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lundi 12 décembre 2011

Chic : on aura le choix, à droite...

L’électeur de droite que je suis devrait être ravi. J’ai le choix pour 2012. Un magnifique choix. Dominique de Villepin candidat, ça ajoute un bulletin possible de plus à mettre dans l’enveloppe.

Nous avons donc, sur la liste de départ à droite, le choix entre le sortant Nicolas Sarkozy, ses anciens ministres Hervé Morin et Christine Boutin, Dominique de Villepin donc, Nicolas Dupont-Aignan. Je rajoute à la liste François Bayrou.
Et si le matin, quand je vais prendre ma place au bureau de vote, je me fais voler mon iPhone par un jeune délinquant qui veut twitter, ou mon petit déjeuner par une Falconette affamée, j’aurais même la possibilité d’un bulletin Marine Le Pen.

Le grand choix je vous dis… Quand je pense qu’à gauche ils n’ont que Hollande, à la rigueur Chevènement ou la charismatique pleine d'humour et de tolérance Eva Joly… Ou alors Mélenchon, Poutoux (vous savez, le Besancenot nouveau) ou Arthaud (la Laguiller nouvelle).
Alors beaucoup voient, ce matin, un deuxième tour Hollande – le Pen. J’imagine que hier soir à gauche, certains devaient faire une farandole de joie.

Ca me rappellerait presque, pour ma part, 2002. Le choix, je l’avais aussi à droite. Chirac, Bayrou, Madelin, Boutin. Ajoutons Lepage (ancienne ministre de Juppé, mais elle a fait tellement de balades que je ne sais plus trop où elle est…). Et aussi Le Pen père et Megret.
A gauche aussi y avait le choix. L’histoire a donné ce qu’elle a donné… C'était un 21 Avril. Il faisait beau ce jour là.

Non, moi hier soir j’avais une première inquiétude. Les services techniques de ma mairie auront-ils suffisamment de panneaux d’affichage électoraux ? Parce que vu le nombre potentiel de candidat, il risque d’en falloir, des panneaux d’affichage. Et puis dans le bureau de vote, ça en fera du papier pour faire des bulletins, dont une immense majorité finira à la poubelle…
Bon, pour la table, on en a des grandes. En plus on change de bureau de vote pour prendre plus grand : on aura la place pour le mettre, les bulletins…

Plus sérieusement, je me demande à quoi cela rime tout ça… Et je me dis que tous ces blablas pour finalement lâcher l’affaire à deux mois de l’élection, c’est peut être un peu dommage. Mais bon, ça amuse.
Pendant qu’on parle de ça, on ne parle pas de ces délicieuses odeurs de « République Irréprochable » qui émanent d'un coté et de l'autre de l'échiquier politique…Et on constate que, quand même, ça sera long encore 5 mois à tenir…

mercredi 9 novembre 2011

Foutons nous sur la gueule (entre chiens et chats...)

Pour aller un peu dans le sens du billet de hier soir, épidermique et dont je ne suis pas forcément fier, une vidéo de pugilat entre chiens et chats qui personnellement m'a bien amusé...

Mais un peu rendu triste : je n'aime pas quand perdent les chiens...

Le reste, on en parlera plus tard...

Dont de cette droite qui était la mienne, et qui se comporte d'une manière que je ne peux cautionner. Cf la sortie insupportable de François Baroin hier, dans l'antre sacrée de l'Assemblée Nationale. Une élection, lorsqu'elle est gagnée, n'est pas volée.
Je ne supporte pas cette gauche sectaire qui, de No Sarkozy Day en conneries de ce même type, ont conchié le mandat présidentiel de 2007. Je ne peux supporter une droite qui n'accepte pas une défaite électorale, fusse t'elle vieille de 14 ans.

François Baroin aurait mérité un coup de patte d'un chat cette fois ci. Ca lui aurait évité de balancer une fêve dans un antre qui mérite mieux que ça...

lundi 17 octobre 2011

Réagir sur Hollande, alors qu'on a envie de soupirer sur l'UMP...

Je ne sais pas quoi écrire ce matin, pour parler de la désignation de François Hollande comme candidat du parti socialiste. Mais bon, ça serait dommage, pour moi en tous cas, que je n'écrive rien...
Une grande majorité de mes copines et copains de gauche fêtent aujourd’hui la désignation de leur candidat, qu’ils aient ou non voté pour lui. C’est beau, le rassemblement. Mais je ne sais pas quoi dire…

Je pourrais taper sur François Hollande, qui est donc aujourd’hui le candidat de la gauche, et celui susceptible de gouverner avec des verts et des mélenchonistes (j’espère pas plus à gauche…) qui vont lui faire la fête à la surenchère (à moins qu’ils ne se contentent de places chaudes sans moufter ?). Mais non, même pas… Je suis content que Martine Aubry ait été battue, et heureux de voir que sa manière cassante et sectaire de concevoir le combat politique n’est pas celle qui fut sélectionné par les votants au primaire. Cela me donne un peu (juste un peu) espoir en la politique…

Quand je vois, par contre, les Morano ou les Copé sur les plateaux télé, et m’attends à demain ce grand show UMP pour taper bêtement et caricaturalement sur le programme socialiste, mon espoir s’envole, et revient ainsi le désespoir…
Mais quelque part, autant j’espère que Hollande mettra au silence certains de son équipe (je pense à Peillon, toujours égal à lui-même dans la médiocrité), autant je souhaite vivement que Sarkozy élimine de son équipe ceux qui font énormément de mal à la politique, et à la droite d’une manière générale. Quand on peut compter sur un Fillon, un Juppé, un Baroin ou même une Pécresse quand elle est bien réveillée, on peut se passer sans problème de Copé, Dati, Hortefeux ou Morano…
La gauche a réussi à mettre hors jeu Ségolène Royal, pourquoi la droite n'arriverait elle pas à mettre sur la touche Jean-François Copé ? Ca serait bien pour la politique...

