dimanche 10 février 2008

Entre Martinon et une allocution

J'aurais pu parler de ce petit jogging du début d'après-midi, dans les rues d'un Roquemaure printanier, aux odeurs de nature qui se réveille et de barbecue naissant. J'aurais pu parler de Firefox qui propose un correcteur d'orthographe dans sa nouvelle mise à jour. J'aurais pu parler de la tristesse du match de St-Étienne hier soir, ou du Gigondas 2003 "Château Montmirail" qui reste, de très loin, le meilleur vin que j'ai bu en ce début d'année 2008.
Et je parlerai politique. Bêtement politique.

D'abord cette histoire d'une banlieue visiblement à problème : Neuilly... Sarkozy avait promis la "rupture" : rompre avec les pratiques anciennes de la politique... Etait ce pour renouer avec une tradition plus ancienne encore, celle de la transmission monarchique du pouvoir. Le peuple est venu à partir de 1789 pourtant...
Martinon a été désigné par le "père". Avec lui le fils de l'ancien monarque, comme pour assurer cette confiance paternelle. Sauf que la démocratie est une vilaine chose (nous y reviendrons plus tard), et qu'un sondage (qui ne fait pas élection, toujours le rappeler...) est venu tout mettre par terre...
Et aujourd'hui, le fils Martinon se voit dans la posture du père César, poignardé par les "siens" qui devaient le faire roi. Ma page d'accueil m'annonçait que "Jean Sarkozy et des dirigeants de l'UMP lachaient Martinon", et moi de me dire que la démocratie a quand même un peu bon...

Je ne parlerai pas de Roquemaure, et de notre Monarque (pardon Maire) qui a également joué de son pouvoir de désignation. Son successeur sera l'ancien co-leader de l'opposition. L'ouverture est une belle chose. Mais là encore, la démocratie est pénible, et il faudra jouer avec le peuple...

Démocratie pénible toujours : ma page d'accueil Google m'annonce que ce soir, Sarkozy fera une allocution télévisée à 20 heures, pour revenir sur le Traité de Lisbonne. Démocratie pénible, mais le Roi parvient, parfois, à y échapper...
Pourtant, que le peuple est pénible, et que le retour de boomerang risque de faire mal. Pas tant au président, non... Mais à l'Europe elle même, qui se voit construite d'une manière soviétique, sans les peuples... Un jour pourtant, le Mur de Berlin est tombé...

Envie de revenir sur un très bon billet de José du 12/01/2008 sur le DEL (l'ancien jouet de notre ami Guy Birenbaum (que j'apprécie beaucoup personnellement), et une maison dans laquelle j'ai de bons souvenirs), simplement et efficacement titré "Je en vous mentirai pas, je ne vous trahirai pas". Rien à rajouter.
Si ce n'est que c'était un beau weekend quand même...

Si quand même... La photo pour les affiches officielles de la liste dont je suis a été prise tout à l'heure, à 11 heures, au même endroit où une ex-Muse et une Falconette ont joué samedi dernier. Pour la petite histoire, et voir ma tête affichée sur les murs... Pour l'instant, je ne serai qu'un parmi tant d'autres... (mais pourquoi dis je "pour l'instant", hi hi hi ;-) )

PS : image du Canard qui n'a rien à voir avec le billet, mais j'ai adoré...

samedi 9 février 2008

Samedi soir tranquille ans le sud

Il a fait beau cette après-midi, à Roquemaure. Le jogging du samedi aprés-midi était agréable, cela faisait trois mois que je ne pouvais me passer d'une doublure Décathlon bien chaude. Le baladeur MP3 dans le oreilles m'aura joué, en vrac, les yeux "Menthe à l'eau" de M. Eddy, un peu du Lama, beaucoup de Kajiura et de Pausini, et un Keane. Avec des chiens qui n'appartiennent à personne qui font quelques métres avec vous, babines à l'air, et l'après-midi est belle.

En Allemagne, il faisait beaucoup plus froid. 24 heures en pays teuton, c'était court. Une bonne moitié de ce temps dans une usine d'un petit village de la Province de Francfort. Hardheim, moins grand que Montfaucon. Et avec une usine familiale qui emploi tout un canton.
J'ai adoré ce voyage, car j'ai vu une Europe qui est celle que j'aime. Celle des gens. Des gens qui sont fiers des valeurs de leur pays, de leur région, et qui sont ouverts aux autres, aux échanges, au partage de leur richesse et de leur tradition. Je ne comprenais pas un traitre mot de ce que me disait la tavernière, mais je voyais dans ces yeux son plaisir à me faire découvrir son rôti de cerf, sa soupe et sa bière brune locale, et le schnaps qui venait d'un petit producteur deux villages plus loin. C'était chouette.

Je pourrais écrire longtemps sur cette usine. J'ai vu des valeurs du capitalisme que j'aime, et que j'aimerais trouver en France. Le patron de l'usine ne se pavane pas dans les tribunes des stades de foot avec les ministres ou avec le Président en Jordanie, non. Il travaille. Et il récompense ceux qui bossent dur pour lui. Et aprés, ça fait une usine qui exporte un travail de qualité, avec laquelle on a envie de travailler, et ça donne une balance commerciale allemande largement excédentaire.
Ceux ne sont pas les modèles qui sont mauvais, ceux sont les perversions des modèles...

Je pourrais parler aussi de Martinon qui risque de finalement jeter l'éponge à Neuilly. Ne jamais prendre les gens qui votent pour des cons, jamais... Des droits du foot français, où Thiriez aura finalement réussi à rendre ce beau sport populaire incompréhensible et inaccessible au public, aprés l'avoir rendu chiant et de faible niveau. Mais un autre jour.

Non, quelques photos allemandes, d'une jolie campagne. Et demain, on parlera d'autres choses.

jeudi 7 février 2008

L'avion jusqu'à Francfort, et le reste...

