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mardi 20 novembre 2012

98, le chiffre perdant...


98 voix de différence. C’est plus qu’Aubry par rapport à Royal. Mais c’est quand même pas beaucoup. Statistiquement parlant, c'est nul...
De ce vote consternant, Jean-François Copé en sort vainqueur. Les sympathisants et électeurs de droite plébiscitaient François Fillon. Les militants ont « choisi » Jean-François Copé. 
C’est leur choix. C'étaient eux qui avaient la carte du parti après tout...

Je met le verbe « choisi » entre guillemet, car ce scrutin restera entaché d’un odeur désagréable. Peut être Copé réussira à être le Martine Aubry de la droite, et parviendra à se sortir de la puanteur d’un scrutin souillé pour devenir l’architecte d’une reconstruction de son camp. Quelque part je le souhaite. Mais je n’y crois pas trop aujourd’hui…
Peut être la déception, l’aigreur, la tristesse devant une nouvelle défaite de mon camp. La droite a perdu toutes les élections depuis 2009, et a même réussi à perdre celle là. C’est consternant.

Je ne reviendrai pas sur le fait que les militants UMP ont fait le choix de ceux qui leur ont fait perdre toutes les élections depuis 2009. J’ai écrit hier sur la différence fondamentale entre le militant etl’électeur lambda. Au final, c’est ce dernier qui fait le choix de qui est roi et de qui ne l’est pas. Si le militant fait le choix de quelqu’un qui clive et ne rassemble pas, l’électeur choisira un autre. C’est con, mais c’est comme ça…

Je ne sais pas si l’UMP va « crever » ou pas. Je ne le pense pas, car sinon le PS serait mort depuis longtemps. Les membres principaux de l’UMP, filloniste ou copéiste, n’ont pas intérêt que leur outil de conquête ou, à défaut, de conservation du pouvoir, faillisse. L’UMP continuera donc à exister.
Avec à coté un parti de centre droit qui se consolidera d’autant plus que seront exclus ceux qui ne seront pas considérés comme « des purs ». De l’autre coté il y a le FN. Je n’ai pas aujourd’hui tellement d’opinion sur leur évolution. J’ai l’impression qu’eux et leur cousin d’un Front de Gauche consolideront leurs positions, mais sans réel rapport avec la blague de ce scrutin à l’UMP.

Je terminerai par ma modeste personne. Je n’étais pas adhérent à l’UMP, donc je n’ai pas voté. C’est con, il n’y aurait eu plus que 97 voix de différence entre les deux.
Il me semble évident que je n’adhérerai pas demain à l’UMP. Je n’ai pas envie d’apporter un soutien à une équipe que je considère responsable des nombreuses défaites de la droite.

A ce propos, je m’amuse sur le net à voir certains se considérant comme « la vraie droite » venir faire la leçon (sans parler des séances de psychanalyses consternantes). Ils ne représentent rien, sinon une responsabilité dans les victoires de la gauche. Mais ils pensent pouvoir insulter ceux qui ne sont pas dans leur dogme de pensée. Les idiots.
Une élection se gagne en rassemblant. Ce n’est pas en excluant et en insultant ceux qui ne pensent pas comme eux qu’ont été gagné les dernière élections. Chirac, Sarkozy aussi en 2007, ont réussi en rassemblant au-delà de leurs bases. Et Sarkozy en 2012 a perdu en se rabougrissant sur son électorat.
Après certains considèreront que ces deux derniers n’étaient pas « la vraie droite ». Dans ce cas c’est encore pire, et il n'y a surtout pas à discuter avec ces gens là. Ces Mélenchons de droite n’auront jamais rien gagné… Et ils veulent donner des leçons et des brevets. On est loin d’une référence à suivre…

En tous cas, je souhaite bon courage à Copé. Je lui souhaite aussi, quelque part, de réussir. Mais il aura énormément de choses à changer.
Par contre aujourd’hui, présentement, je suis loin d’être optimiste…

lundi 19 novembre 2012

Rachida Dati, toujours à la masse...

Déclaration du jour de la toujours consternante Rachida Dati. Qui a visiblement tout compris au film...
« C'est une victoire pour l'UMP, un grand moment de démocratie, un grand moment de mobilisation»
Et une simple question, en tant que sympathisant de droite... Pourquoi on laisse toujours la parole à ce genre de nul(le)s qui nous ont mis dans le mur, et qui continuent à ridiculiser les gens de droite en parlant à la télé (en en contribuant à dégouter les gens de la politique) ?

Simple sympathisant de droite devant un bordel…



Je me suis couché tôt hier soir. Je pensais que ce matin, je connaitrais le nom du nouveau chef de l’UMP, parti principal d’une opposition nécessaire, et que j’espère efficace. Et puis non… 
La situation, tout le monde la connait. C’est le bordel. La gauche se marre, comme s’était marrée dans la droite devant le bordel de Reims en 2008. Les sympathisants de droite comme moi ne se marrent pas.
Colère ? Un peu, mais tristesse surtout. Pour pleins de raisons… Et surtout deux points que j’ai envie de mettre en avant.

Un militant n’est pas un sympathisant. Et surtout un militant n’est pas représentatif du corps électoral de son camp. Le meilleur exemple était donné par Europe Ecologie – Les verts. Les études d’opinion donnaient un bon crédit à Nicolas Hulot, lui promettant de dépasser les 5 % d’intention de vote. Les militants purs et durs ont choisi la « pure » Eva Joly. On a vu le résultat…
Dans notre cas, les sondages d’opinion donnent une belle cote à François Fillon, qui était mon favori. Les militants de l’UMP sont peut être plus à droite que les électeurs de droite français (c’est l’hypothèse de l’Hérétique). En tous cas, ils ont voulu montré que c’était à eux de choisir, et pas à l’électeur lambda… Qui soit dit en passant est celui qui aura le dernier mot et mettra l’UMP au pouvoir ou dans l’opposition…

Le militant pur et dur sait sans doute ce qu’est « la vraie droite », ou « la vraie écologie ». Mais dans ces deux cas, on lui demandait soit un candidat, soit un chef pour conduire son parti aux élections. Les premiers ont choisi celle qui ne savait pas se vendre, par rapport à l’autre. Plus « commercial » sans doute, mais une élection c’est aussi un commerce. C’est savoir vendre ses idées, son projet, sa candidature. On peut être pur et parfaitement drapé dans ses convictions : quand les électeurs ne votent pas pour ce candidat, ce n’est pas la peine.
Les militants de l’UMP avaient le choix. Un candidat qui avait un profil rassembleur et qui était plébiscité par les études d’opinion. Un candidat clivant, (que je considère) opportuniste, copiant du sous-Sarkozy, et réitérant tout ce qui a fait que 2012 a été une bérézina électorale. Ces militants ont choisi. Ca sera leur problème si l’UMP s’enfonce dans la caricature et si les électeurs vont voir ailleurs.
Mais bon… Je n’avais qu’à prendre ma carte à l’UMP remarque, j’aurais voté (Fillon) dimanche…

