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mercredi 9 avril 2014

Désir de récompenser la compétence et le mérite ?

Je suis sur le cul en voyant cette alerte. J'espère qu'il s'agit d'un poisson d'avril...

Je m'en vais retourner soupirer...

mercredi 29 mai 2013

Front commun entre FN et des partis de gauche ?

Je viens de lire l’article de l’Express qui explique comment le Parti Socialiste local a fait favoriser l’élection de Marion Maréchal Le Pen, contre le candidat UMP.

Rien ne m’a surpris dans cet article. Il confirme bien des choses… Et il confirme également ce que je pense. A savoir qu’il y a une collusion entre certains socialistes et le FN pour faire battre l’UMP. Et je crains que lors des prochaines élections municipales et territoriales, nous ayons davantage ce genre de scénario que les fantasmées alliances UMP – FN annoncées toutes les cinq minutes par Harlem Désir.

Je ne parle pas d’alliance entre Parti Socialiste et Front National. Mais pour garder ou prendre le pouvoir, ces deux partis ont des intérêts communs. Ils font de la politique…

Un autre épisodes amusant autour du FN et de la gauche. Cette ancienne candidate Front de Gauche qui passe au Front National. Cela m’amuse, et cela confirme aussi mon sentiment de cette proximité très forte entre ces deux fronts.
Cela m’amuse quand je pense aux leçons et éléments de langage récupérés Place du Colonel Fabien pour jouer au parfait « militant anti-FHaine », alors que tout leur tintamarre a fait que jamais le FN n’a jamais été aussi fort. Mais je pense que c’est une volonté de Mélenchon et des chefs du FdG (et de quelques militants qui ne sont pas dupes) d’avoir un FN fort.

Le Front National est de toute manière, maintenant, un acteur majeur du jeu politique. Je ne le considère pas « non républicain ». En tous cas, pas moins républicain que ne peut l’être le Front de Gauche (dont son chef Mélenchon a multiplié les déclarations abjectes et haineuses).
Par contre, je considère que le Front National est un danger pour la droite républicaine. Et qu’il serait fou de la part de certains à l’UMP de penser qu’une alliance électorale avec le FN leur permettra de reprendre la main et de battre la gauche. Parce que lorsqu’on s’allie avec quelqu’un qui veut nous tuer, on ne reste pas vivant bien longtemps…

L’intérêt du Front National est d’avoir une droite républicaine la plus faible possible, pour se poser seul en position de prendre le pouvoir contre la gauche.
Je crains que l’intérêt d’une certaine gauche est de tout faire pour se donner le FN comme seul adversaire, en le faisant monter au détriment de la droite républicaine. Je pense que la nomination d’Harlem Désir comme chef du PS était dans cet esprit-là. Je pense que la déclaration d’Hollande qui remet le vote des étrangers aux élections locales sur le devant de la scène répond aussi à cet objectif.

En tous cas, le Front National est clairement un acteur majeur maintenant. Le troisième parti de France.
Je regrette que beaucoup d’évènements lui servent en ce moment. Je regrette aussi le spectacle consternant de la droite républicaine en ce moment, et que les militants de l’UMP aient « choisi » (enfin…) Jean-François Copé pour les représenter.

J’attends avec sourire le prochain qui viendra nous donner la leçon sur le « Front Républicain »…
J'attends surtout que la droite républicaine reprenne la main, et propose une alternative crédible au Parti Socialiste au pouvoir, et parvienne à convaincre que le Front National n'est sûrement pas la bonne solution.

vendredi 26 avril 2013

Pression des nippons sur la Chine, et changement...

L’UMP a demandé jeudi que le président François Hollande aborde «franchement» avec son homologue chinois Xi Jinping les sujets sensibles comme les droits de l'Homme (…).

«La France peut et doit assumer de parler franchement des droits de l'Homme» à la Chine, écrit l’UMP dans un communiqué. «Personne ne nie que la Chine a évolué depuis 1989 (...) mais la censure continue de contenir la liberté d'opinion et de conscience», poursuit l’UMP, qui estime que «la libération du prix Nobel de la Paix Liu Xiaobo» serait un «signe plus que jamais d'actualité.

 Si nous remplacions UMP par PS, Sarkozy par Hollande, Xi Jinping par Hu Jintao, nous aurions l’article de 20 minutes du 4 Novembre 2010
En tous cas, si j'étais Jean-François Copé, je ne me ferais pas chier : je prendrais les communiqués du Parti Socialiste des dernières années, et je changerai les termes. Ça ne serait pas pire.
(parce que précision quand même : c'est un "faux" communiqué de presse, fait de ma main... Un conseil d'ami à l'UMP qu'ils ne se fatiguent pas trop dans les communiqués : ils reprennent ceux du PS du dernier mandat et ça sera très bien, vu qu'Hollande et sa bande ne font rien de bien différents...)
 
Le changement c’est maintenant, dans les noms en tous cas. Sur le fond visiblement, ce n’est pas tout à fait le cas.

(mais je trouve ça amusant)

vendredi 12 avril 2013

La morale a des qualités... (mais bon)

J’ai déjà souvent exprimé ici, depuis le début de mon blog, le sentiment de défiance que j’avais vis-à-vis du Parti Socialiste pour moraliser quoique ce soit, et pour réussir à mettre en place une République irréprochable et apaisée. En tant que citoyen qui vote le plus souvent à droite aux élections. En tant que citoyen tout court.

