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mercredi 28 mai 2014

Simple la politique des fois

"Il faut que la droite soit à droite, et que le centre soit au centre". 
Ben voilà, qu'est ce qu'on s'emmerde...
Je me moque, mais je l'ai trouvé frappé du sceau du bon sens cette phrase de François Bayrou. C'est grosso modo aussi ce que je disais hier, quand j'estimais qu'il fallait que la droite soit ferme sur ses valeurs et ses idées, et pas uniquement en gueule, aussi en acte. 
C'est exactement aussi ce que je pense depuis 2002 : je n'ai jamais été favorable à une UMP qui mélangeait des forces politiques qui n'avaient que comme seul point commun la volonté de la prise du pouvoir. Mais qui étaient trop différentes.

Sinon des remarques intéressantes de François Bayrou. Oui, ça sera difficile de tenir encore 3 ans comme ça.
Et comme je disais hier, il fait remarquer que "par le jeu de l'alternance, l'UMP et le PS savent qu'ils reprendront le pouvoir l'un après l'autre sans avoir besoin de travailler et de se préparer".

Mais sinon sur la forme, incroyable ce besoin chez les politiques de faire des phrases... J'avais oublié combien François Bayrou pouvait se noyer dans un verre d'eau pour exprimer une idée. Qui finalement ne passe pas, ou plus... Il gagnerait à être plus direct ce brave homme.
Moins centriste ?

vendredi 25 avril 2014

Les politiques jugés seulement sur leurs actes ?

Je viens de lire, sur BFM, la déclaration de Ségolène Royal : "les politiques doivent être jugés seulement sur leurs actes".

Je pense qu'elle prouve qu'elle n'a rien compris au film. Le comportement, et la portée du symbole, sont fondamentales dans l'action politique.
"Jugés seulement sur les actes". Cela veut donc dire que Cahuzac n'aurait du être jugé que sur ses actes de ministre, et pas sur le reste ? C'est ridicule.

S'il est avéré que Royal demande au huissier de l'annoncer avant d'arriver dans une pièce (ce qu'elle n'a pas démenti), c'est consternant. Et ça montre que ce pouvoir n'a rien compris au film des municipales. Et au ras le bol incroyable dans cett société française, que ce mandat est en train de faire voler en éclat.

Juger seulement sur ses actes... Malheurement être politique c'est un peu plus que cela... 
(Enfin... Juger Ségolène Royal seulement sur ses actes, ce ne sera pas forcément à son avantage ça non plus...)


lundi 10 février 2014

jeudi 18 juillet 2013

Billet qui part dans tous les sens...

Je me souviens souvent de ce billet « faut-il bloguer en Aout » que j’exhume tous les ans, sur lesquels j’écris… Aujourd’hui, j’aurais plutôt envie d’écrire « faut-il bloguer l’été », vue l’ambiance actuelle, vue ma motivation. Même reprendre un billet que j’avais écrit au moment où j’étais au creux de la blague : « faut-il bloguer ? ».

Les sujets politiques, cette semaine il y en a plein. Ils me font tous soupirer.
L’interview présidentielle du 14 Juillet par exemple…  Je n’ai pas de mots pour qualifier ce que j’ai ressenti… Mais ce ne serait pas un mot positif si je l’avais.
J’espère aussi que la « reprise est là ». Mais quand dans la foulé l’OCDE prévoit que le chômage continuera d’augmenter jusqu’à fin 2014, je me dis que mes sentiments (qui ne sont pas ceux d’un économiste chevronné, tout juste ceux d’un simple citoyen…) ne sont pas tant à la masse. Dans mon boulot, je vois une situation déplorable. Salaires bloqués, des primes qui sautent, et socialement des bruits qui sont très inquiétants. Et je suis encore dans un secteur « protéger ». Le nombre de connaissances et/ou d’amis qui sont dans des situations pires que moi, il y en a à la pelle…
Alors après les éléments de langage doivent être ceux qu’ils sont, et sans doute faut-il rassurer… Pas la peine, pour autant, de mentir. Quand le ministre Marisol Tourraine annonce et répète l’embellie sur le marché de l’automobile est merveilleuse, il y a de quoi soupirer.

A côté de ça, des sujets plus symboliques, moins importants. Qui ont donné lieu à des polémiques, qui sont ce qu’elles sont.
Oui, je considère que l’on peut être choqué par le nouveau timbre, et par cette Marianne très politique. Même si j’en avais rien à carrer au début. Le symbole, simplement le symbole. Savoir que l’auteur de cette Marianne a délibérément pris pour modèle la chef d’un mouvement dont les valeurs et les méthodes sont, pour moi, aux antipodes de celles de la République peut choquer.
Au début je m’en foutais. Mais quand j’ai vu la défense des militants hurler contre les gens qui ont été choqués, j’ai commencé à changer de position. Quand je lis ici ou là que « parce que le parti de Christine Boutin est contre, il faut se moquer de l’ensemble de ceux qui sont contre », ça me gonfle. C’est la politique du discrédit, on moque ceux qui sont contre parce qu’ils sont contres et qu’ils ne sont pas pour, et parce qu’ils sont ceux qu’ils sont. C’est pénible…
Au final, je suis gêné par ce timbre alors qu’au départ je n’en avais rien à foutre. C’est dommage.

