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mardi 12 août 2014

Triste nouvelle (Robin Williams)

Je regardais les photos en me levant que j'ai reçu ce push d'information.
Grosse boule de tristesse , devant la mort d'un "mec sympa". En tous cas que j'aimais bien ...
Je garderai le souvenir du Cercle des poètes disparus, où le suicide à une place forte dans ce film qui m'a fait tomber bien des larmes.

Un point amusant. : j'aurais appris l'information alors que je regardais des photos du cirque qui s'est installé hier à Merlette... Comme un symbole.

Ce monde est triste, décidément...

mardi 3 juin 2014

Triste stade...

Le triste stade n'est pas celui de ce petit village du Forez que j'ai pris la semaine dernière... J'entend les enfants qui jouent, le ballon dans lequel on tape... C'est beau un stade.
Non, je pense à mon tonton que j'aimais profondément et qui vient de mourir il y a quelques heures ne verra pas la coupe du monde à la télé dans quelques jours. Je l'aimais fort mon tonton, qui était fou de l'OM. Il a toujours ce ballon signé par les joueurs de l'OM de 91' qui étaient venus faire un arrêt dans son baŕ a St Cécile les vignes...

Il adorait le foot mon tonton. Comme mon papy, qui est parti quelques jours après la fin de la dernière coupe du monde. Elles me sont dures, les coupes du monde...

Je suis triste ce soir. Triste et abattu... La nouvelle n'est pas une surprise, parce que depuis 10 jours et cet accident, on supposait tous que... Mais il n'empêche. Je viens de perdre un tonton que j'aimais vraiment beaucoup, et j'ai un putain de mal dans le ventre...

Le reste, cette réforme territoriale mal branlée et consternante, l'attitude de certains UMP qui veulent décidément que la droite républicaine reste 15 ans dans l'opposition, ces syndicats quasi-délinquants qui font du mal à une société dont de toutes manières ils se branlent, tout ça, je m'en fous. 

Je pense jusque que j'ai pris un grand coup de froid ce soir. Et que les terrains de foot seront tristes, tous. Mon tonton a rejoint mon papy ce soir.
Et je suis vraiment triste...

jeudi 16 mai 2013

Nuages

Ce printemps, mon printemps, notre printemps, est pluvieux. Nuageux. Triste

Pleins de sujets. Sociétés, politique. Sportif aussi, avec une équipe de France que j'ai trouvé écœurante. Mais non...


Plus tard...

mardi 26 mars 2013

Libre de ses amis... (ne pas oublier)

Je pars à Venise dans une paire d'heure. Ce 26 Mars 2013 m'est plutôt sympathique. En plus, il fait beau...

Ce même 26 Mars d'il y a trois ans, il faisait un temps magnifique également. La veille, avant d'aller à l'apéritif offert par une association, j'étais allé courir une heure. Je sortais de ma convalescence d'une cheville brisée par une plaque de verglas. Et je reprenais du poil de la bête. C'était sympa...
Ce 26 Mars au matin donc, une amie proche m'appelait sur les coups de 8 heures du matin. Mon iPhone était éteint, elle m'avait laissé plusieurs message dessus depuis une heure... Elle est adoint de mon village, et elle m'apprenait que je venais de perdre à la fois un père, un grand frère, un ami... Accessoirement, il était le maire de mon village, mais pour moi c'était surtout ces trois premières choses.

Ce 26 Mars il y a trois ans, je ne l'oublierai jamais. Je ne peux pas ne pas écrire ce même billet tous les ans, même à quelques instants de partir en voyage avec Falconette. Mais je ne peux pas ne pas y penser.

Pendant que je courais hier, il m'est revenu en tête cette chanson de Calogero, "c'est dit". L'album était sorti fin 2009 je crois. Je me suis souvenu d'un moment assez fort.
Quelques jours avant la mort de mon ami, nous avions un repas à midi. Avec lui, et un maire localement important. C'était un repas intéressant. Évidemment sympa. Par contre, sur le chemin du retour, je me posais des questions... Douté... Je doute toujours de toutes manières.

A ce moment là, je doutais de moi. Je me demandais si cet ami Maire était vraiment satisfait de ce que je faisais. Je doutais de mon travail, de ma capacité à être à la hauteur. Je doutais aussi de ce que je lui avais montré, en tant que membre de son conseil municipal qui lui était proche, mais aussi et surtout en tant qu'ami. Je doutais...
Et puis Calogéro est arrivé sur Oui FM ou sur RFM, je ne sais plus... "On est libre que de ses amis, c'est dit...". Comme un message de me dire "mais bordel, qu'est ce que tu te prends la tête avec les gens que tu aimes, et qui en plus t'aiment aussi ?"...

Deux ou trois jours après, et un apéritif ensemble plus tard, il mourrait. Et chaque fois que passe cette chanson, je pense à lui. Je pense aussi égoïstement à mon doute du moment. Idiot peut être, mais on ne raisonne pas toujours ses sentiments...

Je serais à Venise dans quelques heures. Ce soir dans la Basilique Saint Marc, à Santa Maria della salute, ou à San Zanipolo, je penserai à lui. Très fort...

jeudi 28 juillet 2011

Très dure journée...

J'ai appris, cette après-midi, quelques instants après avoir mis en ligne un billet bêtement politique, une nouvelle très douloureuse. La mort de quelqu'un, que je ne connaissais que via les blogs et cette blogosphère riche et hétérogène...
Je ne connaissais que très peu le Coucou, pourtant je pense qu'on se respectait, peut être même qu'on s'appréciait. On ne votait pas pareil, mais on partageait certaines valeurs. Et puis je sais qu'on avait des amis communs, et ça crée toujours un lien qui fait que si on s'était vu, on se serait sans doute apprécié.

J'écrivais hier, un an après la mort de grand-père, un billet sur la mort. Je disais que non, elle ne nous appartient pas, notre mort. Mais elle laisse les gens qu'on aime comme des cons, avec une douleur dans le ventre qui fait qu'ils continuent à vivre (parce que merde), mais bon. Avec une douleur dans le ventre quand même...

Tout à l'heure, alors que je rentrais d'un conseil intercommunal, un ami très proche m'apprenait que sa maman venait de faire un AVC. Et que les docteurs ne lui donnaient plus que quelques heures à vivre... "Plus aucun clignotant au vert", qu'il me disait, avec sa lucidité qui contribue à sa force...