Le deuxième commentaire que j’ai est ma réaction devant certains billets ou tweet de la gauche ce matin, qui se marre et se gausse. Le soleil se couche sur la droite, c’est super, ils sont ridicules, la vie est belle pour la gauche qui sera au pouvoir pendant 15 ans. Alléluia inchalla etc…
J’ai toujours pensé que l’humilité était une qualité, aussi en politique… Novembre 2008, c’était hier. Le PS se fourvoyait dans une parodie démocratique. Cette dernière ne m’avait pas du tout amusé, j’ai souvent écrit sur le malaise que je ressentais à l’époque. De ces bourrages d’urne avérés est sortie Martine Aubry. N’oublions jamais qu’il y avait Ségolène Royal en face… (soupir). Et d’un mandat terni par la triche originelle, Aubry a mené des élections locales victorieuses, des primaires réussies (on élargie les votants et on choisi le plus rassembleur, tiens… ?). Et le feu d’artifice final de 2012 a fait d’une première secrétaire illégitime une sorte de référence au sein de son parti.
D’ailleurs elle ne s’est pas trompée. Pas question de réitéré le spectacle de 2008. Cette année, le premier secrétaire a été choisi parmi et par les apparatchiks de Solférino. Et il en est sorti Harlem Désir, pur produit de l’appareil socialiste et mitterrandiste…

Ce retour sur Reims et le PS m’appelle encore deux réflexions. Toujours celle de l’humilité, mâtinée d’une certaine tristesse. Je parle souvent de la violence de cette société qui est tout sauf apaisée. Société clivée, déchirée, violente.
Et de la dureté quasi bestiale de l’ambiance politique en ce moment. Les lumières ont laissé la place à une sorte de barbarie se voulant démocratique. Les dernières élections ont été bestiales, et le pouvoir en place croule sous l’impopularité moins de 6 mois après sa « victoire ». Les oppositions sont féroces et cruelles. Quasiment haineuses.
Et à coté de ça, lorsque les deux principaux partis politiques se votent un chef, cela tourne au pugilat. Nous avons l’impression de revenir à une classe politique immature. C’est triste.

Et puis je me dis aussi que nous pouvons, à droite, être optimiste… 4 ans après Reims, c’était la victoire de François Hollande… Si les mêmes tares donnent les mêmes résultats, on peut souffrir encore un petit moment.
Mais bon… Ca m’est pénible quand même tout ça…

lundi 9 juillet 2012

S'imposer le silence...


Laissons la forme de coté. Le conseil de Manuel Valls à François Fillon, qui lui conseille « s'imposer un peu de silence, de réflexion », ne mérite pas grandes remarques de ma part. Nous sommes dans le jeu politique. Et une nouvelle fois dans la prétention de cette gauche nouvellement arrivée au pouvoir qui ne supporte aucun commentaire négatif, aucune critique, aucune remarque. Surtout pas quand elle provient d’une droite qu’elle juge illégitime et non crédible.
Pour n’importe quel pouvoir, une bonne opposition est une opposition qui se tait. Les choses sont heureusement un peu plus compliquées que cela…

A coté de ça, il y a le fond. Et sur le fond, en mettant de coté toute l’arrière pensée négative et hautaine du nouveau ministre de l’intérieur, je serai tenté de donner à François Fillon, et d’une certaine manière à la droite, le même conseil. Le silence. Le recul. Etre moins présent. Pour plusieurs raisons…

Une élection se gagne quand des électeurs votent pour vous. C’est con comme évidence, mais les derniers évènements ont montré que la droite avait oublié ce petit détail tout con… Si on excite les électeurs, si on les énerve, si on dégoute ou si on les écœure, ils votent pour d’autre. Ou ne votent pas. Quoiqu’en dise les soutiens inconditionnels de Sarkozy qui aujourd’hui refusent toute critique, la campagne UMP a été très mauvaise. Et l’électeur qui aurait été tenté de voter à droite a préféré soit s’abstenir, soit voter à gauche (pour « sortir les sortants ») ou à l’extrême droite.

En ce sens là, ceux qui sont hautement responsables des dernières branlées de l’UMP seraient bien inspirés de s’imposer une cure de silence. Au moins pour leur camp.
Je pense à Jean-François Copé, dont la stratégie de petit clone insupportable de Nicolas Sarkozy, a été un échec : sous sa coupe, l’UMP a tout perdu. Je pense évidement à des personnes comme Nadine Morano ou Rachida Dati. Je pense enfin à toutes personnes qui, à droite, voudrait commencer une opposition brutale et caricaturale, du style celle de la gauche lors du dernier mandat. Parce que c’est trop tôt. Et parce qu’on risque d’écœurer l’électeur rapidement, et que le but n’est pas que l’opposition paraisse plus détestable que le pouvoir en place.

Et je pense que l’électeur sera gré à la droite républicaine de s’obliger une phase de silence, de réflexion. Les élections l’ont montré : les français ne veulent plus d’eux. J’en suis malheureux car j’ai voté pour eux. Mais c’est comme ça. Et les français (quelque part moi le premier) veulent voir ce que ce nouveau gouvernement a dans le ventre.
Je pense que les français attendent, de la part de la droite, une attitude responsable. Une attitude digne. Je le mets en gras, digne, parce que je pense que c’est une caractéristique qui manque depuis longtemps à cette droite dont je fais partie. Aujourd’hui, les éclats de voix d’un Copé ou d’une Pécresse ne sont pas plus audibles qu’une leçon hautaine d’un Xavier Bertrand. Qu’ils gardent leurs forces pour plus tard.

Revenons-en à François Fillon. Je souhaite qu’il joue un rôle important au sein de la droite républicaine. Avec, autour de lui, des gens sérieux, style Baroin, Lemaire, des plus jeunes comme Wauquiez, Kosciusko-Morizet, Pécresse si elle se donne plus de corps. Evidemment avec Juppé et Raffarin.  Et des plus jeunes, qu’on ne connait pas encore, mais qu’il faudra mettre en avant.
En ajoutant qu’il faudra que cette nouvelle génération soit différente de tout ce qui était insupportable à droite. J’y reviens, mais des Dati, des Morano, des Lefebvre, des Copé, on n’en veut plus.

Le conseil de Valls est bon, quand on enlève tout cette arrogance méprisante d’une gauche qui a tout gagné et aime à le rappeler. S’obliger à du silence. Prendre du recul. De la hauteur.

Quelque part, suivre l’exemple d’un François Hollande qui s’est imposé en recours après être sorti sous les crachats en 2007, et s’être mis lui-même hors du jeu. A coté de ça, nous avons l’exemple d’une Ségolène Royal, qui montre tout ce qu’il ne faut pas faire si on veut couler pour de bon après une défaite. Elle ne s’est jamais arrêtée (les fêtes de la Fraternité et autres excuses au nom de la France…), ce fut derrière festival de branlées. A Reims, au primaire, et dernièrement à la Rochelle… J’ai l’impression que Copé suit le même chemin.

Le silence et le recul est parfois une bonne chose. Et la pause estivale est aussi là pour ça.
Je suppose François Fillon sérieux. J’espère que ce modeste conseil, de la part de quelqu’un qui lui veut du bien (à lui et à son camp de pensée politique), lui parviendra…

vendredi 22 juin 2012

Le changement à droite, ça doit être maintenant

Pour me remonter le moral, je pense au Parti Socialiste. Après le traumatisme du 21 Avril 2002 a eu lieu la blague Ségolène Royal 2007. Normalement, le PS devait mourir. Parce que Bayrou, parce que plein de chose. Au final ? Ayrault a été réélu à la tête des députés PS. Hollande confirmé pendant un an à la tête du PS. Et ce dernier non seulement n’a pas mourut, mais en plus a repris le pouvoir 5 ans après.
Je souhaite tout ce bonheur là à la droite, mais je crains que cela ne soit pas si facile…

La ré-élection de Christian Jacob à la présidence du groupe UMP à l’assemblée m’a profondément affligé.
Cela fait de nombreux mois que je conteste, ici, la stratégie de l’UMP. Ceux qui ont porté cette dernière ont échoué, ainsi en ont témoigné les dernières élections. La droite a tout perdu. Le Sénat l’an passé (et c’était prévisible : quand on insulte et méprise les élus locaux, les conséquences peuvent être violente). Et dernièrement la présidentielle et législatives.
Les causes sont multiples. Mais la responsabilité de Jean-François Copé et de ses sbires, est évidente.

