dimanche 10 février 2008

Entre Martinon et une allocution

J'aurais pu parler de ce petit jogging du début d'après-midi, dans les rues d'un Roquemaure printanier, aux odeurs de nature qui se réveille et de barbecue naissant. J'aurais pu parler de Firefox qui propose un correcteur d'orthographe dans sa nouvelle mise à jour. J'aurais pu parler de la tristesse du match de St-Étienne hier soir, ou du Gigondas 2003 "Château Montmirail" qui reste, de très loin, le meilleur vin que j'ai bu en ce début d'année 2008.
Et je parlerai politique. Bêtement politique.

D'abord cette histoire d'une banlieue visiblement à problème : Neuilly... Sarkozy avait promis la "rupture" : rompre avec les pratiques anciennes de la politique... Etait ce pour renouer avec une tradition plus ancienne encore, celle de la transmission monarchique du pouvoir. Le peuple est venu à partir de 1789 pourtant...
Martinon a été désigné par le "père". Avec lui le fils de l'ancien monarque, comme pour assurer cette confiance paternelle. Sauf que la démocratie est une vilaine chose (nous y reviendrons plus tard), et qu'un sondage (qui ne fait pas élection, toujours le rappeler...) est venu tout mettre par terre...
Et aujourd'hui, le fils Martinon se voit dans la posture du père César, poignardé par les "siens" qui devaient le faire roi. Ma page d'accueil m'annonçait que "Jean Sarkozy et des dirigeants de l'UMP lachaient Martinon", et moi de me dire que la démocratie a quand même un peu bon...

Je ne parlerai pas de Roquemaure, et de notre Monarque (pardon Maire) qui a également joué de son pouvoir de désignation. Son successeur sera l'ancien co-leader de l'opposition. L'ouverture est une belle chose. Mais là encore, la démocratie est pénible, et il faudra jouer avec le peuple...

Démocratie pénible toujours : ma page d'accueil Google m'annonce que ce soir, Sarkozy fera une allocution télévisée à 20 heures, pour revenir sur le Traité de Lisbonne. Démocratie pénible, mais le Roi parvient, parfois, à y échapper...
Pourtant, que le peuple est pénible, et que le retour de boomerang risque de faire mal. Pas tant au président, non... Mais à l'Europe elle même, qui se voit construite d'une manière soviétique, sans les peuples... Un jour pourtant, le Mur de Berlin est tombé...

Envie de revenir sur un très bon billet de José du 12/01/2008 sur le DEL (l'ancien jouet de notre ami Guy Birenbaum (que j'apprécie beaucoup personnellement), et une maison dans laquelle j'ai de bons souvenirs), simplement et efficacement titré "Je en vous mentirai pas, je ne vous trahirai pas". Rien à rajouter.
Si ce n'est que c'était un beau weekend quand même...

Si quand même... La photo pour les affiches officielles de la liste dont je suis a été prise tout à l'heure, à 11 heures, au même endroit où une ex-Muse et une Falconette ont joué samedi dernier. Pour la petite histoire, et voir ma tête affichée sur les murs... Pour l'instant, je ne serai qu'un parmi tant d'autres... (mais pourquoi dis je "pour l'instant", hi hi hi ;-) )

PS : image du Canard qui n'a rien à voir avec le billet, mais j'ai adoré...

9 commentaires:

  1. Petite précision : Martinon a surtout été désigné par la "mère" que par le père : en effet, martinon étit plus proche de Cécilia que de Nicolas. Et depuis, il y a eu "l'histoire du SMS", dans laquelle Cécilia Sarkozy n'a rien démenti (ce qui aurait tout résolu), et Nicolas Sarkozy de se venger sur une tierce personne en la personne de Martinon ? Pas impossible ...

    Bonne soirée,
    Luc

    RépondreSupprimer
  2. le jogging dans les rues de Roquemaure et le Gigondas : bons sujets pourtant.
    Martinon, pitié pour lui et puis je le vois et son visage plein d'ambition tranquile et sure d'elle. Il es cramé non ? et ça ne devrait arriver à personne. On aurait du lui apprendre le Gigondas (en lui cachant si possible la célébrité, disons un bon Valréas)

    RépondreSupprimer
  3. quant à l'Europe telle qu'on aurait pu la faire, nos petits enfants (enfin les votres) peut-être.
    On en vient à déplorer que le prochaine présidence soit française

    RépondreSupprimer
  4. je suis juste satisfait d'une chose : les Français ouvrent peu à peu les yeux sur l'ampleur du désastre qui s'annonce et qu'ils ont (pour la majorité) choisi en toute bonne foi !!! joli papier Falcon ,tu as tout résumé !