Finalement un an après la mort de mon grand père, je n'aurais appris que des mauvaises nouvelles. Quand je suis rentré tout à l'heure et que j'ai donné le bain à bébé, j'ai pensé à bien des choses...
Et j'ai pensé aux gens que j'aime qui ne sont plus là. Mais j'ai pensé aussi aux gens qui sont encore là, et pour qui il faut être présent. Qu'ils soient bébé, en train de perdre sa maman, ou qu'ils viennent de perdre un ami ou un parent proche...

Je te fais un gros Coucou d'ici... Et je t'embrasse...

jeudi 2 juin 2011

Sale nouvelle...

De bon matin, j'ai reçu un mail privé de mon ami Arnaud Clément, de Chateauroux. Ce dernier m'informa de la très triste nouvelle.

Notre ami Olivier P est mort... Il était malade, et ce putain de putain de cancer l'a vaincu... Comme il en a vaincu bien d'autres avant lui, des amis y compris...

Il avait écrit son dernier billet sur Borloo et Rama Yadé qui se barraient de l'UMP, c'était le 8 Avril... Il verra de tout en haut l'élection de 2012, qu'il suivra avec intérêt, comme ces matchs de l'OM dont il était un supporter...

Personnellement, je suis triste. Nous devions boire un Lirac de mon ami ensemble pour fêter sa guérison... Nous la boirons cet été avec Nicolas en pensant à lui, avec une grosse boule dans le ventre...
Salut Olivier...

(en PS, un hommage assez magnifique et touchant de son ami Nicolas : quand un blog survit toujours à son taulier...)

mardi 8 février 2011

Nous n'avons plus de petit chien...

Mes beaux-parents ont mis fin à la souffrance de notre petite Vanille... Elle a été piquée cette après-midi.
L'histoire était belle... Vanille était un petit chien adorable. Accessoirement un des personnages que j'aimais afficher sur mon blog. C'était un peu sa niche, sa maison à elle aussi...

Un tique a mis un sombre point final, et Vanille est allée rejoindre au paradis bien des gens que j'aime... Elle verra mon papy, un ami moustachu, un ronron, les grands parents de Falconette...

Ce soir ressemble à bien des soirs de l'année dernière. Où les larmes ne viennent pas alors qu'elles devraient. Où franchement, on n'a pas envie d'aller à Grenoble demain, ou à une réunion d'élus demain soir.
Ce soir ressemble à bien trop de soir... Juste le soir d'une vie, parce que c'est comme ça. A la fin c'est comme tout, elle se finie...

Y compris pour les gentils petits chiens...

jeudi 23 décembre 2010

Une tique, et c'est la triste fin d'une histoire...

(attention : billet personnel... Si vous attendez une critique politique du gouvernement ou de son opposition, ou une blague grasse à raconter à table demain soir, ben la prochaine fois peut être ?)

Avant de commencer à écrire ce billet, une première question, bête… On dit « un » ou « une » pour parler de cet acarien à la con qui a failli me tuer quand j’avais 1 ou 2 ans ? Google est un ami il parait, et il me donne le féminin pour définir cette merde qui va tuer notre petite Vanille qu’on aime tellement…

Une tique, voilà le coupable. Lorsque nous avons passé une semaine de repos dans les Monts du Forez, début du mois de Novembre, Vanille n’allait pas bien. Une tique avait fait bien des dégâts. Vanille a été soignée donc durant ce mois de Novembre pour une piroplasmose qui l’a bien fatiguée, notre petite chienne…
Lorsqu’elle est venue nous voir en décembre pour fêter l’anniversaire à Falconette, elle n’était pas bien vaillante Vanille, mais elle paraissait aller bien. Jusqu’à ce dernier conseil municipal de l’année…

Je suis rentré fatigué le soir, ce 15 décembre. Dehors, le vent était glacial. Le conseil municipal s’est passé normalement, sans grande violence dans les débats. Ils me sont difficile les conseils municipaux et les réunions de mairie en fin d’année, avec la présence de cet ami qui n’est plus là, et qui aura présidé au destin de mon village pendant deux ans…
Et le soir m’attendaient, en plus de Falconette, des endives. J’aime ça… J’étais à deux jours de vacances, que j’espérais reposantes après une année difficile. Mais l’année n’était pas encore fini…

Falconette m’annonça la nouvelle. Elle venait d’avoir ses parents, qui lui ont dit que non ça n’allait pas du tout. Vanille recommençait à avoir des douleurs de partout… Et cette fois le vétérinaire a été clair : le foie de Vanille est bien touché. Et donc la condamnation est claire et évidente. La fin de l’histoire de cet adorable petit toutou est proche, très proche…
Lorsque j’ai appris ça, je n’ai même pas réussi à être triste… Affligé oui. « Il ne manquait plus que la chienne cette année », cela a du être mon cri du cœur… Oui, il ne manquait plus que la chienne…

Je ne sais pas si Vanille finira l’année. J’espère que je pourrais la voir à Noël, une dernière fois. Et après, ben adviendra ce qu’il adviendra. Oui, c’est la mort, c’est le mot qu’il faut employer…

Alors voilà. Vanille méritait bien un billet, elle en a eu tellement sur ce blog. Je reste encore un peu sur le cul, parce que franchement même si je m’attends à tout cette année, je ne prévoyais pas ça. Donc bientôt Vanille va mourir. Elle aura son billet, son dernier. Et ce blog gardera son souvenir…

Quand j’ai connu Falconette, ses parents avait un gros chien. Max, un gros bâtard. C’est pas une insulte, c’était un bâtard. Un bosseron croisé avec je ne sais pas quoi. Il parait qu’il faisait peur. Moi, la première fois que je l’ai vu, j’ai eu envie de le prendre dans mes bras… Il nous aimait Max, je l’adorais aussi. Il jouait, me piquait mes chaussettes, venait se mettre sous mes jambes quand je regardais la télé, ordinateur sur les jambes… Une sorte de cancer l’a emporté il y a quelques années. Vanille est arrivée, elle l’a remplacé numériquement dans la maison de mes beaux parents, mais pas nos cœurs…

Aujourd’hui, je pense à cette tique… Mes parents et mon docteur me rappellent souvent que mon existence a failli être très courte, quand bébé une tique est venue jouer avec moi… Il parait que j’ai eu quelques jours de fortes fièvres, et que je suis passé très près… Vanille aura eu moins de chance que moi…

Cette année aura vraiment été difficile. Si même la chienne y met du sien pour nous la rendre triste et difficile jusqu’au bout… Alors je me demande juste, en question finale, s’il existe vraiment, ce paradis pour les toutous et les gentils chats. Y a déjà Daisy, Caramel, Groseille, Max… Mon papy et mon copain adoraient les chiens, ils doivent passer des bons moments avec eux j’espère…

J’espère que Vanille les rejoindra le plus tard possible, même si mes espoirs risquent, une fois de plus, d'être profondément déçus…

mardi 31 août 2010

Laurent Fignon est parti...