Je pars dans une demi heure pour Lyon Saint Exépury, cet aéroport que j'appelerai toujours Satolas. Pour deux jours à Franfort, le boulot. Visiter une entreprise qui va me fournir, enfin à ma société, des magnifiques petits équipements trés chers et trés bien foutus, ah la technologie allemande, rien à redire... Enfin, on verra ça aprés la visite.

Quelques photos prises lors d'un vol jusqu'à Londres, en fin d'année dernière. Toujours pleins d'appréhension en prenant l'avion (un peu peureux le Faucon), mais que c'est beau tout de même...

Et puis pas plus à dire finalement. Le reste, c'est quoi pour moi ? Essentiellement les droits TV du foot attribués à deux opérateurs. Histoires de fric me répondront certains, soit... Moi, j'aime le foot. Et je suis écoeuré de voir que je devrai me passer de certains matchs, parce que Orange ADSL ne passe pas à Roquemaure, et parce que je refuse de payer deux abonnements. Donc oui quand même, un peu histoire de fric, parce que l'amoureux de football comme moi est le lésé dans cette histoire.
Je n'aime pas Thiriez, car je ne supporte pas qu'on me prenne pour un con avec le sourire. Pas plus que je n'aime Domenech et le maillot rouge, que je n'ai pas vu car pas vu le match hier soir : je reste à mon boycott de mon équipe nationale, c'est dur mais tant pis.

J'aurais pu continuer à parler de la carrière de Roquemaure qui commence à faire couler de l'encre localement (je sers un peu à quelque chose...). Je reste convaincu que c'est un juste débat, la sauvegarde de notre patrimoine. Rien de rétrograde ou d'anti progrés, au contraire, car sans patrimoine, pas d'avenir possible me semble t'il.
Et tout ne s'achete pas : un peu de TP et quelques emplois ne justifient pas la destruction de la nature et de l'histoire qu'elle emporte avec elle (il me semble)

Bon, l'avion m'attend. A plus.

PS : j'aurais pu appeler ce message "Vu d'en haut", mais je l'ai déjà fait (avec photos ici)...

mercredi 6 février 2008

Freche sera tête de liste au sénatoriales dans l'Hérault...

... sur une liste soutenue par le Parti Socialiste. Pour conserver certaines apparences, il aura l'étiquette "Divers Gauche", pas socialistes, voilà Solférino sauvé, et l'honneur avec. La morale politique ? Quelle morale ?

Allez, je vous la fais de suite, amis de gauche "Et Vanneste candidat UMP à Roubaix ?". Evidemment. L'un est l'alibi de l'autre camp. A croire que l'UMP peut se permettre un Vanneste parce que Freche, et réciproquement. Parce qu'un camp fait dans l'abjection, l'autre peut se permettre des écarts avec une certaine morale. Soit. La politique n'en sort pas grandie, mais qui s'en inquiète ?

Est ce que je viens d'apprendre le déces de la grand-mère d'un ami proche que ces nouvelles me gonflent vraiment ? Un référendum montre que Sarkozy n'a pas tenu ses promesses de campagne et tous ses soutiens disent que si, il a tenu au moins une promesse : celle de faire ratifier un traité européen par voie parlementaire et surtout pas référendaire, idiot de peuple qui ne comprend rien... L'argument imparable ; c'était dans le programme, donc on la fait cette connerie.
Sauf que durant la campagne, Sarkozy avait dit qu'il serait le candidat du pouvoir d'achat. Que la France césserait la réal-politik étrangère, pour être le pays des Droits de l'Homme et des plus faibles. Et avant cela, qu'il cesserait d'instrumentaliser sa vie privée. Il aura tenu une de ses promesses, la pire. Dommage

Ne pas mettre Freche, Vanneste, les déces familiaux, les promesses de Sarkozy et l'Europe. Parce que c'est idiot. Mais si je rajoute un bordel innomable dans mon boulot, et le froid de dehors, ben gros soupir. Un ensemble de chose qui font que demain matin, en Allemagne, je n'aurais pas de nouvelles de France pendant deux jours. Soulagement. Un peu.
Parce que là, soupir immense...

PS : à lire le billet de Nicolas Domenach sur le Non Référendum Européen. Avec cette phrase asses succulente : "ce que le peuple a défait, seul le peuple peut le refaire. Nicolas Sarkozy lui-même l'avait employé lors du Conseil national de l'UMP, le 9 mai 2004, dans une video qui circule beaucoup sur le net et où on entend le futur président affirmer qu'à « chaque grande étape de l'intégration européenne, il faudra solliciter le peuple ». "

mardi 5 février 2008

Le monde d'un coté, et la carrière de Roquemaure de l'autre

Et c'est pourtant une photo de Roquemaure que je mets. Prise du vieux moulin, jolie vue sur le village. Sur le début de la faille de Roquemaure. Cette faille actuellement en train d'être détruite, et avec elle des grottes préhistoriques dans lesquelles mon papa et pleins d'autres ont gravé pleins de mots de jeunesse dedans. Bientot, la grotte du Lière, la Grand'Baume de Gargantua, et d'autres petits bijoux de souvenir de notre patrimoine, qui sont vouées à être détruite par une carrière dont l'exploitation anarchique et incontrolée phagocyte notre bel environnement...
Enfin, c'est un sujet qui me semble important (la sauvegarde de notre environnement proche, qui est dans ma région une richesse économique mal exploitée... on gagnerait plus d'argent localement à mettre en valeur notre patrimoine, nos collines, qu'à exploiter de manière brutale des carrières qui détruisent tout...). Mais pas forcément le sujet de ce billet.

