Dimanche soir avant une semaine que, pour une fois, je n'appréhende pas plus que ça. Dans 10 jours je suis en vacances trois semaines. C'est bien. Côté boulot pas grand chose à dire. Mail du dimanche soir qui va être un peu chiche sur cette partie là.
Je vais vite passer au "à part ça", car depuis deux jours j'ai un gout amer dans la bouche. Je sais que la France n'est plus celle du Général de Gaulle mais du triste Macron. J'ai trouvé pitoyable son tweet annonçant, à la rentrée, vouloir que la France reconnaisse l'état Palestinien.
Je passe sur le cadeau incroyable fait aux terroristes du Hamas : le 7 Octobre pourrait engendrer une reconnaissance officielle d'une Palestine gouvernée par des terroristes et des meurtriers par l'état français. On a juste oublié les victimes de cette barbarie.
En plus, Emmanuel Macron fait un immense cadeau à LFI et cette gauche indigne et dangereuse. Et un cadeau à tous ceux qui qui ont importé le conflit israélo-palestinien en France pour mettre la République à genoux.
Le pire, c'est que ça ne suffit pas à Mélenchon, qui n'est pas satisfait. Qui indique clairement ses intentions et les intentions de cette extrême gauche complice des terroristes et des islamistes : il veut que la France envoie l'armée en Israel pour tester le gouvernement de ce pays. Bref, à LFI la reconnaissance de la Palestine n'est pas suffisante, il faut faire la guerre à Israel.
En résumé, pas de solution à deux états : un seul état, Palestinien de préférence, et donc l'éradication d'Israel.
Et Emmanuel Macron, qui parle au nom de la France, veut cautionner ça... Mal à ma France vraiment.
Espérons que d'ici la fin de l'été la raison revienne. Reconnaitre la Palestine oui, mais pas maintenant.
Pas pendant que le Hamas est au commande et pendant que des otages du 7 octobre ne sont pas encore libérés. Soyons la France...
Nicolas Jegou a fait un billet hier sur le même sujet. J'ai donné mon avis dans les commentaires, je le copie-colle ici. Je dois dire que j'ai dû écrire 3 versions avant de poster, histoire de ne pas canonner des noms d'oiseaux à pleine bordée:
RépondreSupprimerJe me suis fixée une règle d’or lorsque je parle d’un évènement : se baser sur une analyse logique et factuelle et ne pas se laisser aller à l’émotion, qui souvent parasite tout. Je devrais donc normalement éviter de commenter ce billet : en effet, j’ai vécu 7 ans en Israël et ai perdu un proche lors d’un attentat-suicide du Hamas. Gageons que je ne peux pas être décrite comme un modèle de neutralité sur la question.
Mais je suppose que toutes les règles sont faites pour être violées de temps en temps. voici donc mon avis sur la question.
Il y a quelques mois, il me semblait avoir entendu dire de la bouche de Macron que toute reconnaissance d’un état palestinien ne pourrait se faire qu’à la condition que le Hamas soit démantelé (ou tout au moins démilitarisé) et tous les otages israéliens (encore 50 à l’heure actuelle) soient libérés.
Aucune de ces conditions n’est remplie à l’heure actuelle mais pouf, une déclaration unilatérale de reconnaissance de la Palestine sort soudainement du chapeau du locataire de l’Elysée. Le Hamas congratule la France, et la LFI se réjouit. Merveilleux, n’est-il pas ? (grimace cynique et humour second degré)
Le timing de cette histoire me paraît des plus malvenus, et le message qui en émerge on ne peut plus douteux : tuez, massacrez, violez, il y a bien un moment où l’opinion publique versera une larme et vous donnera un susucre géopolitique. L’immoralité de la chose ne fait aucun doute à mes yeux. Ma colère est profonde…mon mépris aussi.
Et désolée de casser l’ambiance : ni la France ni les autres nations européennes n’ont de levier direct sur Israël. Ce qui attend la Palestine à court ou moyen terme, ce n’est pas un Etat. La Knesset (parlement israélien) vient d’adopter une motion à 71 voix contre 13 visant à l’annexion de la Cisjordanie. Ce texte n’a pas valeur de loi, mais d’autres viendront, le train est sur ses rails avec Netanyahu et son gouvernement de faucons aux commandes. Ce ne sont pas des jacasseries enrobées de moraline à la tribune de l’ONU qui les arrêteront. (*)
Mais il y a pire encore : j’ai lu cette semaine dans Le Figaro un extrait du rapport sur l’entrisme des frères musulmans en France. Il dit, entre autres, que les populations françaises d’origine maghrebine sont profondément irritées par ce qu’elles perçoivent comme une attitude pro-israélienne de la France et un dédain vis-à-vis du sort des gazaouis. Et qu’une piste pour calmer le jeu serait une reconnaissance d’un Etat palestinien (**)
C’est peut-être une coïncidence, mais elle m’interpelle. Si ce n’en est pas une, cela a fichtrement une odeur de Munich 1938, où la compromission, l’apaisement et, disons-le, la lâcheté ont mené à des conséquences que Winston Churchill décrivait fort bien : le déshonneur, et la guerre.
Je ne suis pas une diplomate, je ne connais pas la partie cachée de l’iceberg de cette décision unilatérale de reconnaissance d’un Etat palestinien. Mais je sais une chose : quand le vin du déshonneur est tiré il faut le boire, jusqu’à la lie.
L’Histoire nous a monté que nos démocraties occidentales font régulièrement preuve de compromis, voire de soumission, face à des forces qui ne rêvent que de les éviscérer. Soit par erreur de jugement, soit par lâcheté. Leurs peuples le paient parfois de leur liberté et de leur vie.