J’ai déjà souvent exprimé mes réserves. Forcément, la séquence en ce moment me conforte dans ce malaise. Lorsque la presse annonce que « 2 français sur 3 est déçu de François Hollande », je peux affirmer que je ne fais pas parti de ces 66%. Je ne suis pas déçu de Hollande et des socialistes : je n’ai jamais rien espéré d’eux…

Dans les quelques blogs « pas de gauche » que j’ai lu ces derniers jours, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt la réaction d’Alain Juppé. Il parle d’un « rideau de fumée », et rappelle que ces gadgets tels « la haute autorité totalement indépendante » ou « le parquet financier » existent déjà.
Il juge que la publication du patrimoine des élus est « une pantalonnade » : les faits lui donnent raison. Quand un président de région annonce comme patrimoine « un âne », on voit qu’on touche le fond.

Sur l’interdiction faites aux parlementaires d’exercer certaines professions, j’ai aussi le même sentiment qu’Alain Juppé. « lesquelles si on veut éviter que le Parlement soit exclusivement peuplé de retraités et de fonctionnaires en disponibilité ? ».
J’ajoute que je constate tous les jours la difficulté d’être élu et d’avoir, en même temps, une activité salariée (celle qui me fait vivre). Je constate l’absence de cadre moyen comme moi chez les « grands élus ». L’ingénieur moyen qui paie tout plein pot, sur qui on taxe et retaxe, sur qui repose le système de solidarité national, qui n’a droit à rien et aucune aide, mais à qui on veut encore un peu raboter sur les allocations familiales…

J’aime bien sa conclusion, que j'approuve : 
«L’opposition de l’époque reprochait à N. Sarkozy de faire voter des lois sous le coup de l’émotion. Nouvelle manifestation d’amnésie.

Le problème, la bonne réponse au scandale, ce n’est pas de faire voter des lois, c’est de les faire appliquer. Sinon les tricheurs continueront de tricher, et les honnêtes gens de subir le discrédit général. »
Sinon j’ai aussi beaucoup aimé le billet du blogueur Koz, joliment appelé « le vide ». Il n’est pas de gauche non plus, et son sentiment rejoint vraiment le mien.
« L’affaire Cahuzac est venue annihiler la légitimité morale dont croyait sans rire pouvoir se parer le parti qui voulait porter DSK au pouvoir. On reste d’ailleurs sans voix devant la farce offerte par le parti socialiste, qui s’empresse d’évincer Jérôme Cahuzac à l’unanimité, tandis qu’un Jean-Noël Guérini, un Jean-Pierre Kucheida, une Sylvie Andrieux en restent membre… sans oublier René Teulade, auquel notre président se disait encore récemment « lié par une fidélité corrézienne » . Le comble du Grand Guignol est atteint par le fait que l’éviction de Jérôme Cahuzac ait été supervisée par un Premier Secrétaire lui-même condamné pour recel d’abus de biens sociaux ! »
Je ne sais pas jusqu’où tout ceci ira. Je constate qu’aujourd’hui la défiance est de mise. Avec la campagne faite par le PS, qui avait promis un véritable changement dans les mœurs et dans les méthodes, c’est finalement logique…

Sinon le printemps est arrivé chez moi. Il fait beau. C’est bien…

(le titre n'est pas forcément un hommage à l'Amiral, mais cela n'empêche nullement de contrepéter...)

samedi 6 avril 2013

Pendant ce temps, dans les Bouches-du-Rhône...

Le Président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le socialiste Jean-Noel Guérini "a voté la prise en charge par la collectivité des frais juridiques liés à la défense au pénal de Jean-Noël Guérini". 

Cette prise en charge ne concerne qu'une affaire de licenciement abusif, mais quand même il faut rappeler que "Le président du conseil général Jean-Noël Guérini est mis en examen depuis le 5 mars 2013 pour “détournement de fonds publics”, mais aussi depuis le 8 septembre 2011 pour “complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité”, “prise illégale d'intérêts”, “trafic d'influence” et “association de malfaiteurs en vue du trafic d'influence et recel de trafic” ". Joli. 

 Seule la droite a voté contre. La majorité de gauche du conseil général (dont le Front de Gauche, qui fait parti de cette majorité) ayant voté pour (moins trois voix qui se sont simplement et pudiquement "abstenues", dont celle de la ministre Carlotti).

Il peut y avoir à redire...

lundi 25 mars 2013

Quand la gauche vote FN... (réflexion d'après partielle)

Hier, j’écrivais un billet où je faisais le vœux un « front républicain » (même si le mot m’énerve et le concept me dérange) face aux deux Fronts cousins. National ou de Gauche, je trouve que les amis des dangereux Mélenchon et Le Pen ont la même nocivité. Cela implique les voir loin du pouvoir, où ils pourraient faire vraiment très très mal, que les partis républicains soient irréprochables, dignes, efficaces quand ils sont au pouvoir, respectueux de leurs engagements, des électeurs, des valeurs républicaines. Egalement respectueux entre eux.