Il est bizarre mon billet de ce matin. Je devrais réagir sur François Hollande. Normalement, lui taper dessus. Et en fait je remarque que depuis le début de mon billet je tape sur la droite, qui hier m’aura été pathétique…
Elle sera dure, la campagne présidentielle si un peu de ménage n'est pas vite fait...

Alors je me contenterai de reprendre ma réflexion du 20 Septembre 2011, quand je remarquais que l’on ne mourrait jamais en politique. François Hollande, qui aura été un premier secrétaire mis dehors à grand coups de pieds dans le joufflu, revient triomphant. Ce Flamby qui était pour de Montebourg le pire défaut du Parti Socialiste devient, 3 ans après, son meilleurs atout.

Les choses changent. Parfois très vite. On ne meurt jamais en politique, François Hollande vient d’en apporter une nouvelle preuve… Peut être que d’autre, au pouvoir aujourd’hui mais mal en point, pourraient le prouver demain ?

vendredi 21 janvier 2011

Daniel Cohn-Bendit a un avis sur 2012. Moi pas trop...

Romain me demande mon avis sur des propos de Daniel Cohn-Bendit, qui envoie du bois (vert bien sur) : « Je ne vois pas la gauche gagner et je ne vois pas Sarko gagner ! Sarko est fort et en face, on peut tout faire pour un suicide politique collectif de grande ampleur ». Et avait conclue en expliquant qu’à son avis, DSK serait le meilleur candidat pour la gauche (quel scoop).
Et donc mon copain de Lyon me demande que je réfléchisse dessus…

Avant que je réponse à sa question, je vais répondre à Romain, sur un point qui m’a contrarié. « Je vais transmettre la question à des blogs de droite pour qu’ils me donnent leur avis » qu’il conclue son billet. Avec lien vers ma maison sur le mot « droite ». Non.
Que j’ai plutôt une sensibilité de droite, et qu’on le dise, ça ne me dérange pas. J’ai rarement voté à gauche depuis que j’ai 18 ans. Et il est fort probable que cela continue ainsi. Mais je refuse l’idée que mon blog soit qualifié « blog de droite ». Il n’a pas à être étiqueté. C’est mon blog personnel. Je parle parfois de politique dedans, mais je ne milite pas (et si je devais le faire, pour qui cela serait ?). Et je refuse cette identification là. Blog de droite non. Blog de quelqu’un qui partage des valeurs qui sont plus à droite qu’à gauche, oui. C’est différent.
C’est mon avis, ça méritait un paragraphe.

A la question de Romain, donc, que puis je penser des propos de Cohn-Bendit ? Franchement, je n’en sais rien. Dans une autre chaîne, l’Hérétique me demande un pronostic pour les élections de 2012, que puis j’en savoir ? Je n’arrive pas à savoir, politiquement, ce qu’il se passera chez moi la semaine prochaine, alors comment puis je prétendre imaginer ce qui se passera dans 15 mois en France ?

Daniel Cohn-Bendit ne voit pas Sarkozy gagner en 2012, et il ne voit pas la gauche non plus, alors il voit qui ? Le centre arriver en force et tout balayer sur son passage ? Fillon, Morin, Villepin qui raflent la mise ? Pas Marine le Pen quand même ?
Aujourd’hui non plus je ne vois pas Sarkozy gagner. Mais je me souviens qu’en janvier 2001, avant des municipales catastrophiques pour la droite, je n’aurais jamais imaginé Chirac réélu un an plus tard contre un Jospin que j’imaginais imbattable. Alors aujourd’hui, dire que Sarkozy a perdu d’avance, ça me parait très incertain…

Daniel Cohn-Bendit ne voit pas non plus la gauche gagner en 2012. Bon… En ce qui me concerne, plus qu’une prédiction, j’aurais plutôt le souhait que la gauche de Royal, Montebourg, Peillon, même celle d’Aubry qui aura insulté le languedocien de droite que je suis pendant les régionales l’an passé ne gagne pas en 2012… (phrase de 42 mots, je ne me félicite pas).
Pourtant, en prédiction, j’imagine que le candidat en face de Sarkozy, tel qu’il soit, aura une grande chance de l’emporter. Parce que la détestation dont fait l’objet le président actuel pourrait faire que…

Je relève quand même l’idée de « suicide collectif ». Il y a toujours cette idée que si son camp perd avec violence, la reconstruction pourrait faire surgir quelque chose de neuf, de positif, dans lequel l’ambitieux pourrait prendre place. Je ne suis pas sur, par exemple, qu’un Montebourg, un Valls, un Melenchon, ou même une Royal si elle n’est pas candidate, voient d’un mauvais œil une défaite violente du PS aux présidentielles. De même qu’à droite, une défaite de Sarkozy ouvrira des perspectives délicieuses à certains ambitieux du fond de la salle…
« Suicide collectif », oui… Juste la nature humaine qui ne déteste pas la défaite quand elle emporte avec elle ses rivaux du même camp… La nature humaine et la politique, d’autres points sur lequel il y aurait bien à dire…

Enfin, DSK serait le seul à pouvoir gagner ? Je le sais de moins en moins... Est-ce que sa vision de la société, avec les sacrifices inhérents à celle-ci, sera partagée dans son camp ? DSK et Sarkozy seraient deux candidats avec chacun un bilan, qu’ils devront assumer. Ils ne pourront pas faire de promesses en contradiction avec leurs actes. Seront-ils suivis ?

