucoup ? Tu paieras beaucoup d’impôts. Plus que celui qui en gagne moins en tous cas.

Pas forcément d’avis sur le fond technique de la chose. 75%, pourquoi pas 80 ou 70% ? 75, parce que c’est le numéro de Paris ? Dans ce cas moi qui suit né à Avignon aurait pu annoncer 84 %. D’après mon inspectrice des impôts préférée, 75%, ça fait quand même énorme.
Techniquement, Nicolas a fait quelques mathématiques qui tendent à montrer que la proposition de François Hollande est juste. Je veux volontiers le croire. Et je ne suis pas finalement pas plus choqué que celui qui gagne plus paye plus d’impôts : le scandale du chèque de 30 millions de Bétencourt restera encore longtemps une plaie.

Pour autant, peut on considérer que ce type de mesure peut avoir des conséquences néfastes pour la société ? Surtout quand elle "n'a pas pour vocation à rapporter un euro au budget de l'Etat".

Je suis gêné par cette manière de vouloir "se faire ceux qui gagnent de l'argent". J'avais déjà exprimé ici ma tristesse de voir une France qui n'aime pas (jalousent ?) ceux qui gagnent de l'argent. Cette joie de voir que l’on veut « se faire des riches », les « saigner ». Une logique qui, personnellement, me dérange beaucoup. Employons un mot modernoeudesement à la mode : cette stigmatisation de celui qui gagne plus d’argent que moi me met mal à l’aise.

Je revois ci et là certaines affiches du Front de Gauche qui polluent ma région, avec inscrit en rouge « marre de payer pour les riches ? Votez très à gauche ». J’imagine une autre affiche, par exemple de leurs cousins du Front National : « marre de payer pour les étranger ? » ou « marre de payer pour les chômeurs ?, votez pour nous ». J’imagine le scandale et les indignations ci et là…
Certains hurlent quand le discours Sarkozy sentirait bon la stigmatisation du chômeur, du fonctionnaire, ou je ne sais de qui d’autre. Personnellement, les réactions profondément haineuses vis-à-vis de ceux qui gagnent plus d’argent que d’autres (sans le voler) que provoquent chez certains la proposition de François Hollande me sont pénibles.

Je suis triste de cette impression de voir une France qui n’aime pas les riches. Ou de voir des français qui n’aiment pas celui qui gagne plus que lui. Jalousie qui provoque des défoulements que je trouve malsains contre le riche. Qui contribue à la solidarité nationale, forcément davantage que d'autres...

Après, je retiens un point important dans la proposition de François Hollande. « En temps de crise » qu’il dit. Oui, en temps de crise, ceux qui gagnent peuvent faire un effort supplémentaire. C’est aujourd’hui le cas me semble t’il. Mais pour autant, je ne suis pas choqué non plus que celui qui gagne de l’argent sans le voler, sans truander ni menacer personne, en créant de la richesse, ne donne pas tout son argent à l’Etat. La logique d’un « bouclier fiscal », même s’il a été mal vendu, et même s’il a été mal accepté la crise arrivant, n’est pas quelque chose qui m’est scandaleux.

Notre modèle social repose aussi sur la redistribution des richesses. S’il n’y a pas de riches, et s’il n’y a plus de richesse à redistribuer, ceux qui hurlent et veulent saigner les riches risquent de se retrouver fort dépourvu quand la bise arrivera…
Ça serait dommage.

Bonus track : Puisqu'on parlait de caricatures, sourions avec Georges Marchais, et sa forte proposition : "au dessus d'une certaine somme, c'est 100 % d'impôt, je prends tout". Ca rend la proposition d'Hollande extrêmement libérale :-)


Marchais (PCF): Elkabbach et Alain Duhamel...

jeudi 1 mars 2012

Sarkozy, Montebourg... Une indignation identique

Hier, nous écrivions tout le mal que nous pensions sur ces cons qui ont agressé Arnaud de Montebourg et sa compagne Audrey Pulvar. Je trouve ça intolérable.
J'ai également dit mon écœurement devant l'intolérance assumé des militants du Front et de l'extrême gauche devant Nicolas Dupont-Aignan (qui n'a aucune leçon de tolérance à recevoir de la part de ces personnes là...).

