Outre le fait que pour répondre à ce tag, il faut savoir lire, ce n’est pas facile de savoir ce qui nous représente vraiment… Il faut se connaître. Et qui peut prétendre se connaître réellement ? Pas moi en tous cas… Je laisse à mes proches, plus qu’à mon « Docteur des Pieds » (copyright Sublimette), le soin de savoir ce qui me représente vraiment…
Essayer l’exercice, tout de même… Six livres qui me représentent vraiment. J’aurais plutôt du faire le tag « six personnages d’animés » qui me représentent vraiment… Parce que dans le coté torturé de certains anti-héros que l’on peut voir ici et là, y en a un wagon…
Mais tentons. D’abord par un héros de roman, qui est celui dont je suis les aventures en ce moment. Le Commissaire Kurt Wallander de la série des polars du brillant suédois Henning Mankell.
Pourquoi Kurt Wallander ? Parce que ce type est dramatiquement humain. Avec tout ce que cela a de pathétique par moment. Des faiblesses, pleins. Des doutes, pleins. Des relations avec les gens difficiles, parfois dramatiques. Avec son ex femme, avec sa fille, avec ses collègues de boulot.
Parfois, il pète les plombs. On le retrouvera complètement ivre après une soirée avec son pote Svinden, ou après une discussion avec son ex femme. A la fin d’un bouquin, il partira un an en maladie le long d’une plage, mais c’est vrai que quand on a tué quelqu’un qui a menacé sa fille, on est pas bien…
Et il a souvent l’esprit qui part loin, très loin. Sa douce amie (sortent ils ensemble ?) qui vit à Riga. Son pote et mentor Ridberg, mort dans le premier bouquin, qui reste un guide même au-delà de la mort.
Et des choses qui lui collent aux souvenirs, qu’il n’arrive pas à oublier, à se dépêtrer. Qui l’obsède. Des gens, souvent. Comme moi, oublierais je ou accepterais je un jour mes faiblesses de l’été 2002 ? Peut on arriver à oublier ses erreurs ? Et même, le doit on ? N'est ce pas nos fautes qui nous rappellent à notre condition de simple humain mortel ?
Aussi, ses rêves qu’il n’atteindra jamais. Une vie à attendre, mais pas à agir pour atteindre ses rêves. Dans l’opéra. Ou ses illusions d’une police telle qu’il aimerait, ou d’une vie dans un pavillon en banlieue d’Ystad avec une femme et un labrador. Et la réalité, qui revient, implacable.
Enfin, un modèle ce Wallander. Pas brillant, pas du tout. Charismatique ? Quand il travaille, parce que c’est un bosseur. Un besogneux. Qui arrive au final. Ce n’est pas le James Bond qui fait craquer toutes les filles, et visiblement lui aussi n’est pas bien beau, ou pas bien populaire. Mais il bosse. Honnêtement. Et il y arrive…
Un modèle finalement, ce Wallander. Ou quelqu’un auquel j’arrive à m’identifier. De part tous ses défauts…
Alors six livres ? Je pourrais arrêter le jeu ici, en citant « Meurtrier sans visages », « les chiens de Riga », « la lionne blanche », « l’homme qui souriait », etc… Mais disons que de ce jeu, ici,
Quelque part, mon univers littéraire étant ce qu’il est, j’aurais du mal à dire beaucoup lus que ce livre là. Le reste ne serait finalement que des biographies, parce que je confesse lire des romans et/ou thriller dont les « héros » sont vraiment des héros. Et dont l’identification est difficile.
Je me souviens quand même, pendant que j’écris, de cette trilogie que j’avais lu étant très jeune. Quel age ? 12, 13 ans peut être… Oh, le gaulliste que je suis devenu souris à l’évocation de Jules Vallès, et sa trilogie « l’enfant », « le bachelier », « l’insurgé ». Et je souris, maintenant que je suis devenu un peu Forézien par alliance, de voir que cet homme qui a quand même marqué mon collège de part la lecture de cette trilogie qui aurait pu faire de moi un enfant de gauche, est une figure de cette région.
Jeune, j’avais comme rêve d’être un « Grand Journaliste ». C’était mon rêve, peut être la lecture de Vallès y eu contribué. Est-ce que ma fascination envers les personnes « littéraires », qui ont cette culture et cette sensibilité (parfois de gauche) que je n’aurais jamais, vient de là ? Je me revois lire « le monde de Sophie », et être cet enfant… L’été 2002 évoqué plus haut, où je voulais ne pas être celui que j’étais, du moins dans les yeux des autres. Peut être en partie que Jules Vallès en est en partie responsable… ?
