Une théorie journalistique initiée par le brillant Jean-François Kahn : la règle des trois L. Quand la sphère médiatique influente a une personnalité politique (ou autre) dans son viseur, elle lui fait souvent subir ce principe. Au début, on « lèche ». Ensuite, quand le vent devient mauvais, on « lâche ». Enfin, quand l’ancienne idole est au plus bas, on « lynche ».
Des exemples ? Edouard Balladur (mon adolescence politique du néo trentenaire que je suis) par exemple. Badé, puis lâché, enfin moqué et lynché. Plus prés de nous, Jospin ou Royal. Royal léchée (désolé, c’est pour la démonstration…) pendant l’investiture du PS, puis lâchée pendant que Sarkozy grimpait dans les sondages et que sa campagne patinait, enfin lynchée…
Peut on lécher une personne auparavant lynchée ? Le petit laborantin bloggueur que je suis aurait tendance à répondre que le théorème peut se lire en sens inverse. Au hasard, Chirac, multiplement lynché puis léché puis lâché puis lynché puis re-léché, etc… Sans doute dans quelques moments Royal, si elle reprend la main au PS. Ou Hollande, sur qui je continue à miser une petite pièce…
Venons en à Sarkozy. Cela fait un moment, depuis la fameuse conférence de presse de Janvier, que la courbe des satisfaits semble baisser. Je ne la commente pas (par contre j’approuve l’insatisfaction générale). Mais je constate qu’une nouvelle fois, les médias suivent l’opinion, la tendance. Ce qui me fait penser, soit dit en pensant, qu’il est assez inexact de penser que ceux sont les médias qui font l’opinion (cf référendum Mai 2005), mais passons, c’est un autre débat (sur lequel je ne suis pas qualifié…).
Ce matin, l’écoute de l’éditorial d’Alain Duhamel m’a conforté dans ce sentiment que peut être Sarkozy arrivait dans sa phase de deuxième L. Une phrase qui m’a marqué, Duhamel parlant de l’allocution présidentielle de dimanche soir. « Nicolas Sarkozy est intervenu dimanche soir, à la télévision (…) Résultat : ça n’a intéressé personne !». Vlan dans les dents. Violent, surprenant, j'ai failli louper mon virage !
Des exemples ? Edouard Balladur (mon adolescence politique du néo trentenaire que je suis) par exemple. Badé, puis lâché, enfin moqué et lynché. Plus prés de nous, Jospin ou Royal. Royal léchée (désolé, c’est pour la démonstration…) pendant l’investiture du PS, puis lâchée pendant que Sarkozy grimpait dans les sondages et que sa campagne patinait, enfin lynchée…
Peut on lécher une personne auparavant lynchée ? Le petit laborantin bloggueur que je suis aurait tendance à répondre que le théorème peut se lire en sens inverse. Au hasard, Chirac, multiplement lynché puis léché puis lâché puis lynché puis re-léché, etc… Sans doute dans quelques moments Royal, si elle reprend la main au PS. Ou Hollande, sur qui je continue à miser une petite pièce…
Venons en à Sarkozy. Cela fait un moment, depuis la fameuse conférence de presse de Janvier, que la courbe des satisfaits semble baisser. Je ne la commente pas (par contre j’approuve l’insatisfaction générale). Mais je constate qu’une nouvelle fois, les médias suivent l’opinion, la tendance. Ce qui me fait penser, soit dit en pensant, qu’il est assez inexact de penser que ceux sont les médias qui font l’opinion (cf référendum Mai 2005), mais passons, c’est un autre débat (sur lequel je ne suis pas qualifié…).
Ce matin, l’écoute de l’éditorial d’Alain Duhamel m’a conforté dans ce sentiment que peut être Sarkozy arrivait dans sa phase de deuxième L. Une phrase qui m’a marqué, Duhamel parlant de l’allocution présidentielle de dimanche soir. « Nicolas Sarkozy est intervenu dimanche soir, à la télévision (…) Résultat : ça n’a intéressé personne !». Vlan dans les dents. Violent, surprenant, j'ai failli louper mon virage !