Finalement, je me rends compte que j’ai bien peu de choses à dire que les paroles de Daniel Cohn-Bendit. Sans doute aussi parce que je ne m’en sens pas concerné…

C’est une chaine, elle doit être transmise. Je donne le bâton à Isabelle B, à Dazibao Blues (je lui doit une réponse à son tag tiens), à Vall et au Raleur pour leur fin d’examen. Enfin à l’ami des vaches, il aime parler politique.
S'ils ont un avis plus pertinent que le mien, qu'ils foncent : la blogosphère les attend !

mercredi 29 septembre 2010

Budget 2011, une classe moyenne qui va encore trinquer...

Rapidement car je rentre à l'instant de Paris. Pour voir les grandes lignes du budget 2011, allez chez Nicolas. Il vote à gauche, il cite les documents de travail de François Hollande quand il parle du bilan fiscal de l'UMP depuis 2002, mais c'est difficile d'être en désaccord avec lui.

Le budget 2011 montre que les collectivités locales devront augmenter leurs impôts locaux auprès des ménages pour continuer à fonctionner. Non pas pour "dépenser de l'argent public", mais juste répondre à leur mission, toutes bêtes, qui sont entre autre que les gens dans les villages ou les petits villes vivent mieux.
Le budget 2011 montre aussi que les classes moyennes seront celles qui devront mettre la main à la poche. Je trouve cela insupportable, mais c'est ainsi.

Je suis assez en colère. En tant que français moyen. En tant que petit élu local de village. En tant que personne de sensibilité de droite qui pense qu'on fonctionne n'importe comment en haut de l'Etat. Aucune vision directrice, une gestion à la "petite semaine". Un coup par ci, un coup par là...
Et qui pense que les députés UMP devraient refuser de voter ce budget s'ils veulent espérer avoir une chance de réélection dans moins de 18 mois...

Au fait ? Les élus locaux renouvelleront ils leurs confiance aux sénateurs renouvelables provenant de l'UMP l'an prochain ? Avec toutes les couleuvres qu'ils avalent... ?

mardi 14 septembre 2010

Villepin et Sarkozy au coude à coude à droite... 2012 c'est demain...

Ca valait le coup de lire le Parisien aujourd'hui... D'après un sondage, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy seraient les deux candidats préférés des Français, à égalité, pour représenter la droite en 2012...Nous remarquons aussi la très bonne tenue de François Fillon, qui talonne. Et d'Alain Juppé, que j'aime beaucoup. D'une manière générale, ces trois personnes marquent le renouveau possible d'une droite républicaine et traditionnelle, dont je me sens très proche. Cela me réjouit.
Davantage que de cette droite bling bling sarkoberlusconobushiste que nous avons au pouvoir. Et dont, je trouve, Jean-François Copé est un digne successeur possible... Par charité chrétienne, je ne parlerai pas de Xavier Bertrand ou Christine Boutin...

Je ne parlerais pas trop de Nicolas Dupont-Aignan, qui se prépare pour 2012. Dans la blogosphère gaulliste, certains le soutiennent. D'autres pensent qu'il se radicalise trop pour être crédible. En ce qui me concerne, je n'ai jamais caché ma sympathie pour le personnage, qui a des positions globales dont je me sens proche (Hadopi, la sécurité, le coté antidémocratique de l'Europe aujourd'hui). mais j'avoue que je suis peu en phase avec sa campagne pour faire sortir la France de l'Euro. Et je partage l'avis de Reversus : "En politique, les chevauchées solitaires ont rarement débouché sur des coups d’éclats".
Aujourd'hui, je crois que ceux à droite et au centre droit en ont marre de Sarkozy ont besoin d'une unité, et pas de quelques cavaliers solitaires, solidaires que de leur destin personnel. C'est mon avis aujourd'hui, il pourra changer demain...

Alors il reste un truc. Pourquoi Dominique de Villepin ne quitte-t'il pas l'UMP ? J'ai lu un article intéressant sur le Post aujourd'hui (de la part du blogueur postpolitique) : "Si Dominique de Villepin quitte l'UMP il fera un grave erreur et se retrouvera tôt ou tard dans la même position que Bayrou. En restant à l'UMP, Dominique de Villepin bénéficie des militants qui ne souhaitent pas avoir Sarkozy comme candidat en 2012. Si les militants choississent Sarkozy pour 2012, de Villepin ne pourrait certes ne pas bénéficier de la machine életoral UMP mais cela n'empêchera pas tout simplement d'avoir un bon réservoir d'électeur d'UMP". Rester à l'UMP pour capitaliser sur le ras le bol interne vis à vis de Sarkozy ? Pourquoi pas...

Il ajoute un point qui me titille, car je me sens visé : "L'électorat de droite n'est pas du tout le même que celui de gauche. L'électorat socialiste est parfaitement capable de voter à droite, par contre ce n'est pas le cas pour l'électorat de droite qui ira au pire au nouveau centre mais aura déja beaucoup plus de problème a voter pour le modem. Au pire c'est l'abstention mais là encore peu de chance puisque les électeurs de droite ne sont pas du tout comme ceux de gauche quoiqu'il arrive, ils votent, même si leur candidat et programme ne leur plait pas, ils voteront pour lui.". Ca donnera raison à mon copain Nicolas quand il me chambre.