Quoique... Ca bouge partout dans le monde. L'Italie n'a plus de gouvernement, aux Etats Unis, c'est sur "Super Tuesday", je pars toute la fin de semaine entre Francfort et Stuttgart, mais mon monde à moi tourne moins loin. Pas de l'égoisme ou de l'égocentrisme, non. Mais simplement des priorités ou des centres d'interet plus personnels, plus locaux. Pas uniquement parce qu'une campagne locale (dans laquelle je confesse mon absence...) ou des incertitudes professionnelles, non.. Mais parce que c'est comme ça, et puis c'est tout. Pas capable d'expliquer.
Alors je vais mettre des photos de Roquemaure, ou de sa campagne, sur mon billet, voyez m'en désolé. Avec un truc quand même : toutes ces photos tournent autour de la fameuse colline de Gargantua, entre Roquemaure et Saint Genies de Comolas pour ceux qui connaissent, longeant Montfaucon jusqu'à Saint Laurent des Arbres (humez les noms de villages locaux, c'est cadeau). Et la dernière, c'est la fameuse carrière. Ce qu'elle fait. Je mets, en toute fin, l'image donnée par Google Earth où on voit une tache qui parait tout broyer sur son passage, non. Mais c'est pas beau.

Un truc quand même, sur le "Super Tuesday" américain. Une modeste participation sur le forum de mon ami Arion (bonjour si tu passes par là) m'a donné l'occasion d'une discussion (avec l'ami Tinou tiens) sur le sujet. Et de dire ma surprise quant au traitement médiathique des primaires américaines en France. Je m'explique...
J'ai l'impression qu'en France, nous sommes focalisés sur le trés glamour duel Hilary Clinton - Barack Obama. C'est un choix, mais qui me surprend parce que d'un autre coté, je n'entends pratiquement rien coté républicain : toute l'information est orientée vers le camps démocrate. Jusqu'à ce weekend, étant pourtant trés médias radio I-Télé LCI et journaux, je n'aurais pas été capable de dire qui était présent dans le camp républicain. Et encore : il faut que je me rappelle d'une marque de fritte pas bonne pour retrouver le nom d'un des prétendants.
Il y a 4 ans, ça paraissait évident en France : Kerry battrait Bush. Et le monde serait sauvé, pour aller plus loin dans le sentiment collectif français. Sans doute est ce vrai, peut être est ce illusoire, mais soit, le fait est que non, même si les français avaient élu le cousin de Brice Lalonde, les américains eurent eux élu Bush une deuxieme fois. Légitimement. Et franchement.

J'ai l'impression qu'une nouvelle fois, tous les médias français sont orientés démocrates. Pas de manière claire, ni même choquante (je me sentirai sans doute mieux si je savais les USA dans des mains moins guerrières... je ne me sens pas trés proche de ces faucons là...), mais un peu perturbante. Car finalement les français connaissent par coeur le clan démocrate. Mais qui sera vraiment élu par les américains ? Les sondages parieraient plutot sur les républicains, ne serait il pas pertinent, aussi, de montrer ce qui se passe dans ce camp là ? Peut être est ce moins glamour (et on aime le glamour en politique, en ce moment), peut être est ce moins sensationnel.
Ou alors une nouvelle fois, la France entière, médiatique, intellectuelle, parie sur le clan démocrate. Là non plus rien de choquant, il faut bien faire un choix. Mais comment est traité l'information dans d'autres pays ? Si vous passez par là, Tinou, Pierre, gentille Céleste, Rose Noire (coucou Aphrodite... que les roses noires te fassent mal bouh), l'information est traitée comment chez vous ? Et y a 4 ans ?
J'avoue, ça m'interresse. De savoir si notre prisme est bon. Ou s'il est un peu flouté, imparfait. J'aimerais savoir.

Pour me sortir un peu de Roquemaure, parce qu'il n'y a pas que mon chez moi dans le Monde. Même si on est bien chez soi...

lundi 4 février 2008

Et dans un mois et demi, mon mail sera mort...

Magnifique Alice ADSL, avant ça Tiscali, et avant ça Liberty Surf, mon premier opérateur. Comme mon premier baiser, ça me marque toujours (je suis un crétin nostalgicoromantique...).
J'ai toujours, quelque part spammé de manière pénible, ma première adresse mail : prénom.nom@libertysurf.fr... Soupir...

Depuis 5 ans, depuis que FChaff est mort (avec lui un triste fchaff@infonie.fr), j'ai ouvert une adresse mail falconhill@tiscali.fr. A coté de ça, une adresse mail plus officielle... Et donc mon falconhill@tiscali.fr m'a permis de m'inscrire sur pleins de sites, sur pleins d'endroit, youpi c'est un peu la fête. Adresse un peu spammé, mais un compte gmail m'a chapoté tout ça, et tout allait bien.

Et aujourd'hui, j'apprends que le 18 Février, morte mon adresse falconhill@tiscali.fr. Remplacé par une falconhill@aliceadsl.fr (qui ne fonctionnera qu'à cette date). Bon, pourquoi pas, entre temps je mets en route un transfert, et ça fait la Rue Michel.
Mais voilà, on me dit que falconhill@tiscali.fr ne marchera que jusqu'au 18 Mars : aprés je serai mort virtuellement ! Ben merde... Je ne sais pas sur quels forums, nombreux, je suis, mais je n'ai pas interet à perdre mes mots de passes et tous ça...

Mort d'une adresse Internet, comme ça. Un mois, c'est rien, c'est ridicule, c'est idiot. Donc dans quinzes jours, je changerai d'adresse mail, et j'aurais pas longtemps pour dire aux gens "attention, bientot falconhill@tiscali.fr sera décédé, vive falconhill@aliceadsl.fr", mais pas tout de suite, pas né encore... Soupir immense.

Ma copine de web Romy a enterré son premier blog la semaine dernière. Moi, ça sera bientot mon adresse Internet de ma "deuxième vie du web". Celle qui est né quand Fchaff est mort. Soupir nostalgique ce soir...

dimanche 3 février 2008

Elysée, mariage, Carla & Nicolas & la tolérance en France

Apparement, pour tous les canards ce matin, c'était l'actualité du weekend. Carla Bruni c'était pour vendredi, maintenant c'est Carla Sarkozy : ça finit pareil, et à part un pied de plus ça ne changera pas grand chose dans les poèmes.