Christian Jacob représentait cette « UMP officielle » insupportable et caricaturale. Il a été réélu à la tête des députés UMP après une triple branlé électorale. Cela me consterne.

A coté de ça, nous pourrions espérer, nous sympathisant d’une droite républicaine qui se veut digne et responsable, que certains qui ont perdu et ont contribué à détériorer l’image de notre camp s’en aille et ne parlent plus. Penses-tu… Nadine Morano par exemple.
Nadine Morano a représenté à merveille cette UMP indigne et ridicule. Elle a perdu après une campagne consternante, dont le point d’orgue a été cette discussion avec Louis Alliot Gérald Dahan. Elle pourrait avoir la dignité du silence et de la discrétion, mais non. Telle la pire des Ségolène Royal, elle la ramène, tel l’éléphant beurré à la gnole qui marche sur des œufs. Un coup sur Fillon par ci, un coup de « je ne suis pas raciste je parleavec des noirs  » par là… Consternant.

Je suis en colère aujourd’hui. En colère de voir que ceux sont ceux qui ont fait perdre la droite qui continuent à monopoliser la parole au nom de l’opposition. En colère de voir que rien ne change, et que le confort des sièges, des postes et des micros empêche toute remise en cause de mon camp.

Je recevais un ami hier. Sensibilité de droite. Il était triste de la victoire de la gauche, mais s’est dit heureux de la défaite de Sarkozy et de cette droite qu’il jugeait « puante ». J’avais du mal à lui donner tort, alors je lui ai donné un autre verre de rosé. Et nous parlions du futur.
Je lui ai confié qu’aujourd’hui, j’avais presque envie de prendre ma carte à l’UMP, et de replonger avec le « militantisme ». Simplement pour pouvoir voter pour la future direction de l’UMP. Et voter contre la direction actuelle qui nous a mis la droite républicaine dans le mur.

Je n’ai toujours aucune confiance en le Parti Socialiste et en la gauche pour que la France aille mieux. Moins de 3 jours après leur victoire totale aux législatives, l’argument de l’excuse « c’est la faute à ceux d’avant si on ne pourra pas tenir nos promesses et si on devra taper dur dans la motte » commence à sortir. Je pensais qu’ils auraient eu la décence d’attendre la fin de l’été.
Je n’ai toujours aucune confiance en le Parti Socialiste et en la gauche pour que la France aille mieux. C’est la raison pour laquelle j’ai envie d’une opposition de droite républicaine digne et efficace, porteuse de valeurs et de projets clairs. Envie d’une droite républicaine différente de celle que nous avons eu ces derniers mois, ces dernières années.

Je ne sais pas si renouveler la confiance en ceux qui nous ont mis dans le mur est un bon signal. Je ne sais pas si laisser le temps de parole de l’opposition dans la bouche de ceux et celles (Morano) qui nous ont mis dans le mur est un bon symbole.
Le changement à droite, ça serait bien que ça soit maintenant. Sinon, ça risque d’être long et dur, mais ça n’aura rien de plaisant…

vendredi 15 juin 2012

Il n'y a pas que la digue qui se brise...

Dimanche dernier, 20 heures, les résultats du premier tour des législatives tombent. Cécile Duflot est sur TF1. Ses premiers mots sont pour parler d’une collusion possible et probable entre l’UMP et le FN. Le filet est lancé. L’élément de langage de la gauche est lancé. On va parler FN pendant tout l'entre deux tours.
Durant toute la soirée, les responsables de l’UMP se sentiront obligés de se défendre, de répondre. Et toute cette semaine, un twittcon et quelques larmes royales mises à part, le sujet aura été celui là. UMP et FN. Mais surtout FN.

La gauche a réussi son coup, durant l’entre deux tours, on aura parlé que FN, uniquement FN. On voudrait que ce parti ait des députés à l’assemblée, en tous cas fasse beaucoup de voix, on ne s’y prendrait pas mieux.

Je trouve la position officielle de l’UMP claire. Elle me convient. Pas d’alliance avec le FN, ni avec les socialistes. Personnellement, cela me va. Je n’ai jamais cru à l’efficacité d’un Front Républicain qui ne fait que valider le discours victimaire de Le Pen.
En ce qui me concerne, j’ai eu des deuxièmes tours PS – FN. J’ai, pour l’instant, toujours voter pour le candidat socialiste. Aussi parce que je le connaissais, parce que je l’appréciais. Et que le candidat FN était un fantôme que personne n’avait vu, parachuté, et que je ne voulais pas qu’il me représente au département ou à l’assemblée.

J’ai toujours trouvé la position de la droite républicaine claire et satisfaisante. Et elle me convient. Qu'elle ne convienne pas à la gauche n'est pas important. La gauche préfère parler de Dreux ou de Soisson en Bourgogne. Je préfère me souvenir de Léotard en PACA ou Comparini à Lyon, et des positions de Chirac. La gauche préfère parler du candidat UMP d’Arles qui se désiste pour le FN. Je pense quant à moi à la candidate PS qui se maintient à Carpentras, et qui contribuera à envoyer une nièce Le Pen à l’Assemblée Nationale.
Mais ça l’arrange, la gauche. Un FN fort, ça l’arrange. Pas trop quand même, il ne faudrait pas qu’il arrive au deuxième tour au détriment d’un socialiste comme en 2002… 
Et la droite républicaine tombe dans ce piège. Sentiment de se justifier. Elle n’a pas à se justifier. Copé a pris une position, il ne devrait pas y revenir dessus à chaque interview, sauf à vouloir donner un sentiment de gêne.

Ensuite, Martine Aubry peut bien donner de leçons en parlant de digue qui se rompt et tout ça. Elle est dans son rôle. L'hypocrisie et le don de leçon de morale n'a jamais été une valeur en baisse au PS.  Elle est dans le jeu bien facile d’instrumentaliser le FN et de parler de lui, contribuant à le faire monter au détriment de la droite républicaine, en balançant de « UMP et FN c’est pareil ». Bien sur, c’est un mensonge gras, mais ça passe. Et cela marche.

Alors on s’amuse avec Nadine Morano. Photomontages abjects, ou « canulars téléphoniques » effrayant et témoignant d’une vision très spéciale et dangereuse de la démocratie qu’ont certains soutiens du PS. François Hollande avait, sur une Une de Libération, appelé solennellement appelé es électeurs du FN. Mais lui est de gauche : il a le droit.
On met en avant « l’UMPFN » dans un jeu militant, mais on prend volontiers le soutien de Marine Le Pen pour les candidats socialistes qui seront opposés à Nathalie Kosciusko-Morizet ou Xavier Bertrand. Mais ce « PSFN » là est tout à fait acceptable : tout est bon pour faire battre la droite.