Bon, au final quand même, j'en pense quoi de tout ça ? Une chaîne est lancée sur ma blogosphère : quels sont les 5 raisons pour lesquelles Sarkozy sera battu en 2012 ? Cela répond à Jean-François Kahn, qui avait exposé 5 raisons qui pourraient faire que Sarkozy pourrait être réélu en 2012. Et j'avais rappelé ce que le Point avait appelé "les 10 boulets du futur candidat Sarkozy". Pour 2012.
Aujourd'hui, nous sommes en 2010. 18 mois plus tôt. J'avais 15 ans quand, en 1993', nous devions avoir un combat entre Balladur et Jacques Delors pour succéder à François Mitterrand... Et je me souviens qu'en septembre 2005, si Ségolène Royal commençait tout juste à grandir politiquement, c'était Dominique de Villepin le héraut de la droite française...
On adore écrire, en ce moment, sur ce que sera la présidentielle 2012. Mais c'est vraiment pour s'amuser : personne ne sait rien. Sans doute est ce pour ça aussi que la politique est passionnante...

Nous ne commentons qu'un sondage de Septembre 2010... Qui valide entre autre le fait que Sarkozy s'est crée des adversaires dans son propre camp. Par arrogance, par suffisance, par manque d'écoute, par haine viscérale et incontrôlée (sacré Clearstream...) aussi....
Et que cela risque de lui couter bien cher : n'est ce pas ce qui a disqualifié Lionel Jospin en 2002 pour le second tour ?

Plus ça va, plus je me pose une question, bête... Nicolas Sarkozy sera t'il vraiment en mesure d'être candidat en 2012 ? J'attends de voir... Mais il parait que le pouvoir, quand on y goutte, on ne peut vraiment pas s'en passer...

samedi 29 mai 2010

Rififi chez les "jeunes populaires"...

J’ai réussi à trouver un Aujourd’hui en France en Crête. Bien m’en a pris de l’acheter, j’ai pu me régaler à lire cet article dans le journal en date du samedi 22 Mai. Un titre qui fait peur, et qui montre que pendant mes vacances, l’activité politique en France était à son paroxysme. « Règlements de comtes chez les jeunes Pops ». Ca fait peur. Ou rire. Perso, c’était plutôt la deuxième solution…
Avant d’aller plus loin dans cet article, je regardais la photo de l’article. Et celle d’un Benjamin Lancar au regard toujours satisfait de sa personne. Je ne commenterai pas ce look du polo vert au dessus des épaules, qui fait sans doute très « populaire » dans les beaux quartiers de la capitale, peut être moins au plus profond des Cévènnes. Mais je confirmerai ce que j’avais écrit lors du pathétique épisode du Lipdub, et même avant : je n’aime pas du tout le personnage de Benjamin Lancar. Pour des raisons que j’avais exprimé notamment ici et .
Donc si le « règlement de comptes » devait coûter la place à Benjamin Lancar, je n’en serai pas malheureux. Si j’avais 3 ans de moins, et si l’ancien militant encarté RPR que j’étais avait continué l’aventure UMP, j’aurais en tous cas milité activement pour que les « jeunes pops » ait un autre président.

Je ne suis pas à l’UMP. Et comme j’ai 32 ans je ne suis plus jeune. Donc je devrais m’en moquer. Mais pas tant que ça quand même. Car ces « jeunes pop » donnent une image des « jeunes de droite » qui personnellement m’insupporte. Tous les jeunes de droite ne sont pas ces caricatures de « jeunes winners », d’ « enfant à papa des beaux quartiers » que l’on peut voir chez les jeunes pops. En tous cas chez ceux qui passent à la télé.
Donc s’ils avaient une image moins caricaturale, moins hautaine, moins « tête franchement à claques », et avec un peu plus d’humilité et moins de satisfaction de sa sainte personne, je n’en serai pas malheureux.

Alors l’article parle de trois candidats déclarés. Benjamin Lancar dira plus tard si oui ou non il rempile (il fait sa petite star, c’est mignon).
Les déclarés sont Aurore Bergé, actuelle porte parole des jeunes pop. Je ne connais pas. Mais aie. Autant j’adore (vraiment) le prénom, autant vu l’image que m’ont donné les jeunes pop ces derniers temps, je ne sais pas si j’ai envie de laisser la place au « porte parole ». Ensuite on a Mohamed Toubache-Fer. Membre de la Fédération Paris. Pour l’instant, on a deux parisiens candidats. Le jeune de droite du Cantal ou du Gard comme moi, qui se sent assez éloigné de ces ors parisiens, va bien se sentir représenté…

On continue par Laurent Dubois, responsable des « UMP facs ». UMP fac… (dodelinement de tête du Faucon…). Il dit quand même quelque chose d’intéressant ce sûrement brave garçon. « En deux ans, nous nous sommes éloignés de la base et avons oublié ce que « populaire » voulait dire ». Il a raison comme tout. L’article nous apprend plus loin que ce Laurent Dubois a justement ce soutien très populaire de… certains du coté de l’Elysée. Bon…
Benjamin Lancar répond aux attaques de ceux qui lui reprochent cette « politique spectacle » et cette méthode désagréable, agressive et clivante de faire de la politique. Pour lui, « les campagnes provocs (sic) avaient uniquement pour but de gagner en notoriété. Maintenant, tout le monde connait les jeunes pops. On ne peut pas en dire autant des Jeunes Socialistes ».
Rien que pour cette affirmation qui met en avant cette coupable et insupportable absence d’humilité, Benjamin Lancar mérite d'être battu. Car parfois, c’est mieux d’être un peu moins connu. Ca permet d’être moins insupportable. Ce n’est pas un défaut quand on prétend vouloir être « populaire »…

Finalement on se dit que tout ceci est bien risible. Des « jeunes winners » qui personnellement me donneraient plus envie d’aller à la chasse que de faire de la politique s’amusent entre eux. S’entredéchirent. Des plaintes contre X pour diffamation ont été déposées. L’ambiance est belle, fraternelle, populaire à souhait dans ces cénacles de beaux quartiers…

