jeudi 14 juillet 2005

Vive la France ^____^


Vive la France ^____^
Un grand homme (Clemenceau) pour un grand pays
Aujourd'hui, le 14 Juillet 2005... C'est l'anniversaire de la République, l'anniversaire de la Nation, l'anniversaire de la France. Aujourd'hui, résonne la Marseillaise pendant que la grandeur militaire française défile sur les Champs Elysée et sur TF1. Aujourd'hui, la France se dresse devant le monde entier pour dire combien elle est belle, pour dire combien elle est fiere de ses valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, pour dire combien elle est fière d'être la France. Et pourtant, aujourd'hui, la France n'a pas le moral, pour pleins de raisons déjà exprimées sur ce blog, et d'autres exprimées (bien mieux que moi) ailleurs.

J'ai décidé aujourd'hui de mettre une photo de la statue de Clémenceau pour illustrer le 14 Juillet. Elle date d'une visite cette année à Paris, un weekend d'Avril où il faisait superbement beau et chaud, et où nous avons été merveilleusement par des amies adorables. Je vais tout de même citer le Général de Gaulle (je trouverai bien une occasion de mettre sa photo, hi hi hi) parlant de Clémenceau et des Elites en général :
" En France, les élites préfereront toujours mettre à leurs têtes un Deschanel qu'un Clémenceau..."


Clémenceau a représenté merveilleusement la France en gagnant la guerre 14-18, et était un Homme d'Etat. Deschanel ? Un illustre président inconnu dont son seul fait d'arme aura été de mourrir dans son lit, perdant une connaissance qui venait de partir par la porte de derrière à moitié nue...

C'est tout le paradoxe de la France. Le peuple - la Nation - a besoin à sa tête d'un grand homme d'Etat. De Gaulle, Pompidou, Mitterand... C'était d'ailleurs l'objet du référendum de 62 : que le chef de l'Etat soit élu au suffrage universel. Ainsi, il devient l'Homme du peuple, l'Homme de la Nation, légitime et fort. Et non pas l'Homme de quelques élus et élites siégeant dans des Hautes Assemblées qui ne représentent plus qu'elles même...

Pourtant, Jacques Chirac, qui va parler, est élu du peuple. A 82 % même... Et pourtant, il parait de jour en jour plus "usé, vieilli, fatigué" que jamais... J'irai plus loin que l'ancien tristounet candidat socialiste aux cheveux blancs : il parait pathétique... Il fut élu comme l'homme du peuple, gagnant contre Balladur et Jospin, tous deux "favoris des médias et des élites". Il régna finalement comme un monarque déconnecté de tout. Que restera t'il dans l'histoire des 12 ans de Jacques Chirac ? Nous verrons ça dans quelques années, l'histoire jugera. Si j'ai toujours mon blog, nous en reparlerons.

Je parle d'autant plus facilement de Jacques Chirac comme cela qu'en 95', le petit garçon de 17 ans que j'étais collais ses affiches ("La France pour tous" avec le pommier, vous vous souvenez ?) et qu'en 2002, craigant un deuxieme tour LePen - Jospin, j'ai voté ce que je croyais 'utile'... Si je me sens un peu floué ? Bien sur... Floué car malheureusement, sous son "regne", la politique a été dévoyé et les 21 Avril et 29 Mai ne sont que des résultantes de ce décrochages entre le peuple et le haut. Finalement entre la Nation et ses enfants. Une Nation représentée par des assemblées qui ne sont plus représentatives de rien (elles auraient votés à 95% oui au traité), qui ne gouverne plus rien, qui ne maitrise plus rien. Et pire, la France en devient moquée à l'étranger... A Bruxelles, à Singapour, en Ecosse, même combat...

Pourtant, comme j'ai dis hier, nous ne pouvons tomber plus bas. Et la France demeure la France. J'écouterai (aprés l'apéritif municipal ^__^) le Président de la République. Mais nous savons qu'il ne peut plus rien faire. Il s'agit maintenant de faire surgir une génération d'Homme d'Etat. Peut être ne connaissons nous pas le vainqueur de 2007 qui sait... Qui connaissait Blair deux mois avant sa premiere élection ? Mais surtout, prendre conscience que la politique ne peut pas tout, et que c'est aux gens à se prendre en main. Pour leur avenir, mais aussi pour l'avenir de leurs pays.

En tous cas, je refuse d'être de ceux stigmatisant à longueur de journée "la France qui tombe". Je préfere célébrer celle qui est capable de se retrousser les manches. Celle qui est fratenerlle et porteuse d'espoir et d'ideaux. Et cet aprésmidi, je trouverai bien un moment pour siffloter la Marseillaise au bord de la piscine :)

mercredi 13 juillet 2005

Repos forcé

Une photo de la piscine de chez mes parents pour illustrer ce petit article de 13 Juillet, veille de pont Républicain.

Je ne suis pas sur que cette photo illustre vraiment bien mon propos. Elle a par contre un avantage, c'est que je ne la trouve pas trop raté, je l'aime bien. Et puis comme il fait - refait - chaud dans le Gard, une piscine est une belle image. Même si je ne fréquente pas trop la piscine parentale (et les piscines d'une manière générale), et même si surtout mon état de santé m'impose de rester davantage au frais, dans le noir, à l'intérieur.

Arret maladie. Le mot qui fait peur et qui fait mal. Le libéral républicain que je suis est géné de cette situation, car franchement je n'aime pas ça. Mais y a des moments où il est préférable de faire un arrêt. La semaine prochaine, je reprends les déplacements (Dieppe, oui je mettrai des photos Normandes, de vaches et de mers), donc il est préférable de faire un arrêt. Pour me reposer d'abord (car la fatigue est une grosse composante de mon état pas folichon), et me soigner aussi (et savoir, entre autre, ce que j'ai qui fait que j'ai la tête qui tourne alors que je n'ai même pas bu un verre de vin...).

Avantage d'être pas en forme et malade en Juillet : le Tour de France. En plus, j'ai de la chance, c'est les Alpes. Bon, hier, c'est vrai que l'ami Lance a fait trés mal à tout le monde (pas à moi, mais au reste du peloton), mais quelle belle étape. Quels beaux paysages alpins, ces montagnes... Nous avons vu dimanche les Vosges, et aujourd'hui les Alpes. C'est bizarre, mais je suis trés attaché au Rhône, mais aussi aux Alpes. Le mix des deux étant le Mont Ventoux, cela explique sans doute cet amour pour ce Mont.

En tous cas, je profiterai aujourd'hui de ce dernier jour d'arrêt maladie. Je vais me reposer, je serai serein, et tout ira bien la semaine prochaine. Ce soir, je ne serai pas seul. Le Pont Républicain sera sympa, et tout ira bien. Mais là, pouf, re-au lit. En plus il fait chaud, bouh...

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L'esprit Olympique pour la France ?

Cela fait maintenant une semaine que nous savons que Paris ne sera pas ville Olympique en 2012. Pourtant, tout était fait pour que cela soit bon. Bertrand Delanoé, avec ses multiples festivités et ses 50 000 personnes sur les Champs Elysées olympiques, était un grand maire pour ce si beau projet.Et nous avions toutes les infrastructures, le Stade de France - Paris 2012 ne demandait qu'à vibrer aux exploits des athlètes. Et le projet était si bien ficelé. D'ailleurs, c'était clair, il n'y en avait qu'un, de projet. London 2012 ? Madrid 2012 ? Quoi, Moscou aussi était dans la course ?

Bref, c'était "l'union nationale".

Aujourd'hui, comme le titre le Marianne de cette semaine, nous avons même perdu les jeux olympiques. Et le moral des français, déjà trés bas, est encore plus morne. Et demain, Jacques Chirac parle à nous, pauvres petits français qui sommes si nuls, si mauvais, si rien du tout. Alors qu'avant nous étions si grand, avec un si beau projet. Preuve de notre petitesse : nous avons dit non à l'Europe...

Enfin, c'est ce que l'on veut nous faire croire. Néanmoins, cet esprit olympique largement mis en avant, avec la coalition "sportif - politique - hommes d'affaire", est en train de sérieusement se cramoisir. Aujourd'hui, JeanMarc Thibault, de la CGT, promet un automne social pluvieux. Tous les ans en Juillet ces promesses sont identiques, mais là il y a toutes les raisons de le croire. Aujourd'hui, les membres de Paris 2012 commencent à se dire les vérités en face, par télévisions interposés. Et même en plus de ça, la peur du terrorisme vient s'en meler, avec les attentats de Londres.

C'est drôle comment le mercredi matin 6 Juillet, nous étions les plus beaux, et à 14 heures nous sommes détestables et à pleurer. Les Jeux Olympique, c'est fini. Même la candidature d'Annecy, pour 2014 (nous voilà repartis...) prend du plomb dans l'aile avant même d'être présentée... Le Ministère commence apparament à se lasser de ces genres de ballades de deux ans qui se terminent en eau de boudin et en désespoir général. Bref, la débandande.

Pourtant, le Marianne de cette semaine termine ce morne constat de désespoir global par une note positive. Nous ne pouvons tomber plus bas. Demain, Jacques Chirac parlera, et tout le monde s'en fout. Bientot il ne sera plus là. Bientot, sans doute, les hommes politiques que nous avons laisserons leur places à des hommes d'Etat. Des vrais. A cette veille du 14 Juillet 2005, j'ai encore envie de croire en la France et en les Français.

Un jour, en étant plus jeune, j'avais fait un oral sur "impossible n'est pas français". C'est difficile, mais pas impossible. En tous cas, Paris 2012, c'est fini, n'en parlons plus. Et passons à la suite.

mardi 12 juillet 2005

le 12 Juillet à 22 heures


le 12 Juillet à 22 heures (comme ils étaient jeunes)
Originally uploaded by falconhill.
A quoi servirait ce blog si je n'en parlais pas, de ce 12 Juillet ? Je suis un malade des dates, et il faut croire que je suis né avec un calendrier dans le berceau. Pourtant, c'est vrai, les dates, c'est un peu ma manie à moi. Je n'ai pas beaucoup de lubie, sinon les dates. Et les souvenirs qui vont avec.

Je vais être clair. Je n'ai pas envie de parler de la Coupe du Monde 2002. Cette année là, la France n'a pas été brillante et a été éliminée dés le premier tour. Le Sénégal et le Danemark avaient été supérieurs aux "Champions du Monde". De plus, cet été, d'une manière générale, avait été de ceux que l'on peut qualifier de "pourri". Il avait mal commencé avec une Coupe du Monde loupé. Puis le 12 Juillet avait été pour moi douloureux, et je n'avais pas le coeur ni la capacité d'écouter Jacques Chirac le 14 (débiter les mêmes absurdités que depuis... pourtant, en 2002, l'esprit de Mai et tout le tintouin... enfin...). La fin de l'été fut pour mon village, mon canton, mon département, un apocalypse. Tout ce qui commence mal se finit mal, et cet été se termina sous les eaux du Gardon et du Rhone. La pluie innondant une grande partie de mon village, et de mon département.

Pour autant, le printemps fut radieux, ainsi que l'automne. Donc tout ne fut pas si terrible en 2002. Et au final, cela restera une trés bonne année (avec une troisieme place pour mon club de football, hi hi hi)

Par contre, en 1998, sur le place Bellecour de Lyon, ce fut grandiose. J'étais avec mes amis. Les mêmes que samedi soir, les mêmes qu'à chaque mariage, les mêmes qu'à chaque grands et beaux moments que je passe. Et la marée humaine était énorme. Et tout le monde était heureux, simplement heureux. Sur deux coups de têtes en premiere mitemps, et une percée en fin de deuxieme, tout était magique. La Marseillaise ne m'avait jamais autant fait vibrer, que de voir tout le peuple lyonnais rassemblé autour de cet écran géant la clamer haut et fort. Le bonheur et la fierté d'être français.

C'est triste, mais où est il cet esprit de 98' ? Paris vient de perdre les jeux Olympiques. La France est dans un état de desespoir et d'angoisse profond. Même l'équipe de France semble en panne. En panne d'inspiration, en panne de jeu. Comme la France d'une manière générale, en panne de confiance. Entre temps, un non cinglant au référendum témoigne de beaucoup de choses. Entre temps, il y a eu le 21 Avril. Entre temps finalement, la France a plongé dans une dépression réelle.