Je n’en veux pas au Parti Socialiste d’utiliser toutes les ficelles pour gagner. Je n’en veux pas à ses militants non plus. Mais j’en veux déjà plus, j’avoue, à la droite de tomber dans ce piège qui est vieux de 30 ans.
Il n’y a aucune honte à appeler ceux qui ont voté FN (17% à la présidentielle quand même) à voter pour soi. Hollande le fait à la une de Libération, pourquoi la droite devrait se sentir honteuse de faire pareil ?
Par contre, je suis plus critique devant ce cynisme de la gauche de chercher à faire monter le FN pour faire tomber l’UMP. Qu’elle se méfie aussi de ses extrêmes. Ils sont « tolérés » (parce que de gauche, donc forcément « gentil », et qu’ils votent bien comme il faut au deuxième tour). Mais je ne suis pas convaincu que les valeurs soient forcément les mêmes entre les républicains du PS et certains fanatiques d’un Mélenchon qui n’ont rien de plus sympathiques que ceux de le Pen.


Mon avis personnel enfin sur les relations que doit avoir la droite républicaine avec le FN. Les dernières déclarations d’Alain Juppé sur le sujet me vont très bien : « Il y a au moins trois raisons essentielles pour refuser toute alliance avec le Front National. Une raison morale, car les "références idéologiques de ce parti ne sont pas les nôtres. Une raison programmatique car sur bien des points, les propositions du FN sont en totale contradiction avec les nôtres. Une raison tactique : l'objectif du FN n'est pas de faire alliance avec nous, mais de casser l'UMP ».

Le FN et le PS ont le même objectif : détruire la droite républicaine. Le deuxième pour conquérir ou garder le pouvoir. Le premier pour exister.
Donc qu’on arrête de s’emmerder avec ces questions.

jeudi 12 janvier 2012

Ras le bol de cette campagne à la salaud

Je ne souhaite pas que la gauche arrive au pouvoir en France. J’ai une certaine affection et du respect pour François Hollande, mais je n’ai aucune envie de voir des amis de Eva Joly ou de Jean-Luc Melenchon au gouvernement. Voir Montebourg, Hamon ou Peillon ministre ne me donne pas envie. Et je ne parle pas de la possibilité Ségolène Royal présidente de l’Assemblée Nationale.

L’histoire de la suppression, ou modification, ou autre chose, du quotient familial ne m’inspire pour l’instant pas grand-chose. En plus personne, y compris apparemment au Parti Socialiste, ne sait pas quelle sera la proposition finale.
Mais de ce que j’en sais, j’ai un à priori défavorable. Parce que pour l’instant la politique familiale de la France marche bien. Parce que le quotient familial n’a pas pour objectif d’être « juste » fiscalement. Parce que ça, plus les autres mesures qui consisteront, au final, à faire financer la protection sociale et la répartition par le ventre mou des classes moyennes (celles juste trop riches pour bénéficier d’aide, celles trop pauvres pour vivre sereinement et richement), ça fait beaucoup sur le dos de ces gens qui ne volent personne et en ont un peu marre de cette logique…
Enfin, symboliquement, mon coté conservateur trouve toujours désagréable ces démantèlements des acquis de l’après-guerre, qu’ils viennent du coté de la droite ou de la gauche.

Pour autant, je ne supporte plus la campagne haineuse, consternante et franchement qui sent pas bon de l’UMP officielle. En vrac :
  • Bernard Accoyer : « Les conséquences de l’arrivée de la gauche au pouvoir économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre ». Rien que ça... ;
  • Nadine Morano : « François Hollande est un homme dangereux pour la France ». Rien que ça... (bis) ;
  • Jean-François Copé : «Chez nous, c'est massacre à la tronçonneuse» (il s’en vante, en plus…)..
Je passe sur les attaques personnelles sur François Hollande. La liste pourrait être longue.

Je trouve ces attaques consternantes. Je trouve les comparaisons style celle d’Accoyer non seulement ridicules, mais en plus profondément navrantes et indignes. Je trouve les attaques personnelles abjectes. J’ai trouvé insupportable les attaques sur Sarkozy style « le nabot », « un malade mental », etc… Je ne peux pas les trouver tolérables sur François Hollande (ou sur un autre).

Et y a ce coté profondément insupportable aussi vers les électeurs. L’UMP officielle a choisi de faire une campagne « à la salaud », en salissant et en employant des comparaisons godwinienne apocalyptique. Une volonté de dramatiser jusqu’au profondément ridicule la campagne. En balançant, de ci de là, une saloperie de personne. Une campagne « massacre à la tronçonneuse », comme s’en vante Copé.
Ces campagnes comme ça, les électeurs n’aiment pas. Mon expérience personnelle de campagnes locales m’ont toujours montré que le camp qui provoque la campagne du mollard dans la gueule perd l’élection.

Aujourd’hui, l’UMP officielle a choisi son mode de campagne. Je le désapprouve fortement. Parce que c’est insupportable. Parce que cela fera faire perdre la droite. Et parce qu’au final, cela fera arriver une gauche dont je ne suis pas fan au pouvoir.

A moins qu’ils ne changent vite de méthode et d’attitude… Ou à moins que n’arrive une alternative crédible à Sarkozy et à l’UMP officielle…
Enfin, à trois mois de l’élection, je suis assez peu optimiste…

vendredi 25 novembre 2011

Etre ou choisir, là est la (pitoyable) question...

La politique est un monde merveilleux… Les campagnes électorales aussi…

Donc on a eu, il y a quelques jours, la « riposte » de l’UMP. Avec des affichettes d’un niveau bas et caricatural, mais bon... Avec l'UMP, le PS et les autres, on commence à en avoir l'habitude...

Les militants UMP étaient ravis et aux anges. En face, certains militants s’indignaient (mot à la mode... l'indignation sélective, c'est quelque chose...) contre « une campagne nauséabonde ». Choqués, les pauvres…Heureusement, il était écrit que les militants socialistes relèveraient le niveau… Et ils nous ont pondu un pas du tout caricatural tract : « la droite, c’est la dette ».
Et le pire, c’est qu’ils en sont fiers… Et ça coco, ce n’est pas de la « campagne nauséabonde », hein… Le niveau est relevé : nous voilà rassurés !

Je n’attends pas que les militants du Front de Gauche et du FN, qui collent de partout et n’importe où des affiches d'un très haut niveau, rehaussent le niveau. Et François Bayrou, vraiment rien à dire aujourd'hui…

Finalement, pas grand-chose à faire, à part soupirer devant une campagne que je ne juge pas nauséabonde (ou alors des deux cotés…), mais pour l’instant d’un niveau très bas et triste au vus des problèmes auquel on est confronté…

Et réfléchir à ce cas de conscience… Etre ou choisir ?

mercredi 23 novembre 2011

Rien de neuf sous le soleil du Nord...

Hier soir Jean-François Copé a parlé. Il a présenté le projet économique et social de l'UMP. Disons le tout de suite, il n'y avait rien ! Mes amis de gauche ont beau hurler contre l'UMP, Copé n'a rien proposé du tout de neuf.

Le Parisien rappelle les quelques propositions de ce projet :
  • Les 35 heures seront renégociées branche par branche. Donc on reste à 35 heures. Ou alors on crée des heures supplémentaires. Mais rien de neuf. Sinon la certitude que durant les 10 prochaines années, la bande à Copé pourra continuer à hurler contre ces 35 heures vieilles, déjà, de 13 ans...
  • Une «fiscalité antidélocalisation». En gros augmentation de taxes (quelle originalité !), et mise en place de la taxe sociale (dont on parle depuis 6 ans).
  • Allégement de charges pour les PME. Ca aussi c'est nouveau. On allège en début de mandat, et on rétablit un an après... Les entreprises souffrent d'une absence totale de lisibilité en matière fiscale : cela risque de ne pas changer de suite...
  • Développer une stratégie de filière économique (agroalimentaire, BTP, numérique...) avec «une mention particulière pour le nucléaire». Ca fait juste 20 ans que cela devrait être fait, mais il n'est jamais trop tard pour tenter d'esquisser une vision industrielle nationale un peu cohérente...
  • «les revenus de l’assistance et de la solidarité ne doivent être à aucun moment au même niveau que les revenus du travail». Il semblait que le RSA devait concourir à cette logique... Et là encore, cela fait des années qu'on entend ça...
Non, rien de neuf. C'est triste (et cela m'attriste), mais hier soir il n'y avait rien. Quelque part, ce n'était pas la peine de hurler à la sur-présence des socialistes à la télé pour pondre ce genre de convention qui ne sert à rien...