Je trouve profondément minable et nauséabond ces militants qui ont insulté et chahuté la visite du candidat Nicolas Sarkozy. Certains s'en félicitent. Moi non : je n'ai pas envie d'une France dirigé par des gens soutenus par ces extrémistes qui se sont distingué dans cette merveilleuse ville de Bayonne (une des plus belles de France).

Certains ont brandi en étendard la photo de François Hollande. Ce dernier les a désavoué. De la même manière que Marine le Pen a condamné ceux qui ont insulté de Montebourg et sa compagne. On peut saluer leur démarche.

Par contre, on peut s'inquiéter de cette manière de concevoir la politique. Par l'insulte, par l'intolérance, par le désordre. Je ne conçois pas la politique comme ça. Et j'espère que ces gens là ne gagneront pas : j'espère une autre société.
Mais aujourd'hui, autant que hier et sans doute moins que demain, je suis inquiet pour mon pays... l'intolérance est en train de gagner... Ca sera simple de gouverner demain.

Petit bonus track-back : un clip que j'avais fait sur Bayonne et le Pays Basque. La musique est tirée du très beau dessin animé Seirei no Moribito. Les photos datent de 2008. Une belle année...

Sciences moyennement politiques...

Certains parlaient de déconomètre qui tournait à plein tube. Grace à l'ami Nicolas qui m'apprenait que notre collègue Didier Goux était un blogueur de gauche, je suis aussi allé fait un tour sur le site web mis en place par Science Politique. Qui fait une cartographie de la blogosphère actuelle.

Et donc je tombe sur ça...
J'apprends donc ce soir que je suis "de gauche". Ca fera rire certains de mes collègues de blogs. Ca en réjouira certains (la "vraie droite", soupir...).
Moi, ça ne m'afflige même pas. Même plus...

Quand j'avais passé mon bac, j'ai longtemps hésité entre Science Politique et l'école d'ingénieur que j'ai fait. Quelque part, aujourd'hui, sans parler des ami(e)s très chers que j'ai croisé, je ne regrette pas mon parcours...

mercredi 29 février 2012

Fin du mois de février au bord du Rhone

Une après midi printanière. Le vent est tombé. Les bords du Rhône à Caderousse, gelés il y a quelques jours, sentaient bon le printemps...


Billet pas du tout politique...


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Ras les fronts de toutes ces agressions politiques et "militantes"...

Ce matin, les journaux en font leurs une. Le couple Montebourg Pulvar a été agressé par des militants FN. C'est déplorable, et insupportable. C'est une manière consternante et déplorable de la part de ces "militants", qui discréditent leurs combats, leurs convictions. Le sectarisme et la violence n'a jamais fait avancer aucune cause.
Et lorsqu'elle se traduit en violence vis à vis d'autrui, c'est hautement condamnable.

De la même manière, les pratiques de certains "militants" du Front de Gauche ou de l'Extrême Gauche sont hautement blâmables. Lorsqu'un Nicolas Dupont-Aignan se fait insulter et mettre dehors d'une manifestation par des militants du Front de Gauche. Lorsque des militants de cette gauche de la gauche font preuve de violence dans des manifestations pour s'opposer à des meetings d'adversaires politique, de droite ou d'extrême droite.
Cela ne fait pas la une des médias, les violences de la gauche de la gauche vis à vis du camp d'en face. Cela m'est autant insupportable.

Cette violence dans le militantisme m'est inacceptable. D'où qu'elles viennent. Et vis à vis de qui elles sont portées. Et de ce point de vue là, les Fronts sont très semblables dans cette manière de faire la politique du coup de poing. Cela n'apporte rien de bien positif à la politique...

mardi 28 février 2012

Le paradoxe de l'électeur de droite...