C'est idiot, mais ce bonheur, finalement, il est si simple. Un match de foot, ce n'est pas que des bagarres dans les tribunes. C'est aussi des grands moments de joie. Avant ce 12 Juillet, il y avait eu pour moi un 29 Mai à Bari. Un tir au but loupé d'Amoros m'avait fait sombré dans la peine. Puis deux ans plus tard, un 25 Mai m'avait donné un bonheur personnel immense. Basile Boli jouant le Zidane quelques années plus tot. Mais la même rage dans la tête donnant la même joie à tout un peuple méditéranéen.

Mon histoire personnelle est ce qu'elle est. Certe, un 12 Juillet j'aurais pleuré, car j'étais vraiment triste. Mais auparavant, ces larmes étaient de joie. De ma chambre où je me repose (en entendant les premiers cols alpins... ^^), je repense à cette soirée en terre lyonnaise. J'espère un jour revivre un tel bonheur. Finalement, le 12 Juillet est un beau prologue au 14 Juillet. Une fête nationale avant l'heure. Ce n'était pas une révolution sanglante. Non, c'était une joie pure et simple. Le bonheur quoi...

Aujourd'hui, c'est à ça que je pense. C'est chouette d'être heureux.

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L'amour du maillot


L'année dernière, Fabrice Fiorèse avait 'surpris' tout son monde en déclarant que "l'OM était le club de son coeur". C'était la même phrase qui sortait de la bouche de Benoit Pedretti d'ailleurs... Un an auparavant, Fabrice Fiorèse n'avait dans ce même coeur que le Paris Saint Germain et les supporters parisiens. Aujourd'hui ? Benoit Pedretti part à Lyon avec des mots trés dur vis à vis du "club de son coeur". Qui aime bien chatie bien dit le proverbe...

Aujourd'hui, sur l'Equipe, Mickael Essien, figure lyonnaise, révélé par l'Olympique Lyonnais sur la scène internationalle, déclare, sans honte apparement, les mots suivants :
Je veux partir, explique ainsi le Ghanéen. J'ai longuement réfléchi pendant les vacances (...). Il est temps pour moi de partir. Et je ne changerai pas d'avis. Pour moi Lyon, c'est fini.
C'est dans mon intérêt et celui de Lyon que je parte. J'espère désormais que le président (Jean-Michel Aulas) ne m'empêchera pas de saisir cette opportunité.
Je veux jouer en Angleterre et à Chelsea. Dans ma tête, je suis d'ailleurs un peu beaucoup à Chelsea. Je veux y aller sinon je le regretterai toute ma vie
Dés fois, il faut mieux rire que pleurer. Les détracteurs de l'Olympique Lyonnais diront que avec Diarra, Pedretti, Junhino et bientot Toulalan, l'espoir au milieu de terrain en France, la relève est assurée et qu'il faut pas non plus faire sa pleureuse. L'amoureux du foot que je suis, mais surtout l'amoureux du "maillot" (et n'importe quel maillot) et l'amoureux de la fidélité d'une manière générale (ça doit faire rire, le terme fidélité, mais c'est une valeur à laquelle moi le pauvre petit gardois pas trés intelligent je suis trés attaché...) ne peut qu'être triste en face de ce type de phrase. Essien était Lyon. Essien a été révélé par Lyon et a confirmé à Lyon. Et à deux semaines de la reprise, alléché par la monnaie sonnante et trébuchante du club oligolondonnien, Essien veut partir et Essien n'a plus la tête à Lyon ?

L'ambition est une chose, mais Essien ne nous prendrait il pas un peu pour une bille ?

Je ne supporte pas ce type de joueur. L'ambition n'est pas condomnable, elle est même louable et encourageable. Mais il faut être clair. Paul Le Guen a été clair. Essien ne l'est pas, pas plus que ne l'a été Pedretti à Marseille ou Fiorese à Paris d'ailleurs. Et cela est bien dommage. Pour le club de Lyon, pour ses merveilleux supporters, et pour l'amour du maillot et le football d'une manière général.

Je suis peut être vieux jeu, mais ça m'a mis en rogne ce matin cette nouvelle sur l'Equipe.

Sinon, quand même, petite annonce personnelle... Je suis toujours à la recherche d'un milieu de terrain défensif et d'un arriere latéral gauche pour mon équipe de foot. Si vous avez ça, prière de contacter José ou Papé au 04.91... aprés je sais plus mais ça commence par ça.

jeudi 7 juillet 2005

Drole de journée

Je n'étais pas en RTT aujourd'hui. Pourtant, je me suis levé à 8h30, avant une prise de sang et un redodo jusqu'à 12h30... Hier, j'ai eu un gros coup de fatigue au travail. Et ce qui devait arriver arriva. A force de trop tirer physiquement et moralement sur la corde, elle lache. Je pense que j'ai eu raison d'arêtter aujourd'hui. Je fais mes examens, et puis on avisera. En tous cas, j'ai pu, dans mon lit, dessous ce ciel gris de Juillet (?), observer combien ces deux derniers jours ont été bizarres...

D'abord pour moi. Bizarre de ne pas aller travailler et de rester dans son lit. Des remords de celui ci qui vit, pour une journée, "aux crochets de la société" ? Non, même pas... J'ai juste envie de vite reprendre la peche, la santée, pour redevenir celui que j'aime être quand je suis en forme. Mais journée (ou plutot double journées) bizarre pour nous, pauvres français.

Nous espérions voir Paris star de la semaine. Nous avons eu Londres. Hier d'abord, lorsque Jack Rogues a prononcé, de son accent prononcé et fort, le nom de "London". Comme tous les français, j'ai ressenti un abbatement soudain plus qu'une surprise. Ne soyons pas fine bouche, j'aurais aimé ces jeux. J'ai vibré comme jamais je n'ai vibré en 98', avec mes amis, dans les rues de Lyon. Toute la France était heureuse, qu'elle aime le foot ou pas. Ce même élan d'optimiste, de fierté, tout simplement de joie, nous l'aurions eu en 2012. Oui, les esprits chagrins diront "cela coute cher". Mais combien coute le bonheur, le simple bonheur tout bête d'être ensemble et de voir les gens qu'on aime gagner ensemble ? Ca ne coute rien, et c'est si simple d'être heureux.

Nous n'aurons pas les jeux. A qui la faute ? Je trouve surprenant de voir que la seule faute devrait revenir au "manque de fair-play" des anglais. De la "tricherie" a même dit, sans le prouver, la première adjointe à la Mairie de Paris. Et David Douillet, dans son intervention au 20 heures hier, n'a pas caché ces soupçons de complot contre Paris. MAnque de pouvoir de "lobbying" d'aprés d'autres personnes. Et si, tout simplement, Londres avait été meilleurs que Paris ? Si, tout simplement, nous n'étions pas si beau et si grand que nous l'imaginions ? Si, tout simplement, la campagne de publicité franco-française à laquelle nous avons tous été soumis (de bonne grace pour ma part) n'avait pas masqué le fait qu'il n'y avait pas que Paris comme ville candidate ? Mais aussi Londres et Madrid notamment... Et si, tout simplement, nous ne nous étions pas fait, tous seuls comme des grands, des films, en pensant que c'était gagné d'avance.

Il n'empeche, mes mots cachent mal ma sincère tristesse. Il faut se faire à l'idée que la France n'est que la France, ni plus, ni moins. Cessons de penser que nous sommes les seuls, les plus beaux et les plus forts. Londres a été meilleure que Paris, c'est ce que l'histoire retiendra. Bien sur, j'ai entendu les commentateurs politiques mettre en avant le coté pathétique de jacques Chirac face au dynanisme vainqueur de Tony Blair. Bien sur, nous avons entendu ci et là que Londres est une conséquence du vote non à la Constitution. Et l'opération de la prostate de mon cousin ce weekend (qui m'a drolement inquiété, mais qui va bien, merci pour lui), c'est aussi une des causes de la préférence de Londres par rapport à Paris ? On en entend des conneries, mais des fois il y en a des moins droles que d'autres...

Londres, le Centre actuel du monde. Aujourd'hui, c'était une réplique du 11 Mars à Madrid qui s'est passé à Londres. Tout de suite, j'ai appelé mon meilleur ami chez ses beaux parents anglais. Le 7 Juillet conséquence directe du 6 ? Pour l'instant on ne le sait pas. J'ai quelque peu lu les actualités et dépèches tombant les unes aprés les autres... IRA ? Ben Laden ? Le Comité de soutien Paris 2012 ? En tous cas, nous sommes quasi sur que cela n'est ni les Corses, ni l'ETA. Ni les viticulteurs français je pense...

Enfin, derrière mon humour trés noir (et pas drole je l'admet), une réalité. Aprés la joie terrible et légitime des Londoniens, les voilà dans la peine et dans la terreur, devant cet adversaire sans visage et sans nom. Si finalement la morale de ces deux jours était celle ci. Il y a au final des choses tellement plus graves et plus importantes qu'une simple quinzaine de jeux olympiques, aussi importante soit elle...

Il n'empeche. un drole de début de mois de Juillet 2005 je trouve...

Il y a 50 ans, on parlait déjà d'Europe...

Souvenez vous. Il y a plus d'un mois, nous étions en plein débat sur l'Europe (si si, je vous jure...). J'ai trouvé (retrouvé), dans mon aprésmidi à dormir et à lire, une phrase que l'on a prété au Général de Gaulle, qui retrace assez bien ma "vision" (modeste) sur l'Europe :

"On ne fera pas l'Europe si on ne la fait pas avec les peuples et en les y assoçiant. Or, la voie que l'on suit est complétement différente...
On s'enferme dans des comités. On élabore des techniques. On se réunit dans des conseils entre augures intéressés. Mais les peuples n'y sont pas...
".

Il ne parlait pas, à l'époque, de Giscard d'Estaing et de son comité de rédaction... Néanmoins, cette Général soulève chez moi, 50 ans aprés, une question (peut être idiote). Si par hasard le vote non était un vote rétroactif. Un non au traité d'Amsterdam et surtout à l'affreux traité de Nice, deux traités sur lequel les peuples ne s'étaient pas vu interrogés ? Je ne sais pas, je pose simplement la question.

Lorsque l'on a vu l'engouement "populaire" lors de Maastricht (je n'avais que 15 ans mais avait été passionné par le débat), et lors du débat sur la constitution, peut être est il possible d'envisager associer davantage les peuples. C'est une simple idée, sans doute peu réaliste je l'admet. Mais bon, pourquoi pas...

samedi 2 juillet 2005

Le jour du Kurumada


Le jour du Kurumada
Originally uploaded by falconhill.

Ils sont sortis... Le numéro 4 du manga "Saint Seiya G" (qui aurait du sortir la semaine derniere, mais bon...) et surtout le jeu "SAINT SEIYA", sur PlayStation 2.

C'est assez rare que j'achète des jeux (et que je joue) sur PS2. J'ai tous les ans ma crise Pro Evolution Soccer, et puis c'est à peu pres tout. Mais Saint Seiya, les chevaliers du zodiaque, pour moi c'est un peu plus quand même...

Je parlerai peut être de ce que je pense de ce jeu. Mais, en fan que je suis, je l'ai acheté. Je ne pense pas être ce que les spécialistes appelent un "Otaku", je n'irai pas à la Nouvelle Star chanter "Pegasus Fantasy". Mais j'aime SaintSeiya profondément.

Enfin, j'aime SaintSeiya. Est ce l'animé et le manga que j'aime, ou tout ce que j'ai vécu ensuite grace à SaintSeiya ? Tous ceux que j'ai rencontré grace à SaintSeiya, et qui me sont, maintenant, indispensables ?

Je me souviendrai qu'un jour, alors que j'étais à l'ECAM, le lendemain de la sortie du tome 19 du manga (partie Hades), j'ai tapé "Saint Seiya Hades" sur Yahoo. Je suis tombé sur Cyber Namida. Ensuite les SaintSeiya.com, les newsgroups, les forums IRC, les amis, les déchirures, les joies, les peines, et ce blog aussi en quelque sorte. Une vie, bientot 6 ans de vie. Et dire qu'au début, ce n'était qu'un simple dessin animé que je regardais en 6eme... Je ne suis pas le seul qui a vu sa vie considérablement changé grace (ou à cause) de SaintSeiya, des Chevaliers du Zodiaque. Ceux là me comprendront je le sais.