Je n'ai rien à dire dessus, vraiment rien... Mais je voulais mettre en ligne ce dessin du Canard Enchainé qui m'a paru un résumé hilarant d'une situation que je ressens telle quelle. On vit dans un n'importe quoi quotidien. L'Elysée est un mix entre la Star Academy et quatre mariages et un enterrement. Enterrement de qui, de quoi ? D'une certaine idée de la grandeur du pouvoir en France sans doute, un coté un peu monarchico-gaullien qui me plaisait bien : le Président de la République, élu par le peuple, n'est pas ni une rock star, ni un gros ploucos de base, non. C'est "quelqu'un". Aujourd'hui, peut être peut on en douter, en soupirant...

J'aurais voulu conclure par l'amusement que j'ai de voir une "certaine gauche" qui avait, parmis ses icones, Carla Bruni. Et qui maintenant se déchaine sur elle avec la même haine qu'il y a un an cette même "certaine gauche" se lachait sur Laporte, Halliday, Clavier, et tous ceux qui "ne détestaient pas Sarkozy". Aujourd'hui, Bruni est avec Sarkozy, donc celle qui était adorée devient haie. Je trouve surprenant cette manière trés humainement tolérante de concevoir la politique. Je ne suis pas fan de Delanoé, devrais je pour autant vomir sur Dhorasoo, un joueur que j'apprécie plutot ?
Je suis toujours ébahis de voir des gens proner la tolérance et se comporter d'une manière proche de certaines attitudes Le Peniste, hatisant la haine contre "l'autre". Ce n'est pas la France que je veux, que je souhaite, avec des gens détestant d'autres gens parce que leurs votes n'est pas le leur. Je suis un naif, un idiot, un crétin, mais ce n'est vraiment pas la France que je veux. Pourtant, j'ai l'impression que c'est celle que j'ai.

Non, je vais plutot conclure par une discussion eut hier soir. Nicolas Sarkozy me déçoit (un peu, je n'étais pas dans le même RPR que lui donc je ne suis même pas surpris). Pourtant, si j'ai envie d'être dans le camp de ceux qui lui disent "n'oublie pas tes promesses" et d'être du "coup de pied au cul", je refuse d'être du camps de ceux qui espèrent et prient pour sa défaite et son échec. Je ne suis pas fan de Sarkozy, mais je souhaite qu'il laisse une France en bon état quand il partira.
Parce que je crains, en cas de défaite de Sarkozy, que le 21 Avril ne soit qu'un épisode de DisneyLand par rapport à ce qu'on pourrait avoir. PArce qu'il n'existe pas d'alternative crédible en ce moment (et depuis 6 ans), parce que je crains que le PS (et Royal) soient incapble de crédibilité et d'efficacité dans les propositions, et parce que la nature ayant horreur du vide, je crains que les extremes, silencieux en ce moment, se régalent. J'en ai vraiment peur.

Je ne veux pas être de mauvais augures, mais immense soupir de fin de weekend. Pas optimiste, non, toujours pas : désolé...

J'aime cette phrase...

... de Nicolas Dupont-Aignan. Sur le mailing qu'il a envoyé aux signataires, comme moi, de sa pétition pour le tenue d'un référendum sur le traité de Lisbonne.

Lorsque le feu est à la maison, on ne demande pas aux pompiers s’ils sont de droite ou de gauche …

vendredi 1 février 2008

Soutien au professeur de Berlaimont, et aux autres.

Si j’étais rentré à la maison en disant, la tête basse (car je n’aurais pas fait le fier) : « mon professeur m’a giflé parce que… », je n’aurais pas eu le temps de finir ma phrase qu’une deuxième gifle paternelle aurait fouetté mon visage, pendant que ma mère aurait quitté la pièce, honteuse et en colère après ce fils indigne. Mes parents ne sont pas monstres.
Mais ils m'ont appris une chose : le professeur se respecte. Le professeur, on lui dit "vous", car c'est une personne importante. Le professeur a toujours raison devant moi, et jamais mes parents ne m'ont dit que le professeur avait tort, jamais. Ils pouvaient le penser, mais devant moi, c'était net : "Monsieur le Professeur" avait raison. Et si j'avais pris une gifle, je la méritais. Point barre, fin de l'histoire, et au lit sans regarder les Chevaliers du Zodiaque.

Cette histoire de Berlaimont, ce professeur mis en garde à vue parce qu’il a giflé un élève (petit con) qui l’a traité de « connard », tout le monde en a parlé. Beaucoup a été dit sur l’inconscience et l’irresponsabilité du « parent d’élève », à lire le billet de Patrick Pike sur le JDD. De l’élève impoli et « jeune con » ou du père, responsable de l’éducation de son enfant et qui lui donne ainsi un merveilleux message pédagogique de part son attitude, je me demande qui est celui qui mérite le plus la gifle…

Pas envie de faire long. Parce que cette histoire m’énerve. Parce que la caste de ces « parents d’élèves » qui voient leur enfant comme des anges alors que ceux-ci peuvent être des démons, et qui critiquent à l’envi et de manière ostentatoire ces « professeurs ces hideux professeurs qui osent contredire leurs chères têtes blondes si sages qui n’ont qu’envie de s’exprimer et de s’épanouir les pauvres, peuchère », m’insupporte.

Des amis professeurs. Pas mal. Qui me racontent. Qu’ils doivent garder les mains derrière le dos quand leurs élèves rentrent en classe car « un geste pourrait être mal interprété », et que le professeur est de fait « présumé coupable ». Que le parent, qui juge le professeur fainéant, prendra presque toujours la défense de son enfant, mal élevé sans doute, mais n’est ce pas dans leur esprit à l’école d’élever leurs enfants ? Déresponsabilisation, toujours, et alourdissons la charrue de l’enseignant…
J’ai envie de réformes dans l’éducation nationale, et je critique aussi le corporatisme d’une profession qui refuse trop souvent d’évoluer, notamment de voir dans l’entreprise un possible et souhaitable partenaire, et autre chose qu’un monstre capitaliste. Mais je soutiens totalement ces enseignants qui ne peuvent plus faire leur métier.