    RépondreSupprimer
  5. Salut à vous,

    @Luc : que ça soit suite à une histoire de sms ou du cul, j'avoue m'en fouttre un peu. Le citoyen que je suis n'a pas à connaitre les derrières des rideaux de la chambre à coucher, et voit uniquement ce qui se passe : le parachuté n'ira pas jusqu'au bout. C'est tout.

    @Brige : Martinon, s'il s'en sort, aura un destin national... Mais je pense en effet qu'il est cramé. Assassiné politiquement comme disait le candidat ModeM.
    Pour l'Europe, rien à rajouter à ce que tu dis...

    @JeanPhi : une nouvelle fois, je vais te redire ce que je pense sur le "choix en toute bonne foi". En toute bonne foi, j'ai pensé que Royal aurait été une plus mauvaise président que Sarkozy, et malheureusement pour l'instant, à part le fait que le deuxième soit trés mauvais (mais beaucoup ne s'attendaient pas à des miracles), la première citée ne m'a pas prouvé qu'elle aurait fait mieux. Si : plus rapide à dire que ses propos de campagne, elle n'y croyait elle même pas, et qu'elle avait aussi instrumentalisé sa vie de couple à desseins politiques...
    Si c'était à refaire, je ne sais pas si je changerai mon vote de deuxieme tour. Peut être, tout au plus, m'abstiendrais je. Tout au plus... Mais c'et un autre débat.

    N'oublions pas que le choix du deuxieme tour, pour certains (pas pour tous) était un choix par défaut. Sur un scrutin que jamais la gauche n'aurait du perdre aprés 5 ans d'un fatigué Chiraquisme.

    Mais sinon, l'ambiance nationale est mauvaise et morose... Dommage que ce beau printemps démocratique et républicain de ces mois de Mai 2005 et 2007, qui ont vu les français se passionner pour la politique, accouche d'un sombre hiver. Dommage pour la République (absente des derniers mots de l'allocution de Sarkozy hier à propos...)

    RépondreSupprimer
  6. Le traité de Lisbonne.... une belle supercherie ce "nouveau" traité ! rien n'a changé.... la seule chose qui a changé c'est qu'il n'y a pas eu de Référendum... point !
    on ne prendrait pas les gens pour des cons ??? franchement ? ce genre de truc m'escagasse comme dirait les gens de Marseille.
    Que le Martinon (non non) ne soit plus trop là... perso il ne me manquera pas du tout, bien au contraire ;-)) mais voilà ou en est réduit le petisident et son rejeton.... lamentable...
    bonne soirée

    RépondreSupprimer
  7. Finalement, l'histoire a de ces retours: le prince héritier se retrouve lâché par celui à qui il doit tout et qui, une fois débarrassé de sa première femme et remarié, fait le ménage chez lui...ce serait presque banal si ça n'était pas aussi lié au contexte.

    (mais bon, à quand ton billet sur le jogging du dimanche à Roquemaure ?)

    Chibi

    RépondreSupprimer
  8. Salut Faucon
    Contrairement à toi je pense que Royal aurait été moins pire.
    Elle aurait sans doute respecté davantage la fonction présidentielle.
    Quant au referendum il faut reconnaître que sur ce point Sarkozy a respecté sa promesse électorale
    Sarkozy un roi ? Il ressemble davantage paraît-il à Napoléon III
    Quant à Neuilly, quad je vois le style des candidats, je pense qu'ils représentent leurs électeurs : je ne les imagine pas à Lyon.
    Rosa

    RépondreSupprimer
  9. Comme le dit le vieil adage : Avec des si on mettrait Paris en bouteille (ce qui n'est pas une mauvaise idée en définitive).

    Je ne sais pas si ça aurait été plus ou moins pire avec la Royal, tout ce que je constate c'est la déplorable propension à dire tout et son contraire et qu'en définitive on est toujours dans le même marasme qui fait soupirer le Faucon autant que moi, surtout à propos de son pouvoir d'achat.

    Je n'ai pas voté pour Sarkozy, aussi bien à cause du personnage que de son programme "travailler plus pour gagner plus..." et aussi, quelque part, par réflexe pavlovien de gens de gauche. Pour autant, j'aimerai qu'il me donne tort, et que la France aille un peu mieux, aussi bien au niveau de ses finances que de ces services (éducation, santé...). Mais vu le déballage que fait l'actuel occupant de l'Elysée qui prend la nation pour son nouveau jouet du moment, j'ai comme un doute.
    "Quel tocard", pour paraphraser inénarrable Panaf'.

    RépondreSupprimer

Bienvenue dans ma maison.

Ici, Le respect qui accompagne la critique et le débat est le bienvenu. Insulte ou attaque personnelle (sur moi ou autres) non. Et il est interdit de venir casser les couilles du taulier que je suis (et des autres commentateurs).

Anonymes, passe ton chemin.
Tu peux t'inscrire avec un compte Blogger ou en t'inscrivant à plein d'endroit... C'est bien de savoir avec qui on discute...