Pour finir, il y a dans cette photo trois choses qui ont rapport avec SaintSeiya. Le jeu et le manga bien sur. Mais aussi Hippo l'hipopotamme. Aurais je connu la whisky-glace-chips bolognaises des Bons Enfants sans SaintSeiya ? Je ne crois pas, et j'aurais loupé quelque chose ;-)

Bon, je vais jouer maintenant.

vendredi 1 juillet 2005

Le rôle de l'élu, par JMA

Quelques phrases tirés de l'excellent blog de Jean-Michel Apathie (http://blog.rtl.fr/rtl-aphatie), intervieweur politique émérite (mon préféré !) sur RTL.

Cet extrait est tiré de son commentaire quant à son interview du Maire Communiste de la Courneuve, le 28 Juin 2005. Cette rencontre fait suite aux évenements tragiques s'étant déroulés dans cette citée (la mort d'un enfant), et aux déclarations (commentées) de Nicolas Sarkozy, Ministre de l'intérieur.

Sur la dernière partie de son commentaire quotidien, Jean-Michel Apathie fait part de ses impressions sur la fonction de maire, et d'une manière générale sur la fonction de "l'élu" dans notre République et démocratie actuelle. Ou tout du moins sur la manière dont cette fonction (cet honneur) devrait être exercé.

"le maire de La Courneuve ne fait que ça, être maire, et il a confié au micro que ses journées étaient bien courtes pour remplir correctement sa fonction. La France est la seule démocratie occidentale où cette pratique pénible, mensongère, négative, du cumul des mandats perdure. Elle entraîne la concentration des pouvoirs dans les mains d'un seul homme et en même temps sa dilution au profit d'une technocratie souvent réduite au directeur de cabinet. Elle empêche le renouvellement des élus par l'assèchement des vocations dans un bassin de population donné. Elle favorise la longévité des carrières car un député battu demeure maire et ne rêve que de prendre sa revanche aux législatives suivantes.

Interdire radicalement le cumul des mandats, les limiter dans le temps, interdire toute candidature au delà de soixante-dix ans, c'est à dire introduire l'idée de la retraite en politique comme elle existe dans tous les autres secteurs de la société, en profiter pour diminuer le nombre d'élus en regroupant les communes dans des agglomérations aux pouvoirs étendus, supprimer l'échelon départemental obsolète, diminuer aussi le nombre d'élus au Parlement pour obliger chaque député ou chaque sénateur à un travail effectif et non pas à la médiocre figuration à laquelle ils se livrent trop souvent, compléter ce dispositif par un véritable statut de l'élu qui oterait aux fonctionnaires le privilège émollient de pouvoir retourner dans son administration d'origine en cas de défaite et accompagnerait tout battu dans sa reconversion, ce qui ferait éclore des vocations dans le secteur privé: voilà les pistes simples, accessibles, faciles, pour une véritable rénovation de la politique française.

"J'ai entendu et compris votre message pour que la politique change", avait dit Jacques Chirac au soir de sa réélection, le 5 mai 2002.

Au boulot!"

Je me demande si il est bien la peine que je fasse la sacrilège de commenter ce texte. La pensée de Jean-Michel Apathie s'exprime de manière claire et limpide, et il écrit ce que j'aurais aimé être capable d'écrire si j'avais le peu de talent d'écriture qu'a ce dernier.

Etre élu de la Nation, c'est servir la Nation et non pas se servir de la Nation avait dit je ne sais plus qui... Terminons simplement sur cette phrase.

jeudi 30 juin 2005

J'aime les chiens...

J'avais parlé du chien de mon amie qui est parti dans un vieux post. Ce soir, je pense à lui... Je pense à ces chiens rencontrés dans ce chenil à SaintChamond, chiens abandonnés et dont les yeux transpiraient d'amour et de détresse. Je ne suis pas quelqu'un d'émotif et j'ai pas un coeur trop développé, mais là j'étais liquide et franchement pas bien. J'avais envie de tous les prendre dans mes bras... Mais ils sont petits mes bras.

J'ai passé un bon weekend. J'étais avec la personne que j'aime. Il faisait beau. Les enfants présents jouaient, courraient, étaient heureux, et semblaient m'apprécier. Et j'ai vu des chiens. Le petit chien de mon ami, le "remplacant", qui est foufou mais gentil. Mais jeune, et je ne crois pas que chez lui "l'amour" et la fidélité soient encore trop développé. J'ai vu aussi la soeur jumelle de ce chien que j'adorais. La même, en plus mémere. Mais aussi gentille. Je l'ai prise dans mes bras, et elle venait dans les miens. Une grosse boule pleine d'amour.

Parallèlement à ça, il y a les êtres humains. Et l'être humain a plein de qualités. Mais certains de ses défauts (que je partage car je suis un être humain) m'affligent et me blessent terriblement en ce moment. Alors je pense à ce chien qui n'est plus là. Si il était là, il serait venu se coucher sous mes pieds, et m'aurait regardé avec ses yeux qui voulaient dire :
"mais pourquoi tu te biles ? je t'aime moi...et elle t'aime aussi celle qui est avec toi... alors pourquoi tu te biles... Caresse moi mon gros ventre".

Je ne sais pas si il y a un paradis pour les chiens. Je ne sais même pas si il y a un paradis pour les gens biens et adorables. Mais tu vois, mon bon gros chien que j'aimais, je pense que si ça existe, ce paradis où les hommes et les chiens vivent ensemble, peut être trouveras tu deux mains belges qui te carresseront. Car il y a aussi des êtres humains supers... Certains ne sont plus là.

Maintenant, je concluerai simplement ce post trés idiot en le relisant (idiot car l'amertume dans ma gorge me fait mal écrire...) par une question extrêmement bête et sans interet : pourquoi les êtres humains peuvent ils être aussi petits, aussi minables, aussi cons, par rapport aux chiens ?

Je ne le laisserai sans doute pas tel quel ce message. Je l'effacerai peut être. Mais ce soir, j'ai mal à la gorge, je suis vraiment triste de savoir que ce soir, ni chien ni amie forézienne ne m'attendront à la maison. J'achéterais vite un chien en tous cas, car peut être retrouverais je ces mêmes yeux qui me diront ces phrases dites plus hauts. Car on a tous besoin d'être aimé...

mercredi 29 juin 2005

Pourquoi ?


Photo de Lyon, prise en Janvier 2004, sur les hauts de Fourvieres

Pourquoi, à chaque fois que le train me descendant de Paris passe par les environs de Lyon, j'ai le coeur qui se serre comme ça ? Pourquoi cela me fait cette drole d'impression là ?

Actuellement, le train passe à la limite de l'Ain et du Rhône. Je connais ces environs. A ma droite, Bugey et sa Centrale. Avec tous les souvenirs de début de carrière que j'en ai là bas. Plus à droite encore, j'approcherai des Alpes, du Jura, de la frontière. A ma gauche, l'agglomération lyonnaise. Avec toutes ses rues que j'aime tant. Même la plus insignifiante.

Pourquoi, à chaque fois que le train longe le Rhône aux alentours de Lyon, j'ai ce même gout bizarre dans la bouche ? Pourquoi, chaque fois que le train longe le Parc de la Tête d'Or avant d'arriver en gare de PartDieu, je ne me sens pas bien ? Pourquoi cette nostalgie qui rend triste ? Pourquoi cette mélancolie ?

J'aime Lyon peut être, tout simplement... Pour ces cinq années d'études. Pour aprés ces cinq années d'étude. Pour des moments longs. Pour d'autres plus brefs.

Enfin, en tous cas... En tous cas mon coeur ce soir est au moins aussi gros que les nuages qui s'amoncellent sur Lyon. Au moins, la canicule s'appaisera un peu... Aprés la chaleur suffocante, la pluie violente... Serait il possible d'avoir un peu de clémence ?

Il y a un mois...

Il y a exactement un mois, il y avait un référendum sur l'Europe. C'est drole comme je m'en fous, et comme tout le monde semble s'en foutre.

Il y a un mois, la France s'est mobilisée pour voter. Et de cette mobilisation en est ressorti un NON aussi violent qu'innatendu au prime abord. 3 millions de voies de différence.

Depuis ? La polliticaillerie a repris le dessus. François Hollande refuse l'invitation du premier ministre... Ce n'est même pas de l'anti-fascisme, c'est de la connerie. Mais il a fait parler du parti socialiste (pauvres amis socialistes que j'ai... avoir de telles tares à leur tête...). En face, Jean-Louis Debré recommence à jouer les tanceurs publics de Nicolas Sarkozy. Dominique de Villepin et le gouvernement se jour de la "représentation nationale" (là encore, quelle blague... quel est la représentativité d'une assemblée désavouée par l'ensemble des français ?) par ordonnance. Les centristes d'offusquent avec leur molesse habituelle.

Et tout le monde semble trouver cette médiocratie ambiante normale...

Finalement, c'est Christian Blanc, député apparenté UDF, qui a trouvé la formule qui résume le mieux ma pensée un peu beaucoup embrouillée. "on est parti pour un second tour José Bové - Marine Le Pen". Ben pourquoi pas... Tant qu'on y est, allons y jusqu'au bout. Le fond de l'abyme, c'est encore loin ?

mardi 28 juin 2005

La forme et le fond, la démonstration par Nicolas S

Le fond et la forme sont deux notions qui ont toujours été pour moi à la fois distinctes et complémentaires. Pour comprendre et analyser une situation, il faut savoir séparer (et distinguer) l'un et l'autre tout en les regroupant et les scindant. Le fond sans la forme ne porte pas plus loin qu'un feu de croisement dans le brouillard. La forme sans le fond n'est rien d'autre que du fard sur du laid, que de l'apparence sur le vide.

Nicolas Sarkozy (puisque c'est de ça que je veux parler) parle de faire "payer les juges". Nicolas Sarkozy parle de "nettoyer la délinquance au karsher". Nicolas Sarkozy parle beaucoup. Première constation : cela va faire trois semaines que nous avons eu un changement de gouvernement. Connaissez vous le premier ministre ? Non, ce n'est plus raffarin... Non, ce n'est pas Nicolas Sarkozy... Deuxième constatation rapide : vous rappelez ce qu'il s'est passé le 29 Mai ?

Sur la forme, Nicolas Sarkozy est violent et communicateur. Populiste dirons certains ? Soit. Le terme ne semble pas innaproprié... Ce que j'en pense ? C'est à la fois une erreur et une bonne chose. Bonne chose, car les termes alambiqués, les phrases longues qui ne veulent rien dire, on ne les comprend pas. Puisque les français sont des enfants ne comprenant rien, parlons leur comme à des enfants. Des phrases chocs. Pourquoi pas ? Ce que je constate (et ce sera le point développé plus loin), c'est qu'il y a chez Nicolas Sarkozy du fond derrière la forme. Si la deuxieme est criticable, il est peut être plus opportun de raisonner et d'argumenter sur le premier point.

Une bonne chose, mais une erreur aussi. Erreur politique en tous cas... UNe personne qui a une grande partie du camps Chiraquien contre lui n'a plus que peu de marge de manoeuvre. Nicolas Sarkozy a choisi l'affrontement frontal, de l'intérieur du gouvernement, de l'intérieur de la maison Chiraquienne. Bien sur, à ce moment là, il n'est plus question de l'avenir de la France, mais de l'avenir de la "droite" française. Et chaque fois que Nicolas Sarkozy ouvrira la bouche, la forme prendra le pas sur le fond. il faudra l'attaquer, le critiquer. Sur la forme... Populiste, démago, que n'a t'on entendu ? Par contre, sur le fond ?

Sur le fond, y a t'il vraiment tant à crier au loup et à la mort ? Les juges, la magistrature d'une maniere générale, est le seul corps à ne devoir aucun compte à personne, sinon au nom du peuple, au nom de qui il rend justice.