On apprend quand même que les jeunes pop, c’est un président rémunéré à hauteur de 2700 euros par mois. Benjamin Lancar est bon Prince, il annonce précise être bénévole et avoir refusé d’être rémunéré. Bon, il est conseiller régional maintenant…
Mais les jeunes populaires (qui ne le sont pas, populaires), c’est aussi 11 000 adhérents à jour de cotisation, et un petit trésor de guerre de 375 000 euros à gérer. C’est pas rien…

Enfin, tout ça pour conclure qu’ils sont bien amusant ces jeunes. Mais je crains que leur attitude, leur comportement, soit tout ce qui est actuellement détestable dans la politique d’aujourd’hui. Des jeunes parvenus aux dents bien longues qui n’ont pas honte d’afficher une ambition au niveau de leur absence d’humilité. Benjamin Lancar était, malheureusement, un digne représentant de cette classe là. Et c'est dommage : quitte à avoir des jeunes comme ça, je préfère encore nos vieux !
Quand j’étais au RPR, je préférais jouer avec les « grands ». Ceux de ma « section », qui n’en est pas car on est pas au PS. C’était moins bobo, plus prolo. Mais c’était sympa. C’était, en tous cas, populaire…

Et pensant à certains qui nous ont quitté y a peu, j’ai quelques émotions en pensant à eux, à ces compagnons de combat, dont certains sont devenus des amis proches. Ils ne sont plus là, ça les aurait bien amusé ces histoires chez les gamins jeunes pops…
Penser à eux, à lui surtout, ça atténue mon sourire du début de billet…
Wikio

lundi 14 décembre 2009

Coup de poing italien, ou le retour de l'indignation sélective...

Je n'ai pas envie de jouer à chercher le titre de la mort qui tue pour ce billet. Parce que certains sont considérablement plus doués que moi. Parce que je suis déjà crevé, la semaine pas encore vraiment démarrée...

Le coup de poing de Berlusconi, ou plutôt le traitement sélectif de l'affaire, fait parti de ces choses qui au mieux m'affligent et me font soupirer. Au pire qui me dépriment profondément, car elles mettent vraiment en avant que la société dans laquelle je vis est d'une intolérance rare...

Je suis affligé et scandalisé par ce coup de poing. On n'aime ou pas Berlusconi. J'aime son club de foot. Moins l'homme politique qu'il est, et qui représente ce que je n'aime pas dans la droite au sens large. Sarkozy est de cette essence BerlusconoBushiste. Ca ne me plait pas.
Mais Berlusconi est élu. Légitime. De la même manière que Nicolas Sarkozy en France, ou Zapatero en Espagne. Elu. Et dans ce sens là, agresser une personne élue est quelque chose qui me révulse. Et je ne trouve aucune circonstance atténuante à ce genre d'acte...

Là où je suis triste (c'est le mot, triste), c'est de ma balade sur ma blogosphère. Beaucoup de personnes de gauche. Beaucoup de silence ce matin, mais c'est lundi, attendons le lever du soleil. Mais aussi beaucoup de sourire, presque satisfaits.

Je me pose une première question quand je vois ces tentatives de légitimation (au pire), d'atténuation de ce qui s'est passé.
Je me pose une première question. Que se serait il passé si c'était un dirigeant de gauche qui avait été victime d'un bourre pif ? Si ça avait été Lula, Zapatero, Bachelet au Chili, Prodi il y a quelques années ? Et même si ça avait été Barack Obama ? N'aurait on pas eu un phénomène de "lutte contre l'intolérance et le fascisme rampant", qui serait venu déferler pour condamner cet acte ? J'aurais trouvé ça logique, et je m'y serais modestement associé. Mais je constate qu'à part quelques sourires ci et là, je ne vois rien de tout ça aujourd'hui.
Le nez d'un dirigeant socialiste vaut il plus cher pour certains que le nez de Berlusconi ou Sarkozy ?

Après, certains pensent que la violence amènant la violence, rien d'anormal à ce que Berlusconi soit victime de cette violence. En plus Berlusconi est de droite, donc fatalement vecteur de violence ! Rien d'anormal donc, qu'il soit victime de cette violence...
Sur le fond, ça me choque terriblement. Aussi parce qu'au risque de choquer ceux qui pensent que Sarkozy, Besson et Hortefeux sont les suppots d'un fascime rampant, je ne vois pas en quoi l'Italie de Berlusconi est plus violente pour ceux qui souffrent que l'Italie de Prodi, l'Espagne de Zapatero, la France de Jospin.
Et quand bien même certains pensent que cette violence est innaceptable, il y a des urnes pour contester. Pas la poing, pas cette violence typique de ces partis violents que certains prétendent combattre en employant les mêmes armes...

Enfin, que dire quand j'entends de la bouche de certains, ouvertement de cette gauche tolérante et donneuse de leçons, "putain, ça fait du bien, j'avais envie de lui coller une baffe moi aussi ?". Entendu ce matin par exemple à une machine à café... Envie de vite tourner les talons. Que dire de ça ?
C'est bien, c'est sympa, c'est rigolo. En plus Berlusconi et Sarkozy ils ont des sales de gueule de droite, on a envie de les frapper, c'est logique... Mais prenons le problème dans l'autre sens : quelle serait la réaction de ceux qui auraient bien voulu en mettre une à Berlusconi si l'autre en face soupirait un "pétard, je mettrais bien une claque à la Royal ou un coup de boule à la Aurby ou au Delanoé...". Ne recevrions nous pas (à juste titre d'ailleurs) des accusations aussi violentes que macho, facho, ou je ne sais quoi témoignant de cette indignation franche et sincère ?

