Petit plaisir annuel entre les fêtes. Celui de revenir sur
les billets marquants de mon année de blog. Une sorte de rétrospective,
personnelle, où je retrouve des moments de l’année qui vient de passer.
Parfois, c’est sérieux. Le « blogage utile »
dont les anciens du Wikio se souviennent. Un prétention sans borne qui nous
pousse à penser que nous sommes « influents », et que nous pouvons
peser dans l’opinion, et la marche du monde… Bande d’andouilles que nous
sommes, juste voir les « statistiques » (pour moi celles de
blogueurs) nous rappellent que nous ne sommes rien. Et que l’humilité est une
vertu dont nous devrions constamment avoir sur les épaules, à défaut d’être nu
et ridicule.
Parfois ça ne l’est pas. Nicolas
appelle ça les « billets
de rien », des moments de vie que l’on a simplement envie de partager.
J’appelle ça parfois les « bêtises »,
les conneries qui me font rire et qui occupent quelques instants à la machine à
café. J’appelle aussi ça les « cartes
postales », car finalement je me rends compte que j’aime à faire
partager mes jolis moments. De l’impudeur et de l’exhibitionnisme ?
Peut-être, quand j’aurais un psy je lui en parlerai.
A mes proches non, car personnes (ou très peu de monde) ne
connaissent ma « deuxième identité », même si mes amis me trouvent
bien actifs sur Instagram ou Facebook. S’ils savaient…
Retour sur les billets les plus lus et les plus commentés de
l’année chez moi. Ma rétrospective 2017 à moi.
Il est fantastique ce billet ! Il n’a eu que deux
commentaires, mais c’est le plus lu chez moi.
Sortie d’une foire à Whisky chez Carrefour, où j’avais de la
Russie, Ecosse, Japon et Irlande.
J’aime l’alcool. J’aime les bons alcools, les bons vins, les
bonnes bières. Où les alcools qu’on boit entre amis, avec des gens qu’on aime.
Oui je sais qu’il faut dire « avec modération »
tout ça, et que des Schiappa ou autres censeurs à deux balles viendront nous
demander de faire preuve d’un total hygiénisme qui sied à la société, le tout
en écriture inclusive et en ne froissant pas les minorités religieuses ou
autres de mon pays.
Quand j’aurais du courage, je leur dirais qu’ils aillent
pourrir une autre société ailleurs, loin de chez moi, loin de mon pays où Cabu,
Wolinsky et Charb se sont fait fusillés par des musulmans extrémistes parce que
leurs blagues et bêtises ne leur ont pas plu.
On oublie rapidement que 2017 était année d’élection
présidentielle et législative. Et qu’après le plantage total d’Hollande et de
la gauche, cette élection était imperdable pour la droite. C’était sans compter
moins sur un Macron étourdissant que sur une droite minable qui n’a eu cesse de
se diviser. En particulier la « vraie droite » qui voulait tuer une
droite plus centriste, représentée par Juppé et anciennement Chirac, et qui
penser ne pas avoir besoin de voix pour être au pouvoir.
Ca plus un candidat qui avait menti, qui a menti, et qui n’a
pas été aidé par une presse qui nous a bien baisé en sortant le Pénélope Gate
en Janvier 2017, et pas pendant les primaires… Bref l’élection imperdable c’est
comme la carotte on se l’ai prise dans le cul.
Chacun fera son analyse. Pendant la campagne, j’ai trouvé
Juppé très grand et brillant. Son refus d’être le plan B nous a peut être tué,
et fait mal à mon pouvoir d’achat, quand je prends ma voiture ou quand je fais
mes impôts. Mais il a été grand.
Les militants de Fillon et de la vraie droite qui ont
demandé aux pas « vraiment et purement de droite » d’aller voir
ailleurs ont eu leur résultat : ces gens-là sont allés voir ailleurs. Et
Macron est au pouvoir. Ils avaient fait pareil en 2012, en faisant fuir les
centristes.
