Partie 4 comme les Avengers, en deux parties. Le texte est long. Dans ma fiction, le mercredi 11 Aout, en plus d'être la date de sortie de "What If" sur Disney + (je ne pensais que Messi parlerait), est une grosse journée
Le Mercredi 11 Aout commence par une déclaration de Pfizer qui annonce un doute sur l'efficacité de son vaccin contre le variant Epsilon. Il ne parle pas du variant Zêta mais la sphère complotiste indique que les vaccins ne lui font ni chaud ni froid. Les chiffres sanitaires sont alarmants. Le plan blanc est annoncé sur toute la France, au même moment où est annoncé une grève des services hospitaliers et des forces de l'ordre. Les rassemblements se font dès midi.
Le conseil des ministres a été réuni le matin. Les mines sont graves quand arrivent les ministres dans la cour de l'Elysée. Les masques ne cachent rien de l'absence de sourire.
Le décès foudroyant d'un ancien international de football, champion du monde France 1998, a été annoncé tôt le matin. Il était en pleine forme, mais a été fauché par un de ces deux variants. Il était doublement vacciné. Les informations annoncent que "son état s'est dégradé en 48 heures", et qu'il est passé d'un weekend à assister à un match de Ligue 1 au stade à une entrée en hôpital dès le lendemain. "I will survive" est triste.
A 12 heures, les journalistes attendent le porte parole Gabriel Attal à la sortie du conseil des ministres. La seule information qui a filtré est que le soir, Jean Castex et ses ministres parleraient normalement. Mais c'est tout. Et encore ce n'est pas confirmé.
13 heures, toujours rien. Les éditorialistes parlent sur les chaines infos. Les journaux de 13 heures de TF1 et France 2 se terminent plus tard que prévu, et toujours pas de Gabriel Attal.
14h30 le conseil des ministres va se terminer. Mais tous les regards sont tournés vers le perron de l'Elysée où se monte, à la hâte, un pupitre et des micros. La salle de presse de l'Elysées se vide, un bruit a indiqué que l'information ne se passerait pas là. Le ciel est gris sur Paris.
Les manifestations ont commencé dans la confusion, et les arrêtés d'interdiction ont bon dos. Affrontement entre manifestants et force de l'ordre. Le bon préfet Lallemand avait pourtant sa casquette sur la tête quand le matin il jurait que rien de rien non on ne verrait rien.
15 heures un ministre sort. Du mal à se rappeler mais apparemment certains reconnaissent Alain Griset qui s'enfonce de suite dans sa voiture avec chauffeur. Plus vif qu'au moment de prendre un café en terrasse 48 heures plus tôt. Les questions fusent, mais tous les ministres sortent les uns derrière les autres comme une meute de moutons, silencieux. Les voitures sont parechocs contre parechocs.
Moment de silence, mais aussi de stupéfaction. Les journalistes font état de pleins de suppositions, on ne comprend plus rien. Lorsqu'arrive le secrétaire général de l'Elysée, le calme revient. Alexis Kohler parle, pour ne pas dire grand chose. Il annonce que le président de la République s'exprimera ce soir pour faire des annonces. Plus de Jean Castex et sa bande donc...
Les journalistes en veulent plus mais ils n'auront rien. Alexis Kohler précise simplement que le gouvernement et le président de la République appellent solennellement au calme.
Pendant qu'il dit ça, ça casse des vitres et des abris bus quelques centaines de mètres plus loin...
Ce 11 Aout est particulier. Les chiffres du nombre de manifestants est d'autant plus édifiant que les manifestations, interdites, ont été rejointes par des membres d'organisations syndicales. Elles ne se sont pas faites huer.
Vers 18 heures, à 3 heures du couvre feu et au moment où commence à couler le rosé et les alcools un peu plus forts pour rendre plus courte la journée tombe un push. Suivi de dépêche AFP. Annonce de la démissions de Gabriel Attal du porte parolat du gouvernement. Sur BFM, LCI et CNews, revenus en mode "normaux" (les journalistes stars sont revenus de la plage), les analystes de la vie politique rivalisent d'hypothèses.
Mais ils n'ont pas tellement le temps de tergiverser. Vers 18h30, une rumeur prend corps de la démission de Gérald Darmanin. Au même moment où les réseaux sociaux diffusent la rumeur d'un mort dans les manifestations à Nantes... Cette deuxième information est consolidée à 18h45. Suivi de l'annonce officielle de la démission de Gérald Darmanin mais aussi d'Alain Griset. Cette dernière passe inaperçue...
Le président parlera en direct, c'est ce qui est annoncé à 19 heures. Les caméras Place Beauvau filment un ministère de l'intérieur comme un bunker. Silencieux. Les rues sont par contre en feu. La mort du manifestant à Nantes ont provoqué un émoi terrible. La gauche et l'extrême gauche sont prises de cours, elles qui auraient bien demandée la démission du ministre de l'intérieur.
Jean-Luc Mélenchon, dans une prise de parole improvisée et théâtrale, demande la démission du gouvernement et la dissolution de l'assemblée nationale. Silence à droite. Un communiqué en provenance de LR, signé de Christian Jacob, est lapidaire. Aucune déclaration ne sera faite à chaud. Visiblement les ténors de la droite respectent. A gauche c'est pareil. Au Rassemblement National, les prises de parole sont assourdissantes de vide. En fait, personne ne semble comprendre ce qui se passe.
On revoit sur BFM le porte parole de LREM qui y a quelques jours était venu. Il a l'air d'avoir pris 15 an de plus. Les éléments de langage se perdent dans une émotion feinte, et les condoléance faite à la victime et les appels au calme. Il aurait envie que 20 heure arrive vite.
Pendant que la classe politique s'énerve, la situation sanitaire dans le monde est catastrophique.
L'Italie parle de reconfiner. Les images de Bruxelles vide n'ont pas fait le tour des télés françaises, mais en Europe elles ont choqué. L'Europe de l'Est se prend de plein fouet ces nouveaux variants. Ils sont qualifiés de "violents" et "virulents". Le R0 revient une mesure à la mode et il dépasse les chiffres de l'année passé.
Côté bourse, les actions Pfizer se sont effondrées, entrainant avec elle les autres laboratoires.
L'état sanitaire est passé sous silence pendant que la classe politique a fait son psychodrame et que la rue s'est embrasée et s'est tuée. Les chiffres sanitaires sont pourtant horribles, et le nombre de mort est en nette augmentation.
Avant 20 heures une pancarte passe en boucle sur les chaines infos en fond d'image. Une pancarte qui dit "merci" à l'infirmière qui aurait du se faire virer dans un mois, mais qui aujourd'hui "sauve des vies". Les conseillers médicaux des chaines informations et les médecins présents mettent des bémols à cette pancarte. Et rappellent l'importance des gestes barrières. La vaccination ? Oui, si, elle permet quand même d'éviter que le alpha à delta ne fasse encore plus de ravages.
20 heures. Emmanuel Macron arrive...