Finalement, une simple question... Un coup de poing dans le nez de quelqu'un dont on ne partage pas les opinions politiques est il moins grave pour certains qu'une coup de tête à quelqu'un qu'on soutient ? Et peut on légitimement appeler à combattre la violence et l'intolérance en admettant soit même manquer farouchement de cet humaniste que l'on demande à autrui ?

J'espère lire chez certains, notamment proche de l'Italie, des billets condamnant ce qui s'est passé. Car on ne peut pas combattre la violence par la violence.
Je dis ça en assumant ma sensibilité. Fidel Castro ne m'est pas plus sympathique que Pinochet, et la violence de gauche aussi innaceptable que l'intolérance de droite...
Et je pense que si toutes les personnes dont la politique est contestée devait avoir son nez cassé, il y aurait la queue dans les hopitaux... Et non, ce n'est jamais une victoire des démocrates de voir quelqu'un issu des urnes se faire violenter.

Sinon, il fait froid. Et j'en ai déjà marre de cette semaine... Elle sera longue...

(quelques billets sur lesquels je me suis exprimés. De copines et copains dont je ne partage pas forcément la position, mais que j'aime beaucoup et avec qui c'est chouette de discuter... CC, Romain et Peuples)

vendredi 30 octobre 2009

Ensemble, tout devenait possible (les mots, les actes...)

Ensemble, tout devient possible clamait il durant cette élection où Nicolas Sarkozy nous a promis tant de choses... Nicolas (l'autre) rappelle que les engagements de campagne du candidat sont toujours disponibles ici (pendant combien de temps ?)

Il sera peut être temps de reprendre, un à un, les 15 points de ce programme. Remettons la liste quand même, pour le plaisir...
1. Mettre fin à l'impuissance publique
2. Une démocratie irréprochable
3. Vaincre le chômage
4. Réhabiliter le travail
5. Augmenter le pouvoir d'achat
6. L'Europe doit protéger dans la mondialisation
7. Répondre à l'urgence du développement durable
8. Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement
9. Transmettre les repères de l'autorité, du respect et du mérite
10. Une école qui garantit la réussite de tous les élèves
11. Mettre l'enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux
12. Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation
13. Maîtriser l'immigration
14. De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables
15. Fiers d'être français
Deux choses...D'abord ce souvenir de la parole présidentielle au soir de la victoire du 7 Mai 2009 :
"Je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d'humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu'ils peuvent compter sur elle."
Et quelques vingtaines de mois après, le parti présidentiel français signe alliance avec le très démocrate et respectueux des droits de l'homme Parti Communiste Chinois... Remarquez, ceux sont deux partis "populaire"...
Cela fait sortir ce trait d'humour chez l'ami nordiste Marc Vasseur :

Au fait si t'es adhèrent UMP t'es automatiquement membre du PC chinois ? Rigolo :)
Oui, rigolo...

Et pareil, cette phrase sortie tous les quatre matins : "je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts...". On lui a tous répondu : "les impôts non, mais les taxes... ?".
Remarquez, je suis mauvaise langue : on a échappé hier à une taxe supplémentaire sur les boissons gazeuses...

Pas été élu pour augmenter les impôts... Le bouclier fiscal, on ne le touche pas ! Surtout pas, ça serait perçu comme une défaite. Et dans ce jeu du "ki cé ka la plus grosse", le Président ne veut surtout pas reculer sur ce qu'il considère être des symboles. Même si ceux sont des conneries royales : la suppression de la TP qui occasionnera augmentation des impôts locaux, HADOPI, Jean Sarkozy... Et donc le bouclier fiscal.

Sur ce point là, il n'aura pas reculé. Pas d'augmentation d'impôt pour les amis du Président. Pour les sportifs et les joueurs de football, ces salops de privilégiés, par contre l'addition sera salée, puisque l'assemblée a décidé hier de supprimer le Droit à l'Image...
"Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts"... de mes amis aurait il du ajouter.

Franchement, si en face il n'y a pas trop trop mauvais, la campagne électorale de 2012 devrait être du gâteau... Et c'est le garçon de droite que je pense encore être (même si c'est dur) qui le dit, en le soupirant...
Les promesses n'engagent peut être que ceux qui les écoutent... mais on aurait pu penser que c'était valable avant la Rupture. La rupture, vous vous souvenez... ?

Non, vivement 2012... (et vivement que je n'ai plus mal au dos...)
Merci à Sarkostique pour l'image pravdaienne...

mardi 27 octobre 2009

Fracture à droite. Ou nouvel espoir ?

Je reprends le titre du billet de Reversus, je n'ai pas trouvé mieux. Donc allez lire l'ami gaulliste David. Il en reste sur la blogosphère, ça fait plaisir...

Je ne sais pas encore quoi dire sur le discours de Dominique de Villepin. J'ai vu la fin, une longue fin. Je ne sais trop quoi en penser.
C'est une charge très gaullienne, et très contre la gestion et la vision de la politique de Sarkozy. J'y adhère totalement.

Mais il y a ce mais... Une de mes meilleures amies m'a rappelé, suite à cette histoire sur les bords du Lac Léman qui continue à me faire soupirer 7 ans après, que "les actes valent mieux que les mots". Les actes valent mieux que les mots...
Les mots de Dominique de Villepin sont magnifiques... Mais Nicolas le rappelle, ceux de Sarkozy durant la campagne de 2007 étaient aussi pas mal du tout... Et après ?