Maintenant que j’y repense, je relirais bien cette trilogie, qui a marqué mon enfance. J’ai encore dans le nez l’odeur de ce vieux livre, que j’avais piqué dans la cave, dans le tas de bouquins que devait lire ma maman quand elle était au lycée… Vous savez, les livres aux pages jaunies par le temps. Est-ce que je les ai toujours ?
Je pense que lire un Jules Vallès acheté sur Amazon, ça doit être moins bien quand même…
Je passe sur les écrits du Général de Gaulle, ou ses biographies écrites par Max Gallo ou Alain Peyreffite. Parce que l’humilité empêche de devenir trop con, et parce qu’on ne peut pas d’identifier à ce qui est un modèle. Laissons les icônes à leurs places, gardons la notre.
Et parler De Gaulle après Vallès peut faire sourire. Sauf à penser que le gaullisme, est profondément apolitique… Ce que je pense davantage jour après jour, mais ce n’est pas l’objet de ce tag.
Dernier livre, unique cette fois, auquel je me suis identifié. « L’emploi du temps », de Marc Butor.
Il était au programme de MathSup ce livre. Le thème de cette année était « la ville ». J’ai découvert Emile Verhaeren cette année là, et sa peinture des villes du Nord dans ces recueils de poème…
Revenons à « L’emploi du temps », de Marc Butor. J’avais lu ce livre été 1995’. J’étais en Angleterre. Pas à Bleston, comme le héros du livre, mais à Bury Saint Edmonds. Et je ne restais pas un an, non, mais j’étais aussi dans une terre que je ne connaissais que peu. Et je lisais finalement les aventures d’un autre, qui vivait la même histoire que moi. Ou plutôt était ce moi qui vivait pareillement à lui… ?
Et je me souviens de ce bouquin où le héros et la ville ne faisait qu’un… C’était vraiment un bouquin sur une ville, anglaise pourquoi pas, mais cela aurait pu être de partout…
J’avais transmis ce livre à une amie qui partait durant un an aux Etats-Unis. Je ne sais pas si elle l’a lu. Et je ne sais pas si elle a ressenti les mêmes choses que moi. Aujourd’hui encore, ce livre me fait ressortir des émotions, et pourtant je ne sais plus lesquelles. Bizarre, je revois la couverture bleue foncée du roman. Et c’est tout.
Je cesse là l’exercice. Passionnant il est, mais je me dis que je pourrais aussi citer Philippe Labro, dont le livre « tomber 7 fois… » m’avait marqué. Là encore par ce coté profondément humain de ses hommes qu’on imagine différent de nous, mais qui ne sont que des êtres humains bourrés de faiblesses. Et capable de sombrer dans une dépression, y compris la tête de la première radio de France. L’humilité, de se savoir humain, pas plus…
Ce bouquin est en plus écrit avec une pudeur et une humble retenue qui rend le personnage remarquable, et touchant. Un beau livre.
Allez, je cesse vraiment maintenant.
Non sans transmettre le mistigri. Parce que cet exercice est amusant finalement. Passons le ballon à six personnes.
J’aimerais lire ce que pense le Magicien d’Ox à ce sujet. J’aimerais aussi lire la copine Sublimette. Est-ce que l’adorable chien Dalton se sent proche de Shiguré ? Qu’en pensent les pertinents observateurs du monde politique que sont mes copains de ouèbe Toréador ou Rubin ? Et Alayia, se sent elle plus proche de DeathMask ou d’Aiolos ? Pour finir, les filles Marion et Claire donneront sans doute de jolis billets.
Enfin, j’aimerais transmettre le bébé à ma copine des bons enfants de Marseille, parce que j’imagine que ça doit être génial ce qu’elle a écrire. Mais elle n’aime pas les tags, donc je ne la taggues pas… (Simple invitation amicale ^^)
Après ça, je m'occupe des tags de Dominique, de Rubin et d'Internecivus, promis... ;-)
Essayer l’exercice, tout de même… Six livres qui me représentent vraiment. J’aurais plutôt du faire le tag « six personnages d’animés » qui me représentent vraiment… Parce que dans le coté torturé de certains anti-héros que l’on peut voir ici et là, y en a un wagon…
Mais tentons. D’abord par un héros de roman, qui est celui dont je suis les aventures en ce moment. Le Commissaire Kurt Wallander de la série des polars du brillant suédois Henning Mankell.