Il y a des petits comportements politiques. Qui font que
Hamon est à 6% et le PS inexistant. Qui font que la droite n’existe plus. Et
qui font, plus personnellement, que je me fais massacrer fiscalement et
professionnellement. Tout en me voyant imposer une écriture inclusive par des
censeurs « haut placé.e.s ».
Merci la vraie droite, merci pour tout !
Je suis surpris que ce billet soit aussi haut. Roquemaure
est mon village d’adoption. Il est gouverné d’une manière qui, bon… Non, j’ai
toujours refusé de parler ici de politique locale.
Roquemaure a quelques traditions, dont la Saint Valentin.
Une jolie fête. Une relique de Saint Valentin est dans l’église du village,
celle qui a rendu hommage à mon ami Guy, mon maire mort en 2010 et qui me
manque terriblement.
Roquemaure et Montfaucon restent mes villages. Ils
connaissant des instants difficiles. Avec des municipalités qui font que ces
deux astres frères se séparent, parce que les égos, parce que la connerie
personnelle. C’est lamentable, ça me rend malade.
Mais bon, je ne suis plus élu, je ne suis plus rien. Je vois
les résultats, et la tristesse…
Normalement, si j’étais un homme blanc de plus de 50 ans, je
serai viré de France Télévision avec cette blague qui aurait ému la ministre
Schiappa. Un peu une sorte d’inquisitrice à la Torquemada des temps moderne.
Qui peut faire peur quand même…
Enfin la blague m’a fait rire et a fait rire. C’est très
bien.
Comme je suis un punk je la remets.
Claude Bartolone, ancien président socialiste d’une
assemblée nationale majoritairement socialiste, avait fait une campagne
régionale abjecte contre Valérie Pecresse. Dont le point culminant était cette
diatribe raciste d’une Pécresse « candidate de la race blanche ».
Cette déclaration est passée, chez les pseudos anti-racistes, comme une lettre
à la poste. Sans doute ces mêmes personnes seraient aussi silencieuses si quelqu’un
traitait un candidat d’un parti très gauche de « candidat de la race
noire » ou de « candidat des musulmans ».
Dans le même mutisme, une soutien du candidat socialiste
Hamon. Insulte auprès du maire de Montpellier, soutien de Macron, qui a le
défaut d’être un « male blanc de plus de 50 ans ». Et ça passe sans
aucun problème…
Après derrière on va sanctionner Tex d’une blague sur les
femmes. On va insulter Griezmann de s’être déguisé en noir. Mais les amis
d’Hamon, les présidents socialistes d’assemblée nationale ou les présidentes de
France Télévision peuvent tenir des raisonnements machistes et racistes sur
« les vieux males blancs de plus de 50 ans ».
Je ne me souvenais d’avoir écrit ce billet, mais j’écris
souvent des billets pour rappeler cette évidence. Que j’ai esquissé en début de
billet. Derrière mon pseudo il y a quelqu’un, qui prend souvent violemment la
saloperie et la méchanceté de certains. Qui se drapent dans un anonymat lâche
et pleutre pour insulter, de manière parfois abjecte (certains tiennent des
« fiches » sur les blogueurs, c’est fascinant de se voir ressortir
une chose qu’on a dite il y a 7 ans…). En face on les imaginerait moins
virulent ces personnes là…
J’avais écrit ce billet en hommage à un copain de blog qui a
disparu cette année. Un copain que j’avais rencontré à
la Comète, cet endroit qui évoque un
esprit
particulier, chaleureux, fraternel. Un copain qui est mort parce que le
cancer est une merde qui en aura emporté des gens que j’aimais bien.
C’était Lolobobo qui m’avait donné l’envie d’écrire ce
billet. Ce blogueur, qui fait beaucoup de bien à notre communauté de blogueur,
propose tous les étés sa radios d’été des blogueurs. Là, il avait rendu un
hommage
magnifique à Disparitus.