Mais ce vœux n’a pas duré plus d’un dimanche, puisque l’élection dans l’Oise m’a enlevé mes quelques « illusions » (si j’en avais vraiment). Dans ce deuxième tour entre un candidat UMP et une candidate FN, les électeurs qui avaient voté à gauche au premier tour ont massivement voté Front National au deuxième. Les faits sont là : ces derniers préféraient un député FN à un député UMP.
Je ne peux pas leur en vouloir : ces derniers temps, sur un deuxième tour entre un candidat gauche républicaine (c’est-à-dire pas FdG ou PdG) et un candidat FN, les électeurs de droite républicaines avaient eux aussi tendance à préférer le deuxième au premier.
Pas de réactions de ma part, simple constat.

J’ai beaucoup aimé le billet d’Authueil, intitulé : « L’Oise, le PS et le FN… ». Pertinent et percutant, comme toujours…

Mancel fait 11 073 voix au premier tour, 13 909 au deuxième. La candidate FN, c'est 7249 au premier tour et 13 120 au second. Elle gagne près de 6000 voix entre les deux tours. On peut se demander d'où viennent ces voix. Mancel ne gagne que 2836 voix entre les deux tours, quand la candidate socialiste faisait 5828 voix au premier tour, la candidate Front de gauche 1811 et une candidate d'extrême gauche 428. Ça fait 8067 voix bien marquées à gauche. Où sont passées c'est 5231 voix de gauche qui ne se sont pas reportées sur le candidat UMP, comme cela avait pourtant été demandé par les responsables nationaux du PS ? Certes, une partie d'entre eux a pu choisir de rester à la maison, et ont été compensées, dans les chiffres de participation, par des abstentionnistes du premier tour. Mais ça ne fait le compte pour autant. Il faut bien se rendre à l'évidence, des électeurs qui ont voté à gauche au premier tour, ont voté FN au deuxième. Et dans une proportion non négligeable.

Cela éclaire d'un autre jour les commentaires parisiens, et les cris d'offraies des "braves socialistes" qui couinent quand une trentaine de députés UMP applaudissent à une intervention de Marion Maréchal, et qui cherchent la moindre petite chose pour prouver une collusion entre le FN et l'UMP. Sur le terrain, des électeurs de gauche votent FN dans un duel UMP-FN. J'attends leurs réactions, et je pense que je peux attendre longtemps.
J’ai toujours pensé qu’il était dans l’intérêt du PS d’avoir un FN fort. Quand le FN fait 10 % et que la droite républicaine en fait 40%, c’est cette dernière qui est au pouvoir. Quand le FN monte à plus de 20% et que la droite républicaine tombe au-dessous des 30%, c’est la gauche qui gouverne.
Alors j’ai pensé, au début du mandat, que Taubira à la justice, que le vote des étrangers évoqués assez régulièrement, que Désir à la tête du PS, tout ça concourrait à un encouragement à l’électeur de droite classique de voter FN. Ca fera toujours ça de moins pour la droite républicaine, auraient pu penser les mauvais génies de Solférino. J'ai pu penser ça, mais je me demande si quelque part je ne me suis pas trompé.

Les choses ne sont peut-être pas si simple que ça. Instrumentaliser le FN n’a pas toujours été une bonne idée pour la gauche, cf le 21 Avril 2001. Et puis sur ce coup-là, les électeurs de gauche ont décidé de voter comme ils le voulaient, sans suivre les « consignes électorales », ceux dont j’ai toujours pensé qu’elles n’étaient que du vent : l’électeur n’est pas un militant, il est libre et de fait incontrôlable.
Des électeurs qui ont voté Chirac et Sarkozy ont en 2012 voté Hollande, surtout par réaction au dernier président de la République. La prochaine fois, probablement ne revotera t’il pas Hollande ? Vers qui ira-t-il ? Mélenchon ? Le Pen ?  En tous cas, les appels des QG parisiens, il en aura rien à carrer…

Je me trompe peut-être, mais j’ai l’impression que ce weekend, il s’est passé quelque chose. Qu’on est entré dans une autre phrase. Entre ces reports de voix de la gauche vers le FN, entre les histoires Sarkozy et Cahuzac, les déclarations outrancières et ordurières de Mélenchon et de certains de ses partisans zélés, entre aussi les débordements lors de la manifestation contre le mariage homosexuel et le   zèle particulier des forces de l’ordre…
Je me trompe peut être. Mais ce weekend, on en reparlera peut être comme d’un jalon…

jeudi 22 novembre 2012

Valls : "Nous ne nous laisserons pas voler cette victoire"

Souvenir du congrès de Reims de 2008. L'UMP copie totalement le PS, et c'est vraiment pas beau...

Par contre, par humanisme, on ne se foutra pas par terre de rire de savoir que celle qui devait incarner le renouveau du Parti Socialiste, c'était Ségolène Royal...

mercredi 31 octobre 2012

"On a peut être sous-estimé la crise"...

"Révélation" de la part du porte parole des députés PS, à la question de savoir si durant la campagne, ils n'auraient pas un peu sous-estimé la difficulté de la tache... Ben si, au PS, ils "ont peut être un peu sous-estimé la crise".