Pourquoi Kurt Wallander ? Parce que ce type est dramatiquement humain. Avec tout ce que cela a de pathétique par moment. Des faiblesses, pleins. Des doutes, pleins. Des relations avec les gens difficiles, parfois dramatiques. Avec son ex femme, avec sa fille, avec ses collègues de boulot.
Parfois, il pète les plombs. On le retrouvera complètement ivre après une soirée avec son pote Svinden, ou après une discussion avec son ex femme. A la fin d’un bouquin, il partira un an en maladie le long d’une plage, mais c’est vrai que quand on a tué quelqu’un qui a menacé sa fille, on est pas bien…
Et il a souvent l’esprit qui part loin, très loin. Sa douce amie (sortent ils ensemble ?) qui vit à Riga. Son pote et mentor Ridberg, mort dans le premier bouquin, qui reste un guide même au-delà de la mort.
Et des choses qui lui collent aux souvenirs, qu’il n’arrive pas à oublier, à se dépêtrer. Qui l’obsède. Des gens, souvent. Comme moi, oublierais je ou accepterais je un jour mes faiblesses de l’été 2002 ? Peut on arriver à oublier ses erreurs ? Et même, le doit on ? N'est ce pas nos fautes qui nous rappellent à notre condition de simple humain mortel ?
Aussi, ses rêves qu’il n’atteindra jamais. Une vie à attendre, mais pas à agir pour atteindre ses rêves. Dans l’opéra. Ou ses illusions d’une police telle qu’il aimerait, ou d’une vie dans un pavillon en banlieue d’Ystad avec une femme et un labrador. Et la réalité, qui revient, implacable.
Enfin, un modèle ce Wallander. Pas brillant, pas du tout. Charismatique ? Quand il travaille, parce que c’est un bosseur. Un besogneux. Qui arrive au final. Ce n’est pas le James Bond qui fait craquer toutes les filles, et visiblement lui aussi n’est pas bien beau, ou pas bien populaire. Mais il bosse. Honnêtement. Et il y arrive…
Un modèle finalement, ce Wallander. Ou quelqu’un auquel j’arrive à m’identifier. De part tous ses défauts…
Alors six livres ? Je pourrais arrêter le jeu ici, en citant « Meurtrier sans visages », « les chiens de Riga », « la lionne blanche », « l’homme qui souriait », etc… Mais disons que de ce jeu, ici,
Quelque part, mon univers littéraire étant ce qu’il est, j’aurais du mal à dire beaucoup lus que ce livre là. Le reste ne serait finalement que des biographies, parce que je confesse lire des romans et/ou thriller dont les « héros » sont vraiment des héros. Et dont l’identification est difficile.
Je me souviens quand même, pendant que j’écris, de cette trilogie que j’avais lu étant très jeune. Quel age ? 12, 13 ans peut être… Oh, le gaulliste que je suis devenu souris à l’évocation de Jules Vallès, et sa trilogie « l’enfant », « le bachelier », « l’insurgé ». Et je souris, maintenant que je suis devenu un peu Forézien par alliance, de voir que cet homme qui a quand même marqué mon collège de part la lecture de cette trilogie qui aurait pu faire de moi un enfant de gauche, est une figure de cette région.
Jeune, j’avais comme rêve d’être un « Grand Journaliste ». C’était mon rêve, peut être la lecture de Vallès y eu contribué. Est-ce que ma fascination envers les personnes « littéraires », qui ont cette culture et cette sensibilité (parfois de gauche) que je n’aurais jamais, vient de là ? Je me revois lire « le monde de Sophie », et être cet enfant… L’été 2002 évoqué plus haut, où je voulais ne pas être celui que j’étais, du moins dans les yeux des autres. Peut être en partie que Jules Vallès en est en partie responsable… ?
Maintenant que j’y repense, je relirais bien cette trilogie, qui a marqué mon enfance. J’ai encore dans le nez l’odeur de ce vieux livre, que j’avais piqué dans la cave, dans le tas de bouquins que devait lire ma maman quand elle était au lycée… Vous savez, les livres aux pages jaunies par le temps. Est-ce que je les ai toujours ?
