Le tag est un des carburants du blog. Ces petites questions que l’on se transmet, tel une chaîne, de blog en blog. Parfois la question est très, ou trop, personnelle. Parfois, elle n’inspire pas.
Et des fois, elle met un baume au cœur salutaire. La question que me pose Némo est magnifique : « comment doit être un enseignant ? », tout simplement…
Vous savez, ces profs, ces privilégiés qu’on aime fracasser et vilipender. Comme dans toutes professions, y a des idiots et des incompétents, et comme la profession compte beaucoup de personnes, à proportion égale… Pourtant, j’adore les profs. Quelque part, j’aurais sans doute rêvé d’être professeur, d’enseigner. Etre quelqu’un qui aide quelqu’un d’autre à grandir, à murir, à devenir quelqu’un, et rester dans son esprit un bon souvenir…
Allez, je commence le questionnaire avant de m’égarer.
A. Un "bon prof" en 5 mots
Etre soit même. Tout simplement, avec ses qualités et ses défauts. Ne pas essayer de jouer un personnage. Les enfants savent reconnaître les personnes vraies. Ca ne sert à rien de jouer les surhommes…
Pédagogue. Parce que c’est la moindre des choses. Le rôle du professeur, c’est d’enseigner et de transmettre des connaissances et des compétences. Pas d’éduquer les enfants, ça c’est le rôle de parents qui ont trop souvent à l’oublier…
Compétent. Dans son domaine technique ou de connaissance, le professeur doit être compétent. Là encore, la moindre des choses. Pas cette compétence pédante de celui qui sait et emmerde et écrase les autres avec son savoir…
Respectueux et inspirant le respect : Il y a dedans une notion de sévérité du professeur. Genre le gars qu’on a pas envie d’emmerder, parce que… Mais savoir aussi que cette personne nous respectera en tant que gamin. Nous respectera et ne nous trahira pas. Mais nous sanctionnera, farouchement, si on ne respecte pas la règle qu’il nous a fixé.
Etre un modèle, et être source d’admiration : je suis un con, mais j’avais tendance à admirer certains de mes professeurs. Je ne marquerai pas leurs noms ici, mais de ce professeur d’histoire de 6eme, ce professeur de physique de tout mon collège, mes profs de math et d’histoire de Terminale, et je n’oublie pas les nombreux professeurs que j’ai eu durant mes 5 ans d’école d’ingénieurs (classes prépa incluses), il y a beaucoup de professeurs qui ont été pour moi des modèles… Des gens que j’ai fait plus que de respecter, je les ai admiré.
Un peu comme dans ma vie professionnelle. Le bon supérieur hiérarchique a les qualités requises, en plus cette d’être quelqu’un que l’on peut prendre pour modèle. Je suis comme ça, j’ai besoin d’admirer quelqu’un, peut être, pour le respecter encore plus. Et dans ce milieu professionnel, pour être capable d’aller au feu pour lui. Un peu comme à la guerre : peut on se sacrifier pour un chef, ou à défaut une cause, en qui on ne croit pas ?
Je ne dis pas que le professeur doit être un général ou un supérieur hiérarchique. Mais avoir une attitude faisant de lui quelqu’un de respectable, ça fait de lui un professeur avec ce quelque chose en plus…
B. Ce que les profs devraient apprendre
Je n’aime pas trop cette question. Je n’aime pas les « parents d’élèves » qui pensent être capables de juger les professeurs, et ceux qui pensent savoir qui est un bon prof, et qui est nul à jeter dans la salade… Chacun son boulot : je n’aimerais pas qu’un prof me juge dans mon travail professionnel, je n’ai pas envie de me joindre au cri des mères de famille à dire « ce prof est nul, je veux que mon enfant merveilleuse tête blonde soit dans une autre classe ».
Je pense que déjà nous (les enfants, les parents…), on devrait apprendre à se rappeler qu’avant être prof, le prof a été élève. Donc il se rappelle, donc il se souvient, donc il a l’expérience de l’autre coté. Il a été gamin lui aussi…
Après, si je voulais répondre à cette question, peut être manque t’il au professeur ce qui manque à toute profession en fait. Une connaissance de ce qu’est le métier, ou milieu professionnel, d’à coté.
Mais je sors du domaine purement professionnel. J’arrive dans la politique, et la gestion d’entreprise. Mais quand j’entends Gérard Aschieri, le salarié que je suis, avant d’une entreprise privée maintenant plus, s’étrangle des fois. Et peut être le genre de discours caricatural, qui des fois agresse des salariés d’autres professions, ou des artisans commerçants, ajoute à un discrédit injuste à cette profession d’enseignant qui soit être protégée.
Je crois que c’est ça que les profs devraient apprendre. Déjà à changer leurs responsables syndicaux pour en mettre des moins caricaturaux. Cela n’enlève rien à leur travail avec les élèves.
Enfin, et d'une manière générale, tout le monde à toujours pleins de choses à apprendre, y compris ceux qui enseignent...