Une seule information véritable : les 35 heures sont un épouvantail délicieux pour l'UMP officielle... Cela plait au militant de base de voir un Daubresse hurler "à la connerie de ces 35 heures"... Qui sont là depuis 13 ans, et ne seront pas changée de sitôt...
Comme il serait dommage de toucher à un épouvantail qui permet de resserrer ses troupes, les 35 heures risquent de ne pas être modifiées encore pendant longtemps... Ce qui me permettra de poser mes RTT en cette fin d'année...

Finalement rien de neuf... Pas rassurant...

lundi 17 octobre 2011

Réagir sur Hollande, alors qu'on a envie de soupirer sur l'UMP...

Je ne sais pas quoi écrire ce matin, pour parler de la désignation de François Hollande comme candidat du parti socialiste. Mais bon, ça serait dommage, pour moi en tous cas, que je n'écrive rien...
Une grande majorité de mes copines et copains de gauche fêtent aujourd’hui la désignation de leur candidat, qu’ils aient ou non voté pour lui. C’est beau, le rassemblement. Mais je ne sais pas quoi dire…

Je pourrais taper sur François Hollande, qui est donc aujourd’hui le candidat de la gauche, et celui susceptible de gouverner avec des verts et des mélenchonistes (j’espère pas plus à gauche…) qui vont lui faire la fête à la surenchère (à moins qu’ils ne se contentent de places chaudes sans moufter ?). Mais non, même pas… Je suis content que Martine Aubry ait été battue, et heureux de voir que sa manière cassante et sectaire de concevoir le combat politique n’est pas celle qui fut sélectionné par les votants au primaire. Cela me donne un peu (juste un peu) espoir en la politique…

Quand je vois, par contre, les Morano ou les Copé sur les plateaux télé, et m’attends à demain ce grand show UMP pour taper bêtement et caricaturalement sur le programme socialiste, mon espoir s’envole, et revient ainsi le désespoir…
Mais quelque part, autant j’espère que Hollande mettra au silence certains de son équipe (je pense à Peillon, toujours égal à lui-même dans la médiocrité), autant je souhaite vivement que Sarkozy élimine de son équipe ceux qui font énormément de mal à la politique, et à la droite d’une manière générale. Quand on peut compter sur un Fillon, un Juppé, un Baroin ou même une Pécresse quand elle est bien réveillée, on peut se passer sans problème de Copé, Dati, Hortefeux ou Morano…
La gauche a réussi à mettre hors jeu Ségolène Royal, pourquoi la droite n'arriverait elle pas à mettre sur la touche Jean-François Copé ? Ca serait bien pour la politique...

Il est bizarre mon billet de ce matin. Je devrais réagir sur François Hollande. Normalement, lui taper dessus. Et en fait je remarque que depuis le début de mon billet je tape sur la droite, qui hier m’aura été pathétique…
Elle sera dure, la campagne présidentielle si un peu de ménage n'est pas vite fait...

Alors je me contenterai de reprendre ma réflexion du 20 Septembre 2011, quand je remarquais que l’on ne mourrait jamais en politique. François Hollande, qui aura été un premier secrétaire mis dehors à grand coups de pieds dans le joufflu, revient triomphant. Ce Flamby qui était pour de Montebourg le pire défaut du Parti Socialiste devient, 3 ans après, son meilleurs atout.

Les choses changent. Parfois très vite. On ne meurt jamais en politique, François Hollande vient d’en apporter une nouvelle preuve… Peut être que d’autre, au pouvoir aujourd’hui mais mal en point, pourraient le prouver demain ?

lundi 26 septembre 2011

Bascule sénatoriale (ou facture du mépris...)

Mouvement de grève qui a perturbé mon arrivée au boulot ce matin : l’arrivé de la gauche au Sénat donne des ailes à certains… Que cela n’empêche pas une modeste petite analyse rapide de ma part, sur le scrutin sénatorial de ce dimanche.

Ma première réaction personnelle fut de reprendre cet excellent twitt de mon ami le Chafouin :
J'aime bien quand la droite perd mais je n'aime pas quand la gauche gagne #jamaiscontent

Rien à rajouter. La défaite de l’UMP officielle me fait toujours plaisir. Voir la mine déconfite d’une Morano ou d’un Copé est pour moi une source de plaisir réelle… Par contre, voir les têtes réjouies de Benoit Hamon ou d’Elisabeth Guigou (Avignon n’a pas voulu d’elle, mais elle est toujours là) me donne des frissons dans le dos… Soirée paradoxale...

Mon analyse politique sera sinon rapide, et reprendra le sentiment de mon ami Nicolas : « cette victoire annoncée de la gauche est aussi, lapalissement, une défaite de l’UMP qui a perdu le contact avec le terrain. »
Complètement. Ce qui devrait tempérer les élans lyriques de certains, qui se pâment dans cet « apparemment désir de gôche », qui me parait bien loin de faire dresser les tétons à la France entière…

J’ai souvent écrit sur le mépris de l’exécutif aujourd’hui vis-à-vis de l’élu local, notamment durant cette réforme territoriale (qui aujourd’hui a du mal à passer). La suppression de la taxe professionnelle était sans doute une bonne idée (je le pense avec le recul). Mais sur la manière, sur la forme, elle a été imposée en insultant presque l’élu local, qui était traité de tous les noms d’oiseau par le gouvernement.
Il était évident que cette phase de mépris se paierait : l’élection sénatoriale est là pour ça. Jean-Pierre Raffarin, qui avait été accusé de « tirer contre son camp » par Sarkozy, avait mis en garde il y a presque deux ans. Et c’était aussi la tonalité de mes billets.

Aujourd’hui la droite a perdu le Sénat. D’autres diront que c’est la gauche qui l’a gagné. Le résultat est le même. Le Sénat passe les armes à gauche, et laisse les larmes à la droite (bravo Toréador).

Le mépris se paye toujours... Attendons les prochains épisodes maintenant.

dimanche 4 septembre 2011

Le Colorado provençal... (et quelques pensées politiques dominicales...)

Il est bien automnal ce dimanche. Frais, humide. Je ne vais pas voir la température de l'eau à ma piscine, mais j'imagine qu'on doit être loin des 31°C d'il y a 10 jours...

Non, c'est la rentrée. Pour moi mardi matin (je ne reprends jamais le boulot un lundi), et donc aujourd'hui j'ai envie de prolonger un peu mes vacances. Ces deux jours (seulement deux jours) en Lubéron m'ont fait du bien. Marcher, c'est agréable. Et quand c'est dans de merveilleux paysages, c'est encore mieux. Ici : le Colorado Provençal, à coté du village de Rustrel.
Je préfère aujourd'hui poster des photos de ces merveilleux paysages du Colorado provençal, plutôt que de parler politique. J'aurais écrit hier sur mes réactions à la lecture de bien des tweets durant l'université de l'UMP, j'aurais écrit aujourd'hui un billet pleins de mépris et de colère contre certains militants de gauche suintants de bêtise et de haine. Et je me serais demandé si les valeurs qu'ils mettent en avant dans certains billet, tweets ou commentaires, sont celles inscrites dans la "charte des valeurs de gauche", à signer avant les primaires.