Je parle souvent avec mes amis enseignants, de leurs soucis avec des parents exigeants et parfois irresponsables. Et une administration qui ne les soutient pas. Je pense à mon ami prof de math à Alès. Je pense à mes amies profs de sport à Lyon, profs de français à Vierzon, à Divonne-Les-Bains (deux villes où j’ai de jolis souvenirs mais passons). Ou encore Gien, Macon, le Creusot… Roquemaure aussi. Des professeurs et des institutrices qui méritent le respect.

Enseignant, c’est un beau métier. Il y a des nouvelles qui énervent, parce qu’elles montrent aussi que la société, peut être, glisse vers quelque chose de malsain. Je me rassure en me disant que le président en place depuis Mai 2007 n’est pas non plus le responsable de tout ce qui va mal. Mais je soupire devant une situation qui n’augmente pas mon moral, celui qui est au plus bas depuis 1987

A noter que le professeur incriminé est maintenant en arrêt maladie...
Soupir

(PS : dernière photo, c'est celle de mon école primaire à Montfaucon...)

mercredi 30 janvier 2008

Un anniversaire surprise, et des morals en baisse

Nicolas Sarkozy se voit honorer d'un anniversaire surprise. Organisé par des gens qui l'aiment bien, visiblement. Ca fait toujours plaisir, un anniversaire surprise. Que l'on soit Président de la République, copine d'un faucon pas toujours facile à vivre, ou autre. C'est bien. C'est beau le bonheur, c'est beau d'être aimé, ça doit être sympa d'être président de la République avec Johnny Halliday comme meilleur ami.

Et à coté, la dernière fournée de l'INSEE qui sort du four. Moral des ménages au plus bas en Janvier 2008. Depuis 1987, les chiffres n'ont pas été aussi mauvais ils ont dit sur RTL ce matin. Alors que j'allais au boulot avec un moral apparement dans la moyenne nationale : cela me rassure.

Je vais boire du vin ce soir. Rien à voir ? Oui, mais il faut bien finir un billet... (soupir)

PS : mon copain Zgur a son "arf !"... Je ne voudrais pas le copier avec mes soupirs répétés, mais en ce moment j'avoue que... Bon, le moment dure depuis un long, trés, trop, long moment... Mais bon... J'appelerai ce blog "soupir du Faucon" bientot, viendez pour vous fendre la gueule les zamis, je raconterais des blagues de Toto et de Zouzoux à l'air... Youpi... (soupir)

mardi 29 janvier 2008

Conjugons nos talents, mais pas maintenant, c'est fermé

Ca fait trois jours que je pense à ça. Il fallait que je passe sur DailyMotion, et j'ai trouvé les pubs. La première est vulgaire, mais celle sur "c'est fermé" me laissera le souvenir des 10 ans de Canal +, et d'une soirée merveilleuse devant les Nuls en décodé




J'ai un avis sur l'histoire Société Générale, sponsor historique de mon école d'ingénieur lyonnaise (l'ECAM... Bisous Cybermamie, et les quelques amis de promo qu'il me reste et que j'aime). Je suis de droite, mais de la droite gaulliste et libérale.
Le libéralisme républicain tel que je le conçois, sous un prisme qui est ce qu'il est, c'est un libéralisme qui privilégie le mérite, le travail individuel et collectif. Qui doit permettre aux compétences de s'exprimer pleinement, dans des régles du jeu qui soient justes et ne favorisent pas "le plus faible va mourrir", non. Mais qui permette à chacun de s'élever, de progresser, d'être toujours meilleurs, parce que ce "toujours meilleurs individuel" profitera toujours à la société.

Attention : c'est pas parfait ce que je pense. Mais c'est ma pensée. On peut la contester, lui cracher dessus. C'est ce que je pense, tant pis...

La spéculation, ce n'est pas pour moi du capitalisme. Je spécule quand je joue sur Sport4fun ou au Loto Sportif à parier sur Marseille - Monaco en Coupe de France. Je spécule sur le travail de 2 x 11 joueurs plus l'entraineur les remplacants, et le staff. Bon, ils sont payés un peu pour ça aussi.
Ce crétin qui a traddé à la Société Générale dans le cadre de son métier, il a spéculé sur le travail des gens. Il s'est enrichit en pariant, en jouant au loto. Sauf qu'il a perdu, le couillong.

Les gens qui s'enrichissent sur le dos des autres, en jouant, ce n'est pas mon libéralisme. Le métier de "tradder" représente tout ce que j'abhorre. Des gens se lévent le cul le matin, la "France qui se lève tot", souvenons nous...
Et des retraités aux jetons indecents qui vont à une réunion pour "parier", pour se demander si les grands congs qui "se levent tot le matin" permettent de gagner suffisament en pariant sur tels ou tels autres "congs qui se levent tot le matin", doivent représenter le capitalisme ?
J'en veux autant à ces gens qui s'enrichissent sur le travail des autres qu'aux pseudos révolutionnaires fascistement "trotkiste" qui jouent sur des peurs pour attiser des haines et des jalousies violentes dans la société. Mais bon, sur ce coup, ils surfent sur une vague qu'on leur offre... L'élite de notre pays, de part des laxismes coupables, un angélisme démoniaque, et des comportements moralement horrifiant, offrent aussi des vagues de belles hauteurs à l'extremes droites, donc les extremes peuvent jouer, et tout va bien.

Mais sur la crise de la Société Générale, juste envie de donner mon avis. Ca ne m'empechera pas de m'auto qualifier "libéral républicain". Mais je condamne, à mon modeste niveau qui est d'un ridicule sans nom (j'imagine le titre du Midi Libre demain : "le Canard condamne le système", avec des rires gras derrière.. je suis ridicule des fois), ce système qui génère des dégénrences qui doivent être soignés, au niveau mondial, par une chimio-thérapie violente. Je n'ai pas envie d'avoir honte d'être "de droite" à cause de ces quelques crétins qui scient la branche sur laquelle ils s'enrichissent...

dimanche 27 janvier 2008

Management par la rancune

C'est un article du Canard Enchainé, tendrement titré "le martyre de Carolis", qui m'a donné l'idée de ce billet. Petit frère du Management par la peur qui m'a donné l'honneur de l'excellent blog "Equilibre précaire", qui parvient toujours à me toucher.