Symbolique aussi les twitts du compagnon du ministre du logement Cécile Duflot. Des twitts que j’ai trouvés abjects, parce que je suis attaché à l’armée républicaine, à ce qu’elle représente, et au symbole du 14 Juillet et de son défilé. Je les ai trouvés insultants. Et je me suis senti insulté.
Mais je crois avoir davantage été abasourdi par la sortie politicienne et à côté de la plaque du premier ministre, qui a décidément lui aussi l’insulte facile. « Minable ». Le mot a déjà été employé une fois, cette fois c’est pour dénoncer les propos d’un député UMP qui a posé une bonne et légitime question. Ce qui était minable, c’était l’attitude du compagnon d’une ministre, qui a été invité et a trouvé honorable de s’adonner à de vils crachats avec son lapin fièrement posé.   
Mais bon, le premier ministre a préféré ne pas répondre à la question, et traiter l’opposition de minable. Au moins autant « minable ». Sinon plus.

L’affaire Cahuzac ensuite. Dès lors où il a été avéré que Cahuzac nous avait trahis (je dis « nous » car je l’ai cru au début, et défendu), ma position était claire. Si François Hollande était au courant, je trouvais ça grave. Au final, ça n’aurait rien changé… Ça ne m’aurait pas déçu, car malgré ses promesses de le « changement c’est maintenant, la république c’est maintenant, et tout ça… », je n’ai jamais pensé une seule seconde que la présidence d’Hollande serait plus vertueuse que celles de Sarkozy ou Chirac. Ce n’est que mon avis (les gens jugeront au final).
Le député de Courson pense qu’Hollande était au courant depuis décembre. Ça ne me surprendrait pas. Maintenant, j’aimerais savoir si lui ou les services de l’Etat ont tenté, ou non, de défendre Cahuzac de quelques manières que ce soit. Même si là encore ça ne changerait rien.

Enfin, les déclarations de Valls suites aux occupations illégales de terrains privés par les gens du voyage. Ceux sont ces derniers qui se rendent coupables de troubles à l’ordre public. Mais la stratégie est de montrer du doigt les maires qui ne respectent pas la loi Besson. Alors que beaucoup de dernières histoires d’occupations illégales se passent dans des communes qui respectent cette loi (que je considère être une mauvaise loi).
Je crains que Manuel Valls tire à côté de la cible en voulant renforcer une loi qui n’est pas bonne. Et comme j’avais dit dans un billet précédent, je pense qu’il faudra (la prochaine majorité sans doute) revenir sur cette loi Besson. La priorité ne doit pas être, pour de petites communes ayant dépassé 5000 habitants, la réalisation d’une aire d’accueil couteuse de gens du voyage. Sur des exemples que je connais bien, la priorité de ces communes sont la réalisation de crèche pour accueillir les enfants des parents qui bossent, la création d’écoles ou collèges davantage adaptés et sécurisés, la création de locaux de gendarmerie et de pompiers. Et il manque du foncier, et des moyens…
Forcer des mairies à investir dans quelque chose qui n’est pas prioritaire n’est pas, pour moi, une bonne idée.  


Je voulais, au départ, écrire un billet court. J’ai échoué. J’aurais essayé d’exprimer en quelques paragraphes ce que je ressens en ce moment. Thérapie par l’écriture ? Je ne sais même pas…
Oui, je suis écœuré en ce moment. Par la situation du moment. Situation politique, économique, sociale… Je n’ai pas voté pour le président et cette majorité, donc je n’ai pas à être déçu ou quoi que ce soit. Certains pourraient donc me dire de fermer ma gueule (je l’ai lu, ça…).

Pour autant, je n’ai pas à avoir honte de ce que je ressens. Je le ressens, point. Un blog, normalement, c’est aussi fait pour ça. Exprimer ce que l’on ressent. Sans arrières pensées, sans volonté de nuire ou de profiter à quelqu’un. Un blog personnel, normalement, c’est ça.
La personne qui ne pense pas comme moi, qui ne partage pas mes sentiments, je ne vais pas l’insulter pour autant. J’ai toujours eu la prétention de penser qu’on peut discuter sans monter dans les tours, s’insulter, se faire des procès d’intention. Je crois être naïf. Tous les jours je constate que ce n’est pas le cas, et c’est dommage.

Ce billet est parti dans tous les sens. Ça fait du bien, c’est fois…  

lundi 31 décembre 2012

2012, le début d'une fin ? (sombre bilan d'un an de blog)



Les chiffres révèlent bien ce qu’a été mon année de blog de 2012. Une année de ras-le-bol global. J’ai détesté l’ambiance sur les blogs. Ambiance électorale détestable et délétère. Pire qu’en 2007 et l’affrontement entre Royal et Sarkozy, deux personnalités identiques en bien des points. 