Faute avouée comme on dit... Mais bon, quelle importance ? Les socialistes ont le pouvoir pendant 5 ans, et l'élément de langage "c'est la faute de la droite" marchera peut être encore un moment... Ça fera une belle jambe au néo-licencié, au contribuable moyen qui voit son pouvoir d'achat baisser en même temps que taxes et impôts explosent. Ou tout simplement au citoyen qui quelque fut son vote en Mai peut souffrir quelques soupir devant la gouvernance actuelle...

J'espère simplement que la droite républicaine fera autre chose que les socialistes de leurs années dans l'opposition. Qu'ils travailleront sérieusement à une alternative, sans mentir aux français et sans passer leurs années d'opposition à se tirer dans les pattes et à cracher sur le camp au pouvoir.
Bref, qu'ils nous proposeront un autre visage dans 5 ans... Parce que ça risque d'être long, 5 ans...

(mais c'est pas moi qui le dit, c'est le porte parole des socialistes...)


Dans le même genre, lire le bon billet d'Hashtable : "Le sommeil de la gauche vient d’être brutalement interrompu et le rêve d’un quinquennat de lait et de miel s’évapore avec les premières lueurs crues d’une aube grisâtre. C’est Cambadélis qui l’explique ouvertement ainsi : « Nous avons pensé que la victoire était suffisante et nous n’avons pas perçu le drame des déficits publics. » On se demande ce qu’ils fabriquaient les cinq dernières années… La gauche maintenant réveillée, c’est l’assurance que la jolie pluie fine de taxes va se transformer d’un coup en avalanche majeure de fiscalité comme la France n’en avait plus connue depuis des lustres."...

dimanche 28 octobre 2012

Oui, ce Parti Socialiste d'Harlem Désir est haineux

Je viens de lire la charge d'Harlem Désir contre la droite, lors de cette fête des militants PS. En tant que garçon de droite, en tant que républicain de droite, en tant que républicain tout court, j'ai été choqué. Et blessé.

Ce n'est pas la première fois qu'Harlem Désir insulte la droite. "Oui, la droite est haineuse" qu'il balance à une salle de militants qui n'en attendait pas tant, applaudissant à tout rompre leur chef qui insulte "l’ennemi", le camp d'en face. 
Harlem Désir est en panne de légitimité, il le sait, donc il fait ce que fait tout bon chef de clan qui veut retourner la salle : il crache sur le clan d'en face. Ça marche. Ça pue, mais ça marche.

Je ne sais pas si la droite est "haineuse" comme il le dit. Par contre, il m'est évident que ce Parti Socialiste là représenté par Harlem Désir l'est, haineux. Haineux vis à vis de tout ce qui n'est pas de gauche. 
La droite républicaine n'a strictement aucune leçon de morale ou de politique à recevoir d'un apparatchik comme Harlem Désir qui rêve d'une alliance entre le FN et la droite républicaine.

Elle commence à me gonfler cette gauche qui ne pense qu'à taper, et maintenant à insulter, la droite. Se comporter comme le pire des Frédéric Lefevbre est petit, et m'exaspère. 
J'aurais pu espérer, après le mandat clivant de Nicolas Sarkozy, une sorte d'apaisement. Il n'en est rien. C'est bien dommage.

La république apaisée n'existe pas. Et avec des Harlem Désir (ou des Jean-François Copé), elle n'existera jamais. C'est bien dommage.

lundi 17 septembre 2012

Désir, l'avenir ?


Durant mon périple russe, le Parti Socialiste a désigné son futur patron. Harlem Désir. J’aurais beaucoup à dire sur ce choix, et sur le peu de considération que j’ai pour cet apparatchik politique. Mais mon copain libéral Hashtable a parfaitement écrit ce que je peux ressentir, dans un billet joliment intitulé « une belle brochette de loosers ». Je vais donc le citer…
« Et si l’on ne veut pas s’attarder aux polichinelles superfétatoires de ministères en carton, il suffit de regarder du côté du parti qu’on dit majoritaire dans le pays : la récente prise de pouvoir de Harlem Désir illustre parfaitement cette dégringolade du niveau général à des degrés qu’on n’avait probablement jamais atteint dans l’histoire du pays. Non seulement, sa nomination est, en droite ligne avec le caractère de l’ancienne patronne, parfaitement autoritaire, unilatérale et le fruit de tractations politiciennes dont l’opacité est caractéristique des groupuscules les plus maffieux, mais en plus, le nouvel arrivant ne peut même pas espérer s’approcher, même de loin, des vagues critères de respectabilité qu’une place importante dans un parti politique majeur devrait imposer.

Après avoir discrètement inséré différents repris de justice au gouvernement, les socialistes ont décidé de continuer à se moquer du monde et faire mentir le président Flamby (république irréprochable et patati et patata) en nommant à leur tête un condamné pour emplois fictifs. Je dis bien « à se moquer du monde » puisque cette nomination est un magnifique pied-de-nez à tout le pays : après tout, qui mieux qu’un expert de l’emploi fictif peut diriger une telle troupe de bras cassés dont l’intégralité des carrières s’est fait, précisément, sur le mensonge que la politique était un emploi, et que ces apparatchiks travaillaient pour de bon ? Qui mieux que Désir pour leur donner un Avenir ?
 »
Il est amusant de revenir à la tirade « Moi Président » de François Hollande, qui lui donne quelques obligations, mine de rien…
« Moi Président, je ne serai pas chef de la majorité » qu’il avait, notamment, clamé. C’est pourtant lui qui aurait nommé Harlem Désir à la tête de son ancien parti. Plutôt qu’un Cambadelis jugé « incontrôlable » (dixit le Canard Enchainé).
Bref, rien de bien différent d’un Nicolas Sarkozy nommant Devedjian, Bertrand ou Copé à la tête de son officine… Rien de choquant non plus, mais il ne fallait pas forcément promettre de faire différemment.