Si un policier ou un gendarme fait une erreur (une bavure), il paiera. Souvent de manière violente. Si un ingénieur (j'en fais parti) fait une erreur mineure, il devra rendre de ses actes. Si son erreur cause la mort, il sera devant les juges. Si un médecin, si un chirurgien, si un homme politique, un avocat, si n'importe qui commet une faute, il devra rendre compte de ses actes. Il devra, le cas échéant, "payer" comme le dit durement Nicolas Sarkozy.

Et les juges et autres magistrats seraient donc la seule caste d'intouchable ? Mais comment qualifier, sinon de bassement corporatiste, la réaction du syndicat de la magistrature s'indignant des propos Sarkozyste ? Un homme, appliquant (ou interprétant, car beaucoup est dans l'interprétation dans le domaine judiciaire) la loi de la République, a relaché une personne. La résultante d cette action est la mort d'une personne supplémentaire. Cela parait quand même suffisament grave pour avoir une réaction un peu haute et digne. Non, nous avons de la part de cette caste de magistrat une réaction corporatiste et indigne de la question qui est posée là. La justice peut elle être remise en question ? Peut elle briser la vie de dizaine de personne (voire la détruire) sans devoir rendre des actes ?

Et peut être l'erreur de Sarkozy a été de personnaliser la question. Le juge n'est finalement peut être lui même qu'une autre victime d'un système qui serait à revoir. Un système qui l'a ammené à remettre un loup en liberté, avec pour résultat tragique la mort d'une personne.

Le fond face à la forme. La forme masquant le fond... Finalement, c'est de la politique de savoir manier les deux. L'un ne peut exister sans l'autre. Mais si l'autre domine, l'un n'existe plus. Pas simple du tout...

lundi 27 juin 2005

Le TGV Lyon - Paris, un matin à 7h...

UN TGV Lyon - Massy TGV à 7 heure du matin est toujours pleins de gens endormis. Je n'en suis pas, car le Saint Chamond - Lyon de 5h25 est au moins pire que ça. et je suis parvenu à terminer ma nuit dans ce train là. Pourtant, là, je suis encore endormi, épuisé. J'ai mon PC portable qui me joue le générique des guerre de Lodoss en instrumental. En premiere classe, si ce n'est pas merveilleux...

C'est agréable, et presque, amusant, de regarder l'ensemble de ce wagon. La personne à coté de moi, une charmante blonde bouclée qui sent bon le parfum de 18 ans, vient de partir. Où ? Je ne sais pas et je m'en fout. Ce que je sais, c'est que comme une quasi totalité du wagon, elle vient de se réveiller. Nous venons de passer le Creusot, et le début du voyage n'a guère été violent. Comme tout le monde, elle a dormi...

Tout le monde, enfin non. Qu'ais je fait depuis le début de ce voyage ? J'ai lu l'Equipe piqué au salon grand voyageur de Part Dieu qui ouvre à 5h45. Jonh Carew, grand attaquant Norvégien, a signé à Lyon. A Marseille, c'est toujours morne plaine, tout le monde continue à partir (Olembé étant le suivant). Pas de nouvelles ni de Nimes, ni de Romorantin. J'ai lu Courrier Cadre et vu que le marché de l'emploi se porte bien, merci pour lui. Et j'ai regardé l'épisode 12 de Last Exile. Tout à l'heure, je terminerai "Baton Rouge" grace à toi. Merci.

finalement, dans ce wagon, tout le monde est dans le même état que moi. Sommeillant, essayant de commencer la journée. Mais dormir dans un journal, devant un PC, ou contre la fenêtre, c'est du pareil au même... Mais la journée (la semaine) commence.

Je parlerai de ce que m'évoque la polémique sur la justice lancée par Nicolas Sarokzy plus tard... Là, je pense que je vais soit dormir en écoutant de la musique, soit... Non, je vais dormir.

PS : le SaintSeiya G n°4 n'était pas sorti ce weekend...

vendredi 24 juin 2005

Le train Corail... en retard

La demi heure de retard du train de ce soir ne me permettra probablement pas de savoir si le SaintSeiya G numéro 4 est sorti ou non ce soir. Qu'importe finalement ? J'arriverai en gare de Part Dieu sur les coups de 19h30, et j'irai directement recharger la batterie de mon PC dans l'espace Grand Voyageur. Je me mettrai dans un de ces sieges confortables, regarderait sans doute un épisode de Last Exile, écrirai un mail à quelqu'un peut être, et attendrais l'arrivée du train de 20h45 en provenance de Bruxelles.

Actuellement, il est 18h30. Le soleil innonde les vignes de Tain l'Hermitage. Il y a bientot 8 ans, j'étais en train de faire des fiches de révision en mathématique à ce moment là du voyage. C'était bientot la fin de l'année, et les oraux de MathSups, les travaux de synthèses comme je crois ils s'appelaient, avaient un coefficient qui avait de quoi faire peur. En plus, nous étions en plein championnat d'Europe Anglais de football, dur de travailler en de telles conditions...

Aujourd'hui, les choses sont singuliérement différentes. J'ai un PC portable, et j'écris ce qui me passe par la tête. Parfois je lis l'Equipe, parfois je regarde un animé. Des fois aussi, j'écris un mail à envoyer ultérieurement. Là, d'ailleurs, j'ai quelques mails à envoyer...

J'avais écrit, il y a quelques mois, sur ce temps qui passe. Sur ce train Corail qui m'ammenait d'Orange à Lyon, et qui m'ammene aujourd'hui de Pierrelatte à SaintChamond, en prenant en grande partie le même chemin. Et je me demandais quel était le chemin parcouru ? Ces derniers jours, un de mes plus proches amis de MathSup (et ensuite d'école d'ingénieur) est devenu père. Une amie post-école d'ingénieur, de l'époque que je qualifierai "du net", est revenue. Et mon amie à moi que j'ai m'a offert une mutation en Drome Provencale, pour un automne qui s'annonce pleins de promesses excitantes. Pour une nouvelle vie, ma prochaine vie.

Finalement, ce train me montre une chose toute simple. J'ai grandi, j'ai vieilli. Je ne fais plus, avec mes amis, les conneries de potache qui est de se balancer de l'eau ou des mandarines pourries à la gueule. Non, ça c'était les conneries de 18 ans de veille de devoir surveillé de physique. Aujourd'hui, on vit notre vie d'adulte. Avec nos enfants, notre mari ou notre femme, nos idées et parfois nos illusions. Avec des nouvelles contraintes, professionnelles, maritales ou familiale. UN enfant apporte d'autre perspectives qu'un oral d'algèbre. Une femme qui nous attends d'autre impératifs qu'une soirée au ski qui doit se préparer.

Et les amis s'écrement. Il y en a moins que lors des moments où tout n'est que joie, fête, et finalement insolente et insouciante jeunesse. Les amis qui restent ont connu avec nous, avec moi, des moments de joie trés forte, mais aussi des grandes peines. Actuellement, nous sommes à l'époque des mariages, et des baptemes. Aussi parfois des enterrements, des démissions ou des licenciements professionnels. Mes amis sont ceux de mes réussites, mes aussi de mes échecs. Ceux sont ceux de mes joies, et aussi de mes peines. Ces deux mamelles de la vie, ces deux faces du masque des Gémeaux, le bonheur et le malheur, je les partage avec eux. Qu'ils soient de Roquemaure, d'Aix, de Romorantin, de Grenoble, de Marseille ou d'ailleurs, ils sont là. Les gens que j'aime. Il y en a. Il en reste.

Finalement, je ne sais pas si je vais trouver ce soir le SaintSeiya G n°4, mais j'aurais discuté un peu de moi... C'est drole, mais ca me fait une boule au ventre d'écrire ce genre de connerie. Ca ne veut dire pas grand chose, et ça fait trés vide de sens. Une série de phrases toutes faites, et finalement trés clichés. Mais je pense à tant de choses bien concretes que fiou...

La fatigue, alliée à la chaleur et la pas trés bonne nuit que j'ai passé (oui, j'ai mal dormi finalement), et à quelques petits trucs auxquels je pense et qui m'ennuient, font que finalement je ne suis pas trés en forme. Je vais peut être dormir jusqu'à la fin du voyage peut être... Bonne idée tiens donc.

Et pour le SaintSeiya G, on verra bien... (je vous tiendrai au courant)

jeudi 23 juin 2005

J'allais me coucher...

... et je n'arrivais pas à dormir. Fatigué pourtant j'étais. Je venais de m'endormir devant un épisode du pourtant excellent dessin animé "last Exile". Et je me suis relevé... Il fait une chaleur dans cette chambre.

Je pense que je retournerai bientot dans mon lit tout vide mais tout chaud. Non sans passer un dernier coup de fil. Mais c'est bizarre quand même... Je me rends compte qu'il n'est que 22 heures, et je suis épuisé. Epuisé, et je n'arrive pas à dormir. Est ce la chaleur ? Cette "canicule" qu'on nous reprétend ? Est ce autre chose ? Le stress d'une prochaine semaine en déplacement ? Est ce tout simplement que la fatigue physique et morale est trop forte pour me permettre de dormir ? Non, ce doit être la chaleur, tout simplement la chaleur.

Est c'est vrai qu'il fait chaud. Etouffant même... j'en viens à avoir peur de ce weekend à l'intérieur des terres du Forez, je me dis que là haut, la chaleur doit être pire. Et pourtant, il y a un autre type de chaleur qui m'attend, au pied du Pilat. Chaleur tellement plus supportable. Chaleur indispensable. Heureusement qu'elle est là, cette chaleur. Celle là n'est pas caniculaire, et n'enlevera pas un jour férié supplémentaire à la France qui travaille, ça non. Elle me rajoutera à moi 365 jours fériés (ou presque) par an, et rien que ça ça vaut un grand merci.

Il n'empeche que la problématique du soir reste la même. Il fait chaud, je suis crevé, j'ai mal à la tête (je l'avais oublié ça, j'ai mal à la tête ce soir...), et j'arrive pas à dormir. Que vais je faire donc ? Un plouf plouf supplémentaire dans la piscine ? Je risque de couler tellement je suis fatigué (et un peu lourd au niveau du ventre). Lire un peu ? Le roman que je suis en train de lire est déjà dans la valise. Commencer l'épisode 10 de Last Exile ? Surement, pour fermer les yeux aux premières notes du générique et me réveiller au milieu de l'épisode 13, c'est une chouette idée ça...

Non, je vais retourner dans mon lit. Peut être une douche froide avant... Mais de toute façon, je suis tellement crevé que j'arriverai bien à dormir... et puis la soirée a été bonne en plus. Des mails qui font plaisir - trés plaisir -, des nouvelles pas trop mauvaises, un peu de course à pied où je me suis senti bien, un peu de piscine, des légumes et des abricots frais, Nicolas Sarkozy qui n'a pas dit de conneries de la soirée, non la soirée fut plutot bonne et agréable. Donc en théorie je devrais bien dormir.

Et bien tiens, je vais faire ça. Prendre une douche froide, ouvrir la fenêtre, passer le dernier coup de fil de la journée, penser à prendre demain des actions "Orange Télécom", me mettre sous un fin drap et fermer les yeux. Aprés ? Et bien aprés il y aura toujours mon blog pour vous raconter les reves que j'aurais fait... (la nuit dernière, j'ai révé que Raffarin était premier ministre... dingue comme rève, franchement...).

Bonne nuit...

Futile impatience (mais impatience quand même)

Petit message court.

Animeland m'a dit que le mois de Juin verrait la sortie du Volume 4 de "Saint Seiya G". C'est l'histoire des chevaliers d'or revue et visitée par un jeune mangaka qui a pondu 3 premiers volumes qui me font attendre avec impatience le 4eme... et hier encore, le gentil marchand de mangas d'Avignon m'a dit "Fin du mois de Juin".

Demain, on est le 24 Juin. Demain, je suis à la Gare Lyon Part Dieu à 18 heures. Demain, la FNAC d'à coté ferme à 19h30. Et Demain, si y a pas le volume 4 de Saint Seiya G, je ferai gueule (oui, je ferai la gueule...) dans l'espace Grand Voyageur en attendant le TER Lyon - Saint Chamond de 21h15 !