Je viens de recevoir un SMS de mon papa : "Je suis très triste Laurent Fignon est décédé". Moi aussi en fait...

Je mangeais un sandwich à Béziers... Triste.

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mardi 27 juillet 2010

Mon papy est parti ce soir...

« Il ne passera pas la nuit ». Cela va faire un peu plus d’une semaine que je l’entends, cette phrase, à propos de mon papy. Mais aujourd’hui, quand mon médecin, mon ami, m’a fait comprendre au téléphone qu’il ne passerait sans doute pas la journée, j’ai pensé qu’il avait peut être raison… Il avait raison.
Mon papy est mort ce soir, vers 18h50. Le 27 Juillet 2010... A 88 ans…

Mon papy est malade depuis un moment. En Mars, une opération du cœur, qui ne lui aurait pas été faite il y a encore quelques années à son age, lui a donné un sursis. Mais des infections à répétitions, une sorte de leucémie à la con, et pleins d’autres choses, ont eu raison de sa santé. Aujourd’hui, l’histoire est être terminée…Hier je lui avais parlé, pour la dernière fois…

Je n’avais jamais vraiment connu, avant cette année, la mort d’un être très proche. J’ai perdu des amis déjà, à qui je pense très souvent. Quand je regarde SaintSeiya, ou jouer les Girondins de Bordeaux. Mais des très proches, non.

Cela a commencé cette année… Le 26 Mars 2010, je quittais l’apéritif de l’association de la Saint Valentin. J’ai dit au revoir à mon Maire, à mon ami. A Guy. C’était son prénom.
Je lui ai dit au revoir, c’était 20 heures, j’avais bu un verre de whisky, j’avais avant couru une heure après près de trois mois d’arrêt, j’étais très fatigué. Lui m’a dit qu’il partirait peu de temps après moi. Et on s’est dit à demain… Sauf qu’il n’y a jamais eu de lendemain…

Pile quatre mois après, mon papy a rejoint Guy. Ils s’appréciaient énormément.

Enfin si, il y en a eu un. Où j’ai grandi d’un seul coup. Cet homme, qui était à la fois un grand frère, un papa, un ami, un modèle, était parti pendant la nuit. Cette fois sans me dire au revoir… Je savais que personne n’était immortel… Mais putain, s’en rendre compte ça fait mal. Ca fait très mal.

Hier soir, mon papy m’a dit au revoir. Il n’était pas bien du tout. Il souffrait. Et moi, j’étais droit, devant le lit. Je tenais sa main. Ma mamy était là. Et je ne disais rien, je ne savais pas quoi dire. Mon papy m’a dit qu’il ne viendrait pas à mon mariage. Oui, je me marie fin Aout (avec Falconette oui, j’en ai pas cherché une autre depuis…), mais c’est une autre histoire… Juste pour rendre celle d’aujourd’hui encore plus difficile. Et il me disait au revoir. Et moi de lui répondre « à demain »… Tu parles à demain… On est con quand on ne sait pas quoi dire à quelqu’un qu’on aime qui vous dit adieu.
Aujourd’hui, c’est fini. Après avoir passé la pire nuit depuis sa fin de vie. Il a passé la journée sous un mélange de Valium et de Morphine. Le médecin remplaçant est venu ce matin pour calmer ses douleurs. Et il a appelé mon médecin pour lui dire que ce n’était qu’une affaire d’heure… Une affaire d’heure.

Alors j’attends. J’irai peut être au boulot demain. Peut être pas. Probablement pas. Sur les blogs sans doute, quoique… Et je me sens comme un con. J’ai envie de pleurer, mais les larmes restent au niveau intérieur des yeux, et ne sortent pas. C’est marrant comme ça fait, comme une sorte de barrage à deux balles. Depuis la mort de mon ami, je ne sais pas si j’ai pleuré une fois…
Enfin, les digues vont bientôt se fendre… Sans doute dès que j’aurais cliqué sur « publier » pour ce billet.

Pourtant, je contemple la chance que j’ai eue. Je n’ai pas été proche de mes grands parents paternels, que j’ai peu connus. Mon grand-père est mort j’étais jeune. J’ai mieux connu ma grand-mère paternelle, partie alors que j’avais 26 ans.
J’ai 32 ans aujourd’hui. Mon papy et ma mamy, qui habitaient (et habitent toujours) à coté de chez mes parents, sont encore là. Enfin, était pour mon papy. Ma mamy est fatiguée aujourd’hui, mais elle a tenu le coup jusque là. Ca a toujours été la plus fort des deux.

J’aurais profité d’eux, et j’ai la tête, et le cœur surtout, pleins de souvenirs. Du dernier Noël qu’ils ont passé chez nous l’an passé, à ces soirs où mon papy m’amenait voir les lapins les soirs d’été au bord du Rhône. En passant par les soirées de foot où lui et ses copains retraités fumaient devant l’OM de Papin et Waddle en Coupe d’Europe, ces matchs sur Canal + où j’ai appris le football.

La fin de l’histoire était écrite. Guy est mort le 27 Mars, mon papy l’aura suivi 4 mois plus tard… Et demain sera le jour de mon mariage à j – 1 mois… Symboles à la con, vraiment…
Je sais que mon papy m’aimait vraiment. La réciproque était on ne peut plus là. Ce soir, je suis juste très triste. Très…

La fin d'une histoire où j'aurais vraiment aimé le héros principal...

jeudi 10 juin 2010

Le moral, le moral... Tu parles...

Melclalex me taggue sur le sujet suivant, simple : « quelques sont les trois raisons qui vous donnent le moral, et les trois qui vous le brisent… ». Une chaine simple, qui a du succès… Mais qui va donner, je vous préviens d’avance, un billet très personnel… Et pas marrant...