Sinon Harlem Désir à la tête du PS me donne vraiment l’envie d’une opposition de droite républicaine et du centre digne et efficace. C’est nécessaire. Aujourd’hui, ce n’est pas encore le cas… et c'est bien dommage...

vendredi 15 juin 2012

Il n'y a pas que la digue qui se brise...

Dimanche dernier, 20 heures, les résultats du premier tour des législatives tombent. Cécile Duflot est sur TF1. Ses premiers mots sont pour parler d’une collusion possible et probable entre l’UMP et le FN. Le filet est lancé. L’élément de langage de la gauche est lancé. On va parler FN pendant tout l'entre deux tours.
Durant toute la soirée, les responsables de l’UMP se sentiront obligés de se défendre, de répondre. Et toute cette semaine, un twittcon et quelques larmes royales mises à part, le sujet aura été celui là. UMP et FN. Mais surtout FN.

La gauche a réussi son coup, durant l’entre deux tours, on aura parlé que FN, uniquement FN. On voudrait que ce parti ait des députés à l’assemblée, en tous cas fasse beaucoup de voix, on ne s’y prendrait pas mieux.

Je trouve la position officielle de l’UMP claire. Elle me convient. Pas d’alliance avec le FN, ni avec les socialistes. Personnellement, cela me va. Je n’ai jamais cru à l’efficacité d’un Front Républicain qui ne fait que valider le discours victimaire de Le Pen.
En ce qui me concerne, j’ai eu des deuxièmes tours PS – FN. J’ai, pour l’instant, toujours voter pour le candidat socialiste. Aussi parce que je le connaissais, parce que je l’appréciais. Et que le candidat FN était un fantôme que personne n’avait vu, parachuté, et que je ne voulais pas qu’il me représente au département ou à l’assemblée.

J’ai toujours trouvé la position de la droite républicaine claire et satisfaisante. Et elle me convient. Qu'elle ne convienne pas à la gauche n'est pas important. La gauche préfère parler de Dreux ou de Soisson en Bourgogne. Je préfère me souvenir de Léotard en PACA ou Comparini à Lyon, et des positions de Chirac. La gauche préfère parler du candidat UMP d’Arles qui se désiste pour le FN. Je pense quant à moi à la candidate PS qui se maintient à Carpentras, et qui contribuera à envoyer une nièce Le Pen à l’Assemblée Nationale.
Mais ça l’arrange, la gauche. Un FN fort, ça l’arrange. Pas trop quand même, il ne faudrait pas qu’il arrive au deuxième tour au détriment d’un socialiste comme en 2002… 
Et la droite républicaine tombe dans ce piège. Sentiment de se justifier. Elle n’a pas à se justifier. Copé a pris une position, il ne devrait pas y revenir dessus à chaque interview, sauf à vouloir donner un sentiment de gêne.

Ensuite, Martine Aubry peut bien donner de leçons en parlant de digue qui se rompt et tout ça. Elle est dans son rôle. L'hypocrisie et le don de leçon de morale n'a jamais été une valeur en baisse au PS.  Elle est dans le jeu bien facile d’instrumentaliser le FN et de parler de lui, contribuant à le faire monter au détriment de la droite républicaine, en balançant de « UMP et FN c’est pareil ». Bien sur, c’est un mensonge gras, mais ça passe. Et cela marche.

Alors on s’amuse avec Nadine Morano. Photomontages abjects, ou « canulars téléphoniques » effrayant et témoignant d’une vision très spéciale et dangereuse de la démocratie qu’ont certains soutiens du PS. François Hollande avait, sur une Une de Libération, appelé solennellement appelé es électeurs du FN. Mais lui est de gauche : il a le droit.
On met en avant « l’UMPFN » dans un jeu militant, mais on prend volontiers le soutien de Marine Le Pen pour les candidats socialistes qui seront opposés à Nathalie Kosciusko-Morizet ou Xavier Bertrand. Mais ce « PSFN » là est tout à fait acceptable : tout est bon pour faire battre la droite.


Je n’en veux pas au Parti Socialiste d’utiliser toutes les ficelles pour gagner. Je n’en veux pas à ses militants non plus. Mais j’en veux déjà plus, j’avoue, à la droite de tomber dans ce piège qui est vieux de 30 ans.
Il n’y a aucune honte à appeler ceux qui ont voté FN (17% à la présidentielle quand même) à voter pour soi. Hollande le fait à la une de Libération, pourquoi la droite devrait se sentir honteuse de faire pareil ?
Par contre, je suis plus critique devant ce cynisme de la gauche de chercher à faire monter le FN pour faire tomber l’UMP. Qu’elle se méfie aussi de ses extrêmes. Ils sont « tolérés » (parce que de gauche, donc forcément « gentil », et qu’ils votent bien comme il faut au deuxième tour). Mais je ne suis pas convaincu que les valeurs soient forcément les mêmes entre les républicains du PS et certains fanatiques d’un Mélenchon qui n’ont rien de plus sympathiques que ceux de le Pen.