Voilà, c'était mon coup de rebellion de cette fin de semaine (j'ai une envie de révolution et de hurler ma colère face à cette société injuste ce soir, c'est fou). La prochaine fois, une photo de mon oreiller... (trés bel oreiller avec une taie bleue et blanche... maintenant que je sais mettre des photos autant en mettre)

mercredi 22 juin 2005

Chaude citée phocéenne

Aujourd'hui, je suis retuornée à Marseille. Pour le travail, et c'était une chaude journée. J'y suis arrivé à 10 heures, et repartie à 11 heures... Juste le temps de voir les plages de la Corniche remplies de monde, juste le temps, une fois de plus, de regretter ce bon - trés bon - temps passé dans cette formidable citée.

Cette photo (j'ai compris pour les photos, alors j'en abuse...) fut prise dans l'appartement de mon ancien Directeur, lors de mes débuts à Marseille. J'aime bien cette photo, malgré la barre d'immeuble dessous, car on voit tout Marseille. Cette colline dominée par Notre Dame de La Garde. Cette mer qui ne souffre à peine de la pollution qu'on entrapperçoit au loin (et qui oblige à rouler à 100 à l'heure sur l'Autoroute...). Bref, on voit du beau Marseille.

On a beau dire, on a beau faire, Marseille est une belle ville. J'ai fait une fete de la musique à Marseille. La personne que j'ai vu aujourd'hui -néo marseillaise- m'a dit, avec des lumières dans les yeux : "hier soir, Marseille, c'était une petite Barcelonne"... Marseille, c'est Naples ou Génoa pour mon patron Italien. Marseille, c'est Barcelonne donc pour cette personne rencontrée aujourd'hui. Marseille, c'est pour moi deux ans et demi de ma vie. Marseille, c'est pour moi Marseille.

J'ai beau aimé Lyon, j'ai beau adoré mon village et mon canton, je retournerai un jour vivre, peut être pas longtemps, à Marseille. J'en profiterai pour terminer cette bouteille de whisky de la Rue des Bons Enfants qui me manque au moins autant (sinon un peu moins quand même) que sa propriétaire :)

Il n'empeche. A Marseille ou dans le Gard, il fait chaud... Trés chaud....

lundi 20 juin 2005

Essai d'envoi de photo



C'est la premiere fois que j'utiise le mail et flickr pour poster une photo,donc nous allons bien voir ce que cela va donner.

Pour ce post de test, je vais vous poster une image retravaillée (aucun mérite, photoshop fait ça tout seul) de la Corniche à Marseille. Une petite image qui me fait penser que les deux étés passés à Marseille ont été vraiment merveilleux. J'en garde tellement de bons souvenirs... Enfin, c'est fini tout ça, y aura pleins d'autres choses sympas qui se feront aussi.

Bon, ben on va voir maintenant si ça marche... (et ça à l'air de marcher... et bien j'enverrai des photos de moi caché derrière des arbres, ça sera joli).

La Biafine

Remarque assez idiote sur le fond. C'est l'été demain soir. Et j'entends tout le monde s'exclamer, comme une fatalité de cette nature et de ce monde qui va à volo : "il fait chaud". De la même manière que j'entendais, en Février et Mars, ces mêmes gens se plaindre de ce froid hivernal et somme toute logique.

La réalité est là. Il fait chaud, trés chaud. Hier aprésmidi, le thermomètre dépassait, au bord de ma piscine, les 35°. La résultante d'un manga (Eiji n°21, trés bonne cuvée), d'un Journal du Dimanche toujours aussi pertinent, d'une bonne biere Corse à la chataigne bien fraiche et comme il faut, le tout accompagné de quelques amis gambadant gaiment dans cette charmante piscine parentale, est celle là. Aujourd'hui, jour de non-travail pour moi (c'est mon "plan canicule" à moi, je prends un jour de RTT supplémentaire), je suis en train de voir le cours de l'action "Biafine", qui semble augmenter au moins aussi vite que le cours du pétrole. Je suis brulé de partout, et j'ai passé une nuit infernale.

Maintenant, j'admets que je suis un idiot. Je n'avais personne (tu m'as manqué...) pour s'occuper de mon petit corps blanc comme le maillot de l'OM, et donc j'ai du passer une fois de la creme solaire. Puis la lecture du JDD (avec un commentaire pertinent sur la baisse de popularité de JC et sur la crise à l'UDF (tiens donc, un nouveau parti en crise ?)) accompagné d'un cruel mais magnifique soleil gardois ont fait le reste. Aujourd'hui, j'hurle à chaque mouvement que je fais, et d'une blancheur immaculé je suis passé à un rouge bien flamboyant. Me manque que le bleu et je ferai un beau patriote moi...

Enfin, ça cela sera l'objet de mon prochain message : la célébration du 18 Juin qui s'est passée la veille dans mon canton. Mais quand même : il fait chaud. Trés chaud. Et j'ai un peu mal. Voire trés mal :) Enfin, j'espere que je ne croiserai pas mon député : il serait capable de demander à Villepin de supprimer un jour férié supplémentaire pour lutter contre les coups de soleil des peaux blanches inconscientes qui dorment sous un soleil gardois en simple casquette et slip de bain...

vendredi 17 juin 2005

Weekend tout seul ? Bouh

Quelque chose de trés bizarre, cette sensation de se dite : "je vais passer un weekend tout seul". Bien sur, je verrai quelques amis. Je serai présent aux célébrations du 18 Juin. Le 18 Juin est important pour moi, c'est un jour qui compte. J'eu des 18 Juin douloureux, mais dans l'ensemble, le 18 Juin, c'est pour moi le 18 Juin...

Certes, il y aura ce soir un petit jogging sympa avec mon plus proche ami gardois. Certes, il y aura aprés une soirée à regarder les derniers épisodes de Mezzo DSA en buvant un verre de lait fraise. Certes, il y aura des choses à faire, des gens à voir. Mais je serai seul, et j'ai forcément l'habitude.

Il n'empeche. Ce sera un weekend, donc je ne serai pas au travail. Et rien que ça, cela vaut le coup.

vendredi 10 juin 2005

Match nul, vraiment nul...

A ma droite, un attelage surprenant. Composé d'apparatchiks de bureau connus du seul Roy de la cour. D'un cerbère dont le seul objectif du Maître est d'éviter que les deux têtes ne s'entredéchiquent. Ou peut être que toutes deux s'entretuent... A ma gauche, c'est un mélange subtil entre OK Coral et le Guerre des Mondes. Entre réglements de comptes et comptes d'apothicaires, personne ne sait vraiment où il va, où ils vont.

Au centre, il y a nous.

J'ai reçu hier soir, en rentrant de déplacement, une lettre de l'UMP. Mieux, une lettre de Nicolas Sarkozy. Ce dernier (enfin, le secrétaire qui a écrit la lettre "type") se trouvait surpris que je n'ai renouvelé mon adhésion à l'UMP. Là, une première surprise : j'étais adhérent à l'UMP ? Diantre, je ne le savais pas... Mais bon, sans doute mon nom était dans un fichier, soit... Avec cette lettre, un questionnaire sur mon opinion sur l'action de l'UMP, l'action du gouvernement, de ces personnalités... Bref, mon avis sur l'UMP.

Franchement, que dire... ? Je cherchais la croix donnant sur "affligé" quant à mon sentiment en face de tout ce cirque, et ce choix n'existait pas. C'est dommage.

Tout cela pour dire, et terminer ce mail assez court, que je suis personnellement affligé par tout ce cirque. J'avais l'impression naïve que le 29 Mai était une claque au moins aussi brutale que le 21 Avril. Que ce n'était plus une "inquiétude" qui était exprimée, mais un malaise et un mal être profond. Face à une construction européenne technocratique et chaotique, face aussi à un problème franco-français. C'était du moins l'analyse, rapide et personnelle, que je faisais de ces 3 millions de voix de différence en faveur du non.

Je vois avec éffarement que le 29 Mai accouche du même cirque que le 21 Avril. Je ne suis pas prophète, je ne suis pas quelqu'un de pessimiste de nature, mais je sens trés mal tout ça. Si le seul objectif de Jacques Chirac est de contrer Nicolas Sarkozy en le neutralisant, si le seul objectif de ce même Nicolas est de programmer la crise du gouvernement en 2006, si le seul objectif de la Direction du PS est de bruler les tenants du non, comment peut on se considérer nous, simple citoyen français moyen ?

Non, je ne prendrais pas ma carte d'adhérent à l'UMP. Pas plus qu'à l'UDF (position hilarante si elle n'était pas consternante du "ni-ni") au ou PS (faut quand même pas déconner ^___^). Je continuerai à exprimer mes modestes idées à mon conseil municipal. Et sur mon blog, où j'y rajouterai mes biens insignifiants sentiments.

A propos, on ne parlait pas d'Europe il y a un peu plus d'une semaine ?

jeudi 9 juin 2005

Bonheur et ras le bol

Bonheur d'abord, ceux sont les premières bonnes nouvelles qui m'arrivent depuis bien longtemps. Je ne parle pas là de football, de politique, d'actualité, de boulot professionnel, non... Là, c'est le statut-co. Je parle de ma simple vie personnelle à moi que j'ai. Des bonnes nouvelles, des trés bonnes nouvelles même. Qui me redonne une pèche que j'avais perdu depuis un petit moment.

Je suis en ce moment à Dieppe, et ca ressemble à la Côte Normande finalement, la vie. Lorsque le brouillard se lève, l'horizon est visible. Et l'horizon est magnifique en Normandie, c'est beau la vue du dessus de ces falaises. C'est merveilleux, et ça met le redonne du souffle bonificateur dans les poumons. Pour moi aussi, l'horizon s'éclaire, et de nouveaux objectifs reviennent. Donc si vous me demandez de mes nouvelles : merci, je vais bien.

A part ça, je suis épuisé en ce moment. Trés fatigué, j'ai passé le weekend çà dormir. Devant un film, devant Rolland Garros, devant un animé, je m'endormais. Et même devant Riposte, devant la lecture du JDD, je m'endormais. Est ce une depression "post électorale", aprés un débat ou finalement je n'ai pas pris part ? Est ce un ras le bol de dépit face à ce spectacle affligeant donné par la classe politique dirigeante ? Est ce autre chose ?

Il n'empeche, je cumule à la fois un réel bonheur, simple et optimistement joyeux, et une lassitude physique et morale. Docteur, c'est grave ? Enfin, grave ou pas, comme je suis épuisé, je vais bientot me coucher moi... Mais je vais me coucher heureux. Donc c'est pas si grave finalement...

jeudi 2 juin 2005

Mon "référendum"

Je n'ai pas encore écrit de choses bien sérieuses sur le scrutin de dimanche. Peut être car je n'ai pas tant d'analyse bien personnelles de plus pertinentes ou originales que celles que l'on peut entendre ou lire en longueur de presse et d'éditoriaux. Je ne suis pas un analyste politique, juste un jeune garçon de 27 ans, qui aime la politique, qui aime sa société, son département, ses amis, et qui donne ses quelques modestes - mais sincères - impresssions et sentiments. Néanmoins, j'ai vécu cette journée de référendum d'une manière particulière et personnelle. Je m'en vais vous conter mon histoire de la journée de référendum. Mon référendum, en quelque sorte...

J'étais la veille dans le Beaujolais féter le mariage de deux amis que j'adore. Le marié était au moins aussi beau et joyeux que la mariée était resplendissante, devant ces grands vignoble du sud de la Bourgogne qui s'étendaient à pertes de vues. Seuls quelques villages de pierre semblaient troubler ces larges langues vertes. C'était magnifique, le mariage était magnifique, j'ai revu d'anciens compagnons de promotion, j'ai vu mes amis bien chers, et que j'aime sincérement. En plus, le Champagne (qui n'est pas une boisson que je rafole) était, à mon avis, sublime. C'était un chouette mariage. Sauf peut être trois petites choses qui m'ont ennuyé...
* Marseille... Cf post du dessous (pour 2 buts au goal average...) ;
* La perspective de trois heures de route le lendemain, en plein soleil, pour un scrutin se terminant à 22 heures. J'y pensais des fois, et cette anxiété me faisait un peu mal au ventre. Le Côte du Rhone Village (un vin d'Uchaux bien puissant comme je les aime) me détendait alors prodigieusement ;
* les innombrables "alors Président, il faut voter quoi demain ?", avec la tape amicale qui va dans le dos... Je ne supporte pas de me faire traiter de "politicien" (car je trouve ce terme injurieux, et je n'en suis surement pas un !), mais c'est la règle du jeu, et je l'accepte... Mais savaient t'ils, pour la plupart, mes doutes réels sur ce vote ? Pour certains, je suis un souverainiste gaulliste convaincu du non, pour d'autre un libéral de droite adepte du oui. Je ne suis ni l'un, ni l'autre.