C. Pour faire un prof... ce qui s'apprend, ce qui ne s'apprend pas
Etre soit même, ce que j’ai mis en première qualité. Et la relation avec autrui, qu’il soit enfant, parent, grand frère, etc. Parce que professeur, c’est d’abord un métier de relation. Il faut, j’imagine, aimer les autres, à défaut ne pas en avoir peur. Et ça, ça ne s’apprend pas.
On apprend les méthodes pour transmettre des connaissances, mais on n’apprend pas à transmettre des connaissances…
De la même manière, apprend t’on l’autorité ? Apprend on à se faire respecter, où est ce quelque chose de naturel ? Ca, c’est une question que je me pose…
Enfin, il faut que je transmette la chaîne à trois personnes… Si les murs étaient moins hauts et permettaient la discussion, j’aurais tagué une amie institutrice, issue de ce monde merveilleux de Saintseiya…
Puisque cela n’est pas possible, mais que j’ai envie de transmettre ce questionnaire à des amis de Saint Seiya. Je pose donc la question à Alayia, à Chibi, et à Andromède, une récente magnifique rencontre. Et à Skat aussi, si ça peut lui donner l'idée d'un billet.
Et quand bien même ça soit dur, je me dis que des fois on doit passer de jolis moments quand on est professeur…
Et des fois, elle met un baume au cœur salutaire. La question que me pose Némo est magnifique : « comment doit être un enseignant ? », tout simplement…
Vous savez, ces profs, ces privilégiés qu’on aime fracasser et vilipender. Comme dans toutes professions, y a des idiots et des incompétents, et comme la profession compte beaucoup de personnes, à proportion égale… Pourtant, j’adore les profs. Quelque part, j’aurais sans doute rêvé d’être professeur, d’enseigner. Etre quelqu’un qui aide quelqu’un d’autre à grandir, à murir, à devenir quelqu’un, et rester dans son esprit un bon souvenir…
Allez, je commence le questionnaire avant de m’égarer.
A. Un "bon prof" en 5 mots
Etre soit même. Tout simplement, avec ses qualités et ses défauts. Ne pas essayer de jouer un personnage. Les enfants savent reconnaître les personnes vraies. Ca ne sert à rien de jouer les surhommes…
Pédagogue. Parce que c’est la moindre des choses. Le rôle du professeur, c’est d’enseigner et de transmettre des connaissances et des compétences. Pas d’éduquer les enfants, ça c’est le rôle de parents qui ont trop souvent à l’oublier…
Compétent. Dans son domaine technique ou de connaissance, le professeur doit être compétent. Là encore, la moindre des choses. Pas cette compétence pédante de celui qui sait et emmerde et écrase les autres avec son savoir…
Respectueux et inspirant le respect : Il y a dedans une notion de sévérité du professeur. Genre le gars qu’on a pas envie d’emmerder, parce que… Mais savoir aussi que cette personne nous respectera en tant que gamin. Nous respectera et ne nous trahira pas. Mais nous sanctionnera, farouchement, si on ne respecte pas la règle qu’il nous a fixé.
Etre un modèle, et être source d’admiration : je suis un con, mais j’avais tendance à admirer certains de mes professeurs. Je ne marquerai pas leurs noms ici, mais de ce professeur d’histoire de 6eme, ce professeur de physique de tout mon collège, mes profs de math et d’histoire de Terminale, et je n’oublie pas les nombreux professeurs que j’ai eu durant mes 5 ans d’école d’ingénieurs (classes prépa incluses), il y a beaucoup de professeurs qui ont été pour moi des modèles… Des gens que j’ai fait plus que de respecter, je les ai admiré.
Un peu comme dans ma vie professionnelle. Le bon supérieur hiérarchique a les qualités requises, en plus cette d’être quelqu’un que l’on peut prendre pour modèle. Je suis comme ça, j’ai besoin d’admirer quelqu’un, peut être, pour le respecter encore plus. Et dans ce milieu professionnel, pour être capable d’aller au feu pour lui. Un peu comme à la guerre : peut on se sacrifier pour un chef, ou à défaut une cause, en qui on ne croit pas ?
Je ne dis pas que le professeur doit être un général ou un supérieur hiérarchique. Mais avoir une attitude faisant de lui quelqu’un de respectable, ça fait de lui un professeur avec ce quelque chose en plus…
B. Ce que les profs devraient apprendre
Je n’aime pas trop cette question. Je n’aime pas les « parents d’élèves » qui pensent être capables de juger les professeurs, et ceux qui pensent savoir qui est un bon prof, et qui est nul à jeter dans la salade… Chacun son boulot : je n’aimerais pas qu’un prof me juge dans mon travail professionnel, je n’ai pas envie de me joindre au cri des mères de famille à dire « ce prof est nul, je veux que mon enfant merveilleuse tête blonde soit dans une autre classe ».