Je vis en pleins paradoxes. Je suis un passionné de politique. Je devrais être aux anges de la période actuelle, puisqu’il parait que les campagnes sont les meilleurs moments de la vie politique. Je suis un ancien jeune militant politique, et aujourd’hui élu local d’un petit village, avec une image de quelqu’un de droite.
Je devrais adorer cette période. Pourtant, j’ai un peu l’impression d’arriver à ma troisième heure derrière un bar où je vois la tireuse à bière tourner à l’infini. Je suis repu, et je me dis que je risque d’être malade dans pas longtemps. En tous cas, je sais que demain matin la tête fera mal, très mal.
Et pourtant, premier paradoxe du billet, j’ai encore envie d’un verre. Le collègue d’à coté paye sa tournée en plus, et il est impoli de refuser…

J’avais écrit y a pas longtemps que, quelque part, j’enviais ceux qui croient aujourd’hui fort en leur candidat. Même si aujourd’hui j’ai fait mon overdose des blogs et twitts politiques caricaturalement militant qui disent tous la même chose (la propagande de Solférino ou du Colonel Fabien qu’on copie colle, le billet quotidien sur Sarkozy pour répéter qu’il est à chier, les déclarations d’un tel ou d’un tel (droite ou gauche) qu’on lit 800 fois par heures, etc…), je les envie. De croire en quelqu’un, en quelque chose. Et d’avoir un objectif. C’est chouette. Je les envie autant que je fuis en ce moment ce type de billet ou ces Twitter.
Aujourd’hui des objectifs personnels, professionnels, j’en ai. Objectif politique, ou envie politique, aucune. Je n’ai pas envie que la gauche prenne le pouvoir au niveau national. Pas plus que je n’ai envie de continuer 5 ans avec Sarkozy et l’UMP officiel. Génial…

Pourtant, aujourd’hui en tant que potentiel électeur de droite, j’ai le choix. Nicolas Sarkozy évidemment. Mais après avoir critiqué son action pendant 5 ans, je ne peux pas me satisfaire aujourd’hui de son discours de candidat, que je trouve plutôt bon par ailleurs. Son bilan est mauvais, je ne suis pas convaincu par son équipe et ses soutiens. Non, en ce qui me concerne, aujourd’hui, je n’ai pas envie de voter Sarkozy au premier tour.

Marine le Pen fait parti aussi des possibilités. De la même manière que Mélenchon ou Poutoux font partis des possibilités de l’électeur de gauche (il est d’ailleurs amusant de voir la chasse aux électeurs FN que s’efforce de faire Mélenchon… c’est mignon). Mais non, le vote FN n’est pas quelque chose que j’envisage. Les idées évidemment, que je juge à coté de la plaque. Et je n’apprécie pas plus que ça le personnage de Marine Le Pen. Chanter du Dalida ou faire la bêbe en lisant le journal quand vient parler Mélenchon, ça fait le buzz. Mais ce n’est pas très brillant…

Nicolas Dupont-Aignan est une alternative. Je pense (et souhaite) qu’il soit candidat. Et j’ai de l’affection pour lui, et pour certains de ses soutiens, que j’apprécie sur ma blogosphère. Pourtant, il parait peu évident que je vote pour lui. Pour différentes raisons.
D’abord parce que je pense que son discours, aujourd’hui, est inaudible. On peut le regretter. Et aujourd’hui, je n’ai pas envie que mon vote de premier tour tombe dans une escarcelle à 1 ou 2%, qui ne représentera au final peu de choses.
Ensuite aussi parce que bien qu’ayant voté non à la constitution et étant un eurosceptique, j’avoue être moins sensible au discours type Dupont-Aignan. Je ne me suis jamais senti « souverainiste ». Et des propositions types « sortie de l’Euro » ne me touchent pas : elles me feraient plutôt fuir.
Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il ne faut pas « plus » ou « moins » d’Europe. Mais mieux d’Europe. Peut être pas à 30 comme aujourd’hui. Mais à quelques pays, pour essayer de faire une politique commune à peu d’Etat, mais avec des mêmes objectifs, des mêmes caractéristiques… J’ai l’impression que sortir et faire son truc dans son coin, ça ne marchera pas…
C’est ce que je ressens aujourd’hui. Je me trompe peut être. Mais si je partage bien des analyses de Nicolas Dupont-Aignan, je ne suis pas en phase aujourd’hui avec les remèdes qu’il propose.