Et que dire de l’ambiance post-électorale, et de ces 6 mois de présidence Hollande ? Elle est loin, cette "république apaisée" qui était promise... Impression qu’une certaine partie de la gauche (blog, militant, élus aussi...) se venge et se défoule de 10 ans loin du pouvoir. On ne peut rien dire de mal sur ce gouvernement, sous peine de voir sous Twitter ou dans les blogs se déchainer une meute.
Et d’un autre côté, on ne peut rien en dire de positif non plus : c’est d’autres meutes, aussi enragées et fanatisées, qui déferlent… C’est du grand n’importe quoi, ça m’est insupportable : ce n’est pas ça la politique pour moi.
En résumé, on ne peut plus rien dire. Pénible...

Les chiffres sont là. 50% de visites de moins. Forcément, 330 billets en 2012, contre 450 en 2011, et 600 en 2010. L’envie n’est plus là. Le plaisir non plus.
Je l’ai souvent dit ici, le plaisir est le carburant qui fait tourner ce blog. Plaisir de donner, d’échanger. Je ne suis pas un militant : je n’avais pas le badge « FH2012 » sur mon blog, ni aucun autre badge d’ailleurs. Je n’ai rien à vendre. Ni idée, ni parti. Que ça soit un camp ou l’autre qui soit au pouvoir, au fond, je m’en moque. Le salarié moyen que je suis sait que l’effort national pèsera sur ses épaules, et que je travaillerai pour payer des impôts. Donc si je n’ai pas de plaisir à bloguer, je vais faire autre chose : c’est en immense partie ce que j’ai fait ces derniers temps.

Comment trouver du plaisir à bloguer quand pleuvent les insultes ? Je garde en mémoire les tacles par derrière que je me suis pris par certains blogueurs de gauche, qui m’ont consacré des billets avec un seul reproche : celui d’être de droite, et donc de ne pas être de gauche. Un délit de sale gueule. Délit de ne pas penser comme eux, ne pas faire partie de la grande famille de ceux qui insultaient Sarkozy à l’époque (ça m’amuse quand j’entends pleureur sur le « Hollande bashing »…), et se réunissait sous la belle bannière du bien : celle de la gauche. 

Enfin, « la », non car elle est plurielle cette gauche. Parmi ceux qui m’ont aussi consacré des billets d’insulte, il y a cette « gauche de la gauche », ces extrémistes que je considère être du même tonneau que ceux du Front National. Même davantage dangereux, car ils se croient « le bien », avec l’aide d’une bien-pensance générale qui me fait peur… Leur racisme idéologique passe plutôt bien pour certaines personnes : moi il me débecte. Pour reprendre un vocabulaire qui leur sied bien : il me fait vomir… Et davantage encore quand j’en suis une victime, pour la seule raison que je suis « de droite ». Donc pour ces fanatiques rouges bruns, l’incarnation de ce mal qu’il faut « éradiquer »… Heureusement qu’ils ne sont pas au pouvoir, ils seraient capables de mettre en place une police politique et de ressortir les guillotines, ces "humanistes" là…
Donc des billets et des réflexions cons, d’un sectarisme consternant, je m’en suis pris. Ces grands tolérants de gauche ont en parti réussi : j’ai ressenti clairement du dégout à bloguer.

Et je ne parle de ceux de la « vraie droite ». Ou qui se considère vraie. Celle qui a amené Sarkozy dans le mur. Celle qui a élu Copé, et a provoqué la blague tragique de l’élection interne de l’UMP, où les urnes n’étaient pas les seules bourrées visiblement. Comment dois-je considérer ses gens qui viennent m’emmerder et me donner des leçons, alors qu’ils ont réussi à contribuer à donner tous les pouvoirs à la gauche, en faisant perdre toutes les élections les unes après les autres ? Franchement, je ne sais pas…

Bloguer quand on risque de se faire emmerder ou insulter par des collègues blogueurs, ou par des gens qu’on ne connait pas, pour le seul tort qu’on ne « pense pas la bonne chose », ça me gonfle. J’ai une vie réelle suffisamment fournie en cons en tous genres et en emmerdement, pour ne pas en rajouter dans le monde virtuel des blogs.
Mais je constate qu’aujourd’hui, la discussion et le débat sont difficiles. Voire impossible. Tant pis.

Et je rajoute une plaie que j’ai souvent dénoncée ici. Cette impossibilité de débattre sous peine de se prendre le carton rouge de la part de ces intégristes de la pensée.
On n’est pas favorable au « mariage pour tous » ? On est homophobe. On est contre le droit de vote des étrangers ? On est raciste, xénophobe lepéniste. On est contre la taxe de 75% sur les hauts-revenus ? On est « ultra-libéral », ce qui évidemment est une insulte. On déteste cette haine du riche qui déferle ci et là ? On est inqualifiable…
De la même manière qu’on était forcément « machiste » (donc décrédibilisé d’office) quand on critiquait Royal, il y aujourd’hui une interdiction de prendre position sur tel ou tel sujet, sans se prendre l’étiquette balancée en pleine gueule.