Retour sur ma vie professionnelle, qui commence à être riche mine de rien, j'ai 30 ans déjà... Aout 2001. Je finis un CDD post - école d'ingénieur, pret à rentrer dans la "vraie vie". Un chargé d'affaire d'une société de Pierrelatte, filiale d'un grand groupe marseillais, me propose un obscur CDD d'ingénieur à Grenobles. Bureau d'études, dessin industriel, tout ce que je déteste, en plus d'une précarité, loin de chez moi... Poliment, je décline.
Le jour même, Marseille, le siège, m'appelle. Le Directeur Technique de ce groupe me propose un poste de rève pour le jeune ingénieur que je suis. Outre le fait que je vois les Calanques depuis mon bureau à deux pas de la mer, dans la ville de mon club de foot, le boulot est passionnant. Un siège national, un grand groupe, des perspectives de carrière géniale. Là, je dis oui. Emballé c'est pesé, je signe le jour d'un départ dans les Landes en camping, je commence le 1er Octobre 2001 (deux tours jumelles de moins), pas encore blessé du 12 Juillet 2002, et passant ma première nuit aux Bons Enfants, merci encore de ta fidélité.

Une première année professionnelle de rève. C'est dur, mais c'est passionant, enrichissant. Des conditions de travail superbes, un supérieur hiérarchique, mon Directeur Technique (maintenant un ami), génial. Certe un été difficile, mais c'est hors professionnel, et bon, passons, car l'automne qui arrivera et me mettra une petite falconette dans les pattes et dans le coeur efface toutes les douleurs estivales du scorpion. C'est chouette.

Et puis Février 2003, réorganisation. La Direction technique explose. Pierrelatte, la petite filiale, devient entreprise, et je suis "muté" administrativement là bas. Le chargé d'affaire que j'ai éconduit devient Directeur Général de cette société naissante. Et mes soutiens se font tous virer un à un. Changement de visage lorsque je suis physiquement muté, de force, à Pierrelatte en Janvier 2004. Je garde en mémoire la phrase qu'il m'a dit, dans ce sombre bureau, pour m'imposer mon rappatriement : "finalement, on travaillera ensemble...". Une phrase prononcée avec un sourire dont le souvenir continue à me glacer le sang : il me le ferait payer, ce crime de lèse - majesté : on ne met pas de rateaux à certaines personnes, sinon on le regrette... Et d'adjoint à Directeur Technique et Directeur Commercial, je deviens ingénieur lambda. Fini pour moi.

Ensuite ? "On" me le répète souvent : "le Directeur Général t'en veut, tu lui as dit non une fois, il ne l'a pas accepté", ou "tu travailles bien, mais Il t'en veut, tu sais...". Début de carrière avec avancement rapide, et depuis ça stagne. Je travaille plus, pour montrer que je suis quelque chose de bien, mais je gagne moins. Je suis bloqué, à cause d'un homme. Bien sur, certains jeunes voient que je deviens une proie facile, alors je rencontre des enculés. J'en garde un en tête. A qui j'en voudrais longtemps...
(Interlude sur le mauvais coté du Faucon : Je n'ai que trois personnes pour qui je ressens de la haine. Une que je ne connais personnellement pas, seulement des contacts par ICQ ou IRC. Vers qui je bascule cette haine qui me dévore, parce que je ne peux pas hair une personne que j'ai aimé avant, et que j'apprécie toujours malgré pleins de choses... La deuxieme est un jeune ingénieur que j'ai aidé, et qui m'a poignardé, pour arriver plus haut... Il le paiera celui là. Le troisieme est, fatalement, ce Directeur Général.)

Je n'étais rien, un simple ingénieur, pas une menace pour lui. Mais je lui ai dit "non" une fois. Cela ne méritait même pas un "pardon", car je n'ai trahis, ni insulté personne. Mais sa fierté ne m'a rien pardonné. Je me suis battu deux ans. Et décembre 2006, je suis parti.

Revenons au billet du Canard Enchainé du 16 Janvier 2008. Carolis est un chiraquien, mis en place par Chirac. Le billet est affligeant, de voir que la rancune, ce péché, est décidément un carburant de nos "puissants", Directeur Général ou Président de la République. "Comment le grand patron de France Télévision a t'il appris que l'Etat lui supprimerait la pub ? Tout simplement en regardant la télévision... Mairdi 8 Janvier, Carolis est planté devant son petit écran dans son bureau quand tombe l'annonce de Sarkozy. Il encaisse l'uppercut et lache groggy à ses proches "et ben ça promet pour la suite". (...) UN brin sadique, l'Elysée avait convié le chiraquien Carolis à la conférence de presse présidentielle. Une chance qu'il ait décliné l'invitation : il aurait essuyé le coup de bambou en direct, avec gros plan des caméras sur sa mine déconfite et forêt de micros à sa sortie"
A ce moment là de la lecture du Canard, je dodelinais la tête de gauche à droite, soupirant devant ce machiavélisme des "grands de ce monde" pour faire simplement "mal". Juste "mal", à ceux qui n'ont pas été de leur bord à un moment. Plus loin, l'article continue de parler des "mandales sur mandales" que Sarkozy balance à celui qui "n'est pas victime d'une destabilisation personnelle", mais visiblement la rancune a bonne contenance.

Je soupire souvent, en ce moment, devant ma petitesse et ma naiveté. Je pense que les compétences et la fidélité (en nos valeurs personnelles, en les personnes qui ont été importante pour nous...) sont des mamelles d'une réussite personnelle. Et je vois, en contemplant les exemples Sarkozy et Chirac, pour ne citer qu'eux, qu'en fait il faut trahir, et il faut aller au bout de ses haines, pour y arriver. Il faut "écraser l'autre", ne plus le laisser respirer, l'anéantir. Et à la personne qui nous a nourri, point de gratitude, simplement la politique du Brutus. Racune et trahison, parce que seul ça peut permettre de franchir des marches, des palliers.
Politique, professionnel, la rancune est un carburant. La peur aussi. La racune surtout.