Mon avis personnel enfin sur les relations que doit avoir la droite républicaine avec le FN. Les dernières déclarations d’Alain Juppé sur le sujet me vont très bien : « Il y a au moins trois raisons essentielles pour refuser toute alliance avec le Front National. Une raison morale, car les "références idéologiques de ce parti ne sont pas les nôtres. Une raison programmatique car sur bien des points, les propositions du FN sont en totale contradiction avec les nôtres. Une raison tactique : l'objectif du FN n'est pas de faire alliance avec nous, mais de casser l'UMP ».

Le FN et le PS ont le même objectif : détruire la droite républicaine. Le deuxième pour conquérir ou garder le pouvoir. Le premier pour exister.
Donc qu’on arrête de s’emmerder avec ces questions.

vendredi 18 mai 2012

A propos de la charte de déontologie...


L’idée d’une charte de déontologie de la part du premier ministre Ayrault est sans doute un gadget. Mais le symbole me plait beaucoup. J’attends des membres de mon gouvernement, tels qu'ils soient, un comportement exemplaire.
J’imagine que si la « déontologie » avait été une priorité, Christian Blanc, Alain Jouyandet ou MichèleAlliot-Marie aurait été débarqués bien plus rapidement. Cela aurait fait du bien à tout le monde, et au camp au pouvoir à l’époque qui a perdu bien des points sur le terrain de la morale.

Je fais confiance à l’homme Jean-Marc Ayrault, que je considère intègre, pour avoir cette priorité. Pour autant, je ne peux m’empêcher d’avoir certaines arrière-pensées négatives. J’ai toujours considéré que le Parti Socialiste était maitre en art de l’hypocrisie.
Si je félicite Jean-Marc Ayrault d’avoir cette exigence déontologique, je remarque que son parti en a fait bien moins cas. Marseille, le Pas de Calais, et l’élection douteuse de Martine Aubry à la tête du PS, entre autre, sont quelques exemples qui me font douter du PS…

Je ne fais pas de procès d’intention au premier ministre. J'en fais au parti socialiste, qui a montré par le passé qu'il préférait donner les leçons de morale que se les appliquer.

Mais je remarque aussi, avec satisfaction, qu’entre une première secrétaire dont l’élection sera toujours saupoudrée d’un doute, et Jean-Marc Ayrault, François Hollande a choisi le deuxième pour occuper la plus haute fonction ministérielle. C’est une bonne chose…

mardi 21 février 2012

Remplacer l'état UMP par l'état PS ?

« François Hollande a déclaré que les hauts fonctionnaires liés au «système» Sarkozy devraient «forcément à laisser la place à d'autres» s'il était élu à l'Elysée » (le Parisien).

Je fais parfaitement confiance à François Hollande pour réaliser une purge des postes confiés par des gens qui ne répondrait pas aux « critères politiques ». Localement, je vois comment cela se passe dans une région tenue par les socialistes, et des départements tenues par les socialistes.
Nicolas Sarkozy et l’UMP ont placé des « gens à eux » aux postes importants ? Les socialistes ont fait de même au niveau local, et au niveau national quand ils avaient le pouvoir. Et bon, avant lui, Mitterrand et Chirac ont fait de même. Le prochain réalisera la même chose. Même plus choquant…

Ais je tellement envie, par contre, de voir un « état UMP » remplacé par un « état socialiste » ? La réponse est évidemment non. Avec les départements, les régions, le sénat, et peut être demain l’assemblée et l’Elysée, il risque d’être très difficiles d’exister si on est « pas de gauche ». J'espère qu'on pourra quand même continuer à penser ce qu'on pense, et qu'on se fera pas privé de dessert et de vin si on n'est pas sympathisant de gôche.

François Hollande promet de faire du ménage. Pourquoi pas. Le président socialiste de la cour des comptes Didier Migaud, et le président de l’AMF Jean-Pierre Jouyet, peuvent donc s’inquiéter pour leur poste… Et même pas. François Hollande l’a dit clairement : « Aucun de ceux qui aujourd'hui exercent des responsabilités et qui sont loyaux n'ont à s'inquiéter…». Ah bon…

Pendant ce temps, on apprend la possible nomination du sans doute très compétent Jean-Louis Borloo à la tête de Véolia... Mais on est rassuré : la gauche promet de faire exactement pareil, mais "avec des gens loyaux". Ecoeurant. Inquiétant. Désespérant...

Il est toujours amusant de voir une personne promettre de faire ce qu’elle a violemment (et justement) critiqué chez d’autres. C’est de la politique il parait…
Mais bon, ça promet l’avenir…

vendredi 18 novembre 2011

Le toréador, le vert et le fruit...

Cette histoire entre la production de Mox, le Parti Socialiste et les verts m'écœure. Mais bon, la politique est parfois ce qu'elle est...