Je ne sais pas quoi penser. Ou alors si, je ne sais que trop ce que je pense... Je n'ai plus confiance en la politique ? Aujourd'hui, peut être parce que j'ai mal au dos, mal à la tête, que je suis fatigué...
Donc oui. Ce soir, Villepin a été très bon. Mais je suis étanche, ce soir, aux discours politiques... Même quand ils me parlent, et quand ils me font vibrer...

En tous cas, je suis content de savoir qu'il peut y avoir une alternative à droite... J'espère juste que si elle prend forme, cette alternative, elle ne décevra pas ce qui y croient. Aussi parce que je suis très susceptible d'y croire, et d'y prendre ma part...

Non, il se passe des choses en ce moment... Je disais que l'histoire Jean Sarkozy marquait le début de quelque chose, d'une fin ou d'un nouveau début. Peut être que...

Pendant ce temps, l'UMP passe des accords avec le PC chinois... Nicolas Sarkozy l'avait promis : Le France, pays des droits de l'homme, c'était important. Et maintenant, on allait voir ce qu'on allait voir... On a vu.
Et je soupire...

(incroyable quand même... ITélévision a retransmit le discours de Villepin en direct... Et en ce moment, 20h25, aucune dépêche sur le Fig, le Monde, le Nouvel Obs ou l'AFP, ne reprend les éléments du discours de l'ancien premier ministre... Et Frédéric Lefebvre et la Sarkozie de parler de "complot anti président de la part des journalistes"... soupir)

dimanche 13 septembre 2009

Fête de l'Huma... Des images que je trouve insupportables...

Je ne supporte pas cette intolérance. Tu es de droite ? Tu te feras siffler et insulter par la gauche. On te jettera des pots de yaourts dessus. Par ceux là même qui se drapent dans les beaux habits de la tolérance en demandant la démission d'Hortefeux...

Je n'en dirais pas plus : à droite personne n'est mieux. Et j'imagine que si les "jeunes pop' " organisaient quelque chose de similaire, Strauss Kahn, Royal, Aubry ou Cohn-Bendit en prendraient les dents...

J'ai toujours détesté les leçons de morale. Et ce qui se considèrent les as de la tolérance en parole, avec des actes d'un sectarisme insupportable. Je crois que je déteste encore plus cette vision sectaire et dangereuse de la politique. Je ne suis pas fan de la politique menée par Sarkozy. Mais je crois que je la préfère encore à ces démonstrations hautement intolérantes et non républicaines que les médias ont montré de la fête de l'Huma.
Tout en sachant que je ne suis pas dupe : c'était mieux de montrer un pot de yaourts et des sifflets que de montrer les débats et échanges d'idées. C'est dommage, c'était peut être ce que je voulais voir...

Pas la pêche ce soir. Ces images de deux France qui s'affrontent et se combattent m'afflige encore plus. Ce n'est pas de parti de combats dont je rêve, mais de rassembleurs. Nous ne les avons pas... C'est dommage...

mardi 4 août 2009

Tag à droite

J’ai des tags à la bourre… Et voilà que hier, Rubin me taggue sur un drôle de tag « prends toi pour un bloggueur de droite » qu’il me dit… Euh Rubin, c’est un tag de la bande des left-blog qui invite un bloggueur de gauche à se prendre pour un couillong de droite, aussi en disant du bien de Nicolas Sarkozy. Je ne suis pas un bloggueur de gauche, moi… Et en plus, je suis de droite : je n'ai pas à me prendre pour ce que je suis déjà.
Mais je ne suis pas non plus un bloggueur sarkophilement sarkozyste. Aussi, ça vaut le coup d’essayer de faire cet exercice, peut être…

Ca rend aussi hommage à Némo qui a pondu cette jolie série de billet « être de droite », et ça permet d’y réfléchir un peu, posément.

Deux questions à répondre.

En ces temps de crise généralisée des valeurs et du "système", quels seraient vos points d'ancrage idéologiques à droite ?

Déjà c’est bien un type de gauche qui a pondu cette question (sourire ^^). En effet, c’est quoi « la droite » ? J’avais reçu en cadeau un livre dont le titre était peu ou prou « les droites en France », je sais plus qui était l’auteur. Mais ce livre mettait en avant une évidence : la gauche est peut être plurielle, la droite l’est au moins tout autant. Et si je n’ai jamais voulu rejoindre l’UMP, c’est que ce mouvement allait à l’encontre la pluralité de la droite, en voulant absorber toutes sensibilités au service d’un seul homme. Qu’il s’appelle Chirac ou Sarkozy.

Donc les points d’ancrage idéologique à droite ? Entre les radicaux, les libéraux, les démocrates chrétiens, les gaullistes, les souverainistes ou les conservateurs, y a des différences notables.
Une par exemple. Je crois que la nation est une valeur forte. Pour pleins de raisons. Car elle permet à un peuple de s’unir autour de valeurs et de sentiments communs. Parce qu’il y a un cadre pouvant être perçu comme rassurant en temps de crise. Et parce que les frontières permettent aussi de se protéger économiquement parlant par rapport à certains pays pratiquant le dumping social, pratiquant un libre échangisme raisonné.
Cette valeur, partagée aussi par certaines gauches, n’est pas commune à l’ensemble de la droite. Certains voulant se défaire du carcan des frontières. D'autres trouvant qu'il est plus moderne, moins ringard, de passer outre la Nation.