En ce qui me concerne, aujourd’hui, je confesse avoir un moral pas forcément très haut. Il est même très bas.
L’actualité n’influe finalement que très peu sur mon humeur. C’est évident que quand l’OM joue bien, j’aurais tendance à être plus joyeux. Mais je n’oublie que c’est le jour où ce même OM a gagné un titre pour la première fois depuis 17 ans que j’ai eu ma plus grande peine, avec la perte soudaine et inattendue d’un être très cher…
L’actualité m'est cruelle : elle aurait du faire que j’aurais du aller défiler sur le Vieux Port avec mon peuple. Mais je déambulais comme une ombre dans les campagnes de mon village, pour essayer de récupérer un peu d’oxygène…

Alors aujourd’hui, qu’est ce qui me donne le moral ? Je répondrai en vrac, et bêtement…
* J’ai un boulot. Un bon boulot, intéressant, avec des gens biens. Quand je vois la situation de beaucoup de nos concitoyens, et de mes amis, j’ai conscience d’être un privilégié…
* Je prépare un projet qui me tient à cœur pour la fin de l’été… Et ça donne toujours du baume au cœur, d’avoir des projets… J’ajoute de suite que Falconette est une bonne source pour avoir le moral, ou du moins l’éviter de trop s’évaporer…
* Il parait qu’il va faire beau à présent. Après un hiver long, froid, cruel, il me tarde d’avoir quelques jours de soleil et de chaleur… Il me tarde… Je dis ça avec les yeux en direction de la fenêtre… Les nuages gris et lourd m’empêchent de voir le Ventoux… J’aurais bien aimé pourtant…

Après, les raisons pour ne pas avoir le moral ? Au risque de passer pour un irréductible gros con, je dirai en ce moment, aujourd’hui en tous cas, que rien que le fait de me lever le matin est source de perte de moral. Impression que les mauvaises nouvelles, aussi soudaines qu’imprévues, se liguent en collier de perles… Mais sinon, donnons en trois…
* Normalement le beau temps revient… Normalement seulement, il fait un temps de merde.
* Une vie extra professionnelle que je trouve, aujourd’hui, difficile. En tous cas qui m’apporte plus de peines que de réels plaisir, plus de soucis que de bonheur. J’entends par là aussi vie privée, avec des couteaux qui sont lancés et qui font très mal. Le dernier m’a atteint entre les omoplates il y a quelques heures, et j’avais oublié à quel point ça fait très très mal… Mais bon, on n’en meurt pas il parait…
* Ces évènements qui rappellent salement que la vie est ce qu’il y a de plus éphémère. Et que décidément, on n’est pas grand-chose… Il parait que ça doit rendre philosophe. Il parait que ça doit amener à apprécier à fond à fond à fond chaque instant de la vie. Il parait que ça doit amener à être plus tolérant envers autrui, et quelque part à s’aimer un peu plus que ce qu’on fait…

Le dernier point est sans doute idiot, mais aujourd’hui il est la cause, probablement, de l’immense grisaille dans mon cœur de pierre de salopard de gars qui vote à droite… Aujourd’hui, je pense à ce mail reçu hier soir qui m’a vraiment atteint. Aujourd’hui, je pense à cette autre amie du Creusot suisse qui eut fait de même quelques années plus tôt…
Nous ne sommes pas grand-chose. Et pourtant nous trouvons toujours matière à se faire souffrir, à se faire mal. Toujours…

Alors Mcalex voulait que je donne trois raisons qui font que… Le moral, je ne l’ai pas. La coupe du monde qui commence demain ne m’en donne pas plus. Le goût de faire des barbecues entre amis est bien loin. La France fera ce qu’elle voudra. J’espère toujours que leur aventure sera des plus courtes, ça me donnera raison et pourra peut être permettre un grand coup de balai…
Mais non. Un autre point qui me ruine le moral, c’est cette caractéristique de la France, d’être indécente et de n’avoir que faire de passer pour une conne sans morale ni principes.
En football, nous nous satisfaisons d’une main pour se qualifier, et hurlons contre ceux qui pensent que prendre un hôtel trois fois plus chers que celui de l’Espagne, Brésil ou Angleterre, autres favoris, c’est peut être contestable. On hurle à la démagogie quand on s’interroge sur cette manie de donner des onéreuses missions aux copains copines, sur ce gaspillage insupportable au sommet de l’Etat. Et surtout, on ne change rien, et le monde de nous regarder comme des enfants arrogants…

Et le pire, la perspective de 2012 rajouterait presque à ma baisse de moral. Parce que garder cette majorité actuelle là me déprime. Et parce que je suis convaincu que cette gauche donneuse de leçon là au pouvoir ne donnera rien de mieux que le pouvoir ahurissant que nous avons en ce moment. Ne donnera pas pire probablement, mais l’espoir c’est bien… Quand on n’en a pas…

Je vais couper là la chaine, parce que je n'ai pas plus envie de ruiner le moral à mes collègues de blog. En méditant aussi ce conseil qui dit que bloguer quand on a le moral dans les chaussettes, c’est pas si top que ça…
Mais aujourd’hui, ça m’aura presque fait du bien. C’est mieux qu’une bonne dose de Xanax…
Wikio

mardi 13 avril 2010

A propos de la Pologne...

La triste histoire polonaise m’a personnellement touché. Est-ce la ressemblance avec une histoire plus personnelle et municipale qui m'a marqué (et effondré) il y a quinze jours ? Est-ce l’affection que j’ai vis-à-vis de ce pays et de ce peuple, aussi de part la connaissance de nombreux(ses) personnes d’origine polonaise ? Est-ce parce que la brutalité de la disparition nous met tous en face de ce coté insupportablement éphémère d’une vie, qui touche et nos proches qu’on aime, mais aussi les puissants de ce monde ? Est ce rappel sans appel que nous sommes tous immortels ?

Il y a eu plusieurs billets remarquables à propos de ce terrible évènement. D’abord mon ami privilégié Mathieu, qui a écrit un billet vis-à-vis duquel je suis totalement en désaccord. Dans un billet volontairement polémique, notre ami se demande « pourquoi se passionne-t-on pour la mort du président polonais ». Déjà je trouve la question assez mal posée. Au moins sur le verbe « passionner ». Pour ma part, je me passionne pour la fin du championnat de France de football, moins sur la mort des gens, qu’ils soient des proches ou des personnes connues…
La thèse de Mathieu est assez violente dans le sens où pour lui, les « médias ont flairé une niche intéressante au niveau de l'audience ». Et qu’ainsi « nos médias jouent sur les bas instincts, une fois de plus... ».