Je n'ai pas aimé ce billet du Canard. Pourtant, il m'évoque des expériences passées, il me rappelle des souvenirs douloureux. Avec, pourtant, une certitude, même naive : la fidélité, la gratitude, et le travail au final, peuvent permettre de réussir. La racune ? J'ai tendance à imaginer que les quelques haines que j'ai sont plus un frein qu'autre chose... Passer outre, avancer. Et merde.
J'ai envie de penser qu'on peut réussir sans être un enculé et sans forcément avoir besoin de tuer "l'autre". Jusqu'à quand garderai je cet état d'esprit ?

vendredi 25 janvier 2008

Le soleil se couche sur Roquemaure

Une cave coopérative, des vignes, un cimetière, des maisons... Lotissement Hannibal, La Plaine, les Ponts Longs, peut être voit on même ma modeste demeure. Rien d'autre qu'un soleil de Janvier qui se couche sur un village gardois du bord du Rhône, rien d'autre qu'une semaine de travail, de fatigue et de soupirs aussi, qui s'achève. Et c'est bien.

Je n'ai pas trop envie d'une analyse politique ce soir. Que dire, franchement ? Que se taire plutot que de se déjuger en 48 heures, c'est peut être mieux. Et que peut être un peu plus de discrétion, et par là même de travail, de la part de notre président de la République, éviterait bien des bétises... Se contredire sur les 35 heures, les municipales, le pouvoir d'achat, ca fait un peu désordre.
Sentiment bête, aprés avoir vu l'actualité d'un peu loin cette semaine, d'un "pilotage à vue". Impression que le Président conduit en ce moment un Gundam incontrolable...

Qu'est ce qu'un "Gundam" ? Simple évocation d'un dessin animé d'où est tiré ce petit morceau de piano qui me plait bien... Dessin animé ? Non, immense saga au Japon. Gundam, c'est une sorte de culte, un chef d'oeuvre qui dure depuis 30 ans, où sont passés plusieurs époques, plusieurs séries différentes. La dernière en date, gundam Zéro, en cours de diffusion. Non, là, simplement Gundam Seed la musique.

Et pas plus ce soir. Sinon des soupirs, que je n'ai pas encore envie d'écrire ici. J'ai suffisament soupiré cette semaine. Avec des évocations de souvenirs passés qui décidément ne passent pas. Notamment.
Et quelques soupirs politiques, mais de la politique "personnelle". Parce qu'un scrutin de liste, ce n'est jamais simple. Et parce que la réussite politique appelle l'ambition, les dents longues, et que les sentiments un peu cucu tel le respect, la fidélité, l'amitié, ça ne fait que rarement des hommes politiques qui réussissent. Je le découvre à mes dépens en ce moment...
Ne jamais avoir d'amis, ni en politique, ni dans le boulot, ni... Ni nulle part, même en amour ça peut faire mal. Mais c'est triste un monde comme ça quand même...
Aurais je agis différement, comme Sarkozy contre Chirac en 95', si je savais que je "réussirai" ? Si j'en avais la certitude ? Je n'en suis pas capable, la question ne se pose donc pas...

Autant faire comme le soleil. Aller se coucher, et passer un bon weekend. Et essayer de rester celui qu'on prétend être. Pas parfait, détesté par des personnes qu'il apprécie pourtant, mais... Mais bon, on est celui qu'on est. Et basta...

mercredi 23 janvier 2008

Cadarache, Attali, Nancy - Marseille, et je vais me coucher en claquant la porte

19 Juin 2002. Je suis pour la premiere fois de ma vie à Cadarache, pour remplacer mon Directeur technique à une convention sur la mesure nucléaire neutronique à la mort-moi-le-zouzou, un truc auquel je n'ai rien compris.
Et pour cause : pendant toute la conférence, j'étais sur le parking au téléphone, avec une amie qui m'avait fait un appel du 18 Juin du feu de Dieu, qui m'a laissé une blessure qui sera ensuite béante pour féter les 4 ans de la coupe du Monde de la France.
"On s'enguele au téléphone à Cadarache", première.
C'était un mercredi. Pendant deux jours, l'ami que j'ai toujours soutenu politiquement dort chez moi à Marseille, il repasse un diplome sportif. Et donc la veille, jour important pour la gaulliste que je suis, je le quitte un peu pour aller pleurer aux Bons Enfants, parce que je suis pas bien, parce que Scarlet Needle a surgit des décombres de Tchernobyl, parce que le scorpion sait faire trés mal.

23 janvier 2007, plus de 5 ans plus tard, deuxieme jour de ma vie à Cadarache. Parce que je suis un ingénieur "au trés fort potentiel" d'aprés mon dossier, mais victime d'une réorganisation qui me fout individuellement dans un bordel assez pénible à supporter, mais je vous passe les détails. Je suis donc à Cadarache, parce que "je suis muté à Cadarache", comme ça, du jour au lendemain, je l'ai appris à la machine à café hier, la vie est belle, je suis heureux, con et cocu mais heureux, fermez le ban devant cet indecent bonheur.
Et l'aprés-midi donc, je m'engueule au téléphone avec la personne qui dormait chez moi la veille de mon enguelade téléphonique le premier jour où j'étais à Cadarache. 5 ans et pleins de mois aprés.
La douleur reste la même, et pourtant la fidélité affective à la personne qui m'a transpercé le coeur et autre chose à l'arrière de ma personne reste intacte. Parce que je serais toujours fidèle à la personne qui m'a fait trés mal et qui a eu droit à mon coup de gueule, de coeur, de ce que vous voulez, de mon deuxieme jour à Cadarache. Et la personne du premier jour de Cadarache, je n'oublierai jamais qu'elle a été pour moi une amie, donc la personne qu'elle était à l'époque, je ne l'oublierai pas non plus.

Mais putain, il me fait pas envie mon troisieme jour à Cadarache, prévu je sais pas quand, mais probablement j'oublierai mon téléphone portable.