Ensuite la journée du dimanche. Sur la route StEtienne - Orange, France Info distillait les premièrs taux de participation. Il est 13 heures, et la climatisation de ma Clio marche à fond tant la bouteille de Contrex m'accompagnant sur le siege passager à tendance à chauffer sous l'effet de ce soleil rieur. Le taux de participation est énorme. Et nous attendons ici le commentaire d'une huile qui nous explique que c'est la mobilisation du "vote utile", pour le oui donc. Avant de se faire contredire par le "spécialiste de politique référendaire du Pas de Calais", qui explique sans rire que mobilisation = vote sanction. A ce moment là, comme disait Coluche "quand on a pas plus à dire que ça, il vaut mieux fermer sa gueule", et j'ai donc appuyé sur le bouton "source" de mon autoradio Sony. C'est beau un CD qui chante.

Une petite douche, une sieste rapide de 30 minutes devant la défaite de PHM devant un argentin à Rolland Garros, une chemise bleue propre et un coup de "sent-bon", et voilà le conseiller municipal qui vient tenir son bureau de vote. D'abord je prends les deux bulletins, fait mon choix dans l'isoloir (un pile ou face avec une piece de 50 centimes allemandes), et je vote avant de prendre place derrière l'urne. Mon prédecesseur a eu la bonne idée d'empiler des chaises, ce qui fait que je peux tenir l'urne assis. Quelle bonne idée ! Encore faut il ne pas s'endormir dessus, cela ne fait pas trés républicain devant nos citoyens venant faire leur devoir civique...

Je regarde le taux de participation de mon village et le compare aux élections cantonnales de l'an passé (élection à fort taux de participation). + 5 % (!!!). Mes concitoyens se déplacent en masse, et le flot continue ne cesse... Je vois des gens que je ne vois que pour les élections, on se serre la main, on discute, on papote. Du "relationnel" diront certains. Ils n'ont pas tort. Et le taux de participation ne cesse de grimper. Il atteindra à 20 heures 79 %.

Pendant cette journée chaude et estivale, les discussions vont bon train. Le Maire de mon village parie sur un non franc et massif. Quant à moi, j'échaffaude un scénario Floridien en buvant un Perrier bien frais (qui me rend ma voix... j'étais presque aphone...). Si le non passe, ce soir, à 50,2 % par exemple ? Un score à la Maastricht ? Pourquoi ne pas garder les résultats incertains, recompter les bulletins ? Et le tout jusqu'à mercredi, jour de vote des hollandais ? Je vois en face de mon histoire politiquofictionnesque quelques sourires. Ni admiratif, ni moqueurs. Mais pourquoi pas ?

Quelques informations me viennent des villages avoisinnant. La participation est aussi forte que le soleil est brillant. Je me demande pourquoi je ne suis pas avec mon amie au bord d'une piscine à lire un Umberto Eco... Mon maire pense peut être à son bateau en Méditérannée, qui sait ? Et je donne sans discontinué le nom et le numéro de carte du votant, attendant l'approbation du teneur du registre. Je tire le levier, en soufflotant un "a voté" pénible... Je n'ai plus de voix, alors que je n'ai pas crié la veille ? Cigarette (une seule...) fumée en discutant avec un couple d'amis dehors ? Climatisation ? Fatigue ? Enfin, est ce bien important de savoir ?

Puis vient le dépouillement. Je passe les quelques railleries de certains élus (non, je n'étais pas à l'ouverture du bureau le matin, mais dans un lit à StChamond car je m'étais couché deux heures plus tôt, et je vous dit zut), pour arriver au moment du vidage de l'urne. On trie les bulletins par paquets de 10, puis on les mets dans des enveloppes par 100. Silence se fait. Je me mets à coté de la secrétaire de mairie qui se prépare à comptabiliser les blancs et nuls (là encore, y aurait à dire sur le système des blancs et nuls, autant ne pas voter puisqu'ils ne sont pas comptabilisés au final), et je commence à séparer l'envellope du bulletin, pour le donner au Maire, qui le transmet au "lecteur". Derrière, deux scructateurs ajoutent des barres dans les lignes "oui" et "non". La première centaine se termine par un 59 à 40 pour le non (un bulletin nul).

Ce qui est étonnant, c'est qu'il est statisquement et empiriquement prouvé que le "rythme de croisière" se révèle toujours le même. Nous avons sensiblement la même proportion de oui et de non dans chacune des enveloppes. Et mes doigts ne cessent de séparer des "oui" et des "non" de ces petites enveloppes. Ils s'emmeleraient presque. Je vois beaucoup de non passer entre mes mains. Beaucoup... Quelques oui, beaucoup de non. Et les "oui", "oui", "non", "non", "non", "non", "oui, "non" s'égrennent intemrinablement par les voix barytonnesques des lecteurs. En souriant, je dis à notre adorable secrétaire de Mairie qu'une voix plus charmante et féminine serait peut être un peu plus agréable (pour ne pas dire autre chose)...

Et le final est sans appel. Dans mon village, le "non" est à 65 %, le oui à 35%. Au même instant, je reçois un sms d'un de mes plus proches amis habitant à coté de Grenobles. A Bernis, petit village au Nord de Grenoble, le oui est à 60 %. Je l'annonce, et dans l'hilarité générale devant cette impossible conclusion à tirer, on se laisse à penser que le scrutin va être trés serré. Je serai plus tard dans la soirée, à la mairie principale du canton, que le score du non dans mon village est parmis les plus faibles du canton, avec une pointe à 70 % chez le conseiller général socialiste du canton, qui a reçu Jack Lang en début de mois de Mai. Dans le Gard, le NON fera 65 %.

La suite, ensuite, je la partage avec la France, et ma petite histoire de "mon" référendum s'arrete là. Je vais chez mes amis politiques, on regarde le score ensemble, et on voit le non triompher à 55 %. Je suis abassourdi par la claque. Mes amis, sensibles au non, esquissent un sourire satisfait. Leur petite fille que j'adore se lève pour voir le résultat. Et je rentre à la maison, écoutant JeanMichel Apathie sur RTL commenter le séisme. Je croise mes parents. Mon père a voté oui. Il n'est même pas en colère, mais a cette phrase qui, je trouve, résume mon état d'esprit et le résultat : "ils l'ont bien cherché... maintenant on verra la suite. Je vais me coucher" (le lendemain, mes parents partent en voyage en Crète...).

La suite, nous la vivons partiellement en ce moment. Un nouveau premier ministre, une "nouvelle impulsion", un attelage surprenant, une bouillabaisse politicienne (celle là même qui semblait en partie avoir été dénoncée par les électeurs, mais bon...). Par contre, ce n'est pas un "malaise" (pour reprendre le terme du Président) qui a l'air de se tramer dans la population, mais incroyablement plus. Je rentre ensuite peut être dans une analyse plus personnelle, que je livrerai plus tard.

Pour terminer, mon état d'esprit ? A chaud, il était indifférent, presque détaché. La fatigue je pense. Et puis un peu la tristesse du débat qui se finit. J'aime les campagnes électorales, que la victoire ou la défaite soit au bout. Sur ce scrutin, je n'ai ni gagné ni perdu. Le oui aurait passé cela aurait été pareil. Mais le spectateur que j'ai été s'est passionné pour ce débat.

Par contre, depuis 4 jours on ne parle plus d'Europe... C'est fou comme un soufflet retombe vite.

mercredi 1 juin 2005

L'Europe, un autre point de vue

Retour sur les évènements de ce weekend...

Un gachis. Comment parler autrement de ce qui vient de se dérouler ce weekend ? UN gachis réel. Mauvaise stratégie, querelles intestines, et voilà l'Europe qui s'en va par la petite porte. Un espoir ? Bien sur qu'il en reste de l'espoir, mais alors qu'une voie royale s'offrait à nous, nous serons obligés de passer par un long chemin de croix.

Le pire est qu'il ne manquait pas grand chose... Au début de la campagne, tout se passait plutot pas mal et il y a avait de quoi être optimiste. Retour sur le mois de Février : les voyants étaient largement au vert, avec 6 points d'avance sur les opposants direct. Et au final, aprés une fin de parcours raté, une succession d'erreurs tactiques et stratégiques, tout s'effondre. Tout s'effondre...

Qu'a t'il manqué pour l'Europe ? Juste 2 petits buts... Se faire souffler la place en coupe de l'UEFA pour un goal average de +2, c'est tout de même ralant... Alors parlons d'Europe ! En Italie, c'est le goal average particulier qui compte. Et là, l'Olympique de Marseille serait passé devant Rennes. Alors l'harmonisation, l'harmonisation, parlons en de l'harmonisation !

Enfin, les Marseillais passeront pas la coupe Intertoto, et verrons vraiment ce qu'est l'Europe, les pays et leurs peuples. Hongrie, Lettonie, Azerbaidjan... (oui, j'ai vu des clubs d'Azerbaidjan). Mais c'est dommage... Un gachis.

Sinon, en ce qui concerne le référendum européen (le vrai)... J'aurais pu faire une analyse à chaud, mais non. Laissez moi encore quelques temps pour la digestion. D'autant plus qu'avec tous les évènements politiques en cours, il y a tellement de choses à dire... Mais d'une manière générale, parler de tsunami comme mon bon député de circonscription me semble un terme assez juste. Et là encore, du résultat je ne suis ravi, ni triste. Mais j'observe ça avec la même attitude spectatrice et finalement peu impliquée et partisane que lors de toute la campagne.

La suite au prochain épisode (je crois que Pape Diouf sera nommé ministre des sports de Villepin...)

jeudi 26 mai 2005

Petite phrase de campagne...

Petit extrait d'une dépèche AFP :

"Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a exclu mercredi toute renégociation du traité constitutionnel européen si la France rejette le texte lors du référendum de dimanche. "Il faudra attendre la fin du processus de ratification dans l'UE. Si à la fin de ce processus, on n'arrive pas à résoudre les problèmes, les pays qui auront dit non devront se reposer la question", a-t-il estimé."

Commentaire, par exemple, d'Henri Emmanuelli : "mais pour qui se prennent ils ?". Le commentaire de moi même (plus modeste), est de vous proposer de revoir l'article "Constitution européenne, 1ere", posté le 18 Février de cette année, à cette adresse là : http://falconhill.blogspot.com/2005/02/la-constitution-europenne-1ere_18.html

Je dis, à cette adresse, que quitte à ce qu'on nous repose la question, autant voter non. Cela nous donnera plus de temps pour réfléchir, puisque nous sommes des buses. Enfin, comme quoi je ne dis pas QUE des conneries... Et aprés VGE, voilà le premier ministre luxembourgeois qui confirme cette hypothèse.

D'où une autre question, posé sur mon message de ce matin : dites, ça sert à quoi de voter et de donner son avis ?

Retour sur un débat bientot terminé

J'avais exprimé ma déception, au début de l'année, sur la tenue du débat européen qui était en train de se dérouler. Un non-débat en fait, entre un oui culpabilisateur et "penséunique-iste" et un non caricatural. A quelques jours du l'élection, à quelques jours du 29 Mai, permettez moi d'exprimer un avis contraire : quel chouette débat avons nous eu en France. Enfin les gens ont recommencé à discuter. Enfin les idées et arguments ont fusé. Enfin nous avons parlé d'Europe. Enfin nous avons entendu d'autres voix que celles "officielles", des voix plus "populaires", diverses et différentes. Enfin la France a montré ce que je pense depuis trés trés longtemps : les français aiment la politique, encore fusse t'il leur demander leurs avis.