Son billet a eu de l’écho. En ce sens, il est réussi. Je le trouve néanmoins injuste, et même un peu blessant (involontairement) vis-à-vis de personnes qui ont pu être touchés. Comme des amis d’origine polonaise. Comme moi également, qui n’a pas besoin généralement des médias pour me donner tel ou tel sentiment.
J’ai reçu l’information via Twitter samedi matin au Leclerc vers chez moi (oui je twitte dans le rayons fruits et légumes, il faut toujours twitter…), et ça m’a sincèrement coupé les jambes. Et je ne suis pas proche d’un président polonais vis-à-vis duquel j’ai des divergences idéologiques fortes... J’aime la Pologne, mais sans être un passionné de ce pays. Mais la brutalité de l’évènement, et cette peine ressentie par un peuple qui se prend un coup dans le foie, m’ont profondément ému. Suis-je de fait une victime de ces médias rapaces ? Non, je ne crois pas…

Et posons une autre question : pour ne pas surfer sur l’émotion, les médias auraient ils du taire cet évènement ? Je ne le pense pas. Parce que ce qui s’est passé en Pologne, pays d’Europe dont les liens avec la France sont évidents, est un évènement. Et que même s'il peut pousser au pathos, voir un peuple dans le deuil, et s’interroger après, plus tard, sur les conséquences politiques, c’est de l’évènement. Et c’est le rôle des médias de nous le montrer. Sans arrières pensées…

Je vais mettre un parallèle douteux (mais j’ose). La mort de Mickael Jackson, ou l’accident de l’Airbus de Rio de Janeiro. Dans le premier cas, je confesse que cette disparition m’a laissé indifférent. Sans doute des disparitions d’autres personnalités célèbres me toucheront. La disparition de Robert-Louis Dreyfus m'a touché. Celle de Mickael Jackson non. Pour autant, j’avais trouvé des remarques inutilement blessante sur le web : écrire un billet pour dire « je me fous qu’un tel meure, et voir des gens tristes à la télé ça me gonfle », c’était peut être un gaspillage inutilement blessant de bande passante…
Pareillement l’accident de l’Airbus. Oui les médias ont mis du pathos là dedans. Trop pour certains. Personnellement, j’écoutais et suivais en tant que spectateur, mais sans plus, sans émotions particulières. J’ai su quelques temps après qu’un ami très proche avait perdu une connaissance dans cet avion, et que ça l’avait bouleversé…

Je ne sais pas s’il est très opportun de vouloir accuser les médias de flatter nos plus bas instincts, quand ils ne font « que » rapporter une information importante.
Auquel cas, il faudrait toujours critiquer les médias, sur n’importe quelle information. Ils parlent de ce que fait le gouvernement : ils sont pro sarkozy. Ils parlent de ce que propose l’opposition : ils sont antisarkozy, ou gauchiste, ou les deux. Il parle de la possibilité d’une bombe nucléaire chez les terroristes ? Ils sont sensationnalistes et cherchent à faire peur. Ils parlent du jeune ignoblement tabassé à Grenoble ? Ils font le jeu du FN. Ils parlent de la Coupe de France ce soir ? Ils n’ont que ça à foutre les médias ? Etc, etc…

A coté de ça, Lady Waterloo et le Chafouin posent deux questions qu’on se pose tous je crois… Mais sans vraiment oser poser. Lady demande simplement « Et si c’était nous ? ». Et Chafouin va plus loin en nous demandant si, nous aussi, « nous défilerions avec des petites bougies »… Je ne cite pas le Stephane Guillon de ce matin : ça fera un buzz, mais vraiment je ne suis pas fan de cet "humoriste"...
Il y a une facilité incroyable à tomber dans la caricature en posant ce genre de question. Pourtant nos deux amis de blogs ont répondu avec sensibilité, humanité, et ont écrit deux très jolis billets.

J’ai du mal à me poser la question de savoir « et si ça se passait chez nous ?». J’y répondrai sans doute sur le blog, en choisissant mes mots. Parce qu’on parlera de notre Président, qui ne laisse pas indifférent, c’est le moins qu’on puisse dire. Et parce que je ne souhaite pas vivre cet évènement en France…
Mais aussi parce que, et je vais le répéter encore souvent (aussi pour m’aider à accepter cette réalité qui est la mienne), j’ai vécu ce choc il y a plus de deux semaines. Quand un coup de fil à 7h30 m’annonça le décès d’un ami très proche, qui était aussi accessoirement maire de mon village, ben… Ben on ne pense plus à grand chose, sinon à rester assis et à faire gaffe quand on va se lever...
Il n’y avait pas de petites bougies dans les rues de mon village, mais une peine sincère et forte...

Sinon quand même pour sourire un peu en fin de billet, les Guignols de l’Info de hier soir… C’était idiot, mais ça m’avait sourire… Le lien est ici, chez le très bon FullHDReady. Parce que quoi qu’on ait mal dedans, il faut toujours continuer à se marrer il parait.
Alors marrons nous…

(les photos : Varsovie, Cracovie, Wroclaw)

jeudi 8 avril 2010

Nous avons un nouveau maire...

Ca y est... le conseil municipal, dont j'étais un des assesseurs en qualité de plus jeune membre, a élu son nouveau Maire...
Le nouveau Maire est une personne fidèle et intègre, pour qui j'ai beaucoup de respect. Même une réelle affection. Ma volonté et mon envie de servir mon village et ma communauté de commune sont revenues, aussi pour cet ami disparu qui avait tant d'amour pour son village...

Et pourtant, ça fait mal, ça fait vraiment mal...

Roquemaure a un nouveau Maire. Mais je crois que nous resterons encore longtemps orphelin...
En tous cas je le suis. De cet ami qui me manque vraiment, vraiment, vraiment...

dimanche 4 avril 2010

Moments to remember...

Je suis un peu idiot... Quand je n'ai pas le moral (comme c'est franchement le cas en ce moment), j'écoute des musiques et cherche des vidéos qui ont cette faculté à mon plonger encore plus profondément dans ma mélancolie, parfois malsaine.

Dans ma balade aujourd'hui, autour de la chanson très triste mais très belle de Saint Seiya "Sad Brothers", je suis tombé sur cet AMV qui s'appelle simplement "Moments to remember". Un best of de passage poignant de ce dessin animé qui compte tellement pour moi...

J'aurais tellement de choses à dire en regardant cette vidéo. J'imagine que mes amies Galac, Skat, Chibi ou Alaiya, si elles passent par là, apprécieront le clip à sa juste valeur.
Je confesse quand même que mes pensées vont essentiellement à Marseille en écoutant cette chanson. Aussi parce qu'elle sait très bien ce que je ressens... Elle le sait très bien. Et je l'embrasse très fort...