Dominique de Villepin est pour moi une énigme. Je ne le vois pas, aujourd’hui, être candidat. Et quelque part je ne le souhaite pas. Pourtant, s’il devait l’être, ce serait mon candidat naturel, celui le plus en phase avec la manière dont je vois la politique, celui le plus proche de ma « famille » d’idée.
Quand je vous dis que je divague en pleins paradoxes… Parce que je n’imagine pas, et ne le souhaite pas quelque part, candidat.

François Bayrou serait celui pour qui j’aurais le moins de réticence à voter aujourd’hui. Une hypothèse possible... Bon, je laisserai de coté son idée de référendum pour enfoncer des portes ouvertes 1 mois après l’élection (à quoi ça sert une présidentielle ?), et j’attends de lui beaucoup plus. Mais aujourd’hui, c’est le discours et le personnage avec lequel je me sens le moins éloigné.
Mes réserves ? Aujourd’hui savoir clairement qui sont ses soutiens, et avec qui fera t’il une majorité. Je revois le Modem d’après 2007. Je revois les Cavada, les Lepage, partir à la première occasion se faire élire ci ou là. Je revois certains blogueurs modemistes fondamentaliste au début, quand les places des municipales de 2008 ou des régionales ou européennes après étaient là, toutes proches. Partir à l’UMP ou chez les verts à la première occasion. Le principe de la girouette : c’est le vent qui tourne, pas elle…
En gros il y a au Modem des gens qui ont été, depuis le début, fidèles à des idées, à des objectifs, à un homme. Et puis il y en a eu le festival des opportunistes. Si Bayrou est élu, qui remportera la martingale. Les premiers ou les seconds ?
Je dis ça en disant que j’aimerais beaucoup que Villepin se rapproche de Bayrou. Je pense qu’aujourd’hui, ils défendent une même vision de la France…

Sarkozy, Bayrou, Villepin, Dupont-Aignan. Du choix, j’en ai quand même…
Voter Hollande ? La réponse est non. J’apprécie le personnage, mais je n’ai pas envie de voir arriver la gauche au pouvoir. Qui n’a pas fait mieux en Espagne, en Grèce, en Irlande ou au Portugal que la droite au pouvoir en France ou en Italie… Et je n’ai pas envie de voir ses amis venir au pouvoir. Je n’ai pas envie de voir des verts ou Mélenchon entrer dans un gouvernement où siégeront Aubry, Royal, Hamon, Montebourg ou Peillon.
Et puis les socialistes au pouvoir, je connais un peu. Localement par exemple, où leur bilan ne m'est pas satisfaisant. On me répondra qu’ils sont réélus, et que l’électeur a toujours raison…
Et puis ils m'ont déjà prouvé localement que leur « République Irréprochable » est du même niveau que celle de l’UMP. La politique des copains, il y a juste la couleur politique qui change. C'est dommage...

Et quand j’ai dit ça je n'ai pas dit grand chose, à part ce que je ressens. Sorte de billet exutoire... Je me dis aussi que l’alternance dans un pays, ce n’est pas une mauvaise chose…En ce sens que je nage en plein paradoxe.
Bref, je me dis beaucoup de choses contradictoires… Période électorale. Crispante, inquiétante, normalement passionnante parait il. Peut être que demain aurais je un peu plus de convictions…

dimanche 26 février 2012

Il fait de l'anémie Docteur

Mais bouffez le !!! (copain comme cochon)


Je suis fan !!!!

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Bravo Canal +, et vive la Ligue 1 !

J'ai reçu hier un très joli courrier de Canal +, dont je suis abonné.

Naïvement, je pensais que Canal + allait me rassurer. Je suis fan de foot, et c'est pour la Ligue 1, et les Coupes d'Europe et les Championnat étranger que je suis abonné à Canal +. Or il se trouve que Canal + a perdu 8 matchs de Ligue 1 sur 10, quasiment toute la Coupe d'Europe (sauf un match, comme TF1 aujourd'hui), et apparemment des championnats étrangers.