Je pense que lire un Jules Vallès acheté sur Amazon, ça doit être moins bien quand même…
Je passe sur les écrits du Général de Gaulle, ou ses biographies écrites par Max Gallo ou Alain Peyreffite. Parce que l’humilité empêche de devenir trop con, et parce qu’on ne peut pas d’identifier à ce qui est un modèle. Laissons les icônes à leurs places, gardons la notre.
Et parler De Gaulle après Vallès peut faire sourire. Sauf à penser que le gaullisme, est profondément apolitique… Ce que je pense davantage jour après jour, mais ce n’est pas l’objet de ce tag.
Dernier livre, unique cette fois, auquel je me suis identifié. « L’emploi du temps », de Marc Butor.
Il était au programme de MathSup ce livre. Le thème de cette année était « la ville ». J’ai découvert Emile Verhaeren cette année là, et sa peinture des villes du Nord dans ces recueils de poème…
Revenons à « L’emploi du temps », de Marc Butor. J’avais lu ce livre été 1995’. J’étais en Angleterre. Pas à Bleston, comme le héros du livre, mais à Bury Saint Edmonds. Et je ne restais pas un an, non, mais j’étais aussi dans une terre que je ne connaissais que peu. Et je lisais finalement les aventures d’un autre, qui vivait la même histoire que moi. Ou plutôt était ce moi qui vivait pareillement à lui… ?
Et je me souviens de ce bouquin où le héros et la ville ne faisait qu’un… C’était vraiment un bouquin sur une ville, anglaise pourquoi pas, mais cela aurait pu être de partout…
J’avais transmis ce livre à une amie qui partait durant un an aux Etats-Unis. Je ne sais pas si elle l’a lu. Et je ne sais pas si elle a ressenti les mêmes choses que moi. Aujourd’hui encore, ce livre me fait ressortir des émotions, et pourtant je ne sais plus lesquelles. Bizarre, je revois la couverture bleue foncée du roman. Et c’est tout.
Je cesse là l’exercice. Passionnant il est, mais je me dis que je pourrais aussi citer Philippe Labro, dont le livre « tomber 7 fois… » m’avait marqué. Là encore par ce coté profondément humain de ses hommes qu’on imagine différent de nous, mais qui ne sont que des êtres humains bourrés de faiblesses. Et capable de sombrer dans une dépression, y compris la tête de la première radio de France. L’humilité, de se savoir humain, pas plus…
Ce bouquin est en plus écrit avec une pudeur et une humble retenue qui rend le personnage remarquable, et touchant. Un beau livre.
Allez, je cesse vraiment maintenant.
Non sans transmettre le mistigri. Parce que cet exercice est amusant finalement. Passons le ballon à six personnes.
J’aimerais lire ce que pense le Magicien d’Ox à ce sujet. J’aimerais aussi lire la copine Sublimette. Est-ce que l’adorable chien Dalton se sent proche de Shiguré ? Qu’en pensent les pertinents observateurs du monde politique que sont mes copains de ouèbe Toréador ou Rubin ? Et Alayia, se sent elle plus proche de DeathMask ou d’Aiolos ? Pour finir, les filles Marion et Claire donneront sans doute de jolis billets.
Enfin, j’aimerais transmettre le bébé à ma copine des bons enfants de Marseille, parce que j’imagine que ça doit être génial ce qu’elle a écrire. Mais elle n’aime pas les tags, donc je ne la taggues pas… (Simple invitation amicale ^^)
Après ça, je m'occupe des tags de Dominique, de Rubin et d'Internecivus, promis... ;-)
PS : la chanson qui accompagne ce billet est tirée de l'avant dernier album de Serge Lama, et s'appelle "Les poètes". J'aime beaucoup cette chanson, qui évoque je trouve assez bien les relations particulières que j'ai pu avoir eu, par le passé, avec la "littérature" (je mets des guillemets pour accentuer le coté pédant de ma phrase), et les certaines littéraires que j'ai vraiment beaucoup apprécié...
"Les poètes il ne faut pas les vivre, il faut les rencontrer un soir auprès d'un livre", c'est vrai... Comme c'est vrai "qu'ils déchirent des cœurs pour s'offrir des orages"... Et quelque part, je peux m'identifier avec cette chanson. Je ne suis pas un poète, mais peut être est il préférable de me rencontrer au coin d'un blog, je ne sais pas... ^__~
Après, les aimer morts mais les fuir vivants... ? Non, ne me fuyez pas de suite s'il vous plait... ^__^