J'aurais beaucoup de choses à dire encore. La perte d'un être cher me donne vraiment envie d'écrire... Mais les mots ne sortent pas encore. Je blogue, ici et sur UneDeux, parce qu'il le faut. Parce que le show et la vie doit continuer. Mais j'ai encore du mal à exprimer ce qui devrait être des colères ou des ras le bol, mais qui me laissent indifférent.
Cette histoire du bouclier fiscal par exemple... Ca devrait me mettre en colère, tant de surdité. Mais même pas... Joyandet peut prendre tous les avions qu'il veut, je n'arrive même pas à me mettre en rogne... Je n'arrive pas.

J'aimerais écrire aussi vers ces endroits où ma voix ne porte plus, n'a plus le droit de porter. En écoutant du Saint Seiya, ces sentiments se veulent, de plus, tellement plus forts et plus présents.
Le mythe d'Orphée et de sa copine dont je n'écrirai pas le nom avait une morale forte... Quand la mort arrive, plus rien n'est possible. Plus de discussions, plus de réconciliation ou pardon possible. Rien, juste le vide. Plus rien quand arrive ce serpent qui mort le mollet de la personne chère...

Je suis idiot, mais je n'ai pas envie, plus envie, de me brouiller avec les gens que j'aime. Parce que quand ils ne sont plus là, ben c'est trop tard... C'est con, c'est idiot, mais... Mais c'est ce que je ressens aujourd'hui, en écoutant cette musique.
J'aimerais recoller des morceaux. J'aimerais vraiment... Je voudrais consolider ceux qui existent. Et aimer ceux que j'aime et qui m'aime. Pendant qu'on est là, vivant. Pendant que tout est possible...

Parce qu'après, c'est trop tard.

jeudi 7 janvier 2010

Pensées qui se baladent, autour de Philippe Seguin et du reste...

(pour les images, envie de mettre des images d'automne... Parce que pas la pêche... la prochaine fois, je mettrai de la neige, promis...)

Ce matin, alors que je roulais tranquillement vers le boulot, les yeux se baladant sur un thermomètre qui indiquait -7°C depuis 15 minutes, je songeais à écrire un billet sur la commission Zelnick. Parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé d’HADOPI, et que tout ce qui tourne autour du sujet m’intéresse. Et aussi parce que comme mon copain Hashtable, je suis effaré et affligé de voir cette insupportable caractéristique française, qui confine à la caricature bestiale. Un problème ? On crée une commission. Celle-ci donnera la solution : une nouvelle taxe. Cette fois ci, sur la publicité sur Internet…
C’est n’importe quoi. Les réactions aussi sont affligeantes. Celle de la SACEM. Elle est « déçue ». Pensez vous… La SACEM est déjà bénéficiaire des taxes sur la copie privée. Mais le gâteau est merveilleusement bon, donc croquons encore un peu dedans, et rajoutons une taxe…

Oui, ça aurait pu faire un joli billet… Mais j’avoue n’avoir finalement que faire des taxes, d’HADOPI, de cette identité française dont on se passerait bien… Oui, je m’en fous…

Non, Philippe Seguin est mort. Tout le monde en a parlé aujourd'hui et je ne serai pas original ? Je m'en moque de ça encore... Philippe Seguin est mort, ça m'a profondément attristé...
Tranchante comme Excalibur, j’ai appris cette nouvelle ce matin vers 8h30… Pas via Twitter ou les blogs, non… Juste en visitant le site Internet du Figaro pour lire les articles… Brutalité et soudaineté de la nouvelle. Philippe Seguin est mort. Point. Maintenant on va commencer à bosser… Ben non, ce matin je n’aurais pas été très efficace, mais de ça on s’en moque…



J’ai passé un moment sur Twitter et sur les blogs. Et puis non, je suis parti de là. Oui, il y avait des gens tristes. Sincères. Des gens de droite et de gauche qui lui rendaient hommage. Parfois, un humour ironique que j’ai eu du mal, ce matin, à apprécier, voire même à accepter. On peut rire de tout, mais ce matin je n’avais pas envie d’en rire… Donc on ferme doucement la porte, et on s'en va.

Et puis il y a eu des réactions qui m’ont affligé. Ou attristé. Ou les deux.
Je sais très bien que la politique n’est vraiment pas le monde où respect, tolérance et compassion sont les plus présents. Oui, Seguin était de droite. Pour certains de gauche, cela suffit. « Il est de droite, alors m’en fous ». Je caricature. Pas tant que ça… Des fois, c'était pire... Ben oui, "de droite, donc fatalement un salaud". On ne va pas pleurer sur un salaud alors qu'il y a la faim dans le monde, et patati, et patata... Je caricature encore... Tant que ça ?
On parlera de ces appels au respect et à la tolérance plus tard… Mais entre Sarkozy et certains apôtres de cette sélective tolérance « uniquement avec leurs idées », je crois que je préfère de loin encore Nicolas Sarkozy et ses sbires… Mais c'est un autre débat...

Et puis j’ai lu aussi des remarques qui se voulaient sans doute drôles, mais que j’ai trouvé malsaines. Et là encore intolérantes, et franchement nauséabondes. « Seguin est parti, dommage que ce soit lui et non pas d’autres personnalités de droite »… Des noms de sortis. Certains dont la disparition me toucheront également. Et même...
Non, il y a des réactions bêtes, idiotes, connes. Blessantes. On dit souvent que ces convictions politiques naissent souvent contre autre chose. C’est en parti mon cas. Une des raisons pour lesquelles je me considère de droite, c’est aussi ce rejet d’une certaine gauche sectaire et franchement intolérante…
Je ne tire pour ma part aucune gloriole d'avoir été franchement triste le 8 Janvier 1995, quand Mitterrand est mort. J'avais écris ce billet rappelant ce jour là... Mais je crois que j'aurais été triste de ne pas avoir été triste...


Je ne ferai pas d’hommage grandiloquent sur Philippe Seguin. A coté de la petitesse quotidienne, j’ai lu des billets qui m’ont touché. Je parlais de la gauche que je ne supporte pas. Il y a celle dont je me sens très proche. Celle de Nicolas, Olivier, Romain ou Hypos, pour ne citer qu’eux (il y en a d’autres). Désolé de vous citer, j’espère que cela n’entachera pas trop ce « brevet de gauche » indispensable à certains pour être fréquentable… Le respect n'a jamais empêcher de critiquer les positions politiques d’une personne, et n'a jamais porté atteinte au combat politique. Le beau, le noble...