Je suis sans doute un idéaliste. Un crétin. Mais je suis convaincu qu’on peut faire de la politique et qu’on peut débattre sans s’insulter, sans se caricaturer. J’ai toujours été persuadé qu’une élection se gagne en convaincant que nos idées sont les meilleures, et que notre candidat est le meilleurs. Pas que l’autre en fasse est le plus mauvais. Pas en abaissant l’autre. Et surtout pas en caricaturant ou en insultant les gens ou les soutiens de l'autre camp par blogs ou Twitter interposés.
Aujourd’hui, en France, on n’élit plus personne : on élimine. On est dans le négatif. Cela se voit dans la société, ou jalousie, mépris et petitesse sont au firmament. Les blogs et Twitter sont malheureusement le prolongement de ce que je juge être la médiocrité ambiante. C’est triste. Pour moi, c’est même déprimant.
Et en ramenant ma logique (que l’on peut contester), 2012 n’a pas vu l’élection d’un camp, d’un président. Il a vu la défaite et l’élimination de l’autre. Un choix contre, pas un choix pour. Les gens ne dansaient pas de la victoire d’Hollande, mais de la défaite de Sarkozy. Négatif, toujours…

J’avais daté mon ras-le-bol réel au moment de l’affaire Merah. J’étais malade pendant le siège du forcené. Grosse fièvre durant ces trois jours. Je n’ai rien écrit. Par contre, quand je venais sur le web, je lisais des choses hallucinantes. J’avais été profondément choqué par certains écrits. Abjects. Ou quand l’anti-sarkozisme peut vraiment pousser à l’inqualifiable… A ce moment-là, j’ai vraiment eu peur de ce que pourrait devenir la France.
Mais en fait non. Le ras le bol, je l’ai eu depuis bien plus longtemps en fait…

Et puis est venue le coup de grâce. L’histoire Wikio – Ebuzzing. La blogosphère de gauche, qui trustait les premières places, a gueulé. Ebuzzing a répondu, de manière pas forcément maline. Fin de l’histoire, des classements, tout ça. Je n’ai pas trop suivi le pourquoi du comment, j’ai l’impression que tout le monde a déconné. Mais au final, c’est le joujou qui est cassé.
Alors un truc bête. Avant, pour savoir qui me citait (ou m’insultait), j’allais voir le « Wikiobacklink ». Aujourd’hui, je n’ai plus rien. Le dernier lien que j’ai eu, cité par l’outil, est un billet qui reprend mon article sur cette histoire de Père Noel qui a été expulsé d’une école, parce que certains d’une autre « communauté » confessionnelle n’en voulait pas. Evidemment pas pour me faire des louanges. Mais sinon rien.

Cette histoire a renforcé mon sentiment : aujourd’hui, j’ai l’impression de bloguer tout seul. Est-ce que ça vaut le coup de continuer ? Aujourd’hui, je ne sais pas.

J’avais créé ce blog, au départ, pour avoir l’illusion d’un contact avec une nymphe qui courrait à travers les bois. C’était en 2004.  A un moment, je n’ai plus su si ce que j’écrivais a pu être lu du côté du Pays de Gex, Macon, le Creusot ou Orléans. J’aurais aimé que certains billets le soient…
Maintenant, je suppose que du côté d’Orléans ça fait belle lurette que ma maison n’intéresse plus.

Aujourd’hui, j’ai d’autres occupations. D’autres envies et aspirations personnelles. Je garderai toujours dans le cœur l’esprit de la Comète, celle d’Aout 2009. Mais je sais très bien que les choses ont changé, tant pis.
Pour autant, les collègues sont là. J’ai rencontré des gens sympas grâce aux blogs. Certains sont devenus des amis. Ca doit rester le plus important.

Le bilan de 2012 est négatif. Très négatif. 2013 c’est demain. On verra ce que ça donne. Mais avec ou sans ma maison, avec ou sans mon blog, la Terre continuera de tourner. Et c’est le plus important…

jeudi 12 juillet 2012

Le Centre est sauvé ! la République aussi...

Jean-Christophe Lagarde lance un nouveau parti centriste, répondant au puissant nom de "Force européenne démocrate". 
 
Un parti centriste de plus... On ignore ce qu'il apportera de plus que le Modem, le parti radical, le Nouveau Centre ou l'aile centriste de l'UMP n'apportent pas (et j'en oublie), mais là n'est pas la question.

En tous cas, ça donne l'occasion de mettre une photo de Jean-Christophe Lagarde. Quelque chose me dit que ça n'arrivera pas souvent...

jeudi 24 mai 2012

Changements de postes


A chaque alternance, les postes changent. Les gens changent. Et les positions de chacun changent. Ceux qui combattaient le pouvoir en place, usant parfois d’arguments censés et touchant justes, parfois de mauvaises foi et mensonges, se retrouvent à présent aux commandes. Et ceux qui avaient le pouvoir prennent leur place.
Ainsi, pareillement à leurs successeurs qui les avaient précédés dans leurs nouvelles fonctions, ils reprennent les promesses du nouvel élu. Sarkozy en avait 15 d’engagements, Hollande 60. Et chacun, avec son objectivité toute relative, tente de prouver ce qui l’arrange.