Je pense que la campagne va être violente et très bas du front, mais je suis convaincu que l'UMP n'en sera pas la seule responsable. Les flaques de vomi balancées par bien des gens à gauche montre que ces gens là sont également très fort pour faire une campagne ordurière, faite de boules puantes, de mensonges et de saloperies en tous genres.
Par contre, je me demande juste comment il sera possible, à l'issue de la campagne, quand les urnes auront donné leurs verdicts, pour "vivre ensemble". Certains à gauche ne supportent pas le résultat des urnes quand c'est la droite qui passe (nous l'avons vu en 2007, je l'ai encore plus vu localement parlant...). Je suppose qu'il n'y a aucune raison pour que, vu les prémices de la campagne, et les saloperies qui sont balancées ci et là (Marleix - Harlem Désir même combat dans la stupidité...), les gens de droite soient bons joueurs si la gauche l'emporte...

Bah, je me dis qu'eux aussi "rentreront en résistance" et iront s'indigner... Parce qu'il serait dommage que le ridicule ne soit l'apanage que d'un seul camp.
Sur ces universités d'été de l'UMP quand même... J'avais écrit un tweet hier après-midi. Je m'amuse aussi des divisions de l'UMP, qui quelques part me donnent raison quand j'estimais en 2002 que la droite n'avait pas vocation à avoir un "parti unique". Ce n'est pas dans notre culture. La droite ne fait rarement ses primaires présidentielle en catimini devant ses militants, avec le risque que les urnes soient bourrées comme à Reims. Elle les fait devant les électeurs français, le plus bel exemple étant le Chirac - Balladur de 1995.
Avec le risque que comme en 1981 (j'avais 3 ans) la primaire Chirac - Giscard fasse passer Mitterrand (avec de R bordel).

Alors je disais donc... Je rigolais des divisions de l'UMP, et encore plus de voir certains militants de gauche s'en moquer. En 140 caractère : "Falconhill S'amuse à voir certains à gauche se marrer devant les divisions à l'UMP. Ils ont du louper les épisodes fraternels au PS ou chez les verts".
Et là, réponse extraordinaire : "Sauf qu'à gauche on ASSUME les différences alors qu'à droite on cherche à les dissimuler, à les minimiser". On passera outre l'emploi de la majuscule pour affirmer l'utilisation d'un mot qui n'a vraiment pas lieu d'être... "On assume...". Quand on voit les belles séances, à la Rochelle ou ailleurs, avec "Martine" qui embrasse "François", "Dominique", "Laurent", "Arnaud", et tous ces bons camarades qu'on aime profondément devant les caméras... Martine Aubry qui n'aura cassé de rappeler : "le PS est uni", tel un leitmotiv, un marotte bien méthode Coué... Et on passera sur les parties de fou rire filmé par une télévision friande de bonnes "stories" entre "Martine" et "Cécile" des Verts...
Bah, le pire n'est peut être le tweet en lui même. C'est peut être aussi que la personne qui me l'a adressé croit vraiment en ce qu'elle a écrit. A moins qu'elle ne fasse aussi de la politique bête, et qu'elle affirme (avec majuscules) des choses qu'elle sait pertinemment fausse... Mais il faut faire passer le message...

Non, la gauche "n'ASSUME" pas ses différences elle non plus : elle les masque dans une mise en scène qui se veut pleine de fraternitude. Comme à droite. Par contre, quand arrivera la possibilité de gagner l'élection, évidemment qu'elle sera unie : il y aura des postes à distribuer.
C'est la politique...

La politique est un endroit merveilleux. Et jusqu'en 2012, ça sera dur. Alors je préfère me perdre dans ses petites collines Lubéronaises, qui illustrent ce billet écrit avec une sorte de douleur au ventre... Parce qu'il n'est jamais agréable de voir une société tellement déchirée et divisée.
L'automne arrive. Dominique Strauss Kahn aussi vous me direz : les télévisions d'information passent l'information en boucle... Alors bon, allons profiter des quelques beaux jours restant en allant dehors...
On aura le temps de parler politique ces prochains temps...

mardi 19 juillet 2011

Quel candidat PS être vous (et quel UMP aussi) ?

Puisqu'il pleut dehors, autant jouer. Notre ami Antidote, blogueur gaulliste que je trouve sympathique et dont les valeurs me sont proches, nous propose un test digne des meilleurs Mickey Parade ou Journal de Mickey de notre enfance. Amusons nous !

Le premier test s'intitule : "quel candidat à la primaire socialiste êtes vous". Il est drôle.
Juste une paire de question, pour vous laisser le plaisir d'aller le faire...
Vous adoptez un chien
♦ - Un bouledogue
♥ - Un grand caniche
◊ - Un setter
ο - Un Saint-Bernard
♣ - Un lévrier espagnol

Quand vous étiez petit, vous souhaitiez devenir
♦ - Infirmière-chef, pour prendre soin
◊ - Procureur de la République, pour faire embastiller les malfaisants
♥ - Présidente de l’association des parents d’élèves
♣ - Footballeur, pour être célèbre
ο - Représentant de commerce, receveur des postes ou boulanger, un type normal, quoi
Et donc le résultat vous montrera si vous être plutôt l'Obama du Poitou (fraternité et démocratie, et bien sur ouverture à fond les ballons, sont les deux mamelles de votre action) ou l'Obama de la Bresse, par exemple. C'est amusant.

Et comme mon ami gaulliste en ces temps pluvieux, il nous propose un deuxième test :
"de quelle tendance UMP êtes vous ?".

Avec, comme question par exemple :
1. Quand vous étiez petit :
◊ - Vous souhaitiez devenir comptable.
♣ - Vous vouliez devenir policier. Ou douanier.
♥ - N’importe quel métier, du moment qu’il y soit question de concorde nationale, d’union, et de lutte contre les ferments de la division.
♦ - Chef. De n’importe quoi, mais chef. Et célèbre aussi. Très célèbre.
ο - Fonctionnaire, pour servir l’Etat.

Votre petite dernière vous annonce que son petit ami est musulman et qu’il vient dîner ce soir
♦ - Vous accusez le coup. Puis, au cours du dîner, vous promettez au jeune homme une investiture de l’UMP aux prochaines élections législatives afin de promouvoir sa communauté.
◊ - Vous l’accueillez, plein de gravité, et vous excusez de tout ce qu’ont pu raconter certains membres de l’UMP si peu fidèles aux valeurs auxquelles vous croyez.
♥ - Vous lui rappelez, entre la poire et le fromage, le grand combat de Jacques Chirac contre l’extrême-droite et lui assurez que Nicolas Sarkozy s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur.
♣ - L’air gourmand, vous vous hâtez de préparer l’apéritif. Vous servirez un Bourgogne accompagné de rondelles de saucisson de montagne.
ο - Qu’il soit musulman, catholique, mécréant ou écologiste, vous vous méfiez de tout ce qui approche votre fille.
Ainsi, nous pourrons savoir si nous sommes plutôt proche de la France éternelle, du rêve des comptes équilibrés, ou tout simplement sans aucune ligne idéologique autre que celle de prendre le pouvoir...