Ca n’a intéressé personne… pas une brève dans les journaux a continué Duhamel… Ce président dont on évoquait les moindres faits et gestes parle dans une allocution solennelle depuis l’Elysée, et tel un vulgaire Chirac en fin de règne : « cela n’intéresse personne ».
Des exemples, il y en a. Serge July la veille, avait tiré un portrait un peu identique. Ecouter RMC le matin, chez Bourdin, et c’est assez révélateur : les auditeurs appellent, gueulent, et la journaliste politique Alba Ventura, ainsi que le présentateur nîmois Jean-Jacques Bourdin, ne se privent pas de commentaires assez cinglants sur la politique présidentielle du moment.
Nous ne sommes pas en train de parler de blog « d’affreux gauchistes », sûrement pas. Même le sondage Opinion Way ne peut masquer la chute (sondage d’il y a 15 jours).
Je suis conscient des limites de cet exercice, qui me permet de mettre néanmoins en ligne une photo que j’ai trouvé hilarante ce matin (merci à des amis de Crolles). On me rétorquera que les grands patrons de presse sont tous de droites sarkozystes. J’aurais envie de répondre que quand la proche Sarkozie se permet de perdre son calme et de traiter les journalistes de « charognards » (cf Apathie), peut être les choses sont plus compliquées.
Je suis conscient que ma démonstration des « 3L » est tirée par les cheveux : elle se veut simplement souriante. Je ne suis pas ni un analyste politique, ni un sondeur, ni un éditorialiste renommé : un simple bloggueur qui suit la politique, et qui est énervé de cette séquence politique.
Pour finir, toujours une réflexion, rien à voir avec le sujet. C’est Falconette qui me l’a fait remarquer. Retour dimanche 10 février 2008, allocution présidentielle qui se termine par un « Vive l’Europe, vive la France ! ». Et ma Falconette qui rétorque un « et la République ? ». Ben vi mon couillon, le président, il a oublié la République !
Je ne lâche pas quelqu’un que je n’ai jamais léché, pas plus que je ne le lyncherai (je ne suis qu’amour). Mais quand même, de quoi faire partie des 52%...
Des exemples, il y en a. Serge July la veille, avait tiré un portrait un peu identique. Ecouter RMC le matin, chez Bourdin, et c’est assez révélateur : les auditeurs appellent, gueulent, et la journaliste politique Alba Ventura, ainsi que le présentateur nîmois Jean-Jacques Bourdin, ne se privent pas de commentaires assez cinglants sur la politique présidentielle du moment.
Nous ne sommes pas en train de parler de blog « d’affreux gauchistes », sûrement pas. Même le sondage Opinion Way ne peut masquer la chute (sondage d’il y a 15 jours).
Je suis conscient des limites de cet exercice, qui me permet de mettre néanmoins en ligne une photo que j’ai trouvé hilarante ce matin (merci à des amis de Crolles). On me rétorquera que les grands patrons de presse sont tous de droites sarkozystes. J’aurais envie de répondre que quand la proche Sarkozie se permet de perdre son calme et de traiter les journalistes de « charognards » (cf Apathie), peut être les choses sont plus compliquées.
Je suis conscient que ma démonstration des « 3L » est tirée par les cheveux : elle se veut simplement souriante. Je ne suis pas ni un analyste politique, ni un sondeur, ni un éditorialiste renommé : un simple bloggueur qui suit la politique, et qui est énervé de cette séquence politique.
Pour finir, toujours une réflexion, rien à voir avec le sujet. C’est Falconette qui me l’a fait remarquer. Retour dimanche 10 février 2008, allocution présidentielle qui se termine par un « Vive l’Europe, vive la France ! ». Et ma Falconette qui rétorque un « et la République ? ». Ben vi mon couillon, le président, il a oublié la République !
Je ne lâche pas quelqu’un que je n’ai jamais léché, pas plus que je ne le lyncherai (je ne suis qu’amour). Mais quand même, de quoi faire partie des 52%...