Le blogueur Toréador avait écrit hier un billet assez magnifique (comme toujours), qu'il a titré joliment "Nadin Amox". En plus d'avoir une plume géniale, ses titres sont bons.
Comme je n'ai pas plus envie (ni le temps) d'exprimer trop ce que je ressens, Toréador ne m'en voudra pas de le citer...
Sur le fond, Hollande a raison : on ne brade pas l'indépendance énergétique d'un pays pour les ambitions de quelques khmers verts ici ou là, au prétexte qu'on surfe sur l'émotion suscitée par la catastrophe japonaise du printemps dernier.
S'il avait été vicieux, il aurait dû proposer d'ailleurs aux écologistes les circonscriptions où se trouvent les centrales nucléaires qui doivent être démantelées, histoire qu'ils testent in situ leur popularité…

Reste que la tentation de recourir à Sainte Ese, patronne du socialisme, est forte.
Je viens d'apprendre, alors que j'étais au milieu de la rédaction de mon billet, que les Verts et le PS ont trouvé un accord finalement sur 'un plan de reconversion de la filière Mox" qui permettra "de maintenir le nombre d'emplois par la mise en oeuvre de centres d'excellence du traitement des déchets et du démantèlement". Tout ceci permet de sauver la face et, in extremis, de maintenir l'union. Penchons-nous maintenant sur le coeur du réacteur, si j'ose dire…

La première partie de la phrase a été rédigée par Hollande, la seconde par Duflot. Le bateau reste duflot, l'accord est aflou. Reste que la formulation est fumeuse : quelqu'un peut-il me dire concrètement ce que vont faire les ouvriers qui travaillent dans la filière Mox ? De l'excellence ? De qui se mox-t-on ?
Si cela avait été Martine Aubry qui avait été désignée, nous aurions pu supposer que les nombreuses personnes qui travaillent autour de ce procédé (dont nous pouvons être fier) auraient été reconvertis dans "la médiation culturelle"...

Je me demande juste, aujourd'hui, quel sera l'impact de ce débat sur le nucléaire, avec les prises de position ahurissante de certains. Je ne suis pas sur que cela fasse gagner une élection...
Mais bon, ce n'est pas mon problème.

Enfin, attendons le prochain sujet...

mardi 11 octobre 2011

Buzz primaire

C'est un excellent article de l'ami Jean Véronis, hier sur son blog. Il nous analyse le buzz fait autour des primaires. Les résultats sont très intéressants, et valent bien des sondages.

Sur le petit tableau à droite, Jean a analysé le nombre de citations des 6 candidats sur près de 3000 sources (des sites d'informations, des pure players, des blogs). Il a un sacré outil d'analyse de la presse...

Cela donne les résultats suivants. En tous cas, il a le sixté dans l'ordre ! Il est en tous cas très intéressant aussi de voir que Ségolène Royal a bien plus de poids sur les blogs que dans les urnes aujourd'hui, et que peut être ses supporters ont masqué la réalité.

Jean conclue de la manière suivante : "L'étude des tendances du buzz est un domaine quasiment inexploré (et il faut bien se garder de tirer des conclusions à l'emporte-pièce sur la base de quelques exemples), mais l'effet prédictif du buzz mérite certainement qu'on s'y penche de plus près". Il a tès certainement raison.

En tous cas, sur ce coup là (comme sur ses exemples de 2007), cela donne des résultats qui méritent l'intérêt. A suivre...

lundi 10 octobre 2011

Overdose...

Bon... Ce soir, c'était l'overdose.

Canal + Grand journal, Laurent Fabius et Pierre Moscovici. I Télévision, Jean Christophe Cambadelis. BFM TV, Michel Sapin.

Et ce soir, sur TF1, Martine Aubry. Sur la 3, il y avait François Hollande. Je n'ose pas regarder la 2...
Et demain, ça sera pareil... Et après demain, aussi, j'en ai peur.

Le discours de Montebourg et sa Nouvelle France qui passe en boucle (et commence à m'effrayer un peu mais bon), ainsi que les larmes de Royal...

Et sur les journaux, les blogs, Twitter, tout ça... Du PS, du PS, du PS...

Et ça fait des jours (des semaines) que ça dure...

Ras le bol. Sarkozy me manquerait presque... D'ailleurs il va bien ?

Enfin bon, dimanche prochain, c'est fini, on verra (peut être) moins de Parti Socialiste sur les médias...

(mais bon, quelque chose me dit que je ne suis pas le seul à être overdosé de Parti Socialiste...)

Réussite primaire (vivement dimanche prochain)

Ces primaires du Parti Socialiste sont une réussite. 2,5 millions de gens qui se sont déplacés pour aller voter, c’est un très bon résultat. Qu’ils en soient félicités. Les militants se sont bougés pour que les choses se passent bien, pour l’instant ça se passe très bien. C’est positif pour tout le monde…

Cela démontre une première évidence, qu’il est important de rappeler. Les français aiment la politique. Quand on leur donne le choix, et les éléments pour débattre, réfléchir, discuter, ils s’en emparent, ils se régalent et se déplacent. Ce fut le cas au référendum européen de 2005, aux présidentielles de 2007… Quand ils ont l’impression, par contre, qu’on se moque de leur avis, qu’on les prend pour des cons, ils montrent leur ras le bol en désertant les urnes, ou en proposant des 21 Avril 2002…
Les débats du parti socialiste ont fait des succès d’audience. Le vote d’hier à confirmé cette impression que les gens veulent de la politique, de la vraie. Et c’est bien.