Rien à voir avec le bel hommage de Lolobobo, mais Juin était
une époque où j’avais un con (ou une conne je ne sais pas) qui me trollait avec
des prénoms de merde. Il (ou elle) s’est lassé.e. C’est bien.
Je donnais un cours à St Etienne, le jour où le candidat,
mon candidat, François Fillon, annonçait qu’il était mis en examen. Il avait
dit quelques semaines avant que dans ce cas précis il se retirerait. Il ne l’a
pas fait. Un mensonge, un de plus.
Il avait fait sa campagne aux primaires sur la question de
savoir si nous aurions pu imaginer le Général de Gaulle mis en examen…
Cette campagne aura été un cauchemar.
L’exemple type du billet « de rien » que j’adore
écrire.
L’avant-centre du
Racaille
Football Club aura été un triste sujet intarissable sur mon blog. Lui et
toute cette bande des adorateurs de Booba et qui représentent un football qui
m’effraie.
En Mars,
Benzema exigeait
des explications de Le Graet et de Deschamps. De quel droit ? Par la
suite, nous avons eu une campagne de communication hallucinante de la team
Benzema (ou son clan), dont l’apogée a été ce Canal Football Club abject où le
tout Canal s’est mis à genou devant sa majesté Karim. Moments gênants de lèches
et de flatterie, de la part de Matthoux, Ménès et sa bande.
Avec encore un point culminant : le documentaire
« le K Benzema » diffusé un dimanche soir sur Canal Plus, à la gloire
de ce joueur médiocre. J’attends que Canal Plus diffuse un « M comme
Valbuena », qui est quand même la victime de cette histoire. On un
« Génial comme Giroud », qui se fait descendre par les fanatiques du
gourou Benzema.
Abject…
Je parlais du racisme sélectif. C’est difficile de ne pas se
sentir martyrisé lorsqu’on dans mon pays, on est blanc, mâle, hétérosexuel,
travailleur, et en plus chrétien.
Dans une indifférence générale, une crèche avait été
incendiée à Saint Etienne. Acte criminel, à caractère religieux et raciste.
Mais qui n’a pas déclenché des débats enflammés et des déplacements
ministériels immédiats. Deux ans avant en Corse, quand un lieu de culte
musulman avait été saccagé, les réactions étaient un peu plus fortes. Là, le
grand silence…
Ribery candidat pour les présidentielles 2017. J’ai adoré
cette connerie. Je la repropose…
Gros moment de ces éliminatoires de coupe du Monde, avec
l’élimination de l’Italie. J’ai écrit notamment ce que je pensais de Verrati,
que je place dans un chapeau au même niveau que Benzema, Aurier ou Ribery.
C’était un moment de campagne chez moi, où la candidat En
Marche parlait simplement « d’abattre » (politiquement certes mais le
mot est fort) son opposant Gilbert Collard. Bon, Collard est FN et quand on
parle du FN, on peut tout employer comme terme. Même des mots aussi violents
que ceux qui évoquent un assassinat.
J’étais surpris de ce « renouveau » politique
incarnée par En Marche, qui investissait des personnes capables de tel
vocabulaire. Marie Sara a fort heureusement perdu cette législative, et tel un
triste Bartolone les électeurs ont jugé les mots employés et la manière de
concevoir le débat politique.
Par contre pour le « renouveau politique », les
nouveaux députés En Marche (dont le mien) sont assez fascinants. Et pas dans le
bon sens du terme. Je ne sais pas si la République y gagne beaucoup avec ce
« nouveau monde »…
Pour finir, une petite pensée pour l’extraordinaire et très
dispensable
Jean-Vincent
Placé. L’Opportunisme avec un grand O. Dommage qu’En Marche infante le même
type de personnage que lui. Mais le savoir hors du coup est un grand plaisir.
Je me demande s’il y en a qui le regrettent (à part pour en rire).
On continuera en 2018 (ou pas, on verra bien…)