Lors du mandat précédent, nous avions Lefebvre d’abord, Copé ensuite, qui était des représentants merveilleux d’une pravda gouvernementale rarement atteinte. Ils se fatiguaient davantage à démonter l’opposition, forcément nullissime, qu’à défendre l’action gouvernementale. De l’autre, j’ai le souvenir d’une mauvaise foi assez caricaturale d’un Benoit Hamon par exemple, que je considérais comme être le parfait frère siamois de Frédéric Lefebvre. Tous deux applaudis dans leurs camps, et détestés par l’autre.
Dans la série des gros sabots et petitesse d’action, Nadine Morano restait une des meilleures. J’ai, pour ma part, souvent raillé les prises de positions à la limite de la bienséance d’une Ségolène Royal par exemple, ou d’une Martine Aubry à qui l’insulte ne faisait pas peur.

Dans le gouvernement passé, Claude Guéant représentait le mal pour l’opposition. J’ai dit tout le mal que je pensais de certaines attaques indignes et nauséabondes d’une certaine gauche. Par exemple une première page de Libération. A un degré moindre, Brice Hortefeux, Eric Bessoin ou Gérard Longuet ont pu être des cibles préférés de la gauche.
Aujourd’hui, dans le nouveau gouvernement, j’ai l’impression que Christine Taubira sera celle qui remplacera Claude Guéant dans le « cœur » de l’opposition. Elle a tout pour réussir à représenter tout ce que déteste une grande partie l’électorat qui n’a pas voté François Hollande. Qui est aussi nombreux que ceux qui n’ont pas voté Sarkozy en 2007, et pas moins respectable.

J’imagine également que les donneurs de leçons Montebourg et Peillon remplaceront efficacement Besson et Hortefeux. Je prédis beaucoup plus d’indifférence pour Cécile Duflot par contre, que je vois rentrer dans le rang bien gentiment.

A droite, Copé et Morano sont ceux qui cristalliseront les flèches de la majorité à mon avis. C’était Royal et Hamon il n’y a pas si longtemps. Hier certains hurlaient toutes les cinq minutes à la démission de tel ou tel ministre, tel ou tel secrétaire d'état, ou carrément le président. En attendant un "No Hollande Day" qui sera au moins aussi ridicule, les demandes de démission (pour l'instant sur des actes insignifiants mais qui politiquement signifient quelque chose) commence d'une nouvelle opposition, qui part sur des bases aussi "haut niveau" que la précédente...
Si le résultat au final est la victoire en 2017, on pourra dire qu'ils auront réussi. Mais c'est loin...

Un avis comme ça en passant, le mien. Ce serait bien que l’UMP se sépare très vite de Copé et Morano, qui ont contribué à exaspéré jusque dans leur propre camp, et à le faire perdre. Mais c’est un avis qui ne fait que représenter l’avis d’un électeur de droite : les militants de la nouvelle majorité prendront pour cible qui que ce soit qui représente une droite qui n’est tolérable que dès lors qu’elle se tait, ou qu’elle n’existe pas.

Changement de poste. Changement de majorité. Le changement c’est maintenant, comme disait le futur président. Voilà déjà quelques changements. Qui se retrouvent aujourd’hui, entre autre, dans la blogosphère.
Par contre, ce qui était violent au mandat précédent continue à celui-ci. Quelque chose me dit qu’ils risquent d’être longs aussi, ces 5 ans…

dimanche 15 avril 2012

Se préparer à Hollande ? (un dimanche soir sous la pluie)

Alors Falconette a eu la bonne idée de nous faire boire de le champagne du mariage devant quelques tulipes, qui évoquent immanquablement la Hollande.
Petite touche de sourire, à l'issue d'un très beau weekend au milieu de châteaux de la Loire, où j'aurais assisté à un mariage placée sous la protection d'Athéna et de ses chevaliers...Et qui que soit le prochain président, mon bébé continuera à sourire. Je continuerai à boire des coups le soir avec les amis et les gens que j'aime. Et il faudra continuer à se battre pour essayer d'être heureux.

Sinon Marseille a gagné la Coupe, à l'issue d'un match de merde mais seule la victoire est belle. Merci Didier Deschamps, et merde aux Winners et à ces pseudos supporters qui font honte à mon club.
Et il tombe de la neige fondue en bord d'Auvergne. Ce soir, Saint-Etienne est sous la pluie. Un petit passage sur les chaines d'infos et sur quelques blogs (que je sache ce qu'il s'est passé à Vincennes et à la Concorde quand même), une saucisse pomme de terre accompagné d'un rouge de chez moi...

Le reste, on verra ça dans la semaine. Je me coucherai tôt ce soir...

vendredi 24 février 2012

"Je t'emmerde"

La politique offre parfois des moments de grandeur et de noblesse, qui font d’elle un art.

Eva Joly par exemple. Elle aime bien donner des leçons. Mais attention, ne la critiquons pas. Ne la moquons pas. Ne la caricaturons pas. Sinon, on est misogyne, ou xénophobe, ou pleins d’autres choses. Elle n’aime pas qu’on la critique, qu’on la moque, qu’on la caricature. Si en plus on le fait avec humour comme Plantu, c’est la fête.
« Je l’emmerde », c’est ce qu’elle a répondu à Corinne Lepage qui a critiqué son engagement écologique. « Je l’emmerde », c’est beau, c’est noble, c’est grand.