Je pense que déjà nous (les enfants, les parents…), on devrait apprendre à se rappeler qu’avant être prof, le prof a été élève. Donc il se rappelle, donc il se souvient, donc il a l’expérience de l’autre coté. Il a été gamin lui aussi…
Après, si je voulais répondre à cette question, peut être manque t’il au professeur ce qui manque à toute profession en fait. Une connaissance de ce qu’est le métier, ou milieu professionnel, d’à coté.
Mais je sors du domaine purement professionnel. J’arrive dans la politique, et la gestion d’entreprise. Mais quand j’entends Gérard Aschieri, le salarié que je suis, avant d’une entreprise privée maintenant plus, s’étrangle des fois. Et peut être le genre de discours caricatural, qui des fois agresse des salariés d’autres professions, ou des artisans commerçants, ajoute à un discrédit injuste à cette profession d’enseignant qui soit être protégée.
Je crois que c’est ça que les profs devraient apprendre. Déjà à changer leurs responsables syndicaux pour en mettre des moins caricaturaux. Cela n’enlève rien à leur travail avec les élèves.
Enfin, et d'une manière générale, tout le monde à toujours pleins de choses à apprendre, y compris ceux qui enseignent...
C. Pour faire un prof... ce qui s'apprend, ce qui ne s'apprend pas
Etre soit même, ce que j’ai mis en première qualité. Et la relation avec autrui, qu’il soit enfant, parent, grand frère, etc. Parce que professeur, c’est d’abord un métier de relation. Il faut, j’imagine, aimer les autres, à défaut ne pas en avoir peur. Et ça, ça ne s’apprend pas.
On apprend les méthodes pour transmettre des connaissances, mais on n’apprend pas à transmettre des connaissances…
De la même manière, apprend t’on l’autorité ? Apprend on à se faire respecter, où est ce quelque chose de naturel ? Ca, c’est une question que je me pose…
Enfin, il faut que je transmette la chaîne à trois personnes… Si les murs étaient moins hauts et permettaient la discussion, j’aurais tagué une amie institutrice, issue de ce monde merveilleux de Saintseiya…
Puisque cela n’est pas possible, mais que j’ai envie de transmettre ce questionnaire à des amis de Saint Seiya. Je pose donc la question à Alayia, à Chibi, et à Andromède, une récente magnifique rencontre. Et à Skat aussi, si ça peut lui donner l'idée d'un billet.
Et quand bien même ça soit dur, je me dis que des fois on doit passer de jolis moments quand on est professeur…
Pour l'autorité, je crois que ça ne s'apprend pas...
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerSi, bien sûr, l'autorité s'apprend. Pour certain, c'est plus facile que pour d'autre, mais la marge de progression existe bel et bien : il y a des techniques pour se faire entendre, pour se faire respecter, pour le faire sans hurler, etc.
Et encore heureux. Il y aurait des suicides, sinon...Enfin, beaucoup plus de suicides !
Moi qui vous parle, par exemple, quand j'ai débuté, je demandais le silence à mes élèves en demandant pardon de m'excuser...Alors forcément, j'ai vite chercher à comprendre ce qui n'allait pas...Et aujourd'hui, je vous rassure, ça se passe mieux !
:)
Il manque encore l'essentiel dans toute ses exigences, le préambule.
RépondreSupprimerIl faut aimer les enfants et les jeunes et les comprendre.
Autrement dit se souvenir de sa jeunesse est bien mais ne suffit pas pour bien gérer une classe.
Lorsqu'un prof passe à côté de phénomènes de société hyper important pour la classe d'âge des enfants dont il s'occupe, il ratera une partie de son enseignement (enfin c'est moins important pour les matières scientifique, mais néanmoins!)
Un exemple? Un prof de français de collège qui n'a pas lu Harry Potter en même temps que les jeunes qu'elle enseigne rate beaucoup de choses...
Très belle réponse. Mais tout de même, il y a des profs, on se demande s'ils se souviennent qu'ils ont été de l'autre côté...
RépondreSupprimerSalut à vous,
RépondreSupprimerCa fait du bien de lire des vrais commentaires de copain. Pas des anonymes qui viennent hurler à mon sarkozysme et à la censure, et pas une insupportable liste de "vous êtes beau et joli".
Nico : c'est quoi tous ces spams qu'on se paie en ce moment ? (bordel)
Sinon non, l'autorité ne s'apprend pas. Je crois quand même en l'expérience, et en le temps qui fait son affaire.
Pour ça que mettre des jeunes profs sur des classes difficiles, c'est con, inefficace, scandaleux.
CC : c'est sur qu'il y a des techniques. Mais je crois aussi beaucoup en l'expérience, et ton histoire le montre :)
Lady : ah oui : aimer ! tu as raison, aimer le métier, les enfants, transmettre du savoir : Très juste
Et très juste Harry potter, très juste ! Merci de ce super commentaire !
Florent : merci. Mais je crois que même si c'est dur, il y a en majorité beaucoup de bon prof qui se rappellent, aussi, des profs qui ont compté pour eux.
bonne journée à vous