Bien sur que non. Ce courrier est juste pour me dire que mon abonnement augmentera de 1 € à la fin de l'année. J'aurais moins, mais "mieux" qu'ils me disent. Et il y a une augmentation de TVA aussi. Normalement, l'augmentation aurait du m'augmenter mon abonnement d'environ 40 centimes, mais non. Canal + l'a décidé, ça sera 1 €.

"Vous offrir le meilleur du sport" qu'ils me disent. Hier soir, il y avait sans doute le plus beau match de Ligue 1 de la saison pour l'instant : Lyon Paris Saint Germain. L'affiche est magnifique. Mais non : c'était sur Orange TV. Un peu moins des 200 000 abonnés auront pu suivre, s'ils en avaient envie, ce match fabuleux qui s'est fini à 4 buts partout.
Mais Canal + nous offre le meilleur du sport. Ce soir, il y aura un délicieux Rennes - Lille... Je ne dirais rien en observant qu'une nouvelle fois, le derby Saint Etienne - Lyon sera également sur Orange... Le "meilleur du sport".

Non, j'en veux à Canal + de ne m'avoir pas permis de voir ce Lyon - PSG. J'en veux à Canal + d'augmenter un abonnement qui se verra dégradé.
Et j'en veux à la Frédéric Thiriez, président de la Ligue 1, "d'offrir" un spectacle que beaucoup ne peuvent pas voir. L'an prochain, avec deux chaines privées et des horaires à la con, ça sera bien de suivre la Ligue 1...

Au fait ? Le trophée des champions de Ligue 1 sera cet été à New York... Vive la Ligue 1...

vendredi 24 février 2012

"Je t'emmerde"

La politique offre parfois des moments de grandeur et de noblesse, qui font d’elle un art.

Eva Joly par exemple. Elle aime bien donner des leçons. Mais attention, ne la critiquons pas. Ne la moquons pas. Ne la caricaturons pas. Sinon, on est misogyne, ou xénophobe, ou pleins d’autres choses. Elle n’aime pas qu’on la critique, qu’on la moque, qu’on la caricature. Si en plus on le fait avec humour comme Plantu, c’est la fête.
« Je l’emmerde », c’est ce qu’elle a répondu à Corinne Lepage qui a critiqué son engagement écologique. « Je l’emmerde », c’est beau, c’est noble, c’est grand.



Jacques Chirac avant elle. Une histoire qu’avait révélée le journaliste de RMC Christophe Jakubyszyn. Que lui avait raconté François Bayrou. Histoire qui nous ramène le 21 Avril 2002. François Bayrou avait refusé d’intégrer le papa de l’UMP. Et il était candidat à la présidentielle. Et il sait que Jacques Chirac l’appellera à la fin de la journée, parce qu’un deuxième tour à gagner, une famille à rassembler. Et François Bayrou espère. Peut être même Matignon, qui sait ?
L’histoire, c’est Christophe Jakubyszyn qui la raconte.
« A 18h, stupeur dans la France entière: les premières indications donnent Jean-Marie Le Pen au second tour. Jacques Chirac n'a plus besoin de François Bayrou, il gagnera probablement seul. Et pourtant, à 20h10, le téléphone sonne dans le bureau de Bayrou: c'est le chef de l'Etat: « Allo François ? Je voulais te dire que je t'emmerde ». Authentique... »
C’est grand, c’est noble, c’est de la politique. Bon, très peu objectivement, j’avoue préférer le « je t’emmerde » de Jacques Chirac à celui d’Eva Joly, que je ne porte pas dans mon cœur.

Je ne sais pas si cette campagne est « violente », comme se plaint Caliméro Pierre Moscovici. Personnellement, je ne trouve pas (je trouvais celle de 95 entre Chirac et Balladur plus violente). Par contre, elle ne vole pas haut, c’est évident…
Frédéric Lefebvre et Benoit Hamon sont moins bavards ces derniers temps, mais entre Eva Joly, Marine Le Pen et Mélenchon hier soir, d’autres s’arrangent pour ne pas rehausser le niveau.

Tout ça, ça m'emmerde.