Jacques Chirac avant elle. Une histoire qu’avait révélée le journaliste de RMC Christophe Jakubyszyn. Que lui avait raconté François Bayrou. Histoire qui nous ramène le 21 Avril 2002. François Bayrou avait refusé d’intégrer le papa de l’UMP. Et il était candidat à la présidentielle. Et il sait que Jacques Chirac l’appellera à la fin de la journée, parce qu’un deuxième tour à gagner, une famille à rassembler. Et François Bayrou espère. Peut être même Matignon, qui sait ?
L’histoire, c’est Christophe Jakubyszyn qui la raconte.
« A 18h, stupeur dans la France entière: les premières indications donnent Jean-Marie Le Pen au second tour. Jacques Chirac n'a plus besoin de François Bayrou, il gagnera probablement seul. Et pourtant, à 20h10, le téléphone sonne dans le bureau de Bayrou: c'est le chef de l'Etat: « Allo François ? Je voulais te dire que je t'emmerde ». Authentique... »
C’est grand, c’est noble, c’est de la politique. Bon, très peu objectivement, j’avoue préférer le « je t’emmerde » de Jacques Chirac à celui d’Eva Joly, que je ne porte pas dans mon cœur.

Je ne sais pas si cette campagne est « violente », comme se plaint Caliméro Pierre Moscovici. Personnellement, je ne trouve pas (je trouvais celle de 95 entre Chirac et Balladur plus violente). Par contre, elle ne vole pas haut, c’est évident…
Frédéric Lefebvre et Benoit Hamon sont moins bavards ces derniers temps, mais entre Eva Joly, Marine Le Pen et Mélenchon hier soir, d’autres s’arrangent pour ne pas rehausser le niveau.

Tout ça, ça m'emmerde.

mercredi 15 février 2012

Le jour où Chirac se déclara, sur le Pont d'Avignon...

J’ai en mémoire la déclaration de candidature de Jacques Chirac en 2002. C’était chez moi, dans la ville où je suis né. Avignon.
L’image était belle, il me semble qu’on voyait, au fond, le fort Saint André et la Tour Philippe le Bel. Outre le lieu, je garde le souvenir d’une belle déclaration. Simple. Une question d’une Marie-José Roig toute fofolle. Une réponse simple, un « oui »…

J’en garde un beau souvenir. Une belle période de ma vie. 2002, mon début de carrière. J’étais à Marseille, il faisait beau ce 11 Février. Il fait toujours beau à Marseille. Et puis j’étais jeune…
2002 reste une année particulière pour moi… Au début, j’étais Orphée et je jouais de la lyre, entre Vieux Port, Pont d’Avignon et Lac Léman. Le tout sous la protection d’Athéna… Et puis comme Orphée, je suis tombé en enfer, avant de revenir au paradis à la fin de l’année… Belle et riche année que celle de 2002.

Revenons à la déclaration de Jacques Chirac. A la fin de son premier septennat, je faisais parti de ceux qui, dans son camp, étaient très critiques vis-à-vis de lui, de son bilan, de ses choix politiques. J’avais été opposé à son référendum sur le quinquennat. Et en 1999, j’avais voté pour la liste Pasqua contre l’officielle liste Sarkozy aux élections européennes. Il ne faut jamais oublier qu’en 2002, Chirac ne fait pas l’unanimité dans camp, comme Sarkozy aujourd’hui. En témoignent aussi les candidatures (ou projets de candidature) de Pasqua, Bayrou, Madelin, et déjà de Christine Boutin (sans risible bombe atomique à la sauce tomate).

En ce qui me concerne, le 11 Février 2002, j’accueille la déclaration de candidature de Chirac comme un évènement de l’histoire politique. De la même manière que la déclaration consternante de Balladur, ou l’annonce de non candidature de Delors, pour l’élection de 1995. De la même manière que la Voix du Nord de Chirac en 1994, le « oui » de Mitterrand en 88, ou le fax de Jospin en 2002. Un moment d’histoire.
Ajoutant qu’au moment de l’annonce, je suis plus attiré par d’autres possibles candidatures. Celle de Charles Pasqua, qui plait au RPR que je suis. Celle de François Bayrou aussi, déjà. Son passage à l’éducation nationale ne m’a pas laissé un souvenir impérissable (loin de là…), mais j’ai apprécié ses prises de position en tant que président de l’UDF (notamment les régionales de 1998), et son début de fronde devant la création de la gargantuesque UMP (UEM à l’époque).