Un autre point : je pense que les valeurs travail et mérite sont des valeurs de droite. Mais pareillement, je partage une valeur de gauche qui est la redistribution des fruits de ce travail. Vers l’investissement, seul levier qui peut permettre à une terre de rester fertile. Mais aussi et surtout vers ceux qui produisent la richesse, qui ne sont pas forcément les ronds de cuir dans les bureaux tout en haut qui offrent une Audi TT à leur femme en cadeau de Noël à la fin de l’année.
Cette idée de la redistribution juste, et donc de la juste récompense, c’est une valeur profondément gaulliste également. Je la considère de droite, car s’il n’y a pas création de richesse, il n’y a pas redistribution des richesses. Et parce que je crois qu’une juste redistribution des richesses est justement facteur de création de richesse.
Voilà deux « points d’ancrage » idéologique que j'aime bien. La valeur Nation (et République, intimement liées dans notre pays), et la valeur Travail (et Mérite).

Je vais un peu plus loin. Dans son billet, Rubin se dit mal à l’aise avec le clivage droite / gauche. Je pense qu’il existe toujours, on le voit en certains moments. Personnellement, si Frêche est candidat aux élections régionales chez moi, je jouerai le clivage à fond les ballons, et je serai vraiment de droite.
Je pense que le clivage existe toujours, mais je pense aussi qu’il y a des clivages plus "clivant". On le voit à gauche, je le pense aussi à droite. Je n’ai pas plus d’atomes crochus avec Royal qu’avec Lefebvre par exemple. Mais, à droite, entre un François Barouin tendance Chirac, et un Devedjian par exemple, quelle proximité idéologique ? Je crois que Lefebvre et Villepin ont deux visions profondément différentes de la France. Et s’ils partagent sans aucun doute certaines valeurs, je ne suis pas sur que Delanoé et Emmanuelli sont sur la même longueur d’onde…

Étant à droite, que soutiendriez-vous plus que tout dans l'action du président Sarkozy ?

Je me sens très à l’aise vis à vis de Sarkozy. J’avais 17 ans en 1995’, j’ai collé pour Chirac. Sarkozy l’avait trahis pour Balladur. En 1999’, quand ce même Sarkozy dirige la liste RPR, je soutiens sans état Charles Pasqua aux élections européennes.
Ca ne veut pas dire que je suis « anti Sarkozy », je ne suis anti personne. Mais j’appartiens à une autre droite que celle de Nicolas Sarkozy.

Pour autant, et même si sur pleins de points, je suis en désaccord (politique étrangère, méthode de présidentialisation du régime, attitude clivante, soumissions à pléthores de lobbies, création de taxes à gogo, etc…), il y a des actions que j’ai envie de soutenir.

Même si pour l’instant ce n’est pas une réussite, je veux qu’il soit mené une politique contre la délinquance juste et efficace. Décréter les cagoules interdites ? C’est une blague qui n’arrangera rien et qui a fait la une des journaux une paires de jour. J'ai envie qu'on combatte cette petite délinquance qui emmerde des quartiers et des villages. Sans état d'âme.
Donc j’attends une vrai politique efficace contre la délinquance. Je vois qu’HADOPI prévoit une « justice expéditive » si tu télécharges la Star Académy. Si tu casses la vitre de la voiture du papy qui vient acheter son journal, normalement tu dois pouvoir être sanctionné rapidement et efficacement aussi alors…

J’ai aussi envie que Nicolas Sarkozy revienne au fondamental de sa « réussite politique ». Montrer que quand il y a volonté politique, on arrive à faire des choses. Mais mettre du concret dans sa volonté. Je pense qu’il a été un bon président de l’Europe. Mais je trouve que derrière les paroles, il y a du vide. Selon le précepte de base « les actes valent mieux que les mots », il ne faut pas qu’il oublie d’agir.

Enfin, je suis pragmatique. Je veux que mon Président réussisse à faire que demain sera plus agréable à vivre qu’aujourd’hui. Si ça avait été Royal président, j’aurais espéré pour elle, parce que pour moi au final, la même réussite.
Je suis un piètre politique ? Oui, mais je suis un citoyen surtout. Je veux que mes enfants aient un boulot plus tard et vivent bien. Si c’est un Président pour lequel je n’ai pas voté qui mène la politique efficace, j’en serai ravi au final.

C’est le problème de la politique, et pourquoi j’ai cessé à la mort du RPR d’appartenir à des partis politiques. Je pense que l’intérêt général et plus grand que l’intérêt partisan, l’intérêt de « son camp ».

Je finis par une phrase que j’avais retrouvée en début de semaine, en lisant des vieux magazine. Chaban Delmas en 1974 : « Je n'ai rien à faire avec Jean Lecanuet, qui est un homme de droite ». Ben oui, ça rend difficile ce genre de tag…

samedi 18 juillet 2009

Lectures pour un bon weekend...

La blogosphère est merveilleuse.

* Ici, Disparitus propose une lecture délicieusement avancée de la fameuse lettre de Martine à Manuel... On s'amuse bien au PS, ils n'ont vraiment que ça à foutre... (soupir)

* Là, Esprit Républicain rappelle combien de couleuvres nous avalons en mois de Juillet... Soupir bis.

* Un peu plus loin à gauche, Sarkobasta reprend ce rapport de la cour des comptes qui trouve un peu énorme que l'Elysée subventionne aussi grassement l'institut de sondage Opinion Way... Qui sonde pour le Figaro, TF1...

* Enfin, intéressante suite de billets sur la question "qu'est ce qu'être de droite ?". C'est Némo qui a lancé l'idée en le demandant à sa maman, et qui en a fait une chaine.
Hérétique et Démocratie Durable ont écrit de forts pertinents billets à ce sujet. Rejoints par le sympathique Claudio, qui a mis sa pierre à l'édifice. Bravo à eux.

A bientôt... (moi je pars, je sais pas où mais je pars... Je me mettrai bien profond sous terre pour ne voir personne, mais bon... on ira moins loin, si je trouvais du pétrole j'aurais pas l'air encore plus con...)