J'aimerais modestement mettre en avant quelques points que j'ai trouvé interressant, et que des éditorialistes autrement plus talentueux que moi ont déjà évoqué (ou évoqueront sans doute si cela n'a été fait).

* La mort de la "pensée unique" ?
Pour une fois, d'autres voix se sont exprimés, au sein même des partis dit traditionnels. Il est flagrant, par exemple, de voir que si l'appareil du Parti Socialiste a voté pour le oui (malgré le fait que prés de la moitié des effectifs se soient prononcés pour le non), les "électeurs", qui ont déjà fait la nique à Lionel Jospin en 2002, se préparent à la même forfaiture vis à vis de la direction du PS. Une Direction qui semble déphasée par rapport à ses électeurs. De même à l'UMP ou à l'UDF, quelques voix sérieuses et censées ont donné un "contre-discours" plutot interressant (Lagarde, D.Aignan...). Même Sarkozy a semblé rompre cette pensée unique en allant jusqu'à critiquer le "merveilleux" modèle social français.

Ce goût du débat redonné permet d'entendre des arguments peut être plus terre à terre, mais rafraichissants, sans être pour autant poujado ou démago. Moi, j'adore...

Par contre, débattre ne signifie pas pour autant accepter certains excés, certaines outrances. Certaines attaques sont choquantes, de la part du camps du oui comme de celui du non. Pour qui se prend Daniel Conh-Bendit, dans ses attaques violentes vis à vis des partisans du non ?Quelle intolérance intellectuelle... De même, accuser Laurent Fabius de "xénophobie" ne me fait pas trop sourrire. Je ne suis pas le plus grand fan de l'ancien plus jeune premier ministre de France, mais je le pense irréprochable et innataquable sur ce plan. Certaines attaques sont scandaleuses. Enfin, l'utilisation de la peur (la France ne sera plus écoutée... la mort de l'Europe... Mouton Noir) et cette "intimidation" devient assez risible. Malheureusement pour le oui, elle ne fait pas, pour l'instant, l'affaire du oui. Peut être y aura t'il une peur (bien suggérée) dans l'isoloir, qui changera le cours du vote. Mais cette culpabilisation est assez dommage pour le débat et sa qualité. Accuser le camps d'en face de "dire des conneries et des contre-vérités, et de mener la France à sa perte", cela est assez faible d'un point de vue argumentaire.

Ensuite, il est flagrant, par exemple, de constater que si le Parlement avait du faire comme en Allemagne, c'est à dire être les seul habilité à accepter ou non le traité, le résultat aurait été sans équivoque : 85% de Oui. Pourtant, c'est les français qui vont voter. Et peut être le non passera. D'où une deuxieme question :

* La classe politique française est elle réellement représentative de la population française ?

Et d'aller encore plus loin : le parlement est il lui même représentatif de quelque chose ? Je ne parle pas du Sénat, qui ne représente que "les grands électeurs" (pas nous qui sommes des merdes...), mais de l'Assemblée Nationale par exemple. Et même : les deux grands partis PS + UMP représentent ils vraiment la France ? Aux présidentielles, la somme des deux n'a pas excédé 35 % des votants. Et je ne compte pas là les abstentionnistes... Et là nous en arriverons à la conclusion que les deux partis de gouvernement ne sont même pas capables de rassembler un tier des français. C'est inquiétant.

Inquiétant aussi, peut être, la qualité de la représentation politique française. Guy Birenbum avait exprimé hier soir son hilarité devant une situation ubuesque : le camps du oui, pour faire passer son message, doit s'en remettre à Simone Veil, Lionel Jospin, Jacques Delors et Raymond Barre ! Quelle claque phénoménale pour les Hollande, Raffarin, et consort. Quelle claque mémorable. Et encore, Antoine Pinay et Pierre MendesFrance ne sont plus de ce monde. Lorsqu'on voit des Zapatero ou des Blairs dans des pays limitrophes, on souffre devant notre classe politique "usée, viellie, fatiguée".

Enfin, un dernier point :

* Fallait il faire un référendum si c'est pour ammener la France à sa perte ?

Question volontairement polémiste. Mais lorsqu'on entend les organisateurs du référendum et les tenants du oui, nous pouvons nous poser la question. Si le non est si dangeureux, si le non a tant de conséquence négative, fallait il donner la parole au peuple ? N'est ce pas jouer à l'apprenti sorcier ? N'est ce pas une irresponsabilité flagrante et fautive de l'exécutif, du président de la République, de mener la France à la perte en organisant un référendum approximatif et incertain ?

Je plaisante, mais la crainte que j'ai en cas de passage du non, c'est une volonté de représaille de l'éxecutif sur le peuple français. "Vous avez voter comme des pieds (?), alors vous pourrez encore courrir avant que l'on vous redemande votre avis, bande de cons". Et comme en Allemagne, comme pour Amsterdam ou Nice, le Congrés se réunira, ratifiera avec brio les prochains traités, et tout le monde sera content. Enfin, tout ça pour dire qu'on entend parfois des choses de la part de nos dirigeants, qui mériteraient une bonne paire de baffes ^____^

J'aurais encore pleins d'éléments à mettre en avant, mais j'en garde un peu sous le pied. J'écris beaucoup en ce moment je trouve (et sans doute la qualité de mes interventions s'en ressent). En tous cas, c'est chouette une France qui débat. Je souhaite simplement que les esprits garderont un peu de fraicheur encore jusqu'au 29 Mai.

mardi 24 mai 2005

Bons baisers de Normandie

Lionel Jospin est en train de parler devant moi à la télé. Je suis dans une chambre d'hotel, en Normandie, à Dieppes. Dehors il pleut, et il fait froid. Et j'ai passé une journée professionnellement éprouvante et difficile à vivre dans une centrale nucléaire en bord de Manches. Cela me rappelle ma première expérience professionnelle en "déplacement", en Mars 2002. Sur l'autre centrale nucléaire Normande, avec les mêmes personnes, en face, agressive et violente, avec ce même temps de chien, et avec cette même fatigue le soir, et Jospin à la télé (qui à l'époque souhaitait être "président de la république"). Retour en arrière, mais bien dans le présent.

Je continue mes voyages en France, et je viens visiter mes amis Normands, pour un chantier d'une rare difficulté. Nous sommes pris entre différents interlocuteurs en guerre entre eux, ce qui nous place entre le marteau, l'enclume et le feu de chauffe. C'est dur, et encore plus difficile quand sa propre 'Direction' rajoute à la débandade générale, et augmente la circonférence de l'ulcère qui est en train de se fabriquer dans mon modeste petit estomac.

A part ça, la Normandie est toujours aussi belle, et les gens de ma société (mon groupe) que je rencontre là bas toujours aussi charmant et sympathique. La philosophie que je me fais du travail (à savoir préferer le consensus au conflit, et être "sympa" et conciliant tout en restant professionnel) est confirmé lorsque je rencontre ce genre de personnage. J'ai beaucoup appris avec eux il y a trois ans alors que je n'étais qu'un jeune ingénieur qui cherchait le réconfort dans des messages Internet avec le Jura, la Loire ou Marseille. Je reviens en étant, je pense, plus fort et plus solide dans ma tête, mais avec des doutes nouveaux (cf message précédent).

Terminons par quelques considérations géographiques. Je préfère Nogent/seine à Dieppes. Je ne sais pas, mais j'ai l'impression de plus de chaleur, de plus d'histoire. j'ai l'impression (peut être grace à des connaissances) d'être plus proche de l'Aube que de la Normandie. Pourtant, cette mer, si différente à celle de Marseille, m'évoque tellement de souvenirs. La Normandie n'est finalement qu'un coin qui demande à ce que je me forge mes propres souvenirs. J'en ai de douloureux qui datent de 2002, ceux de 2005 ne se préparent pas mieux. Mais ne tient il pas qu'à moi de changer tout ça ? Même pas... Je ne suis qu'un petit boulon dans cette grande et grosse mécanique. Et mon rôle est de tenir la baraque, de tenir ma place, pas d'influer sur le sens de cette petite histoire. Bouh, je le sens mal tout ça :)

Je partirai demain de Normandie, et reviendrai la semaine prochaine, aprés un mariage en Beaujolais et un weekend chez mon amie en Picardie. Oups, j'allais presque oublié un référendum dans le Gard et mon petit village, c'est vrai qu'il faut que je fasse mon choix (justement) ^____^

Cancans et commérages politiques

Ainsi, notre "rockstar de la politique" (expression copyrightée) aurait des problèmes personnels. Des "problèmes de couple". Et tout ce qu'il touche en ce moment ne se transforme pas qu'en or... Il peut être brillant, mais malheureux. Et alors ?

Je viens d'acheter, comme fréquemment, France Soir. Je n'ai pas pu aller plus loin que la grosse page sur Nicolas Sarkozy et ses problèmes de couples. Je vais être direct, mais ça m'emmerde. Je me fous des problèmes de couples de Nicolas Sarkozy. Certes, il a fait sa "nouvelle" carrière avec sa femme, en cohérence et union totale avec sa femme, mais à 5 jours du référendum, quel est l'interet de mettre les projecteurs sur les "prétendus" problemes de couples de Nicolas Sarkozy ? Si vraiment c'est le cas, je plains sincérement l'homme, et je suis triste pour lui, sincérement triste. Car même la personne que j'aime le moins ne mérite pas la douleur dans sa vie amoureuse. C'est con, c'est "cucu" et mieleux au possible ce que je dis, mais c'est trop douloureux pour être acceptable. Même pour Nicolas Sarkozy, même pour une "rockstar" de la politique.

certains diront, avec sourire, que 'cela va le rendre plus humain, plus sympathique', n'osant pas aller jusqu'à dire que ça fera voter pour le oui... Diantres... Je préfère autre chose pour lui.

Je reviens sur ma vie personnelle. J'ai rencontré la même histoire. Un de mes meilleurs ami politique (ami tout court) a rencontré, en début d'année, une situation "à la Sarkozy". Personne importante de mla vie politique de mon canton. Fondant un couple politique avec sa femme (qui est une amie que j'adore). Parents de deux enfants (que j'adore également...). Et il me dit un jour "j'ai un probleme de couples" (alors que cela me semblait incroyable et inimaginable). J'étais éffondré. Il me dit trois jours plus tard "la politique, c'est fini". Alors que je m'en foutais, seul son bonheur, leur bonheur, m'importait. Ils resteraient quoiqu'il en soit mes amis...

Je revois les gens dans la rue parler de cette "rumeur". S'en délecter, comme on se délecte du malheur des gens célèbres, sur le ton de " "il parait que...". "Qui te l'as dit ?". "je le sais, c'est tout..." ". Même jusqu'à mes proches, mes amis, ma famille, de me demander "il parait que... c'est vrai ?". A chaque fois, une réponse de ma part directe. "je ne sais, et je m'en branle !" (oui, je disais 'je m'en branle'... le verbe 's'en branler' exprimant avec plus de force mon mépris profond et viscéral vis à vis du commérage de base).

Maintenant, ils paraissent heureux. L'hiver est passé, et l'avenir revient. J'en suis heureux pour eux, car ceux sont des gens que j'aime sincérement. Mais le commérage était là, puissant et nauséabond. Je hais le commérage, j'abohre le commérage. Tellement que j'avais oublié ce mot (merci mon dictionnaire Picard préféré :) )...

Enfin, tout ça pour dire que l'histoire entre Nicolas et Cecilia ne m'interresse pas... Sinon que je ne peux leur souhaiter d'être heureux. Pour ce qui est du combat politique, nous verrons ça plus tard... Mais merde, quelle honte quand même ces articles d'une page sur les vies de couples... Ca m'énerve tellement que je me rend compte, en me relisant, que j'ai écrit un article déplorable et mal écrit. La prochaine fois... Mais ca m'a bien défoulé dans cette chambre d'hotel Dieppoise...

Mais tout cette petite histoire ne me dit pourquoi il faut voter. Oui ou non ? Rien que vu comment ça m'emmerde (et en plus qu'il pleut), j'ai presque envie de voter non. Mais c'est même pas argumenté et ne repose sur rien (mais ce référendum repose t'il vraiment sur quelque chose ? ^____^)

vendredi 20 mai 2005

Le choix

Faire un choix, c'est souvent un renoncement disait je ne sais plus qui. Faire le choix du blanc serait renoncer au noir, en suivant cette "doctrine"...