Je fais deux trois petites analyses de ce résultat de scrutin, qui personnellement me convient parfaitement. Je le dis avec d’autant plus de distance que comme je l’ai exprimé vendredi, je ne suis pas allé voter. Et je n’irai pas dimanche prochain.
J’adhère à 95% de la charte, j’ai pleins de pièces de 1 euros dans mon portefeuille, mais je n’aurais pas été le bienvenu au bureau de vote des socialistes de mon village. Je ne supporte pas la provocation, et les gens qui vont à des endroits où ils ne sont pas les bienvenus pour se faire voir. Donc je ne provoque pas : je suis resté chez moi. Et c’était très bien comme ça (mes primaires « vraiment citoyennes » à moi, ça sera le premier tour des présidentielles).

Un résultat qui me convient donc. J’avais parié au début de l’été que Ségolène Royal se prendrait une rouste ? Elle s’est pris une rouste. Et je le confesse bien tristement mon absence d’humanité de ce lundi matin, mais ses larmes Royales ne m’ont pas touché… A mon avis, elle paie un parcours de cinq ans fait de coups, de mensonges, de provocations multiples. Elle paie 5 ans de politique de trash et de clash…
Le mensonge initial au soir de l’élection présidentielle, le « Je présente mes excuses au nom de la France », la candidature au frigo qui ressort au début de l’hiver, le cambriolage mis en scène, etc, etc... Et ces derniers jours faits de racolage en tous genre et de phrases désagréables en direction de tel ou d’un tel autre candidat
L’idole politique a fini son parcours hier soir : une des bonnes choses de ce dimanche…

J’avais parié que Montebourg passerait devant Royal. Je ne l’aime pas Montebourg, parce que là encore la politique du rentre dedans, du clivage et du toupet provoquant, ce n’est pas mon trip. Mais il a bien joué. Montebourg est un acteur brillant, défendant des positions contraire à ses actes, mais il s’en moque, des contradictions. Défendre le non cumul des mandats en cumulant à la première occasion ne le dérange nullement. Et il a raison : il a le talent pour que ça passe…
Je n’aime pas Montebourg, mais j’ai trouvé qu’il avait fait une campagne des primaires remarquable. Insupportable, donc au final réussi. Certains blogueurs ont changé d’avis sur la dernière semaine pour le soutenir ont rajouté une preuve de la qualité de sa campagne.
Beaucoup de débat se sont positionnés autour de sa personne, autour de ses propos. Il était un des centre important de cette primaire : il sera le centre du second tour.

Maintenant, le gagnant du premier tour… Les français aiment le politique. Je crois qu’ils aiment aussi voter pour ceux qui rassemblent, et ne balancent pas des saloperies sur les autres chaque fois qu’on leur tend un micro. Les campagnes de Hollande et de Royal étaient, de ce point de vue, diamétralement opposées. Quand une lâchait une vacherie sur ses camarades, l’autre essayait de garder de la hauteur, et une certaine noblesse. Quitte à paraitre « mou », comme l’attaquent certains de ses adversaires.
Évidemment, François Hollande n’a pas encore gagné. Parce que la deuxième est Martine Aubry, celle qui tient l’appareil. Et bon, quand on a l’appareil, ça aide… Ne remettons pas Reims sur le tapis, mais bon, quand on y est arrivé une fois
Ensuite parce que arithmétiquement, il faut faire plus de 50% pour gagner. Aujourd’hui, les compteurs sont remis à zéro. Personne n’est propriétaire de ses voix, mais pour qui voteront Montebourg, Royal, et leurs supporters ? Pour celle qui veut mettre face à Sarkozy une « gauche dure », ou pour celui qui me parait avoir le discours le plus raisonnable et le plus rassembleur ?

Juste un commentaire personnel. Si Martine Aubry est candidate du Parti Socialiste, il est évident que je voterai contre elle au deuxième tour de l’élection présidentielle. Si c’est François Hollande, de la même manière qui cela avait été DSK, je pourrais réfléchir…
Je parlais plus haut de « fraternité qui s’arrête au bureau de vote ». Certains, la vraie gauche qui ne pèse finalement pas énormément dans les urnes, se servent de l’argument que j’exprime. La vraie gauche n’est pas celle pour qui je pourrais avoir de la sympathie, ou même envie de voter. La vraie gauche, c’est celle qui me fera rendre gorge…

Sauf que pour gagner une élection, il faut rassembler… Le sectarisme ne fait jamais gagner une élection. Il rassemble son camp, à la rigueur, mais c'est insuffisant pour gagner.

A voir donc le deuxième tour. Le risque d’une victoire serrée d’un des deux candidats est toujours possible. Mais pour l’instant, l’exercice primaire socialiste est réussi.
Pour autant, je laisserai le dernier mot au blogueur Toréador, toujours pertinent dans ses analyses :
« N’oublions pas que les primaires italiennes à Gauche avaient réuni… le double… et que la Gauche avait perdu contre Berlusconi. »
Primaires réussies. Mais la vraie « élection citoyenne », c’est la présidentielle de 2012…