Sources :
(*) Sam Sokol, quotidien « The Times of Israel”, 24 juillet 2025.
(**) Amaury Courtansais-Pervinquière, “Apaiser les frustrations : la reconnaissance d’un Etat palestinien, une recommandation du rapport sur les Frères Musulmans en France », Le Figaro, 25 juillet 2025.
Merci ! Mais il faut un accent à Jégou... ;-)
SupprimerJ'ai pas lu Nicolas hier, je lui présente mes excuses.
RépondreSupprimerTon commentaire est extraordinaire et génial. Il pose des faits (que je ne connaissais pas). Je ne suis pas sur d'être d'accord avec toi sur la conclusion sur le vin. Aussi parce que quand j'ouvre une bouteille que je n'aime pas, je ne la bois pas... (ma cave est énorme mais j'ai une bonne gestion de mes bouteilles).
Ca fait deux fois que tu reviens à Churchill et à cette période. Et tu vois, je trouve que nous avons un Daladier à la tête de l'état. Mal élu, et je suis légitimiste mais j'aurais sa position ne sera pas la mienne et je pense que la France effacera le Macronisme (si son bilan est cette déclaration...).
Oui, la soumission. En face nous avons des gens qui se veulent "insoumis". Et on se positionne par rapport à eux. Quelle erreur...
J'ai pris moins de précaution avant d'écrire ce billet que j'ai eu ce matin en courrant. L'histoire fera que peut être on se trompera. Mais nous avons nos positions, avec le droit d'être contredit.
J'ai pensé à notre discussion de cette semaine. Macron est un sous Daladier et c'est lamentable. Merci et bon dimanche soir :)
Oui c'est vrai, cela fait 2 fois que je fais référence aux accords de Munich. Est-ce que j'exagère? Je ne sais pas. C'est peut-être parce que je trouve que nous occidentaux prenons beaucoup trop de gants avec l'islamisme, et cherchons à apaiser des gens qui ne connaissent que le rapport de force et voient le compromis comme une faiblesse. Et le pire c'est que je crois que dans cette démarche, la majorité politiciens actuels pratiquent la même technique, et que si ce n'était pas Macron, ce serait un autre. J'envie ceux qui croient qu'une fois qu'il sera parti, ce genre de décisions discutables (oh combien) n'auront plus lieu. Mais je suis une vieille guerrière cynique, et je n'y crois pas trop. Evidemment, j'espère que l'avenir me donnera tort.
SupprimerLa diplomatie est un drôle de truc, elle fait d'étranges compagnons de lit, et c'est souvent un prêté pour un rendu. Les dessous de la chose nous échappent, à nous simples citoyens qui ne voyons que la partie émergée de l'iceberg. Si derrière toute cette histoire je me rends compte à l'avenir qu'au final il y avait des manoeuvres qui apportent quelque chose de bénéfique pour la France et la paix (je ne sais pas quoi, mais allez savoir), je reviendrai peut être sur ma tirade bien acide. En attendant je persiste et signe.
Comme disait Edouard Herriot: "la politique c'est comme l'andouillette, çà doit sentir un peu la merde mais pas trop." Et en ce moment mes limites olfactives sont dépassées, et pas qu'un peu.
Nous sommes loin de l’époque des intifadas, qui justifiait un total soutien à la Palestine.
RépondreSupprimerAujourd’hui il me semble que toute décision doit être prise avec prudence.
Pourquoi cette précipitation ? Nous n’avons pas eu la moindre miette d’explication, résultat cet engagement nous paraît fait à l’emporte pièce.
Mais nous sommes sans doute réduits à l’état de lilliputiens pour ne plus exister à ce point..
Rudement contente que tu aies pu avoir tes vacances cet été.
Hélène
Comme je le dis en répondant à ton commentaire : je ne suis pas persuadé que Macron donne raison à LFI. En plus, LFI voulait hier une action armée de la France pour défendre leur bateau d'abrutis, comme si on allait déclencher une guerre pour leur faire plaisir. La position de Mélenchon lui fait perdre de la crédibilité...
RépondreSupprimerEt donc, la solution, c'est de laisser Tashal massacrer et affamer les Gazaouis, les colons s'implanter et tirer à vue sur les Palestiniens en Cis-Jordanie, de valider le sionisme messianique prônant le Grand Israël. Nous sommes là, très éloignés de la position historique et équilibrée de la droite française.
RépondreSupprimerDenis.
'cré machin mais c’est bien sûr !
SupprimerToute ces horreurs vont s’arrêter avec cette bonne parole.
J’ai oublié de signer Hélène
SupprimerSalut le Faucon !
RépondreSupprimerJe ne reviendrai pas sur le minable qui nous sert de président, je crois que tu as tout dit à son sujet.
La journaliste Gabrielle Cluzel a dit quelque chose qui me paraît très juste : reconnaître un Etat Palestinien, surtout à ce moment là, comme le projette Macron, c'est en quelque sorte poser comme pierre fondatrice de cet Etat, le 7 octobre ; c'est pourquoi le Hamas ne s'y trompe pas et a chaudement félicité Macron.
L'Etat palestinien existe depuis 1947, seulement les Arabes n'en ont jamais voulu, tout occupés à essayer de faire disparaître un Etat juif dans la région, depuis sa création.
Galatine.
Une chose encore..
RépondreSupprimerCes mêmes Européens - France en tête - qui s'apitoient aujourd'hui sur le sort des Palestiniens et condamnent systématiquement Israël ( Notre ridicule et ectoplasmique ministre des Affaires Etrangères, Barrot..) ; si les Israéliens s'en étaient remis à eux pour les défendre, au lieu de prendre eux mêmes en main leur sécurité, mais il n'y aurait plus d'Etat juif depuis longtemps !
Galatine.