Le final, c’est le 21 Avril 2002. Je tiens le bureau de vote de mon village. Je me balade dans le canton. Et je vote, à 17h30, pour Jacques Chirac. Parce que j’ai peur d’un deuxième tour Jospin – Le Pen. Et c’est derrière un mandat décevant pour Jacques Chirac. Son dernier. Avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy…

Pourquoi cette promenade à Avignon ? Pourquoi écrire ce billet, le jour où normalement Nicolas Sarkozy doit se déclarer ? Parce que j’ai envie, et parce que j’y pensais à ce moment, tout à l’heure, alors que j’allais courir le long d’une Cèze en dégel, entre midi et deux. Parce qu’un moment de balade dans les méandres de mes souvenirs politiques. Parce que c’était finalement une belle époque.
A cette époque là, je me souviens que beaucoup d’électeurs de droite espéraient presque une victoire de Jospin. Pour « nettoyer la droite » et passer à quelque chose de neuf. Toute ressemblance avec une période actuelle… Au final ? Chirac a été réélu. Beaucoup ont finalement voté pour lui dès le premier tour. Sans joie, sans envie.

Je ne suis pas convaincu que l’histoire recommencera. Je suis persuadé qu’il n’y a aucune leçon à tirer, et que l’histoire de 2012 ne sera pas celle des élections d’avant. Nicolas Sarkozy n’est pas Jacques Chirac. La droite d'aujourd'hui n'est pas la même que celle d'hier. Et à coté François Hollande n’est pas Lionel Jospin, même si lui aussi (ainsi que son entourage et ses soutiens) sont persuadés d’une victoire, et que cela se voit un peu trop.
Je ne sais pas comment sera la déclaration de candidature de Sarkozy ce soir. Elle sera moquée par une certaine partie de la pravdasphère. L’UMP officielle se pâmera de bonheur. Et bon, on verra ce que l’on devra voir.

Par contre, il est évident qu’il se déclare tôt. De la même manière qu’un Chirac en 2002, il voit que la situation est moche pour lui. Aujourd’hui, je ne vois pas comment il pourra gagner, Nicolas Sarkozy. Encore plus s’il choisi de faire une campagne très à droite.
On verra la suite. Mais même si ça sera long 10 semaines, ça sera passionnant…

lundi 6 février 2012

Mensonge ou folie ? Non, de la politique...

L’Hérétique, tête de file des blogueurs soutenant François Bayrou, me pose une question. « François Hollande ment il ou est il fou ? ».

Cette question prend racine sur une discussion avec l’ami Hervé Torchet, qui part sur un postulat de base. Le programme de François Hollande est inapplicable, et fera que la France continuera à creuser le trou qui la rapprochera du néant. Sur ce point là, je ne suis pas forcément en désaccord avec mes copains.
Et s’en suit deux hypothèses. Soit Hollande croit en le programme socialiste qu’il défend. Et auquel cas ce serait, si on est en profond désaccord avec lui, une « folie ». C’est la position d’Hervé. L’Hérétique suppose quant à lui que François Hollande n’a qu’une seule ambition : celle d’être élu. Et tant pis s’il est conscient que ce qu’il propose ne marchera pas. Donc ce serait un « mensonge ».
« Folie » ou « Mensonge », telle est la question.

A discussion avec centriste, réponse de centriste. Pour moi, ce n’est ni l’un, ni l’autre. Ni « folie », ni « mensonge ». Juste de la politique. Et rien de choquant à cela : avant lui, Sarkozy, Chirac, Mitterrand et pleins d’autres ont fait pareil pour être élu : promettre des lunes qu’ils savent inatteignables, mais ce n’est pas grave. L’important est de gagner, d’être élu. Après, on verra.

François Hollande fera des reniements quand il sera au pouvoir ? Il n’appliquera pas son programme parce que la réalité le rattrapera ? Pas grave. Il fera comme Chirac ou d’autres avant lui. Il fera le constat que « décidément, j’ai hérité d’une situation intenable, patati patata. La faute de ceux avant. Alors je ne vais pas faire ce que j’ai promis. Mais c’est la faute de ceux avant. Patati, patata ».
Mensonge alors ? Non, juste de la politique. Celle que l’on a depuis des temps et des temps en France. Mais aussi dans nos mairies, nos départements, nos régions… Le temps de la campagne n’est pas celui de l’exercice du pouvoir. Et c’est comme ça.

Avec les 5 ans de pouvoir de Sarkozy, François Hollande a toutes les excuses du monde pour ensuite ne pas mettre en place ce qu’il défend aujourd’hui. Il serait idiot de ne pas en profiter…
Ajoutons qu’entre le projet socialiste défendue en grande pompe par Solférino l’an passé, et celui proposé par le candidat Hollande, il y a déjà des différences notables. Je n’irai pas, pour ma part, hurler au scandale si le probable (aujourd’hui) président Hollande n’applique pas ce qu’a dit le candidat.

Ca ne serait pas le premier. Et pas le dernier non plus. Et ce n’est ni mensonge, ni folie. Juste de la politique…


Edit 12h30. Le commentaire de Nicolas m'a fait remarquer que j'ai oublié le plus important dans ce billet. Traiter quelqu'un de "menteur" ou de "fou", je trouve ça assez nul quand cela tombe dans les billets récurrents de certains blogueurs de gauche qui ne savent pas parler de quelqu'un de droite sans tomber dans l'insulte.
Donc il va de soit que, comme je l'avais exprimé précédemment, je n'approuve pas ces termes quand ils parlent aussi d'un homme de gauche...

lundi 16 janvier 2012

Un début de semaine avec un A de moins...