En attendant dimanche et les rébus du Coucou, jouons un peu en espérant que la pluie s'arrêtera vite de tomber, et que le ciel redeviendra plus clément...

dimanche 17 juillet 2011

Quelques soupirs d'un fin de weekend...

C’était la mode, lors de ce long weekend (pour ceux qui ont pris un pont), de demander « alors, vous faites quoi ? ». Un tag qui permet de voir, quand on passe faire un tour du Wikio Backlink, que la maladie de la liste de lien qui ne sert pas à grand-chose et vous anonymise joyeusement n’a pas disparu. Ce n’est pas grave…

Non, ce weekend, je n’ai pas fait grand-chose. Je pourrais mettre une photo de barbecue, ou de verre de bière vide… Ça serait un joli résumé.

Finalement, n’avoir pas trop été sur les blogs et les flux d’actualité ne m’aura pas fait de mal. Parce qu’en cette fin de semaine, les donneurs de leçons s’en sont donnés à cœur joie… J’en aurais vu, des morceaux de marouaille dire à des morceaux de brie ou de camembert qu’ils sentent un peu fort…

Évidemment la polémique politicienne à deux francs, avec cette proposition « citoyenne » d’Eva Joly, qui a vu ci et là des réactions. Pas toutes du meilleur gout. A droite notamment, certains réactions étaient ridicules. Se taire aussi, c'est bien : ça évite de dire des conneries. Mais à gauche aussi, c'était remarquable...
Je retiendrais, pour ma part, une nouvelle fois les « indignations » d’une certaine partie de la gauche. Martine Aubry a donc été choquée par Fillon, par Chevènement… Elle a le droit. De même qu’on a le droit de trouver sa posture, par certains côtés, assez affligeante.

Pour ma part, c'est certains soutiens à la position d'Eva Joly qui m’ont choqué... Et certains billets à la fois haineux et pleins de leçons de tolérance vis à vis de tout ce qui n'est pas de gôche.
Je suis toujours impressionné par cette certaine gauche (la vraie hein) qui passe son temps à "vomir" à propos de tout et sur rien... Et qui donnent des leçons de tolérance à la terre entière, avec un peu de bile sur le bord des lèvres (ils viennent de vomir on rappelle). C'est leur droit.
Mais il faut avoir l'estomac solide : voir tous ces indignés professionnels passer leur temps à vomir, ça me donnerait presque envie de vomir...

En tous cas, nous verront certains clivages surgir durant cette campagne, et qui à mon avis dépasseront les classiques auxquels nous sommes habitués… Mais si la campagne, à gauche, est du niveau que l’on a vu ce weekend (flatterie du boboisme de base, insulte vis-à-vis de tout ce qui n'est pas de gauche et de ceux qui apprécient certaines traditions républicaines), je serais serein du côté de l’UMP ce soir…

Le monde du foot a également ses donneurs de leçons… Jean-Michel Aulas est extraordinaire. Je ne rappellerai jamais assez l’ensemble de son œuvre. C’est pourquoi je suis très amusé de lire sa réaction : « Je trouve que Puel manque de dignité »…
Que Jean-Michel Aulas considère qu’une tierce personne « manque de dignité », cela m’amuse.

Mais je pense que le meilleur donneur de leçon, c’est mon ami Romain Blachier qui l’a eu… En ayant reçu un mail de menace de la part du producteur d’Afida Turner, suite à un de ses vieux articles… Un article de Romain qui se passe de commentaire, mais qui se lit avec délice.

Avoir passé ce weekend du 14 Juillet loin de mon PC n’était pas une mauvaise chose.
La semaine qui vient sera difficile… Personnellement (des échéances qui me stressent un petit peu beaucoup…). Mais aussi sur les blogs. Je crains que si la tendance de ce weekend se poursuit, l’ambiance sur les blogs risque d’être vraiment mauvaise… Mais bon, 2012 arrive à grands pas. C’est bien… Mais ça risque d'être dur...

samedi 9 juillet 2011

Le député qui s'occupe des poissons rouges...

Michel Zumkeller est un député UMP. Je ne le connaissais pas. Et probablement d'ici la semaine prochaine, je l'aurais oublié. Mais il s'occupe vraiment de la France et des français, et ça fait plaisir...

Ce député a écrit au ministre de l'Agriculture pour "s'inquiéter des conditions de vie des poissons rouges dans leurs «boules aquariums»". Et comme c'est un député qui n'a pas peur de prendre des positions fortes, il préconise l'interdiction à la vente de ces boules aquarium...
Il propose également d'interdire "offrir le poisson rouge en tant que lot dans les foires et autre fêtes foraines".

Voilà voilà... Au début, à la lecture de la dépêche dans le Parisien du jour, je croyais à une blague. Mais non.
Nous avons des parlementaires remarquables... Quand ils ne font pas de doigts d'honneur aux ministres, ils s'occupent des poissons rouges. Vive la France...

jeudi 23 juin 2011

Les primaires du PS : ce que j'en pense...

Ben oui. Comme le titre « Aujourd’hui en France » dans sa page politique, et comme le relaient mes copains Nicolas ou Yann : la Droite a peur des primaires du PS (ils en font même des tracts ). La droite à peur, et c’est le PS qui leur fait peur : ce n’est pas gentil d’effrayer les gens, bordel.

Un peu plus sérieusement, dans ce billet (fort bien écrit ma foi) ma position, modeste, sur les primaires du PS.

En tant qu’amateur de politique, qui aime bien ça, elles me passionnent, ces primaires. Oui, je suis de droite, mais il ne semble pas qu’ici j’ai montré des œillères qui feraient qu’on pourrait me croire pour quelqu’un de la « vraie gôche ». J’aime la politique, même la politichienne (celle des petites phrases et des vacheries moches), avec ces primaires, je suis servi.

En tant qu’élu local de droite, je m’en fous aussi. Le "fichage", ah la belle affaire... Je n’ai pas de fiches sur personne, mais quand quelqu’un vient voter à mon bureau de vote, j’arrive à peu près à sentir pour qui il votera. Et généralement, dans les villages comme chez moi, on sait à peu près qui pense quoi, qui vote quoi. Donc bon, non, je n’y crois pas à ces polémiques à la con de fichage politique. Si l’UMP n’a trouvé que ça pour dire que ces primaires, c’est un peu du magret de poule, c’est léger…
Je suis juste un peu plus réticent à « devoir » mettre à disposition les matériels et locaux publics aux saintes ouailles du Parti Socialiste. Il ne m’a toujours semblé que les mairies bien bien à gauche ait toujours fait preuve d’une grande ouverture d’esprit républicaine tout ce qui faut… Donc bon, si on me demande mon avis, je dirais « mais bien sur, mettez les à disposition », mais je prendrai très mal (comme souvent) si la gauche locale de chez moi, fréchiste ou pas, vient ensuite donner des leçons de morale…

Bien sûr, je n’irai pas voter à ces primaires. Si un copain de gauche me dit « viens boire un coup », je ne dis pas que je n’irai pas. J’aime bien taper la discute avec mes copains socialistes, la plupart sont très ouverts et très sympas. Et les cons intolérants ne sont pas mes copains, donc je ne bois pas des coups avec eux.
Mais je considère que ces primaires, ce n’est pas mon affaire, pas mon histoire. Sinon en tant que citoyen intéressé par la vie publique et politique de mon pays. Je ne vois guère la différence avec ses primaires internes de 2006, où on voyait Royal, DSK et Fabius faire des non débats sur les chaines parlementaires…