Beaucoup d’autres hommages que j’ai trouvé touchant. La réaction de Laurent Pinsolle est belle. Le Chafouin aussi. Pour Jean-François Kahn, Seguin est l’anti-Kouchner par excellence… Formule efficace, tellement juste…
Jolie aussi la réaction de Toréador également. Sur ce billet, Toréador parle d’une personne qu’il a rencontré personnellement…


Je n’ai jamais eu la joie et la chance de rencontrer Philippe Seguin. Je ne l’ai même jamais vu. Je me souviens avoir loupé un meeting de campagne qu’il donnait dans ma région, en 1995. Je n’avais « que » 17 ans. Et dans nos villages, pas de métro ou de rer pour aller dans les villes aux alentours… J’aurais aimé, je crois, le voir en vrai. Lui serrer la main. J’aurais aimé…

Mon parcours politique m’a pourtant amené à m’éloigner de cet homme, qui a compté pour moi enfant. J’avais 14 ans lors du débat de Maastricht. Vraiment le moment où je me suis passionné pour ce monde, ce milieu. Et à ce moment où, déjà, je me sentais proche de la droite gaulliste. Aurais-je voté non à ce référendum ? Je ne sais pas… Franchement je ne sais pas. N’empêche, j’ai été séduit par ces débats. Je n’ai pas le souvenir du débat Seguin Mitterrand. Je me souviens de mon père, trouvant Seguin nul et falot. L’histoire expliqua pourquoi…

Par la suite, ce fut la période 1993-95. Cela me fait sourire quand je commente ci et là les divisions au sein du parti socialiste… Je suis né alors que les militants RPR avaient à choisir entre papa et maman, entre Chirac et Balladur… Pour moi, c’était entre Pasqua et Seguin, entre Juppé et Léotard, des personnes que j’ai beaucoup apprécié. J’aurais choisi, si j’avais eu l’âge de voter, le camp Chirac. Et j’aurais assumé les regrets venant après…

Philippe Seguin a été une de mes boussoles quand j'étais enfant. Un Président d’Assemblée Nationale grandiose. Un orateur extraordinaire. Une personne qui me rendait fier d’être de droite. Cela n’a pas empêché mes éloignements.
En 1999’ d’abord. Nous sortons d’élections régionales pitoyables. Certaines présidences de régions sont conservées à droite grâce à des jeux obscurs avec le Front National. Quand je vois aujourd’hui Georges Frêche et la gauche languedocienne, j’ai davantage de bienveillance pour Jacques Blanc, mais c’est un autre débat.
Nous sommes en 1999’. Philippe Seguin doit, normalement, conduire la liste d’union RPR – Démocratie Libérale aux élections européennes. Avant cela, il propose un obscur changement de nom du RPR. Les militants lui répondent « on garde RPR ! », il en prend acte. Mais bon…
Pour ma part, je suis davantage séduit par un vote Pasqua a ces élections européennes… Elections qui verront Seguin laisser tomber l’affaire, et laisser la tête de liste à Nicolas Sarkozy. Les jeunes générations oublient trop souvent que l’histoire de Sarkozy s’est construite dans la trahison, les crachats qui lui ont été lancés au visage, et les défaites. Celle de l’élection européenne de 1999’ en est une, forte et cuisante. Philippe Seguin en est un des responsables, à son corps défendant.
Moi aussi. Avec presque 12% des électeurs, j’ai préféré voter pour Charles Pasqua…

Deuxième épisode où je n’ai pas suivi Seguin, et où je l’ai même fortement désapprouvé, c’est les élections municipales de 2001. Je déteste les parachutages. Et Philippe Seguin s’est prêté à cet exercice… Maire d’Epinal, il souhaite conquérir Paris. La défaite sera lourde, et légitime quelque part… A ce moment, je suis élu dans mon village d’enfance, et un de mes hérauts de jeunesse quitte la vie politique par une dure défaite. Les choses sont dures…

Après, Philippe Seguin deviendra ce qu’il est depuis. Une sorte de référence, une boussole. Le type de personnage qui rappelle que ces énarques, que l’on aime à vilipender, ceux ne sont pas forcément des plaies en politique… Aujourd’hui, nous avons des avocats et des publicitaires pour présider aux affaires de l’Etat. Y gagnons nous vraiment au change ?



Certains, même à gauche, voyaient en Philippe Seguin un possible rempart contre le Sarkozysme
Je lisais hier soir le Marianne de samedi, qui consacrait une double page à Philippe Seguin… Le titre est terrible aujourd'hui : "Qui a peur de Philippe Seguin"...

Pour Daniel Bernard, auteur de l'article, « A 66 ans, cet admirateur de Churchill et de Gaulle est encore trop jeune pour renoncer à un ministère de crise ou à un déménagement vers le Conseil Constitutionnel ». Donc, cela expliquait que même s’il portait des coups, ceux-ci auraient pu avoir encore plus de sévérité s’il ne ménageait pas la présidence…
Il n’avait peut être pas renoncé, mais le destin est cruel… Destin chambreur, qui dans la même semaine nous pose la décoration au grade de Chevalier de la Légion d’honneur de Daniela Lumbroso, et le décès d’un serviteur de l’Etat qui l’aura toujours refusé (son père, mort pour la France, ne l’ayant jamais reçu…). Chambreur, le destin…

Voilà, tout ça s’arrête aujourd’hui donc. Philippe Seguin est mort. Un grand oncle qui a été un de nos idoles et modèles quand on était enfant. Qu’on a admiré, profondément. Après, on grandit. On s’émancipe. Puis après on revient. On retrouve cet œil d’enfant en regardant cet homme qu’on voyait immense étant petit.
Et puis un jour il disparaît. Brutalement… Je crois que ce qui me marque le plus dans cette disparition, c’est la brutalité de la chose… Philippe Seguin serait mort d’une longue maladie, cela serait autant douloureux mais probablement n’y aurait il pas cette émotion, que je crois sincère aujourd’hui dans le pays. Et pas uniquement dans les yeux de François Fillon.