Hello,
RépondreSupprimerLes 3 L, une grande constance de la politique (et de tout milieu où il y a un peu de pouvoir à conquérir ou à conserver). Reste que, concernant Notre Bon Président, cela intervient assez tôt. J'aimerais bien que les instituts de sondages nous sortent, en termes de courbes d'opinion, les parallèles avec Mitterrand et Chirac ...
Bonne semaine à toi. La bise à Falconette. @ + ...
Kriss, de souvenir, ca a été au moment où ils ont renié leurs promesses de campagne que ça a commencé à chuter : 83' pour Mitterrand, et fin 95' pour Chirac (plombé en plus par un Juppé impopulaire).
RépondreSupprimerBonne soirée (elle est où ma Leffe brune d'hiver ?)
Le cas Sarkozy est différent.
RépondreSupprimerJe n'ai pas souvenir, par exemple, que Chirac ait été beaucoup léché par les journalistes. Dans toute sa carrière, il n'a jamais fait l'objet d'une grande sympathie dans cette profession (qu'on me donne des exemples prouvant le contraire). En fait, Chirac a toujours été plus ou moins rudoyé par les journalistes, soit dans sa période droitarde, car il était trop à droite, soit dans sa période finale, où il était vraiment déconsidéré. Avant 1981 je n'ai pas trop de souvenirs.
Bref, le cas Sarkozy est différent, car on assiste là à un cas exceptionnel de sympathie (pour ne pas dire plus) entre un homme politique et l'ensemble des patrons de presses (les journalistes, c'est autre chose). Donc, je pense que dans trois mois, quand il aura remonté un peu dans les sondages, il y aura une deuxième vague de léchage. Pour une raison bien simple: ceux qui ont trop léché voudront montrer qu'ils ne s'étaient pas trompés.
Hé Hé
RépondreSupprimerJe ne risque pas d'avoir léché, ni laché. Et la loi de Lynch, ce n'est pas mon truc (à part David, eh David Lynch, pas le Martinon-non-non, hé hé).
Mais simplement ...
Fallait pas l'inviter !
(avec 3 L !)
"Et pi c'est tout!" comme dit la marionnette de Philippe Lucas chez les Guignols.
Même si c'est trop tard.
Arf !
Zgur
deux réserves : pour Royal il y a un journal qui continue à la "fair" et presque tous continuent à présenter son avis quand ils parlent des socialistes, pas résignés à ne pas nous l'imposer de nouveau.
RépondreSupprimerPour Sarkozy ils sont plutôt en décalage ou retard. Ils ont fabriqué l'opinion favorable sans éclairer les gens, et avec un retard sur la baisse de popularité quand le vulgaire que nous sommes a enfin commencé à prendre conscience de la vérité et la fiabilité du petit bonhomme,ils ont emboité le pas. Pour se donner et donner l'impression qu'ils font toujours l'opinion ils accentuent le trait.
Se demanderont ils un jour s'ils ne sont pas responsables, avec leur paresse sur les programmes, leur amour des images et de ce qu"on leur jette sous les yeux, de la piètre qualité du choix que nous avons eu.
Quelle chance de te connaître, toi "qui n'est qu'amour", mais lucide. (enfin sur le fait d'avoir cru en Chirac c'était justot, mais il faut bien que jeunesse se passe)
C'est marrant, car mes copains Chaffouin et Luc Mandret ont eu la même reflexion suite à cet épisode de la vie politique. Les chics esprits se rejoignent, c'est bien.
RépondreSupprimerSinon, Eric et Brige, c'est vraiment de l'empirisme qui vaut ce qu'il vaut mon texte, et je suis le premier conscient des nombreuses imperfections.
(tout comme j'assume ma RPRtitude de jeunesse ^____^)
Zgur, en parlant de guignols, j'ai trouvé Jean Sarkozy 'en tous points remarquable' ^___^
Bonne soirée
(pour soirée... ? aprésmidi plutot ^^)
RépondreSupprimerbravo à la Falconette, pour sa remarque perspicace...oublié le République...comme par hasard!
RépondreSupprimerje voulais bien sûr écrire : oublier la république
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