J'ai connu plusieurs choix. Les choix par défaut, en éliminant la pire des solutions pour retenir l'autre. Des choix de convictions et des choix de raison. Des choix imposés ou suggérés. Est on libre de faire un choix ? Et aprés avoir fait ce choix, est on sur d'avoir fait le bon choix ? Pas une journée ne s'écoule sans que je me pose cette question. Mais comment être convaincu de la réponse, étant donné que nous n'avons pas fait, à ce moment donné, l'autre choix. Pour reprendre la phrase du haut, nous renonçons à cette autre possibilité. Peut être l'autre aurait été pire, ou du moins de la même veine pas forcément affriolante. Je ne sais pas, et personne le sait...

Dans 10 jours, nous devrons faire le choix entre le "oui" et le "non". Il y a 10 ans, j'ai eu à faire le choix entre deux vies totalement différentes. Faire une école d'ingénieur, ou faire Science Politique. J'ai fait l'école d'ingénieur, alors que la technique m'a toujours ennuyé (et où je n'étais scolairement pas bon pendant mon lycée) et délaissé Science Politique (alors que la philosophie et l'histoire-géographie étaient mes matières préférées). Le mauvais choix ? Alors que j'ai le sentiment triste et pénible de m'enfoncer professionnellement et humainement (intellectuellement même, si je voulais me la jouer pédant), je répondrai un grand oui, avec un sourire forcé et, disons le, un peu aigri. Pourtant, je n'en sais rien. Si j'avais fait Science Politique, aurais été à l'aise dans ces batiments luxurueux, avec des gens d'un milieu qui n'était pas forcément le mien ? Aurais je eu les dents suffisament longues pour faire face à ses "enfants-Sarkozy", venant de grandes et cultivées familles ? Je caricature sans doute, mais il y aurait des choses que je n'aurais pas connu.

Mes amis d'abord. Je suis bien obligé de reconnaitre que je les aime profondément mes amis d'Ecole d'Ingénieurs. J'aurais probablement vécu les mêmes périodes stressantes, pénibles, ou joyeuses, avec d'autres collègues de Science Politique, mais ceux là je ne les connais pas. Et les miens, je n'ai pas envie de les changer. Je les aime. Et j'aime ces souvenirs passés avec eux. Je suis entré, j'avais 17 ans, et j'ai eu 23 ans en sortie. Je me suis construit. Et j'ai rencontré là bas la personne chez qui je suis ce weekend, donc rien que pour ça, cela valait sans doute le coup d'avoir fait ce choix.

Pourtant, à la veille d'une semaine professionnellement effrayante et au soir d'une autre tout aussi difficile, j'ai un de ces mals de gorge qui me fait poser la question du choix. J'en ai un autre, en ce moment, de choix. Je continue dans cette voie, je continue dans l'erreur (ou la présumée erreur). Ou alors j'arêtte tout et je change de direction. Faisant par là même demi tour en faisant fi de la ligne blanche continue, mais lorsque les yeux sont embués, c'est difficile de voir la route correctement.

Tout est question de choix finalement... Et la force est elle réellement de savoir faire le bon choix ? Il me semble que c'est plutot avoir le courage de faire le choix qui est fort et louable. Faire le choix...

J'ai lu il y a quelques semaines un livre de Paolo Coelho qui parle justement du choix. Un choix qui doit se faire dans un lap de temps trés court, et qui peut faire basculer une vie. Tous, nous avons eu, à un moment donné, un choix à faire, une semaine décisive qui a fait basculer notre vie. Parce que nous avons choisi le chemin de droite alors que celui de gauche s'offrait aussi à nous. Qui avait il à notre gauche ? Nous ne le serons peut être jamais.

Mais une vie sans choix est elle vraiment une vie ? Le choix, justement, ne porte t'il pas en lui le sceaux de la liberté qui s'offre à nous, celle de faire le choix, ce choix, notre choix ? Mais est on suffisament tous libre pour pouvoir faire les choix, les "bons" choix ? Liberté de choix ? choix de liberté ? Illusion de liberté ou même de choix ? Car au final, avons nous vraiment le choix ? L'objectif est le même. Vivre, du mieux possible de préférence, pour les quelques personnes qui nous aime. Et ça, nous n'avons pas le choix. Pour elles, ils faut se battre, pour vivre, et essayer d'être heureux.

samedi 14 mai 2005

Un lundi de corvée

Jacques Chirac l'a répété lors de son interview du 3 mai. "Il n'y avait que 2 solutions.. pas 3, 2...". A ce moment de son interview, cela faisait belle lurette que j'avais constaté l'abysse qui me séparait de cet homme pour lequel j'avais fait ma première campagne électorale. Mais son argumentation sur ce lundi de Pentecote m'a laissé, encore une fois, sans voix.

Commençons par la forme, et par replacer le débat dans son contexte. Nous sommes en été 2003. IL fait trés chaud. Je me souviens de la chaleur sur les hauts plateau du Forez, une chaleur étouffante. Pourtant, dans le Gard, à Marseille, je ne me souviens pas de plus grosses chaleurs que les années précédentes. Enfin, c'est vrai qu'il faisait chaud. A ce moment là, les instances sanitaires de ce pays (Urgences, hopitaux...) et les journalistes (le Parisien...) mettent en avant les conséquences dramatiques de cette canicule qui commence. Des morts dans des grandes villes de personnes agées. Et pendant ce temps ? Jacques CHirac (celui pour qui il n'y a que 2 solutions) était en train de se faire lifter au Canada. Le ministre de la santée de l'époque se délassait en polo sur la Cote d'Azur. Et tous ont donné une drole d'impression de vacance du pouvoir.

A cette époque, j'étais géné. Il fait chaud, mais est ce la faute du gouvernement ? Est ce la faute du pouvoir en place si les gens n'ont plus cette lucidité pour simplement faire boire ceux qui ont soif ? Est ce la faute du gouvernement s'il fait chaud l'été et froid l'hiver ? Les premières contre-réactions gouvernementales n'ont malheureusement pas eu l'effet de me rendre le sourire. Le vice président UMP de l'assemblée de l'époque avait rétorqué "c'est la faute des 35 heures la désorganisation caniculaire" (!)... Et ensuite de mettre à l'index les français, égoistes et insensibles, innatentionnés vis à vis de leurs ainées. S'il avait fait chaud, c'était donc la faute des français et des 35 heures. On croit réver...

L'idée tombait donc en Octobre 2003 : supprimer un jour férié, pour faire comme nos comparses germaniques. Sur l'autel de la "solidarité". Quel doux mot, qui fait avaler toutes les couleuvres, même les plus indigestes. A l'époque, personne ne bougeait. J'espérais une réaction de l'opposition, mais non... L'opposition en ce moment, comme à l'époque d'ailleurs, est au moins aussi formidable que la majorité actuelle. Les syndicats ne bougeaient pas. Et le maire (UMP) de Nimes ne pouvait qu'acquiescer, de voir sa féria assassiné sur l'autel de la solidarité partisane.

Un an et demi aprés, à la veille de ce lundi de Pentecote, les choses ont changé. Les syndicats se lancent dans des appels de "désobéissance" sociale, contre la "loi de la république", qui a pourtant été voté. La SNCF, jamais à court de se fouttre poliment de notre figure (sauf mon respect), propose 1 mn 52 de travail supplémentaire par jour (...). La gauche s'insurge, les greves se préparent, tout le monde bouge... La veille bien sur. Le premier ministre reste autistement inflexible, et le Président de la République nous explique, sans rire, avec un applomb - ou un culot ? - d'acier, qu'il n'y avait non pas trois, mais deux solutions possibles...

* Augmentation des prélevements obligatoires, CSG... Ben voyons, la technique administrative française par excellence : les dépenses sont plus importantes que les recettes ? augmentons les recettes... Logique...
* Augmentation du temps de travail : on "offre" une journée de travail à ses ainés. Solidarité...

Il y aurait eu une troisieme solution, celle dont je rève... Lorsque les recettes ne permettent de subvenir aux dépenses, faisons comme tout le monde : limitons les dépenses. Cette idée de bon sens possède un nom chez les technocrates dirigeants ou chez les politiques, un mot qui surgit à chaque campagne électorale : la REFORME DE l'ETAT. N'en déplaise à Jacques Chirac, il n'y a pas uniquement deux solutions. Les débats ne sont pas fermés, manichéens. Maintenant, se lancer dans une gestion enfin efficace de l'état, faire un audit général, endiguer les gaspillages, devenir un Etat enfin raisonnable et non pas une boule informe grossissante et grassouillette, ne serait ce pas la seule et réelle solution ?

Je vais finir mon article par deux réactions, deux réponses, à des commentaires que l'on m'a déjà fait sur ma position.

* Tu n'es ni social, ni solidaire !
Le poujadiste que je peux être par moment ne peut que sourire à cette affirmation. Mon logiciel de gestion de compte en ligne a en effet mis en rouge l'échéance du deuxieme tiers d'imposition qui va tomber dans quelques jours... La somme me fait frémir... Mais je sais qu'elle servira, en partie, à la solidarité. Comme ce que l'on me pontionne tous les mois sur mon salaires. Donc cette affirmation me gène.

Ensuite, dire que les français ne sont pas solidaires n'est pas une erreur. C'est une insulte. Les français sont sans doute égoistes, imbus de leurs personnes, raleurs, parfois cons, c'est évident. Par contre, ils sont capables de grands élans de générosité, de solidarité, d'unité, lorsque le besoin s'en fait sentir. Les tsunamis et autres manifestations de solidarités hivernales en sont une preuve réelle.

Par contre, une solidarité rendue obligatoire par une corvée, cela n'est pas convenable. Surtout lorsqu'elle est ressentie comme une correction d'une erreur gouvernementale (mauvaise gestion de la canicule). Surtout aussi lorsqu'elle est imposée comme une repentance de nos erreurs, étant accompagnée de salve culpabilisatrice et moralisatrice.

* Et le travail ? Tu n'aimes pas le travail, tu n'es pas libéral !
J'avais proposé à ma direction une solution à la SNCF. Disant même que dans ma grande générosité, j'étais pret à travailler 5 minutes de plus par jours... Plus sérieusement, celle affirmation est une deuxieme insulte.

Nous sommes actuellement dans une situation où le travail est dévalué, dévalorisé. Presque diabolisé. Mon opinion de libéral - républicain est que le travail doit redevenir au centre des valeurs, avec le mérite qui l'accompagne. Le travail doit être valorisé, récompensé. Celui qui produit doit pouvoir jouir des fruits de son travail. C'est évident que si la personne qui se fatigue à la tache voit le fruit de son travail agrémenter les poches dodues de l'Etat ou de l'Actionnaire plutot que les siennes à lui, nous ne sommes plus dans un système libéral, mais à la limite d'un certain soviétisme... Travaille et je toucherai ton salaire.

Cette histoire de Pentecote, c'est la dévalorisation absolu du travail. Vous travaillerez une journée pour rien ! Avec le mot "rien" remplacé par "solidarité", ce qui est une forfaiture intellectuelle, pour ne pas dire grossièrement un foutage de gueule absolu et cynique. Comment parler, dans ce genre de situation, de valorisation du travail et de l'effort...


En conclusion, que dire de cette cacophonie réelle ? Voilà un bel exemple à apprendre dans les écoles de science politique, de ce qu'il ne faut surtout pas faire...
* La méthode : une décision unilatérale imposée sans l'être. A la différence de la méthode Aubry des 35 heures, il y a eu un semblant de liberté : donnez le jour que vous voulez, mais... Mais ce sera la Pentecote. Belle méthode...
* Le fond : travailler pour rien, cela s'appelle une corvée. Ce mot est souvent utilisé par les différents intervenants, il em semble juste.

Et au final... La belle idée de "solidarité" se trouvera devoyé, et la société donnera une nouvelle impression bizarre et amère de conflit perpétuel, entre les actifs égoistes et les personnes agés, entre majorité et opposition, entre syndicats et patronats... Bref, une belle pagaille... et un beau lundi au soleil.