Je n’ai pas d’avis non plus sur les candidats. Je constate juste, ému, combien la politique est un un monde de surprises et de rebondissements… Il y a trois ans, Aubry était pour certains la tricheuse qui avait volé Reims. Royal une has been finie et insupportable. Hollande bon à jeter aux gorets. Et Strauss-Kahn, quel grand bonhomme, quel grand destin…
Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Demain ? On verra bien…

Enfin, je n’ai jamais considéré que le PS était un exemple de pureté et de démocratie absolu, n’en déplaire à certains qui considèrent que tout ce qui est frappé de la rose est d’une propreté divine (et forcément tout un peu moins à gauche est le mal qui sent pas bon).
Je n’ai jamais considéré que le PS était la pureté incarnée en politique. Je n’ai jamais considéré que l’UMP ou la droite en général fût plus vertueux. Peut-être ais je moins été incommodé par les leçons de morale de la droite et de ses soutiens…

Je n’ai jamais considéré que le PS était la pureté incarnée, parce que j’habite dans le Languedoc Roussillon, et que bon le Languedoc Roussillon quoi. Et parce que de l’autre côté de la Durance, j’ai les Bouches du Rhône, dont on entend beaucoup moins parler en ces périodes de primaires…
Et pour finir, parce que j’ai encore le souvenir de Reims. Des cris d’orfraie d’une Ségolène Royal qui déclarait avoir été volée. Des livres sortis ci et là, narrant de biens jolies histoires…

Alors des militants peuvent hurler devant les hurlements de la droite, montrant leurs blanches mains toutes propres (je cite encore Melclalex, mais son billet était caricaturalement excellent…), on verra bien si la démocratie sera, ou non, célébrée… A Reims, visiblement, il y avait quand même une grosse couille velue dans la soupe…
Donc le velouté démocratique sera-t-il meilleurs avec ces primaires ? Quand les urnes sont bourrées pleins de fois localement, ne peuvent-elles pas l’être avec un plus grand tonneau ? On verra… Si le résultat est évident, il n’y aura pas de polémiques. Mais si c'est serré ?
Enfin, on verra à la fin de la fête. On risque de rigoler encore...

Et puis bon, je m’en cogne. Je suis un gaulliste, de droite, et plus ça va plus le Parti Socialiste et la gauche dans son ensemble ne me donnent pas envie de les voir à nouveau au pouvoir. Donc je regarderai, avec intérêt et respect, les primaires socialistes.
Mais s’il y a du sang et des tripes sur la chaussée républicaine, je n’irai pas pleurer…

mardi 17 mai 2011

Malaises... (parlons de DSK une dernière fois)

Je suis comme beaucoup, un peu bouleversé par cette histoire de Dominique Strauss-Kahn. Pour autant, je lis beaucoup de choses qui m'affligent, profondément. Et qui explique aussi pourquoi j'ai laissé le web et le reste en cette belle journée de Mai, où il fait magnifiquement beau dans le Gard.

Je reste convaincu qu'on peut être profondément mal à l'aise devant ce voyeurisme médiatique d'un homme que l'on voit dans toute sa faiblesse, tout en condamnant fortement son acte. Et en rappelant que malgré ce que peuvent dire certains, la victime est moins l'accusé que la jeune femme, dont peu de monde parle finalement : je n'ai su son nom que tout à l'heure... On peut avoir de la compassion pour l'homme Strauss-Kahn, et j'en ai énormément. On peut ne pas dire tout et n'importe quoi.

Je me pose beaucoup de questions depuis dimanche. J'ai beaucoup de sentiments contradictoires. Autant j'ai de la peine pour l'homme DSK, et pour ceux qui croyaient sincèrement en lui. Autant j'en veux terriblement à une gauche qui aujourd'hui larmoie contre le lynchage d'un homme, et qui il y a quelques semaines balançaient à pleins seaux les pires insanités sur un Woerth ou une Michèle Alliot-Marie. Les faits qui leur étaient reprochés étaient immensément moins graves, et on était moins dans les précautions d'usage que dans le pire de ce que peut montrer le combat politicien et politichien.
Aussi, quand je lis le commentaire d'un donneur de leçon notoire comme Jack Lang venir lancer sur France 2 un péremptoire "il n'y a pas mort d'homme" en prétendant défendre DSK... Non, il n'y a pas mort homme, mais juste un violence sexuelle présumée... Malaise, toujours...

C'est humain, pour le parti socialiste, de défendre "Dominique", ce camarade avec qui ils espéraient, pour la plupart, reconquérir le pouvoir. Mais qu'ils ne disent pas n'importe quoi, et que la compassion ne leur fasse pas franchir la ligne blanche de l'indécence. Auquel cas, les comptes qu'ils auront à rendre devant les français risquent d'être plus salé que lors du "coup de tonnerre" d'un certains 21 Avril 20012002 (Merci Gildan)...
Je le pense avec toute la sympathie que j'ai pour les amis qui ont perdu leur champion aujourd'hui. Mais attention... On a lu et entendu des choses affligeantes ces derniers jours. "Manipulation de l'UMP", c'était les premières remarques, grotesques, que j'ai lu dimanche matin, aux aurores...
Attention... Je le dis sans violence, ni agressivité. Juste avec ce malaise qui me tort toujours l'estomac, et une certaine inquiétude mâtinée d'une sincère tristesse.

De l'autre coté, je lis ici et là des exclamations de joie. "Enfin un puissant qui paie", c'était un des commentaires que j'ai eu sur un de mes billets. Le genre de commentaire qui me sidère, mais beaucoup le pensent. Beaucoup pensent que s'émouvoir de voir un homme qui voit son humiliation passée en direct à la télévision, c'est défendre son acte. Ils sont à coté de la plaque, mais bon, visiblement avec certains, il ne sert à rien de chercher une discussion où les sentiments peuvent ne pas être binaire. Rien n'est ni tout blanc, ni tout noir... Et on peut juste être humain, avec tout ce que cela comporte de contradictions...

Nicolas Sarkozy (dont à ce propos j'apprécie la dignité dans cette histoire) avait raison quand il avait lancé un "tout le monde parle de 2012, mais avant il y a 2011"... Et oui. Et 2011 n'est pas fini. Je ne sais pas où cela ira, mais je pense qu'on n'a pas fini les surprises, pas forcément positives, d'ici l'élection présidentielle.
Et je pense qu'aujourd'hui, personne, sinon les extrêmes et l'abstention, n'y gagnent. Le PS fera ou non ses primaires, ce n'est pas mon problème. L'UMP fera ce qu'il a à faire. A part deux ou trois commentaires assez affligeants et caricaturaux, je les ai trouvé, pour l'instant, plutôt dignes. J'ai trouvé assez pertinentes, et humainement biens, les remarques de François Bayrou et Jean-Louis Borloo. Je le dis d'autant plus facilement que je n'ai pas toujours trouvé la droite très brillantes dans ces commentaires sur certaines affaires qui les touchaient eux ou touchaient le PS .

Mais je ressens quand même cet immense malaise. Amplifié par bien des remarques, bien des attitudes. Non, une sale période...
Sans doute une des dernières fois que je parlerai de cette histoire. J'ai dis ce que je ressentais, le plus sincèrement du monde. Demain, on reparlera d'autres choses... Mais toujours mal au ventre, vraiment...


(J'étais en Crête il y a un an... La photo qui illustre ce billet n'a rien à voir, c'est une vue d'Héraklion... Mais bon, j'avais envie d'un peu de légèreté...)