Il y a à peine 6 mois, je n’avais aucune notion de ce qu’était une « Agence de notation ». Je ne savais ce qu’était le AAA. Je pensais que cela avait à voir avec le label pour les andouillettes. Mais non, c’était pour noter les états et les banques.

Ce weekend aura donc été le moment où la France a perdu un A. Quand on ne sait pas où on met ses affaires…
Enfin, perdu… Sur 3 agences, une a indiqué que la France le conserverait, et une autre a prononcé la dégradation. On va attendre la dernière. Ou pas. Parce qu’il ne faut pas céder au diktat des agences de notation disent certains…

Parce que la polémique politique, évidente et incontournable, n’a pas manqué ce weekend. Et cela tournait essentiellement, du coté de l’opposition, autour de deux points.
  • Une agence a enlevé le triple A à la France, c’est parce que le gouvernement UMP (ne pas oublier UMP) a mal travaillé. C’est leur faute. Après la sanction des agences de notation, il faut sanctionner via les urnes.
  • Le gouvernement demande aux oppositions de présenter leurs projets pour voir la réaction des agences de notation ? C’est une honte de se laisser dicter notre politique par les agences de notation ! Il faut résister (ah… « résister », soupir…) et ne pas écouter ces agences. Et voir que le gouvernement cède aux agences de notation, c’est scandaleux. Indignons-nous (amen).
Il faudrait savoir… S’il ne faut pas écouter ni céder aux agences de notation, pourquoi les Le Pen, Hollande, Mélenchon, etc, sur-réagissent à la baisse d’une note donnée par ces mêmes agences de notations ? Peut-on d’un coté hurler contre le diktat des agences de notation, et de l’autre contre un gouvernement qui a mal été noté par ces mêmes agences ?
Ben oui. C’est de la politique. Il y a une élection demain, et des places à récupérer.

A la différence d’un Eric Besson qui twitte toute l’indignation que lui provoque « la jouissance de ceux qui fêtent la perte du triple A pour faire leurs affaires électorales », j’avoue rester assez froid devant tout ça. Lire pléthore de blogs de gauche qui tapent des mains et des pieds devant ce qui est une mauvaise nouvelle pour la France, mais surtout pour le probable candidat Sarkozy, ça ne me choque pas plus que ça.
Nous sommes en campagne. Ils veulent gagner une élection. Tous les arguments sont bons, et celui là est excellent. Chez nos voisins européens, la droite espagnole, anglaise, portugaise ou grecque n’a eu aucun état d’âme à surfer sur les difficultés de leurs pays pour pointer du doigt la gestion des sortants socialistes. Et nos militants et dirigeants socialistes seraient idiots de ne pas profiter de ce séisme économique, qui est pour eux, à court terme (celui d’une élection), une excellente nouvelle. En plus d'être clairement une baffe pour Nicolas Sarkozy.

De la même manière qu’il ne sera pas choquant que le pouvoir en place « instrumentalise » à son avantage une bonne nouvelle, si bonne nouvelle il peut y avoir d’ici Mai. Oh, on aura évidemment le camp d’en face qui hurlera contre l’indécence, patati patata… Mais là encore, c’est de la politique.

De la politique aussi ce qu’on peut lire ici ou là : « si la gauche avait été au pouvoir ces 10 dernières années, on en serait pas là ». Ben on ne sait pas. Personne ne sait. Si la droite avait été au pouvoir au Portugal, en Grèce, en Espagne, seraient ils dans une meilleure situation qu’aujourd’hui ? On n’en sait rien non plus… Et si Sarkozy n’avait pas eu la crise en 2008 ? Et si Jospin n’avait pas eu Chevènement et avait connu une crise durant sa législature ? Et si Mitterrand avait gagné en 65 ? Personne ne sait rien…
L’humilité, c’est bien aussi, y compris en campagne électorale...

Je ne connaissais pas y a 6 mois ces agences de notation sur qui il est de mode de taper dessus. Mais bon, si la notation baisse, c’est qu’il y a des raisons… Et plutôt que de cacher le thermomètre, on peut penser qu’il n’est pas « indigne » d’essayer d’avoir une gestion pas trop idiote…
J’ai toujours été sensible à la question de la dette. Des dettes (y compris celles des collectivités locales…). C’était aussi, pour ça, que le discours d’un Bayrou (entre autre) entre 2002 et 2007 m’avait séduit.
On peut taper sur les agences de notation (sauf quand elles tapent sur ceux dont on veut prendre la place à l’élection) et dire qu’on ne se soumettra pas à leur diktat. On aura montré ces gros bras cinq minutes, mais ça ne résoudra aucun problème quand il faudra payer les fonctionnaires ou les prestations sociales à la fin du mois, ou quand il faudra financer un projet un peu ambitieux…
Le fait est qu’il est inacceptable d’avoir laisser courir les déficits jusqu’à ce point. Agence de notation ou pas...

Qui que ce soit qui soit élu en Mai, la situation sera difficile pour celui qui sera en place. Et au final, c'est nous le peuple qui en prendra pour sa poire…
Je reste inquiet. Je me dis que le plus dur reste à venir, et ça ne m’amuse pas…