Sinon, rapport Attali. Unamité, je lis une dépèche "PS Vent debout, UMP inquièt". Je suppose que le FN et Besancenot, les freres jumeaux de ce qui me fait peur en France, doivent être heureux, non ?
Je n'ai pas d'avis dessus. Enfin si, mais je n'ai pas envie d'en parler : vu mon état ce soir, je deviendrai inutilement insultant envers une République que j'aime mais qui me semble pondre des oeufs carrés et bien crétins.
Un rapport ultra-libéral de la part d'un ancien Mitterandiste me fait attendre une chose : un bouquin social-trotkyste de la part de Madelin, un soutien à Balkany de la part de Mauroy, et une posture souverainiste de la part des Barnier Delors. Et fermez le ban, j'en ai marre de cette ouverture qui me fait ne plus rien comprendre à la politique...

Ce soir, Nancy Marseille. Je suis énervé ce soir... Non, je suis triste, parce que j'ai beau appelé à l'optimisme, jouer à la méthode Couet (Coué me rappelle un triste souvenir), mais ce soir putain j'ai envie de tout envoyer bouler. D'appuyer sur la touche "effacer le blog" qu'il y a dans blogger (que le crétin languedocien ne vienne pas me chercher ce soir...), d'appuyer sur les touches "effacer pleins de choses" qu'il peut y avoir dans pleins de trucs dans la vie quand on se rend compte que bouh méchant les gens.

Pourtant j'ai des ami(e)s que j'aime vraiment. Cf mon billet juste avant sur les chevaliers du zodiaque. Je n'oublierai jamais où j'étais la veille de mon premier jour à Cadarache, un 18 Juin 2002. Et je n'oublie pas que Falconette est une personne formidable qui mérite un Faucon moins con et détestable que je suis ce soir.

C'était un ras le cul du soir. Un par mois, ça sera le maximum. Merci, au revoir, je vais boire du vin maintenant. Ca me calmera. Et Djibril, tu as interet à... Enfin, je me comprends.

PS : la chason "I reach the Sun" passe sur mon winamp... Allez... Envole toi crétin de Faucon... Et fais plus chier.. Merci.

lundi 21 janvier 2008

Blue Dream, parce que les souvenirs ne partent jamais




Pourquoi ce soir ? Simplement parce que le dernier CD que j'ai gravé, de ces MP3 qui me taraudent le coeur quand je les écoute, a vu cette piste à l'honneur ce soir, en rentrant du boulot. Je longeais le Rhone, sortant du site de Marcoule. un peu tard, aprés Caderousse. Et Blue Dream est passé. Avec ça une vague de choses qui me rendent à la fois heureux, car Saint Seiya m'a donné parmis mes plus belles joies, mes plus belles rencontres. A Marseille, Romorantin, Jarny, Montreuil, et Outre - Quiévrain, je mesure ce que je dois à Saint Seiya. Même à des personnes que je rencontre presque professionnellement parlant, à Paris ou à coté de Bordeaux, salut Alayia.
Je dois aussi parmis ces plus grosses et tenaces douleurs. Peut être que Blue Dream, c'est un mélange des deux. Quand Tchernobyl arrive prequ'un an aprés un vendredi aprés l'ascension où celle qui est une de mes plus cheres amies m'a fait visité Marseille, départ des Bons Enfants évidemment, en Mai 2001. Quand l'anniversaire d'une victoire en Coupe du Monde se confond avec une ballade à Bruxelles. Quand un 11 Septembre se veut aussi fort dans mon esprit que mon premier jour de travail dans Marseille, quand une nouvelle fois les Bons Enfants m'ont empéché de dormir dehors.
Je n'oublie pas un entre deux tours de municipales en 2001 où Frankoiz me fait visiter Paris, ou un 30 ans d'une de mes amies, fille d'un ancien député socialiste encore Maire, parce que la politique ne reste jamais bien loin. Et parce que c'est elle, Pallas, qui a dessiné ce Mime délicieux.

J'ai commencé à blogguer parce que les "Chevaliers du Zodiaque". Parce que le Newsgroup, parce que FChaff existait à une époque où il n'était pas question de Falconhill, parce que pleins de souvenirs, parce que tout ça. Parce que je ne serais jamais accro d'Internet si je n'avais pas commencé par IRC, par ces rencontres que j'ai fait, certaines qui me laissent des blessures toujours ouvertes plus de 5 ans aprés, mais d'autres qui sont ma vie.
Depuis, j'ai politisé mon discours sur le web, en même temps que mon action publique est devenu nulle. Mais je n'oublie pas le départ de tout. Ce soir, avant une réunion de préparation d'élections municipales dont je ne ferai aucun commentaire, je me souviens... Je sortais de mes études de l'ECAM, j'avais 22 ans, jeune ingénieur. Et j'ai découvert un monde que je n'imaginais pas... Le web est une porte ouverte merveilleuse.

Saint seiya continue d'exister. Le billet d'Alayia en début de cette année, sur l'actualité des Chevaliers du Zodiaque, est éloquent. Alayia fait le bilan 2007 de Saint Seiya : 20 ans aprés, rien ne s'arrête. J'ai 30 ans, elle en a un peu plus, comme à Jarny ou à Marseille, mais cette flamme, le cosmos comme dit Kurumada, continue de bruler. Rien à dire, sinon continuer d'aimer tout ça, et de ne pas oublier l'enfant, l'adolescent, le jeune adulte qu'on a aimé.

Et moi ne jamais oublier pourquoi j'ai commencé à blogguer. Et qui sont ces premières rencontres de l'Internet : parce que ceux sont mes ami(e)s. Merci d'être là, pour la plupart... Merci.

PS : Blue Dream en version acoustique (c'est assez laid), et le générique originel de fin des "Chevaliers du Zodiaque", mal dessiné mais qui ne cessera jamais de m'émouvoir...
PS bis : demain, on reparlera de Sarkozy, de Carla, de Roquemaure, de politique, etc... Pas ce soir...