La brutalité de la disparition… Certains articles m’amuseraient presque. « Hier, il était en pleine forme » qu’ils disent… Oui, avant qu’il meure il était vivant, c’est vrai. D’autres diront qu’il est mort en bonne santé. J’en suis ravi…

Mais là encore c’est dingue combien on touche au coté éphémère des choses… Quand je vais rentrer chez moi, il va peut être neigé. Ou la route sera peut être glissante. Et en allant au vœux du personnel municipal, zou une plaque de verglas et bing un platane, plus de faucon. Ceux qui m’ont vu au travail cette après-midi ne comprendront pas : j’étais vivant avant de mourir… Et en bonne santé en plus (à part le dos tout laid et un petit mal de tête…).
Brutal. Peut être pour ça qu’on est, que je suis, autant sonné…


Et politiquement, on peut aussi se poser la question de l’impact… Flèche a rappelé que le Conseil Constitutionnel devait être renouvelé en Mars. Et se posait des questions sur son indépendance, resterait elle la même avec des pions de Sarkozy ? La question se pose aussi dans le cas de la Cour des Comptes, restera elle autant indépendante ?
Il est évident qu’une des prochaines polémiques sera la nomination du successeur de Philippe Seguin à la Cour des Comptes. Il aurait du rester Président jusqu'en 2012... Quelque soit le choix, parions que la polémique sera immense. Immense… Ca ne sera sans doute pas Jean Sarkozy, mais qu’importe : le choix sera fatalement entaché de ce soupçon : il sera moins indépendant, à la botte du pouvoir en place…
On va encore s’amuser sur les blogs…

La soirée sera courte ici, dans la maison du Faucon. Je n’irai pas, je pense, sur Twitter. J’irai aux vœux du personnel municipal, et je me coucherai tôt. De toute manière, je me suis déjà levé avec la tête brumeuse. Fiévreuse ? Peut être… En tous cas, il me tarde que la journée soit finie. Il me tarde…

Une journée laide et paradoxale. Les stars politiques de la journée auront été deux hommes d'état en puissance. Jospin et Seguin. Tous deux retirés des affaires... Et aujourd'hui, finalement, je termine ma journée en soupirant devant le retrait de ces deux hommes d'état. Qui ont laissé la France aux mains de star académiciens de la politique...
Et un soupir devant ce paradoxe triste... Ceux qui président aujourd'hui (majorité ou opposition) aux affaires de l'Etat sont moins des hommes d'Etat que des hommes d'affaires, ou de communication. Et je trouve ça triste ce soir, vraiment triste...

Une laide journée que ce 7 Janvier… Laide journée pour la France. Laide pour la droite dont je suis, et dans laquelle je me trouve de plus en plus seul et orphelin. Non, laide journée…
Il parait que cette nuit il neige… Ca ira peut être mieux ?

Philippe Seguin est mort !

Je viens de lire l'information, comme ça, en buvant mon café...

Je n'ai pas envie de rire. J'ai même un soudain mal de gorge, là... Au ventre aussi... Et une envie de fermer mon bureau, et de ne voir personne de la journée...

Merde... Je crois que je suis triste ... Vraiment... Vraiment.

lundi 5 octobre 2009

Europe et Irlande : y a t'il de quoi être fier ?

Les irlandais ont voté oui. Certains sont heureux, ravis même. Parce que de leur idée, l’Europe avance. L’idée se défend. Heureux aussi parce que, tel le supporters de Saint Etienne ravi de voir une victoire sur le voisin Lyonnais, ils peuvent contempler la « gueule défaite de ceux qui ne pensent pas forcément comme eux ». Heureux parce que pour eux, c’est la revanche contre ceux qu’on appelle, d’une manière je trouve affreusement méprisante et caricaturale, les nonistes.
Remarque, je trouve au moins autant caricatural et méprisant le terme « ouiouiste »… Ou quand la politique tombe à un niveau aussi bas qu’une discussion entre deux supporters de base sur RMC Info…

Depuis samedi, je me pose cette question bête. Est-ce que ceux qui aiment l’Europe peuvent vraiment se réjouir de ce qui s’est passé en Irlande ? Est-ce que ces cris de joie ci et là, évoquant de manière provocante une « victoire de la démocratie », sont réellement décents ?
Ces gens là se rendent t’ils compte qu’ils sont réellement en train de détruire l’Europe en dressant, sur ce sujet là, les uns contres les autres ? Et en excluant les peuples qui ne suivent pas la voie qu’ils voudraient ? Et en faisant prendre à l’Europe une direction dont les peuples ne veulent pas ?

« Dans la gueule les nonistes » clame ceux qui ont passé une bonne journée samedi. Mais le match était il équitable ? Il pourrait l’être si comme le propose Mathieu, les irlandais organisaient une troisième référendum pour départager le oui et le non. Une sorte de belle, de match d’appui. Puisque les instincts les plus bas se réveillent quand on parle d’Europe en ce moment, et que cela tourne au grotesque combat de kop, autant faire comme un match de foot…

Y a-t-il de quoi être fier de ce résultat irlandais ? Oui, l’Europe avance encore un peu. Mais à quel prix ? Au prix de vote populaire bafoués ? Le référendum français de Mai 2005 piétiné par les Parlements. Le non irlandais racheté pour 120 millions d’euros. Des arguments et une méprisante arrogance qui évoquerait presque la méthode de débattre de certains HADOPIstes convaincus, préférant manier l'insulte et la caricature plutôt que le démocratie et apaisé débat d'idées.
C’est ça, le prix de la démocratie ? Pour Toréador, elle fait mal par où elle passe, cette démocratie. Mal au cœur en tous cas. Mal au cœur…

Nicolas a raison de dire qu’il ne faut pas se réjouir de ses 67% de « bonnes nouvelles ». « L’Europe a de nouveau perdu de la place dans l’estime des gens », et ça c’est quelque chose dont personne ne peut se réjouir. L’arrogant et méprisant qui est heureux de voir les soupirs de ceux qui avaient des choses à reprocher et au traité constitutionnel, et à la manière dont le débat se porte sur l’Europe, ont tort de se réjouir.
Mais peut être pensent t’ils que l’Europe vaut mieux que cette plaie de peuples cons qui ne comprennent rien. Peut être pensent ils que voter ne sert à rien, et que finalement la démocratie c’est pour les faibles, pour les ploucs, pour les villages et les cantons, pour élire le bureau de l’association de quartier ou le délégué de la 6eme B…
Une victoire de la démocratie ? Malheureusement non, un début de fin. Et c’est ça qui fait peur et qui fait mal…

Enfin, Nicolas a raison aussi de dire qu’on va peut être passer à autre chose. Même si la fin était écrite d’avance, les ouiouistes ont gagné, les nonistes ont perdu. Fin de l’histoire. Et peut être est ce tant mieux, peut être est il préférable de passer à autre chose.

Se rendent ils compte que s’ils voulaient détruire l’idée européenne, s’ils voulaient détruire l’Europe, ils ne s’y prendraient pas autrement… ?